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Liban : report du procès de Fadl Shaker

25. November 2025 um 19:45
Liban : report du procès de Fadl Shaker

La justice militaire libanaise a décidé, ce mardi 25 novembre, de reporter au 3 février prochain le procès du chanteur Fadl Shaker, à la demande de son avocate Amata Mubarak, qui a sollicité un délai supplémentaire pour examiner les dossiers liés aux différentes affaires engagées contre son client. En ouverture d’audience, la défense a également […]

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JTC 2025 : Yehia El-Fakharany honoré pour sa brillante carrière théâtrale

23. November 2025 um 21:30
JTC 2025 : Yehia El-Fakharany honoré pour sa brillante carrière théâtrale

Le Festival des Journées Théâtrales de Carthage, dans sa vingt-sixième édition, a rendu un vibrant hommage à la grande figure du théâtre arabe, l’acteur égyptien Yehia El-Fakharany, lors d’une cérémonie d’ouverture tenue au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture. Ce hommage vient saluer une carrière exceptionnelle et un apport majeur à la […]

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Huile d’olive tunisienne : forte demande en Jordanie grâce à des prix compétitifs

23. November 2025 um 17:58
Huile d’olive tunisienne : forte demande en Jordanie grâce à des prix compétitifs

La Jordanie enregistre une forte poussée de la demande pour l’huile d’olive tunisienne, qui domine désormais plus de 70 % des requêtes d’importation formulées par les commerçants locaux. D’après le ministère jordanien de l’Agriculture, cet engouement s’explique par la combinaison d’un prix avantageux et d’une qualité largement reconnue. Vendu autour de 80 dinars jordaniens le […]

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Tunisie : le Dr Mohamed Jamaâ sacré Meilleur Jeune Chercheur en Cancérologie dans le monde arabe

21. November 2025 um 20:33
Tunisie : le Dr Mohamed Jamaâ sacré Meilleur Jeune Chercheur en Cancérologie dans le monde arabe

Le Dr Mohamed Jamaâ, professeur assistant à l’Université de Tunis El Manar et chercheur principal au laboratoire de génétique humaine de la Faculté de médecine de Tunis, a été honoré par le prestigieux Prix King Hussein du Meilleur Jeune Chercheur en Cancérologie pour le monde arabe lors de l’édition 2025. Sélectionné parmi des centaines de […]

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Dépression sévère et isolement total : Sherine Abdel Wahab se retire de la scène artistique

20. November 2025 um 21:44
Dépression sévère et isolement total : Sherine Abdel Wahab se retire de la scène artistique

Selon des sources proches de l’artiste égyptienne, la chanteuse Sherine Abdel Wahab traverse actuellement une période particulièrement difficile, marquée par une crise psychologique aiguë et un profond état dépressif qui l’ont poussée à s’isoler complètement dans sa chambre. La star aurait interrompu tout contact avec l’extérieur, ne recevant que de rares visites de ses deux […]

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Visite de MBS à Washington : le deal du siècle !

20. November 2025 um 11:14

Le prince Mohammed Ben Salmane (MBS) achevait hier mercredi deux jours de visite à Washington où il affichait avec Donald Trump une connivence rare. Au menu de cette visite, des investissements saoudiens colossaux aux Etats-Unis en contre partie d’un accord de sécurité mutuelle.

Garde d’honneur montée sur des chevaux arborant les drapeaux américain et saoudien, coups de canon, survol d’avions de combat F-15 et F-35, réception officielle au porche sud de la Maison Blanche où des chasseurs américains ont effectué un spectacle aérien, le prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS) fût traité avec des égards exceptionnels lors de sa visite de travail, mardi 18 novembre, à Washington.

L’on est loin du temps où, sous l’ère de Joe Biden, le dirigeant de facto du royaume Wahhabite était une sorte de paria, une persona non grata. Et ce, pour avoir commandité, selon un rapport de la CIA en 2018, l’assassinat du journaliste saoudien Jamal KhashoggiJamal Khashoggi. Celui-ci avait été séquestré, assassiné, puis découpé à la scie dans le consulat saoudien à Istanbul. Autre temps, autres priorités.

MBS innocenté

D’ailleurs, le président américain Donald Trump a volé au secours de MBS quand une journaliste de la chaîne ABC a posé une question au sujet de Jamal Khashoggi, l’ancien collaborateur saoudien du Washington Post : « Vous mentionnez une personne qui fut extrêmement controversée. Beaucoup de gens n’aimaient pas ce monsieur dont vous parlez. Qu’on l’aime ou pas, des choses arrivent ». Puis, désignant le prince héritier : « Mais il ne savait rien de tout cela. Et on peut en rester là. Vous n’êtes pas obligée d’embarrasser notre invité ».

