Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Yémen | Pourquoi Donald Trump cible-t-il les Houthis maintenant?

18. März 2025 um 08:36

L’administration Trump a lancé, depuis le samedi 16 mars 2025, une campagne contre les Houthis au Yémen. Des responsables militaires américains ont affirmé qu’il s’agissait de la première salve d’une campagne visant l’arsenal militaire du groupe armé pro-iranien. Cette campagne pourrait durer plusieurs semaines d’autant plus que l’arsenal en question est enfoui sous terre. Les responsables américains estiment que cette campagne militaire pourrait entraîner la perte de contrôle par les Houthis de vastes parties du territoire qu’ils contrôlent. Reste à savoir, pourquoi ce timing? Le tour des Houthis est-il venu après le Hezbollah et Bachar Al-Assad ou bien est-ce un signal envoyé à Téhéran qui refuse de négocier avec Washington avec le couteau de Trump sous la gorge? 

Imed Bahri

Le New York Times indique dans une enquête préparée par Eric Schmidt et Jonathan Swan que la série de raids a commencé contre une série de dizaines de cibles. Cela marque le début d’une nouvelle offensive contre les Houthis et envoie un message fort à la République islamique d’Iran alors que le président Trump tente de la forcer à conclure un accord concernant son programme nucléaire.

Samedi, le Yémen a été la cible d’attaques aériennes et navales après que le président Trump a ordonné des frappes contre les défenses aériennes, les systèmes de missiles et les drones du mouvement chiite yéménite afin de rouvrir les voies de navigation en mer Rouge perturbées par les attaques des Houthis. Un chef du groupe a également été pris pour cible.

L’administration Biden avait lancé un certain nombre de frappes aériennes contre les Houthis mais n’avait pas réussi à rétablir la stabilité dans la région. Selon des responsables américains, les dernières frappes constituent l’action militaire la plus importante annoncée par la nouvelle administration et se veulent un avertissement clair à Téhéran. 

«L’Amérique vous demandera des comptes»

Trump a été clair dans ses déclarations sur sa plateforme Truth Social dans lesquelles il a annoncé ces frappes: «En Iran, le soutien aux Houthis doit cesser immédiatement. Ne menacez ni le peuple américain ni son président, qui a reçu le mandat présidentiel le plus important de l’histoire ni les voies maritimes mondiales. Si vous le faites, soyez prudents, car l’Amérique vous demandera des comptes»

Les responsables américains ont déclaré que les frappes aériennes contre l’arsenal des Houthis dont une grande partie est enfouie profondément sous terre pourraient se poursuivre pendant plusieurs semaines et que les frappes augmenteront en fonction de la réponse des Houthis.

Les agences de renseignement américaines ont jusqu’à présent eu du mal à localiser les systèmes d’armes des Houthis que le mouvement produit dans des usines clandestines.

Des responsables américains ont déclaré que certains conseillers à la sécurité nationale souhaitaient lancer une campagne plus agressive qui pourrait conduire les Houthis à perdre le contrôle de vastes zones du nord du pays. Cependant, Trump n’a pas encore annoncé cette stratégie craignant qu’elle n’entraîne les États-Unis dans un conflit généralisé au Moyen-Orient qu’il s’était engagé à éviter pendant sa campagne.

Le journal américain ajoute que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait fait pression sur Trump pour qu’il autorise une opération conjointe américano-israélienne visant à détruire les installations nucléaires iraniennes profitant de la vulnérabilité des défenses aériennes iraniennes après une campagne de bombardements israélienne en octobre qui avait démantelé des infrastructures militaires vitales.

Cependant, Trump, qui hésite à s’engager dans une guerre majeure, a jusqu’à présent résisté à la pression des faucons israéliens et américains pour saisir l’opportunité de frapper les sites nucléaires iraniens.

