Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) appelle les médias publics et privés à assurer une couverture journalistique apportant l’information nécessaire sur la question des migrants irréguliers en Tunisie.
Dans une note d’orientation publiée le 13 mars 2025 et intitulé «Les devoirs des journalistes, leurs droits et leurs rôles envers l’opinion publique dans le cadre de la crise de la migration irrégulière», le syndicat souligne que la migration irrégulière est désormais devenue «une question d’opinion publique par excellence, où se croisent les dimensions sociales, humanitaires et sécuritaires aux niveaux national, régional et international».
Le SNJT affirme avoir constaté plusieurs lacunes dans la couverture médiatique de la crise de la migration irrégulière, dénonçant des «fautes journalistiques» et notant que la «crise» des migrants irréguliers en Tunisie a créé un climat de panique parmi les citoyens, alimenté principalement par une campagne massive de désinformation visant à susciter les émotions des Tunisiens. À cet égard, le syndicat des journalistes a souligné la nécessité d’une approche équilibrée dans la couverture médiatique de la migration, garantissant que toutes les parties prenantes, y compris les organisations de la société civile spécialisées dans les questions de migration, aient une voix.
Pour le Syndicat, la migration irrégulière est un problème ayant des implications économiques, géopolitiques, sociales et sécuritaires. C’est pourquoi elle requiert un contenu journalistique sérieux qui permette aux citoyens de comprendre les responsabilités de l’État envers les migrants irréguliers.
Le SNJT a souligné que la manière dont certains médias publics couvrent la situation des migrants irréguliers en Tunisie reste lacunaire et ne répond pas aux exigences du contexte actuel, qui nécessite une pleine mobilisation des ressources pour fournir une information approfondie à travers des enquêtes de terrain, des rapports et des explications analytiques.
Le syndicat souligne également l’importance du fact-checking pour lutter contre la désinformation et permettre aux médias publics de remplir leur mission d’information du public.
Le SNJT exhorte les autorités concernées par la migration à veiller à ce que les journalistes aient accès aux informations qu’ils détiennent, leur permettant d’exercer leur travail. Il appelle également les journalistes à faire preuve de vigilance, à vérifier rigoureusement les informations avant de les publier et à faire la distinction entre migrants irréguliers et réfugiés.
Enfin, le syndicat tire la sonnette d’alarme sur «la politique de communication du gouvernement sur ce sujet», dénonçant un silence inquiétant.
Depuis la reconnaissance, en juillet dernier, par Emmanuel Macron, de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, les relations entre Paris et Alger n’ont cessé de se détériorer pour atteindre leur niveau critique actuel où la France s’apprête à transmettre à l’Algérie une première liste d’une soixantaine de ressortissants algériens à expulser.
Dans le collimateur des autorités françaises figurent des individus considérés comme des «troubles à l’ordre public», des personnes récemment sorties de prison ou présentant des profils jugés dangereux.
«Sur cette liste ne figurent que des ressortissants algériens dont nous avons la preuve de la nationalité», a précisé Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, cité par l’agence AFP.
Toutefois, le document n’a pas encore été officiellement transmis à Alger et le ministre, par ailleurs candidat à la présidence des Républicains (LR), a récemment multiplié les critiques à l’encontre de l’Algérie, notamment sur les questions migratoires.
Le refus d’Alger d’accueillir ses ressortissants sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) – dont l’auteur de l’attentat ayant fait un mort à Mulhouse le 22 février – a exacerbé des relations déjà fragilisées. La reconnaissance avait déjà marqué un tournant dans la dégradation des liens entre les deux pays.
«Nous avons des accords internationaux et bilatéraux avec l’Algérie. Cette liste sera un test décisif : soit l’Algérie respecte ses engagements et les accords signés librement, soit nous mettrons en œuvre une riposte graduée, pouvant aller jusqu’à la remise en cause de l’ensemble de nos accords», a averti Retailleau.
Si cette première liste est bien en deçà des ambitions initiales du ministre, qui évoquait plusieurs centaines d’expulsions, d’autres pourraient suivre dans les semaines à venir, ajoute l’AFP.
L’île de Djerba, dans le sud-est de la Tunisie, accueille du 12 au 16 mars 2025, le 4e congrès des voyagistes français du réseau Selectour, réunissant 250 agents de voyages, venus de différentes régions de France. Une occasion pour ces professionnels du tourisme de redécouvrir le riche patrimoine culturel et naturel de Djerba, une destination très prisée par les Français.
Cet événement constitue une opportunité majeure pour renforcer la promotion de la destination tunisienne sur le marché français, a déclaré Lotfi Mani, représentant de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT) à Paris.
Mani a souligné que le choix de Djerba par Selectour repose sur plusieurs facteurs, notamment la proximité géographique et l’attrait de l’île auprès des touristes français. Il a, également, mis en avant l’impact positif de ce congrès sur la visibilité de Djerba et de la Tunisie, en plus général, dans un marché stratégique pour le tourisme national.
De son côté, Hichem Mahouachi, délégué régional au tourisme, a insisté sur l’importance de la présence de 250 agents de voyages français, représentant l’un des plus grands réseaux de tour-opérateurs en France. Il a expliqué que le programme du congrès inclut plusieurs ateliers destinés à renforcer les compétences marketing des agents et à optimiser la commercialisation de la destination tunisienne.
En complément, des visites de terrain sont organisées pour permettre aux professionnels du voyage de découvrir le riche patrimoine culturel et naturel de Djerba.
Enfin, Mahouachi a souligné que cette initiative promotionnelle, qui coïncide avec les préparatifs de la saison estivale, vise à dynamiser le marché français, l’un des principaux bassins émetteurs de touristes vers la Tunisie. L’événement est organisé en partenariat avec l’ONTT et Tunisair.
Rappelons qu’en 2024, la Tunisie a enregistré quelque 1 078 221 entrées de Français, en hausse de 6,2% par rapport à 2023.
Selon les données de l’Association mondiale de la maladie d’Alzheimer, les cliniques de la mémoire permettent de réduire de 40% l’apparition de la démence liée à cette maladie, dont sont atteints 12% des Tunisiens de plus de 65 ans.
C’est ce qu’a déclaré Dr Afef Hammami, spécialiste en gériatrie, ce samedi 15 mars 2025, à l’agence Tap, ajoutant que ces cliniques sont des structures médicales spécialisées dans le diagnostic des troubles de la mémoire et des pathologies associées chez les personnes âgées. Elles permettent également de dépister certaines maladies neurologiques et chroniques ainsi que les carences en vitamines, qui peuvent affecter les capacités cognitives.
Dr Hammami a précisé que des études scientifiques internationales ont révélé que 50% des cas sont liés à des affections traitables, ce qui renforce l’importance d’un dépistage précoce.
Présentes en Tunisie depuis une dizaine d’années dans les secteurs public et privé, les cliniques de la mémoire ont connu un essor significatif.
Ces structures, principalement gérées par des spécialistes en gériatrie, proposent une gamme variée d’examens, allant des tests cognitifs pour évaluer la concentration et la mémoire à des bilans médicaux complets visant à identifier d’éventuelles pathologies sous-jacentes.
Dr Hammami a appelé les personnes âgées de 60 ans et plus à consulter un médecin dès l’apparition de troubles de la mémoire, de changements d’humeur, de difficultés de concentration ou encore d’une fatigue persistante.
