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Gestern — 23. August 2025Haupt-Feeds

Baisse des taux en vue ? Powell laisse la porte ouverte

23. August 2025 um 11:24

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a donné, vendredi 22 août, un signal tiède sur d’éventuelles baisses des taux d’intérêt, soulignant que le niveau élevé d’incertitude rend le travail des responsables de la politique monétaire particulièrement difficile.

Dans son discours au symposium annuel de la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming, le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, a évoqué des « changements radicaux » dans les politiques fiscale, commerciale et d’immigration. Il en résulte que « l’équilibre des risques semble se déplacer » entre les deux principaux objectifs de la Fed :  le plein emploi et la stabilité des prix.

Tout en notant que le marché du travail reste solide et que l’économie a fait preuve de « résilience », il a reconnu que les risques de récession augmentent. Parallèlement, il a souligné que les droits de douane créent des risques de résurgence de l’inflation, un scénario de stagflation que la Fed souhaite éviter.

 

Lire aussi : L’or chute avant le discours de Powell à Jackson Hole

« Un certain ajustement de la politique monétaire est justifié »

Avec un taux d’intérêt directeur de la Fed inférieur d’un point de pourcentage à celui de l’année dernière et un chômage qui reste faible, les conditions permettent, selon Powell, à la Banque centrale fédérale de « procéder avec prudence à sa révision de la politique ». Toutefois, avec une politique à des niveaux restrictifs, les perspectives et l’évolution de l’équilibre des risques pourraient justifier un ajustement, a-t-il ajouté.

A rappeler que la Réserve fédérale a maintenu son taux directeur dans une fourchette de 4,25 % à 4,50 % depuis décembre 2024. Les décideurs de la politique monétaire continuent de souligner l’incertitude que les droits de douane engendrent sur l’inflation et estiment que les conditions actuelles laissent du temps avant de prendre de nouvelles décisions.

L’indépendance de la Fed et les leçons de l’inflation

Bien qu’il n’ait pas répondu directement aux pressions et aux attaques lancées contre lui par la Maison Blanche, Powell a souligné l’importance de l’indépendance de la Fed. « Les membres du FOMC prendront leurs décisions uniquement sur la base d’une analyse des données macroéconomiques et de leurs implications pour les perspectives économiques et l’équilibre des risques. Nous ne dévierons jamais de cette approche », a-t-il martelé.

Ce discours intervient alors que des négociations sont en cours entre la Maison Blanche et les partenaires commerciaux des États-Unis, dans un contexte de volatilité et d’incertitude. Les indicateurs récents montrent que les prix à la consommation aux États-Unis augmentent progressivement, tandis que ceux de gros augmentent plus rapidement.

L’administration Trump estime que les droits de douane n’entraîneront pas d’inflation durable et que des baisses de taux d’intérêt sont donc justifiées. Mais Powell a souligné qu’il existe plusieurs scénarios possibles, avec un « scénario de base raisonnable » selon lequel les effets des droits de douane seront « à court terme – avec un ajustement ponctuel du niveau des prix », ce qui ne justifierait probablement pas le maintien de taux d’intérêt élevés. Cependant, rien n’est certain. « Il faudra du temps pour que les effets des droits de douane se propagent dans les chaînes d’approvisionnement et les réseaux de distribution », a-t-il expliqué.

Dans son discours, M. Powell a également évoqué la révision quinquennale du cadre de politique monétaire de la Fed. Cette révision a entraîné des changements importants par rapport à la précédente, en 2020.

Puis, en pleine pandémie de Covid, la Fed avait adopté le régime de « ciblage flexible de l’inflation moyenne », qui a temporairement autorisé une inflation plus élevée après une longue période de baisse des prix. L’objectif était de soutenir la reprise du marché du travail. Mais peu après l’adoption de cette stratégie, l’inflation a grimpé en flèche pour atteindre son plus haut niveau en 40 ans, la Fed la considérant initialement comme « transitoire » et n’ayant pas immédiatement relevé les taux d’intérêt.

Powell a reconnu les erreurs commises : « L’idée d’un excès délibéré et modéré d’inflation s’est avérée vaine. L’inflation qui a suivi quelques mois après l’annonce des changements de 2020 n’avait rien de délibéré ni de modéré, comme je l’ai publiquement admis en 2021. Les cinq dernières années ont été un rappel douloureux des conséquences d’une inflation élevée, en particulier pour ceux qui ont du mal à faire face à l’augmentation du coût des biens de première nécessité », regrette-t-il.

Lors de cette revue, la Fed a réaffirmé son engagement envers un objectif d’inflation de 2 % . Cette approche a suscité des critiques des deux côtés : certains considèrent 2 % comme un objectif élevé et une source de faiblesse du dollar, tandis que d’autres appellent à plus de flexibilité. « Nous pensons que notre engagement envers cet objectif est un facteur clé pour maintenir des attentes d’inflation stables à long terme », a conclu Powell.

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Donald Trump demande à l’Ukraine de renoncer à la Crimée et à l’Otan

18. August 2025 um 11:59

Avant sa rencontre avec Volodymyr Zelensky à Washington, prévue cet après-midi, le président américain Donald Trump a exigé de l’Ukraine qu’elle abandonne ses ambitions de récupérer la Crimée et d’adhérer à l’OTAN. Une position qui vise à pousser Kiev vers un accord de paix avec Moscou, après avoir reçu Vladimir Poutine en Alaska.

Lundi, Donald Trump a posé de nouvelles conditions à l’Ukraine : accepter de renoncer à la Crimée, annexée par la Russie en 2014, et mettre de côté son projet d’intégrer l’OTAN. Ces exigences interviennent avant une série de rencontres prévues à Washington : d’abord avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, puis avec les dirigeants du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, de la Finlande, ainsi que des représentants de l’Union européenne et de l’OTAN.

L’Europe solidaire avec Kiev

Vendredi dernier, Trump avait déjà déroulé le tapis rouge au président russe Vladimir Poutine en Alaska, affirmant sa volonté de mettre fin à la guerre en Europe, la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale.

Les dirigeants européens, attendus à Washington, affichent leur solidarité avec Kiev. Ils entendent exiger de fortes garanties de sécurité pour l’Ukraine, face à une proposition américaine perçue comme une concession majeure à Moscou.

La Crimée, une ligne rouge

Depuis février 2022, la guerre en Ukraine a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué des millions de déplacés. La question de la Crimée reste une ligne rouge pour Kiev, qui refuse toute négociation impliquant l’abandon de ses territoires. L’adhésion à l’OTAN est quant à elle considérée comme une garantie existentielle de sécurité.

La position américaine risque de tendre les discussions à Washington et de fragiliser l’unité occidentale face à la Russie.