« Nous avons aujourd’hui dans le Bureau ovale un homme extrêmement respecté, un ami de longue date, un très bon ami. Je suis très fier du travail qu’il a accompli », a déclaré le président américain avant de saluer, sans rire , les « accomplissements incroyables en matière de droits de l’homme » de son invité.

« C’est douloureux et c’est une énorme erreur et nous faisons tout notre possible pour que cela ne se reproduise plus », a déclaré pour sa part Mohammed Ben Salmane.

Des investissements colossaux

Pourquoi tant d’égards pour le prince héritier saoudien ? C’est que l’homme fort du royaume n’est pas venu les mains vides à Washington. Il a promis au locataire de la Maison Blanche d’investir la somme astronomique de 1 000 milliards de dollars dans l’économie américaine contre 600 auparavant.

« Nous croyons en l’avenir de l’Amérique. Je crois, monsieur le président, qu’aujourd’hui et demain, nous pouvons annoncer que nous allons augmenter ces 600 milliards à près de 1 000 milliards de dollars pour l’investissement », a-t-il promis. A la grande satisfaction du président américain, qui, manifestement, ne s’attendait pas à tant de largesse.

Le danger vient de Tel-Aviv

En contre partie, Donald Trump a donné son feu vert à un accord de vente d’armement majeur, qui inclut de futures livraisons de 28 F-35, des avions de combat furtifs. Sachant que jusqu’à présent, Israël est le seul pays du Proche-Orient à posséder des avions de chasse américains F-35.

C’est qu’aujourd’hui, la domination militaire écrasante d’Israël est considérée par Ryad comme l’élément le plus déstabilisant dans la région. Les ambitions expansionnistes d’Israël au Liban et en Syrie, les nombreuses violations du cessez-le-feu à Gaza depuis l’adoption du plan Trump, la recrudescence des violentes attaques commises par les colons contre les Palestiniens de Cisjordanie avec la complicité de l’armée israélienne, sont perçues comme une volonté délibérée d’étendre la « pax hébraïca » à l’ensemble du Moyen-Orient.

Partenariat stratégique

A part la vente d’avions américains de technologie avancée, les deux pays s’étaient entendus sur un partenariat de défense. L’Arabie saoudite- dont l’objectif est de se prémunir contre de nouvelles attaques visant des sites stratégiques vitaux, comme celles revendiquées par les Houthis contre les installations pétrolières saoudiennes de Khuraïs et d’Abqaiq, le 14 septembre 2019- veut des garanties américaines renforcées afin d’éviter que ne se reproduise le scénario traumatique des frappes israéliennes contre le Qatar du 9 septembre 2025. Or, les deux fois, l’administration Trump s’est abstenue de venir à la rescousse de ses partenaires du Golfe.

Cette instabilité régionale persistante explique que la priorité absolue pour MBS consiste à d’obtenir de Washington la signature d’un accord de sécurité mutuelle. Lequel stipule que toute attaque contre son pays serait considérée comme « une menace pour la paix et la sécurité des États-Unis ». Celui-ci prendrait d’abord la forme d’un Ordre exécutif, qui ne nécessite pas l’aval du Congrès, pour se formaliser ensuite en un accord de sécurité engageant et pérenne.

En attendant la signature officielle de cet accord stratégique, Donald Trump a par ailleurs annoncé lors du dîner de gala en l’honneur de son invité de marque, que l’Arabie saoudite devenait un « allié majeur non-membre de l’Otan ». Sachant que seuls 19 pays bénéficient actuellement de ce statut privilégié qui prévoit une étroite coopération militaire avec les États-Unis.

Or, l’Arabie saoudite ne peut se contenter de gestes symboliques. Riyad et Islamabad ont déjà signé un accord de défense mutuelle le 17 septembre 2025, une semaine après les bombardements israéliens sur Doha. Une manière de rappeler à leur grand allié américain que le royaume dispose de plusieurs cordes à son arc pour instaurer un rééquilibrage stratégique des rapports de force dans la région du Moyen-Orient.

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Moyen-Orient : la vision de Bourguiba renaît grâce à l’initiative diplomatique saoudienne

19. November 2025 um 21:07
Moyen-Orient : la vision de Bourguiba renaît grâce à l’initiative diplomatique saoudienne

La récente visite du prince héritier saoudien Mohammed ben Salman aux États-Unis pourrait constituer un moment décisif pour la question palestinienne. Reçu par le président américain Donald Trump, le dirigeant saoudien a clairement exprimé la volonté de Riyad d’adhérer aux Accords d’Abraham, mais uniquement si une véritable solution à deux États, précise et garantie, est […]

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Israël : un projet de loi prévoit d’exécuter les prisonniers palestiniens au poison !

