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Tunis accueille le 8e Salon international de la céramique contemporaine

21. Juni 2025 um 13:33

Quelque 64 Ɠuvres, entre sculptures, installations et cĂ©ramiques murales et utilisant diffĂ©rentes techniques et matĂ©riaux, sont visibles au Salon international de la cĂ©ramique contemporaine qu’abrite, du 20 juin au 15 juillet 2025, le MusĂ©e de la Ville de Tunis, Palais Kheireddine, Ă  la MĂ©dina de Tunis. (Ph. Yosr Hachaichi et Lynda Abdellatif devant leurs Ɠuvres respectives).

Le vernissage de cette huitiĂšme Ă©ditiondu salon a eu lieu en prĂ©sence d’un grand nombre d’artistes participants, une quarantaine de cĂ©ramistes, confirmĂ©s et dĂ©butants.

OrganisĂ© sous le patronage du ministĂšre des Affaires culturelles, ce salon se tient Ă  l’initiative de l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) en partenariat avec l’Association tunisienne des arts et de la mĂ©diation (Atam) et avec la collaboration de la municipalitĂ© de Tunis.

Céramiques murales, sculptures et installations

L’exposition prĂ©sente des Ɠuvres de cĂ©ramistes issus de cinq pays : l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la France et la Tunisie, qui occupe la majoritĂ© de l’espace.

Des cĂ©ramiques murales, des sculptures et des installations sont visible, en l’absence d’autres formes telles que les performances et les vidĂ©os cĂ©ramiques qui Ă©taient prĂ©sentes lors des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes.

En parallĂšle, on constate que le raku, technique japonaise traditionnelle d’émaillage, est largement en usage dans les Ɠuvres exposĂ©es, avec une majoritĂ© de cĂ©ramistes femmes.

Au hall central de la salle d’exposition au premier Ă©tage du palais Kheireddine, trĂŽne une installation intitulĂ©e “Naissance”, reprĂ©sentant des coquilles d’Ɠuf (en terre cuite Ă©maillĂ©e) de Mohamed Khalil Kadri, fraĂźchement diplĂŽmĂ© de l’Institut des Beaux Arts de Tunis (Isbat).

La cĂ©ramiste Lobna Anen, diplĂŽmĂ©e des beaux-arts depuis 2010 et dĂ©tentrice d’un mastĂšre de recherche en sciences et techniques des arts plastiques, est dans une dĂ©marche tout Ă  fait diffĂ©rente. «Mon son travail est le plus souvent basĂ© sur le concept d’accumulation et de compression», dit-elle. HabituĂ©e du Salon international de la cĂ©ramique contemporaine, elle y a souvent Ă©tĂ© prĂ©sente depuis sa crĂ©ation en 2018. En parallĂšle, elle a perfectionnĂ© son art dans le cadre de formations sur l’usage des diffĂ©rentes techniques de cĂ©ramique dont le Raku Ă  partir de laquelle a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e son Ɠuvre en cĂ©ramique blanc intitulĂ©e «Fleur d’inconnu» traduisant «mes sentiments secrets», a-t-elle confiĂ©.

«Cette grande dynamique dans le secteur des arts plastiques est favorisĂ©e par la productivitĂ© des artistes tunisiens malgrĂ© les grands dĂ©fis qui se posent Ă  eux», a fait savoir le prĂ©sident de l’UAPT, Wissam Gharsallah, qui a cependant dĂ©plorĂ© la «nĂ©gligence de la part du ministĂšre de tutelle».

Parmi les autres participants, on trouve Yosr Hachaichi, Lynda Abdellatif, Arwa Ben Smail, Lamia El Mekki, Rabeb Rouissi, Lassaad Guesmi et Mohamed Ali Darouiche.

D’aprùs Tap.

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Les mosquĂ©es de Djerba │ Un patrimoine architectural unique 

21. Juni 2025 um 12:39

DispersĂ©es entre palmeraies, dunes et villages aux ruelles Ă©troites, et sous un ciel baignĂ© de lumiĂšre Ă©clatante, Djerba dĂ©voile des mosquĂ©es centenaires Ă  l’architecture singuliĂšre et aux lignes Ă©purĂ©es, blanchies Ă  la chaux et se fondant dans les paysages de l’üle tels des mirages.

L’üle, bien que modeste par sa taille, abrite plus de 400 mosquĂ©es, un nombre impressionnant, selon Raoudha Hamzi, membre de l’Association pour la sauvegarde de l’üle de Djerba (Asidje).

Ces sanctuaires, souvent humbles et dĂ©pourvus d’ornementation excessive, incarnent un style architectural austĂšre, façonnĂ© par des impĂ©ratifs spirituels, sociaux et d’autodĂ©fense.

Des forteresses silencieuses

Pour Djerba, longtemps exposĂ©e aux menaces venant de la mer, ses mosquĂ©es remplissaient une double fonction : lieux de culte et places fortes. La mosquĂ©e El May, tout comme celle fortifiĂ©e de Sidi YĂ©ti, en sont une parfaite illustration. Avec leurs murs Ă©pais, leurs minarets trapus et leurs rares ouvertures, ces bĂątiments ressemblent Ă  des forteresses silencieuses, dressĂ©es face Ă  l’inconnu.

Leur plan parfois labyrinthique, leurs tours de guet en pierre et leur taille compacte témoignent de leur vocation défensive.

Pourtant, malgrĂ© cette apparente rudesse, une poĂ©sie se dĂ©gage de l’ensemble, portĂ©e par la blancheur Ă©clatante de la chaux, protectrice du soleil, et par la puretĂ© des lignes gĂ©omĂ©triques, en parfaite harmonie avec les menzels, habitations traditionnelles de l’üle.

En effet, leurs formes gĂ©omĂ©triques simples, leurs dĂŽmes aux courbes douces et leurs minarets trapus crĂ©ent un dialogue apaisant entre les bĂątiments et la nature. À l’aube ou au crĂ©puscule, ces silhouettes blanches se parent de teintes dorĂ©es, offrant aux visiteurs des paysages dignes d’aquarelles.

Que ce soit Ă  la mosquĂ©e Sidi Jmour, Ă  la mosquĂ©e Fadhloun ou dans les lieux de culte ottomans, la simplicitĂ© rĂšgne en maĂźtre : pas de mosaĂŻques flamboyantes, pas de stuc sculptĂ©, pas de boiseries ornĂ©es.

ExtrĂȘme simplicitĂ© et puissance symbolique

«L’architecture des mosquĂ©es de Djerba se distingue par son refus de l’ostentation», souligne Raoudha Hamzi, ajoutant : «C’est un choix Ă  la fois esthĂ©tique et spirituel. Ici, la foi s’exprime par le silence des formes, la puretĂ© des lignes et l’ascĂ©tisme de la lumiĂšre naturelle.»

Dans cet espace, oĂč les paroles du prĂ©dicateur remplacent les dorures, la mĂ©ditation devient possible, presque inĂ©vitable.

Les murs blancs, les lignes simples et Ă©purĂ©es crĂ©ent des espaces propices Ă  la mĂ©ditation, loin du faste et de la distraction. Cette extrĂȘme simplicitĂ© renforce la puissance symbolique des lieux, oĂč seules la lumiĂšre naturelle et les voix des prĂȘcheurs animent les intĂ©rieurs.

Au-delĂ  de leur fonction religieuse, souligne Hamzi, «les mosquĂ©es de Djerba ont toujours jouĂ© un rĂŽle social central. VĂ©ritables points de ralliement pour les communautĂ©s, elles ont accueilli des assemblĂ©es d’anciens et de cheikhs, servi de refuge en cas de troubles, et parfois mĂȘme d’écoles ou de tribunaux.»

Certaines, comme la mosquĂ©e Ouelhi Ă  Oued Zbib, rayonnaient bien au-delĂ  de l’üle, attirant des disciples de tout le Maghreb en quĂȘte de savoir et de sagesse.

Un chemin spirituel et patrimonial entre mer et désert

Se perdre dans les sentiers de Djerba, c’est suivre un chemin spirituel et patrimonial, entre mer et dĂ©sert, Ă  la rencontre d’un gĂ©nie architectural discret nĂ© du sable et de la foi.

Chaque édifice murmure une part du génie discret des bùtisseurs djerbiens, qui savaient allier esthétique, efficacité et humilité.

Les mosquĂ©es sont des lieux oĂč se tissent les liens sociaux, se transmettent les savoirs, façonnent l’identitĂ© de Djerba et l’aura de l’üle des mosquĂ©es, au carrefour des cultures et des civilisations.

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Le CRLDHT organise un débat à Paris sur le populisme et la démocratie

21. Juni 2025 um 11:41

Dans le cadre du cycle Liquaet consacrĂ© au populisme, le Centre pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) organise une rencontre sur le thĂšme suivant : Â«Populisme – un dĂ©fi pour les dĂ©mocraties, expĂ©riences comparĂ©es», jeudi 26 juin 2025, Ă  19 heures, au Maltais Rouge (40 Rue de Malte, 75011 Paris).  

Il s’agit de revenir sur des concepts-clĂ© autour du populisme, de caractĂ©riser le rĂ©gime en place en Tunisie depuis 2021 et d’avoir un panorama avec les expĂ©riences d’autres rĂ©gions du monde : l’AmĂ©rique latine et l’Europe centrale et orientale.

Les intervenants sont Hatem Nafti, essayiste, auteur de «Tunisie, vers un populisme autoritaire ?» et «Notre ami KaĂŻs SaĂŻed, essai sur la dĂ©mocrature tunisienne»; JĂ©rĂŽme Heurtaux, maĂźtre de confĂ©rences en science politique Ă  l’UniversitĂ© Paris-Dauphine, spĂ©cialiste de l’Europe centrale et orientale ; Gabriel Peries, docteur en science politique et en sciences de l’information et de la communication (UniversitĂ© Paris I PanthĂ©on-Sorbonne).

Le dĂ©bat sera animĂ© par Yosr Laarifi, Ă©tudiante en droit Ă  l’UniversitĂ© de Toulouse.

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La situation acridienne stabilisée en Tunisie

21. Juni 2025 um 10:54

La situation acridienne est considérée comme stable dans le sud tunisien, aprÚs la réalisation des traitements nécessaires contre les criquets pÚlerins. Le dessÚchement de la végétation, la faible humidité des sols sableux et les précipitations au Sahel africain ont, également, favorisé la stabilisation de la situation. Toutefois, la vigilance et la surveillance continue, restent de mise.

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence Tap, Mouna Mhafdhi, reprĂ©sentante de la direction gĂ©nĂ©rale de la SantĂ© vĂ©gĂ©tale et du ContrĂŽle des intrants agricoles, au ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche.

Jusqu’au 16 juin courant, environ 21 500 hectares de terres ont Ă©tĂ© traitĂ©s contre les criquets pĂšlerins dans les gouvernorats de Tataouine, MĂ©denine, KĂ©bili, Tozeur et GabĂšs. Parmi les superficies traitĂ©es, 5770 hectares l’ont Ă©tĂ© par hĂ©licoptĂšre.

Selon la responsable, les services centraux et rĂ©gionaux du ministĂšre de l’Agriculture ont mobilisĂ© tous les moyens de lutte contre les criquets pĂšlerins, et ce, depuis le 12 mars dernier, date de leur apparition en Tunisie. Et de prĂ©ciser que les diffĂ©rentes interventions menĂ©es ont ciblĂ© tous les criquets dans leurs diffĂ©rents stades de dĂ©veloppement, incluant ainsi les larves et les jeunes ailĂ©s.

Pour endiguer la propagation de ces acridiens, Mhafdhi a fait savoir que le ministĂšre a collaborĂ© avec des organisations rĂ©gionales et internationales, ainsi qu’avec les pays voisins comme l’AlgĂ©rie et la Mauritanie qui ont fourni Ă  la Tunisie une aide logistique.