L’avenir de l’Ukraine sera discuté cet après-midi, lundi 18 août, à Washington lors d’une réunion exceptionnelle entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens. Cette rencontre intervient moins de trois jours après le sommet entre le président américain et Vladimir Poutine, vendredi à Anchorage, en Alaska.

Les deux présidents seront ensuite rejoints par le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le chancelier allemand, Friedrich Merz, le premier ministre britannique, Keir Starmer, le président français, Emmanuel Macron, la première ministre italienne, Giorgia Meloni, et le président finlandais, Alexander Stubb.

Lire aussi :

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Alaska : Trump et Poutine se rencontrent, l’Ukraine attendra

16. August 2025 um 06:47

Attendu comme un possible tournant dans la guerre en Ukraine, le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine s’est conclu vendredi sans accord concret. Si les deux dirigeants ont affiché un ton cordial, la rencontre n’a pas permis d’arracher le cessez-le-feu espéré.

Une rencontre écourtée, sans questions des journalistes

Annoncée pour durer sept heures, la réunion n’a finalement pas dépassé les trois. Après un accueil protocolaire fastueux – tapis rouge, poignée de main prolongée et survol de chasseurs américains – Trump et Poutine ont livré de brèves déclarations, sans prendre de questions.

Poutine a assuré vouloir « mettre fin au conflit » mais en traitant ses « causes profondes », avertissant Kiev et l’Union européenne contre toute « provocation ». Trump, plus mesuré, a salué une rencontre « extrêmement productive », estimant qu’il y avait « de très bonnes chances » d’aboutir à un cessez-le-feu, tout en reconnaissant des blocages « significatifs » avec Moscou.

« Il n’y a pas d’accord tant qu’il n’y a pas d’accord », a-t-il insisté.

Une victoire d’image pour Poutine

Isolé sur la scène occidentale depuis 2022, le président russe a trouvé en Alaska une scène diplomatique inattendue. Acclamations, limousine présidentielle « The Beast », et compliments appuyés de Trump ont marqué la journée. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a ironisé sur Telegram : « On parlait d’isolement, et aujourd’hui on voit le tapis rouge à Washington. »

Des échanges économiques malgré les annonces

Trump avait promis qu’aucune discussion économique n’aurait lieu avant des avancées sur l’Ukraine. Pourtant, Poutine a évoqué une coopération possible en matière de technologie, d’espace, et d’exploration de l’Arctique, mettant en avant le potentiel des échanges commerciaux et des ressources rares russes.

Prochain rendez-vous : Moscou ?

En quittant la scène, Poutine a lancé en anglais : « Next time, in Moscow ». Trump, conscient des réactions que cela pourrait susciter, n’a pas écarté l’idée. Le président américain souhaite désormais organiser un sommet trilatéral avec Volodymyr Zelensky et des représentants de l’OTAN.

Interrogé par Fox News, Trump a noté la rencontre « 10 sur 10 », tout en renvoyant la responsabilité de l’accord à Kiev : « C’est à Zelensky de conclure. »

Lire aussi: Trump rencontre Poutine, la paix en Ukraine suspendue à des concessions territoriales

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Tunisie : enseigner l’arabe aux États-Unis, 9 mois d’expérience unique et sélective

15. August 2025 um 12:34

Pour de jeunes enseignants tunisiens, partir enseigner l’arabe aux États-Unis est à la fois un rêve et un véritable défi. L’ambassade des États-Unis en Tunisie a annoncé aujourd’hui sur son site l’ouverture des candidatures pour le programme Fulbright Foreign Language Teaching Assistant (FLTA) 2026-2027. Ce programme offre la possibilité d’enseigner dans des universités américaines pendant neuf mois tout en découvrant la culture, le système éducatif et la vie quotidienne aux États-Unis.

Depuis 2018, plusieurs enseignants tunisiens ont déjà franchi le pas, vivant une immersion culturelle et professionnelle intense. Pour beaucoup, cette expérience transforme leur regard sur l’enseignement et ouvre de nouvelles perspectives, tant sur le plan pédagogique que personnel. C’est aussi un voyage qui demande adaptabilité et maturité, notamment pour s’intégrer à des campus parfois très différents, ruraux ou urbains, et gérer des classes d’étudiants aux niveaux variés.

Une opportunité sélective

Le programme n’est pas accessible à tous. Seuls les enseignants ayant moins de 7 ans d’expérience, un niveau académique élevé et une maîtrise de l’anglais et de l’arabe moderne standard peuvent postuler. Cette sélectivité, tout en garantissant la qualité de l’enseignement, exclut de nombreux enseignants expérimentés et limite la diversité des profils. L’Amérique, pour beaucoup, reste donc un horizon excitant mais difficilement atteignable.

Candidature et informations pratiques

Les enseignants intéressés doivent postuler en ligne avant le 31 août 2025 via https://apply.iie.org/flta2026. Le programme représente une occasion rare d’allier voyage, pédagogie et découverte culturelle, mais demande aussi de la flexibilité, de l’autonomie et un engagement sérieux.

Lire aussi: Visa étudiant USA : Les Tunisiens fichés ou filtrés par leurs likes ?

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De Tunis à l’Université Brown : une pionnière de la biosécurité brise les codes

07. August 2025 um 13:08

Une experte tunisienne fait sensation sur la scène internationale de la santé. La School of Public Health de l’Université Brown a récemment mis en lumière la chercheuse et pharmacienne Sana Masmoudi, saluée pour son rôle novateur dans la transformation des politiques de biosécurité. Membre du prestigieux programme Biosecurity Game Changers de l’université, elle est l’une des huit experts mondiaux sélectionnés pour bâtir la prochaine génération de réponses aux crises biologiques.

Une vision locale pour un enjeu mondial

Plutôt que d’appliquer des modèles standardisés, Sana Masmoudi plaide pour une approche décentralisée et adaptée aux réalités de chaque pays. Elle critique l’approche descendante des institutions internationales et insiste sur la nécessité de financements durables et de cadres réglementaires solides, conçus localement. « On ne peut pas plaquer un programme conçu à Genève ou Washington sur la réalité de Tunis ou Dakar, » explique-t-elle, mettant en avant l’importance des contextes spécifiques.

Formation et impact

À l’Institut Pasteur de Tunis, où elle travaille, elle a déjà initié des procédures de biosécurité et formé les laboratoires pilotes. Dans le cadre de sa bourse à Brown, elle collabore avec des organisations de premier plan comme la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI) sur l’initiative « 100 Days Mission », qui vise à développer un vaccin en moins de 100 jours en cas de nouvelle pandémie. Elle promeut également l’adoption de la norme ISO 35001 pour renforcer la gestion des risques biologiques en laboratoire.

Grâce à son approche « train-the-trainer », certifiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle s’assure que les compétences se multiplient dans les pays à faibles ressources. Son engagement vise à ce que les jeunes scientifiques du Sud ne soient pas seulement formés, mais deviennent de véritables décideurs sur la scène mondiale.

