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Gestern — 04. Juli 2025Haupt-Feeds

Divorce entre Trump et Musk : le vers était dans le fruit !

04. Juli 2025 um 11:52

Que s’est-il passé au juste pour que l’idylle de courte durée entre Donald Trump et Elon Musk se transforme en une haine aussi implacable? Retour sur une rupture inévitable mais lourde de conséquences.  

 L’on s’attendait à ce que la lune de miel entre le dirigeant le plus puissant de la planète et l’homme le plus riche du monde soit de courte durée. Mais personne ne s’attendait à ce que le télescopage public entre ces deux têtes brûlées soit aussi brutal, spectaculaire et lourd de conséquences.

Dernier coup en dessous de la ceinture porté par Donald Trump au patron de Tesla? Le président américain accuse son ancien allié et mécène de profiter des subventions fédérales et de vivre ainsi au crochet du contribuable américain. « Sans subvention, Elon aurait probablement dû fermer boutique et retourner chez lui en Afrique du Sud », a-t-il écrit mardi 1er  juillet en lettres capitales sur son réseau Truth Social ; dénonçant à l’occasion « un système de gaspillage massif » incarné par Tesla et SpaceX.

Licencié comme un majordome

Mais que s’est-il passé pour que le 47ème président des Etats-Unis brandisse la menace d’expulser Elon Musk et de lui retirer même la nationalité américaine, lui qui l’avait soutenu durant sa campagne, y compris en finançant à hauteur de 250 millions de dollars ses ambitions électorales?

Après un passage jugé en demi-teinte au sein du gouvernement, où placé à la tête Doge (Department of Government Efficiency), Musk affichait l’ambition de réaliser 2 000 milliards d’économie. Une utopie, puisque fin janvier, il abaissait déjà l’objectif à 1 000 milliards. Finalement son passage s’est soldé par seulement 175 millions de dollars d’économies. Fin mai, il aurait démissionné ou été limogé sans ménagement par le locataire de la Maison Blanche.

Revanche

Furieux et blessé dans son amour propre, Musk s’attaqua avec virulence à la réforme budgétaire intitulée pompeusement le « grand et beau projet de loi ». A savoir un projet de loi budgétaire massif, promu par Trump, qui prévoit d’augmenter de façon inédite le plafond de la dette fédérale de 5 000 milliards de dollars. Un texte que Musk qualifier même de « complètement insensé et destructeur » et de « gaspillage éhonté ».

Le magnat conservateur de la tech avait finalement rétropédalé le 11 juin, regrettant « être allé trop loin ». Mais son opposition à la « grande et belle loi » a repris le dessus lundi 30 juin, lorsqu’il a publié une série de tweets sur X pour étriller le projet. « Il est évident, vu les dépenses ahurissantes du texte – qui augmente de manière record le plafond de la dette de 5 000 milliards DE DOLLARS –, que nous vivons dans un pays au parti unique : le parti des cochons qui se goinfrent », a déploré le milliardaire de la tech.

Donald Trump riposta en menaçant de rompre les contrats fédéraux accordés à Tesla et SpaceX. Les conséquences ne se sont pas fait attendre : en effet, la proposition du projet de loi budgétaire supprime les aides aux véhicules électriques. Un coup dur pour Tesla, bénéficiaire historique de 38 milliards de dollars d’aides, dont 595 millions sur les seuls quatre premiers mois de 2025.

Pis. Tesla a vu sa capitalisation boursière fondre de 150 milliards de dollars le 5 juin, un record de baisse en une journée pour le constructeur automobile. Mardi 1er juillet, le titre reculait encore de 5 % à la clôture.

Et ce n’est pas fini. Puisque la Maison Blanche envisage de remettre en cause certains contrats fédéraux, notamment ceux de SpaceX, qui pèsent plus de 22 milliards de dollars.

Musk contre-attaque sur le terrain politique. Il a évoqué lundi la possibilité de créer un nouveau parti qui serait « exactement au milieu entre les démocrates et les républicains ».

« Si cette loi folle est adoptée, le parti de l’Amérique sera créé dès le lendemain », a-t-il prévenu dans un autre message, le décrivant comme un « parti trans-partisan démocrate-républicain pour que le peuple ait réellement une VOIX ». Une menace à laquelle s’ajoute celle de financer la campagne des primaires des républicaines de candidats opposés aux élus qui auraient voté la loi budgétaire. « Ils perdront leur primaire l’année prochaine », a écrit Elon Musk.

Plus grave. Musk porta un coup mortel à son ancien ami en insinuant qu’il figurait dans les dossiers liés à Jeffrey Epstein, l’homme d’affaires accusé d’exploitation sexuelle de mineurs qui s’est donné la mort en prison. La ligne jaune a été allégrement franchie et la rupture entre les deux hommes est totale, irrévocable et définitive.

Rivalité politique

Au final, que dire de cette rupture fracassante entre ces deux milliardaires qui continuent de s’étriper publiquement par mails interposés et déclarations intempestives?

Au-delà du choc frontal entre la personnalité imprévisible d’un président détenant entre ses mains tous les leviers du pouvoir, ne tolérant aucune concurrence, aucune contestation et celle d’un génie de la tech, tout aussi fantasque, tout aussi puissant, immensément riche et qui se comporte de surcroit comme un président bis, la coexistence est impossible entre un président populiste qui réclame un État fort, de préférence à son service, et un entrepreneur qui prône l’émergence d’un Etat réduit à sa plus simple expression et ramené à l’essentiel le plus basique. Surtout au service des intérêts privés.

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Trump dit attendre une décision du Hamas dans les 24h sur la proposition “finale” de cessez-le-feu

Von: La Presse
04. Juli 2025 um 10:05

Le mouvement palestinien Hamas devrait donner sa réponse dans les prochaines 24 heures à une “proposition finale” de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a déclaré vendredi le président américain Donald Trump.

Le chef de la Maison-Blanche a également indiqué s’être entretenu avec l’Arabie saoudite au sujet de l’élargissement des accords d’Abraham, qui prévoient la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays du Golfe.

Mardi, Donald Trump avait affirmé qu’Israël avait accepté les conditions nécessaires à la conclusion d’un cessez-le-feu de 60 jours avec le Hamas, période pendant laquelle un accord durable pourrait être négocié pour mettre fin au conflit en cours dans la bande de Gaza.

Interrogé vendredi sur une éventuelle acceptation du dernier cadre de l’accord par le Hamas, le président américain a répondu : “Nous verrons ce qui se passera, nous le saurons dans les prochaines 24 heures”.

Selon une source proche du Hamas, le mouvement cherche à obtenir des garanties que la nouvelle proposition américaine conduira effectivement à la fin de la guerre, alors que l’armée israélienne continue ses opérations militaires, faisant des dizaines de morts chaque jour dans l’enclave palestinienne.

Deux responsables israéliens ont, de leur côté, indiqué que plusieurs éléments de l’accord étaient encore en cours de finalisation.

Les pays de l’Otan sont-ils prêts à une guerre contre la Russie?

04. Juli 2025 um 08:05

Les bruits de bottes ne proviennent plus seulement du Moyen-Orient et d’Afrique mais aussi du Vieux continent. Avec un Vladimir Poutine qui n’est pas pressé à mettre fin à la guerre d’Ukraine et avec les inquiétudes que cette guerre ne se termine par un mauvais accord pour Kiev qui encouragerait le maître du Kremlin de ne pas freiner ses pulsions belliqueuses, les pays européens -surtout les Baltes et les Scandinaves- craignent sérieusement un conflit armé avec Moscou. De plus, le manque d’engouement du président américain Donald Trump à défendre les pays de l’OTAN accentue l’inquiétude.  (Ph. Les gardes-frontières finlandais patrouillent sur le lac Korpijärvi à Joensuu, près de la frontière russe © Minna Raitavuo/FT).

Imed Bahri

Selon le Financial Times, les pays situés à l’extrême est de l’Europe se préparent à toute décision éventuelle de la part de la Russie, représentant une grave menace pour eux. À leurs yeux, une guerre déclenchée par Moscou viserait à tester les capacités défensives de l’Otan qui a récemment achevé des exercices aériens en Finlande.

L’enquête du journal britannique indique que si Moscou est actuellement préoccupé par sa guerre en Ukraine, nombreux sont ceux qui, le long de la frontière entre la Finlande et la Russie, s’attendent à ce que le président Vladimir Poutine se tourne un jour vers le flanc oriental de l’Otan.

Le secrétaire général de l’organisation transatlantique, Mark Rutte, a averti le mois dernier que Moscou pourrait être prêt à recourir à la force contre l’Alliance d’ici cinq ans. Dans un discours, M. Rutte a déclaré: «Ne nous leurrons pas: nous sommes tous sur le flanc oriental désormais».