19. November 2025 um 19:44
Israël : un projet de loi prévoit d’exécuter les prisonniers palestiniens au poison !

Un vif débat au sein de la commission israélienne de la sécurité nationale a révélé, mercredi, les détails controversés d’un projet de loi visant à instaurer la peine de mort contre des prisonniers palestiniens. Selon les éléments dévoilés lors de cette séance houleuse, relayée par la chaîne de la Knesset, l’exécution serait effectuée par injection […]

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Riyad 2025 : le Tunisien Fares Ferjani sacré champion en escrime

19. November 2025 um 19:26
Riyad 2025 : le Tunisien Fares Ferjani sacré champion en escrime

Le champion olympique Fares Ferjani a brillamment décroché la médaille d’or lors des épreuves de sabre aux Jeux islamiques organisés à Riyad, en Arabie saoudite. L’escrimeur tunisien s’est imposé avec maîtrise face au Turc Yaman, confirmant une nouvelle fois son statut d’athlète de haut niveau. Cette victoire prestigieuse vient enrichir son palmarès déjà remarquable et […]

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Natation : Ayoub Hafnaoui reprend l’entraînement au Qatar après sa suspension

17. November 2025 um 20:06
Natation : Ayoub Hafnaoui reprend l’entraînement au Qatar après sa suspension

Ayoub Hafnaoui, champion olympique tunisien, a fait son retour dans les bassins en rejoignant le Qatar, où il s’entraîne désormais au sein de l’académie fondée par l’ex-nageur Ahmed Mathlouthi. Comme l’a indiqué Adam Ayari, directeur technique d’une académie privée de natation, Hafnaoui a été invité à s’y préparer après avoir purgé une suspension de 21 […]

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Taekwondo : Moataz Ifaoui décroche le bronze aux Jeux de la Solidarité Islamique 2025

17. November 2025 um 19:54
Taekwondo : Moataz Ifaoui décroche le bronze aux Jeux de la Solidarité Islamique 2025

Le taekwondoïste tunisien Moataz Ifaoui s’est illustré aux Jeux de la Solidarité Islamique en Arabie Saoudite en décrochant la médaille de bronze dans la catégorie des +82 kg. L’athlète a remporté son combat pour la troisième place en s’imposant 2-0 face au Turc Emre Atesli. Cette performance constitue la deuxième médaille de bronze tunisienne en […]

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Sécheresse record en Iran : premiers vols pour provoquer la pluie au-dessus du lac d’Ourmia

16. November 2025 um 20:04
Sécheresse

L’Iran, confronté à une sécheresse d’une gravité exceptionnelle, a lancé ce dimanche une opération d’ensemencement des nuages afin de stimuler les précipitations, rapporte l’agence IRNA. Une première mission aérienne a été menée au-dessus du bassin du lac d’Ourmia, dont le niveau a fortement diminué ces dernières années. D’autres interventions similaires sont prévues dans les provinces […]

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Dubaï inaugure le plus haut hôtel du monde : le Ciel Dubai Marina atteint 377 mètres

16. November 2025 um 18:29
Dubaï inaugure le plus haut hôtel du monde : le Ciel Dubai Marina atteint 377 mètres

Dubaï s’apprête une nouvelle fois à repousser les limites de l’architecture avec l’ouverture prochaine du Ciel Dubai Marina, annoncé comme le plus haut hôtel du monde. Ce gratte-ciel hôtelier de 377 mètres et 82 étages, dont l’inauguration est prévue pour novembre 2025, s’élèvera au cœur du prestigieux quartier de Dubai Marina. Doté de 1 004 […]

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Gaza sous les pluies : l’UNRWA alerte sur une catastrophe humanitaire imminente

15. November 2025 um 20:37
Gaza sous les pluies : l’UNRWA alerte sur une catastrophe humanitaire imminente

L’UNRWA a lancé samedi un nouvel appel urgent alors que de fortes pluies aggravent dramatiquement la situation déjà critique dans la bande de Gaza. Selon l’agence onusienne, des milliers de familles, déplacées par plus de deux ans de guerre, tentent de se protéger comme elles peuvent, souvent dans des tentes improvisées incapables de résister aux […]

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Jordanie : production d’huile d’olive au plus bas et envolée historique des prix en 2025

15. November 2025 um 17:47
Jordanie : production d’huile d’olive au plus bas et envolée historique des prix en 2025

La Jordanie fait face en 2025 à l’une des pires crises oléicoles de son histoire récente, avec une production d’huile d’olive en chute libre sous l’effet conjugué de la sécheresse, de la rareté des pluies et des vagues de chaleur inédites. Les estimations annoncent à peine 18 000 à 20 000 tonnes, soit presque la […]

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Textile : un investisseur turc choisit la Tunisie pour lancer un nouveau projet industriel

14. November 2025 um 16:31
Textile : un investisseur turc choisit la Tunisie pour lancer un nouveau projet industriel

YKM Textile, acteur turc majeur du secteur, a annoncé son choix de s’implanter en Tunisie à la suite d’une réunion tenue le 13 novembre 2025 avec Jalel Tebib, directeur général de FIPA-Tunisia. L’entreprise a déjà lancé les premières démarches grâce à l’accompagnement de l’agence de promotion des investissements, confirmant ainsi l’intérêt croissant des industriels turcs […]