Un modèle d’influence silencieuse

Bien que la biosécurité reste une préoccupation marginale en Tunisie, l’impact de Sana Masmoudi se fait sentir à l’échelle internationale. Son parcours illustre comment la rigueur, la vision et la constance d’une scientifique peuvent briser les codes, prouvant qu’une Tunisie silencieuse peut être une force influente capable de peser sur les choix mondiaux.

Lire Aussi: L’ Ambassade des États-Unis en Tunisie rend hommage à un scientifique tunisien

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Visas touristiques : Trump imposera une caution de 15 000 dollars à certains étrangers

05. August 2025 um 12:39

Dans une décision inédite qui pourrait bouleverser les flux touristiques vers les États-Unis, le Département d’État américain a annoncé la mise en place, dès le 20 août prochain, d’un programme pilote exigeant des ressortissants de certains pays une caution pouvant atteindre 15 000 dollars pour l’obtention d’un visa touristique (B-2) ou d’affaires (B-1).

Cette mesure, qui concernera environ 2 000 demandeurs, s’inscrit dans un objectif de réduction des dépassements de durée de séjour (overstay), un phénomène qui a concerné plus d’un demi-million de personnes en 2023 selon les autorités américaines.

Des montants dissuasifs, mais remboursables

Les montants exigés varient de 5 000 à 15 000 dollars, fixés au cas par cas par les consulats américains à l’étranger. La somme, versée sous forme de dépôt remboursable, sera restituée au voyageur à condition qu’il respecte les termes de son visa, notamment la durée autorisée de séjour. En revanche, toute infraction entraînera la confiscation de la caution.

Cette disposition vise prioritairement les pays dont les ressortissants affichent un taux élevé de dépassement de séjour, ou ceux offrant des programmes de citoyenneté sans obligation de résidence. La liste des pays concernés sera rendue publique quinze jours avant l’entrée en vigueur du programme.

Une mesure critiquée mais ciblée

Les citoyens des pays membres du Visa Waiver Program — qui permet des séjours de 90 jours sans visa — ne sont pas concernés. Toutefois, plusieurs observateurs estiment que cette mesure pourrait avoir un effet dissuasif sur les voyageurs issus de pays en développement, en raison du coût élevé de la caution.

Outre cette garantie financière, le gouvernement américain a également prévu l’instauration prochaine d’une « Visa Integrity Fee » de 250 dollars, non remboursable, destinée à renforcer la sécurité migratoire.

Pour Washington, il s’agit de responsabiliser les demandeurs de visa et de réduire les abus du système migratoire. Mais pour certains pays visés, cette politique pourrait être perçue comme discriminatoire ou pénalisante, notamment pour les familles ou les jeunes professionnels.

Alors que les États-Unis cherchent à renforcer le contrôle de leurs frontières sans fermer totalement la porte aux visiteurs, cette nouvelle approche marque un tournant dans la diplomatie des visas, au risque de susciter tensions et incompréhensions.

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La Tunisie parmi les 69 pays visés par les nouvelles taxes douanières américaines

01. August 2025 um 10:15

À partir du 7 août 2025, les États-Unis appliqueront officiellement de nouveaux droits de douane, compris entre 10% et 41%, sur les importations en provenance de 69 pays et entités économiques. Cette mesure s’inscrit dans une offensive commerciale d’ampleur lancée par le président Donald Trump.


Le décret présidentiel a été signé le 31 juillet et est entré en vigueur juridiquement le 1er août, marquant le début du compte à rebours. Toutefois, afin de permettre aux services douaniers de se préparer, la mise en œuvre effective aux frontières a été différée au 7 août. À cette date, les nouvelles grilles tarifaires seront appliquées uniformément à tous les pays concernés, bien que les taux varient selon les partenaires commerciaux.

69 pays visés, des taux allant jusqu’à 41%

Cette mesure marque une escalade significative dans la stratégie dite de « réciprocité économique » défendue par le chef de l’État.

Annoncée pour la première fois le 2 avril lors d’un événement baptisé « Liberation Day », cette politique tarifaire vise à rééquilibrer les échanges commerciaux des États-Unis avec les pays accusés de pratiquer un commerce déficitaire ou jugé injuste. « C’est le moment de reprendre le contrôle de notre richesse », avait lancé Trump à cette occasion.

La Tunisie à 25%

Les droits de douane imposés varient entre 10% et 41%, selon les pays. Parmi les plus pénalisés figurent la Syrie (41%), la Birmanie (40%) ou encore la Suisse (39%). En revanche, des ajustements de dernière minute ont réduit les tarifs pour plusieurs partenaires, dont la Tunisie, qui passe de 28% à 25%.

Une baisse minime, mais qui traduit une reconnaissance partielle du faible excédent commercial tunisien vis-à-vis des États-Unis. Toutefois, ce taux reste élevé pour un pays en développement et pourrait impacter les exportateurs tunisiens, notamment dans les secteurs du textile ou des composants électroniques.

PaysAncien taux (%)Nouveau taux (%)
Angola3215
Bangladesh3720
Bosnie-Herzégovine3530
Botswana3715
Brunei2425
Cambodge4919
Cameroun1115
Tchad1315
Côte d’Ivoire2115
République Démocratique du Congo1115
Guinée Équatoriale1315
Union Européenne (majorité)2015
Îles Falkland4110
Fidji3215
Guyana3815
Inde2625
Indonésie3219
Irak3935
Israël1715
Japon2415
Jordanie2015
Kazakhstan2725
Laos4840
Lesotho5015
Libye3130
Liechtenstein3715
Madagascar4715
Malawi1715
Malaisie2419
Maurice4015
Moldavie3125
Mozambique1615
Myanmar4440
Namibie2115
Nauru3015
Nigeria1415
Macédoine du Nord3315
Pakistan2919
Philippines1719
Serbie3735
Corée du Sud3015
Sri Lanka4420
Suisse3139
Taïwan3220
Thaïlande3619
Tunisie2825
Vanuatu2215
Vietnam4620
Zambie1715
Zimbabwe1815

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Tarifs douaniers américains : Un séisme commercial mondial

01. August 2025 um 09:55

La nouvelle salve tarifaire décrétée par Washington alimente tensions diplomatiques, incertitudes économiques et reconfigurations géostratégiques. Si certains pays y voient une opportunité, d’autres redoutent un choc durable sur leur compétitivité.

Un 1er août sous tension

Les tarifs douaniers annoncés par Donald Trump sont entrés en vigueur ce 1er août, bouleversant une nouvelle fois l’échiquier du commerce mondial. Symboles d’un protectionnisme assumé, ces mesures visent plusieurs partenaires, sans distinction de taille ni d’alignement stratégique.