Plus tard, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti, dans un discours prononcé lors du sommet de l’Alliance qui s’est tenu la semaine dernière à La Haye, aux Pays-Bas, que la Russie prévoyait de nouvelles opérations militaires sur le territoire de l’Otan.

Les Etats-Unis soufflent le chaud et le froid

Alors que le président américain Donald Trump avait rassuré ses alliés à son arrivée à La Haye pour le sommet, affirmant qu’il serait à leurs côtés «jusqu’au bout», il avait inquiété les capitales européennes quelques heures plus tôt en laissant entendre que l’accord de défense mutuelle de l’Alliance, connu sous le nom d’article 5, était sujet à interprétation.

Selon le journal britannique, la présidence Trump a soulevé des questions quant à la solidité et à la pérennité des garanties de sécurité américaines soumettant les capacités de défense européennes à un examen minutieux comme jamais vu depuis des décennies.

Des images satellite montrent une activité accrue sur les bases russes proches du flanc est de l’Otan notamment les aéroports de Levashovo, Kamenka et Olenya, cibles d’attaques de drones ukrainiens. Le Financial Times considère cela comme la preuve que Moscou a déjà commencé à prendre des mesures pour renforcer sa présence régionale.

Le journal cite le secrétaire général de l’Otan déclarant ne pas s’attendre à une attaque russe dans un avenir proche. Le chef d’état-major adjoint des forces de défense finlandaises, le lieutenant-général Kari Nissula, confirme quant à lui ne pas s’inquiéter du moment d’une telle agression. Il précise que, depuis des siècles, la question n’est pas de savoir si une attaque aura lieu, mais quand et quoi qu’il en soit, «je dois être prêt au quotidien».

L’Europe augmente ses capacités militaires

De nombreux États d’Europe de l’Est membres de l’Otan font pression pour augmenter leurs dépenses de défense afin de combler leurs lacunes en matière de capacités militaires, sous la pression de la Russie et de Trump.

Lors de leur récent sommet à La Haye, les alliés ont réaffirmé leur «ferme engagement en faveur de la défense collective» convenant d’augmenter les dépenses de défense à 5% du PIB au cours de la prochaine décennie tout en prévoyant une certaine flexibilité quant au montant à consacrer à la défense de première ligne. L’Espagne a obtenu une exception controversée en promettant d’atteindre l’objectif de dépenses de défense de l’Otan à moindre coût.

Le journal cite un responsable d’un service de renseignement européen sous couvert d’anonymat: «Nous voulons tous dissuader la Russie en faisant preuve de force et en renforçant nos capacités. Mais d’un autre côté, Poutine finira par faire ses propres calculs quant à sa capacité à remporter la victoire. Nous devons veiller à ce qu’il ne se trompe pas».

Baltes et Scandinaves en première ligne

Examinant l’étendue des préparatifs des pays de l’Otan sur le front oriental, le Financial Times a estimé que la Norvège, qui partage une frontière de 200 kilomètres avec la Russie, est un modèle pour les pays européens qui augmentent leurs dépenses pour renforcer leurs forces militaires.

Bien que la Norvège ne soit pas directement menacée par la Russie, comme l’affirme le journal, son Premier ministre, Jonas Gahr Støre, affirme que tous les pays en première ligne sont conscients du projet russe de rétablir les districts militaires distincts de Moscou et de Leningrad fusionnés en 2010.

Rares sont ceux qui croient qu’une attaque russe contre l’Otan commencerait dans le nord gelé de la Norvège continentale. Cependant, certains craignent que Moscou ne procède à un petit essai sur l’archipel arctique démilitarisé du Svalbard, territoire norvégien mais également siège d’une colonie russe.

Un autre pays de l’Otan, la Finlande, a subi la douleur de perdre une partie de son territoire au profit de la Russie. Malgré sa résistance face à l’Union soviétique lors de la guerre d’Hiver de 1929-1940, la Finlande a perdu environ 10% de son territoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est pourquoi, depuis la fin de cette guerre il y a 80 ans, la Finlande se prépare sans relâche à une éventuelle invasion russe et qui renforce ses forces et son matériel militaire à la frontière. Cependant, les Finlandais estiment que les Russes pourraient mettre des années à se rétablir complètement après la fin de leur guerre en Ukraine.

Bien que la nouvelle devise de l’Otan, selon le journal britannique, soit de défendre le premier centimètre de son territoire, il est clair que les concessions territoriales temporaires de la Finlande feront partie intégrante de tout plan de défense.

Jarmo Lindberg, ancien ministre de la Défense et actuel député finlandais, affirme que son pays dispose de réserves de carburant et de pétrole de tous types pour six mois ainsi que de céréales pour environ neuf mois et a conclu des contrats avec un groupe d’entreprises locales pour adapter ses lignes de production afin de répondre aux besoins en temps de guerre si nécessaire.

Les Finlandais estiment également que leur situation stratégique –s’étendant de l’Arctique à la mer Baltique– signifie que les États-Unis ne peuvent les abandonner. Trump a clairement indiqué qu’il considérait l’Arctique comme crucial pour la sécurité de son pays.

Les trois États baltes –l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie– sont dans une situation différente car ils sont considérés comme la région la plus vulnérable à une éventuelle attaque russe.

Le contexte historique explique en partie ce phénomène car dans les années 1940, ils faisaient partie de l’ex-Union soviétique qui les a annexés mais la principale raison réside dans leur petite taille et leur isolement, souligne le Financial Times.

Tout dépendra de Poutine

Kristi Reik, directrice du Centre international de défense et de sécurité en Estonie, prévient que toute absence de réponse énergique à une future agression de Moscou pourrait signifier la fin de l’alliance. «Tout dépend de l’enhardissement de Poutine compte tenu des résultats qu’il obtiendra dans sa guerre contre l’Ukraine», précise-t-elle.

Elle a également considéré que si les États-Unis imposent une «mauvaise» paix à l’Ukraine, la Russie se sentira encouragée et la menace pour la sécurité des pays Baltes s’accroîtrait. Et d’ajouter que le problème se résumait à une question fondamentale: comment la Russie évalue-t-elle la capacité de l’Otan à répondre collectivement à toute agression qu’elle lancerait?

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Arrestation de manifestants pacifistes juifs à Philadelphie

03. Juli 2025 um 08:52

Des manifestants pacifistes juifs ont été arrêtés par la police de Philadelphie hier, mercredi 2 juillet  2025, alors qu’ils occupaient le hall de l’entreprise Day & Zimmermann, un important fournisseur de munitions de 120 mm utilisées par les chars militaires israéliens contre les Gazaouis.

Jack Poulson *

«La police arrête des manifestants de Jewish Voice for Peace et les expulse du hall de D&Z où nous nous sommes rassemblés pour dire : AUCUN PROFIT DU GÉNOCIDE», a écrit l’organisation de défense des droits Jewish Voice for Peace (JVP) de Philadelphie mercredi matin.

Un agent de sécurité du bâtiment d’Allied Universal a confirmé les arrestations, mais n’a pas pu distinguer l’organisation de défense des droits des Juifs de la section de Philadelphie des Students for Justice in Palestine (SJP), qui dénonce haut et fort la fourniture d’obus d’artillerie par Day & Zimmermann à l’armée israélienne. Chaque mardi, entre 6h30 et 8h30, les manifestants scandent à plusieurs reprises «Quit your job!»  («Quitte ton travail !») tandis qu’ils battaient des tambours improvisés de Home Depot et secouaient des tambourins alors que les ouvriers traversaient l’entrée arrière du siège social de Day & Zimmermann à Philadelphie, au 1500 Spring Garden St.

Une grande partie de la controverse entourant Day & Zimmermann découle de sa production présumée de munitions antichars hautement explosives (Heat) M830A1 de 120 mm, utilisées par un char de combat israélien Merkava lors du massacre, le 29 janvier 2024, de la petite Palestinienne Hind Rajab, âgée de cinq ans, et de six membres de sa famille.

Selon une enquête menée par l’organisation quaker American Friends Service Committee (AFSC), lauréate du prix Nobel de la paix en 1947, «le numéro de série d’une munition explosée retrouvée dans l’ambulance envoyée au secours de Rajab suggère qu’elle a été fabriquée à l’usine de munitions de l’armée de l’Iowa par Mason & Hanger, filiale de Day & Zimmermann, en novembre 1996.»

Schéma d’un obus antichar explosif (Heat) M830AI de 120 mm.