Habituellement prĂ©sents dans les dĂ©serts semi-arides et arides d’Afrique de l’Est, du Proche-Orient et d’Asie du sud-ouest, les criquets pĂšlerins sont voraces. Ils peuvent former de grands essaims et font peser une lourde menace sur la sĂ©curitĂ© alimentaire et les moyens de subsistance locaux, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).

Chaque nouvelle gĂ©nĂ©ration peut compter jusqu’à 20 fois plus d’individus que la prĂ©cĂ©dente, ce qui constitue une croissance exponentielle, indique la mĂȘme source.

En avril dernier, la Fao avait lancĂ© un appel urgent aux pays d’Afrique du Nord-Ouest dont la Tunisie afin de renforcer la surveillance et mettre en Ɠuvre des mesures de lutte prĂ©coce contre les criquets pĂšlerins.

D’aprùs Tap.

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La toile d’araignĂ©e tissĂ©e par l’espionnage israĂ©lien en Iran

21. Juni 2025 um 10:31

Mossad -le service de renseignement extĂ©rieur d’IsraĂ«l-, Aman -son service de renseignement militaire-, des IsraĂ©liens travaillant dans le secteur privĂ©, des membres de la diaspora israĂ©lienne travaillant dans le secteur des tĂ©lĂ©communications, des Iraniens recrutĂ©s comme agents, la technologie de pointe et des moyens matĂ©riels colossaux ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s pour tout savoir sur l’Iran et mener la guerre actuelle contre ce pays. Une vĂ©ritable toile d’araignĂ©e a Ă©tĂ© tissĂ©e par l’espionnage israĂ©lien qui a fait que l’Iran est devenu un vĂ©ritable livre ouvert ce qui donne un avantage clĂ© Ă  l’État hĂ©breu sur son ennemi.

Imed Bahri  

Le Financial Times a publiĂ© une enquĂȘte de Mehul Srivastava, Neri Zilber et John Paul Rathbone sur la guerre secrĂšte menĂ©e par IsraĂ«l en Iran. Elle revient sur le modus operandi du renseignement israĂ©lien en indiquant Ă  titre d’exemple qu’un cadre israĂ©lien du secteur des tĂ©lĂ©communications travaillant en Europe a reçu l’annĂ©e derniĂšre un appel d’un ami Ă  Tel-Aviv lui demandant: «Pourriez-vous contribuer Ă  la conception d’un tĂ©lĂ©phone bon marchĂ©, de type Android, capable de transmettre des donnĂ©es cryptĂ©es?».

Au mĂȘme moment, un rĂ©serviste travaillant pour une start-up israĂ©lienne opĂ©rant dans le secteur de la santĂ© a reçu un appel de l’UnitĂ© 9900, une petite unitĂ© de l’armĂ©e israĂ©lienne qui recherche des informations dans d’énormes volumes de donnĂ©es. Il lui a Ă©tĂ© demandĂ© s’il pouvait modifier un algorithme qu’il avait dĂ©veloppĂ© pendant son service militaire afin qu’un serveur dĂ©diĂ© puisse examiner les images satellite des camions-citernes et distinguer ceux qui transportent de l’essence de ceux qui transportent du carburant pour missiles.

Aucun des deux interlocuteurs n’a Ă©tĂ© informĂ© que ses efforts joueraient un rĂŽle dans la premiĂšre attaque israĂ©lienne contre l’Iran la semaine derniĂšre.

Une opération en préparation depuis des années

Plusieurs dignitaires des services de renseignement et de l’armĂ©e, ainsi que des savants nuclĂ©aires renommĂ©s ont Ă©tĂ© tuĂ©s lors de l’attaque. La plupart des dĂ©fenses aĂ©riennes ont Ă©tĂ© dĂ©truites avant le lancement des missiles intercepteurs. Bien que la maniĂšre prĂ©cise dont IsraĂ«l a organisĂ© les opĂ©rations militaires en coopĂ©ration avec le Mossad et l’Aman ne soit pas rĂ©vĂ©lĂ©e, des informations filtrent progressivement, certaines visant Ă  embarrasser l’Iran, d’autres provenant de personnes au courant des prĂ©paratifs ayant requis l’anonymat.

Tous ont dĂ©crit une opĂ©ration multidimensionnelle, en prĂ©paration depuis des annĂ©es, s’appuyant sur tout ce que les services de renseignement israĂ©liens pouvaient utiliser: satellites commerciaux, tĂ©lĂ©phones piratĂ©s, agents infiltrĂ©s recrutĂ©s localement, entrepĂŽts secrets d’assemblage de drones et mĂȘme des systĂšmes d’armes lĂ©gĂšres fixĂ©s Ă  des moyens de transport publics.

Les sources ont dĂ©clarĂ© que l’objectif Ă©tait de crĂ©er une base de donnĂ©es dense d’individus ciblĂ©s Ă  Ă©liminer dĂšs les premiĂšres heures de l’opĂ©ration militaire. Un ancien responsable israĂ©lien a indiquĂ© que l’opĂ©ration a coĂ»tĂ© plusieurs millions de dollars et des annĂ©es d’efforts pour rĂ©pondre Ă  ce qu’IsraĂ«l considĂšre comme une menace existentielle. «Quand vous travaillez pendant des annĂ©es et des annĂ©es et que vous investissez tout ce que vous avez –renseignement humain, renseignement de source ouverte (l’open source intelligence), l’argent– ​​vous finirez par obtenir un rĂ©sultat», a-t-il indiquĂ©. 

Des milliers de sources de renseignements

Durant la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant l’attaque, Aman a identifiĂ© des centres de gravitĂ© sur lesquels se concentrer, Ă  savoir les sites du programme nuclĂ©aire et ceux du programme balistique.

L’équipe a comparĂ© des milliers de sources de renseignements et, dĂšs mars de cette annĂ©e, a commencĂ© Ă  remplir une base de donnĂ©es sur les Ă©ventuelles cibles. La mĂ©thode de suivi des cibles est la mĂȘme que celle ayant conduit Ă  l’assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. L’équipe technique derriĂšre l’opĂ©ration d’élimination de ce dernier a Ă©tĂ© consultĂ©e. Le FT indique que c’est un systĂšme de surveillance automatisĂ© qui a localisĂ© sa position avec une prĂ©cision remarquable. 

Le journal prĂ©cise que l’opĂ©ration israĂ©lienne contre l’Iran n’a pas encore atteint ses objectifs ultimes Ă  savoir dĂ©truire intĂ©gralement les capacitĂ©s nuclĂ©aires et balistiques de la RĂ©publique islamique mais les premiĂšres heures de l’opĂ©ration ont mis en Ă©vidence la liste ambitieuse et exhaustive des cibles que les services de renseignement israĂ©liens ont constamment poursuivies.

Les premiĂšres frappes ont concernĂ© quatre types de cibles: les hauts responsables militaires Ă  la tĂȘte la chaĂźne de commandement, les dĂ©fenses aĂ©riennes autour de sites stratĂ©giques, des parties d’installations nuclĂ©aires et les sites de lancement de missiles balistiques dans l’ouest de l’Iran, tous perçus comme une menace. IsraĂ«l a ainsi tentĂ© de tirer parti au maximum de l’effet de surprise.

Miri Eisin, ancienne responsable des renseignements, a dĂ©clarĂ©: Â«Lors de l’attaque initiale, la premiĂšre salve, qui a marquĂ© le dĂ©but de l’offensive, nous n’avions pas terminĂ©. Car cibler 15 personnalitĂ©s diffĂ©rentes simultanĂ©ment n’est pas chose aisĂ©e. Mais en Ă©liminant tous les dĂ©cideurs, on retarde la riposte et on gagne du temps»

Le journal note que la frappe israĂ©lienne a semĂ© la panique au sein des services de sĂ©curitĂ© iraniens, longtemps embarrassĂ©s par les infiltrations du Mossad. Un haut commandant des Gardiens de la rĂ©volution iraniens a exhortĂ© les citoyens de vĂ©rifier Ă  ce qu’il n’y ait pas de drones de petites tailles qui, selon lui, ont Ă©tĂ© introduites clandestinement dans les grandes villes par des groupes d’opposition.

Le chef de la police Ahmed Reza Radan a Ă©galement exhortĂ© ceux qui ont espionnĂ© pour IsraĂ«l Ă  se rendre et Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une amnistie. Le dĂ©putĂ© Hamid Raisi a dĂ©clarĂ©: «La dĂ©cision la plus importante est la suivante: tous les tĂ©lĂ©phones portables appartenant Ă  d’éminents dirigeants et scientifiques nuclĂ©aires et mĂȘme Ă  leurs familles doivent ĂȘtre mis de cĂŽté».

Le journal note qu’IsraĂ«l continue de dĂ©truire les dĂ©fenses aĂ©riennes restantes et a acquis la supĂ©rioritĂ© dans l’espace aĂ©rien iranien. Il a certes perdu des drones espions Hermes 900 sans pour autant perdre aucune de ses capacitĂ©s militaires. L’armĂ©e de l’air israĂ©lienne jouit d’une libertĂ© absolue pour frapper n’importe oĂč en Iran.

En comparaison, les opĂ©rations de renseignement iraniennes en IsraĂ«l sont minimes. Plusieurs citoyens israĂ©liens ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et jugĂ©s pour avoir recueilli des informations pour l’Iran. Des pirates informatiques iraniens semblent avoir piratĂ© le tĂ©lĂ©phone d’un membre de la famille de David Barnea, le chef du Mossad, ces derniĂšres annĂ©es, piratage que l’Iran a publiquement revendiquĂ©.

En Iran, les Ă©quipes de contre-espionnage ont Ă©galement arrĂȘtĂ© plusieurs personnes, les accusant de travailler pour IsraĂ«l et l’une d’elles a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e rĂ©cemment.

Cependant, aucune arrestation d’un espion israĂ©lien en Iran n’a Ă©tĂ© signalĂ©e, ce qui tĂ©moigne d’un recrutement massif d’agents locaux, involontairement ou contre rĂ©munĂ©ration ou d’opposants au rĂ©gime.

Une infiltration à une échelle sans précédent

En revanche, le Mossad a procédé à de multiples assassinats de scientifiques nucléaires iraniens, dont un en 2020 qui semblait impliquer une mitrailleuse télécommandée montée sur un camion. Le Mossad a également volé des milliers de documents des archives nucléaires iraniennes que Netanyahu a montrés en direct dans une conférence de presse.

L’annĂ©e derniĂšre, IsraĂ«l a assassinĂ© le chef du Hamas IsmaĂŻl Haniyeh dans une rĂ©sidence des Gardiens de la rĂ©volution alors qu’il assistait Ă  l’investiture du prĂ©sident Massoud Pezeshkian. Afin d’ajouter Ă  son aura, le Mossad a diffusĂ© des images montrant ses forces spĂ©ciales opĂ©rant en Iran, lançant des drones d’attaque et des missiles guidĂ©s qui ont dĂ©truit les dĂ©fenses aĂ©riennes et les missiles iraniens.

«Du point de vue du renseignement, [cette campagne] est une prouesse remarquable et sans prĂ©cĂ©dent dans la guerre moderne: une domination totale en matiĂšre d’espionnage et une infiltration Ă  une Ă©chelle sans prĂ©cĂ©dent dans l’histoire rĂ©cente. Je ne me souviens pas d’un conflit oĂč une partie a pris connaissance des plans d’urgence de son ennemi et des mouvements de ses dignitaires», a commentĂ© un ancien responsable de la dĂ©fense amĂ©ricaine. 