Marchés asiatiques en repli

Les Bourses asiatiques ont réagi avec nervosité. Le KOSPI sud-coréen a plongé de 3,9 %, le Hang Seng de Hong Kong a cédé 1 %, tandis que le Nikkei 225 reculait de 0,7 %. Ces replis reflètent une crainte partagée : celle d’une guerre commerciale durable, érodant la confiance des investisseurs.

Une facture encore floue pour les consommateurs américains

Qui paiera le prix ? Selon William Lee (Milken Institute), le coût pourrait être assumé par l’importateur américain, l’exportateur étranger ou le consommateur final. D’autres économistes, à l’instar de Caroline Freund (UC San Diego), estiment qu’une hausse des prix est inévitable. Les entreprises n’ayant que peu de marge pour absorber de tels chocs.

Des pays gagnants, d’autres lésés

La réponse des capitales a été à la mesure de l’impact sur leurs économies :

  • Bangladesh : victoire diplomatique. Le taux passe de 41 % à 20 %, préservant la compétitivité du textile (85 % des exportations).
  • Pakistan : taux ramené à 19 %, le plus bas d’Asie du Sud.
  • Australie : satisfecit officiel pour un taux de 10 %, fruit d’une « relation de confiance ».
  • Nouvelle-Zélande : juge « injustifié » un tarif de 15 %.
  • Suisse : exprime son « grand regret » face à une hausse à 39 %, pénalisant ses secteurs-clés : pharma, montres, métaux précieux.
  • Canada : « déception » sur les 35 % appliqués aux secteurs hors ALÉNA (automobile, aluminium, bois).
  • Tunisie : un taux fixé à 25 %, contre 28 % initialement, mais qui reste élevé. Les exportations tunisiennes de textile, d’huile d’olive et de dattes risquent d’en pâtir, notamment face à des pays asiatiques mieux lotis.

Un choc global, durable ?

Ces tarifs s’accompagnent d’une complexification administrative pour les entreprises, note Caroline Freund, et d’une incertitude délétère pour les investissements. La croissance mondiale pourrait s’en ressentir, freinée par l’attentisme des acteurs économiques.

Chine–États-Unis : le cœur du bras de fer

Le volet le plus stratégique demeure le conflit sino-américain. Aucun accord n’est encore intervenu, et la perspective d’une escalade tarifaire reste ouverte. Une instabilité lourde de conséquences pour l’architecture commerciale mondiale.

À noter : la mise en œuvre des nouveaux tarifs est reportée au 7 août, pour raisons logistiques. Par ailleurs, plusieurs recours juridiques sont lancés, notamment par l’État d’Oregon, contestant le recours aux pouvoirs d’urgence présidentiels sans feu vert du Congrès.

Lire aussi: Trump frappe des dizaines de pays avec de nouveaux droits de douane

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Commerce : Trump punit le Canada avec de lourdes taxes douanières

01. August 2025 um 08:28

Le président américain Donald Trump a signé, jeudi, un décret imposant des droits de douane de 35% sur les produits canadiens non couverts par l’accord de libre-échange nord-américain. Le Canada dénonce une décision unilatérale et injustifiée.

Jeudi, le président Donald Trump a annoncé une hausse spectaculaire des droits de douane à 35% sur les produits en provenance du Canada qui ne sont pas couverts par l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada (ACEUM). Cette mesure, signée par décret présidentiel, entrera en vigueur à partir du 1er août.

Le Canada déçu

Selon un communiqué de la Maison Blanche, les biens canadiens passant par des pays tiers pour contourner ces droits seront frappés d’une taxe supplémentaire de 40%. L’administration américaine reproche à Ottawa son « inaction » et ses « représailles continuelles », justifiant ainsi ces sanctions économiques.

Le Premier ministre canadien Mark Carney, nommé récemment à la tête du gouvernement, s’est dit « déçu » par la décision américaine. Il a réaffirmé l’engagement du Canada en faveur de l’ACEUM, estimant que cette décision allait à l’encontre de l’esprit de coopération régionale.

Donald Trump, de son côté, a déclaré que Mark Carney avait tenté une ouverture diplomatique avant la date butoir du 1er août, mais que « aucune conversation n’avait eu lieu ».

Protectionnisme américain

Donald Trump a multiplié, ces derniers mois, les avertissements à l’encontre de ses partenaires commerciaux. Il avait prévenu que tout pays ne concluant pas un nouvel accord avec les États-Unis avant le 1er août verrait ses exportations lourdement taxées. Ce geste s’inscrit dans une logique plus large de protectionnisme économique qu’il défend dans le cadre de sa campagne électorale.

My statement on Canada-U.S. trade: pic.twitter.com/0PSG9kKtiO

— Mark Carney (@MarkJCarney) August 1, 2025

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Trump frappe des dizaines de pays avec de nouveaux droits de douane

01. August 2025 um 08:10

Le président américain Donald Trump a signé un décret relevant fortement les droits de douane sur des dizaines de pays jugés excédentaires vis-à-vis des États-Unis. La Syrie, l’Irak et l’Algérie figurent en tête des pays les plus touchés. Les nouvelles taxes entreront en vigueur le 7 août.

Jeudi soir, le président américain Donald Trump a signé un décret exécutif imposant une hausse significative des droits de douane sur des produits provenant de dizaines de pays avec lesquels les États-Unis enregistrent un déficit commercial important.

Selon un haut responsable de la Maison Blanche, ces droits de douane s’échelonneront entre 10% et 41% et entreront en vigueur le 7 août, soit une semaine plus tard que la date initialement prévue.

Dans un communiqué, la Maison Blanche a présenté cette mesure comme un levier pour « restructurer le commerce mondial au profit des travailleurs américains ».

La Syrie, l’Irak et l’Algérie figurent parmi les pays les plus lourdement touchés, avec le taux de 41% appliqué aux produits syriens, le plus élevé du décret.

Les nouveaux droits de douane ne concernent que les pays n’ayant pas conclu d’accords commerciaux bilatéraux avec les États-Unis. Pour les pays ayant signé de tels accords, les taux resteront conformes aux dispositions existantes.

Ainsi, l’Union européenne, le Japon et la Corée du Sud verront leurs produits taxés à 15%, tandis que le Royaume-Uni sera soumis à un taux de 10%. Toutefois, les accords en vigueur sont pour la plupart cadres et encore imprécis, nécessitant des négociations complémentaires.

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Entre Alger et Tripoli, Tunis devient le pivot de la stratégie sécuritaire des États-Unis

31. Juli 2025 um 17:57

Alors que l’Afrique du Nord devient un théâtre stratégique de la compétition entre grandes puissances, les États-Unis réaffirment leur confiance dans la Tunisie comme partenaire clé pour contrer l’influence croissante de la Russie sur le continent. C’est l’un des messages forts de l’audition du 21 juillet 2025 devant le Senate Armed Services Committee, à l’occasion de la nomination du Lieutenant-Général Dagvin R. M. Anderson à la tête de l’U.S. Africa Command (AFRICOM).

