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Heute — 02. Dezember 2025Haupt-Feeds

L’Iran utilise Dubaï pour transférer l’argent au Hezbollah

02. Dezember 2025 um 10:21

Avec la perte du contrôle de l’aéroport international de Beyrouth puis la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, le Hezbollah a perdu la voie aérienne et la voie terrestre d’où entraient les valises d’argent. De plus, le gouvernement libanais a interdit les vols directs depuis Téhéran et la Banque centrale libanaise a interdit les transactions avec Al-Qard Al-Hassan considéré comme la banque du Hezbollah. Avec toutes ces contraintes, tout le monde croyait le mouvement chiite libanais étranglé financièrement mais il n’en est rien. Une alternative a été trouvée et c’est… Dubaï, la principale place financière du Moyen-Orient devenue une plaque tournante des fonds illicites. 

Imed Bahri

Selon une enquête du Wall Street Journal, des fonds iraniens destinés à soutenir le Hezbollah au Liban transitent par Dubaï.

Les États-Unis s’inquiètent du recours par Téhéran à des bureaux de change à Dubaï pour renflouer et reconstruire son allié, affaibli par la guerre israélienne, indiquent les auteurs de l’enquête de Dov Lieber, Omar Abdel-Baqui et Summer Said, ajoutant que l’Iran a envoyé des centaines de millions de dollars à son allié libanais l’année dernière via des bureaux de change et d’autres entreprises à Dubaï, cherchant ainsi de nouveaux moyens de transférer des fonds.

Des voies alternatives pour transférer des fonds   

Le Hezbollah a un besoin urgent de ces fonds pour reconstituer ses rangs, se réarmer et couvrir les autres dépenses liées aux combats de l’année dernière avec Israël qui ont considérablement affaibli le groupe chiite libanais. Le Hezbollah est confronté à des restrictions d’accès aux fonds depuis la fermeture des frontières syriennes, suite à l’effondrement du régime de Bachar al-Assad et à la rupture des voies d’approvisionnement transitant par la Syrie.

Parallèlement, les autorités libanaises ont progressé dans la détection et la prévention des transferts financiers transitant par l’aéroport international de Beyrouth.

Face à des options limitées, l’Iran et le Hezbollah ont commencé à explorer des voies alternatives comme Dubaï, plaque tournante financière mondiale que l’Iran utilise depuis longtemps pour lever des fonds et contourner les sanctions, selon des sources proches du dossier, dont un haut responsable américain.

Les recettes des ventes de pétrole sont transférées vers des bureaux de change liés à l’Iran ainsi que vers des sociétés privées et des intérêts commerciaux à Dubaï, qui les transfèrent ensuite au Liban via le système de la hawala (réseau informel en dehors des circuits bancaires officiels de transfert de fonds d’un lieu à un autre par le biais de courtiers). L’argent est déposé auprès d’un intermédiaire à Dubaï, payé par un intermédiaire au Liban, et les deux intermédiaires procèdent ultérieurement au règlement des comptes.

Le WSJ cite un responsable émirati affirmant que les Émirats arabes unis sont déterminés à empêcher l’utilisation abusive de leur territoire à des fins de financement illicite et collaborent avec leurs partenaires internationaux pour perturber et dissuader de telles activités.

Les porte-parole du Hezbollah et celui du cabinet du Premier ministre libanais n’ont pas répondu aux demandes de commentaires du journal américain, pas plus que la mission iranienne auprès des Nations Unies.

Le journal citait David Schenker, directeur du programme de politique arabe au Washington Institute : «Le Hezbollah se concentre désormais sur la reconstruction et l’Iran ne renonce pas à son engagement envers son principal allié régional»

Début novembre, le département du Trésor américain a déclaré que la Force Al-Qods, unité d’élite du Corps des gardiens de la révolution islamique iranien responsable des opérations extérieures, avait transféré plus d’un milliard de dollars depuis janvier, principalement par le biais de bureaux de change. Le département a identifié trois membres du Hezbollah et leur a imposé des sanctions.

Le groupe chiite libanais a subi des pertes importantes au sein de sa direction et en ressources matérielles. L’offensive israélienne de deux mois a également dévasté des villages entiers du sud du Liban. Le Hezbollah s’est engagé à reconstruire les maisons détruites par la guerre, à verser des salaires aux familles des combattants tombés au combat ou blessés, à intensifier ses efforts de recrutement et à tenter de reconstituer son arsenal. Un an après le cessez-le-feu qui a mis fin aux combats les plus violents, le groupe peine toujours à subvenir à ses besoins financiers.

Hanin Ghaddar, chercheuse principale au Washington Institute, a déclaré : «Leur budget annuel s’élevait à un milliard de dollars mais après la guerre, leurs besoins ont augmenté»

Les Emirats, plaque tournante des fonds illicites

Le WSJ rapporte que les Émirats arabes unis sont devenus tristement célèbres pour leur rôle de plaque tournante des fonds illicites et ont été placés sur la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi) en 2022 pour insuffisance de mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. L’organisme international de surveillance a retiré le pays de cette liste deux ans plus tard, reconnaissant des progrès significatifs réalisés en matière de contrôle, même si certaines organisations anti-corruption ont estimé que des efforts supplémentaires étaient nécessaires. Un haut responsable américain a indiqué que les États-Unis s’inquiétaient des flux financiers destinés au Hezbollah via la Turquie et l’Irak.

John Hurley, sous-secrétaire au Trésor américain chargé du terrorisme et du renseignement financier, s’est rendu aux Émirats arabes unis et en Turquie avant son voyage au Liban au début du mois pour discuter de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en provenance d’Iran. L’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah exige du Liban qu’il sécurise ses points d’entrée et empêche l’acheminement d’armes vers des groupes armés non étatiques, principalement le Hezbollah.

Le Liban a pris des mesures, notamment l’interdiction des vols directs en provenance d’Iran et le renforcement des contrôles dans son aéroport et ses autres points d’entrée. Pour contourner ces contrôles renforcés, l’Iran envoie un plus grand nombre de voyageurs transportant moins d’argent liquide ou des bijoux qui ne nécessitent pas de déclaration et sont plus faciles à dissimuler, selon des responsables arabes.

Le journal ajoute que ce jeu du chat et de la souris visant à empêcher l’Iran de financer le Hezbollah souligne le défi auquel sont confrontés les États-Unis et Israël pour enrayer la résurgence d’un groupe profondément enraciné dans le tissu social libanais et source essentielle de puissance et de dissuasion pour la République islamique.

Des responsables arabes ont indiqué que le Hezbollah dispose également de ses propres sources de financement via des réseaux internationaux s’étendant jusqu’en Afrique de l’Ouest et en Amérique du Sud, impliqués dans le trafic de drogue, de diamants et des services tels que le blanchiment d’argent.

Un haut responsable américain a déclaré qu’au début du mois, les États-Unis avaient bloqué un projet du gouvernement libanais visant à verser des allocations d’invalidité aux personnes blessées lors de la guerre israélienne contre le Hezbollah l’année précédente. Ce même responsable a précisé que le Premier ministre libanais Nawaf Salam était revenu sur sa décision par la suite.

Un porte-parole du Premier ministre a affirmé n’avoir eu connaissance d’aucun contact entre les États-Unis et M. Salam à ce sujet et a ajouté que plusieurs demandeurs d’allocations d’invalidité au Liban ne remplissaient pas les conditions requises.

Les États-Unis ont également exigé la fermeture par le Liban de la principale institution financière du Hezbollah, Al-Qard Al-Hassan, une banque soumise à des sanctions américaines, créée dans les années 1980 et qui propose des services financiers, notamment des prêts et des distributeurs automatiques de billets, à de nombreux citoyens libanais.

Al-Qard Al-Hassan est une organisation caritative qui opère en dehors de l’autorité de la Banque centrale du Liban.

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Gestern — 01. Dezember 2025Haupt-Feeds

Liban : Washington exige la restitution d’une bombe non explosée !

01. Dezember 2025 um 15:19

En un an de « cessez-le-feu », Israël a mené des milliers de raids contre le Liban, tué des centaines de citoyens libanais et détruit nombre d’habitations. Le prétexte est toujours le même : « Le Hezbollah refuse de se laisser désarmer. »

Le 23 novembre, Israël s’est attaqué à la banlieue sud de Beyrouth. La cible était un haut responsable du Hezbollah, Haiyham Ali Tabatabai qui fut tué dans l’attaque. Cinq personnes ont été tuées également, 28 autres blessés et leurs appartements détruits.

Il va sans dire que les Etats-Unis qui fournissent à Israël tout l’armement nécessaire à ses agressions meurtrières qu’il mène quotidiennement à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Syrie, gardent un silence assourdissant et complice sur les crimes abominables de leur protégé.

Mais les voilà qu’ils réagissent quelques jours après l’attaque israélienne du 23 novembre contre la banlieue sud de Beyrouth. Non pas pour condamner l’agression, ni même pour exprimer des regrets pour la mort de civils. Ils ont réagi pour exiger… la restitution d’une bombe américaine qu’Israël a lancé sur le Liban le 23 novembre et qui n’a pas explosé !!!

Aussi incroyable que cela puisse paraitre, l’Amérique, sans vergogne, « appelle le gouvernement libanais à restituer de toute urgence la bombe non explosée ».

La bombe en question a été découverte dans le quartier de Harat Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth. Les médias locaux, reprenant les informations israéliennes, ont indiqué que la bombe n’avait pas explosé comme prévu et était restée intacte. Mais qu’est-ce qui fait la particularité de cette bombe, appelée GBU-39B, pour que Washington panique au point d’exiger sa restitution « de toute urgence » ?