Le FT affirme que le rĂ©cent succĂšs d’IsraĂ«l contre le Hezbollah lors d’une campagne surprise similaire l’annĂ©e derniĂšre et aujourd’hui au dĂ©but d’un conflit Ă  grande Ă©chelle avec l’Iran contraste avec son incapacitĂ© Ă  prĂ©voir ou Ă  empĂȘcher l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023.

Miri Eisin a expliquĂ© que ces rĂ©cents succĂšs dĂ©montraient les capacitĂ©s des unitĂ©s de renseignement et de l’armĂ©e israĂ©liennes lorsqu’elles Ă©taient bien prĂ©parĂ©es et dotĂ©es de ressources suffisantes. Elle a Ă©galement indiquĂ© que l’Iran Ă©tait une prioritĂ© absolue pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les responsables du renseignement en gĂ©nĂ©ral mais elle a mis en garde contre le revers de la mĂ©daille de tels succĂšs en matiĂšre de renseignement car elles peuvent engendrer de l’arrogance et un sentiment de supĂ©rioritĂ©.

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Fiat livre 233 vĂ©hicules mĂ©dicaux au ministĂšre de la SantĂ© en Tunisie

21. Juni 2025 um 09:24

Italcar Tunisie, distributeur officiel de Fiat en Tunisie, a livrĂ© 233 vĂ©hicules au ministĂšre de la SantĂ©, dans le cadre du programme national «El Saha Aziza», financĂ© par l’Union europĂ©enne (UE).

Stellantis Middle East & Africa l’a annoncĂ© dans une note sur LinkedIn, prĂ©cisant que la flotte en question comprend des fourgonnettes Ducato, des ambulances, des minibus et des vĂ©hicules Doblo Combi destinĂ©s aux Ă©quipes mobiles de prĂ©lĂšvement et de vaccination.

La cĂ©rĂ©monie de livraison s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence du ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, et de l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone.

L’opĂ©ration vise Ă  renforcer la logistique sanitaire du pays, notamment en amĂ©liorant la capacitĂ© d’intervention des Ă©quipes mĂ©dicales en zones rurales et la distribution de mĂ©dicaments et de vaccins.

Stellantis a soulignĂ© la valeur stratĂ©gique de l’initiative, en ligne avec l’engagement du groupe Ă  soutenir la transformation de la mobilitĂ© et de l’accĂšs aux services de santĂ© dans la rĂ©gion Moyen-Orient et Afrique.

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Le plastique, principale menace pour les tortues marines en Tunisie

21. Juni 2025 um 09:05

À l’occasion de la JournĂ©e mondiale des tortues marines, cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le 16 juin afin de sensibiliser le monde Ă  l’importance de prĂ©server ces espĂšces aquatiques menacĂ©es, le WWF Afrique du Nord rĂ©itĂšre son engagement en faveur de la protection de ces crĂ©atures, qui jouent un rĂŽle fondamental dans le maintien de la stabilitĂ© de l’écosystĂšme marin.

Les efforts de l’ONG se concentrent sur la sauvegarde des habitats naturels et la rĂ©duction des menaces qui pĂšsent sur les tortues marines, grĂące Ă  des actions menĂ©es en coordination avec des organisations partenaires et des experts rĂ©gionaux au sein du RĂ©seau des tortues marines d’Afrique du Nord (NastNet).

Dans une note, le WWF Afrique du Nord souligne l’importance d’impliquer les communautĂ©s locales dans les efforts de conservation, en appelant Ă  rĂ©duire la consommation de plastique afin de protĂ©ger les habitats des tortues marines, en soutenant les politiques et initiatives de conservation et en sensibilisant Ă  leur importance Ă©cologique.

L’organisation souligne Ă©galement la nĂ©cessitĂ© de promouvoir des techniques de pĂȘche durables pour minimiser les prises accessoires de tortues et exhorte les gens Ă  Ă©viter de s’approcher des tortues marines dans l’eau, Ă  ne pas dĂ©ranger les tortues en pĂ©riode de nidification et Ă  signaler toute tortue blessĂ©e ou en dĂ©tresse aux autoritĂ©s, sans les toucher.

La Tunisie abrite trois espĂšces de tortues marines : la tortue caouanne (Caretta caretta) (appelĂ©e localement «Fakroun Bhar» ou «Gley» Ă  Sfax), frĂ©quemment observĂ©e, la tortue verte (Chelonia mydas), rarement observĂ©e, et la tortue luth (Dermochelys coriacea), rĂ©guliĂšrement observĂ©e.

Ces donnĂ©es proviennent du projet Common (RĂ©seau de gestion et de surveillance des cĂŽtes pour la lutte contre les dĂ©chets marins en MĂ©diterranĂ©e), menĂ© par l’Institut national des sciences et technologies de la mer et financĂ© par l’Union europĂ©enne.

Les déchets plastiques représentent plus de 95% des débris marins en Méditerranée et constituent une menace majeure pour les tortues marines de la région, car elles risquent de confondre le plastique flottant avec les organismes dont elles se nourrissent. Une fois ingéré, le plastique peut provoquer une sensation de satiété et bloquer leur instinct alimentaire, provoquant malnutrition, occlusion intestinale ou suffocation.

Outre la pollution plastique, les tortues marines sont victimes du commerce illégal, une pratique répandue en Tunisie.

Ils sont confrontĂ©s Ă  plusieurs menaces, notamment la pollution lumineuse qui les dĂ©soriente, le changement climatique, comme l’élĂ©vation du niveau de la mer et les changements de courants, les collisions avec les navires, l’urbanisation et la destruction des plages de nidification et des habitats naturels.

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Coupe du monde des clubs │ PremiĂšre victoire de l’EspĂ©rance de Tunis

21. Juni 2025 um 08:37

L’EspĂ©rance de Tunis a battu l’équipe amĂ©ricaine de Los Angeles FC (1-0), en match comptant pour la deuxiĂšme journĂ©e du groupe D de la Coupe du monde des clubs 2025, disputĂ© dans la nuit de vendredi 20 Ă  samedi 21 juin 2025, Ă  Nashville (Etats-Unis). L’unique but de la rencontre a Ă©tĂ© inscrit par Youcef Belaili Ă  la 71e, par ailleurs Ă©lu meilleur joueur de la rencontre.

DĂšs la premiĂšre mi-temps, l’EspĂ©rance a montrĂ© une grande dĂ©termination et a menacĂ© Ă  plusieurs reprises le camp adverse par Rodrigo Rodrigues et Youcef Belaili. Ce dernier allait faire Ă©talage de son talent par ses raids irrĂ©sistibles Ă  droite du gardien Hugo Lloris qu’il sut concrĂ©tiser par un joli but suite Ă  un service de Mohamed Amine Ben Hamida, excellent lui aussi sur les plans aussi bien dĂ©fensif qu’offensif.

La dĂ©faite aurait pu ĂȘtre plus lourde pour les AmĂ©ricains qui ont vu deux balles espĂ©rantistes renvoyĂ©es par le poteau (Rodrigues) et la transversale (Khalil Guennichi) et deux autres miraculeusement sauvĂ©es par leur gardien français. MalgrĂ© les deux buts marquĂ©s, mais annulĂ©s pour hors-jeu aprĂšs intervention de la VAR, en premiĂšre mi-temps, ils Ă©taient dans un jour sans, et, comme pour aggraver leur cas aux yeux de leur public, ils se sont payĂ© le luxe de rater un penalty dans les derniers instants du match par Denis Bouanga, la balle ayant Ă©tĂ© renvoyĂ©e des pieds par le brave Bechir Ben SaĂŻd.    

Dans l’autre match du groupe, le CR Flamengo a dominĂ© les Anglais de Chelsea (3-1) et assure ainsi sa qualification pour les huitiĂšmes de finale.

Lors de la premiĂšre journĂ©e, le reprĂ©sentant tunisien s’était inclinĂ© devant le CR Flamengo du BrĂ©sil (0-2), tandis que Chelsea avait disposĂ© du Los Angeles FC (2-0).

La derniĂšre journĂ©e qui sera dĂ©cisive, verra l’EspĂ©rance de Tunis affronter mercredi (2h00) Chelsea pour le deuxiĂšme billet pour les huitiĂšmes de finale, et le CR Flamengo croiser le fer avec Los Angeles, Ă©liminĂ©, pour la premiĂšre place.

I. B.

Classement (Points/Jeu/DiffĂ©rence de buts) :

1. Flamengo 6 / 2 / +4.

2. Chelsea 3 / 2 / 0.

3. Espérance 3 / 2 / -1.

4. Los Angeles 0 / 2 / -3.

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Tunisie │ Le taux de remplissage des barrages remonte à 55 %

21. Juni 2025 um 07:57

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie atteint actuellement 55%. Ce taux est beaucoup plus Ă©levĂ© que celui enregistrĂ© le 8 novembre 2023, qui Ă©tait de 22%, l’un des plus bas au cours des trente derniĂšres annĂ©es, au terme de quatre annĂ©es successives de sĂ©cheresse, mais il reste infĂ©rieur Ă  la demande moyenne. Aussi la poursuite de la stratĂ©gie de rationalisation de la consommation d’eau s’impose-t-elle encore.

Le secrĂ©taire d’État chargĂ© de l’Eau, Hamadi Habaieb, qui intervenait Ă  l’ouverture de la premiĂšre Ă©dition du Forum & Salon de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie (Irrimed) au Parc des expositions du Kram, qui s’est tenu du 17 au 20 juin 2025, a expliquĂ© qu’une stratĂ©gie de rationalisation de la consommation d’eau est nĂ©cessaire, malgrĂ© l’augmentation du dĂ©bit des barrages par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre, estimĂ©e Ă  200 millions de mĂštres cubes.

Le secrĂ©taire d’État a officiellement inaugurĂ© l’évĂ©nement en prĂ©sence du prĂ©sident de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pĂȘche (Utap), Moez Ben Zagdane, prĂ©sentant la stratĂ©gie tunisienne de l’eau et mettant en avant les politiques adoptĂ©es par le ministĂšre de l’Agriculture pour promouvoir l’utilisation rationnelle de cette ressource vitale.

Selon Habaieb, la coordination entre toutes les parties prenantes – administrations, institutions, associations, agriculteurs, chercheurs et financiers – est essentielle pour assurer une gestion efficace des ressources en eau, soulignant la forte interconnexion entre les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’agriculture.

Le ministĂšre de l’Agriculture Ɠuvre Ă  l’intĂ©gration des technologies modernes, notamment les compteurs intelligents, dĂ©jĂ  utilisĂ©s sur l’üle de Djerba, prĂ©lude Ă  son extension Ă  d’autres gouvernorats, notamment ceux dĂ©pendant de l’eau de mer.

Le ministĂšre confirme Ă©galement son engagement en faveur de l’adoption de l’énergie photovoltaĂŻque dans les stations de pompage, les barrages et les usines de dessalement, qui comptent parmi les installations les plus Ă©nergivores. La construction de deux centrales solaires Ă  Tozeur et Ă  Sfax est prĂ©vue.

Concernant la rĂ©ponse aux impacts du changement climatique, le secrĂ©taire d’État a soulignĂ© l’importance d’accroĂźtre l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles, rappelant que la Tunisie compte actuellement trois usines de dessalement d’eau de mer Ă  Djerba, Sfax et Zarat, et que deux nouvelles usines sont Ă  l’étude Ă  Mahdia et Ă  Zarzis.

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Energie │ Le gĂ©ant italien Eni renforce sa prĂ©sence en Tunisie

21. Juni 2025 um 07:32

La Tunisie confirme son statut de partenaire stratĂ©gique pour Eni, qui entend renforcer ses investissements dans le secteur des hydrocarbures. Les nouvelles opportunitĂ©s de dĂ©veloppement des activitĂ©s du gĂ©ant Ă©nergĂ©tique italien en Tunisie ont Ă©tĂ© au centre d’une rencontre Ă  Tunis.