Dans son intervention, le Général Anderson a appelé à un réalignement géopolitique en Afrique du Nord :

« The United States should also strive to reorient Algeria away from its historic dependence on Russia, and to prevent Libya from serving as an access point for Russian malign actions and expansion. »

(Il est dans l’intérêt des États-Unis de favoriser une inflexion stratégique de l’Algérie, traditionnellement alignée sur Moscou, et de contenir l’utilisation de la Libye comme base d’expansion ou d’ingérence russe.)

Dans ce contexte, la Tunisie émerge comme un point d’ancrage fiable pour les intérêts américains, à la fois en termes de coopération sécuritaire, de formation régionale, et de partage de renseignement.

La Tunisie : modèle et levier

C’est d’ailleurs dans ce sens que le Général Anderson a désigné la Tunisie, aux côtés du Maroc, comme l’un des deux partenaires africains « willing and capable allies and partners » (alliés et partenaires volontaires et capables) des États-Unis. Il a salué leur rôle de « security exporters » (exportateurs de sécurité) en Afrique, en particulier pour la formation d’armées partenaires dans la région sahélienne.

Cette reconnaissance s’inscrit dans la continuité des programmes bilatéraux engagés depuis plusieurs années : assistance militaire, soutien à la modernisation des forces, et exercices conjoints dans le cadre de la lutte antiterroriste.

Une alliance contre les menaces transversales

L’audition a également abordé les défis majeurs auxquels fait face l’AFRICOM, des préoccupations qui résonnent fortement avec les réalités tunisiennes :

  • Lutte Antiterroriste : L’engagement de l’AFRICOM à contrer les menaces terroristes en Afrique, notamment celles provenant des groupes opérant dans le Sahel, est une priorité partagée avec la Tunisie, qui a une expérience directe dans la lutte contre l’extrémisme.
  • Compétition des Grandes Puissances : Les discussions sur l’influence croissante de la Chine et de la Russie sur le continent soulignent l’importance pour des pays comme la Tunisie de choisir des partenariats basés sur la transparence et le respect mutuel, alignés sur les valeurs démocratiques et un ordre international fondé sur des règles.
  • Stabilité et Gouvernance : La volonté de l’AFRICOM de soutenir la stabilité et de renforcer la gouvernance dans les nations africaines corrobore les efforts tunisiens pour consolider ses institutions démocratiques, malgré les tensions internes.

Ce que cela signifie pour Tunis

Cette posture américaine pourrait se traduire dans les mois à venir par :

  • Un renforcement de l’assistance militaire et du partage d’expertise.
  • Des investissements accrus dans la cybersécurité, les systèmes de commandement et la surveillance maritime.
  • Un rôle diplomatique renforcé de la Tunisie dans les dossiers libyen et sahélien, en coordination avec Washington.

En somme, alors que les États-Unis cherchent à contenir l’expansion russe en Afrique du Nord et à remodeler leur architecture d’alliances, la Tunisie apparaît comme le partenaire pivot d’une stratégie de stabilisation à double détente : sécuritaire et politique. Une reconnaissance qui, si elle est accompagnée d’engagements concrets, pourrait repositionner la Tunisie au cœur des équilibres régionaux.

Lire aussi : Entretien entre une délégation militaire de haut niveau et le chef du Commandement de l’Africom

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La Tunisie peut-elle décrocher son propre « deal » commercial avec Washington ?

Alors que l’Union européenne vient de conclure un accord commercial stratégique avec Washington, obtenant un tarif douanier préférentiel de 15 % sur la majorité de ses exportations, la Tunisie se retrouve dans une position bien plus délicate. Ses exportations phares, comme l’huile d’olive, sont désormais soumises à un droit de douane de 25 % aux États-Unis, contre une exemption auparavant. C’est un choc pour un secteur vital déjà fragilisé.

La Tunisie sous pression tarifaire

Cette hausse tarifaire intervient suite à un réexamen américain des régimes douaniers spéciaux. Jusque-là exemptée, l’huile d’olive tunisienne doit maintenant faire face à cette taxe salée, menaçant la compétitivité d’un produit clé du commerce bilatéral.

La Tunisie, qui se considère comme un allié stratégique non-membre de l’OTAN et un partenaire crucial pour la sécurité en Méditerranée, plaide activement pour un alignement tarifaire similaire à celui accordé à l’UE, voire à certains pays latino-américains. Les négociateurs tunisiens mettent en avant la complémentarité agricole et l’importance de la coopération sécuritaire avec Washington. Des sources proches du ministère du Commerce indiquent que le dossier est traité « avec une attention particulière ».

Quels leviers pour un « deal » gagnant ?

Pour tenter d’obtenir une révision tarifaire avant la date butoir du 31 juillet, les autorités tunisiennes explorent plusieurs pistes :

  • Le principe de traitement spécial et différencié : La Tunisie pourrait invoquer son statut de pays à revenu intermédiaire non-industrialisé pour obtenir des exemptions ciblées.
  • La mobilisation des lobbies américains : Les acteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire aux États-Unis, friands d’ingrédients méditerranéens à bas coût, pourraient être des alliés précieux pour faire pression en faveur d’une baisse des tarifs douaniers.
  • La recherche d’un « mini-deal » bilatéral : Un accord ciblé incluant des produits clés comme l’huile d’olive, les dattes et certains textiles, dans une logique de réciprocité équilibrée, est également envisagé.

À l’heure actuelle, Washington n’a pas encore indiqué vouloir accorder à la Tunisie une exemption comparable à celle de l’Union européenne. Mais l’urgence est là : Tunis espère une décision favorable avant la fin du mois pour relancer ses exportations et sécuriser son avenir commercial avec les États-Unis.

Lire aussi: Lettre de Trump à Kaïs Saïed : 25 % de droits de douane et un avertissement sévère à la Tunisie

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Iran : Une démocratie brisée, un régime islamique instrumentalisé ?

Comment les États-Unis et leurs alliés ont sacrifié la voie démocratique iranienne et facilité l’émergence d’un ordre islamique durablement exploité pour leurs intérêts.

Bien avant les turbans noirs de Khomeini, l’Iran a tenté de devenir une démocratie parlementaire souveraine. Dans les années 1950, sous l’impulsion de Mohammad Mossadegh, le pays esquissait une voie inédite au Moyen-Orient : un État laïque, démocratique, fondé sur la souveraineté populaire et le contrôle des ressources nationales. Mais cette tentative fut écrasée par un coup d’État orchestré par la CIA et les services secrets britanniques. Pire encore : selon de nombreux historiens, l’Occident a laissé émerger — sinon favorisé — le régime islamique de 1979, espérant qu’il serve mieux ses intérêts géostratégiques.
Plus de 40 ans plus tard, alors que la jeunesse iranienne se soulève contre l’ordre islamique, que les frappes israélo-américaines ont ciblé l’Iran, ce passé refait surface comme une cicatrice jamais refermée.