SOC, filiale de sécurité privée de Day & Zimmermann, basée en Virginie, avait précédemment inscrit Philip F. Reilly, ancien chef de la division des activités spéciales de la CIA, parmi les membres de son conseil consultatif gouvernemental. Reilly suscite un vif intérêt du public depuis janvier, date à laquelle il est devenu PDG de la société de sécurité privée secrète Safe Reach Solutions, qui s’est associée à la société militaire privée UG Solutions, basée en Caroline du Nord, pour mener des inspections de véhicules le long du corridor Netzarim à Gaza. Reilly est de plus en plus surveillé depuis le lancement de la Gaza Humanitarian Foundation («Fondation humanitaire pour Gaza»), soutenue par Israël, à laquelle le Département d’État américain a récemment octroyé 30 millions de dollars dans le cadre d’une initiative israélienne de longue date visant à marginaliser l’aide humanitaire relevant des Nations Unies.

Au-delà des informations provenant de JVP, les arrestations de mercredi dans le hall de Day & Zimmermann ont été documentées par l’application controversée de surveillance de quartier Citizen, qui a signalé que les arrestations avaient commencé peu après 10 h.

Au cours du mois dernier, l’unité audiovisuelle de la police de Philadelphie a filmé avec acharnement les manifestations du mardi matin organisées par SJP et la Philly Palestine Coalition. Le caméraman le plus en vue était l’agent d’information Ritchie, dont le matricule 9452 est visible dans une vidéo enregistrée par cette publication le 24 juin. On peut y voir Ritchie braquer sa caméra directement sur le visage du journaliste et des étudiants manifestants (…)

Depuis l’arrivée au pouvoir du second gouvernement Trump, les étudiants étrangers dénonçant les massacres de femmes et d’enfants de Gaza perpétrés par l’armée israélienne sont la cible d’une campagne de reconnaissance faciale agressive, dans le but explicite de soumettre leurs noms en vue d’une expulsion à un Département d’État américain réceptif, dirigé par l’ancien sénateur Marco Rubio [actuel chef de la diplomatie américaine] (…)

Le 24 juin, des manifestants se sont rassemblés devant le siège social de Day & Zimmermann, à Philadelphie. Leur banderole portait l’inscription : «Day & Zimmermann, hors de Philadelphie ! Pas de profiteurs du génocide dans notre quartier.»

«Nous serons là tous les mardis matin», a proclamé l’un des meneurs de la manifestation dans un mégaphone à la fin de la manifestation de mardi matin, avant de demander : «Que ressentiriez-vous si vous étiez réveillés par une bombe chaque matin, comme les hommes, les femmes et les enfants de Gaza?»

Les autorités sanitaires de Gaza ont rapporté la semaine dernière que l’invasion militaire israélienne de Gaza, après le 7 octobre, avait franchi le seuil des 56 000 morts, dont environ la moitié sont des femmes et des enfants.

Dans ce qui est peut-être le moment le plus controversé des manifestations jusqu’à présent, le meneur de la manifestation a conclu la manifestation de mardi par la déclaration suivante: «Mort à Day et Zimmermann ! Mort à Israël ! Mort à Tsahal ! Et gloire à la Résistance !»

Source : Jack Poulson.

*Journaliste d’investigation indépendant américain.

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Donald Trump fait pression en faveur d’un accord de cessez-le-feu à Gaza

Von: La Presse
02. Juli 2025 um 09:28

Le président américain Donald Trump a exhorté mardi le Hamas à accepter un accord de cessez-le-feu de 60 jours, affirmant qu’Israël avait accepté les conditions nécessaires.

« J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas — elle ne fera qu’empirer », a publié Donald Trump sur une plateforme numérique.

« Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser ce cessez-le-feu de 60 jours, période pendant laquelle nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre », a-t-il ajouté.

« Mes représentants ont eu aujourd’hui une réunion longue et productive avec les Israéliens concernant Gaza », a-t-il précisé, indiquant que le Qatar et l’Égypte présenteraient la proposition finale.

Selon un reportage de CNN, la nouvelle proposition vise à répondre à certaines préoccupations du Hamas, avec la libération d’otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens pendant le cessez-le-feu.

« Nous pensons qu’au cours de la semaine prochaine, un cessez-le-feu sera obtenu », a déclaré Donald Trump aux journalistes la semaine dernière, sans donner plus de détails.

Plus tôt mardi, le président américain a annoncé qu’il rencontrerait Benyamin Nétanyahou à la Maison-Blanche lundi prochain pour discuter de l’Iran et de la situation à Gaza.

Ce sera la troisième visite de Nétanyahou à la Maison-Blanche depuis le début du second mandat de Donald Trump en janvier. Karoline Leavitt, chargée de communication de la Maison-Blanche, a affirmé lundi que la fin du conflit entre Israël et le Hamas était désormais une priorité pour le président américain.

Israël a repris sa campagne militaire à Gaza le 18 mars, mettant fin à un cessez-le-feu de deux mois. Depuis, au moins 6 089 Palestiniens ont été tués et 21 013 blessés, selon les autorités sanitaires de Gaza.

Donald Trump annonce un possible cessez-le-feu à Gaza dès la semaine prochaine

01. Juli 2025 um 16:20
Donald Trump annonce un possible cessez-le-feu à Gaza dès la semaine prochaine

L’ancien président américain Donald Trump a déclaré qu’il s’attend à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza dès la semaine prochaine, insistant sur la nécessité de libérer tous les otages encore retenus dans le territoire. Lors d’un point de presse, Trump a annoncé qu’il rencontrera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lundi prochain à la […]

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Elon Musk et Donald Trump : de l’alliance au divorce dispendieux

01. Juli 2025 um 13:53

Le temps semble bien loin où Elon Musk et Donald Trump posaient, souriants, devant la Maison-Blanche avec la fameuse Tesla rouge. Leur relation, autrefois marquée par un soutien public et une certaine complicité, s’est aujourd’hui transformée en une confrontation ouverte.

Elon Musk a repris ses critiques virulentes contre le projet de loi budgétaire de Trump, qu’il qualifie de « complètement insensé » et « fourre-tout ». Il dénonce notamment une augmentation massive des dépenses militaires et anti-immigration au détriment des prestations sociales. Musk accuse également les membres du Congrès « d’hypocrisie pour avoir voté une forte hausse de la dette malgré leurs promesses de réduire les dépenses publiques, allant jusqu’à menacer de faire perdre leurs primaires à ces élus. »

Cette opposition a déjà provoqué la rupture entre les deux hommes, avec Trump très déçu par les attaques de Musk contre sa loi. Au point de menacer de rompre les contrats gouvernementaux avec les entreprises de Musk, notamment Tesla et SpaceX. Musk a répliqué en menaçant d’arrêter le vaisseau spatial Dragon, utilisé par la NASA.

La Tesla rouge, symbole de leur ancienne alliance, a même disparu des pelouses de la Maison-Blanche, Trump envisageant de s’en séparer après cette brouille publique. Ce qui était autrefois une vitrine de leur entente est désormais le reflet d’une fracture profonde entre les deux figures, dont la guerre est désormais déclarée sur les réseaux sociaux et dans les médias.

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Trump attaque violemment Musk, l’accusant de dépendre des subventions gouvernementales

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 11:13

Dans une nouvelle escalade des tensions, l’ancien président américain Donald Trump a lancé une attaque virulente contre le milliardaire Elon Musk dans une publication sur sa plateforme Truth Social. Trump a accusé Musk de s’appuyer massivement sur les subventions gouvernementales.

Il a vivement critiqué ce qu’il a appelé le « mandat des voitures électriques », forçant les gens à acheter ce type de véhicules. Il a ajouté que l’administration de l’efficacité gouvernementale aurait dû examiner le soutien que les entreprises de Musk ont reçu.

Trump a affirmé que les États-Unis économiseraient une fortune s’ils ne lançaient pas de satellites et ne produisaient pas de voitures électriques, suggérant que Musk aurait probablement fermé ses usines et serait retourné en Afrique du Sud sans ce soutien.

Cette publication de Trump intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux hommes sur des questions économiques et politiques. Elle fait suite aux vives critiques de Musk à l’encontre de la loi fiscale de Trump et à son avertissement concernant le financement de campagnes contre des membres du Congrès.

Dans son message, Trump n’a pas hésité à qualifier Musk de « celui qui reçoit probablement le plus de soutien de l’histoire, et de loin ». Il a souligné que les géants de Musk, tels que Tesla et SpaceX, ne pourraient pas survivre et « ne lanceraient pas une seule fusée, un seul satellite ou ne produiraient pas une seule voiture électrique sans ce soutien ».

Trump a ajouté, sur un ton tranchant : « S’il n’avait pas cela, il aurait fermé boutique et serait retourné en Afrique du Sud », faisant clairement référence aux origines de Musk.