Elle a aussi insisté sur l’importance du diagnostic précoce, qui joue un rôle déterminant dans l’identification des causes de certaines formes de démence, notamment les carences en vitamines. Et rappelé que, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne développe une démence toutes les trois secondes dans le monde.
Le bureau directeur de l’Espérance sportive de Tunis (EST) a entamé les procédures de résiliation du contrat de l’entraîneur Laurentiu Reghecampf, en raison des mauvais résultats de l’équipe première de football.
Selon Mosaïque FM, l’EST serait en négociations avancées avec Mohamed Sahli, l’ex-entraîneur de l’Union sportive monastirienne (USM), en attendant de trouver un accord définitif avec le Roumain.
D’autre part, l’ancien joueur espérantiste Sameh Derbali commence, dès lundi, sa mission en tant qu’accompagnateur de l’équipe.
L’Espérance est aujourd’hui en tête du championnat de la Ligue 1 tunisienne et en lice pour les quarts de finales de la Champions League africaine, mais ses derniers résultats laissent beaucoup à désirer puisque l’équipe, malgré une bonne ligne d’attaque, continue d’encaisser beaucoup de buts et de perdre des points précieux dans la course au titre. Sa défense, qui était son point fort au cours de la saison dernière sous la férule du Portugais Miguel Cardoso, est devenue très perméable depuis quelque temps. Elle est loin d’être une garantie pour ses prochains matches aussi bien sur les plans national que continental et mondial, les Sang et Or étant en lice pour laCoupe du monde des clubs de la Fifa 2025.
Les hésitations du coach roumain dans le choix des joueurs et sa mauvaise lecture des stratégies des équipes adverses au cours des matches ne plaident pas en faveur de son maintien à la tête de l’équipe.
Le public espérantiste s’impatiente lui aussi de voir son équipe imposer enfin sa personnalité sur les terrains, alors qu’elle continue d’encaisser des buts facile face à des équipes beaucoup plus faibles sur le papier.
L’EST doit jouer ses deux prochains matches contre l’équipe sud-africaine de Sundowns qu’elle avait battue l’année dernière en demi-finale de la Ligue des champions. Le match aller aura lieu le 1er avril en déplacement et le match retour le 8 avril à domicile.
Les Sud-africains sont entraînés par l’ancien coach de l’Espérance Miguel Cardoso : ce qui est loin d’être un atout pour les Espérantistes.
L’Institut national de la météorologie a indiqué, vendredi 14 mars 2025, que le mois de février 2025 en Tunisie a été marqué par des températures supérieures à la normale et des précipitations abondantes.
La température moyenne nationale a atteint 13 degrés, soit une hausse de +1,1°C par rapport à la normale. La température maximale la plus élevée a été relevée à Médenine avec 25,1°C le 28 février.
Concernant les précipitations, le cumul mensuel total a été de 1165,1 mm, représentant 127,4% de la normale, avec des records enregistrés notamment à Tozeur, où un cumul quotidien de 52,4 mm a été observé.
Ce qui a permis d’améliorer le taux de remplissage des barrages dans le pays, qui a atteint 35,7% au 7 mars 2025, contre 22% le 8 novembre 2023, le taux historiquement le plus bas enregistré.
Par ailleurs, la station de Gabès a enregistré la plus forte vitesse de vent du mois, atteignant 79,2 km/h.
Ainsi, février 2025 s’est distingué par un climat plus chaud et plus humide que la moyenne, avec des précipitations exceptionnelles et des vents forts.
De petits groupes de criquets pèlerins ont été récemment aperçus à Dehiba dans le gouvernorat de Tataouine, dans l’extrême-sud de la Tunisie, suite aux vents du sud ayant soufflé sur la région.
C’est ce qu’a fait savoir, vendredi soir, 14 mars 2025, dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, en précisant que cela intervient suite à la propagation de criquets pèlerins dans certains pays du Sahel africain et de l’Afrique du Nord, notamment en Libye, qui connaît actuellement une invasion de ces ravageurs en raison des conditions climatiques favorables à leur reproduction (pluies et végétation verte).
Suite aux inspections menées par l’équipe technique dépêchée sur les lieux, le ministère a souligné qu’il ne s’agit pas d’essaims de criquets et que les groupes perçus ne présentent actuellement aucune menace pour le couvert végétal de la région.
Le ministère a affirmé que les équipes techniques continuent à inspecter toute la région pour suivre les mouvements des criquets. «Tous les intervenants au niveau central et régional ont été mobilisés pour assurer la veille nécessaire et intensifier la campagne de lutte contre ces ravageurs», lit-on dans le même communiqué.
Par ailleurs, tous les équipements nécessaires (pulvérisateurs, pesticides) ont été fournis pour lutter contre les effectifs ayant franchi les frontières nationales.
Mercredi 12 mars 2025, le Comité national de lutte contre le criquet pèlerin présidé par le ministre de l’Agriculture, Ezzeddine Ben Cheikh, s’est tenu pour étudier les scénarios possibles pour lutter contre ces ravageurs.
Il a ainsi été décidé d’activer les comités régionaux de lutte contre le criquet pèlerin dans les gouvernorats de première ligne à savoir Tataouine, Médenine, Gabès, Tozeur, Kébili et Gafsa.
Autre décision: former une première ligne de front pour l’évaluation de la situation dans les zones frontalières, en particulier dans le sud et créer un stock de pesticides.
Le Comité demeure par ailleurs en réunion permanente, affirme le département de l’Agriculture, ajoutant qu’il coordonne avec les pays voisins pour renforcer la coopération et conjuguer les efforts afin d’endiguer ce fléau.
«La situation est sous contrôle», rassure encore le ministère, ajoutant que les opérations de surveillance et de suivi se poursuivent.
Dans ce même contexte, une cellule de crise régionale, regroupant plusieurs administrations, services et cellules locales, a été mise en place lors d’une réunion tenue au siège du gouvernorat de Gafsa, hier, vendredi 14 mars 2025. Le but est d’anticiper la propagation des criquets dans certaines délégations du gouvernorat, après leur apparition dans certaines zones frontalières tunisiennes.
Par ailleurs, les délégations frontalières d’Om Laârayes, Sidi Boubaker, Métlaoui et Redeyef ont été approvisionnées en pesticides nécessaires pour faire face à cette menace en cas d’infestation.
Il est à noter que des essaims de criquets pèlerins se sont formés en Libye. Les services spécialisés du ministère assurent un suivi régulier et continu de la question depuis octobre 2024, en coopération avec un réseau de spécialistes internationaux, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO).
Pour beaucoup, la guerre russo-ukrainienne a commencé avec l’invasion militaire de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022. Cependant, le conflit opposant les deux pays a commencé bien avant et ses causes plongent leurs racines dans l’histoire agitée des deux voisins.Et de toute la région…(Illustration : La Russie, l’Ukraine et leurs voisins).
Habib Glenza
Cette guerre déclenchée par la Russie et que l’Union européenne cherche à poursuivre jusqu’au dernier Ukrainien, suscite de nombreuses questions sur les motivations et les objectifs des deux belligérants et des pays qui les soutiennent.
Pourquoi les Européens ont-ils pris la défense de l’Ukraine alors qu’il n’est membre ni de l’Otan ni de l’UE? Pour quelles raisons les Européens tiennent-ils à soutenir une guerre à leurs frontières qui peut déboucher, à tout moment, à une guerre mondiale nucléaire dévastatrice?