Selon la presse américaine, « la GBU-39B est une bombe planante intelligente de 113 kg fabriquée par Boeing. Elle ne possède pas de moteur propre, mais déploie des ailes après le lancement, lui permettant de planer jusqu’à 110 kilomètres pour atteindre sa cible. Cette portée la rend idéale pour les frappes à longue distance, assurant une sécurité accrue aux pilotes. »

La panique américaine s’explique par « les secrets militaires de pointe » que renferme la bombe et du risque que ces secrets tombent entre « des mains ennemies », comme celles de la Russie, de la Chine ou encore de l’Iran. La presse américaine parle même de « risques critiques pour la sécurité des Etats-Unis », si cette bombe « technologiquement très sophistiquée » arrive à « être copiée » par les Russes ou les Chinois. D’où l’intense mobilisation diplomatique déployée par Washington et les pressions que le Liban est en train de subir.

Comme si le gouvernement libanais n’a pas assez de problèmes, voilà que l’affaire de cette bombe non explosée vient exacerber les innombrables problèmes qui le paralysent. Il se trouve tiraillé entre les pressions diplomatiques américaines et les menaces militaires israéliennes d’une part; et, d’autre part, la crainte d’une réaction populaire imprévisible dans le cas de la restitution d’une bombe non explosée à l’agresseur qui tue quotidiennement des civils libanais.

Une bombe réelle non explosée risque de se transformer en bombe politique qui explosera dans un pays qui marche sur les œufs dans la crainte d’une nouvelle guerre civile qu’Israël fait tout pour déclencher.

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Les Etats-Unis préparent-ils une « attaque » contre le Venezuela?

01. Dezember 2025 um 12:17

Caracas dénonce une « attaque en préparation ». Et ce, suite au déploiement d’éléments de l’armée américaine contre le Venezuela du président Nicolas Maduro. Où le Parlement a organisé une réception pour les familles des victimes des frappes américaines en mer des Caraïbes.

Washington, prétendant mener une opération contre les cartels de la drogue, déploie depuis septembre des moyens militaires de plus en plus importants dans les Caraïbes.

Considéré comme le « mouton noir des États-Unis » depuis un quart de siècle, le Venezuela est accusé par Donald Trump d’être à l’origine du trafic de drogue qui inonde le marché américain. Caracas réfute ces accusations et rétorque que l’objectif de Washington est en réalité d’imposer un changement de régime afin de s’emparer du pétrole vénézuélien.

Le sénateur républicain Markwayne Mullin a déclaré que Washington avait suggéré au président Maduro de quitter le pays. « Nous avons donné à Maduro la possibilité de partir. Nous lui avons dit qu’il pouvait aller en Russie, ou dans un autre pays ».

Trump a confirmé par la suite avoir parlé au téléphone avec son homologue Maduro la semaine dernière. « Je ne dirai pas si cela s’est bien ou mal passé. C’était un appel téléphonique », rapporte le New York Times.

L’OPEP sollicitée

Dans ce contexte, le Venezuela a annoncé avoir demandé à l’OPEP de l’aider à « stopper cette attaque (américaine) », qui « se prépare avec une force croissante et menace gravement l’équilibre du marché international de l’énergie ». Et ce, dans une lettre lue par la vice-présidente Delcy Rodriguez, également ministre du Pétrole. Elle s’exprimait ainsi lors d’une réunion tenue en ligne avec ses homologues des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

« Washington cherche à s’emparer des vastes réserves pétrolières du Venezuela, les plus importantes au monde, par le recours à la force militaire ». C’est encore ce qu’indique la lettre signée par le président Maduro.

Des experts s’interrogent sur la légalité de ces opérations, aucun suspect n’ayant été arrêté ni interrogé. Le Venezuela lui dénonce des « exécutions extrajudiciaires » et des « crimes contre l’humanité ». Il a exigé, en septembre, une enquête de l’ONU.

Pourtant, ces derniers jours, une activité continue d’avions de chasse et de bombardiers américains a été enregistrée à quelques dizaines de kilomètres des côtes vénézuéliennes. C’est ce que rapportent des sites spécialisés dans le suivi des vols.

Enfin, suite à l’annonce de Trump sur Truth Social concernant l’espace aérien vénézuélien, Caracas a déclaré que Washington avait « unilatéralement suspendu » le rapatriement des ressortissants vénézuéliens et des migrants en situation irrégulière expulsés par les autorités américaines.

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Le Maghreb face à des vents contraires

30. November 2025 um 12:03

L’année 2026 s’annonce chaude pour le régime algérien qui devra faire de grandes concessions sur des thèmes légitimateurs comme la Palestine et le Sahara occidental, sous les pressions conjuguées des Etats-Unis et des Nations unies. Face à ces vents contraires, la Tunisie serait bien avisée d’entamer la nouvelle année avec un regain de perspicacité et de dextérité politique sur les plans intérieur et extérieur. Explications…

Elyes Kasri *

Alors que les Etats-Unis d’Amérique renforcent leur présence au Maroc en la doublant d’une initiative diplomatique internationale visant à mettre fin à ce que de plus en plus de chancelleries considèrent comme une campagne de déstabilisation régionale menée par l’Algérie sous couvert de la prétendue République Sahraouie, la Russie et la Chine se désengagent progressivement de cette campagne désormais considérée subversive et laissent le régime algérien seul face un étau militaro-diplomatique marocco-occidental.

Déconvenues diplomatiques

Il est utile de noter qu’outre l’accumulation des déconvenues diplomatiques au Brics et au Nations unies, en plus de l’épisode révélateur de la libération de Boualem Sansal, la fin du mandat non permanent de l’Algérie au Conseil de Sécurité le mois prochain coïncide avec l’ultimatum de 60 jours dicté par le président Trump pour la conclusion pacifique de la question du Sahara Occidental que la résolution 2797 du Conseil de Sécurité a préconisé dans le cadre de la souveraineté marocaine (5 mentions dans le texte officiel de cette résolution).

Ce, en plus de l’arrivée à partir du 1er janvier 2026, en tant que membres non permanents du Conseil de Sécurité, du Bahreïn, du Liberia et du Congo, réfractaires à la fiction d’une république sahraouie.

Il n’est pas à exclure que le processus de partition de la Libye déjà engagé de facto ne soit confirmé de jure pour être suivi à terme par l’Algérie qui malgré ses richesses n’a pas réussi à ériger les fondements d’un Etat national et d’une union de destin entre les régions qui la constituaient avant sa création en un Etat fédéré par la grâce de l’empire colonial français.

La plus grande réceptivité occidentale de la cause indépendantiste kabyle ainsi que les péripéties et les retombées de la proclamation le 14 décembre prochain de l’indépendance de la Kabylie risquent d’accentuer l’onde de choc qui secoue déjà l’Algérie au risque d’entamer un processus d’éclatement et de retour au statut et aux frontières précoloniaux. Les précédents du Soudan, de l’Irak, de la Libye et de la Syrie sont à cet égard édifiants et doivent constituer un avertissement.

L’année 2026 s’annonce chaude pour un régime algérien qui devra faire de grandes concessions sur des thèmes légitimateurs comme la Palestine (l’ambassadeur algérien à Washington et ancien ministre des Affaires étrangères ne cesserait de dire aux responsables américains que son gouvernement serait ouvert à toute option concernant le conflit israélo-palestinien, sous-entendant la normalisation avec Israël et l’adhésion aux accords d’Abraham) et le Sahara occidental avec peut-être même dans la foulée son versant oriental avec tous les remous que cela susciterait au sein de l’armée et de l’opinion publique algériennes.

ingérences et interférences

La Tunisie qui a déjà son lot de problèmes socio-économiques et de divergences de plus en plus aiguës de vues avec ses partenaires occidentaux, serait bien avisée d’entamer la nouvelle année avec un regain de perspicacité et de dextérité politique et diplomatique afin de se donner les moyens de naviguer avec le minimum de dégâts dans les eaux de plus en plus troubles et agitées vers lesquelles les vents semblent pousser l’Afrique du Nord et peut être même l’Europe entière.

En dépit des divergences de vues et des griefs réciproques, chaque Tunisien est appelé à mettre de côté les différences pour consolider le front intérieur et bâtir une entente même minimale afin de couper court aux interférences et ingérences étrangères de toute part en vue de prémunir notre pays des effets de la tempête qui se profile à l’horizon qui s’assombrit à vue d’œil.

Si la récente libération de Me Sonia Dahmani et les démarches visant à signifier le refus des autorités tunisiennes de toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures sont des prémices positives, elles gagneraient en crédibilité et en efficacité si elles étaient généralisées d’un côté aux autres prisonniers d’opinion ou, faute d’un consensus sur les motifs de leur inculpation, ceux qui n’ont pas commis d’actes physiques violents ou appelé à attenter à l’intégrité physique de nos forces armées y compris les forces de sécurité intérieure, et de l’autre côté à toute velléité d’immixtion ou d’ingérence extérieure d’où qu’elle vienne car la souveraineté est et doit toujours demeurer une et indivisible.

La préservation de la souveraineté nationale et le renforcement du front intérieur sont désormais une nécessité vitale et de survie pour la Tunisie si elle veut éviter toute secousse préjudiciable ou, pire que Dieu ne le veuille, le sort tragique qui a frappé le Liban, la Somalie, l’Irak, le Soudan et la Syrie.

NB : extrait de la version finale et officielle de la résolution 2797 : «Prenant note à cet égard du soutien exprimé par de nombreux États Membres en faveur du plan d’autonomie proposé par le Maroc et présenté le 11 avril 2007 au Secrétaire général comme la base d’un règlement juste, durable et mutuellement acceptable du différend, affirmant qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait être une solution des plus réalisables… ».