Mossadegh : la démocratie sacrifiée

Élu démocratiquement en 1951, Mohammad Mossadegh, nationaliste modéré, incarne une promesse inédite : rendre le pouvoir au peuple et reprendre le contrôle du pétrole iranien monopolisé par l’Anglo-Iranian Oil Company (future BP). Soutenu massivement par la population, il nationalise l’or noir. Londres riposte par un embargo, puis convainc Washington — en pleine guerre froide — qu’il faut renverser Mossadegh pour éviter une dérive « communiste ».

Août 1953 : l’opération Ajax, menée par la CIA et le MI6, provoque la chute du gouvernement. Le Shah Mohammad Reza Pahlavi, jusque-là en retrait, est réinstallé avec le soutien occidental. La première expérience démocratique du monde musulman est ainsi brisée — non par ses ennemis internes, mais par les gardiens autoproclamés de la démocratie libérale occidentale.

La dictature du Shah : autoritarisme occidental-compatible

De 1953 à 1979, le Shah règne avec une main de fer, soutenu par les États-Unis, qui lui fournissent armes, services de renseignement (la sinistre SAVAK) et un modèle de modernisation autoritaire. L’Iran devient un rempart stratégique contre le communisme soviétique et un partenaire énergétique fiable pour l’Occident.

Mais la répression, la corruption, le mépris des libertés et l’arrogance du régime creusent un gouffre entre l’élite moderniste et le peuple. Dans l’ombre, un homme s’organise : Ruhollah Khomeini, exilé, chiite radical, structurant une opposition islamique autour de la mosquée, des martyrs et du rejet de l’impérialisme.

1979 : le paradoxe américain

Contrairement aux idées reçues, les États-Unis n’ont pas tenté de sauver jusqu’au bout leur protégé. En 1978–1979, l’administration Carter entretient même des canaux de communication discrets avec Khomeini et ses proches. Pourquoi ? Parce que l’alternative — un soulèvement populaire de gauche ou un effondrement total — leur paraît pire. Khomeini rassure alors sur sa volonté de maintenir la stabilité et les accords pétroliers.

Le pouvoir change de mains. Le régime islamique s’installe. Et Washington — surpris par la radicalisation post-révolutionnaire — se retrouve prisonnier de sa stratégie du « moindre mal ».

Une République islamique utile pour les équilibres instables

Durant les années 1980, les États-Unis n’affrontent pas frontalement le nouveau régime. Ils soutiennent même indirectement l’Irak de Saddam Hussein dans la guerre contre l’Iran (1980-88), sans souhaiter une victoire nette. Objectif : affaiblir les deux puissances régionales, maintenir un équilibre instable, et continuer à jouer un rôle d’arbitre et de fournisseur d’armes dans le Golfe.

Certaines sources indiquent que des informations sensibles sur les opposants laïques et communistes ont été transmises aux nouveaux maîtres islamistes pour faciliter leur élimination.

La révolte de 2022 : l’héritage contesté de la République islamique

Le 16 septembre 2022, la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde arrêtée pour un voile « mal porté », provoque un soulèvement sans précédent. Femmes, étudiants, minorités ethniques, tous réclament la fin de la République islamique. Les slogans renversent la rhétorique officielle : « Femme, vie, liberté » remplace « Mort à l’Amérique ».

Cette révolte, sévèrement réprimée, révèle la faillite morale et politique du régime de Khomeini, devenu un pouvoir brutal, patriarcal, et idéologiquement essoufflé.

2024–2025 : le retour du feu occidental

Depuis 2024, les tensions régionales ont basculé dans l’affrontement militaire direct : attaques israéliennes contre des infrastructures nucléaires iraniennes, frappes américaines ciblées, cyberattaques, assassinats d’officiers du Corps des Gardiens.
Mais ces interventions, au nom de la sécurité ou de la lutte antiterroriste, ravivent les rancœurs anciennes : celles d’un peuple pris en étau entre un régime imposé et une tutelle étrangère persistante.

un peuple trahi deux fois

La trajectoire de l’Iran moderne est marquée par un double sabotage : celui d’une démocratie nationale émergente par les puissances occidentales, puis celui d’une révolution populaire confisquée par une théocratie.
En sacrifiant Mossadegh, puis en s’accommodant du régime de Khomeini, l’Occident a contribué à enfermer l’Iran dans un piège historique. Ce piège sert encore aujourd’hui les intérêts stratégiques : maintenir la tension dans le Golfe, justifier les bases militaires, peser sur les marchés de l’énergie.

En 2025, l’Histoire ne pèse pas seulement sur la mémoire : elle continue de façonner les alliances, les haines, et les soulèvements à venir.

Pour approfondir : Vidéo de l’intervention du professeur de sciences politiques à l’Austin Community College Dr Roy Casgranda

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Une offre libyenne de 70 milliards de dollars à Trump

23. Juli 2025 um 19:03

En pleine recomposition des équilibres diplomatiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les États-Unis semblent vouloir marquer un retour économique fort en Libye. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump pour les affaires africaines et moyen-orientales, lors de sa visite officielle à Tripoli le mercredi 23 juillet 2025.

Au terme de son entretien avec le chef du Gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dbeibah, Boulos a qualifié la rencontre de « fructueuse » et a exprimé, dans un message publié sur la plateforme X, la volonté de Washington de « renforcer les accords commerciaux entre les deux pays ». Le conseiller a souligné la nécessité de restaurer le calme, prévenir les violences et relancer le dialogue politique dans le cadre d’une coopération bilatérale tournée vers la stabilité et la prospérité des deux peuples.


En coulisse, le Gouvernement d’union nationale a présenté aux États-Unis un vaste plan de partenariat économique d’une valeur estimée à 70 milliards de dollars, selon la plateforme officielle « Hokoometna ». Ce plan inclut des projets prêts à l’investissement dans des secteurs clés : énergie, mines, électricité, télécommunications et infrastructures. Objectif affiché : permettre une entrée directe, structurée et durable des capitaux américains sur le marché libyen.

Massad Boulos, qui s’est montré réceptif à cette proposition, a confirmé le soutien de l’administration Trump aux efforts de stabilisation de la Libye et son intérêt pour une coopération stratégique accrue avec le gouvernement en place.

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Visa étudiant USA : Les Tunisiens fichés ou filtrés par leurs likes ?

18. Juli 2025 um 10:01

« هل تنوي التقديم على تأشيرة دراسية أو تبادل ثقافي ؟ تأكد أن حساباتك على وسائل التواصل الاجتماعي مضبوطة على أنها « عامة » ».