Pour mieux comprendre les raisons qui ont poussé la Russie à envahir l’Ukraine, il faut connaître l’histoire des pays où vivent des minorités russes après la chute de l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1991.
Au lendemain de la désintégration du bloc communiste, et sous le règne de Mikhaïl Gorbatchev, huitième et dernier dirigeant de l’URSS, la Communauté des Etats indépendants (CEI) fut créée. Elle regroupait plusieurs anciennes républiques soviétiques comme la Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie ainsi que cinq pays d’Asie centrale.
La nomenklatura de chaque république se maintint initialement au pouvoir, gardant les liens étroits et privilégiés avec la Fédération de Russie. Les minorités russes jouissaient des mêmes droits que le reste de la population, jusqu’à la montée des mouvements ultra-nationalistes et russophobes, qui ont déclaré la guerre aux minorités russes, allant jusqu’à réclamer l’épuration ethnique comme ce fut le cas en 2014.
À la suite de l’échec manifeste du protocole de Minsk 1, visant à mettre fin à la guerre en Ukraine orientale entre citoyens ukrainiens, les uns pro-ukrainiens et les autres pro-russes, et après la reprise des tensions, la confrontation est repartie en décembre 2014. Le 12 février 2015, un nouvel accord est signé à Minsk (Minsk II). Cet accord est signé par l’Ukraine, représentée par Petro Porochenko et des représentants des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Lougansk dans le but de mettre en place un nouveau cessez-le-feu et empêcher les ultranationalistes de commettre le génocide des minorités russes vivant en Ukraine. Les garants de cet accord sont Angela Merkel (Allemagne), François Hollande (France) et Vladimir Poutine (Russie), Cependant, les mouvements ultranationalistes ont mis la pression sur le gouvernement ukrainien pour qu’il ne respecte pas cet accord.
En 2022, Angela Merkel et François Hollande ont avoué, assez maladroitement du reste, que l’accord de Minsk II, qui devait mettre un terme aux affrontements dans le Donbass, ont permis à l’Ukraine de «gagner du temps pour mieux se préparer à la guerre contre la Russie».
Zelenski à la reconquête du Dombass et de la Crimée
Le 26 mars 2021, le président ukrainien Volodymyr Zelenski a émis un décret pour la reconquête de la Crimée et les deux provinces autonomes de Donetsk et de Lougansk, habitées en majorité par des Ukrainiens d’origine russe. Et il a commencé à mobiliser son armée pour récupérer ces territoires, tout en promulguant une loi abolissant le statut du russe comme seconde langue officielle dans le Donbass.
Sous la pression des partis ultranationalistes, le parlement ukrainien a adopté, le 1er juillet 2021, une loi qui stipule que les Russes en Ukraine n’ont pas les mêmes droits que les Ukrainiens. En d’autres termes, ils deviennent des citoyens de seconde zone et la langue russe n’est plus une langue officielle en Ukraine.
Cette loi a mis le feu aux poudres non seulement du côté des minorités russes mais aussi des minorités hongroises et roumaines en Ukraine.
A la fin de mars 2021, l’armée ukrainienne a intensifié ses bombardements sur le Donbass et à la mi-février de la même année, les bombardements ont doublé voire triplé d’intensité jusqu’à la mi-février 2022.
Poutine qui, depuis les accords de Minsk II, n’a pas réagi aux agressions des ultranationalistes ukrainiens envers les Russes, a pris la décision d’intervenir en Ukraine, le 24 février 2022, officiellement pour répondre à l’appel des Russes du Donbass et de la Crimée conformément à l’article 5 de la Charte des Nations Unis concernant la protection des minorités.
Dans la foulée, la Fédération de Russie a reconnu l’indépendance «de facto» des provinces que les Ukrainiens comptaient reprendre.
Le problème de l’Ukraine et des pays baltes (Lettonie, Estonie et Lituanie) est un donc de nature ethnique! Il n’y a pas en réalité de revendication territoriale comme c’est souvent avancé par les médias occidentaux. Par ailleurs, dans aucun de ses discours, Poutine n’a prétendu vouloir annexer l’Ukraine ou envahir l’Europe, pour la simple raison que la Russie dispose de 17 millions de km2 pour 150 millions de d’habitants, et que, par conséquent, elle serait incapable de faire la guerre à une Europe qui compte, dans les faits, plus de 740 millions d’habitants!
L’existence des minorités russes en Ukraine et dans les pays baltes date de l’époque soviétique où toutes les ethnies vivaient sous un seul parapluie, celui de l’URSS. Aujourd’hui, en Ukraine ou dans les pays baltes, des ultranationalistes russophobes exigent l’expulsion des Russes, à l’instar de ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie où les ultranationalistes juifs arabophobes sont en train de commettre des crimes contre les Palestiniens! La seule différence, c’est qu’en Palestine, il n’y a personne pour défendre et protéger les Palestiniens, ni leurs voisins Arabes ni, à fortiori, les Européens, qui soutiennent plutôt l’expansionnisme israélien.
Ce qu’il faut retenir de cette guerre insensée, voulue par Joe Biden et les Russophobes européens, qui comptent continuer à soutenir l’Ukraine dans son combat contre la Russie, c’est son impact négatif sur l’économie européenne, jadis prospère, et qui est aujourd’hui en pleine crise, à cause notamment de ce conflit qui aurait pu être évité lors des pourparlers d’Istanbul en 2022 et même avant, en 2015, après l’accord de Minsk II.
La Suisse : une démocratie unique au monde
La Suisse comporte quatre régions culturelles et linguistiques et quatre langues nationales : l’allemand, le français, l’italien et le romanche, cette dernière n’étant que partiellement officielle.
En conséquence, les Suisses forment une nation au sens civique du terme, n’ayant pas d’unicité forte sur un plan ethnique ou linguistique.
Le sens fort de l’identité et de la communauté des Suisses est fondé sur un fond historique commun et le partage de principes politiques et de caractéristiques telles que le fédéralisme, la démocratie directe, le symbolisme alpin et des mythes fondateurs. C’est ce qui fait défaut en Ukraine et dans les pays baltes. Aussi, et à tout moment, surtout lorsque les sentiments nationalistes s’exacerbent parmi les populations, une guerre peut éclater entre l’Ukraine et la Hongrie, l’Ukraine et la Roumanie ou peut être entre la Russie et la Lituanie, l’Estonie ou la Lettonie en raison d’une mentalité ethnique sinon raciale qui alimente la haine de tous côtés.
Le nouveau président syrien catapulté à la tête du principal pays du Levant à la suite de la chute vertigineuse de Bachar Al-Assad il y a seulement trois mois se trouve aujourd’hui face une équation pour le moins compliquée à résoudre.
Imed Bahri
Ahmed Al-Charaa, ancien djihadiste lui-même, doit à la fois imposer son pouvoir à des factions islamistes qui sont légion, peu disciplinées et dont certaines sont très violentes, les derniers événements meurtriers dans la zone côtière à forte densité alaouite en attestent. S’il ne parvient pas à le faire, c’est le spectre de la désintégration de la Syrie qui pointe. Et en même temps, les troupes du nouveau pouvoir sont souvent confrontées à des embuscades tendues par des groupes armés liés à l’ancien pouvoir qui veulent que le pays sombre dans le chaos à la fois pour se venger et pour montrer que le nouveau président est incapable de tenir le pays. Et comme si tout cela ne suffisait pas, le pays est détruit par quinze ans de guerre civile et se trouve étranglé économiquement. Ahmed Al-Charaa peut-il réussir cette mission quasi-impossible?