* Ancien ambassadeur.

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Que dit l’affaire Epstein de l’élite américaine ?

29. November 2025 um 08:57

Des courriers électroniques (emails) récemment déclassifiés, issus des archives du financier décédé Jeffrey Epstein, condamné pour agressions sexuelles sur mineurs et resté jusqu’au bout imbriqué aux cercles du pouvoir américain, révèlent un monde occulte où convergent les intérêts des élites politiques, financières, intellectuelles et culturelles des États-Unis. Un microcosme qui vit en vase clos, dont les membres se cooptent, se rendent service pour se maintenir au sein de cette classe dirigeante et dominante et où l’entre-soi règne en maître. 

Imed Bahri

Dans une analyse publiée par le New York Times, Anand Giridharadas soutient que les milliers de mails rendus publics dressent un tableau plus large et plus inquiétant d’un système élitiste trans-institutionnel qui a permis à Epstein de retrouver une position de pouvoir après sa première condamnation et sa première incarcération en Floride pour abus sexuels sur mineurs en 2008 et a contribué à ancrer une culture tolérant les préjudices et les inégalités lorsque cela sert ses intérêts. 

Selon le NYT, ces messages contenaient les noms de personnes ayant correspondu avec Epstein, parmi lesquelles des universitaires de renom, des diplomates chevronnés, des milliardaires, d’anciens responsables gouvernementaux, des personnalités médiatiques, des philosophes, des écrivains, des scientifiques et des figures de proue des secteurs des affaires et de la technologie.

Giridharadas met toutefois en garde contre le caractère trompeur de cette liste. Il soutient que la grande majorité de ces personnes ont, pendant des décennies, fermé les yeux sur d’autres maux graves, des crises financières successives aux guerres ratées, en passant par l’érosion du contrat social, les catastrophes technologiques et le creusement des inégalités sociales.

Une cécité sélective

Dans ce contexte, Giridharadas, journaliste américain, estime que le fait de passer sous silence les crimes d’Epstein n’est qu’un maillon de plus d’une longue chaîne de «cécité sélective» qui caractérise les agissements de cette élite.

Selon lui, l’expression «classe Epstein» , forgée par le député Ro Khanna, n’est ni une description simpliste ni une incitation à la lutte des classes, comme certains le prétendent, mais bien un diagnostic précis d’une classe dirigeante opérant au sein d’un réseau interconnecté reliant hommes d’affaires, politiciens, universitaires, personnalités médiatiques, diplomates et financiers.

D’après ces mails, cette classe partage des incitations et des comportements fondés sur l’échange d’influence, la protection de l’image de soi et l’octroi d’opportunités répétées à ses membres, tout en privant de larges pans de la société de toute possibilité d’ascension sociale.

Les mails révèlent une grande diversité idéologique parmi les correspondants. Cependant, l’auteur soutient que cette diversité masque une unité plus profonde et fondamentale : ils appartiennent tous à une élite transnationale, grands voyageurs, qui trouvent dans le mouvement constant un terrain d’échange d’influence et d’intérêts.

L’auteur les décrit comme une classe experte dans la transformation du capital intellectuel en capital financier, des relations en accords et du statut en nouvelles opportunités.

Il estime qu’Epstein a prospéré dans ce milieu car il en maîtrisait parfaitement le langage social, qui commence par un rituel particulier mais essentiel : l’échange de «points de situation de voyage». L’élite qui communiquait avec lui échangeait constamment des messages tels que : «Je viens d’arriver à New York», «Je serai à Dubaï», «Serez-vous à Tucson (ville de l’Arizona, Ndlr) le 7?». Ces détails, selon l’auteur, ne sont pas de simples politesses, mais plutôt les clés pour amorcer une série de rencontres, d’accords et de faveurs. Connaître les déplacements des autres est une forme de soft power, permettant l’échange d’opportunités et d’informations.

Toutefois, ce mouvement n’est qu’un premier pas. La véritable monnaie d’échange de cette classe est le «privilège» ou «l’information». Plus l’information publique est accessible, plus les connaissances non publiées ou confidentielles prennent de la valeur.

Les mails révèlent que plusieurs personnalités –banquiers, universitaires et initiés politiques– offraient à Epstein des informations en guise de témoignage d’intérêt pour rejoindre son réseau ou y maintenir leurs liens. En retour, Epstein leur proposait ses relations, ses arrangements, des opportunités, et parfois simplement un sentiment de proximité avec le pouvoir.

Echange capitaliste multidirectionnel

Gridaradas décrit ce processus comme un «échange capitaliste multidirectionnel» où les personnes intelligentes recherchent l’argent, les riches veulent paraître intelligents, les politiciens cherchent de nouveaux contacts, et ceux dont la réputation est ternie –comme Epstein– cherchent à redorer leur image grâce à des liens étroits avec des personnes du monde universitaire ou gouvernemental.

Ce schéma est clairement visible dans la relation triangulaire entre Epstein, l’économiste Lawrence Summers (ancien président secrétaire d’État au Trésor de l’administration Clinton et ancien président de Harvard) et son épouse, Elissa New. Ils échangeaient des invitations et des contacts universitaires contre la légitimité et l’accès à des institutions influentes que leur conférait leur présence dans son réseau.

Les mails révèlent également les dynamiques de pouvoir occultes qui régissent ce monde. Plus une personne occupe une position sociale élevée, moins elle accorde d’importance à la précision linguistique et plus elle a tendance à feindre une occupation constante ou à minimiser l’importance des informations qu’elle reçoit.

L’influence se manifeste par de petits détails, comme le format des courriels portant des signatures telles que « Envoyé de l’ordinateur du Président ».

Giridharadas souligne que l’élite qui correspond avec Epstein n’est pas unie par des valeurs politiques ou morales communes mais plutôt par un fort sentiment de loyauté de classe. Des personnalités en vue qui s’opposent publiquement à la corruption et aux inégalités recherchent secrètement ses faveurs ou ses conseils.

Parmi les exemples les plus frappants, citons le journaliste Michael Wolff, qui a conseillé Epstein sur l’amélioration de son image publique, et Kenneth Starr, qui a accusé le président Bill Clinton d’inconduite sexuelle avant de devenir l’un des défenseurs d’Epstein.

Même les rivalités politiques apparentes n’ont pas empêché la convergence d’intérêts, comme en témoignent les tentatives d’Epstein de nouer une relation avec Steve Bannon afin de soutenir ses projets de réglementation des cryptomonnaies.

L’un des exemples les plus révélateurs des méandres de cette culture est la communication d’Epstein avec Katherine Rumler, ancienne conseillère à la Maison-Blanche sous la présidence de Barack Obama, devenue par la suite directrice juridique de Goldman Sachs.

Alors que Rumler envisageait une nomination au poste de procureure générale en 2014, elle a sollicité les conseils d’Epstein concernant ses options et ce, malgré sa condamnation de 2008.

Ces mails révèlent un mélange de discussions autour d’une prime à la signature de plusieurs millions de dollars, de questions juridiques relatives aux pouvoirs d’urgence de Trump et de remarques sarcastiques sur les personnes en surpoids, un paradoxe qui illustre comment l’arrogance des élites peut être exploitée à des fins d’investissement, Goldman Sachs ayant par la suite décrit le marché des médicaments contre l’obésité comme un marché de 100 milliards de dollars.

L’auteur estime que ces courriels revêtent une importance qui dépasse la simple curiosité du public car ils offrent un aperçu exceptionnellement clair de la mentalité d’une classe dirigeante qui a longtemps œuvré en coulisses pour préserver ses privilèges et qui, par ses pratiques, a renforcé la perception du public selon laquelle les institutions servent des intérêts particuliers.

Tandis que les politiciens populistes exploitent cette colère pour attiser les divisions, les survivantes d’Epstein, par leur courage et leur engagement envers la vérité, ont présenté un contre-récit à l’apathie ambiante et porté un coup dur au système de privilèges qui a permis à Epstein et à d’autres d’échapper à leurs responsabilités.

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L’Arabie Saoudite lorgne le leadership arabe de l’IA

28. November 2025 um 09:56

La visite du Prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman à Washington la semaine dernière à Washington, D.C. a servi de catalyseur à une série d’annonces majeures qui positionnent Humain, la première plateforme d’intelligence artificielle (IA) du monde arabe, comme un acteur incontournable sur l’échiquier mondial de l’IA. Cette série de partenariats stratégiques et d’investissements ambitieux dessine les contours d’une entreprise résolument mondiale, bâtissant l’infrastructure de l’IA de demain. (Ph. Tareq Amin au centre).

Naamen Bouhamed *

Lors du U.S.-Saudi Investment Forum 2025, tenu le 19 novembre 2025 à Washington, D.C., Tareq Amin, Humain IA Ceo, a présenté les 9 annonces qui marquent la stratégie d’Humain IA et de l’Arabie Saoudite pour devenir le cœur de l’IA dans le monde arabe et dans le monde.

Voici les 9 annonces clés qui ont marqué cette semaine historique dans le développement de l’infrastructure saoudienne de l’IA Humain:

1- Humain réalise son premier investissement international dans Luma AI : elle mène la Série C de Luma AI avec une levée évaluée à 900 millions de dollars. Cet investissement vise à accélérer le développement d’intelligences multimodales de pointe et des prochains modèles fondateurs (foundation models). Les deux sociétés s’associent également dans le projet «Halo», un supercalculateur dédié à l’IA d’une puissance de 2 GW en Arabie Saoudite.

2- Humain et xAI (Elon Musk) lancent le premier hub international pour xAI : en dehors des États-Unis, xAI choisit Humain pour son premier hub international. Ce partenariat prévoit la construction de centres de données GPU hyperscale à faible coût en Arabie Saoudite, incluant un hub phare de 500 MW avec Nvidia. Les modèles Grok de xAI seront déployés à l’échelle nationale via la plateforme Humain One.