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a reçu Ă  Tunis une dĂ©lĂ©gation de haut niveau d’Eni, conduite par Martina Opizzi, responsable de la rĂ©gion Afrique du Nord. Lors de la rencontre, les deux parties ont discutĂ© des activitĂ©s actuelles d’Eni en Tunisie et de ses futurs investissements dans le secteur des hydrocarbures, soulignant l’importance vitale de ce secteur pour l’économie nationale, selon un communiquĂ© de presse.

Mme Chiboub a saluĂ© le rĂŽle d’Eni en tant que partenaire stratĂ©gique clĂ© dans l’exploration et la production d’hydrocarbures en Tunisie, une relation qui dure depuis les annĂ©es 1960, rĂ©itĂ©rant l’engagement du gouvernement tunisien Ă  apporter le soutien nĂ©cessaire pour encourager de nouveaux investissements et renforcer cette collaboration fructueuse.

Selon les donnĂ©es du dernier factbook d’Eni, en 2024, la production globale des concessions dans lesquelles l’entreprise italienne est impliquĂ©e Ă©tait de 14 900 bep/jour (6 000 bep/jour en capitaux propres), rĂ©partis en 8 671 barils de pĂ©trole et 921 000 mĂštres cubes de gaz naturel.

Cette rencontre confirme la volontĂ© des deux parties de consolider davantage ce partenariat historique, d’explorer de nouvelles opportunitĂ©s de dĂ©veloppement et de contribuer Ă  la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de la Tunisie.

En janvier dernier, Eni et la sociĂ©tĂ© italo-tunisienne Sitep ont signĂ© un accord pour financer le forage d’un nouveau puits de pĂ©trole et d’un puits de dĂ©veloppement dans le champ d’El Borma. Cet accord s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste comprenant le forage de 9 puits entre 2025 et 2030, dans le but d’accroĂźtre la production de pĂ©trole et de gaz.

Concernant les Ă©nergies renouvelables, Eni exploite deux centrales photovoltaĂŻques stratĂ©giques en Tunisie : Adam, oĂč l’énergie solaire produite est utilisĂ©e directement pour alimenter le site pĂ©trolier, rĂ©duisant ainsi la consommation de gaz et les Ă©missions de CO2, et Tataouine, qui alimente le rĂ©seau Ă©lectrique national, contribuant ainsi Ă  la formation d’une main-d’Ɠuvre locale qualifiĂ©e et gĂ©nĂ©rant plus de 20 gigawattheures par an. Ces projets font partie intĂ©grante de la stratĂ©gie de dĂ©carbonation visant Ă  soutenir la transition Ă©nergĂ©tique de la Tunisie.

Eni, en partenariat avec Enel, a lancĂ© un projet pilote pour tester la production et le transport d’hydrogĂšne vert en Tunisie, en utilisant l’énergie solaire pour alimenter le processus d’électrolyse.

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Gestern — 20. Juni 2025Haupt-Feeds

Tunisie │ Les coĂ»ts des locations estivales par zone

20. Juni 2025 um 13:18

Avec 67 % de la demande, le Cap Bon s’impose comme la premiĂšre destination des Tunisiens en matiĂšre de location estivale, selon la plateforme digitale spĂ©cialisĂ©e dans le secteur immobilier, Mubawab.

Pour ce qui est des appartements, Hammamet Nord concentre à elle seule 33% de la demande, suivie par la Cité El Wafa (23 %), indique la plateforme dans son guide consacré à la location estivale en 2025.

Les appartements S+1 les plus abordables s’y trouvent en moyenne Ă  135 D/nuit, notamment Ă  Hammamet Sud, d’aprĂšs ce guide qui s’est basĂ© sur les annonces publiĂ©es entre juin 2024 et mai 2025 sur le portail, consolidĂ©es avec les donnĂ©es fournies par les agences immobiliĂšres partenaires.

Quant aux villas, Hammamet Nord reste en tĂȘte avec 40% des requĂȘtes, loin devant KĂ©libia (16%), Yasmine Hammamet (14%) et Hammamet Sud (14%). Les villas avec piscine dominent le marchĂ©.

«En termes de segmentation, les logements S+1 et S+2 constituent le cƓur de la demande locative, tandis que les villas avec piscine reprĂ©sentent le segment haut de gamme», indique Mubawab.  

À Hammam El Ghezaz, le marchĂ© locatif est plus spĂ©cifique : les logements de type S+1 y sont absents, et seuls les S+2 et S+3 gĂ©nĂšrent une rĂ©elle activitĂ©.

Les loyers les plus élevés au Sahel

S’agissant du Sahel, il ne concentre que 13% des recherches nationales, mais il se distingue par des loyers parmi les plus Ă©levĂ©s du pays.

El Kantaoui capte Ă  lui seul 27 % des requĂȘtes, suivi par Chott Meriem (17 %).

Les villas avec piscine dans cette région (El Kantaoui, Chott Meriem et Monastir Ville) affichent des tarifs culminant à 1750 D/nuit.

Pour les petits appartements, Mahdia Ville propose les options les plus Ă©conomiques, avec des loyers Ă  partir d’une moyenne de 170 D/nuit.

Le segment S+2 prĂ©sente une large amplitude tarifaire, avec une moyenne de 450 DT/nuit Ă  El Kantaoui, contre un ticket d’entrĂ©e de 280 D Ă  Mahdia.

En ce qui concerne l’üle de Djerba, elle prĂ©sente un marchĂ© polarisĂ©, avec 66% des recherches concentrĂ©es sur la seule zone touristique, loin devant Midoun (15 %) et Tezdaine (13 %).

Les villas avec piscine y affichent un tarif moyen de 620 D/nuit, pouvant atteindre des pointes Ă  1 250 DT (en fonction du standing et de la capacitĂ© d’accueil).

Les alternatives restent plus accessibles : Midoun abaisse la moyenne Ă  480 D, tandis qu’Aghir reste lĂ©gĂšrement au-dessus avec une moyenne de 530 D.

Les villas sans piscine, quant Ă  elles, sont proposĂ©es Ă  des prix bien infĂ©rieurs (320 D en moyenne), mais elles suscitent nettement moins d’intĂ©rĂȘt.

Bizerte reste encore peu prisée

S’agissant de Bizerte, elle reste encore peu prisĂ©e Ă  l’échelle nationale, avec seulement 9% des recherches.

Bizerte Nord attire 71% des requĂȘtes, suivi par Ras Jebel (18 %).

Les appartements se louent en moyenne entre 150 D/nuit au centre-ville et 180 D/nuit sur la cĂŽte au nord.

Les villas avec piscine y affichent également des prix moyens compétitifs : 750 D à Rafraf et 870 D à Bizerte Nord. Sans piscine, les loyers chutent entre 290 et 350 D.

L’enquĂȘte menĂ©e par Mubawab a Ă©galement concernĂ© les demandes des Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger. Il en ressort que ces derniers orientent, massivement leurs recherches vers trois destinations phares : Hammamet Nord, Djerba et KĂ©libia.

Leurs pays de provenance sont la France (34 %) et l’AlgĂ©rie (29 %), suivies par l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Italie et l’Allemagne.

Sur la plateforme, 67 % de la demande en matiÚre de location estivale concernent les appartements, dont 31% ciblent des résidences avec piscine. La villa, de son cÎté, attire 28 % des utilisateurs, et parmi ceux-ci, 86% recherchent spécifiquement des villas avec piscine.

Du cĂŽtĂ© de l’offre, la rĂ©partition suit une tendance similaire : 52% des biens disponibles sont des appartements, contre 34% de villas, dont 82% disposent d’une piscine. En revanche, la villa sans piscine devient un bien rare, reprĂ©sentant seulement 18 % des annonces et 14% de la demande.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Des IDE en hausse de 21% en 2024

20. Juni 2025 um 12:02

En 2024, les investissements directs Ă©trangers (IDE) en Tunisie ont augmentĂ© de 21% par rapport Ă  2023, pour atteindre 936 millions de dollars, selon le dernier Rapport sur l’investissement dans le monde publiĂ©, jeudi 19 juin 2025, par la ConfĂ©rence des Nations Unies sur le commerce et le dĂ©veloppement (Cnuced).

Avec l’Egypte, la Tunisie a contribuĂ© de «maniĂšre significative» Ă  la hausse de la valeur de nouveaux projets en Afrique du Nord, oĂč les investissements ont augmentĂ© de 12% pour atteindre 76 milliards de dollars, soit les deux tiers des dĂ©penses d’investissement du continent.

Ainsi, la Tunisie a contribuĂ© Ă  cette Ă©volution, avec des annonces d’investissement d’une valeur de 13 milliards de dollars, outre une augmentation considĂ©rable du nombre de projets.

Selon la Cnuced, l’Afrique du Nord a Ă©tĂ© la seule rĂ©gion du continent qui a enregistrĂ© une hausse de la valeur de nouveaux projets.

Elle a d’ailleurs attirĂ© le plus d’IDE dans le continent, avec une valeur de 51 milliards de dollars, contre 13 milliards de dollars, en 2023.  

Par ailleurs, le rapport a mis en lumiĂšre une reprise significative des flux d’IDE vers l’Afrique qui ont bondi de 75% pour atteindre 97 milliards de dollars, soit 6% des IDE mondiaux, contre 4% l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Cette hausse est en grande partie due Ă  un accord international de financement de projets de dĂ©veloppement urbain en Égypte, explique la mĂȘme source.

Hors cette augmentation, les IDE en Afrique ont tout de mĂȘme progressĂ© de 12% pour atteindre environ 62 milliards de dollars, soit 4% des flux mondiaux.

Les efforts de facilitation des investissements ont continué de jouer un rÎle important en Afrique, représentant 36% des mesures politiques favorables aux investisseurs.

La libĂ©ralisation est Ă©galement restĂ©e un Ă©lĂ©ment clĂ© de l’élaboration des politiques d’investissement en Afrique et en Asie, reprĂ©sentant un cinquiĂšme des mesures adoptĂ©es en 2024.

Le continent a attiré en 2024 une part croissante des mégaprojets mondiaux, dont sept sont évalués à plus de 4 milliards de dollars.

Parmi les plus grandes annonces figurent un mĂ©gaprojet dans le secteur des Ă©nergies renouvelables en Tunisie, d’une valeur totale de 6 milliards de dollars.

Au niveau sectoriel, les secteurs de la construction et des produits mĂ©talliques ont enregistrĂ© les plus fortes hausses d’investissements dans les projets entiĂšrement nouveaux, tandis que les projets d’approvisionnement en Ă©lectricitĂ© et en gaz ont reculĂ© de 51 milliards de dollars.

D’aprĂšs le rapport, les investisseurs europĂ©ens dĂ©tiennent le plus grand stock d’IDE en Afrique, suivis par les États-Unis et la Chine.

Les investissements chinois, Ă©valuĂ©s Ă  42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire.

Lire le rapport en français.

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Tunisie │ KaĂŻs SaĂŻed rĂ©itĂšre ses griefs contre l’administration publique

20. Juni 2025 um 11:39

PrĂ©sidant le conseil des ministres hier, jeudi 19 juin 2025, au Palais de Carthage, le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed a rĂ©itĂ©rĂ© ses griefs contre l’administration publique et les agents de l’Etat qui continuent de faire obstruction Ă  la mise en Ɠuvre du projet politique, Ă©conomique et social qu’il a initiĂ© par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.  VidĂ©o.