Le magazine britannique The Economist indique dans un récent éditorial que le temps presse pour le président syrien et qu’il ne doit pas accaparer le pouvoir mais associer et impliquer les différentes parties pour préserver l’unité de son pays.
Le magazine note que la Syrie a été le théâtre des pires violences sectaires depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad il y a trois mois et peut-être depuis les attaques chimiques sur la Ghouta orientale en 2013. Le pays qui ressent encore l’impact de la très longue dictature et de la guerre civile et qui n’a pas encore pansé ses plaies a reçu un nouveau choc. On estime que 800 personnes ont été tuées dans les zones côtières de la Syrie considérées comme le bastion de la communauté alaouite à laquelle appartient la famille Al-Assad.
Le spectre de la désintégration
Les violences révèlent le dilemme de la gouvernance de la Syrie : le pays restera-t-il un État unifié avec un pouvoir concentré entre les mains d’un gouvernement central capable de faire régner l’ordre public, même si le président Ahmed Al-Charaa est un ancien djihadiste dont l’engagement à inclure d’autres protagonistes dans le projet de reconstruction du pays est douteux? Ou bien les minorités devraient-elles garantir leur propre sécurité dans les zones où elles vivent même si cela se fait au prix de la désintégration du pays?
Le The Economist note que les causes des récents événements restent floues, la meilleure hypothèse étant que des combattants de la minorité alaouite ont attaqué les forces gouvernementales et des hôpitaux le jeudi 6 mars 2025. En réponse, les milices sunnites se sont précipitées en convois dans les villages et les villes tuant des civils et incendiant des maisons. Comble de l’horreur, des vidéos ont montré que des civils étaient obligés d’aboyer comme des chiens avant d’être abattus.
The Economist estime que les milices sunnites sont probablement responsables de la plupart des meurtres. Certains pensent qu’Ahmed Al-Charaa n’est pas prêt à limiter le pouvoir des extrémistes parmi ses partisans quand d’autres considèrent qu’il a mis du temps à réagir aux événements et que son gouvernement n’a pas le contrôle de la situation. En tout état de cause, les événements violents dans les zones alaouites sont un signe de la désintégration de la Syrie.
Dans le nord du pays, les groupes kurdes ont leurs propres poches. Dans le sud, d’autres milices, notamment celles dirigées par les Druzes, ont eux aussi une sphère d’influence. Les puissances étrangères interviennent soit pour protéger leurs frontières du chaos soit pour saisir l’opportunité de contrôler l’avenir de la Syrie. Israël soutient les Druzes, la Turquie les groupes arabes sunnites et l’Amérique les Kurdes, du moins encore pour le moment.
Malgré qu’elle ait soutenu le régime détesté d’Al-Assad, la Russie reste réticente à réagir espérant conserver une certaine influence et peut-être l’accès à ses bases aériennes et navales.
Chef d’Etat ou chef de milice ?
Pour le magazine britannique, Al-Charaa a été jusqu’à présent décevant. Son expérience précédente consistait à diriger un régime illibéral dans la ville d’Idlib par l’intermédiaire de son groupe Hayat Tahrir Al-Cham. Jusqu’à présent, il dirige la Syrie en tant que chef de milice. Il n’a pas respecté les délais pour former un gouvernement inclusif, publier une déclaration constitutionnelle et nommer un organe législatif et il n’a montré aucun engagement envers les lois laïques, ne faisant preuve que d’une faible tolérance.
Cependant, les défauts de son gouvernement reflètent également la faiblesse de l’État syrien. Il ne dispose que d’un nombre relativement restreint de forces sous son contrôle direct. Les différentes milices ethniques sont également plus nombreuses et plus armées que l’armée et la police.
La Syrie a besoin d’un gouvernement central capable de déléguer son autorité aux provinces. L’Occident doit lever les sanctions économiques qu’il a imposées pour punir le régime odieux d’Al-Assad qui causent actuellement de graves difficultés financières à la Syrie.
Toutefois, la responsabilité incombe à Al-Charaa. Cette semaine, après les massacres, il a pris quelques mesures positives. Il a formé des comités pour enquêter sur les violences sectaires et a signé un accord pour intégrer les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans les forces de sécurité syriennes. Sauf qu’il doit faire plus et son armée doit être purgée des extrémistes et davantage de modérés doivent être invités à le rejoindre afin qu’il ait le pouvoir de réagir et n’apparaisse pas comme un instrument d’un pouvoir sunnite. Il doit également mettre en place des institutions et fixer un calendrier pour les élections qui rassureraient les Syriens sur le fait qu’un gouvernement fort ne serait pas l’expression de ce pouvoir strictement sunnite. Il faudrait donc déléguer davantage de pouvoirs aux régions.
La reconstruction de la Syrie est une question de confiance. Si davantage de personnes croient en un avenir harmonieux, les chances d’y parvenir augmenteront. Cependant, un autre massacre sous l’ère d’Al-Charaa pourrait mettre fin à son pouvoir et le pays implosera.
The Economist affirme que les événements survenus le 6 mars ont transformé l’ouest de la Syrie en une «zone de catastrophe avec des cadavres jonchant les rues et des gens fuyant vers les forêts ou vers le Liban». Le magazine ajoute qu’Al-Charaa semble déchiré entre son passé djihadiste et son présent de président en citant la vidéo qu’il a publiée le premier jour du soulèvement qui était pleine de références religieuses, incitait au conflit et louait «nos honorables combattants».
Cependant, pragmatique, et alors que les tensions dans le pays s’intensifiaient, il a habilement changé de cap. Dans un deuxième discours vidéo prononcé deux jours plus tard, il s’est fait passer pour le chef d’une nation et non d’une communauté. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, il a nommé des Alaouites à des postes de direction et les a inclus dans deux comités: l’un pour enquêter sur les actes de violence et l’autre pour rétablir la paix civile.
Le lendemain, un accord a été annoncé pour intégrer les Forces démocratiques syriennes aux forces de sécurité gouvernementales. Il existe un possible accord avec les Druzes qu’Israël tente d’attirer. Le 11 mars, Al-Charaa a invité les imams à un iftar du Ramadan et les a exhortés à parler de l’égalité entre toutes les communautés syriennes dans leurs sermons et cours religieux. Parmi les participants se trouvait son ami d’enfance, Cheikh Abu Al-Khair Shukri.
Le défi auquel Al-Charaa est confronté est sa capacité à maintenir l’unité du pays qui, il y a une semaine, était au bord de l’effondrement. Les violences sur la côte ont rouvert des blessures sectaires qu’il avait pourtant promis de guérir.
Le The Economist note, à ce propos, que les Alaouites étaient également effrayés car le directeur de la radio de Damas, nommé par le nouveau pouvoir, a appelé à les jeter à la mer. Les nouveaux dirigeants syriens ont considéré la côte syrienne comme une zone militaire et de nombreux Alaouites ont fui cherchant protection à l’étranger et tentant de pénétrer dans les bases russes.
À Damas et dans d’autres villes, les minorités craignent que les djihadistes ne les prennent également pour cibles. Le calme apparent d’Al-Charaa leur rappelle celui de Bachar Al-Assad. Beaucoup craignent encore que leur nouveau président ne soit qu’un «terroriste» en costume.