3- Humain s’associe à Global AI pour une expansion mondiale des data centers: Humain et Global AI unissent leurs forces pour construire des centres de données à grande échelle aux États-Unis et dans le monde. Ce projet inclura un campus de calcul haute densité avec des systèmes GPU refroidis par liquide, des systèmes «air-gap» et des contrôles complets de souveraineté des données.

4- Humain, Adobe et Qualcomm s’allient pour une IA générative culturellement intelligente : ce partenariat tripartite vise à développer une IA générative adaptée au monde arabe en s’appuyant sur Adobe Firefly et Creative Cloud, ainsi que sur les solutions Humain comme Allam. L’objectif est de codévelopper des modèles multimodaux formés à partir de jeux de données régionaux authentiques.

5- Humain et Nvidia renforcent leur partenariat stratégique : l’alliance avec Nvidia passe à la vitesse supérieure avec le déploiement prévu de jusqu’à 600 000 unités d’infrastructure IA en Arabie Saoudite et aux États-Unis. Cette collaboration permettra de faire avancer le développement de modèles d’IA d’abord arabes avec Nvidia Nemotron et de jumeaux numériques via Nvidia Omniverse.

6- Humain, AMD et Cisco forment une coentreprise pour 1 GW d’infrastructure IA : cette coentreprise ambitieuse a pour objectif de fournir jusqu’à 1 GW d’infrastructures d’IA d’ici 2030, en commençant par une première phase de 100 MW en Arabie Saoudite. Elle permettra de soutenir l’entraînement haute performance, l’inférence sécurisée et les infrastructures intelligentes de nouvelle génération.

7- Humain et Amazon Web Services (AWS) étendent leur collaboration : le partenariat avec AWS se renforce avec le déploiement de jusqu’à 150 000 accélérateurs d’IA, incluant les puces Nvidia GB300 et AWS Trainium, dans la première zone dédiée à l’IA en Arabie Saoudite.

8- Humain et Groq triplent la puissance du plus grand cluster saoudien : Humain annonce une extension majeure de son partenariat avec Groq, visant à tripler la capacité du plus grand cluster de calcul saoudien propulsé par la technologie Groq.

9- Ouverture du Centre d’ingénierie IA Qualcomm chez Humain : Qualcomm officialise le lancement de son Centre d’ingénierie IA au sein de Humain. Ce centre aura pour mission d’accélérer le développement des capacités avancées des data centers, l’ingénierie, l’intégration de modèles et bien plus encore.

Ces 9 annonces-accords vont permettre à Humain IA de devenir un acteur incontournable de l’IA dans le monde arabe face aux investissement du Qatar 1,2 trillion $ mais surtout d’Abu Dhabi 1,4 trillion$ dont le projet d’infrastructure Stargate aux Etats-Unis.

Reconnaissance mondiale et vision stratégique

Cette série d’annonces a été présenté il y a une semaine lors du Forum d’investissement États-Unis-Arabie Saoudite, où les dirigeants de Humain ont discuté avec leurs partenaires américains des prochaines étapes d’investissements dans le secteur de l’IA.

La reconnaissance de Humain IA aux Etats-Unis comme leader arabe et mondial a été encore soulignée lors du Gartner IT Symposium, où la plateforme a été citée aux côtés de géants comme OpenAI, Meta et DeepSeek, confirmant son ascension fulgurante dans le paysage de l’IA d’entreprise.

De Washington à Riyad, Humain IA n’est plus seulement un champion régional arabe de la zone Mena; c’est désormais une marque mondiale d’IA «full-stack», dont la vision est propulsée par une propriété intellectuelle unique, des produits innovants et un réseau de partenariats américains et internationaux stratégiques sans précédent. Bref, l’avenir de l’IA se construit désormais avec Humain en Arabie Saoudite comme cœur arabe et mondial de l’IA.

Humain et les projets arabes similaires

Entre Humain IA et les projets similaires dans la région Mena (Qatar et Abu Dhabi principalement), ce n’est pas une question de simple compétition, mais de leadership et de définition d’un nouveau paradigme.

Au-delà d’une concurrence avec les Émirats Arabes Unis ou le Qatar, Humain IA se positionne comme l’architecte de l’Écosystème IA arabe et un catalyseur de la souveraineté IA de la région Mena et, au-delà, sur le plan mondial. Cette approche globale le rend donc unique dans la région.

Ce positionnement de Humain IA repose sur 4 piliers distinctifs majeurs.

1. La vision : «Full-Stack Souverain» vs. «Projets Ciblés» :

– Humain Ia se présente comme une plateforme full-stack, maîtrisant toute la chaîne de valeur : Couche infrastructure : supercalculateurs (projet Halo), data centers (avec Nvidia, AWS, Groq); Couche modèles : développement de modèles fondateurs Arabs First (avec Nvidia Nemotron, xAI) et accès à des modèles mondiaux ; Couche application : solutions comme Allam et intégration avec Adobe Creative Cloud pour des applications métier.

Humain IA ne construit pas une simple application IA ; mais construit le système nerveux numérique de toute la région Mena.

2. L’approche : «Partenariats Stratégiques Régionaux & Mondiaux» vs. «Développement Isolé» :

Humain IA démontre une capacité unique à attirer et structurer des partenariats d’égal à égal avec les leaders incontestés du secteur (Nvidia, AWS, xAI, Adobe, AMD, Qualcomm). Ce n’est pas un simple client; c’est un co-développeur et un hub de déploiement global.

Humain a 1 argument phare : celui d’offrir un réseau mondial comme garantie technologique en Arabie Saoudite. Il apporte le meilleur de l’IA mondiale et l’adopte au contexte arabe accessible à tous dès aujourd’hui.

 3. La spécialisation culturelle et linguistique arabe: « L’IA de Racinée» vs. «L’IA Traduite» :

Humain IA met l’accent sur le co-développement de modèles à partir de base de données régionales dans la zone arabe Mena (partenariats Adobe et Nvidia). L’objectif est une IA arabe qui comprend les nuances culturelles locales, dialectales et contextuelles des différentes régions (Afrique du Nord et Moyen-Orient voire par pays).

Humain propose une IA qui ne se contente pas de parler arabe, mais qui pense et comprend le contexte linguistique et culturel arabe.

C’est aussi un héritage de civilisation scientifique pluridisciplinaire qui va être transformé en base de données accessible à tout le monde.

4. Le Modèle : «Plateforme ouverte et Écosystème» vs. «Solution Fermée» : avec Human One, Humain IA se positionne comme une plateforme pouvant déployer aussi bien les modèles de xAI (Grok) que ses propres modèles. C’est une approche d’écosystème, pas de jardin clos (walled garden) comme des projets plus fermés qui sont destinés à un usage gouvernemental des États ou à une entreprise spécifique qui sécurise son R&D.

Humain IA construit ici un écosystème ouvert à tous, pas une forteresse mais une offre accessible à et qui permet à toutes les économies de la région Mena mais aussi du monde à innover sur cette plateforme unique dans le monde arabe.

En conclusion :  Humain IA Saudi n’est pas un projet IA parmi d’autres. Il veut devenir l’architecte de la souveraineté IA du monde arabe.

En bâtissant l’infrastructure full-stack la plus puissante de la région Mena, en tissant des alliances mondiales exclusives et en développant une intelligence culturellement authentique, Humain offre au monde arabe la capacité unique de participer à la révolution IA en tant qu’acteur leader, et non suiveur. Il se donne ainsi pour ambition de faire du monde arabe un pôle mondial de l’IA de nouvelle génération.

La cible de Humain IA, les talents arabes en Tunisie, au Maroc, en Égypte et en Jordanie. Il adopte une posture de leader régional sur toute la zone Mena ouvert, pro-actif et intégrateur afin de devenir le leader arabe de l’IA.

Pour le recrutement, la Tunisie, l’Egypte, la Jordanie et le Maroc sont des terrains de chasse exceptionnels par la qualité de leur formation d’ingénieurs. Ils y recruteront les ingénieurs IT & IA arabes talentueux qui font défaut dans le Golfe, en Arabie Saoudite mais aussi aux Etats-Unis et en Europe.

S’agissant des partenariats, Humain IA devrait lancer un programme «Humain Fellows» ou un fonds d’investissement pour identifier et financer les start-ups les plus prometteuses de ces pays voire sur l’ensemble de la zone Mena, avec pour objectif de les faire développer sur la plateforme Humain One.

Message clé pour ces pays arabes et leurs talents: «Humain construit l’infrastructure pour permettre aux talents exceptionnels du monde arabe de briller à l’échelle mondiale, sans avoir à quitter la région et même leur pays.» En résumé, les pays arabes représentent l’écosystème étendu qu’Humain a le potentiel de fédérer et sur lequel le projet peut s’appuyer pour concrétiser son ambition de leadership et de souveraineté IA panarabe.

* Président-Ceo de Alwen International, Middle East Business Consultant.

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Guerre en Ukraine : le plan de paix américain téléguidé par Moscou ?

27. November 2025 um 15:54

La récente révélation par Bloomberg des échanges de Steve Witkoff- ami personnel de Donald Trump et investisseur immobilier promu diplomate- avec le conseiller diplomatique russe Iouri Ouchakov, illustre, s’il en était encore nécessaire, la proximité contre nature sur le dossier ukrainien entre Moscou et Washington. Eclairage.