Les critiques de Trump ne se sont pas limitées à l’aspect financier ; elles se sont également étendues au « mandat des voitures électriques », qu’il a qualifié de « partie majeure de ma campagne électorale », ajoutant : « Les voitures électriques sont bonnes, mais personne ne devrait être obligé d’en posséder une. »

La fin de la guerre à Gaza contre la fin des procès de Netanyahu !

01. Juli 2025 um 06:43

Ce qui ressemble s’assemble. Il n’est pas étrange que Donald Trump prenne la défense du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et attaque la justice qui le poursuit pour des affaires de corruption puisque lui-même traîne des casseroles du même genre depuis plusieurs années. D’ailleurs, les deux se présentent comme des victimes de l’État profond.

Imed Bahri

Cependant, ce qui est saisissant c’est que l’attaque et la menace de Trump contre la justice israélienne aient été coordonnées conjointement entre l’Américain et l’Israélien et que Netanyahu, qui s’est maintenu au pouvoir ces dernières années grâce aux guerres successives, cherche à lier la fin de la guerre à Gaza à la fin de ses déboires judiciaires. 

Le journal israélien Haaretz a révélé que l’offensive du président américain contre la justice israélienne concernant le procès pour corruption de Netanyahu avait été coordonnée à l’avance. 

Selon Amos Harel, analyste militaire du journal, Netanyahu utilise sa relation avec Trump pour exploiter les récents «succès militaires» contre l’Iran afin d’influencer la justice israélienne et de mettre fin à son procès sans condamnation ni aveu de culpabilité tout en continuant de reporter la question des détenus jusqu’à la résolution de ses démêlés judiciaires. 

«Ce qu’ils font à Bibi Netanyahu est terrible. C’est un héros de guerre qui a accompli un travail remarquable en collaboration avec les États-Unis pour éliminer la dangereuse menace nucléaire en Iran. Il est actuellement en pleine négociation d’un accord avec le Hamas pour la restitution des otages», a déclaré Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social dimanche matin. Il a ajouté: «Comment est-il possible que le Premier ministre israélien soit contraint de rester assis devant un tribunal toute la journée, pour RIEN (cigares, poupée Bugs Bunny, etc.)? C’est une CHASSE AUX SORCIÈRES POLITIQUE, très similaire à celle que j’ai dû endurer».

Ici, Trump se moque ouvertement des accusations de corruption dont Netanyahu fait l’objet parmi lesquelles des boîtes de cigares offerts par des hommes d’affaires en échange d’intervention en leur faveur. 

Une menace répugnante

Trump est allé jusqu’à menacer de couper l’aide américaine à Israël en matière de sécurité si le procès se poursuivait, ce que Harel a décrit comme «une idée dangereuse mise par Netanyahu lui-même dans la tête du président américain» et il a qualifié la menace de répugnante car elle a des fins purement personnelles à savoir sauver la tête de Netanyahu. 

L’auteur note que les soupçons de coordination entre Netanyahu et Trump ont été confirmés après que le Premier ministre israélien a publié un tweet officiel remerciant Trump quelques heures après ses propos. Harel a qualifié cet épisode de sarcasme car Trump ne fait pas écho aux exigences du Hamas ou d’une quelconque partie extérieure mais plutôt aux propres exigences de Netanyahu de mettre fin à son procès dans le cadre d’un accord politique ou sécuritaire.

L’insistance de Netanyahu concernant sa survie politique liée à ses tentatives d’influencer le déroulement de son procès a retardé la conclusion d’un accord mettant fin à la guerre à Gaza. 

Le 51e otage

L’analyste militaire estime que le Premier ministre israélien joue la victime et persiste à se présenter comme «le 51e et plus important otage» alors que le Hamas détient encore une vingtaine de soldats israéliens vivants en plus des corps de 30 autres.

Harel écrit: «Ces véritables otages devront attendre que le problème le plus urgent de Netanyahu, à savoir la suspension de son procès, soit résolu». Il souligne que le Premier ministre a récemment demandé une audience d’urgence sollicitant un report de deux semaines de son témoignage en raison de l’évolution de la situation sécuritaire.

Dans une démarche qui a suscité une large controverse, Netanyahu a de nouveau sollicité l’aide du Service de renseignement militaire (Aman) et du Mossad, l’agence de renseignement extérieur, pour convaincre les juges, à huis clos, de l’urgence sécuritaire de reporter son témoignage.

Les juges ont partiellement donné raison à Netanyahu décidant de reporter son témoignage mais seulement d’une semaine et fixant une date ultérieure pour réexaminer sa demande.

Harel estime qu’il y a un sérieux problème lorsque Netanyahu entraîne les plus importantes agences de renseignement israéliennes dans le bourbier de ses affaires personnelles. Tout comme Trump, Netanyahu se présente comme une victime de l’État profond qui cherche à le renverser.

L’analyste de Haaretz souligne que le Likoud a affirmé à plusieurs reprises que Netanyahu est incapable de gérer un pays dans une situation aussi complexe tout en étant accablé par des poursuites judiciaires bien que le principal intéressé ait précédemment affirmé sa capacité à gouverner le pays malgré sa mise en examen.

Harel met aussi en garde contre le danger de mélanger les questions de sécurité avec les considérations personnelles du Premier ministre. L’analyste craint également que les familles des détenus se joignent à Trump et Netanyahu dans une tentative désespérée de libérer leurs proches.

Un comportement scandaleux

L’analyste relève qu’il y a un paradoxe entre l’offensive grotesque de Trump sur la justice israélienne qui relève de l’ingérence et la situation géopolitique qu’Israël impose dans la région. L’Etat hébreu semble imposer une nouvelle réalité au Moyen-Orient, reconstruit son rôle dissuasif et en même temps le Premier ministre hypothèque la souveraineté du pays pour ses propres intérêts.

La semaine dernière, suite à un ultimatum de Trump, Netanyahu a exigé à la dernière minute le retour des avions de chasse qui avaient lancé une attaque de grande ampleur contre Téhéran. Il exhorte désormais le président américain à intervenir directement dans les procédures judiciaires nationales. En définitive, seuls les intérêts personnels de Netanyahu priment et incarnent le seul fil conducteur de sa politique et peu importe si son comportement est scandaleux. La fin justifie les moyens pour le diabolique Premier ministre israélien.

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Dynastie Trump : Donald Jr., Ivanka et Eric visent-ils la succession politique de leur père ?

30. Juni 2025 um 21:37
Dynastie Trump : Donald Jr., Ivanka et Eric visent-ils la succession politique de leur père ?

Alors que Donald Trump conserve une influence majeure au sein du Parti républicain, ses enfants semblent peu à peu s’imposer comme les figures d’une possible relève politique. Les noms de Donald Trump Jr., Eric Trump et Ivanka Trump reviennent régulièrement dans les spéculations sur l’avenir du camp conservateur américain. Chacun incarne un aspect différent de […]

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TikTok : Trump annonce une offre de rachat et prolonge le délai d’interdiction

29. Juni 2025 um 21:07
TikTok : Trump annonce une offre de rachat et prolonge le délai d’interdiction

Lors d’une interview accordée à Fox News, le président américain Donald Trump a révélé qu’un groupe d’investisseurs fortunés envisageait de racheter TikTok, précisant que leurs noms seraient dévoilés d’ici deux semaines. Trump, qui a entamé son second mandat en janvier, a plusieurs fois repoussé l’entrée en vigueur de l’interdiction de TikTok décidée par le Congrès. […]

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Tunisie │ L’été 2025 plus chaud que la normale

29. Juni 2025 um 08:50

N’en déplaise aux climatosceptiques et à leur tête Donald Trump, le président de la première puissance mondiale, qui représentent la pire menace aujourd’hui pour la vie sur Terre, le réchauffement climatique est une réalité dont toutes les populations du globe subissent désormais les conséquences souvent catastrophiques. En Tunisie, en tout cas, pays au climat méditerranéen semi-aride, la sécheresse sévit déjà depuis de nombreuses années et tout indique que cette tendance s’annonce durable.

La saison estivale 2025 (juin, juillet et août) devrait enregistrer des températures supérieures aux normales saisonnières sur l’ensemble du territoire, laissant présager un été plus chaud que la normale saisonnière, indique l’Institut national de la météorologie (INM) dans son «Bulletin des prévisions saisonnières juin-juillet-août 2025».

Selon les dernières prévisions saisonnières, une tendance vers des conditions plus sèches que la normale est prévue sur la majeure partie du territoire durant l’été 2025.

Sur la base des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020, l’été 2025 est caractérisé par des températures moyennes saisonnières variant entre 24,3°c et 32,3°c et une saison sèche, avec des cumuls pluviométriques très faibles ne dépassant pas 65 mm.