Pour faciliter l’emploi et le logement aux sunnites, le nouveau président a dissous les anciennes forces armées, purgé la fonction publique et expulsé les anciens fonctionnaires de leurs logements de fonction. Comme dans le cas de la débaâsification en Irak, cela dissuade les minorités de rendre leurs armes et alimente le soutien à la rébellion. Ce qui fait dire au journal britannique que satisfaire à la fois les sunnites et les minorités est un défi majeur et difficile à relever.
Si Ahmed Al-Charaa veut avoir le contrôle sur les extrémistes, il doit mettre en place une justice transitionnelle. Il doit aussi veiller à ce que les Alaouites qui n’ont pas participé aux atrocités de l’ancien régime retrouvent leur emploi et une vie normale. Pour réussir sa mission, il a besoin d’argent qu’il n’a pas actuellement en raison des sanctions.
Lorsqu’il a pris le pouvoir, l’État était à court de main-d’œuvre et sans argent pour payer les salaires, il devait encore faire face au problème des partisans de la ligne dure qui défiaient l’armée et traitaient les minorités comme des butins de guerre. En fin de compte, il doit partager le pouvoir avec les autres composantes du pays. Sans cela, il perdra la confiance nationale et la détérioration de l’économie aggravera ses problèmes.
La question des migrants en Tunisie dépasse les frontières du politique et de l’économique. Elle nous tend un miroir brutal. Elle révèle nos contradictions, nos vérités cachées, nos refoulements collectifs.(Photo: des migrants rapatriés de Tunisie avec l’aide de l’OIM).
Manel Albouchi *
Il y a quelque chose d’étrange, d’inquiétant dans l’air. Une tension, une crispation. Une peur sourde qui s’infiltre dans les discussions, dans les regards, dans les décisions. On dit que l’Autre fait peur, mais si c’était nous qui nous faisions peur?
La question des migrants en Tunisie dépasse les frontières du politique et de l’économique. Elle nous tend un miroir brutal. Elle révèle nos contradictions, nos vérités cachées, nos refoulements collectifs.
Depuis quelque temps, le discours de rejet s’installe. On parle d’invasion, de «problème», de «danger». On ferme les frontières, on durcit les lois, on alimente une rhétorique de peur. Mais quelle est cette angoisse diffuse qui nous fait réagir avec tant de violence?
Il y a une ombre qui nous hante, une mémoire enfouie, un passé qu’on ne veut pas voir. Un héritage colonial non réglé. On nous a appris à nous voir comme Arabes, Méditerranéens, modernes. Africains ? Silence. Pourtant, l’Afrique est là, dans nos traits, dans notre dialecte, dans nos rythmes, nos traditions, notre cuisine. Mais l’Autre Africain, celui qui arrive aujourd’hui, celui qui frappe à notre porte avec son sac trop léger et son regard trop lourd, il dérange. Il trouble une identité qu’on a soigneusement fabriquée. Il nous rappelle une part de nous que nous avons voulu oublier.
Nous sommes ces migrants
Nous avons une mémoire sélective. On oublie trop vite que nous aussi, nous sommes ces exilés, ces déracinés. Que nos oncles, nos pères, nos cousins, nos fils ont traversé la Méditerranée en quête d’un avenir. Mais nous, nous nous sommes crus différents. Nous avons adopté l’accent parfait des centres d’appels; nous avons pris des prénoms français, François, Marie, pour mieux nous fondre dans le décor. On nous prenait pour des Français, le temps d’un appel téléphonique. Mais dès qu’il fallait un visa, un emploi, une place dans la société, on nous rappelait notre véritable place. Et pourtant, ici, nous reproduisons ce que nous avons subi ailleurs. Nous regardons l’Autre avec la même méfiance que celle que nous avons tant détestée. Nous le tolérons, à condition qu’il reste invisible. Nous l’acceptons dans nos chantiers, dans nos maisons, pour garder nos enfants ou laver nos sols, tant qu’il ne réclame rien. Tant qu’il ne revendique pas d’exister pleinement.
On les veut serviables, dociles, silencieux. Meilleurs que les enfants de Ain Draham, parce qu’ils appellent «Monsieur, Madame», qu’ils nourrissent un ego malmené. Parce qu’ils acceptent ce que nous-mêmes refusons. Mais dès qu’ils sortent du rôle qu’on leur a assigné, dès qu’ils marchent dans la rue en groupe, dès qu’ils rient un peu trop fort ou qu’ils osent s’installer, la peur surgit. On les accuse d’être trop nombreux, de «voler notre travail». Mais quel travail? Qui veut faire la plonge pour 10 dinars la journée? Qui accepterait de dormir à même le sol dans un chantier ou dans un entrepôt glacé en hiver et brûlant en été?
On alterne entre pitié et rejet. Une schizophrénie sociale. On dit «haram, ça me fait de la peine» en regardant un enfant dormir sous un porche. Mais une minute plus tard, on murmure «qu’ils rentrent chez eux». Une oscillation permanente entre humanisme et instinct de survie.
L’enfer, c’est nous
L’ennemi n’est pas l’Autre, c’est notre propre peur Plus on alimente la peur, plus elle grandit. Plus on durcit les frontières, plus la tension monte. Jusqu’à l’explosion. On l’a vu ailleurs. On le voit déjà ici. Mais cette question dépasse les migrants. C’est une question de société. Une épreuve pour notre capacité à évoluer, à dépasser nos archaïsmes.
Voulons-nous rester prisonniers de nos peurs, ou sommes-nous capables d’accepter la complexité de notre identité? Parce que l’histoire ne s’arrête pas. Parce que la Tunisie ne pourra pas éternellement osciller entre attraction et rejet. Parce qu’un jour, il faudra choisir : se refermer sur soi-même ou s’ouvrir à ce que nous sommes vraiment. Parce que l’enfer, ce ne sont pas les autres. L’enfer, c’est nous, quand nous refusons de voir la vérité en face.
L’ancien dirigeant du parti Ennahdha Mustapha Khedher, en fuite, et quatre autres accusés, dont deux femmes, ont été renvoyés devant la chambre criminelle spécialisée en affaires de terrorisme auprès du Tribunal de première instance de Tunis dans le cadre d’une affaire à caractère terroriste.
La chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis a aussi rejeté la demande de libération de l’un des accusés dans cette affaire ainsi que la levée de l’interdiction de voyage d’un autre, ayant comparu en liberté.
À noter que Mustapha Khedher est en état de fuite et qu’il a été impliqué dans l’enquête sur l’assassinat du député Mohamed Brahmi, le 25 juillet 2025. Il était à l’époque en charge de la sécurité d’Ennahdha.
La chambre criminelle spécialisée en affaires de terrorisme auprès du Tribunal de première instance de Tunis l’avait récemment condamné à cinq ans de prison ferme pour «omission de signaler aux autorités les actes, informations et renseignements relatifs à la commission de crimes terroristes». Il a également été condamné à une surveillance administrative de cinq ans.
Pour rappel, Mustapha Khedher avait quitté la prison en 2021 après avoir purgé une peine de huit ans et un mois d’emprisonnement dans une autre affaire.
La sœur du rappeur Samara, actuellement incarcéré dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue, a été arrêtée par la brigade centrale antistupéfiants, relevant de la sous-direction des enquêtes de la Garde nationale à Laouina, Tunis.