En solidarité avec Gaza, suite à l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023 et à la guerre d’Israël contre Gaza, les Houthis ont ciblé des navires commerciaux liés à Israël et passant par la mer Rouge, ciblant ainsi plus de 100 navires.

Les Houthis ont cessé leurs attaques suite à un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël en janvier. Cependant, le mouvement a annoncé la reprise de ses attaques contre les navires commerciaux après qu’Israël a rétabli un blocus total sur Gaza ce mois-ci, empêchant l’aide humanitaire d’atteindre plus de deux millions de personnes.

«Vos attaques doivent cesser dès aujourd’hui»

Le NYT affirme que les récentes attaques du mouvement ont provoqué la colère de Trump notamment après qu’elles aient ciblé un F-16 survolant la mer Rouge même si elles l’ont manqué. Un drone MQ-9 américain a disparu le jour où les Houthis ont annoncé qu’ils en avaient abattu un.

Trump a écrit sur sa plateforme Truth Social: «À tous les terroristes houthis, votre heure est venue et vos attaques doivent cesser dès aujourd’hui».

Les premières frappes aériennes ont touché un quartier de la capitale Sanaa où résideraient des dirigeants houthis. Selon la chaîne de télévision Al Masirah, chaîne des Houthis qui diffuse depuis Beyrouth, et le ministère de la Santé yéménite, les frappes ont fait neuf morts et neuf blessés.

Des responsables américains ont déclaré que les frappes de samedi étaient le résultat d’une série de réunions de haut niveau à la Maison-Blanche cette semaine entre Trump et ses principaux collaborateurs à savoir le vice-président J. D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le général Michael E. Corella, commandant du commandement central de l’armée. Trump a approuvé le plan vendredi.

Les attaques ont été lancées depuis l’USS Harry S. Truman, un cuirassé naviguant dans le nord de la mer Rouge, ainsi que depuis des avions de chasse et des drones lancés depuis des bases américaines dans la région.

L’administration Biden avait riposté aux attaques contre des navires commerciaux par plusieurs contre-attaques des forces militaires américaines et britanniques entre janvier et mai 2024. Les armées des deux pays avaient mené au moins cinq frappes conjointes majeures contre les Houthis en réponse aux attaques visant des navires. Cependant, cette fois-ci, le Commandement central au Moyen-Orient a annoncé samedi avoir mené ces frappes sans l’aide d’aucun autre pays.

Le journal note que les précédentes frappes menées par les États-Unis n’ont pas réussi à les dissuader d’attaquer les voies de navigation reliées au canal de Suez qui sont vitales pour le commerce mondial. Des centaines de navires ont été contraints d’emprunter une longue route alternative autour de l’Afrique du Sud ce qui a fait grimper les coûts du transport maritime. Malgré le cessez-le-feu à Gaza, les compagnies maritimes évitent toujours d’envoyer leurs conteneurs via la mer Rouge et continuent de contourner le cap de Bonne-Espérance.

L’administration Biden avait cherché à réduire la capacité des Houthis à menacer les navires commerciaux et militaires tout en évitant de tuer un grand nombre de combattants et de dirigeants houthis ce qui aurait pu conduire à un chaos supplémentaire dans une guerre régionale en expansion qui, selon les responsables, pourrait entraîner l’Iran.

Une plus grande latitude pour agir sur le terrain

Les craintes d’un conflit régional plus large se sont considérablement atténuées au cours des mois ayant suivi la guerre d’Israël contre le Hezbollah et le Hamas qui a affaibli les deux plus importants mandataires armés de l’Iran dans la région, mais également suite à la destruction d’une grande partie des défenses aériennes de l’Iran lors d’une série de frappes aériennes punitives l’automne dernier laissant le pays vulnérable à une contre-attaque israélienne plus importante s’il ripostait.

Cela a donné à Trump plus de latitude pour lancer une campagne de bombardements massive contre les Houthis et l’utiliser comme un avertissement aux dirigeants iraniens s’ils rejetaient les pourparlers axés sur leur programme nucléaire. Il n’est pas clair comment une nouvelle campagne de bombardements contre les Houthis réussira là où les efforts militaires précédents menés par les États-Unis ont largement échoué.