Ce message publié par l’ambassade des États-Unis à Tunis début juillet a soulevé une vague de malaise chez de nombreux jeunes Tunisiens. Derrière la formulation anodine — « cela facilitera le traitement de votre dossier » — se cache en réalité un basculement : pour postuler à un visa étudiant ou de programme d’échange (F, M ou J), il faut désormais rendre publics ses comptes sociaux personnels. Une pratique présentée comme facultative, mais fortement incitative, voire contraignante.

Depuis 2019, les candidats aux visas étudiants doivent déjà fournir les identifiants de leurs comptes sur les réseaux sociaux. Mais depuis juin 2025, cette exigence a été renforcée : l’ambassade américaine invite désormais à rendre ces comptes publics, ce qui marque un tournant majeur dans la surveillance numérique des candidats.

Ce durcissement ne cible pas uniquement les Tunisiens. Depuis juin 2025, le Département d’État américain a demandé à toutes ses ambassades d’intensifier le « screening numérique » des candidats aux visas académiques. Cette nouvelle orientation fait suite à des tensions croissantes sur les campus américains, notamment les mobilisations étudiantes pro-palestiniennes ayant mis l’administration Trump sous pression.

D’après The Washington Post (9 juillet 2025), de nombreux candidats à un visa étudiant « ont commencé à purger leur présence en ligne : ils se désabonnent de personnalités politiques, suppriment des publications, et désactivent les comptes de peur qu’un like soit mal interprété ».

Un étudiant explique être allé jusqu’à « unfollow AOC, Kamala, Biden, Obama… » pour éviter tout soupçon.

Une mesure mondiale, mais un choc particulier en Tunisie

Si cette mesure a provoqué des critiques dans plusieurs pays, la réaction en Tunisie prend une tournure particulière, empreinte d’amertume. Voici un échantillon des plus de 300 commentaires laissés sous la publication de l’ambassade : un internaute tunisien, Ahmed Che, résume le malaise ambiant avec une ironie cinglante :

« عيني عينك الشي هههه… هات ندخلو نشوفو أفكارك و توجهاتك و جوك و دنيتك الي تشارك فيها مع أصحابك و عايلتك… نحبو نشوفو كل شي. بكشي يطلع عندك رأي مخالف لتوجهاتنا السياسية هكاكة تمضمض. »
(« Carrément à la vue de tous ! Allez, qu’on entre voir tes idées, tes opinions, ton monde privé partagé avec tes amis et ta famille… On veut tout voir. Peut-être que tu as un avis contraire à notre politique ? Et hop, tu dégages. »)

L’ombre des manifs pro-Gaza sur les visas

Si cette politique s’est imposée au nom de la sécurité, elle s’inscrit aussi dans un contexte très politique. Après les occupations de campus au printemps 2024 contre la guerre à Gaza, des dizaines d’étudiants internationaux ont vu leurs visas révoqués ou refusés. L’affaire de Harvard — où des sponsors ont exigé des sanctions contre des étudiants signataires de pétitions — a eu un effet domino. Désormais, tout soutien en ligne jugé « extrémiste » ou « anti-américain » peut faire l’objet d’un signalement.

Des plateformes comme X (ex-Twitter), TikTok ou Reddit sont régulièrement scrutées. Les services consulaires utilisent désormais des outils d’intelligence artificielle pour repérer, classifier et attribuer un score de risque numérique aux candidats. Le danger : un post mal interprété, un like ambigu, ou un pseudonyme engagé peuvent coûter un avenir académique.

Lire aussi: Donald Trump envisage d’annuler les visas étudiants des manifestants pro-palestiniens

ONG de défense des libertés numériques : préoccupations concernant la surveillance

Plusieurs organisations de défense des libertés numériques expriment des préoccupations concernant les nouvelles règles de filtrage des médias sociaux pour les candidats aux visas étudiants :

  • Common Dreams rapporte que des ONG de défense des libertés numériques dénoncent la logique de surveillance préventive instaurée par ces nouvelles règles, estimant qu’elles portent atteinte à la liberté d’expression et à la vie privée des étudiants internationaux.
  • Reuters indique que des défenseurs des droits humains s’inquiètent de la manière dont les nouvelles règles de filtrage des médias sociaux pourraient être utilisées pour cibler les étudiants en fonction de leurs opinions politiques, notamment en ce qui concerne les mouvements pro-palestiniens.

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Ukraine : Poutine rejette l’ultimatum de Trump

La Russie a balayé, mercredi 16 juillet, l’ultimatum lancé par Donald Trump concernant un cessez-le-feu en Ukraine. Moscou dénonce une pression inacceptable et assure que son opération militaire se poursuivra en l’absence de solution diplomatique.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que la Russie rejetait l’ultimatum de 50 jours lancé par Donald Trump pour parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine. Il a également qualifié d’inacceptables les menaces du président américain d’imposer des droits de douane sévères.

La position de Moscou inébranlable

Tout en affirmant que Moscou privilégiait la diplomatie, M. Riabkov a insisté : « Si nous ne parvenons pas à atteindre nos objectifs par voie diplomatique, l’opération militaire spéciale se poursuivra. » Il a appelé Washington et l’OTAN à prendre la position russe « au sérieux ».

Mardi, Donald Trump a démenti avoir incité Kiev à frapper le territoire russe, assurant ne pas prendre parti dans le conflit. Il a même conseillé à l’Ukraine de « ne pas cibler Moscou » avec des armes de longue portée.

Pourtant, la veille, il avait affirmé que les États-Unis livreraient de nouveaux armements via l’OTAN, dont des missiles Patriot attendus « dans les prochains jours », et imposerait des sanctions douanières à la Russie si aucun accord n’était trouvé dans les 50 jours.

Réactions

Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné l’annonce des livraisons d’armes, dénonçant une preuve supplémentaire que l’OTAN ne souhaite pas la paix.

De son côté, le ministre américain du Commerce, Howard Lutnick, a confirmé que les « droits de douane secondaires » évoqués par Trump pourraient atteindre 100%, ce qui équivaudrait à de nouvelles sanctions économiques.

Diplomatie et pression militaire sur fond d’escalade économique

L’ultimatum de Donald Trump s’inscrit dans un contexte où l’administration américaine cherche à accélérer une sortie diplomatique du conflit, tout en maintenant une pression économique et militaire sur Moscou.

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Donald fait du chantage au Kremlin : « Patriot ou tarifs ! »

14. Juli 2025 um 20:00

Fini la bromance ! Donald Trump, qui promettait de régler la guerre d’Ukraine en 24 heures chrono, sort maintenant l’artillerie lourde contre son ex-pote Vladimir. Lundi à la Maison-Blanche, le président américain a annoncé l’envoi de « milliards » de dollars d’armement à l’Ukraine, avec des systèmes Patriot et autres missiles dernier cri. Cadeau de l’OTAN, bien sûr.