Pour ce qui est du mois de juillet, il sera marqué par des températures moyennes qui varieront entre 25°c et 33,5°c avec des températures maximales moyennes oscillant entre 30,5°c et 41,2°c. Le cumul des précipitations sera généralement très faible, ne dépassant pas 15 mm.

En ce qui concerne le mois d’août, il sera caractérisé par des températures moyennes généralement élevées, variant entre 25,3°c à 33,2°c et des températures maximales moyennes oscillant entre 31,3°c et 40,7°c sur tout le pays. Des précipitations très faibles seront enregistrées sur l’ensemble du territoire, ne dépassant généralement pas les 30 mm.

I. B.

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Frappes contre les sites nucléaires iraniens : un coup d’épée dans l’eau ?

26. Juni 2025 um 09:50

D’après une analyse préliminaire du renseignement militaire américain, les frappes sur l’Iran n’auraient touché que la surface des sites nucléaires ciblés, par conséquent le programme nucléaire de Téhéran n’aurait été retardé que de quelques mois. La Maison Blanche fulmine.

 

Donald Trump persiste et signe. Oui, les bombardements menés par Washington en appui à la campagne de frappes israéliennes « ont complètement détruit les sites nucléaires en Iran », a-t-il insisté sur son réseau Truth Social.

Quant aux « allégations » publiées dans plusieurs médias américains – selon lesquelles les frappes sur l’Iran n’avaient pas véritablement mis à mal les installations nucléaires de l’Iran, tout au plus, elles n’auraient que retardé que de quelques mois le programme nucléaire de Téhéran -, ce ne sont que des « fake news » dont le but est de rabaisser l’importance de « l’une des frappes militaires les plus réussies de l’histoire ».

Pour sa part, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, tout en confirmant l’authenticité du rapport, déclare cependant qu’il était « tout à fait erroné et classé top secret et pourtant divulgué ». Cette fuite « est une tentative évidente de rabaisser le président Trump et de discréditer les courageux pilotes qui ont parfaitement exécuté leur mission pour détruire le programme nucléaire iranien. Tout le monde sait ce qui arrive lorsqu’on largue parfaitement 14 bombes de 13 600 kg sur leurs cibles : l’anéantissement total », a-t-elle écrit sur X.

Lire aussi : Trump frappe les trois principaux sites nucléaires iraniens

Enfin, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a lui affirmé sur Fox News que dans les trois sites ciblés, « la plupart, sinon la totalité, des centrifugeuses ont été endommagées ou détruites de telle sorte qu’il sera presque impossible de relancer le programme ». Que de certitudes qui volent en éclat !

Camouflet

En effet, la version officielle n’est pas partagée par le renseignement américain. Selon un document classé confidentiel relayé par CNN et le New-York Times et dont l’authenticité a été confirmée par la Maison Blanche, l’agence du renseignement du Pentagone estime que les dégâts causés au programme nucléaire iranien étaient seulement « mineurs ».

Pis. Le rapport du renseignement insinue que les stocks d’uranium enrichi de l’Iran n’ont pas été détruits. De même, les frappes de trois sites nucléaires iraniens – en l’occurrence Fordo, Natanz et Ispahan au cours de la nuit de samedi à dimanche 22 juin par des bombes GBU-57 larguées par des bombardiers furtifs B-2 – « n’auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d’uranium enrichi iraniens. Elles auraient plutôt « scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains » ; « retardant le programme nucléaire iranien de seulement quelques mois, sans le détruire complètement ».

Un camouflet pour Donald Trump qui se vantait d’avoir écarté définitivement et radicalement la menace iranienne.

C’est peut-être le point le plus inquiétant : selon les sources de CNN et du New York Times, l’Iran disposerait de plusieurs autres sites d’enrichissement secrets qui restent opérationnels.

Le rapport conclut également que l’essentiel du stock d’uranium enrichi à 60 % dont dispose l’Iran – environ 400 kg –, qui pourrait lui permettre de fabriquer une dizaine de petites bombes s’il était enrichi à 90 %, a été déplacé avant les frappes.

Notons à ce propos que ce n’est pas la première fois que Donald Trump est en désaccord avec ses propres services de renseignement. En 2019, lors de son premier mandat, la patronne de la CIA et le directeur du renseignement national avaient assuré publiquement que l’Iran continuait de respecter les termes du JCPOA (l’accord sur le nucléaire) malgré le retrait américain. Donald Trump les avait ridiculisés sur X : « Les gens du renseignement semblent extrêmement passifs et naïfs face aux dangers que représente l’Iran. Peut-être qu’ils devraient retourner à l’école ! ».

Place au doute

Mais, le doute s’est insinué dans les esprits. Et ce, d’autant plus que des photos satellites montrant des files de camions, sur le site de Fordo, pourraient suggérer que les stocks d’uranium ont été déplacés « avant » les bombardements, sachant que l’uranium enrichi, stocké sous forme de poudre dans des conteneurs, est facilement transportable en voiture. A-t-il été déplacé ?

Un doute également renforcé par les déclarations du chef d’état-major américain, le général Dan Caine, qui, pendant le week-end, s’est montré plus prudent en déclarant que les frappes américaines avaient causé « des dommages et des destructions extrêmement graves » aux installations visées. Tandis que, pour sa part, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, affirmant que « les plans pour la remise en marche des installations ont été préparés en amont », laissait penser que l’effet des frappes avait été anticipé. De même, l’Etat hébreu estime mercredi 25 juin qu’il est « encore tôt » pour évaluer les dommages.

Lire également : Iran Vs Israël : match nul, victoire stratégique?

Où est passé l’uranium enrichi ?

Pour rappel, les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se gardent bien de tirer des conclusions. De nombreuses questions demeurent en effet, notamment sur ce qu’il est advenu du stock d’uranium enrichi à 60 %, niveau proche du seuil de 90 % nécessaire à la conception d’une bombe atomique.

Enfin, le gouvernement iranien a annoncé mardi avoir « pris les mesures nécessaires » pour assurer la poursuite de son programme nucléaire. Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé pour sa part que son pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi, concluant et que « la partie n’était pas terminée ».

A quand le prochain round ?

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De Bagdad à Téhéran ou quand l’histoire se répète

25. Juni 2025 um 08:24

L’histoire, dit-on, ne se répète pas, mais elle bégaie. En 2003, les États-Unis envahissent l’Irak au nom d’un danger imminent : Saddam Hussein détiendrait des armes de destruction massive (ADM). Vingt ans plus tard, le monde assiste au bombardement de l’Iran par Israël et les Etats-Unis, justifié par la crainte que la République islamique soit sur le point d’acquérir l’arme nucléaire. Dans les deux cas, les faits sont contestés, les preuves fragiles, et les conséquences dévastatrices.

Dr. Sadok Zerelli *

Deux guerres, un même mensonge

Après les attentats du 11 septembre 2001, l’administration Bush lance la «guerre contre le terrorisme». L’Irak est rapidement désigné comme cible prioritaire. Les justifications officielles abondent : liens supposés entre Saddam Hussein et Al-Qaïda, mais surtout, accusations de possession d’armes chimiques, biologiques et nucléaires.

Malgré les inspections de l’Onu qui n’ont trouvé aucune preuve tangible, la machine de guerre s’emballe. Colin Powell, alors secrétaire d’État, brandit des fioles supposées remplies de produits chimiques et bactériologiques dangereux et des schémas douteux à l’Onu.

Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés envahissent l’Irak. La suite est connue : aucune arme de destruction massive ne sera jamais trouvée. Le régime est renversé, mais le pays s’enfonce dans le chaos, donnant naissance à une guerre civile et à des groupes terroristes comme Daech.

L’objectif réel ? Redessiner le Moyen-Orient, contrôler les ressources pétrolières, affirmer la domination américaine. Le mensonge d’État devient outil de guerre.

L’Iran, nouvelle cible du mensonge d’Etat

Le 13 juin 2025, Israël lance une série de frappes contre des sites iraniens. Motif officiel : empêcher l’Iran de fabriquer une bombe nucléaire. Pourtant, toutes les sources indépendantes, y compris des services de renseignement occidentaux et même la CIA, confirment que l’Iran ne possède pas d’arme nucléaire et n’est pas à quelques semaines de l’avoir. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a trouvé aucun indice de militarisation active du programme iranien.

Comme en 2003, les avertissements diplomatiques sont ignorés. Le récit dominant est imposé par une minorité de faucons politiques et militaires. Une peur orchestrée l’emporte sur les faits. A nouveau, le monde découvre, trop tard, que les raisons invoquées relèvent davantage de l’idéologie que de la vérité.

Un même schéma basé sur la peur, la désinformation et la création d’un ennemi absolu.

– En 2003, Saddam Hussein présenté comme un tyran fou prêt à utiliser ses ADM contre l’Occident.