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Peine de mort au Qatar : appels en Tunisie pour sauver Fakhri Al-Andolsi

13. November 2025 um 22:40
Peine de mort au Qatar : appels en Tunisie pour sauver Fakhri Al-Andolsi

Le monde associatif tunisien appelle une nouvelle fois à sauver le jeune Tunisien Fakhri Al-Andolsi, menacé d’exécution au Qatar. Dans un communiqué, le Observatoire tunisien des droits de l’homme a exhorté les autorités tunisiennes à intervenir d’urgence, soulignant que les autorités qataries s’apprêtent à appliquer la peine capitale à l’encontre du jeune homme, poursuivi dans […]

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Reprise imminente de la guerre entre Israël et l’Iran

12. November 2025 um 07:24

En l’absence de négociations, d’inspection de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et dans un contexte de flou total concernant les stocks de matières nucléaires iraniennes, nombreux sont ceux qui, dans la région, craignent qu’une nouvelle guerre avec Israël soit inévitable. Les deux ennemis souhaitent en découdre. La République islamique souhaite prendre sa revanche après la guerre des 12 jours de juin dernier quant à Israël, il estime que la menace nucléaire iranienne n’est pas écartée. Également, le gouvernement Netanyahu n’a pas abandonné son objectif de faire tomber le régime islamiste. (Ph. Des manifestants à Téhéran ont commémoré mardi l’anniversaire de la prise d’assaut de l’ambassade américaine le 4 novembre 1979.)

Imed Bahri

Dans le New York Times, Steven Erlanger a averti, en se basant sur les informations de responsables et les analyses d’experts, qu’une nouvelle guerre entre Israël et l’Iran n’est plus qu’une question de temps, compte tenu de l’échec des négociations nucléaires et de l’absence de tout contrôle international sur le programme nucléaire iranien.

2 000 missiles simultanément sur Israël

Le journal révèle une intensification des préparatifs militaires des deux côtés. «Les usines iraniennes de missiles fonctionnent 24 heures sur 24», a déclaré Ali Vaez, directeur du projet Iran au sein de l’International Crisis Group, indiquant que des responsables iraniens lui avaient confié que «l’Iran se prépare à lancer 2 000 missiles simultanément sur Israël lors du prochain conflit afin de saturer les défenses israéliennes», lui qui n’en a lancé que 500 lors des affrontements de juin dernier.

«Israël estime que la mission n’est pas encore accomplie et ne voit aucune raison de ne pas reprendre le conflit. C’est pourquoi l’Iran redouble d’efforts pour préparer la prochaine confrontation», a ajouté M. Vaez, laissant entendre qu’une nouvelle guerre entre les deux pays est inéluctable. 

Le journal américain indique, de son côté, que le précédent accord nucléaire avait pris fin et que les sanctions américaines avaient été rétablies. L’Iran posséderait suffisamment d’uranium pour fabriquer 11 armes nucléaires mais l’emplacement de ce stock reste incertain. Téhéran prétend qu’il a été enfoui sous les décombres après les frappes américaines, tandis qu’Israël allègue qu’il a été déplacé vers des sites secrets.

L’Iran poursuit également le développement d’un nouveau site d’enrichissement d’uranium, surnommé «Pickaxe Mountain», et Téhéran refuse l’accès aux inspecteurs internationaux.

Le journal américain a cité la déclaration du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, au Financial Times, selon laquelle la majeure partie du stock d’uranium iranien existe toujours, l’estimant à environ 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau très proche de celui nécessaire à la fabrication d’armes nucléaires. 

Le NYT cite aussi Suzanne Maloney, de la Brookings Institution, affirmant que «l’Iran est plus faible qu’auparavant mais cela pourrait le rendre plus dangereux car il pourrait agir de manière désespérée».

Hisham Hellyer, expert au Center for American Progress, estime pour sa part qu’Israël souhaite endiguer le programme nucléaire iranien et, comme il est peu probable que cela aboutisse par la négociation, il pourrait frapper à nouveau. Il précise, en outre, que les Iraniens sont occupés à reconstruire mais une fois qu’ils auront franchi une certaine ligne, Israël les attaquera de nouveau. 

Une nouvelle confrontation est inévitable

Le NYT rapporte, par ailleurs, que certains responsables iraniens souhaiteraient parvenir à un accord avec le président américain Donald Trump, justifiant cette position par l’impact des sanctions sur le pays et arguant que toute résistance supplémentaire profiterait à Israël et pourrait affaiblir le gouvernement iranien sous la pression populaire.

Cependant, d’autres responsables iraniens prônent la confrontation, ne voyant aucun intérêt à dialoguer avec M. Trump, qui s’est retiré de l’accord nucléaire de 2015 et a exacerbé la colère de l’Iran en bombardant les installations nucléaires iraniennes.