Dans l’allocution qu’il a prononcĂ©e Ă  cette occasion, SaĂŻed est revenu sur le fonctionnement de l’administration et un certain nombre de services publics qui, a-t-il dit, ne fonctionnent pas conformĂ©ment Ă  la politique dĂ©cidĂ©e par l’État tunisien et conformĂ©ment Ă  sa lĂ©gislation, ajoutant que personne ne peut faire obstacle Ă  l’application de la loi et que tous les responsables sont redevables devant elle.

Les personnes qui, non seulement, ne remplissent pas leur rĂŽle comme il se doit, mais entravent Ă©galement dĂ©libĂ©rĂ©ment la mise en Ɠuvre d’un certain nombre de projets commettent un double dĂ©lit, dans le but, comme chacun sait, d’attiser les tensions sociales par tous les moyens.

Certains fonctionnaires chargĂ©s de gĂ©rer des Ă©tablissements publics ne remplissent pas le rĂŽle qui leur est assignĂ©. Leur place n’est pas dans l’État, a lancĂ© SaĂŻed, dans ce qui ressemble Ă  une menace de mise Ă  l’écart, ajoutant qu’il est absolument inacceptable que le chef de l’État doive intervenir Ă  chaque fois pour rĂ©soudre un problĂšme qui est censĂ© ĂȘtre du ressort d’un fonctionnaire local.

Dans ce contexte, il a Ă©voquĂ© certains problĂšmes portĂ©s Ă  sa connaissance et qu’il a dĂ» intervenir pour les rĂ©gler, alors qu’ils sont du ressort d’un gouverneur ou d’un maire.

Evoquant les coupures d’eau survenues dans de nombreuses rĂ©gions Ă  la veille de l’AĂŻd Al-Adha, justifiĂ©es par la vĂ©tustĂ© du rĂ©seau de distribution de l’eau potable, pour un rĂ©tablissement deux jours plus tard, SaĂŻed a dĂ©clarĂ© que ces coupures ne sont pas normales, pas plus que les coupures intempestives du courant Ă©lectrique, en plus de nombreuses autres pratiques tout aussi inacceptables. Ceux qui tentent d’envenimer ainsi la situation doivent rendre compte de leurs manquements, a lancĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, en soulignant la nĂ©cessitĂ© d’établir une nouvelle approche nationale de la gestion des services Ă©quipements publics de base, comme les transports, la santĂ© et la distribution alimentaire. L’État social et la rĂ©volution lĂ©gislative doivent ĂȘtre suivis d’une rĂ©volution administrative et culturelle, a indiquĂ© le chef de l’Etat.

«Nous lutterons contre la corruption et ouvrirons de vastes horizons devant ceux qui sont victimes des politiques d’exclusion, de marginalisation et d’appauvrissement ayant prĂ©valu pendant des dĂ©cennies», a dĂ©clarĂ© SaĂŻed, expliquant les difficultĂ©s actuelles du pays par la mauvaise gestion des affaires publiques par tous ses prĂ©dĂ©cesseurs. Parmi ces difficultĂ©s hĂ©ritĂ©es du passĂ©, et qui ont causĂ© l’appauvrissement d’une grande partie de la population tunisienne, SaĂŻed a Ă©voquĂ© celles observĂ©es dans les services publics, comme la santĂ©, l’éducation, les transports et la sĂ©curitĂ© sociale.

Nous menons un combat sur plusieurs fronts pour instaurer la justice sociale au sein d’un État garantissant effectivement les droits et les libertĂ©s, lesquels doivent ĂȘtre suivis de droits Ă©conomiques et sociaux.

La libertĂ© de circulation est vaine si les transports sont inexistants, et le droit Ă  l’éducation est vain si de nombreuses rĂ©gions ne sont pas dotĂ©es des moyens nĂ©cessaires, a martelĂ© le locataire du palais de Carthage.

Les droits sont garantis dans la constitution, et sont d’ordres politique, civil, Ă©conomique et social pour que les citoyens, oĂč qu’ils soient, aient les moyens d’une vie et d’un travail dĂ©cents, et que de vastes horizons s’ouvrent devant eux, a affirmĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, estimant la Tunisie est capable de satisfaire les besoins de tous ses citoyens en comptant sur ses propres moyens.

I. B.

Vidéo.

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«Les musulmans sont une race inférieure», déclare Vittorio Feltri

20. Juni 2025 um 10:17

Le cĂ©lĂšbre journaliste italien Vittorio Feltri, directeur d’Il Giornale et membre de Fratelli d’Italia, le parti fasciste conduit par la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni, par ailleurs «grande amie» de la Tunisie, a Ă©tĂ© suspendu pour quatre mois par l’Ordre des journalistes de Lombardie pour des propos racistes Ă  l’endroit des musulmans.

La sanction – simplement administrative – est d’un ridicule qui en dit long sur l’état d’esprit qui rĂšgne aujourd’hui en Italie – et dans d’autres pays europĂ©ens gouvernĂ©s par des partis d’extrĂȘme-droite.

«Les musulmans sont une race infĂ©rieure», avait dĂ©clarĂ© Vittorio Feltri lors de l’émission La Zanzara, diffusĂ©e sur Radio24 le 28 novembre 2024.

«Les musulmans, j’allais leur tirer dessus. Et je ne ressens aucune honte Ă  les considĂ©rer comme une race infĂ©rieure. Je ne vais pas en banlieues, parce qu’elles ne me plaisent pas. Elles sont anarchiques, laides et pleines d’étrangers que je ne supporte pas. Il suffit de les regarder pour voir ce qu’ils font ici Ă  Milan. Doit-on ĂȘtre se sentir triste pour la mort d’un jeune [immigrĂ©, Ndlr]. Si un individu a dĂ©cidĂ© d’ĂȘtre un criminel, qu’il ait 19 ou 27 ans, il n’y a aucune diffĂ©rence», a plus prĂ©cisĂ©ment dĂ©clarĂ© le cĂ©lĂšbre journaliste.     

Avec une telle mentalitĂ© raciste, suprĂ©maciste, anti-arabe et anti-musulmane qui rĂšgne dans les cercles dirigeants en Europe et en Occident en gĂ©nĂ©ral, on comprend le soutien dĂ©mesurĂ© dont bĂ©nĂ©ficie IsraĂ«l auprĂšs de la plupart des capitales occidentales, malgrĂ© les crimes que l’Etat hĂ©breu continue de perpĂ©trer contre les Palestiniens Ă  Gaza et en Cisjordanie, les Libanais, les Syriens et, depuis une semaine, les Iraniens.

I. B.

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La croisade de l’Occident et d’IsraĂ«l contre les Musulmans

20. Juni 2025 um 09:16

Ce que les IsraĂ©liens sont en train d’expĂ©rimenter dans la douleur et l’indignation depuis le dĂ©but de leur attaque militaire contre l’Iran, il y a une semaine, c’est le principe de rĂ©ciprocitĂ© qui rĂ©git pourtant habituellement les relations humaines, individuelles et collectives, et que leur dĂ©dain vis-Ă -vis de leurs voisins leur aurait peut-ĂȘtre fait oublier.

Jamila Ben Mustapha *

Le suprĂ©macisme dont ils sont imbus les aurait-il ainsi poussĂ©s Ă  l’erreur en leur faisant croire qu’ils allaient pouvoir, en attaquant l’Iran, rĂ©aliser leur habituelle victoire rapide et facile sur un pays musulman ?

Et voilĂ  que ce peuple anciennement persĂ©cutĂ© n’a aucun problĂšme Ă  devenir le peuple actuellement le plus persĂ©cuteur vis-Ă -vis de ses voisins et le plus mĂ©prisant Ă  l’égard du droit international, Ă©laborĂ© pourtant par et pour les pays dits «civilisĂ©s».

IsraĂ«l a le droit
 d’attaquer !

Ses alliĂ©s, aveuglĂ©s par un soutien inconditionnel, en sont venus Ă  inverser les choses et faire une confusion sĂ©mantique entre les notions pourtant nettement opposĂ©es  d’«attaque» et de «dĂ©fense». Alors que c’est ce pays qui a clairement dĂ©clenchĂ© les hostilitĂ©s contre l’Iran, voilĂ  que le prĂ©sident français Emmanuel Macron lance la phrase -mantra : «IsraĂ«l a le droit de se dĂ©fendre»; pourtant, il est clair comme le jour que c’est lui qui est le pays agresseur.

Quant au prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, il se demande tout haut et devant le monde entier s’il va ou non faire tuer l’ayatollah Ali Khamenei. Imaginons un instant le prĂ©sident d’un pays musulman exprimant son dĂ©sir de faire exĂ©cuter un homme politique qu’il considĂšre comme un ennemi. On le traiterait, pour le moins, de dictateur sous-dĂ©veloppĂ© et de personne peu civilisĂ©e. Pourtant, l’affirmation de Trump n’a suscitĂ© aucune indignation collective; et face Ă  cet appel dĂ©complexĂ© au meurtre d’un responsable prĂ©cis venant du chef d’un pays puissant, on peut lĂ©gitimement se poser la question suivante, en ce dĂ©but du XXIe siĂšcle : «OĂč allons-nous ?»

Les contradictions de l’Occident prĂ©dateur

Quant Ă  l’Occident, qui compte par ailleurs des personnalitĂ©s sincĂšrement humanistes, on pourrait le dĂ©finir de façon synthĂ©tique comme la contradiction vivante entre la valorisation qu’il fait de valeurs humaines dites universelles mais qu’il n’applique qu’à lui-mĂȘme, et une attitude pratique prĂ©datrice vis-Ă -vis du reste du monde et dont on Ă©voquera rapidement les grands moments : l’éradication des Indiens pour leur prendre leurs terres en AmĂ©rique, l’esclavage des Noirs auquel nous, Arabes, avons aussi participĂ©, et la colonisation de vastes rĂ©gions dont le dernier acte a Ă©tĂ© la crĂ©ation, aux dĂ©pens de voisins forcĂ©ment hostiles, d’un Etat – IsraĂ«l – qui le reprĂ©sente au Moyen-Orient, pour se faire pardonner les crimes  du rĂ©gime allemand nazi vis-Ă -vis des juifs.

C’est ainsi que les peuples qui paient leur faute Ă  leur place ne sont ni les Allemands, ni les EuropĂ©ens de façon gĂ©nĂ©rale, mais ceux des pays musulmans qui n’avaient rien Ă  voir avec les crimes du rĂ©gime hitlĂ©rien.

* Ecrivaine.

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Atouts, dĂ©fis et perspectives de l’IA en Tunisie

20. Juni 2025 um 08:28

La Tunisie, forte de ses Ă©coles d’ingĂ©nieurs, se positionne progressivement comme un pĂŽle Ă©mergent de l’intelligence artificielle (IA) en Afrique du Nord. Entre initiatives gouvernementales, Ă©cosystĂšme de startups et filiales de grands groupes, le pays dispose d’un terreau favorable pour dĂ©velopper des solutions innovantes basĂ©es sur l’IA.

Aymen Achouri *

Parmi les points forts du marchĂ© tunisien de l’IA, il y a donc, d’abord, le capital humain et les formations spĂ©cialisĂ©es.

Les universitĂ©s et Ă©coles d’ingĂ©nieurs tunisiennes (Enit, Ihec, Insat
) offrent dĂ©sormais des cursus dĂ©diĂ©s au machine learning, au traitement du signal et Ă  la data science. Des acadĂ©mies privĂ©es comme Gomycode complĂštent cette offre en proposant des bootcamps intensifs pour former rapidement des dĂ©veloppeurs IA.

Il y a ensuite le cadre incitatif pour les startups. L’adoption du Startup Act a facilitĂ© la crĂ©ation et le financement d’entreprises technologiques. Les incubateurs (Carthage Business Angels, Startup Garage
) accompagnent de nombreux porteurs de projets IA, favorisant le prototypage et la mise sur le marchĂ© rapide.