Cette arrestation fait suite à la découverte par les agents pénitentiaires d’une tentative de membres de sa famille (sa mère et ses sœurs) d’introduire une quantité de cannabis, dissimulée dans des vêtements, afin de la lui remettre en prison.
Interrogé sur les détails de cette affaire, le porte-parole de la Garde nationale, le colonel Houssemeddine Jebabli, a confirmé l’information sans fournir plus de précisions.
Samara, de son vrai nom Samah Riahi, est un rappeur originaire de Menzel Bourguiba (Bizerte). Depuis sa première arrestation en 2018, il a eu de nombreuses démêlées avec la police et la justice, notamment aux Emirats arabes unis et en Tunisie, pour des affaires de consommation et de trafic de drogue.
Avant sa dernière arrestation, le 29 janvier dernier, pour soupçons d’appartenance à un réseau de trafic de drogue, il était riche et célèbre et sa chaîne YouTube totalisait plus d’un milliard de vues et rassemblait plus de 4 millions d’abonnés.
La recherche géo-spéléologique italienne a apporté une contribution décisive à une «redécouverte du siècle»: celle de la très rare «crevette aveugle des grottes karstiques de la région de Benghazi», à l’est de la Libye.
Bien que peu attrayant, le petit animal apparaît déjà comme un potentiel témoignage de la sensibilité écologique d’un pays aux prises avec les répercussions d’une instabilité politique qui a donné lieu à deux reprises à une guerre civile depuis près de 15 ans.
La découverte a été rapportée le 5 mars sur Facebook par l’Université de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, précisant que le crustacé sans yeux (ni pigmentation) a été identifié par des chercheurs de son départements des Sciences de la Terre et de Zoologie de la Faculté des Sciences en collaboration avec le Centre Iblean de recherches spéléo-hydrogéologiques (CIRS) de Raguse, en Italie.
Il s’agit d’«une association scientifique dont le but est l’étude des phénomènes karstiques au niveau national et international et qui a à son actif 35 expéditions de recherche dans différentes parties du monde, y compris en Libye où depuis 2007, sur la base d’un protocole d’accord, elle mène des recherches sur le karst de Cyrénaïque en collaboration avec l’Université de Benghazi», a rappelé Rosario Ruggieri, président du CIRS de Raguse, cité par l’agence Ansa.
Des chercheurs ont publié dans la revue ‘‘Subterranean Biology’’ une étude confirmant l’existence de Typhlocaris lethaea 105 ans après sa première description faite en 1920 par un zoologiste italien, Bruno Parisi, rapporte l’université libyenne.
La découverte a été annoncée ce mois-ci, mais sa genèse remonte à près de 20 ans. «En 2007, lors de l’exploration de la Grotte de Lete, une cavité avec un lac intérieur équipée de bateaux pour les visites touristiques pendant la présence coloniale des Italiens en Libye, nous avons observé l’écrevisse aveugle, en la signalant à nos collègues libyens», a rappelé Ruggieri. «Au cours des campagnes d’exploration de la période triennale 2022-2024, nous avons trouvé l’écrevisse dans deux autres grottes de la plaine côtière de Benghazi», a ajouté le chercheur.
Il s’agit d’une espèce qui «vit dans les eaux souterraines karstiques de la ville de Benghazi», où elle est cependant en «danger d’extinction», prévient l’université libyenne.
La découverte «souligne l’importance de la biodiversité souterraine unique présente dans ces cavités, renforçant la nécessité de protéger cet écosystème», affirme l’université, faisant référence à l’écrevisse aveugle, si transparente qu’on peut apercevoir ses organes internes.
L’étude, la première du genre en Libye, documente pour la première fois la présence de l’espèce dans les eaux des grottes de la région d’Al-Kuwayfiyah, précise la publication universitaire, faisant référence à un quartier du nord-est de Benghazi qui constitue l’une des principales zones résidentielles et commerciales de la ville.
La recherche «démontre également une expansion de l’aire de répartition connue de cette écrevisse d’environ 9 km à l’est de Benghazi et met en évidence de potentielles connexions hydrogéologiques entre les grottes de la plaine de Benghazi.
Le déficit commercial de la Tunisie a atteint 3,5 milliards de dinars au cours des deux premiers mois de 2025, dont 1,8 milliard de dinars imputables au déficit de la balance énergétique. Il s’agit d’une hausse significative par rapport à la même période de l’année précédente, où le déficit commercial, déjà élevé, était estimé à «seulement» 1,7 milliard de dinars.
Selon les données publiées par l’Institut national de la statistique (INS), le déficit commercial hors secteur énergétique a diminué à environ 1,6 milliard de dinars, tandis que le déficit du secteur énergétique a atteint 1,84 milliard de dinars, contre 1,82 milliard de dinars au cours des deux premiers mois de 2024.
Ce déficit a été enregistré dans un contexte de baisse de 4,4% des exportations, qui ont atteint près de 10 milliards de dinars, et de hausse de 10,2% des importations, qui ont atteint 13,6 milliards de dinars.
Le ratio de couverture des exportations par les importations en Tunisie a chuté à environ 74,3% en janvier et février 2025, contre 85,7% au cours de la même période en 2024.
Fin février 2025, la valeur des exportations était estimée à 10 milliards de dinars, contre 10,6 milliards de dinars enregistrés au cours des deux premiers mois de 2024. Cette baisse est principalement imputable à une contraction de 5,1% des exportations du secteur de l’énergie, due à la baisse des ventes de produits raffinés.
Le secteur des produits agricoles et alimentaires a également enregistré une baisse de 16,5%, due à la baisse des ventes d’huile d’olive, passées de 1,3 milliard de dinars à seulement 1 milliard de dinars.
Par ailleurs, le secteur des industries mécaniques et électriques a reculé de 5%, et celui du textile, de l’habillement et du cuir de 0,6%. En revanche, les exportations de phosphates et dérivés ont augmenté de 9%.
Les importations au cours des deux premiers mois de 2025 ont atteint 13,6 milliards de dinars, contre 12,4 milliards de dinars au cours de la même période en 2024.
La hausse de 10,2% des importations est due à la hausse des achats de matériaux d’équipement (12,5%), de matières premières et semi-transformées (11,9%), de biens de consommation (14,3%) et de produits alimentaires (10,6%).
Les importations d’énergie sont restées stables, avec une variation marginale de -0,02%.
Le président Kaïs Saïed est déterminé à amender certaines dispositions du Code du travail pour interdite voire criminaliser la sous-traitance de la main-d’œuvre, pratique jusque-là en vigueur en Tunisie dans les secteurs aussi bien privé que public.Vidéo.
Ce sujet a été au centre de la réunion du Conseil des ministres, jeudi 13 mars 2025, essentiellement consacrée à l’examen du projet de loi relatif à cet amendement.
Selon un communiqué de la présidence de la République, ce projet de loi vise aussi à préserver les droits des personnes dont les contrats de travail à durée déterminée (CDD) ont été résiliés, ainsi que ceux des personnes dont les contrats de sous-traitance ont été résiliés à partir du 6 mars 2024, les privant ainsi du bénéfice des dispositions annoncées par le chef de l’Etat en leur faveur à la date mentionnée. Tous les employeurs ayant procédé de la sorte pour priver les travailleurs de leurs droits seront sanctionnés par la loi, a déclaré Saïed dans une vidéo de la réunion diffusée sur la page officielle de la présidence de la république, tout en insistant sur la nécessité de rompre définitivement avec la sous-traitance qui est une forme d’esclavage, selon ses termes.