-En 2025, le régime iranien décrit comme messianique, irrationnel, et résolu à détruire Israël avec une bombe nucléaire fictive.

Dans les deux cas, on assite à une marginalisation des organismes internationaux.

En Irak, l’Onu est contournée, ses inspecteurs discrédités.

En Iran, l’AIEA est ignorée malgré ses rapports rassurants.

La mise en scène médiatique est identique.

En 2003, les grands médias relayent les assertions américaines sans enquête sérieuse.

En 2025, de nombreuses chaînes occidentales reprennent les éléments israéliens sans vérification, noyant les avertissements contradictoires.

Le dogme de la guerre préventive

Les bombardements par Israël depuis le 13 juin des sites nucléaires et civils en Iran suivis par des bombardements encore plus dévastateurs il y a quelques jours de trois sites nucléaires par les B-52 américains, illustrent parfaitement la mentalité de «cowboy» de Donald Trump, un grand amateur du sport de combat MMA dont il ne rate pas les grands matchs, et qu’il a résumé lui-même ainsi : «Lorsque la bataille est inévitable, il faut frapper le premier». Il n’hésite pas à appliquer le même principe de combat dans les relations internationales comme si le monde est une vaste arène où celui qui frappe le premier et de préférence par surprise gagne le match.

Ce faisant, il oublie que l’’invasion de l’Irak a été un désastre humanitaire, politique et moral et que le bombardement de l’Iran, sous un faux prétexte nucléaire, pourrait mettre en danger la paix mondiale et engendrer un cataclysme bien plus vaste pour toute l’humanité.

L’Eté de toutes les peurs 

La riposte immédiate de l’Iran aux bombardements d’Israël et des Etats-Unis a été jusqu’à maintenant une pluie de missiles et de drones sur les villes israéliennes et même une base américaine dans la région.

Cependant, le Liban, la Syrie et même certains Etats monarchiques du Golfe tels que le Qatar ou l’Arabie Saoudite risquent d’être aspirés dans le conflit. Les prix du pétole vont flamber à la suite de la fermeture éventuelle par l’Iran du détroit d’Ormuz. Les marchés paniquent et la récession économique et l’inflation seront mondiales, obligeant d’autres puissances telles que la Chine ou la Russie ou l’Europe d’intervenir : l’embrasement régional deviendra mondial, avec le risque d’utilisation en dernier recours d’armes nucléaires tactiques ou balistiques, ce qui provoquera la disparition à plus ou moins brève échéance de l’humanité et de toute vie sur terre.

Ce scénario catastrophe rejoint malheureusement les conclusions du ‘Bulletin of the Atomic Scientists Doomsday Clock’, un modèle symbolique élaboré par un grand nombre de scientifiques du monde entier qui mesure la «proximité de la fin du monde» en minutes avant minuit et qui intègre les risques de guerre nucléaire, changement climatique, IA non contrôlée, etc. En 2024, il a été placé à «90 secondes avant minuit», le plus proche jamais atteint. 

L’impact sur la Tunisie

Je ne suis pas particulièrement superstitieux, mais je ne peux pas ne pas relever la succession de catastrophes internationales depuis cinq ans qui se traduisent par des «chocs extérieurs» subis par la Tunisie : Covid-19 avec récession mondiale, guerre en Ukraine avec flambée du coûts des produits énergétiques et alimentaires, élection de Donald Trump avec imposition de nouveaux droits de douanes supplémentaires de 28% sur le produits tunisiens exportés aux Etats-Unis, et maintenant la guerre entre Israël et l’Iran avec risque d’un embrasement du Moyen-Orient dont la Tunisie fait partie intégrale, si elle n’engendrera pas une troisième guerre mondiale.

Certes, la Tunisie ne serait pas directement impliquée militairement, mais elle subirait des conséquences politiques, économiques et sociales importantes, qui viendront aggraver la récession économique, le chômage et l’inflation qu’elle endure déjà depuis 2011, et réduiront pratiquement à néant les faibles espoirs de reprise de la croissance économique et de la paix sociale.

Même si le président Kaïs Saïed chercherait probablement à maintenir une position de neutralité, toutefois, une pression populaire anti-israélienne pourrait surgir, avec manifestations, voire troubles, en particulier si des images de civils iraniens massacrés circulent massivement.

Sur le plan de la politique interne, la guerre entre Israël et l’Iran pourrait réactiver des de vieux clivages idéologiques : certains mouvements islamistes ou panarabes (comme Ennahdha ou d’anciens milieux nassériens) pourraient exprimer un soutien implicite à l’Iran, vu comme une puissance antisioniste, tandis que d’autres courants pourraient appeler à la modération ou au soutien indirect à Israël, par hostilité à l’axe chiite.

Sur le plan de la politique internationale, un soutien tunisien – même diplomatique – à l’Iran serait immédiatement perçu par Donald Trump comme inacceptable et risque d’être qualifié de «soutien à une puissance terroriste». Avec son tempérament fougueux et imprévisible, il ne se contenterait pas de critiques verbales mais pourrait immédiatement ordonner le gel des aides économiques américaines, l’extension des sanctions financières internationales via la pression américaine sur Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale (BM), ou de nouveaux tarifs douaniers sur les exportations tunisiennes vers les Etats-Unis encore plus élevés que les 28% qu’il a déjà décidé d’instaurer en mars dernier. Pire, il pourrait utiliser son réseau social Social Truth pour s’en prendre personnellement à Kaïs Saïd, en le qualifiant de «sympathisant de l’ennemi» et exercer même des pressions sur ses alliés du Golfe (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar) pour qu’ils isolent diplomatiquement et économiquement la Tunisie, davantage qu’elle ne l’est déjà.

Bref, à part les retombées directes et indirectes de la guerre entre l’Iran et Israël, la Tunisie risque de payer cher les affinités présumées de Kais Saïd avec le régime iranien.

Que Dieu nous protège !

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Le compte à rebours de la 3e guerre mondiale s’accélère-t-il ?

24. Juni 2025 um 11:30

Les récentes frappes américaines contre les principales installations nucléaires iraniennes montrent les limites de la résistance du président Donald Trump à l’état profond et au lobby sioniste et surtout au diabolique Benjamin Netanyahu, malgré l’évaluation récente de la communauté américaine du renseignement selon laquelle le danger d’une militarisation du programme nucléaire iranien n’est pas imminent.

Elyes Kasri *

Les gouvernements du Golfe appréhendent une escalade qui risque de compromettre le commerce des hydrocarbures, leur principale source de revenus, en plus d’une contamination nucléaire en provenance de l’Iran ou d’Israël maintenant que le tabou des installations nucléaires a été levé.

De son côté, l’Europe craint les effets des hostilités sur le cours des hydrocarbures, facteur supplémentaire d’intensification de la crise économique et le détournement de l’attention mondiale et américaine du théâtre ukrainien.

Le président américain doit faire face à sa base politique Maga (Make America Great Again) auprès de laquelle il s’était engagé de ne pas laisser entraîner les Etats-Unis d’Amérique dans les guerres des autres et surtout pas dans le bourbier moyen oriental.

D’importants membres du Congrès ont pris leur distance avec les frappes contre le programme nucléaire iranien, certains invoquant la condition constitutionnelle de l’autorisation préalable du Congrès à tout acte de guerre.

Pour sa part, le célèbre chroniqueur Tucker Carlson qui a été très actif lors de la campagne présidentielle de Trump est allé jusqu’à annoncer la fin de la présidence de ce dernier.

Le compte à rebours de la troisième guerre mondiale s’accélère-t-il ?

* Ancien ambassadeur.

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Après avoir imposé «leur» guerre, les Etats-Unis et Israël veulent imposer «leur» paix

24. Juni 2025 um 10:24

Après avoir bombé le torse et copieusement bombardé les installations nucléaires iraniennes, endossant pour l’occasion le costume du chef de guerre, le président américain Donald Trump cherche à réendosser le costume de l’homme de paix dont il espère qu’il lui vaille le Prix Nobel de la Paix. C’est écœurant et pathétique de la part du dirigeant de la première puissance mondiale !

Imed Bahri

Dans cette sanglante tragi-comédie, où on n’a pas fini de compter les morts, surtout du côté iranien et palestinien, les États-Unis ont cru pouvoir annoncer, ce mardi 24 juin 2025, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Dans la foulée, les autorités israéliennes ont dit avoir accepté la proposition américaine tout en menaçant que leur pays «réagira avec force à toute violation du cessez-le-feu» avec l’Iran, auquel pourtant les deux agresseurs, souvent alliés pour le pire, n’ont pas pris le soin de demander l’avis.