L’étrange proximité des présidents américain et russe et la fascination qu’éprouve Donald Trump pour le maître du Kremlin, ne sont plus à prouver. Deux exemples illustrent d’une manière éclatante l’emprise de l’ancien officier du KGB, rompu aux techniques de manipulation, sur l’actuel locataire de la Maison Blanche. Un ascendant qui nourrit  des soupçons non vérifiés selon lesquels Moscou détiendrait des dossiers compromettants sur le milliardaire républicain.

La main  de Moscou

Premier exemple. Selon la presse internationale, le projet de plan de paix de 28 points pour l’Ukraine proposé par les Etats-Unis la semaine dernière- lequel prévoit notamment que Kiev cède les régions de Donetsk et Louhansk et que la Russie réintègre le G8- semble donner surtout satisfaction aux ambitions de Moscou, puisqu’il reprend presque mot par mot les exigences clefs formulées par les Russes.

Pis, ce projet se serait inspiré d’un document rédigé par Moscou soumis à l’administration Trump en octobre. Au point que Le Monde et le Guardian avancent que le texte anglais n’est qu’une traduction approximative du document russe.

Ainsi, selon les experts, certaines tournures paraissent maladroites en anglais mais logiques en russe. Ce qui alimente les spéculations sur l’origine de ce plan. Par exemple, le document américain utilise l’expression « it is expected », que l’on pourrait traduire par « il est attendu que ». Une tournure inhabituelle en anglais mais qui est parfaitement courante en russe.

Diplomatie parallèle

Pour rappel, et en dehors des canaux diplomatiques officiels, la feuille de route visant à mettre en œuvre un plan de paix en Ukraine sur la base de la logique générale des discussions entre Vladimir Poutine et Donald Trump, lors du sommet historique à Anchorage, en Alaska, a été élaborée lors d’une rencontre secrète à Miami, fin octobre, entre d’une part, Jared Kushner, le beau-fils du président américain qui a été mobilisé pour transposer sur l’Ukraine le modèle de médiation qu’il avait utilisé pour la libération des otages du Hamas; et Steve Witkoff, l’ami personnel et représentant spécial de Trump. Alors que, d’autre part, on retrouve l’envoyé russe Kirill Dmitriev.

A noter que ce document élaboré sans consultation ni de l’Ukraine ni de ses partenaires européens, aura provoqué un certain embarras dans l’administration américaine. Phil Gordon, ancien conseiller diplomatique à la Maison-Blanche, a critiqué pour sa part l’absence du Conseil de sécurité nationale dans la coordination de ce texte.

Les liaisons dangereuses

Deuxième exemple. Mardi 25 novembre, l’agence américaine Bloomberg a publié in extenso une conversation téléphonique troublante dans laquelle Steve Witkoff, l’ami du président américain, se montre très complaisant avec le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Le premier ayant conseillé «  son ami russe » sur la manière d’introduire auprès du président américain le plan de règlement du conflit.

Ainsi, pendant ce coup de fil de cinq minutes qui a eu lieu le 14 octobre, juste après l’accord de paix à Gaza, Steve Witkoff explique à son interlocuteur comment faire pour rallier Donald Trump au point de vue russe : « Ma recommandation », dit-il, « je ferais l’appel et je réaffirmerais simplement que tu félicites le président pour cette réussite [Gaza], que tu l’as soutenue, que tu respectes le fait qu’il est un homme de paix et que tu es vraiment heureux d’avoir vu cela se produire »; « je pense qu’à partir de là, ce sera un très bon appel »…

Faut-il rappeler que Steve Witkoff, qui est un ami de quarante ans de Donald Trump avec lequel il a travaillé dans l’immobilier et disputé de nombreuses parties de golf, a été promu diplomate en novembre 2024?  Invité surprise dans l’équipe du président américain, il s’est vu confier une première mission au Proche-Orient et a été l’un des artisans de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas entré en vigueur le 10 octobre dernier.

Pourtant, ces révélations n’ont pas choqué Donald Trump : « C’est un truc normal. Il doit vendre cela à l’Ukraine, il doit vendre l’Ukraine à la Russie. C’est ce que fait un négociateur […] j’imagine qu’il dit la même chose à l’Ukraine, car chaque partie doit donner et prendre », a justifié Donald Trump face à des journalistes, à bord de l’avion présidentiel.

Qui est à l’origine de la fuite ?

Pour résumer, le contenu de la conversation révélée mardi 25 novembre par Bloomberg entre Steve Witkoff et le conseiller de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, sur la meilleure façon de « vendre » à Trump un soi-disant plan de paix élaboré en majeure partie par Moscou, n’est pas vraiment une surprise. Tellement, pour l’actuelle administration américaine, les intérêts de Moscou l’emportent sur ceux de Kiev et de la sécurité en Europe.

Mais, la vraie leçon à tirer de la conversation surréaliste entre Witkoff et Ouchakov fuitée par l’agence Bloomberg,  c’est la façon condescendante, voire méprisante, avec laquelle le promoteur immobilier parle de son patron. Et ce, en conseillant au Russe de le flatter et de caresser son égo surdimensionné dans le sens du poil.

Reste la question non moins troublante : qui a fait fuiter la conversation entre les deux hommes ? Un conseiller de Trump agacé par la place prise par Witkoff ? Un service de renseignement européen effaré par la façon dont les Américains abandonnent l’Ukraine aux Russes ? Le Mossad ?  Dans tous les cas de figure, cela fait désordre.

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Trump prolonge les exemptions tarifaires sur certains produits chinois

27. November 2025 um 14:11

Les États-Unis accordent une prolongation d’un an des exemptions tarifaires pour certaines importations chinoises industrielles et médicales. Et notamment des équipements pour la fabrication de produits d’énergie solaire, dans le cadre d’une trêve commerciale conclue entre Pékin et Washington.

Donald Trump avait imposé les droits de douane de la « Section 301 » durant son premier mandat. Et ce, en raison des pratiques de la Chine en matière de propriété intellectuelle.

Les exemptions, qui avaient été progressivement prolongées depuis plus d’un an, devaient expirer le 29 novembre. « Leur prolongation fait suite à l’accord commercial et économique historique conclu entre le président Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping. Lequel a été annoncé par la Maison Blanche le 1er novembre 2025 », rapporte Reuters, citant un communiqué.

Ces mesures concernent 14 catégories de produits liés aux équipements de fabrication de produits solaires et 164 catégories de produits pour une large gamme de produits industriels et médicaux. On cite notamment les moteurs électriques, les équipements de surveillance de la pression artérielle, les composants de pompes, les compresseurs d’air automobiles et les cartes de circuits imprimés.

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Le shutdown a creusé le déficit américain en octobre

26. November 2025 um 14:12

Le gouvernement américain a fait état, mardi 25 novembre, d’un déficit de plus 284 milliards de dollars pour le mois d’octobre, dans un rapport retardé et affecté par la récente fermeture des services fédéraux, le shutdown.

Les résultats budgétaires du premier mois de l’exercice 2026 ont été retardés par la fermeture de 43 jours de nombreuses agences fédérales américaines, ce qui a entraîné des retards dans certains paiements, notamment pour les salaires des employés du gouvernement, a déclaré un responsable du Trésor.

Le déficit du mois d’octobre a augmenté de 27 milliards de dollars, soit 10 % de plus que le déficit de 257 milliards de dollars enregistré en octobre 2024, principalement en raison du report d’environ 105 milliards de dollars de dépenses de prestations de novembre pour certains programmes militaires et de santé…

 

Lire aussi: La paralysie budgétaire (shutdown) aux États-Unis : 750 000 employés en congé obligatoire

 

Les dépenses d’octobre, y compris les prestations de novembre, se sont élevées à 689 milliards de dollars, soit une hausse de 18 % par rapport aux 584 milliards de dollars d’octobre 2024. Un responsable du Trésor a déclaré que le ministère ne disposait pas d’une estimation précise de la réduction des dépenses due aux paiements reportés en raison de la fermeture des services gouvernementaux, mais qu’il estimait que cette réduction serait inférieure à 5 % des dépenses totales.

À noter que la loi fédérale exige le paiement intégral des salaires impayés et autres obligations dues pendant la période de recouvrement des arriérés de paiement auprès du gouvernement dès le rétablissement du financement.

Les recettes d’octobre ont totalisé 404 milliards de dollars, un montant record pour ce mois et une augmentation de 24 % par rapport aux 327 milliards de dollars collectés en octobre 2024.

« La décision de la Cour suprême des États-Unis sur cette question urgente et qui doit être rendue sans délai nous permettra de continuer à RENDRE SA GRANDEUR À L’AMÉRIQUE ! », a écrit Trump.

 

Lire également : États-Unis : Trump promulgue la loi sur la fin du shutdown 

 

Par ailleurs, le Bureau du budget du Congrès a dernièrement déclaré que les récentes réductions tarifaires résultant des accords commerciaux américains avec les économies partenaires ont conduit l’agence à réduire de 25 % son estimation de la réduction des déficits budgétaires américains au cours de la prochaine décennie grâce aux droits de douane de Trump, pour atteindre 3 000 milliards de dollars, intérêts compris, contre 4 000 milliards de dollars prévus en août.

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La fuite qui inquiète Kiev : une note russe au cœur du futur plan américain

26. November 2025 um 13:45

Une fuite publiée mardi par Bloomberg révèle l’existence d’un document que deux conseillers proches de Vladimir Poutine auraient préparé pour influencer le futur plan américain sur la guerre en Ukraine. L’affaire concerne une conversation téléphonique du 29 octobre 2025, dont le média affirme avoir écouté l’enregistrement, impliquant Yuri Ushakov, principal conseiller diplomatique de Poutine, et Kirill Dmitriev, conseiller économique du Kremlin.
Kiev exprime déjà son inquiétude, tandis que Moscou parle d’une “fuite manipulée”.