« On va fabriquer des armes de première classe, et elles seront envoyées à l’OTAN », a déclaré Trump, visiblement agacé par les tergiversations du maître du Kremlin. Car Vladimir fait la sourde oreille aux propositions de cessez-le-feu, préférant pilonner les villes ukrainiennes plutôt que de signer un accord de paix.

Résultat : Trump menace de claquer des tarifs douaniers « très sévères » sur la Russie dans 50 jours, avec du 100% en prime pour les pays complices. De quoi faire réfléchir le tsar de toutes les Russies !

Le chef de l’OTAN Mark Rutte applaudit des deux mains : « Si j’étais Poutine aujourd’hui, je reconsidérerais sérieusement ma position. » Même son de cloche à Kiev, où on accueille avec prudence cette manne militaire, espérant enfin protéger le ciel ukrainien des bombardements nocturnes.

Côté russe, on fait grise mine. Exit les espoirs de réconciliation avec l’Amérique trumpienne. « On vous avait dit qu’il ne fallait pas faire confiance à ce Trump », grognent les faucons moscovites. Vladimir découvre que son « ami » Donald n’était pas si accommodant que ça.

La première dame Melania peut ranger ses sourires diplomatiques : les conversations « merveilleuses » entre les deux hommes, c’est du passé. Maintenant, Trump veut de l’action, pas du blabla. Message reçu cinq sur cinq au Kremlin ?

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La Tunisie se félicite de la stabilité du dinar en attendant l’impact des taxes américaines

Alors que le site de l’agence TAP salue aujourd’hui la bonne tenue du dinar tunisien face au dollar américain — atteignant son plus haut niveau depuis février 2022 — une ombre plane sur cette embellie monétaire. À partir du 1er août, les exportations tunisiennes vers les États-Unis pourraient être soumises à des droits de douane de 25 %, comme en témoigne la récente lettre officielle transmise par l’administration américaine au président Kaïs Saïed.

Une performance monétaire remarquable mais fragile

Selon les indicateurs publiés ce 11 juillet, le dinar tunisien a enregistré une appréciation de 6,7 % face au dollar, pour atteindre une valeur de 2,90 dinars pour un dollar. Cette performance s’inscrit dans une tendance haussière de 7,40% sur les douze derniers mois, plaçant la Tunisie parmi les rares pays de la région à voir sa monnaie se renforcer face au billet vert.

Cette robustesse monétaire est soutenue par des fondamentaux solides : des réserves en devises stables évaluées à 23,5 milliards de dinars (soit 102 jours d’importation), des recettes touristiques en hausse constante et des transferts réguliers des Tunisiens à l’étranger. La Banque centrale tunisienne maintient par ailleurs une politique monétaire rigoureuse, saluée par les observateurs internationaux pour sa cohérence et sa capacité à préserver la stabilité des prix.

La menace tarifaire américaine : un test de résistance

Mais cette conjoncture favorable pourrait se heurter à une réalité commerciale plus rude. Dans le cadre d’un rééquilibrage de ses relations bilatérales, l’administration américaine prévoit d’imposer une taxe de 25 % sur certains produits tunisiens, une mesure qui pourrait affaiblir significativement la compétitivité des exportations nationales.

Les secteurs les plus exposés — agroalimentaire et textile — représentent une part considérable des exportations tunisiennes vers les États-Unis. Cette dépendance commerciale rend l’économie tunisienne particulièrement vulnérable à toute modification des conditions d’accès au marché américain, d’autant que ces secteurs sont également de grands pourvoyeurs d’emplois.

Les négociations en cours : entre espoir et incertitude

Pour tenter d’alléger cette pression, la Chambre de Commerce américano-tunisienne (AmCham Tunisia), présidée par Marouane Ben Jemaa, mène actuellement des négociations intensives avec ses homologues américains. L’objectif est ambitieux : obtenir une réduction substantielle de la taxe à 10 %, à l’instar de ce qu’ont obtenu d’autres partenaires commerciaux des États-Unis.

Selon M. Ben Jemaa, les discussions avancent et un compromis demeure envisageable avant la date butoir du 1er août. Ces négociations représentent un enjeu crucial pour l’économie tunisienne, car elles pourraient déterminer la trajectoire des échanges commerciaux avec les États-Unis pour les mois à venir.

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Washington annonce des sanctions contre la rapporteuse de l’ONU pour la Palestine, Francesca Albanese

Washington accuse la juriste italienne d’antisémitisme et de soutien au terrorisme, après un rapport accablant visant Israël et ses soutiens internationaux.

Le climat se tend encore davantage entre les Nations unies et les États-Unis autour de la question palestinienne. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé, mercredi 9 juillet, que les États-Unis s’apprêtent à imposer des sanctions à l’encontre de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits humains dans les territoires palestiniens occupés.

Dans une publication sur son compte X, le chef de la diplomatie américaine a accusé la juriste italienne de mener des « efforts illégitimes et honteux » contre les États-Unis et Israël, évoquant un comportement « antisémite » et une « complicité idéologique avec le terrorisme ».

Une réponse au rapport explosif d’Albanese

Cette annonce survient quelques semaines après la publication d’un rapport très critique de Francesca Albanese, dans lequel elle met en cause le rôle de plusieurs multinationales qui, selon elle, soutiennent directement ou indirectement les activités militaires et la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens.

Elle y dénonce notamment des liens financiers avec l’armée israélienne et appelle à la responsabilité pénale internationale pour ceux qui alimentent, selon ses mots, « le système d’occupation et d’apartheid ».

Albanese soutient également les démarches engagées par la Cour pénale internationale (CPI) visant à poursuivre Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien, pour crimes de guerre dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

Une réaction ferme de Francesca Albanese

Face à cette offensive diplomatique, Francesca Albanese a réagi sobrement mais fermement. Dans un message publié également sur X, elle a affirmé :

« Je me tiens fermement et avec conviction du côté de la justice. »

La juriste italienne, nommée en 2022 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, est régulièrement ciblée par les milieux pro-israéliens, qui l’accusent de partialité. Ses rapports, documentés mais souvent virulents, l’ont propulsée au cœur de nombreuses polémiques, notamment après les bombardements israéliens sur Rafah et le siège prolongé de Gaza.

Tensions croissantes autour de la CPI

Cette annonce américaine intervient dans un contexte de tensions croissantes autour du rôle de la Cour pénale internationale, que Washington ne reconnaît pas, et de la légalité des représailles israéliennes dans les territoires occupés.

Pour de nombreux observateurs, ces sanctions potentielles contre une experte onusienne marquent un nouveau seuil dans la politisation du droit international, et pourraient accroître les divisions au sein de la communauté internationale sur le traitement du conflit israélo-palestinien.

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