Le journal estime que les deux camps considèrent une nouvelle confrontation avec Israël comme inévitable, comme l’explique Ali Vaez: «C’est pourquoi le pays intensifie ses préparatifs pour la prochaine étape et souhaite instaurer un nouvel équilibre des forces qui dissipe l’impression de faiblesse iranienne».

Par ailleurs, le NYT note que les principaux États arabes tentent d’empêcher le déclenchement d’une nouvelle guerre régionale. Ils souhaitent collaborer avec M. Trump afin de limiter l’influence d’Israël qui ambitionne de devenir une puissance hégémonique régionale après avoir dévasté Gaza, le Hamas et le Hezbollah et affaibli l’Iran. Les responsables arabes encouragent la reprise des négociations nucléaires entre l’Iran et les États-Unis mais avec peu d’optimisme pour le moment.

Cette enquête dresse un tableau sombre du Moyen-Orient à la veille d’une nouvelle confrontation entre Israël et l’Iran sans négociations, sans supervision internationale, sans confiance mutuelle, seulement une course aux armements nucléaires et balistiques qui s’accélère et des calculs de représailles qui rendent la prochaine guerre plus imminente que jamais. L’ère de la paix et de la prospérité que promet Donald Trump n’est pas pour demain…

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Militantisme sur les réseaux sociaux | Overdose et immaturité

11. November 2025 um 10:07

Avec les guerres au Moyen-Orient, l’assassinat de Charlie Kirk, ou les timides petits postes et «stories» que je vois en ce moment sur le Soudan (toutes ces causes méritent l’attention et tout drame mérite compassion, sans échelle de valeur), les réseaux sociaux, Instagram en tête, sont devenus la caisse de résonnance des pensées les plus pauvres. Le théâtre d’un bavardage passionné s’éparpillant dans tous les sens, et qui ne sert à rien.

Youssef Bouanani *

Depuis la signature du cessez-le feu à Gaza, le 10 octobre 2025, j’ai constaté un «retour à la normale» des militants 2.0 sur internet. Déjà que durant l’été, les posts et «stories» sur la plage et en train de faire la fête ont pris une part importante dans le flux journalier des photos et vidéos atroces de personnes tuées, éventrées ou décapitées, depuis la mi-octobre, je ne vois plus l’effervescence des derniers mois de la part des nouveaux militants du 21e siècle. Attention, je ne cherche pas à verser dans un «takfirisme» moral qui consisterait à nier la sincérité de leur position; je m’interroge plutôt sur la profondeur et la constance de leur ferveur, une fois la tendance, ce «trend» éphémère et bruyant nourri de visibilité instantanée, consommé.

Je n’ai jamais été un militant et je ne compte pas le devenir, mais dans mes lectures d’adolescent passionné de politique, j’ai appris le modèle militant avec des personnages comme Robespierre, Proudhon, Charles Mauras, Lénine, De Gaulle, Che Guevara, Castro, Bourguiba, Nasser, et tant d’autres. Des hommes animés par une foi inébralable dans leur cause, jamais à court de mots, de slogans ou d’actions pour faire avancer leurs idées. Un panache hors du commun qui donnait naissance à des révolutions. Un style particulier faisant qu’ils étaient suivis par des masses entières et arrivaient à faire ce que tant d’autres avant eux pensaient impossible d’accomplir. Malheureusement, l’injustice et les malheurs dans le monde deumeurent, mais je crains bien que des caractères comme ces gens-là n’existent plus.

Je vais m’abstenir de faire du «Gen z bashing» ou de simplement dire que c’était mieux avant. Avant quoi ? Avant internet, avant que la télé ne devienne en couleurs, avant mai 68, avant l’invention du «chocolat Dubaï»..? Trop facile les discours de comptoir qui jettent le tort sur tout et n’importe quoi. Je pense plutôt que c’est un mal d’antan, le mal du vide; amplifié par l’époque et les réseaux sociaux, et qui touche ma génération plus que les autres. Ceci a pour résultat de transformer le militantisme d’un don de soi à la cause, à un don de la cause pour soi. Je m’explique.

Les pensées les plus pauvres

Avec les guerres au Moyen-Orient, l’assassinat de Charlie Kirk, ou les timides petits postes et «stories» que je vois en ce moment sur le Soudan (toutes ces causes méritent l’attention et tout drame mérite compassion, sans échelle de valeur), les réseaux sociaux, Instagram en tête, sont devenus la caisse de résonnance des pensées les plus pauvres. Le théâtre d’un bavardage passionné s’éparpillant dans tous les sens, et qui ne sert à rien. Il n’y a rien de plus nuisible à une cause que l’écart entre le discours et le geste.

Particulièrement depuis octobre 2023, pour beaucoup de jeunes sur les réseaux, militer est un plaisir. Le plaisir de se sentir appartenir à un groupe, d’avoir l’impression de défendre une cause qui semble juste, souvent sans comprendre ses fondements, ou bien même si elle est fondée.