Un “document” russe destiné à l’équipe Trump

Selon Bloomberg, Ushakov et Dmitriev discutent d’une note rédigée depuis la position russe, que Dmitriev affirme vouloir transmettre “informellement” à l’entourage de Donald Trump, tout en la présentant comme une suggestion “non coordonnée” avec Moscou.

Dmitriev : « On fera un document selon notre position et je le transmettrai de manière informelle, en précisant que tout est informel. Ils feront ensuite comme si c’était leur propre document. »

Toujours selon la transcription, Ushakov craint que l’équipe américaine puisse affirmer par la suite que le texte a été “validé” avec Moscou, ce qui rend la conversation politiquement sensible.

Un canal officieux déjà évoqué dans une première fuite

Cette nouvelle fuite survient après la publication, lundi, d’une autre conversation entre Ushakov et Steve Witkoff, homme d’affaires proche de Donald Trump et présenté comme envoyé officieux dans les discussions exploratoires sur un futur plan de paix.

Dans cet appel, dévoilé également par Bloomberg et repris par Associated Press et Reuters, Witkoff évoquait des pistes de compromis territoriaux, ce qui avait suscité des réactions prudentes à Washington et en Europe.

Les réactions

Les autorités ukrainiennes observent ces révélations avec inquiétude, craignant que les futures discussions américaines sur la guerre soient influencées par des propositions russes non publiques, alors que les combats continuent près de Kharkiv, du Donbass et du sud du pays.

Pour Kiev, l’existence même de ces échanges suggère que le Kremlin cherche à peser en amont sur les orientations diplomatiques de la nouvelle administration américaine, à quelques mois de son entrée en fonction.

Kirill Dmitriev a nié mardi via un message sur les réseaux sociaux que la conversation reflète une tentative d’influencer Washington, qualifiant le rapport de Bloomberg de “faux”.
Le Kremlin, de son côté, n’a pas démenti l’existence des appels mais a dénoncé une fuite “visant à perturber les contacts internationaux”.

Reuters rapporte qu’Ushakov a simplement déclaré qu’il “restera en contact avec Witkoff” pour clarifier la situation.

Aux États-Unis, plusieurs médias notent que l’équipe Trump n’a pas encore officiellement réagi.
Des responsables européens — selon des sources diplomatiques citées par Le Monde et the Guardian — craignent qu’un futur plan américain puisse intégrer des “éléments issus d’une matrice russe”, même indirectement.

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Frappes meurtrières, pourparlers secrets : Washington cherche la paix en Ukraine

25. November 2025 um 12:08

Alors que des frappes meurtrières ont touché la capitale ukrainienne et le sud de la Russie dans la nuit de lundi à mardi, un haut responsable de l’armée américaine mène des discussions discrètes à Abou Dhabi avec des émissaires russes, dans le cadre d’une nouvelle tentative de relancer les négociations de paix. Les Européens appellent à la prudence face au plan américain, accusé d’être trop favorable à Moscou.

Derniers développements

Selon les autorités dans les deux camps :

  • trois personnes ont été tuées et dix blessées dans une attaque ukrainienne dans la région russe de Rostov ;
  • six personnes ont perdu la vie à Kiev après de nouvelles frappes russes au moyen de missiles et drones, selon les secours ukrainiens ;
  • Moscou affirme avoir intercepté près de 250 drones ukrainiens au cours de la nuit.

Ces violences interviennent alors que, d’après plusieurs médias américains, un officier supérieur de l’armée américaine devrait réunir séparément des délégations russe et ukrainienne à Abou Dhabi afin d’accélérer les tractations autour d’un accord de paix.

Négociations discrètes à Abou Dhabi

Selon Reuters, le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, a tenu des entretiens non annoncés avec des responsables russes aux Émirats, et d’autres réunions sont prévues ce mardi.

Le rôle diplomatique de Driscoll s’est accru au cours des dernières semaines, dans le sillage du rapprochement Trump–Poutine initié l’été dernier. La nature exacte des discussions n’a pas été précisée. Le Kremlin a refusé de commenter les pourparlers.

Un plan américain remanié, Kiev toujours hésitant

Les discussions ont pour objectif d’ajuster une proposition américaine de 28 points, présentée la semaine dernière, qui avait suscité la colère à Kiev et la surprise en Europe.

Selon les autorités ukrainiennes :

« Après Genève, les points sont moins nombreux et plusieurs éléments corrects ont été intégrés »,
a déclaré Volodymyr Zelenskyy lundi soir.

Le président ukrainien a toutefois précisé que les points les plus sensibles seraient discutés directement avec Donald Trump.

Réaction prudente en Europe

À Paris, Emmanuel Macron a salué une initiative « allant dans la bonne direction », tout en avertissant :

« Nous voulons la paix, mais pas une paix qui serait une capitulation. »

Le président français estime que seules les autorités ukrainiennes peuvent décider de concessions territoriales.

Les alliés européens de l’Ukraine, réunis mardi en format virtuel, insistent également sur la nécessité d’un équilibre dans le projet américain.

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Les problèmes de dettes africaines à l’épreuve de la présidence américaine du G20

25. November 2025 um 10:41

L’Afrique du Sud a cédé la présidence du G20 aux États-Unis, mettant fin à une série de quatre grandes économies émergentes, incluant l’Indonésie, l’Inde et le Brésil, à la tête du groupe. Ces années ont vu la question de la viabilité de la dette des pays en développement devenir une priorité de plus en plus pressante.

La direction du G20 s’éloigne ainsi du Sud au moment même où les problèmes d’endettement dans les pays plus pauvres menacent de se rallumer, mettant à l’épreuve la capacité de ses ambitions en matière d’allègement de la dette à se concrétiser sous une présidence américaine.

 

Plusieurs bombes à retardement

La dette des économies émergentes a atteint un niveau record, dépassant les 100 000 milliards de dollars. En Afrique, le sujet est particulièrement aigu. Le Fonds monétaire international (FMI) avertit qu’une vingtaine de pays africains sont en situation de surendettement ou présentent un risque élevé de l’être.

Le Sénégal est devenu un point de tension après que des emprunts non déclarés de milliards de dollars ont incité le FMI à geler un programme de 1,8 milliard de dollars et ont provoqué une forte dégradation de la notation souveraine.

Le Gabon a eu recours à des opérations de gestion du passif pour alléger la pression du remboursement, notamment par des échanges d’obligations régionales d’une valeur d’environ un milliard de dollars. Le Mozambique a recherché des conseillers pour une restructuration; tandis que le niveau d’endettement du Malawi approche les 90 % du PIB.

Bien que le G20 ait lancé en 2020 le “Cadre commun“, conçu pour ouvrir la voie à des réaménagements rapides de la dette pour les pays plus pauvres après la pandémie de COVID, les progrès dans la refonte de l’architecture financière internationale ont été lents.

 

Quelle attitude pour les Etats-Unis?  

Depuis son lancement, le Cadre commun a permis de traiter la dette de quatre pays : le Tchad, la Zambie, le Ghana et l’Éthiopie.

L’Afrique du Sud a tenté de relancer les efforts durant son année à la présidence du G20. Les ministres des Finances du groupe ont publié une Déclaration ministérielle distincte sur la viabilité de la dette, une première depuis la pandémie, et se sont engagés à renforcer le Cadre commun.

Le programme des États-Unis, qui dirigera le G20 jusqu’à fin 2026, inclut la résolution des défis liés à la dette, la stimulation de la croissance économique et l’expansion de la création d’emplois, ce qui offre une certaine continuité.

L’Afrique pense qu’il est nécessaire de réviser le cadre de viabilité de la dette, en particulier pour améliorer les conditions de financement des pays plus pauvres. Le G20 a montré par le passé qu’il pouvait faire la différence mais il a des limites. Est-ce que la politique de Trump permettra de faciliter de tels progrès?

L’approche actuelle de la Maison Blanche est caractérisée par un nationalisme économique et un bilatéralisme strict, s’éloignant radicalement des approches multilatérales comme celles du G20. Trump considère que le développement de l’Afrique doit passer par le commerce et les investissements privés, et non par l’aide publique. La présidence américaine marquerait un changement radical par rapport aux efforts actuels de coordination internationale.

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Des discussions secrètes entre les États-Unis, la Russie et l’Ukraine à Abou Dhabi

25. November 2025 um 10:11

Le secrétaire américain à l’Armée, Dan Driscoll, est arrivé lundi 24 novembre à Abou Dhabi pour des pourparlers de paix avec le chef des services de renseignement des forces armées ukrainiennes et une délégation russe. C’est ce que révèle le Financial Times. Il s’agit de la dernière tentative en date de l’administration Trump de jouer un rôle de médiateur dans un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.

Cette rencontre intervient après que des responsables américains et ukrainiens ont tenté de surmonter leurs divergences concernant un plan visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, en acceptant de modifier une proposition américaine que Kiev et ses alliés européens considéraient comme une liste de souhaits du Kremlin…

La rencontre Trump-Poutine en Alaska organisée en août avait suscité des inquiétudes quant à la possibilité que Washington cède à de nombreuses exigences russes, mais a finalement conduit à une pression américaine accrue sur la Russie.

La dernière proposition de paix américaine, un plan en 28 points, a surpris nombre de personnes au sein du gouvernement américain, à Kiev et en Europe, et a suscité de nouvelles inquiétudes quant à la possibilité que l’administration Trump soit disposée à faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle signe un accord de paix qui favoriserait fortement Moscou.

Ce plan exige que l’Ukraine cède davantage de territoires, accepte des limitations de ses forces militaires et n’entre pas dans l’OTAN, conditions que Kiev rejette depuis longtemps, les considérant comme une capitulation. Il ne contribuerait guère non plus à apaiser les craintes, plus générales, d’une nouvelle agression russe en Europe.