Il s’agit, on l’a compris d’un «cessez-le-feu bilatéral» israélo-américain, décidé unilatéralement après avoir atteint «tous les objectifs» de la guerre qu’Israël avait déclenchée le 13 juin contre l’Iran.

Grâce à cette guerre, Israël «a éliminé une double menace existentielle immédiate: nucléaire et balistique», affirme dans un communiqué le gouvernement israélien, remerciant le président américain Donald «Trump et les États-Unis pour leur soutien en matière de défense et leur participation à l’élimination de la menace nucléaire iranienne».

Le sale boulot ayant été mené à terme par les deux agresseurs, l’agressé n’a, lui, qu’à manger son chapeau et à accepter la défaite. Cela n’a qu’un seul nom : la loi du plus fort.

Les nations qui ne possèdent pas la puissance de feu nécessaire pour se protéger, à savoir la bombe nucléaire, que possède du reste Israël, savent ce qui les attend : ou bien s’incliner face à la puissance des armes adverses ou œuvrer secrètement, comme a tenté de le faire l’Iran sans y parvenir, à se doter de l’arme de dissuasion massive.

Outre Israël, deux autres pays au moins ont réussi à se doter secrètement de ce joujou, le Pakistan et la Corée du Nord, deux gros morceaux que les Etats-Unis se garderont bien d’attaquer. Pour le moment, du moins !

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Le cercle qui a poussé Trump à la guerre contre l’Iran

24. Juni 2025 um 09:54

Une véritable campagne d’influence et de pression a poussé Donald Trump à bombarder les installations nucléaires iraniennes. Différentes composantes de l’entourage du président américain a pris part à cette campagne. Il y a des membres importants de son administration, de la communauté du renseignement dont le directeur de la CIA ainsi que des hauts gradés de l’armée, les Évangéliques et de puissants milliardaires pro-israéliens. Les quelques voix dissonantes dans cet entourage n’ont pas pu peser. (Ph. Le général Dan Caine détaille les bombardements menés par les États-Unis sur les sites nucléaires iraniens, le 22 juin 2025.)

Imed Bahri

Le journal de gauche Haaretz a publié une enquête de son correspondant à Washington, Ben Samuels révélant l’identité des personnalités de différents horizon qui ont influencé la décision du président américain Donald Trump de lancer des frappes contre trois importantes installations nucléaires en Iran dont celle de Fordo.

Samuels a indiqué que Trump a succombé à une campagne d’influence et de pression exercée sur lui par de nombreux responsables et politiciens, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Maison-Blanche, ce qui l’a conduit à prendre cette mesure sans précédent.

Trump, «un homme impulsif», s’était fié aux conseils de ses collaborateurs et politiciens concernant les avantages et les inconvénients d’une frappe contre l’Iran.

Le journaliste estime que pour comprendre comment il s’est appuyé sur son entourage pour changer à jamais la politique étrangère américaine et le Moyen-Orient tel que nous le connaissons, il faut comprendre la pensée de ceux ces personnes et comment Trump a suivi leurs conseils concernant les répercussions des frappes sur les États-Unis, Israël et sur l’opinion américaine qui soutient Trump. 

Haaretz a passé au peigne fin les différentes catégories de l’entourage ayant influencé le président ainsi que les quelques voix dissonantes qui n’ont pas pesé. 

Un trio d’enfer

Il y a tout d’abord des membres importants de l’administration. Trump a choisi trois de ses conseillers pour l’épauler dans son discours à la nation qu’il a prononcé suite aux attaques contre les trois installations nucléaires iraniennes de Fordo, Natanz et Ispahan. Il s’agissait du trio d’enfer composé par le vice-président J.-D. Vance, du secrétaire à la Défense Pete Hegseth et du secrétaire d’État (et conseiller à la sécurité nationale par intérim) Marco Rubio. Ce choix revêtait une importance particulière car Trump souhaitait démontrer leur soutien total en les ayant à ses côtés, d’autant plus que ces trois hommes avaient tenté ces derniers mois de le persuader de privilégier la diplomatie à l’action militaire.

Selon le journal israélien, Vance, en particulier, menait depuis quelques mois le camp anti-militaire au sein du cercle rapproché de Trump. Cependant, ces derniers jours, il a déclaré qu’il suivrait le président quelle que soit sa décision.

Hegseth, quant à lui, doutait de la possibilité que l’Amérique s’engage dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient et était réticent à évoquer les plans de l’Iran. Cependant, Trump a préféré lui confier la responsabilité des frappes.

De son côté, Marco Rubio a adopté une politique étrangère et un discours plus bellicistes afin de mieux s’aligner sur la rhétorique de Trump et est depuis longtemps considéré comme l’une des voix les plus va-t-en-guerre du Parti républicain sur la question iranienne.

Parmi les conseillers que Trump écoute le plus depuis sa décision de se présenter à la présidence suite à sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 figure la très influente Suzi Wiles, aujourd’hui cheffe de cabinet de la Maison Blanche. Elle était présente dans la Situation Room lors des frappes sur les trois installations nucléaires samedi soir.

Wiles, selon Haaretz, a l’expérience «des actions néfastes» de l’Iran comme les menaces d’assassinat contre Trump lors de sa dernière campagne et le fait d’avoir été personnellement la cible d’une campagne d’hameçonnage.

Le renseignement en première ligne

La seconde catégorie qui a influencé la décision de Trump est celle la communauté du renseignement militaire. Le président apprécie grandement les contributions de ses principaux conseillers militaires et du renseignement même s’il rejetait publiquement certaines de leurs conclusions concernant les ambitions nucléaires de l’Iran. 

Il y a la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard, une ancienne démocrate critique envers Trump sur la question iranienne et désormais partisane du mouvement Maga. Plus tôt cette année, Gabbard a témoigné devant le Congrès que l’Iran ne construisait pas d’arme nucléaire, une déclaration qui contredisait les affirmations israéliennes. Le témoignage de Gabard visait à persuader Trump et sa base de s’abstenir d’attaquer l’Iran. Malgré les tensions apparentes entre elle et le président, elle était présente dans la Situation Room bien qu’elle ait brillé par son absence sur les photos officielles de la Maison-Blanche. 

Par contre, parmi les plus fervents soutiens aux frappes contre l’Iran figure le directeur de la CIA John Ratcliffe qui a sonné l’alarme à plusieurs reprises concernant les ambitions nucléaires et les intentions hostiles de l’Iran.

Trump a salué les contributions de deux généraux américains de haut rang dans les semaines précédant les frappes de samedi à savoir le général Michael Erik Kurilla, commandant du Commandement central américain qui supervise les opérations militaires américaines au Moyen-Orient et le chef d’état-major interarmées Dan Keane qui est le plus haut gradé de l’armée américaine et l’un des plus fidèles alliés d’Israël.

Des médias sionistes vas-t-en guerre

Il existe également deux voix très influentes qui 0poussent Trump à la guerre et qui ne travaillent pas au sein de l’administration américaine mais qui transmettent directement leur message à Trump via leurs interventions sur Fox News, chaîne préférée du président. Le premier est le présentateur Mark Levin, qui a longtemps été le média de droite pro-israélien de Trump, et qui a été un belliciste, influençant sa pensée.

Le second est le présentateur Sean Hannity qui l’a ouvertement appelé à détruire le site nucléaire de Fordo. Hannity a été le premier à révéler les détails opérationnels des frappes sur Fordo, Natanz et Ispahan dans son émission.

L’appel à la guerre de Fox News est cohérent avec la vision de son propriétaire le magnat Rupert Murdoch dont l’empire médiatique promeut la guerre tous azimuts. Murdoch a directement interpellé Trump sur les avantages d’une frappe contre l’Iran tandis que ses publications attaquaient l’envoyé du président pour le Moyen-Orient et négociateur américain sue le nucléaire iranien Steve Witkoff.

Murdoch n’est pas le seul milliardaire à avoir tenté de manipuler Trump. Ike Perlmutter, ancien PDG de Marvel Entertainment et important donateur républicain, a également assisté à une réunion entre le président et Mark Levin.

Perlmutter, né en Palestine mandataire et ayant servi dans l’armée israélienne pendant la guerre des Six Jours de 1967, a longtemps privilégié la discrétion.

Il n’est pas non plus le seul grand donateur de Trump à avoir soutenu les frappes israéliennes contre l’Iran. Parmi eux figure Miriam Adelson, qui a fait don de plus de 100 millions de dollars à la campagne présidentielle de Trump et qui, avec son mari Sheldon aujourd’hui décédé, est considérée comme la principale responsable de ses nombreuses décisions politiques en faveur d’Israël comme la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale éternelle et indivisible d’Israël. Miriam Adelson, qui a servi dans l’armée israélienne, est une intime du couple Netanyahu. Son époux Sheldon a accompagné et financé l’ascension politique de Benjamin Netanyahu. 