Dans ce militantisme jeune, et par défintion immature, on milite doucement dans la pratique, fort sur les réseaux. On milite entre deux soirées de fêtes, deux séances de shoping, deux passages chez l’esthéticienne et parfois même entre deux consultations chez le psychologue. Bien loin ce militantisme des épopées des biographies de personnages historiques cités plus haut. Je ne dis pas que ces personnages historiques ne faisaient que le maquis, Castro était amateur de bonne chair, de belles femmes et des fameux cigares. Mais le sérieux de leur verbe et surtout de leurs actions a fait en sorte qu’ils aient obtenu davantage de résultats concrets que ceux qui militent aujourd’hui.

Alors, pourquoi le militant d’aujourd’hui semble-t-il s’être laissé glisser dans cette mollesse tranquille et bien beige à côté de la ferveur de leurs aînés ?

Aujourd’hui, plus qu’hier, s’opposer et partager les mêmes publications sur les réseaux est une façon de se sentir vivant. Au fond, l’activiste digital n’a pas vraiment espoir de voir un changement dans le monde, mais le fait d’avoir quelque chose à combattre participe à son équilibre; c’est la raison pour laquelle c’est même important que le malheur qu’il combat demeure le plus longtemps possible, ou qu’il le remplace très vite.

Les passions sur les réseaux concernant le conflit au Moyen-Orient se sont calmées, alors même qu’objectivement, rien n’a changé. Le conflit est sur pause, les scandales demeurent et pourtant plus rien sur mon «feed insta». C’est en tout cas évident qu’il y a toujours une forme de jubilation d’un côté comme de l’autre du champ politique quand un événement a lieu, qui confirme un discours et qui en fragilise un autre. Il suffit de voir la vitesse à laquelle tous se ruent sur le moindre fait, pour comprendre que les enjeux profonds que l’événement pourrait dévoiler comptent peu par rapport à son potentiel de victoire symbolique. On fait mine de s’affliger, mais on se réjouit des drames qui nous font bien voir par le groupe. Dans ce contexte, la dynamique des réseaux sociaux peut difficilement aboutir à autre chose que de la mauvaise foi.

Dans ce contexte, l’événement n’a de valeur que par le fruit qu’on peut en tirer. Il ne suscite pas une réflexion, mais un réflexe. Est-ce que ce qui se passe fait mes affaires et donc mérite que je milite pour (autrement dit que je clique pour le partager dans ma story) ? Ou ça ne fait pas mes affaires et donc je continue à scroller ? C’est ici l’horizon indépassable de l’analyse politique des individus sur les réseaux.

Information et indifférence

Au-delà de cette bêtise issue d’un mal-être que j’explique plus tard, est-ce que des facteurs extérieurs participent à cette perte d’essence dans le militantisme jeune ? Oui. Dans un modèle où les médias doivent parler de tout et n’importe quoi pour ratisser le plus large possible afin de survivre économiquement, l’événement vaut peu par lui-même, car noyé dans l’équivalence générale. J’exclus certains médias, mais ouvrez la première page d’un grand journal généraliste et vous verrez qu’on passe de la guerre à un récap du match de football, du sort d’un peuple entier aux derniers scandales amoureux d’une célébrité, sans la moindre distinction. Il n’y a aucune cohérence et donc aucune valeur véhiculée dans le récit de l’actualité, et c’est pour ça que le monde de l’information est par nature relativiste et qui nous conditionne à traiter l’information avec une forme d’indifférence. Staline disait «la mort d’un homme et une tragédie, la mort de millions d’hommes n’est qu’une statistique».

Précurseur, le petit père des peuples. On nous parle de 70 000 morts quelque part, de 500 000 là bas, presque autant pas loin… Apathie générale, là où si on réalisait ce que donnait réellement 500 000 morts devant nos yeux, on ne dormirait plus la nuit!  

Gilles Lipvestsky, dans son essai “L’ère du vide”, paru il y a 42 ans, en parle avec ces mots «La politique est entrée dans l’ère du spectaculaire. Liquidons la conscience rigoriste et idéologique au profit d’une curiosité dispersée, captée par tout et rien. (…) Notre société ne connaît pas de préséance, de codification définitive, de centre, rien que des stimulations et des options équivalentes en chaîne. (…) De là résulte l’indifférence postmoderne, indifférence par excès, non par défaut. L’apathie répond à la pléthore d’informations, à leur vitesse de rotation. Sitot enregistré, l’événement est oublié, chassé par d’autres encore plus spectaculaires».