Les États-Unis exercent des pressions sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui se trouve désormais dans la position la plus vulnérable depuis le début de la guerre.

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Le poids des milliardaires écrase la politique américaine

25. November 2025 um 09:39

À une époque marquée par de profonds clivages politiques et idéologiques et par une immense concentration des richesses entre les mains d’une infime minorité de fortunés, les milliardaires américains dépensent des sommes astronomiques en politique, témoignant ainsi de leur influence politique sur la marche du pays et du monde.

Imed Bahri

Dans une analyse conjointe de Beth Reinhard, Naftali Bendavid, Clara Ince Morse et Aaron Shaffer, le Washington Post est revenu sur cette tendance de fond qui suscite une véritable crainte de bousculer d’une démocratie vers une oligarchie des plus nantis qui a la haute main sur la politique et la chose publique en général.  

Le journal américain cite l’exemple de John Catsimatidis, magnat de l’immobilier et du pétrole, qui a fait un don de 2,4 millions de dollars en 2024 pour soutenir le président Donald Trump et les Républicains, soit près du double de ses dons de 2016. M. Catsimatidis explique ressentir un besoin croissant d’influer sur le cours de la politique américaine, face au fossé grandissant entre les deux partis.

«Quand on est milliardaire, on veut le rester», ajoute M. Catsimatidis dont la fortune est estimée à 4,5 milliards de dollars. Il précise qu’il ne n’agit pas seulement par souci pour sa richesse personnelle mais aussi par souci de l’Amérique et du sauvegarde de son mode de vie. 

Le journal affirme que les dons des 100 Américains les plus riches aux élections fédérales ont été multipliés par 140 depuis 2000, atteignant environ 7,5% des dépenses totales de campagne en 2024, contre seulement 0,25% en 2000.

Une minorité aux commandes

Le WP estime que cela reflète l’influence considérable des plus fortunés sur l’élaboration des politiques et le choix des candidats, un fait qui inquiète autant les politologues que le public.

L’analyse révèle aussi que les dernières décennies ont été marquées par des changements politiques, juridiques et économiques qui ont renforcé le pouvoir des plus riches. Parmi ces changements figurent les révolutions technologiques, les réformes fiscales et les décisions de justice qui ont levé les restrictions sur le financement des campagnes, autorisant ainsi des contributions quasi illimitées.

De ce fait, les politiciens américains sont devenus plus dépendants de la générosité des milliardaires, ce qui confère à une minorité d’à peine 0,5% des Américains une influence exceptionnelle sur le succès des politiques et des politiciens, à un moment où les politologues et les observateurs soulignent que les gros financements augmentent les coûts des campagnes et sapent la confiance du public dans la démocratie américaine.

Le journal américain précise que l’influence des plus fortunés ne dépend pas uniquement des dons. Certains se sont même lancés directement en politique. Une enquête du journal a révélé que 44 des 902 milliardaires américains figurant sur la liste Forbes 2025, ou leurs conjoints, ont été élus ou nommés à des postes gouvernementaux au cours de la dernière décennie, allant de postes ministériels de haut rang à des rôles consultatifs moins importants.

Le WP rapporte que la fortune cumulée de ces milliardaires dépasse 6 700 milliards de dollars, contre 2 600 milliards il y a dix ans. La plupart d’entre eux ont soutenu politiquement le Parti républicain de Trump, plus de 80 % des contributions des 100 Américains les plus riches en 2024 ayant été versées à ce parti.

Certaines grandes entreprises technologiques ont apporté leur soutien aux Républicains après des désaccords avec l’administration de l’ancien président Joe Biden, Trump ayant défendu des politiques telles que des réductions d’impôts et la déréglementation qui profitent aux plus riches.

En effet, des magnats de la tech comme Elon Musk et Peter Thiel ont trouvé chez les Républicains des partenaires plus en phase avec leurs intérêts économiques. Musk a dépensé 294 millions de dollars en 2024 pour contribuer à l’élection de Trump et d’autres Républicains, tandis que d’autres ont versé 509 millions de dollars supplémentaires aux Républicains, contre environ 186 millions aux Démocrates.

Thomas Peterffy, fondateur d’une société de courtage en ligne dont la fortune s’élève à 57,3 milliards de dollars, a déclaré : «L’aile gauche du Parti démocrate est un parti socialiste. Les plus riches sont des hommes d’affaires et ils se rallient à Trump car ils comprennent à quel point il est bénéfique pour une économie florissante». Pour sa part, M. Catsimatidis, un ancien Démocrate, a déclaré ne plus faire confiance à la capacité des Démocrates à gérer l’immigration clandestine, la criminalité et l’économie.

Le soutien ne garantit pas la victoire

Malgré sa grande influence, l’argent ne garantit pas toujours le succès aux élections, comme l’ont démontré les défaites de certains candidats financés par des milliardaires. Par exemple, l’entrepreneur milliardaire Peter Thiel a aidé son ami et ancien employé, Black Masters, lors des primaires républicaines de 2022 en Arizona avec 15 millions de dollars, et sa défaite face au démocrate Mark Kelly a montré que le soutien des milliardaires ne garantit pas toujours le succès.

Plusieurs milliardaires, dont Catsimatidis, se sont alliés pour tenter d’empêcher la candidature de Zahran Mamdani à la mairie de New York, prévenant que son élection serait un désastre économique. Mais le candidat a triomphé, considérant son opposition à leur égard comme un honneur. Dans un discours de victoire vibrant, il a déclaré: «Nous pouvons répondre à l’oligarchie et à la tyrannie par la force qu’elles craignent et non par l’apaisement qu’elles recherchent»

L’ancienne membre du Congrès, Cherry Bustos, a affirmé que l’argent, ou la capacité à en collecter, est un facteur déterminant dans le choix d’un candidat. «Lorsqu’on choisit un candidat, on regarde sa capacité à lever des fonds et qui possède des relations permettant d’obtenir d’importants dons», a-t-elle expliqué. 

Cependant, le pouvoir politique des riches n’est pas absolu mais ils peuvent néanmoins faire grimper les coûts des campagnes et accroître la dépendance des politiciens à leur égard, ce qui, selon l’analyse du WP, mine la confiance du public dans la démocratie.

Alors que certains politiciens libéraux tentent de contrer l’influence grandissante des plus riches, invoquant des valeurs religieuses et la justice sociale, ils acceptent simultanément des dons de milliardaires s’ils soutiennent des causes d’intérêt public, ce qui illustre la difficulté de s’opposer à l’influence des milliardaires. 

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« Plans de paix » pour l’Ukraine et panique en Europe

24. November 2025 um 16:01

Tout semble avoir été arrangé les 24, 25 et 26 octobre entre le représentant de Vladimir Poutine, Kiril Dmitriev, et le représentant de Donald Trump, Steve Witkof, à Miami, à proximité de la résidence du président américain Mar-a-Lago.

La réunion-marathon de Miami a abouti à une « feuille de route » en 28 points ayant pour base « les principes issus du sommet d’Alaska » du mois d’août dernier entre Poutine et Trump. Les principales idées de cette feuille de route sont : « La Russie gardera les territoires qu’elle a annexés en Crimée et au Donbass. L’Ukraine bénéficiera de garanties de sécurité américaines, mais renoncera à son intention de devenir membre de l’OTAN et se contentera d’une armée de 600.000 soldats. »

La confirmation de cette feuille de route par la Maison Blanche, acceptée par Poutine comme « base pour les négociations », a eu l’effet d’un désastre pour Zelensly et les dirigeants européens qui le soutiennent, principalement à Londres, Paris, Berlin, Varsovie et Bruxelles bien sûr, siège de l’Union européenne et de l’OTAN.

Mais ce n’est pas le seul « désastre » qui a secoué Zelensky et les dirigeants européens. Presque en même temps a été rendue publique une grosse affaire de corruption portant sur le détournement de centaines de millions de dollars d’argent des contribuables américains et européens par de hauts responsables ukrainiens dans l’entourage immédiat du président ukrainien. Deux ministres ont démissionné et un ami de longue date et partenaire d’affaires de Zelensky, un certain Timur Mindich, s’est enfui avec le magot en Israël, via Varsovie…

La découverte de ce « vaste réseau criminel de détournement massif d’argent » en Ukraine ne semble pas avoir perturbé outre mesure les dirigeants européens qui continuent de porter leurs regards vers une seule direction, celle du « plan de paix américain » qui semble les avoir mis au pied du mur.

Dans une tentative désespérée de contrer l’initiative américaine, les dirigeants européens ont organisé à la hâte une réunion à Genève à laquelle était convié le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, et qui a abouti à leur propre « plan de paix » en 24 points.

Les 24 points sont un condensé des idées que Bruxelles, Paris, Londres et Berlin ne cessent de répéter : souveraineté de l’Ukraine sur tous ses territoires; cessez-le-feu immédiat; liberté de Kiev d’adhérer ou non à l’OTAN; utilisation des avoirs russes gelés pour la reconstruction de l’Ukraine… En un mot, aucune référence aux causes réelles du conflit et aucune proposition de nature à aider à mettre fin au conflit.

Ce n’est guère étonnant, car tout le monde sait que les dirigeants européens, en dépit d’une dégradation du taux de popularité sans précédent, continuent de tout faire pour que la guerre continue. Leur maintien au pouvoir en dépend.

Voici ce qu’a dit il y a quelques jour le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Zeitung : « Les experts et les sources de renseignements peuvent estimer approximativement quand la Russie aura reconstitué ses forces armées au point d’être capable de lancer une attaque contre un Etat membre de l’OTAN à l’Est.