Le chef de l’Etat a souligné que le projet d’amendement du Code de travail est le fruit d’un travail acharné depuis des mois, faisant savoir que six moutures ont été réalisées avant d’aboutir à la version actuelle qui est plus complète.
Saïed a assuré son engagement à honorer toutes ses promesses, à commencer par la fin de la sous-traitance et de l’emploi précaire.
Ces décisions, qui ont une forte résonnance populaire puisqu’elles visent à garantir un emploi décent et durable à tous les Tunisiens, ne vont certainement pas aider à la relance de l’investissement et de la croissance qui sont en berne depuis 2011. Et pour cause : les opérateurs économiques vont beaucoup réfléchir (et beaucoup compter) avant d’investir ou de recruter. Et pour être compétitifs, ils ne pourront plus compter sur le facteur du coût de la main d’œuvre, qui a été jusque-là un élément décisif dans l’attraction des investissements directs étranger. Il va donc falloir s’adapter à la nouvelle situation du marché du travail et chercher des facteurs de compétitivité ailleurs.
La décision d’expulser le citoyen palestinien Mahmoud Khalil des États-Unis par l’administration Trump soulève un énorme tollé car à travers l’arbitraire auquel est confronté le jeune homme, c’est la liberté d’expression garantie par le Premier amendement de la Constitution américaine qui est menacé. Il est illégal d’expulser une personne en situation régulière, détentrice de la fameuse green card (carte verte), qui plus est, sans avoir commis aucun crime. L’administration Trump accuse le Palestinien de faire l’apologie du Hamas mais n’a fourni jusque-là aucune preuve.
Imed Bahri
Le Washington Post a consacré son éditorial au cas du Palestinien Mahmoud Khalil qui constitue un précédent grave menaçant le Premier amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d’expression. Puisque Trump veut expulser le jeune homme résidant légalement aux États-Unis en raison de ses positions.
Mahmoud Khalil, titulaire d’une green card et étudiant soutenant la cause palestinienne a été arrêté samedi par les services de l’immigration et des douanes pour des déclarations qu’il a faites et non pour quelque acte criminel. «Si Donald Trump parvient à l’expulser, comme il le souhaite, le risque est que les résidents légaux et peut-être les citoyens américains soient punis pour avoir exercé leurs libertés garanties par le Premier amendement», écrit le comité éditorial du WP.
Khalil, un Palestinien de 30 ans qui a grandi en Syrie, est arrivé aux États-Unis avec un visa étudiant en 2022 pour poursuivre un master en administration publique à l’Université de Columbia à New York. Il est devenu un leader important du mouvement pro-palestinien et anti-guerre sur le campus provoquant la colère des militants pro-israéliens dont certains ont appelé à son expulsion la semaine dernière.
Première d’une longue série d’arrestations à venir
Lundi, Trump, qui a fait campagne contre les manifestations universitaires comme celles qui ont secoué l’Université de Columbia au printemps dernier, s’est vanté de l’arrestation de Khalil avertissant sur Truth Social que c’est la première d’une longue série d’arrestations à venir.
Le journal américain a ajouté que Khalil n’a été accusé d’aucun crime et qu’il n’existe aucune preuve suggérant qu’il soit lié au terrorisme cependant il se trouve dans une cellule de prison parce que le secrétaire d’État Marco Rubio, selon les documents judiciaires, a estimé que «la présence de Khalil sur le sol américain aurait de graves répercussions sur la politique étrangère des États-Unis». Rubio n’a pas révélé comment il avait pris cette décision ni précisé la nature de la menace que Khalil représentait s’il restait aux États-Unis.
Interrogé mercredi, Rubio n’a accusé Khalil d’aucun crime précis mais a éludé la question du Premier Amendement en déclarant: «Cela n’a rien à voir avec la liberté d’expression». Il a ensuite décrit la nature des manifestations organisées par Khalil que le tribunal a pourtant considérées comme des formes d’expression protégées: «Vous payez tout cet argent pour des frais de scolarité universitaires pour des études qui sont censées être prestigieuses mais vous ne pouvez pas aller en cours et vous avez peur d’y aller parce que ces fous se promènent avec le visage couvert et crient des choses horribles. Si vous nous aviez dit que vous aviez l’intention de faire cela à votre arrivée en Amérique, nous vous aurions arrêté et si vous aviez fait cela en entrant, nous vous aurions expulsé».
La veille, la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt avait déclaré que Khalil avait relayé de la «propagande pro-Hamas» lors de rassemblements et distribué des «tracts portant le logo du Hamas» bien qu’elle n’ait fourni aucun document pour étayer ces dires.
Avant d’achever ses études en décembre, l’Université de Columbia a sanctionné Khalil pour sa potentielle participation à un «rassemblement non autorisé» célébrant l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 menée par le Hamas. Ses détracteurs affirment que ses publications sur les réseaux sociaux concernant le sionisme sont antisémites. Cependant, ses soutiens rejettent cette accusation affirmant qu’il défend les droits humains des Palestiniens.
À l’intérieur du trou noir
L’éditorial du WP note: «Quelle que soit la description de ce qu’il a dit, cela reste un discours mais rien dans ce cas ne semble normal. Khalil a été emmené dans un centre d’immigration du New Jersey puis rapidement transporté à 1 300 miles jusqu’au centre de détention de LaSalle près de Jena en Louisiane, un établissement qui a une très mauvaise réputation répertorié par l’American Civil Liberties Union dans une enquête de 2024 sur le système de détention des immigrants intitulée Inside the Black Hole (À l’intérieur du trou noir, Ndlr)».
Les autorités de l’immigration peuvent y transférer des détenus mais elles n’ont pas expliqué la décision de l’éloigner de sa famille et de son avocat. Lors d’une audience de procédure à New York mercredi, un juge a décidé que les autorités pouvaient le garder en Louisiane. L’un des avocats de Khalil a déclaré qu’ils n’avaient pas pu joindre leur client depuis son arrestation.
Le journal américain note que si le gouvernement poursuit la procédure judiciaire et que l’équipe juridique dépose un appel, l’affaire sera portée devant la Cour d’appel des États-Unis pour la cinquième circonscription située dans la Nouvelle-Orléans, une cour pro-Trump que les défenseurs de l’immigration ont surnommée le «pipeline anti-immigration». Si c’était à New York, l’appel aurait lieu devant la Cour d’appel pour la deuxième circonscription réputée plus libérale.
Malgré le tollé médiatique entourant l’affaire, le gouvernement est resté vague sur ses détails. Bien que les procédures d’immigration ne soient pas publiques comme les affaires civiles ou pénales, l’administration Trump prévoit d’utiliser Khalil comme modèle pour les futures expulsions.
Le comité éditorial du WP estime que public a le droit de savoir ce que prévoit l’administration et si le secrétaire d’État peut expulser un résident légal simplement parce qu’il n’apprécie pas son opinion sur un sujet déterminé? Et qui sera le prochain à perdre ses droits qui sont normalement garantis par le Premier amendement?
La Tunisie a tous les atouts pour devenir une plateforme d’enseignement de la médecine à l’échelle de la région et du continent. Face à la demande croissante de médecins, sur les plans intérieur et extérieur, il serait judicieux de créer des facultés privées de médecine dans les régions de l’intérieur.