En avril 2025, quand il y a eu l’histoire du mur qui s’est effondré sur des adolescents à Sidi-Bouzid, ou depuis quelques années avec les vagues d’arrestations de personnes «plus ou moins» critiques de Kais Saied, plus récemment quand il y a eu l’affaire de la pollution à Gabès (comme ci ce n’était pas le cas depuis 40 ans avec des crimes contre l’envrionnement et les habitants de la région et que personne n’a réellement engagé d’actions et demandé des comptes), j’ai naïvement pensé que ça allait avoir un impact durable et que la vague d’indignation sur les réseaux sociaux allait produire quelque chose d’inédit, équivalant à l’effervescence générale qu’on pouvait voir à ce moment-là sur Internet. Que nenni ! Quelques jours plus tard, on parlait et on partageait avec la même passion d’autres choses plus banales. Les manifestations n’ont duré que quelques jours, la poussière a été mise sous le tapis, et le pouvoir a continué avec son fameux «Circulez, il n’y a rien à voir!».

Attention, si les autorités de mon cher pays tombent sur cet article, je tiens à préciser que je n’appelle aucunement à un soulevenement populaire ou à un trouble à l’ordre public, uniquement à ce que les malheurs d’un peuple qui souffre s’arrêtent.

Il y a aucune décence et aucune cohérence dans la gestion des paroles et des émotions sur Internet et c’est pour ça que je pense que la réaction se résume à l’expressivité.

En d’autres termes, pour ma génération, le contenu expressif, c’est le seul vrai contenu. Ce qui explique pourquoi malgré les aberrations qui occurent en Tunisie chaque semaine, les autorités ne semblent pas vraiment s’inquiéter d’un soulèvement populaire, tant et aussi longtemps que les indignations digitales se relaient indifféremment au gré des circonstances, c’est-à-dire qu’elles remplissent une fonction cathartique.

Ce qui est important, c’est de pouvoir extérioriser et projeter un conflit intérieur, dans les limites de son confort et sans pour autant aller jusqu’au bout et mettre ses idées en actions ordonnées qui demandent un changement. Pour résumer, plus le jeune crie sa colère de manière symbolique et affiche sa révolte, entre deux posts qui n’ont rien à voir, plus on peut partir du principe qu’il n’en a rien à cirer.

Ces grands personnages historiques militants cités plus haut, avaient principalement un point en commun : au moment où ils ont senti que leur destin et celui de leur groupe (nation) étaient trop régis par des facteurs extérieurs, ils sont passés à l’action. Pourquoi, à mon avis, alors que ma génération n’a quasiment plus les moyens de contrôler son destin, elle ne prend pas action ?

Il se peut que je me trompe, mais je pense que la génération la plus individualisée et hédoniste jamais observée est incapable d’imaginer les moyens de mettre en place le changement, s’il ne vient pas d’en haut, d’une autoritié.

Autrement dit, le jeune individualisé et n’appartenant au groupe que par le titre et rien par la pratique, est incapable d’imaginer pour le collectif une porte de sortie et une série d’action pour l’emprunter. Il faut qu’elle lui soit servie sur un plateau d’argent.

Revenons à notre sujet principal. Les idées politiques elles-mêmes deviennent des cloisons. Le jeune est politiquement immature par défaut, et ce n’est pas de sa faute. Sans éducation politique sérieuse, il adopte une pensée en vase clos. Autrement dit, il devient encore plus bête ! J’en veux pour preuve mon observation de quelque chose de l’ordre du jeu vidéo dans la manière dont les jeunes deviennent politisés. On s’interesse à la politique parce que tout le monde le fait (la trend, le mal de cette génération), puis, sans beaucoup lire et sans trop se renseigner, on adopte une position politique en excluant tout le reste du spectre. Ensuite, on joue le script correspondant à l’avatar qu’on s’est choisi et plus on crie haut et fort nos idées en marginalisant celles de l’autre, plus socialement on paraît intelligent, malin et on gagne des points de valeurs symboliques.

On croit tout savoir du conflit palestinien, de l’implication des émiratis au Soudan, de la tactique militaire des Russes en Ukraine, des élections municipales à New-York et du bien-fondé ou pas de la politique (parfois schizophrénique) de Trump. Le pire ce n’est pas d’être sûr de ses idées, c’est la méchaneté avec laquelle on rejette celles des autres et la bêtise avec laquelle on arbore un patchwork d’idées préfabriquées, apprises sur le tas avec à coup de vidéos de 45 secondes, modèle «fast-food», tout cela dans le but de revomir cet amas difforme d’informations dans la nouvelle agora de notre époque (Internet) et bien se faire voir. Ceci n’est que le symptôme du «moi» de l’individu d’aujourd’hui.