Nous avons toujours affirmé que cela pourrait se produire en 2029. Certains estiment désormais que c’est envisageable dès 2028, et des historiens militaires pensent même que nous avons déjà connu notre dernier été de paix. » !!!

La France n’est pas en reste. Il y a deux ou trois jours, le chef d’état-major des armées françaises, le général Fabien Mandon a affirmé que« la France doit être prête à accepter de perdre ses enfants sur le champ de bataille pour faire face à la Russie ».

Avant lui, des ministres et des « spécialistes militaires » ont averti que « la France risquait d’être entraînée dans une guerre contre la Russie sur le sol européen d’ici trois ou quatre ans »…

En Grande Bretagne, le très impopulaire Premier ministre Keir Starmer (11 % d’opinions favorables), n’arrive pas à maitriser ses démangeaisons d’envoyer des « troupes au sol, des navires en mer et des avions dans les airs » contre la Russie…

Le monde se laissera-t-il entrainer dans une guerre apocalyptique au seul motif de mettre la première puissance nucléaire au monde à genoux ?

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Diplomatie économique : les ambitions de Bill Bazzi pour les échanges tuniso-américains

24. November 2025 um 11:11

Le nouvel ambassadeur des États-Unis en Tunisie, Bill Bazzi, a officiellement pris ses fonctions. Et ce, en présentant ses lettres de créance au président Kaïs Saïed, vendredi 21 novembre, au palais de Carthage. Représentant le président Donald J. Trump, il aura pour mission de renforcer les intérêts américains et les priorités communes des deux pays, notamment en matière de sécurité régionale et de prospérité économique. C’est ce qu’annonce l’ambassade des Etats-Unis en Tunisie, dans un communiqué rendu public le 24 novembre 2025.

À l’issue de la cérémonie, l’ambassadeur Bill Bazzi a déclaré : « C’est un honneur de représenter les États-Unis en Tunisie, et je suis très désireux de me mettre au travail. Ensemble, nous pouvons écrire le prochain chapitre de notre histoire commune, une histoire de collaboration, d’opportunités et d’amitié durable. »

Vétéran décoré des Marines et ancien maire de Dearborn Heights dans le Michigan, Bill Bazzi allie une solide expérience dans les secteurs public et privé. Il a notamment œuvré au sein de groupes de premier plan tels que Boeing et Ford Motor Company. Sa nomination souligne la volonté de l’administration Trump d’approfondir la coopération bilatérale, qu’il s’agisse de commerce, de sécurité ou d’innovation.

Rappelant les liens historiques entre les deux nations, forts de 228 ans de relations, l’ambassadeur a affirmé son intention de développer les exportations américaines. Mais aussi d’établir des échanges commerciaux équilibrés et de soutenir l’entrepreneuriat au bénéfice des peuples tunisien et américain. Une nouvelle étape s’ouvre ainsi pour cette alliance stratégique, marquée par des défis communs et des ambitions partagées.

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L’or dévisse sous la pression du dollar en pleine accélération

24. November 2025 um 10:54

Les cours de l’or ont chuté ce lundi 24 novembre, sous la pression d’un dollar plus fort, proche de ses plus hauts niveaux en six mois, et de la diminution des anticipations d’une baisse des taux d’intérêt en décembre par la Réserve fédérale.

L’or au comptant a baissé de 0,3 % ce lundi pour s’établir à 4 051,48 dollars l’once. Reuters rélève que les contrats à terme sur l’or pour livraison en décembre ont progressé de 0,7 % pour atteindre 4 049,50 dollars l’once.

A noter au passage que le dollar a atteint, vendredi 21 novembre, son plus haut niveau en près de six mois, après que des signes d’accélération de la croissance de l’emploi aux États-Unis en septembre ont laissé penser que la Banque centrale américaine allait probablement suspendre ses baisses de taux d’intérêt en décembre.

Un dollar plus fort rendrait l’or libellé dans la devise américaine plus cher pour les détenteurs d’autres devises. Un rapport du ministère américain du Travail, retardé par la fermeture des services fédéraux (shutdown), a montré jeudi que les créations d’emplois non agricoles en septembre ont augmenté de 119 000, soit plus du double de la hausse estimée à environ 50 000 emplois.

Dans le même temps, l’activité manufacturière américaine a chuté à son plus bas niveau en quatre mois en novembre, les droits de douane ayant fait grimper les prix à l’importation et freiné la demande.

L’or, qui ne génère pas de rendement, a tendance à prendre de la valeur dans un contexte de faibles taux d’intérêt. Quant aux autres métaux précieux, l’argent a reculé de 0,3 % sur le marché au comptant, à 49,86 dollars l’once. Le platine a progressé de 1,1 % à 1 527,25 dollars. Le palladium a gagné 0,7 % à 1 384,18 dollars l’once.

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Paix en Ukraine : Washington réécrit sa proposition pour intégrer les exigences de Kiev

24. November 2025 um 10:28

Washington et Kiev ont annoncé dimanche à Genève un “cadre mis à jour et affiné” pour mettre fin à la guerre en Ukraine, après les vives critiques qui avaient visé la première version du plan américain jugé trop conciliante envers Moscou.

Selon une déclaration conjointe, les deux parties se sont entendues pour que toute solution respecte “pleinement” la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine.

Un plan initial contesté

La mise à jour intervient après la controverse suscitée par le premier plan américain en 28 points, présenté comme la base d’un accord de paix mais dénoncé par plusieurs capitales européennes et par Kiev lui-même pour ses concessions supposées à Moscou. À Genève, les équipes diplomatiques ont travaillé à réviser plusieurs volets sensibles, sans en dévoiler pour l’instant le détail.

Les discussions ont été qualifiées de “hautement productives” par les deux délégations, qui ont évoqué une “progression significative” dans l’alignement des positions.

Souveraineté et intégrité territoriale comme lignes rouges

Pour la première fois, Kiev affirme que le cadre révisé garantit explicitement le respect de ses frontières et de sa souveraineté, alors que la question des territoires occupés demeure l’un des principaux points de friction avec Moscou.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a salué des avancées “tremendous”, sans préciser si des compromis avaient été conclus sur les demandes russes, notamment territoriales.

Selon le communiqué, les discussions se poursuivront “afin d’assurer une paix durable, juste et stable” et d’établir un dispositif de sécurité post-conflit.

Des discussions productives mais peu de détails

Malgré l’optimisme affiché, le document reste extrêmement vague sur les aspects concrets, comme le rôle de l’OTAN, l’avenir de la Crimée, le calendrier d’un cessez-le-feu ou la question des sanctions.

Washington et Kiev promettent toutefois d’approfondir les consultations dans les prochaines semaines, en coordination avec les partenaires européens, dont plusieurs avaient demandé des garanties supplémentaires.

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Etats-Unis – Tunisie | Bazzi va œuvrer pour des «relations commerciales justes et équilibrées»

24. November 2025 um 11:06

Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis Bill Bazzi a présenté ses lettres de créance au président Kaïs Saïed au palais de Carthage le vendredi 21 novembre 2025. «Il sera le représentant du président Donald J. Trump en Tunisie et œuvrera à la promotion des intérêts américains et au renforcement des priorités communes américano-tunisiennes en matière de sécurité régionale et de prospérité économique», a noté l’ambassade américaine à Tunis sur son site web.

À l’issue de la cérémonie de présentation de ses lettres de créance, l’ambassadeur Bazzi a déclaré : «C’est un honneur pour moi de représenter les États-Unis en Tunisie et je suis impatient de me mettre au travail. Ensemble, nous pouvons écrire le prochain chapitre de notre histoire commune : une histoire de collaboration, d’opportunités et d’amitié durable.»

Ancien combattant décoré du corps des Marines des États-Unis et ancien maire de Dearborn Heights (Michigan), l’ambassadeur Bazzi apporte à ses nouvelles fonctions une riche expérience des secteurs public et privé, acquise notamment chez Boeing et Ford Motor Company, deux entreprises américaines emblématiques figurant au classement Fortune 500.

«La nomination de l’ambassadeur Bazzi témoigne de l’engagement du président Trump à travailler avec la Tunisie pour favoriser la coopération commerciale, éliminer les menaces et promouvoir la stabilité dans la région. Depuis les premiers jours de l’indépendance des États-Unis, les relations entre les États-Unis et la Tunisie ont apporté des avantages durables aux peuples des deux pays, notamment dans les domaines de la sécurité nationale et de la lutte contre le terrorisme, des liens commerciaux et d’investissement, et de l’innovation», note encore l’ambassade américaine.

Évoquant ses priorités pour ce nouveau chapitre des relations américano-tunisiennes, l’ambassadeur Bazzi a déclaré : «Sous la direction du président Trump, je m’attacherai à développer les exportations américaines, à instaurer des relations commerciales justes et équilibrées, à soutenir les entreprises américaines leaders à l’étranger, à renforcer notre coopération en matière de défense et de sécurité, et à encourager l’entrepreneuriat afin de créer des opportunités pour les Américains comme pour les Tunisiens.»

Rappelons que les Etats-Unis ont imposé récemment un droit de douane de 25 % aux exportations tunisiennes, ce qui va se traduire, pour commencer, par une baisse de nos exportations vers les Etats-Unis. Merci M. Trump !

Cela n’est pas, on s’en doute, un bon départ pour M. Bazzi dont l’origine libanaise et la connaissance de la langue arabe pourraient être d’un bon secours dans ses nouvelles fonctions.

Souhaitons-lui bonne chance dans son nouveau poste, tout en sachant que certaines positions américaines, notamment en ce qui concerne la crise au Proche-Orient, sont incomprises – c’est un euphémisme – en Tunisie et dans toute la région.       

I. B.

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