Dr Abdelmajid Mselmi *
La demande sur les médecins s’est fortement développée dans le monde ces dernières années. Les médecins tunisiens sont de plus en plus demandés en Europe ainsi que dans les pays du Golfe en raison de leur compétence. En Tunisie et en dépit de l’existence de quatre facultés de médecine qui forment chaque année environs 1000 médecins, la demande intérieure et extérieure est accrue.
Pourquoi former plus de médecins?
Il n’y a pas de doute pour tout observateur averti qu’il y a un intérêt évident pour former plus de médecins en Tunisie.
D’une part, pour satisfaire davantage la demande interne pour soigner les Tunisiens, car il y a un manque grandissant de médecins à cause des départs à l’étranger.
D’autre part, la Tunisie constitue une plateforme de tourisme médical à l’échelle régionale et même internationale. Cela doit constituer un axe stratégique de développement dans les prochaines années. Pour cela, il faut former plus de médecins tunisiens pour subvenir aux besoins de la patientèle étrangère.
En outre, il y a une demande accrue à l’échelle mondiale. Les médecins tunisiens qui vont migrer à l’étranger constituent une richesse pour le pays loin des idées pessimistes et isolationnistes. Le monde est actuellement un petit village et la mobilité des personnes sera la règle dans les prochaines années. La profession du médecin est encore très prisée par les jeunes tunisiens ainsi que leurs parents qui dépensent actuellement des sommes importantes pour des études médicales à l’étranger. De plus, les études à l’étranger constituent une hémorragie importante en devises dont le pays a fortement besoin.
Un partenariat public-privé
Actuellement, l’Etat tunisien n’a probablement pas les moyens de mettre en place de nouvelles facultés de médecine. Le souci majeur des responsables qui pilotent l’enseignement médical en Tunisie (doyens, conseils scientifiques, enseignants..) c’est d’assurer une bonne qualité de formation comme c’est le cas actuellement. Leur crainte justifiée d’une ouverture sur l’enseignement privé c’est de brader la qualité de la formation des futurs praticiens. Pour cela, le partenariat public privé peut offrir des garde-fous pour éviter toute dérive.
Ce partenariat peut être réalisé en pratique par l’affectation des étudiants dans les facultés privées à travers le système d’orientation organisé annuellement par le ministère de l’Education. Ce système d’orientation (par ordinateur) est connu par sa rigueur et son équité. Ainsi, la faculté privée de médecine sera inscrite dans le guide d’orientation universitaire et l’affectation est obtenue sur la base du score exigé pour les facultés publiques pour assurer une équité entre les étudiants.
On peut aussi mettre la faculté privée sous «tutelle scientifique et pédagogique» d’une faculté publique de médecine dans la supervision de l’enseignement avec possibilité d’organiser des évaluations et des examens communs.
Les atouts des régions de l’intérieur
Historiquement, les facultés de médecine ont été construites dans les régions côtières. Pour plusieurs observateurs, ce n’était pas tellement pertinent car cela a entraîné un déséquilibre régional qui a nui à la cohésion nationale.
Il est fort connu que la mise en place de lycées ou de facultés dans les régions favorisent leur développement. N’oublions pas que les villages tunisiens ont été développés à l’aube de l’indépendance autour des écoles et des lycées construits partout sur le territoire tunisien. La mise en place de facultés de médecine dans les régions de l’intérieur permettra de donner un coup de pouce au développement dans ces régions.
Les villes de l’intérieur présentent un avantage de taille : les hôpitaux régionaux constituent d’excellents terrains de stage car le stage pratique constitue un pilier principal pour la formation de l’étudiant en médecine. Cela permettra aussi de décongestionner les terrains de stage dans les grandes villes hospitalo-universitaires qui se trouvent parfois débordés par le nombre important de stagiaires externes et internes.
Plusieurs hôpitaux régionaux ont déjà une vocation universitaire et sont dotés de plus en plus par des cadres hospitalo-universitaires qui peuvent assurer l’encadrement des étudiants.
Ouverture sur les étudiants étrangers
Parmi les objectifs de la mise en place des facultés privées de médecine c’est de recruter des étudiants étrangers qui souhaitent faire des études médicales. Des milliers d’étudiants étrangers font des études dans diverses disciplines en Tunisie à l’exception des études médicales. Notre pays, de par sa position géographique, la qualité de son enseignement, son climat et son coût de vie modéré, constitue une destination privilégiée pour les étudiant étrangers et notamment africains et des pays du Maghreb. La Tunisie a tous les atouts pour devenir une plateforme d’enseignement universitaire à l’échelle régionale.
«Thinking outside the box» : c’est peut être ce qu’il faut pour notre pays dans ce monde de plus en plus difficile.
Une nouvelle plateforme numérique destinée à améliorer la qualité des soins pour les patients atteints d’angine de poitrine vient d’être lancée en Tunisie.
Cette plateforme a été entièrement développée par des compétences tunisiennes, en collaboration avec la Société tunisienne de cardiologie et de chirurgie cardiovasculaire (STCCC), des ingénieurs en informatique et des médecins spécialisés, indique un communiqué publié par le ministère de la Santé, mercredi 12 mars 2025.
L’objectif de la plateforme est d’accélérer les interventions thérapeutiques et de limiter les complications sanitaires en renforçant la coordination entre les équipes médicales.
La phase pilote débutera en avril dans cinq régions modèles, après une formation complète des équipes médicales et paramédicales. La plateforme sera ensuite étendue à l’échelle nationale.
Cette initiative reflète l’engagement de la Tunisie à développer des solutions numériques innovantes pour améliorer l’accès et la qualité des soins, tout en mettant en valeur le rôle central des compétences locales dans l’atteinte de ces objectifs.
Le président américain Donald Trump a nommé le maire de Dearborn Heights (Michigan), Bill Bazzi, d’origine libanaise, ambassadeur en Tunisie, en remplacement de Joey R. Hood, en fonction depuis février 2022.
Bazzi, un allié de longue date de Trump qui l’a félicité sur Truth Social pour son aide dans sa réélection,
Dans un message sur Facebook, Bazzi a souligné son attachement personnel à la Tunisie : «Aujourd’hui, je suis honoré et reconnaissant d’avoir été nommé par le président Donald Trump au poste d’ambassadeur des États-Unis en Tunisie. Parmi les nombreux pays que j’ai visités, je ressens une profonde affinité avec la Tunisie et ses institutions. J’ai eu l’occasion de rencontrer des parlementaires, de visiter des orphelinats, des instituts de leadership féminin, des écoles et des entreprises qui démontrent le dynamisme croissant du pays dans la région. Unis, mon objectif est de continuer à exercer des fonctions qui influencent, promeuvent la paix et les partenariats diplomatiques, qui profitent à notre pays et renforcent les relations mondiales.»
Originaire du Liban, Bazzi a immigré aux États-Unis à l’âge de 10 ans et a grandi à Dearborn, une ville abritant une importante communauté arabo-américaine. Diplômé de la Fordson High School, il a servi dans la réserve du Corps des Marines de 1999 à 2016, atteignant le grade de sergent d’artillerie et servant dans la police militaire et les services secrets. En 2021, il devient le premier maire arabo-américain et musulman de Dearborn Heights, une ville caractérisée par une diversité croissante mais aussi des tensions politiques.