Si de nombreux partisans et soutiens importants de Trump ont justifié leur soutien aux frappes américaines par des préoccupations géopolitiques, ses principaux alliés au sein de la communauté chrétienne évangélique ont fondé leur soutien sur des raisons existentielles.

Trump a publié un message flatteur de l’ambassadeur américain en Israël, le pasteur évangélique Mike Huckabee qui est en totale accord avec l’extrême-droite israélienne sur tous les sujets comme l’attaque contre l’Iran, le rattachement de la Cisjordanie à Israël ou encore la création d’un État palestinien sur le territoire d’un pays arabe. Huckabee a été très insistant pour que Trump bombarde l’Iran. 

Parmi les figures évangéliques figure aussi Franklin Graham, fils du défunt révérend Billy Graham, considéré comme le principal relais de Trump au sein de cette communauté qui joue un rôle clé dans la coalition de soutien au président et qui forme le socle le plus solide de son électorat.

Les voix critiques très peu écoutées   

Les critiques irritent souvent Trump mais il n’est certainement pas habitué à ce que ces critiques les plus virulentes viennent de sa base, et encore moins des personnalités qui ont contribué à sa réélection. Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News et désormais à la tête de son propre empire médiatique influent, a sans doute été la première voix à critiquer le président.

Carlson a ouvertement critiqué Trump et les personnalités influentes susmentionnées pour avoir poussé le président à la guerre, y compris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale, et son gouvernement.

On compte également Steve Bannon, ancien directeur de campagne et conseiller principal de Trump lors de son premier mandat, qui, avec Carlson, a explicitement averti que les divisions au sein de sa base sur sa position concernant l’Iran pourraient sonner le glas du mouvement Maga (Make America Great Again). De même, la représentante Marjorie Taylor Greene, peut-être l’une des plus ferventes partisanes de Trump au Congrès, est devenue l’une de ses critiques les plus virulentes.

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États-Unis : Trump dans la tourmente après l’opération « Marteau de minuit » en Iran

L’opération militaire américaine menée dans la nuit du 21 au 22 juin contre trois sites nucléaires en Iran suscite un tollé politique à Washington. Baptisée « Marteau de minuit », cette offensive d’envergure, décidée unilatéralement par Donald Trump, plonge la classe politique dans une crise institutionnelle aux contours explosifs. Au cœur des critiques : l’absence totale de consultation du Congrès, pourtant seule autorité constitutionnellement habilitée à autoriser une action militaire de cette ampleur.

Au lendemain de l’intervention, qui a mobilisé 125 avions, dont sept bombardiers furtifs B-2 Spirit, et impliqué le tir d’une vingtaine de missiles Tomahawk depuis un sous-marin dans le golfe Persique, les premières réactions n’ont pas tardé. Si le président se félicite d’un « succès total », affirmant que les installations nucléaires iraniennes à Fordo, Natanz et Ispahan ont été « totalement détruites », de nombreuses voix remettent en cause tant la légitimité que l’opportunité de cette frappe éclair.

Parmi les critiques les plus virulentes, la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a dénoncé « une dérive autoritaire du pouvoir exécutif » et appelé à ouvrir un débat parlementaire sur les suites à donner à cette action. D’autres élus, dont certains membres progressistes du Parti démocrate, évoquent déjà la possibilité d’une procédure de destitution, considérant que Trump a violé la Constitution en s’arrogeant seul le droit de déclencher une opération militaire majeure.

Dans les médias américains, de nombreux experts soulignent également l’absence de preuve indépendante permettant de confirmer les déclarations du président sur le résultat de l’opération. L’incertitude qui entoure les dégâts infligés aux sites iraniens et les possibles représailles de Téhéran alimentent l’inquiétude générale.

De son côté, Donald Trump persiste et signe : s’il assure ne pas vouloir la guerre, il menace l’Iran de nouvelles frappes « depuis le territoire américain » si ce dernier « ne choisit pas la paix ».

Alors que la campagne électorale pour les élections de mi-mandat de 2026 s’intensifie, cette nouvelle crise pourrait bien devenir un tournant politique majeur. L’opération « Marteau de minuit », loin de le consolider, pourrait accélérer les divisions internes et relancer le spectre d’un troisième impeachment.

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Après l’attaque américaine contre l’Iran, déclin du statut de valeur refuge du dollar

23. Juni 2025 um 08:33

La réaction des marchés financiers à l’intensification des tensions entre les États-Unis et l’Iran a révélé une forte érosion du statut de valeur refuge du dollar américain, prévient Nigel Green, PDG du cabinet de conseil financier mondial deVere Group, alors que les investisseurs guettent la prochaine action de Téhéran.

À la suite des frappes américaines ciblées sur les sites nucléaires iraniens – une escalade qui risque d’entraîner la région dans un conflit plus large – le dollar ne s’est que modestement raffermi.

Cette réaction modérée a surpris plus d’un, notamment compte tenu de la gravité du contexte géopolitique. Mais la réaction est révélatrice : le billet vert n’est plus le refuge automatique qu’il était autrefois.

«Nous assistons à un moment de vérité pour la réputation du dollar comme valeur refuge par excellence», déclare Green.

La réaction modérée du marché, même dans un contexte de confrontation à enjeux élevés, souligne l’évolution de la confiance des investisseurs. Le monde observe l’Iran, mais il réévalue aussi discrètement la fiabilité du dollar en temps de crise.

Ce changement de sentiment intervient après la chute de 8,6% du dollar face à un panier de devises majeures cette année. Cette baisse, explique Green, est en partie due à l’inquiétude suscitée par les dommages à long terme des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui ont miné les prévisions de croissance américaine et obscurci la stabilité politique, ainsi qu’aux inquiétudes concernant la dette nationale américaine.

«Pendant des décennies, la domination du dollar était une évidence en période de turbulences», note le PDG de deVere. Il ajoute : «Que ce soit pendant la guerre du Golfe, la crise financière mondiale ou après le 11 septembre, les capitaux affluaient vers le dollar comme garantie de sécurité. Mais cette certitude s’estompe.»

Des marchés sur le qui-vive

En revanche, la récente flambée de tension au Moyen-Orient n’a pas provoqué de ruée vers le billet vert. Malgré une hausse initiale, les investisseurs hésitent encore à s’engager. Ces faibles gains suggèrent que cette décision pourrait être une réaction tactique temporaire, et non un vote de confiance structurel.

«Il existe un consensus croissant sur le fait que la trajectoire budgétaire américaine, les dysfonctionnements politiques et l’instrumentalisation du dollar par les sanctions comportent des risques réels», explique Green.

Les marchés sont désormais sur le qui-vive face à la prochaine action de l’Iran. Si Téhéran riposte d’une manière qui menace les flux pétroliers mondiaux ou provoque une nouvelle escalade américaine, le monde pourrait connaître une volatilité importante. Mais cette volatilité pourrait ne pas se traduire par «le type d’afflux de dollars auquel nous nous attendions par le passé», explique Green. Il poursuit : «Si l’Iran réagit avec force et que les prix du pétrole flambent, nous pourrions assister à une rapide mobilisation des capitaux, mais pas nécessairement vers les actifs américains. Certains continueront de se tourner vers le dollar, mais moins nombreux et avec plus de prudence. D’autres privilégieront les matières premières, la zone euro, voire les marchés émergents considérés comme protégés des risques liés aux États-Unis.»

 Le rééquilibrage de la domination du dollar se renforce depuis des années. Nigel Green évoque les conséquences de la crise de 2008, lorsqu’un assouplissement quantitatif sans précédent a commencé à miner la valeur à long terme du dollar, et les années plus récentes où la politique étrangère et commerciale imprévisible de Washington a aliéné ses alliés et miné la confiance.

«Le monde a commencé à se couvrir contre le dollar», déclare-t-il. Et d’ajouter : «Les banques centrales diversifient leurs réserves. Les institutions explorent des alternatives. Les monnaies numériques, notamment les monnaies numériques de banque centrale et le Bitcoin, font également partie de la combinaison.»

Les investisseurs en état d’alerte maximale

Le directeur général de deVere met néanmoins en garde contre toute complaisance : «Le dollar ne disparaîtra pas du jour au lendemain en tant que valeur refuge, mais son attrait s’affaiblit.»

Alors que le monde attend la réponse de l’Iran, les investisseurs sont en état d’alerte maximale.

«Mais l’une des intrigues secondaires clés ne concerne pas seulement l’escalade militaire : il s’agit d’un réalignement fondamental de la perception du risque et de la sécurité par les capitaux mondiaux. Le mystère du billet vert s’estompe. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère où la confiance aveugle dans le dollar ne définit plus les crises financières», », conclut Nigel Green.

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