Le jeune est en crise existentielle et identitaire, à cause d’une multitude de raisons, parfois individuelles, mais surtout résultat de l’identité moderne qui a tendance à être fluctuante et instable. Face à ce mal structurel, pourquoi le jeune semble alors sans défense ? Ça prendrait un livre entier à essayer de l’expliquer, mais dans un contexte de libération et d’initiative individuelle, il est de plus en plus difficle de trouver les ressources qui permettent de stabiliser sa vie intérieure par soi-même. Le jeune est jeté dans le bain de la vie tout seul, dans un contexte d’éclatement de la famille, de crise de l’éducation et de la hiéarchie (le meurtre du père œdipien, encouragé par le postmodernisme finit bien souvent mal), d’érosion des régimes symboliques qu’ils soient religieux ou séculier, et d’essor des dispositifs qui favorisent la comparaison, notamment les réseaux sociaux qui mettent en scène des jeunes de son âge plus beaux, plus riches, plus célèbres, mais bien souvent moins équilibrés. L’influenceur vedette n’existe que parce qu’il y a des influençables bêtes, ne l’oubliez pas.

Finie l’époque de la verticalité, qui amenait une cohésion de la pensée et une stabilité de l’être qui sait d’où il vient et là où il va. Place aujourd’hui à la fragilité intime, angoisse chronique qui rend l’individu particulièrement vulnérable à tout ce qui peut lui donner l’illusion d’une certitude et qui le pousse bien souvent à aduler de faux dieux.

Ce jeune, va donc chercher à l’extérieur des objets propres à forger son identité et cette tentation de réagir en permanence sur les réseaux, naît dans une promesse de détente narcissique. Demandez à un jeune s’il se sent utile ? Beaucoup parlent de dépression, ça en devient même un thème de rigolade entre nous. Le vide pour seul certitude et la nature ayant horreur du vide, le jeune finit trop souvent par le remplir avec…n’importe quoi.

En effet, l’individu qui se sent stérile et qui a l’impression d’être un épiphénomène, son rare moment de gratification dans une journée normale, c’est la dopamine secrtée par son cerveau lorsqu’il se sent habité par une cause lorsqu’il est sur Internet. Ajoutez à cela que son post inutile, sera peut-être même rétribué par un minable «cœur» ou «like» qui ne veut rien dire sur une publication vue et revue 100 fois. Une overdose. Encore une preuve de ce manque de sérieux ? Bien souvent ce partage ne s’accompagne même pas d’un commentaire personnel construit et intelligent. On repartage bêtement, sans vérifier, sans s’intéresser outre-mesure, sans y ajouter autre chose que parfois un emoji triste, ou une indignation stéréotypée.

Une image fragmentée du réel

Les réseaux inhibent la faculté de comprendre un sujet, c’est-à-dire prendre tous les éléments qui le composent en admettant toute l’étendue de leur complexité et en prenant le temps de bien comprendre l’information. Dans les faits, c’est tout le contraire. Non seulement on ne prend rien ensemble parce que les réseaux renvoient toujours une image fragmentée du réel, mais en plus on a tout le loisir de ne prendre que ce qui nous arrange. Et par ailleurs, le mode de communication propre au réseau nous invite implicitement à être laconiques et malhonnêtes, ce qui ne favorise pas tout à fait l’esprit de dialogue. L’ennui avec la compréhension, c’est que c’est un effort, une démarche qui amenuise, dans le phénomène considéré, son pouvoir de satisfaction immédiate. Parce que les choses sont rarement aussi simples qu’elles devraient l’être pour correspondre aux lectures binaires qui soulagent la frustration.

Dans une époque où l’on ne cultive plus un potager en attendant patiemment ses fruits, où l’on n‘attend plus le passage de notre chanson préférée à la radio, mais où on peut la streamer quand ça nous chante, et où l’attente devient une peine atroce, la gratification instantnée est loi. Les idées politiques et le militantisme n’échappent pas à cela. On veut vite s’approprier un sujet, vite le partager et vite recevoir la gratification de savoir qu’on fait partie du lot et qu’on est dans le camp des bons. C’est pour ça qu’à mon sens, il s’agit moins d’un engagement sincère que de la confirmation de sa propre existence par la mise en scène de «soi» et par la tenue d’un discours qui est le plus souvent destiné à ceux qui n’ont pas besoin de l’entendre.

Entre exil et tourmentes, Lénine a passé 40 ans à militer. Bourguiba en a sacrifié autant avant de voir la Tunisie indépendante. Robespierre en a perdu la tête, littéralement. Une cause demande du sérieux, de l’action et surtout la temporalité longue. Combien de nos jeunes peuvent consacrer autant de temps dans l’action de leur cause ? Il faudrait déjà qu’ils lisent et se renseignent plus, et puis qu’ils passent à l’action au lieu de partager une story entre deux scrolls abrutissants.

En outre, il faut prendre la mesure de la violence invisible qui résulte de cette conjoncture morale du jeune. On a tendance à s’accommoder de ce qui ne tourne pas rond, tant qu’on n’en paie pas les frais, mais à terme ça ne profite à personne et on aurait tort de ne pas s’inquiéter du genre d’homme que le monde postmoderne est en train de créer.

* Étudiant en sciences politiques et affaires publiques et internationales. 

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