Autre point fort, plusieurs acteurs tunisiens nouent des partenariats avec des laboratoires européens ou nord-américains. Ainsi, la startup InstaDeep, fondée à Tunis, collabore avec Google DeepMind pour concevoir des algorithmes de décision avancés et a connu une forte croissance internationale.

Les grands acteurs de l’IA en Tunisie

Parmi les entreprises tunisiennes phares de l’IA, on citera Ekara by IP-Label, filiale d’IP-Label. SpĂ©cialisĂ©e dans la supervision de la performance digitale, Ekara exploite des algorithmes d’apprentissage automatique pour anticiper les anomalies et optimiser la qualitĂ© de service web.

Il y a aussi InstaDeep, dĂ©jĂ  citĂ©e, fondĂ©e Ă  Tunis et qui est dĂ©sormais prĂ©sente Ă  Londres et Ă  Berlin. Elle dĂ©veloppe des solutions d’IA applicables Ă  la logistique, Ă  la santĂ© et aux Ă©nergies renouvelables. Son expertise en reinforcement learning est reconnue mondialement.

Vermeg est un autre acteur important de l’écosystĂšme. SpĂ©cialiste des logiciels financiers, le sociĂ©tĂ© a son centre de R&D en Tunisie oĂč elle intĂšgre des modules d’IA pour la dĂ©tection de fraudes et la gestion automatisĂ©e des risques.

DataVizz est unestartup locale qui propose des plateformes de visualisation et d’analyse prĂ©dictive pour les PME tunisiennes, facilitant la prise de dĂ©cision Ă  partir de donnĂ©es mĂ©tier.

Il y a beaucoup d’autres startups trĂšs actives en Tunisie et dont certaines parviennent Ă  lever des fonds et Ă  Ă©tablir des partenariats avec de grands acteurs internationaux de l’IA, mais on ne peut toutes les citer dans cet article.

Les dĂ©fis qui restent Ă  relever  

L’écosystĂšme technologique est en place et ne manque pas d’atouts, mais il reste beaucoup de dĂ©fis relever et d’obstacle Ă  surmonter. Le principal dĂ©fi est celui de la fuite des talents, qui prend de plus en plus d’ampleur. Un grand nombre de diplĂŽmĂ©s est attirĂ© par des salaires et des conditions de travail plus avantageux Ă  l’étranger, notamment en France et au Canada.

Autre dĂ©fi et pas des moindres, l’adoption limitĂ©e de l’IA dans le secteur public. En effet, les administrations et les industries traditionnelles tardent Ă  intĂ©grer l’IA, freinĂ©es par un manque d’infrastructures, de moyens financiers et de culture numĂ©rique.

Le besoin de formation continue

Les technologies évoluent trÚs rapidement : il est essentiel de renforcer la formation continue (Mooc, certifications, ateliers pratiques) pour maintenir les compétences à jour.

La Tunisie possĂšde dĂ©jĂ  des rĂ©ussites remarquables en IA, grĂące Ă  l’énergie de ses jeunes ingĂ©nieurs et Ă  l’engagement d’acteurs comme Ekara by IP-Label, InstaDeep ou Vermeg.

Pour transformer ces succĂšs en un vĂ©ritable Ă©cosystĂšme durable, il convient de continuer Ă  investir dans la formation, de soutenir l’industrialisation des projets IA et de crĂ©er davantage de synergies entre le secteur privĂ©, les universitĂ©s et les institutions publiques.

Ainsi, la Tunisie pourra consolider son statut de hub rĂ©gional de l’intelligence artificielle.

* Expert en management, relation et coaching client.

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Sur les traces de l’histoire et du patrimoine de Bizerte

20. Juni 2025 um 07:37

Pour Ă©voquer l’évolution historique d’une ville et les diffĂ©rentes composantes de son patrimoine, trois formats sont gĂ©nĂ©ralement choisis pour les publications : la monographie, l’article qui aborde un sujet prĂ©cis et les actes d’une rencontre scientifique. S’inscrivant hors de ces traditions, un livre, paru rĂ©cemment chez Nirvana (en coĂ©dition avec l’Association de Sauvegarde de la MĂ©dina de Bizerte) aborde le passĂ© de Bizerte et son patrimoine matĂ©riel et immatĂ©riel selon un format original, celui de la mise ensemble de contributions apportĂ©es par de nombreux auteurs, Ă  maintes occasions trĂšs Ă©talĂ©es dans le temps.

Houcine JaĂŻdi *

A cette particularitĂ© de la genĂšse de l’ouvrage s’ajoutent d’autres caractĂ©ristiques dont le cadre de la prĂ©sentation initiale des travaux.

L’ouvrage, publiĂ© en arabe, au mois d’avril dernier, a pour titre ‘’Bizerte, l’histoire et le patrimoine’’. Le sous-titre indique qu’il s’agit de textes revus et introduits par le Pr Noureddine Dougui, universitaire spĂ©cialiste de l’histoire contemporaine de la Tunisie, qui avait dĂ©jĂ  signĂ©, il y a 25 ans, avec trois autres auteurs, un ouvrage publiĂ© par l’ASM de Bizerte.**

Un fruit remarquable du travail associatif

Dans le nouveau livre, le lecteur trouve 49 contributions signĂ©es par 27 auteurs parmi lesquels 12 ont plus d’une Ă©tude dans l’ouvrage. De ce point de vue, la palme revient au regrettĂ© HĂ©di Bouaita dont les six textes tĂ©moignent, de nouveau et Ă  titre posthume, de sa brillante contribution Ă  l’étude et Ă  la documentation des monuments historiques de Bizerte et de sa trame urbaine.

Tous les textes rĂ©unis dans l’ouvrage sont des contributions aux rencontres annuelles organisĂ©es par l’ASM de Bizerte, depuis 1987, avec une rĂ©gularitĂ© qui ne s’est pas dĂ©mentie jusqu’en 2010 et qui a repris depuis 2022 aprĂšs une longue interruption due aux alĂ©as de la vie politique nationale et locale. Ils ont pour objets l’histoire et le patrimoine de la ville, matĂ©riel surtout mais aussi immatĂ©riel, pour une part moindre. Si toutes les participations aux assises annuelles dĂ©diĂ©es par l’ASM Ă  l’histoire de la ville n’ont pas Ă©tĂ© publiĂ©es dans l’ouvrage, celui-ci n’en constitue pas moins un florilĂšge hautement instructif.

Avec cet ouvrage, l’ASM de Bizerte, fondĂ©e en 1979, assurera, sans doute, une meilleure diffusion Ă  des textes prĂ©cieux qui n’avaient Ă©tĂ© publiĂ©s que dans le cadre de brochures Ă  diffusion surtout interne. Le mĂ©rite n’est pas mince tant les Ă©tudes et les tĂ©moignages sont de bonne facture et souvent trĂšs originaux de par les sources qu’ils mobilisent ou les approches qui les distinguent. Il s’ajoute Ă  d’autres actions remarquables de l’ASM dont, par exemple, le rĂ©amĂ©nagement des aquariums abritĂ©s par le fortin de Sidi El Henni, avec toujours, en filigrane, un clin d’Ɠil pour le lien viscĂ©ral de la ville avec la mer.

A l’échelle nationale, ces actions s’inscrivent dans le mouvement engagĂ©, avec plus ou moins de bonheur mais toujours louable, des ASM, depuis la crĂ©ation de celle de Tunis en 1967, dans le double but de prĂ©server et de mettre en valeur le patrimoine (jusqu’à son inscription au patrimoine mondial, dans certains cas) d’une part et de se l’approprier d’autre part face au pouvoir tentaculaire des autoritĂ©s centrales. L’effort assidu de l’ASM de Bizerte est d’autant bienvenu que le patrimoine monumental de la vieille ville, comme celui de la ville moderne, est, mis Ă  part quelques exceptions, n’a pas les faveurs des institutions officielles en charge des biens culturels.

Il est Ă  noter qu’une autre planche de salut vient d’ĂȘtre offerte au patrimoine de la ville par l’ArmĂ©e nationale qui a inaugurĂ©, Ă  Bizerte, il y a prĂšs de deux ans, un MusĂ©e de la Marine Tunisienne, trĂšs riche en objets et en documents dont beaucoup intĂ©ressent le patrimoine maritime de Bizerte et de sa rĂ©gion. Ce joyau, original jusqu’au cadre insolite qui l’hĂ©berge, a comblĂ© l’absence incomprĂ©hensible et indĂ©fendable de musĂ©es (de quelque nature que ce soit) dans la ville de Bizerte qui Ă©tait, Ă  cet Ă©gard, un cas assez singulier, compte tenu de la concentration incessante des musĂ©es tout le long du littoral tunisien, particuliĂšrement bien dotĂ© en la matiĂšre par rapport aux rĂ©gions intĂ©rieures du pays.

L’économie de l’ouvrage, reflet de plusieurs considĂ©rations

Noureddine Dougui a judicieusement organisĂ© l’ouvrage en 11 sections dont chacune regroupe de 3 Ă  6 contributions qui embrassent divers aspects de l’évolution historique de la ville, Ă  travers les Ăąges, en considĂ©rant le peuplement, l’économie, l’équipement monumental et la contribution des Bizertins au mouvement national, Ă  la vie syndicale et Ă  la bataille qui a conduit Ă  l’Évacuation des forces armĂ©es françaises en 1963. Par son introduction et sa conclusion trĂšs Ă©clairantes ainsi que par la riche illustration trĂšs souvent inĂ©dite qu’il a rĂ©unie, l’historien a apportĂ© des contributions essentielles qui s’ajoutent aux Ă©tudes qu’il a signĂ©es.

Toutes les Ă©poques historiques sont traitĂ©es dans l’ouvrage. Mais le lecteur relĂšve, de prime abord, que la PrĂ©histoire n’a pas Ă©tĂ© abordĂ©e. Cela ne signifie Ă©videmment pas que la rĂ©gion de Bizerte n’a pas livrĂ© des vestiges prĂ©historiques. Des vestiges de cette catĂ©gorie ont d’abord Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s dans les deux sĂ©ries de l’Atlas ArchĂ©ologique de la Tunisie dont la publication s’est Ă©talĂ©e de 1882 Ă  1932. En 1985, l’un des premiers fascicules de cet Atlas a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă  la rĂ©gion de Bizerte oĂč 35 gisements ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s y compris dans les environs immĂ©diats de la ville. La primautĂ© chronologique de la rĂ©gion en matiĂšre d’actualisation des donnĂ©es s’est confirmĂ©e, de nouveau, avec la publication, en 1998, de la premiĂšre notice de La Carte Nationale des Sites et des Monuments Historiques, consacrĂ©e Ă  la zone de l’Oued Sejnane.

Mais, comme tous les sites qui ont connu une occupation humaine continue et marquĂ©e de surcroĂźt par de nombreuses destructions/reconstructions, la ville de Bizerte n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© aux archĂ©ologues des tĂ©moignages consĂ©quents remontant aux temps prĂ©historiques. Il n’en reste pas moins qu’une prĂ©sentation (souhaitable dans de futures publications de l’ASM), de l’ensemble des donnĂ©es qui concernent la PrĂ©histoire de la rĂ©gion de Bizerte Ă©clairera l’occupation humaine d’avant les PhĂ©niciens.

Dans l’ouvrage, la revue du passĂ© de la ville s’arrĂȘte Ă  l’Évacuation de Bizerte par les troupes françaises le 15 octobre 1963. Ainsi, l’histoire contemporaine de la ville n’a pas Ă©tĂ© traitĂ©e pour la durĂ©e de deux gĂ©nĂ©rations suivantes. Ce choix rappelle celui qui a Ă©tĂ© retenu pour l’ouvrage publiĂ© en 2000. AssurĂ©ment, il s’explique, dans les deux cas, d’abord par la raretĂ© de la documentation accessible mais aussi par le manque de recul nĂ©cessaire au travail serein de l’historien. Ces deux contraintes devraient s’estomper avec le temps, ce qui ouvrira la porte Ă  des Ă©tudes s’intĂ©ressant au passĂ© proche et pourquoi pas au temps prĂ©sent examinĂ© Ă  la loupe des historiens.

Sur les 49 contributions publiĂ©es dans l’ouvrage, l’AntiquitĂ©, qui reprĂ©sente prĂšs de la moitiĂ© de l’histoire gĂ©nĂ©rale de la Tunisie, n’est reprĂ©sentĂ©e que par 4 textes soit moins de 10% du total. Cette portion congrue s’explique largement par la destruction des vestiges antiques, leur ensevelissement sous les couches postĂ©rieures du bĂąti ou leur remploi surtout lorsqu’il s’agit de pierre de taille ou d’élĂ©ments rĂ©utilisĂ©s dans le dĂ©cor architectonique de certains monuments de l’époque islamique.

Il est vrai aussi que les textes anciens (littĂ©raires et Ă©pigraphiques) et les vestiges antiques prĂ©servĂ©s (dĂ©couverts, pour la plupart, fortuitement, lors des grands travaux entrepris Ă  la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle) sont, malgrĂ© l’originalitĂ© et la grande importance de certains documents, rares au total. Mais de nouvelles dĂ©couvertes archĂ©ologiques ne sont pas Ă  exclure.

Une ville qui compte parmi les premiĂšres fondations phĂ©niciennes du pays, puis colonie romaine depuis l’époque de Jules CĂ©sar, soit donc l’une des plus vielles crĂ©ations urbaines de la Tunisie Ă  l’époque romaine, puis grand port d’exportation Ă  la mĂȘme Ă©poque comme en tĂ©moigne une mosaĂŻque de la Place dite des Corporations Ă  Ostie, l’avant-port de la Rome antique, devait ĂȘtre dotĂ©e de monuments en rapport avec sa taille qui ne devait pas ĂȘtre nĂ©gligeable.

Malgré toutes les destructions subies, certains monuments antiques pourraient avoir gardé des traces lisibles dans les couches profondes du sol de la ville. Seule la recherche archéologique préventive, dûment conduite, permettrait la mise au jour de ces traces archéologiques.

Par ailleurs la prospection mĂ©thodique des fonds marins tout le long du littoral bizertin ne manquera pas de rĂ©vĂ©ler de nombreux tĂ©moignages des activitĂ©s maritimes qu’il a connues pendant plusieurs millĂ©naires. Mais force est de constater que l’archĂ©ologie prĂ©ventive (qui est aux antipodes des dĂ©couvertes fortuites) et les recherches archĂ©ologiques subaquatiques qui ont permis, sous d’autres cieux, de rĂ©aliser des dĂ©couvertes aussi nombreuses que dĂ©cisives, sont encore embryonnaires dans notre pays pour des raisons qui tiennent aux ressources humaines et matĂ©rielles mais aussi aux cadres organisationnels.

Avec 4 contributions, l’histoire mĂ©diĂ©vale n’est pas mieux lotie que l’histoire ancienne. Cette proportion, qui s’explique largement par la raretĂ© des sources, reflĂšte la marginalisation de la ville aprĂšs la conquĂȘte arabe. Mais pour le Moyen-Âge, l’archĂ©ologie prĂ©ventive pourrait rĂ©vĂ©ler de nouveaux documents.

Une multitude de monuments et la richesse de la documentation littĂ©raire, Ă©pigraphique et archivistique expliquent la part prise, dans l’ouvrage, par les Ă©poques moderne et contemporaine qui totalisent respectivement 15 et 26 Ă©tudes. Mais ces nombres sont Ă  attribuer aussi au dĂ©veloppement particulier, pour l’ensemble de la Tunisie, des Ă©tudes relatives aux deux Ă©poques. Ajoutons que, pour l’époque contemporaine, les perspectives d’étude sont potentiellement bien grandes. Tel est le cas, par exemple, de l’étude du bĂąti (original et fragilisĂ©) de l’époque du Protectorat peu prĂ©sente dans l’ouvrage alors qu’elle connaĂźt en Tunisie, depuis quelques dĂ©cennies, un dĂ©veloppement remarquable, particuliĂšrement pour ce qui concerne la ville de Tunis. Ce nouvel engouement est nourri par la conviction que le patrimoine de l’époque du Protectorat français est tout autant tunisien que celui de toute autre Ă©poque et qu’il est aussi chargĂ© de mĂ©moire post-coloniale.  

La mer, naturellement au centre du livre

De l’AntiquitĂ© Ă  l’époque contemporaine, les Ă©tudes regroupĂ©es dans le livre promĂšnent le lecteur dans des sujets trĂšs variĂ©s mais oĂč la mer est toujours prĂ©sente, souvent de maniĂšre directe et pour le moins en arriĂšre-plan qui explique l’histoire et le patrimoine dans ses diffĂ©rentes composantes. Faut-il s’en Ă©tonner quand on sait Ă  quel point l’histoire de Bizerte a Ă©tĂ© Ă©troitement liĂ©e aux activitĂ©s maritimes tant civiles que militaires ?

Du choix du site par les PhĂ©niciens jusqu’à l’amĂ©nagement des bases navale et aĂ©rienne ainsi que la crĂ©ation de l’Arsenal sous le Protectorat français, en passant par les descriptions Ă©merveillĂ©es des gĂ©ographes et des voyageurs arabes, le duel hispano-ottoman du XVIe siĂšcle, l’apogĂ©e de la course au XVIIe et la curiositĂ© souvent intĂ©ressĂ©e des voyageurs europĂ©ens, la mer et l’exceptionnel systĂšme lacustre commandĂ© par Bizerte ont constituĂ©, pour la ville, un ancrage essentiel.

Comme pour sceller, dĂšs le dĂ©part et Ă  jamais, le rapport organique entre la ville et le milieu aquatique, le nom antique de la ville, Hippo Diarrhytus dont dĂ©coule son appellation depuis le Moyen Âge, prĂ©cisait dans sa deuxiĂšme composante (qui est grecque, occurrence rarissime dans la toponomie antique de la Tunisie) que la ville Ă©tait «traversĂ©e par les flots» dans une allusion claire au canal Ă  deux branches qui la reliait au Lac de Bizerte.

Si ce lien fort entre Bizerte et la mer, appuyĂ© dans l’AntiquitĂ© par la fameuse lĂ©gende du dauphin, peut se retrouver ailleurs en Tunisie, certaines particularitĂ©s sont typiquement bizertines, comme le souligne Noureddine Dougui dans la conclusion de l’ouvrage. Dans ce mĂȘme cadre, l’historien a soulignĂ© le fait que les activitĂ©s maritimes qui ont tant donnĂ© Ă  Bizerte n’ont pas, pour des raisons bien expliquĂ©es, engendrĂ© une capitalisation locale des richesses, qui aurait pu donner naissance Ă  des Ă©lites socio-Ă©conomiques de poids.

A ces considĂ©rations s’ajoute le fait que Bizerte a, depuis l’AntiquitĂ©, trĂšs probablement pĂąti de la concurrence de centres urbains non Ă©loignĂ©s tels que Utique si importante durant l’histoire ancienne et les villes du «Sahel de Bizerte» (Ghar El Melh, Rafraf et Ras Jebel) satellisĂ©es par Tunis depuis l’époque moderne.

Pour la publication de ce beau et bon livre, les mĂ©rites de l’ASM de Bizerte, du Pr. Dougui et des Éditions Nirvana sont aussi Ă©vidents que louables. Mais s’il est donnĂ© Ă  l’ouvrage de connaĂźtre une deuxiĂšme Ă©dition, le lecteur apprĂ©ciera la contextualisation des communications en rappelant la date oĂč elles ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es pour la premiĂšre fois, la confection d’indices (noms propres, noms gĂ©ographiques et matiĂšres) qui faciliteront l’exploitation du contenu de l’ouvrage. Une meilleure valorisation de la richissime documentation photographique nĂ©cessitera l’utilisation, au moins partielle, d’un papier au grammage adĂ©quat. 

Comme tous les savoirs scientifiques, la connaissance historique progresse surtout par les apports cumulĂ©s grĂące aux recherches limitĂ©es Ă  des sujets prĂ©cis, qui permettent, le moment venu, d’élaborer de vastes synthĂšses.

Nul doute que l’ouvrage, qui est l’objet de ces lignes, constitue, autant par les rĂ©sultats qu’il offre aux lecteurs que par les nombreux questionnements qui y sont formulĂ©s ici et lĂ , une contribution majeure Ă  la quĂȘte du long passĂ© de Bizerte et des composantes de son riche patrimoine matĂ©riel et immatĂ©riel.

* Historien universitaire.

** Noureddine Dougui, HĂ©di Bouaita, Abdelouahed Braham et Mourad Ben Jaloul, Bizerte, identitĂ© et mĂ©moire, Bizerte, Association de Sauvegarde de la MĂ©dina de Bizerte, 2000. Une traduction en arabe de l’ouvrage, signĂ©e par Hamadi Sahli, a Ă©tĂ© publiĂ©e en 2006.

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Plateforme dédiée à la faune et la flore des ßles en Tunisie

19. Juni 2025 um 13:54

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancĂ© Naturadex Islands, une plateforme numĂ©rique collaborative ayant pour objectif de centraliser, diffuser et valoriser les connaissances sur la faune et la flore des Ăźles tunisiennes. Ce programme fait suite au dĂ©ploiement rĂ©ussi de la plateforme Naturadex, qui a permis de rendre accessibles plus de 2500 donnĂ©es sur la biodiversitĂ© des zones humides du gouvernorat de BĂ©ja.

La plateforme Naturadex Islands, qui n’est pas encore consultable Ă  l’heure oĂč nous mettons en ligne cet article, est censĂ© offrir un accĂšs complet Ă  l’ensemble des donnĂ©es collectĂ©es par l’ATVS dans les Ăźles tunisiennes et prĂ©sente une check-list exhaustive des espĂšces prĂ©sentes sur les Ăźles, le tout Ă  travers un portail intuitif.

Les utilisateurs auront Ă©galement la possibilitĂ© de contribuer activement Ă  l’amĂ©lioration des connaissances sur ces Ă©cosystĂšmes insulaires par la soumission de leurs propres observations.

Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en collaboration avec l’Association Notre Grand Bleu (NGB), l’Association Jlij pour l’environnement marin (Ajem), l’Association Kraten pour le dĂ©veloppement durable, culturel et des

loisirs (AKDDCL), l’Association Tipaza, The Dreamer, et le Laboratoire de diversitĂ©, gestion et conservation des systĂšmes biologiques, ainsi qu’avec l’ensemble des experts naturalistes pour leurs critiques constructives lors des rĂ©unions de dĂ©monstration.

Ce programme est financĂ© par le Critical Ecosystem Partnership Fund (Cepf) et l’Initiative Petites Îles de MĂ©diterranĂ©e (PIM).

Communiqué.

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Renverser le régime iranien, un objectif stratégique pour Israël

19. Juni 2025 um 13:31

Pendant longtemps, IsraĂ«l et surtout le Likoud dirigĂ© par Benjamin Netanyahu ont caressĂ© le rĂȘve de faire tomber le rĂ©gime thĂ©ocratique de la RĂ©publique islamique d’Iran. Par l’ampleur de la guerre israĂ©lienne, par son agressivitĂ© et par le large soutien occidental dont l’Etat hĂ©breu bĂ©nĂ©ficie, renverser le rĂ©gime n’est plus aujourd’hui un rĂȘve mais un objectif stratĂ©gique. 

Imed Bahri

Ce n’est plus cet objectif qui est sujet Ă  discussion mais sa faisabilitĂ© et surtout ce qui remplacera le rĂ©gime des mollahs. La chute du rĂ©gime conduit par l’ayatollah Ali KhameneĂŻ peut dĂ©boucher sur davantage d’instabilitĂ© rĂ©gionale voire vers un cauchemar, mais cela n’inquiĂšte guĂšre les apprentis sorciers qui veulent redessiner le Moyen-Orient. Les pulsions bellicistes ayant largement pris le dessus dans un monde devenu fou.

Dans une analyse publiĂ©e par le journal israĂ©lien Haaretz, l’éditorialiste spĂ©cialiste du Moyen-Orient Zvi Bar’el a rappelĂ© qu’au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, Netanyahu s’est adressĂ© Ă  plusieurs reprises aux citoyens iraniens, les appelant Ă  renverser le rĂ©gime et Ă  se libĂ©rer du joug d’une dictature sanguinaire, ajoutant que le rĂ©gime a dĂ©pensĂ© des milliards de dollars pour ses milices au Moyen-Orient, une somme qui aurait pu ĂȘtre investie dans l’amĂ©lioration des services de transport, selon ses dires. Netanyahu a utilisĂ© le slogan du mouvement pour les droits des femmes créé en 2022, Femmes, Vie, DignitĂ©, espĂ©rant susciter la sympathie et l’adhĂ©sion des Iraniens. 

Reza Pahlavi se rappelle au souvenir des Iraniens  

Le fils du dernier Shah, Reza Pahlavi, souhaite qu’IsraĂ«l renverse le rĂ©gime. Dans une vidĂ©o publiĂ©e sur X en dĂ©but de semaine, il a dĂ©clarĂ©: «La RĂ©publique islamique touche Ă  sa fin. Nous sommes prĂȘts pour les cent premiers jours aprĂšs la chute, pour la pĂ©riode de transition et pour l’établissement d’un gouvernement national et dĂ©mocratique par le peuple iranien et pour le peuple iranien».

Le fils du dernier chah affirme Ă  qui veut l’entendre qu’il existe en Iran de nombreuses forces et mouvements puissants prĂȘts Ă  Ɠuvrer pour renverser le rĂ©gime.

Bar’el cite en exemple les vestiges du Mouvement vert nĂ© en 2009 et dirigĂ© par Mehdi Karroubi et son ami Mir Hossein Mousavi, candidat malheureux Ă  l’époque face Ă  Mahmoud Ahmedinajad, cherchent Ă  renverser KhameneĂŻ et l’appareil dictatorial et rĂ©pressif du rĂ©gime.

Les Moudjahidine du peuple (MEK), l’opposition armĂ©e au rĂ©gime, attendent leur heure Ă  l’étranger. Cette opposition a aidĂ© Khomeiny Ă  instaurer la RĂ©volution islamique et a persĂ©cutĂ©, voire tuĂ©, ses opposants mais elle a Ă©tĂ© expulsĂ©e sur ordre de Khomeiny qui la considĂ©rait comme une entitĂ© susceptible de le mettre en danger. Il n’avait pas tort. Cette organisation, qui, selon des rapports Ă©trangers, soutient depuis des annĂ©es IsraĂ«l dans ses activitĂ©s contre l’Iran, aspire Ă  faire partie du nouveau rĂ©gime qui Ă©mergera en Iran et Ă  mettre en Ɠuvre un certain nombre de principes spĂ©cifiquement incompatibles avec la dĂ©mocratie occidentale.

Les réformistes se bousculent au portillon

L’Occident est bien conscient que le concept vague de «rĂ©formistes» sert de cadre gĂ©nĂ©ral Ă  tous ceux qui aspirent au changement en Iran. Moussavi est un rĂ©formateur, peut-ĂȘtre mĂȘme un symbole de tous les rĂ©formateurs, mais il a tenu Ă  montrer clairement qu’il ne soutient pas la dĂ©mocratie Ă  l’occidentale et s’oppose Ă  l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre dans les affaires de l’État. Hassan Rohani, l’ancien prĂ©sident iranien, est Ă©galement un rĂ©formateur. Il a signĂ© l’accord nuclĂ©aire de 2015 et soutenu le dialogue avec l’Occident mais s’est opposĂ© Ă  la modification des fondements du rĂ©gime fondĂ©s sur la charia et les interprĂ©tations clĂ©ricales.

Certains dignitaires religieux se revendiquent mĂȘme rĂ©formistes. L’un d’eux est le prĂ©sident Mohammad Khatamib qui a gelĂ© le programme nuclĂ©aire iranien Ă  la veille de la Seconde Guerre du Golfe avant de le relancer lorsque le prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush n’a pas rĂ©pondu Ă  sa proposition de nĂ©gociations sur le nuclĂ©aire.

Parmi les rĂ©formistes susceptibles de constituer l’épine dorsale d’un changement de rĂ©gime figurent des intellectuels, des Ă©tudiants et des organisations de dĂ©fense des droits humains qui ont participĂ© Ă  de grandes manifestations comme celle du Mouvement vert ou celles de 2019 et 2022, des Ă©vĂ©nements clĂ©s qui, Ă  chaque fois, ont produit des prĂ©dictions avĂ©rĂ©es et confirmĂ©es selon lesquelles le rĂ©gime Ă©tait au bord de l’effondrement.

Cependant, face Ă  tous ces prĂ©tendants se dressent des forces puissantes, armĂ©es et violentes ne connaissant aucune limite comme le Corps des gardiens de la rĂ©volution iranienne, la police «civile» et les Bassij qui sont des centaines de milliers (certains disent des millions) de volontaires que l’on a souvent vus dans les rues manifester agitant les mains et scandant «Mort Ă  l’AmĂ©rique, mort Ă  IsraĂ«l». Ce sont eux qui dispersent les manifestations et brisent les grĂšves. Ils sont envoyĂ©s dans la population dĂšs que le rĂ©gime se sent menacĂ©.

La structure du rĂ©gime se compose de mouvements, de forces et d’organisations qui ont acquis une influence et une richesse considĂ©rables et qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir leur influence et leurs privilĂšges. Parmi eux figurent de hauts dignitaires religieux et des membres des conseils et comitĂ©s qui approuvent les candidats aux Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles ainsi que ceux qui Ă©liront le prochain Guide suprĂȘme de l’Iran. Il s’agit d’un mĂ©canisme bureaucratique Ă  plusieurs niveaux qui contrĂŽle tous les pouvoirs du gouvernement, construit autour d’une «brique dĂ©mocratique» oĂč le peuple Ă©lit le prĂ©sident, les dĂ©putĂ©s et les institutions municipales. Cependant, chaque Ă©lection est soumise Ă  un contrĂŽle strict et Ă  une supervision constante du Guide suprĂȘme. À cĂŽtĂ© de cette brique se trouvent les institutions dont les dignitaires sont dĂ©signĂ©es –l’armĂ©e, les Gardiens de la rĂ©volution, la police, le pouvoir judiciaire et les ministres– dont l’approbation est soumise au Parlement Ă©lu mais dont les directives sont dictĂ©es par le Guide suprĂȘme.

L’assassinat de KhameneĂŻ ne garantit pas l’effondrement de ces puissants systĂšmes, il pourrait plutĂŽt conduire Ă  une guerre de succession caractĂ©risĂ©e par une rĂ©pression encore plus destructrice.

Les atouts d’un rĂ©gime bien implantĂ© dans le pays

Il est difficile, voire improbable, de prĂ©dire quand une rĂ©volution civile Ă©clatera dans un pays mĂȘme en prĂ©sence de signes clairs indiquant cette possibilitĂ©. Aucune agence de renseignement ne savait quand l’Union soviĂ©tique s’effondrerait et aucun organisme d’analyse ne pouvait nous dire quand les Printemps arabes allaient se produire ni prĂ©dire la chute du rĂ©gime d’Assad comme ce fut le cas.

Ce ne sont lĂ  que quelques exemples mais ils suffisent Ă  comprendre que l’espoir d’un renversement du rĂ©gime iranien repose dĂ©sormais sur un vƓu pieux, ancrĂ© dans des images et des mĂ©taphores Ă©manant de ce pays. Il convient de noter dans ce contexte que l’Iran a dĂ©jĂ  connu une guerre existentielle de huit ans avec l’Irak et est soumis Ă  un rĂ©gime de sanctions sĂ©vĂšres. Jusque-lĂ , la RĂ©publique islamique a survĂ©cu malgrĂ© les sanctions, a mĂȘme dĂ©veloppĂ© des technologies de pointe et des armes modernes et continue de vendre du pĂ©trole et d’autres produits.

Netanyahu a expliquĂ© aux Iraniens et au monde dans le rĂ©cit qu’il essaye de vendre que «la rĂ©alitĂ© au Moyen-Orient est le rĂ©sultat d’une riposte en cascade, une riposte aux coups subis par le Hamas, Ă  l’effondrement du Hezbollah et Ă  l’élimination de Hassan Nasrallah.»

La «civilisation» israélienne contre la «barbarie» iranienne !

«Nous avons dirigĂ© ces coups contre l’axe du mal. Tandis que l’Iran cherche Ă  occuper d’autres pays et Ă  imposer une dictature fondamentaliste, IsraĂ«l cherche Ă  se dĂ©fendre, mais ce faisant, nous dĂ©fendons la civilisation contre la barbarie».

Ces allĂ©gations messianiques, que des dirigeants occidentaux plus ou moins censĂ©s ont semblĂ© gober sans difficultĂ©, laissant leur raison critique dormir profondĂ©ment, ne garantissent toutefois pas que le renversement du rĂ©gime iranien soit possible de la mĂȘme maniĂšre que celui d’Assad en Syrie ou du Hezbollah au Liban.

Il convient de noter que Netanyahu ne s’est pas prĂ©cipitĂ© pour soutenir Ahmed Al-Charaa, le prĂ©sident syrien qui a renversĂ© Assad, ni pour tendre la main au gouvernement libanais aprĂšs l’élimination de Hassan Nasrallah.

Les États-Unis croyaient que les Irakiens dĂ©borderaient de joie aprĂšs le renversement de Saddam Hussein et que la dĂ©mocratie serait cĂ©lĂ©brĂ©e dans les rues de Bagdad. Le rĂ©sultat est bien connu. Avant la guerre en Irak, d’éminentes figures de l’opposition irakienne installĂ©es Ă  Londres et Ă  Paris promettaient aux États-Unis une victoire absolue sur le dictateur sanguinaire et un triomphe des valeurs dĂ©mocratiques occidentales.

Une guerre contre l’Iran pour protĂ©ger IsraĂ«l est une tĂąche monumentale en soi et ne doit pas nĂ©cessairement s’accompagner d’une mission sacrĂ©e telle que la dĂ©fense de la civilisation. Éliminer KhameneĂŻ ou d’autres hauts dirigeants iraniens ne garantit pas un meilleur rĂ©sultat. L’Iran l’a lui-mĂȘme dĂ©montrĂ© lorsque des millions de personnes sont descendues dans la rue Ă  la fin des annĂ©es 1970, ont chassĂ© le Chah et couronnĂ© Khomeini.

Renverser le rĂ©gime qui Ă©tait jadis un rĂȘve est dĂ©sormais un objectif stratĂ©gique mais sans preuve de sa faisabilitĂ©. Et mĂȘme s’il se concrĂ©tise, rien ne garantit que le rĂ©sultat ne serait pas un cauchemar encore plus grave.

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