Les responsables militaires ont déclaré que ces attaques toucheraient un plus large éventail de cibles houthies et seraient menées sur une période de plusieurs semaines. Trump n’a pas donné plus de détails sur les événements dans sa publication sur les réseaux sociaux. Bien qu’il ait déclaré: «La réponse de Joe Biden a été terriblement faible alors les Houthis ont continué leur attaque. L’attaque des Houthis contre les navires américains ne sera pas tolérée. Nous utiliserons une force meurtrière écrasante jusqu’à ce que nous atteignions notre objectif».

Le NYT note que les Houthis qui ont développé leur expérience de combat au cours d’une guerre de huit ans avec une coalition dirigée par l’Arabie saoudite ont accueilli favorablement la perspective d’une guerre avec l’Amérique. Maintenant, les responsables américains et ceux du Moyen-Orient attendent une réponse des Houthis.

Le magazine Politico a noté, de son côté, que les nouvelles frappes aériennes sur le Yémen, les plus importantes depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, sont survenues après que le président américain a assoupli les règles pour mener des frappes et donné aux commandants sur le terrain une grande latitude pour agir. 

Le magazine a cité un responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, affirmant que la récente augmentation des attaques contre les bastions d’Al-Shabaab en Somalie et contre l’EI en Syrie est le résultat de cette politique ajoutant que davantage de raids ont lieu dans la région lorsque les commandants militaires voient une opportunité de frapper les dirigeants de ces organisations.

L’article Yémen | Pourquoi Donald Trump cible-t-il les Houthis maintenant? est apparu en premier sur Kapitalis.

Syrie | Ahmed Al-Charaa pourra-t-il tenir longtemps?

15. März 2025 um 08:08

Le nouveau président syrien catapulté à la tête du principal pays du Levant à la suite de la chute vertigineuse de Bachar Al-Assad il y a seulement trois mois se trouve aujourd’hui face une équation pour le moins compliquée à résoudre. 

Imed Bahri

Ahmed Al-Charaa, ancien djihadiste lui-même, doit à la fois imposer son pouvoir à des factions islamistes qui sont légion, peu disciplinées et dont certaines sont très violentes, les derniers événements meurtriers dans la zone côtière à forte densité alaouite en attestent. S’il ne parvient pas à le faire, c’est le spectre de la désintégration de la Syrie qui pointe. Et en même temps, les troupes du nouveau pouvoir sont souvent confrontées à des embuscades tendues par des groupes armés liés à l’ancien pouvoir qui veulent que le pays sombre dans le chaos à la fois pour se venger et pour montrer que le nouveau président est incapable de tenir le pays. Et comme si tout cela ne suffisait pas, le pays est détruit par quinze ans de guerre civile et se trouve étranglé économiquement. Ahmed Al-Charaa peut-il réussir cette mission quasi-impossible? 

Le magazine britannique The Economist indique dans un récent éditorial que le temps presse pour le président syrien et qu’il ne doit pas accaparer le pouvoir mais associer et impliquer les différentes parties pour préserver l’unité de son pays. 

Le magazine note que la Syrie a été le théâtre des pires violences sectaires depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad il y a trois mois et peut-être depuis les attaques chimiques sur la Ghouta orientale en 2013. Le pays qui ressent encore l’impact de la très longue dictature et de la guerre civile et qui n’a pas encore pansé ses plaies a reçu un nouveau choc. On estime que 800 personnes ont été tuées dans les zones côtières de la Syrie considérées comme le bastion de la communauté alaouite à laquelle appartient la famille Al-Assad.

Le spectre de la désintégration

Les violences révèlent le dilemme de la gouvernance de la Syrie : le pays restera-t-il un État unifié avec un pouvoir concentré entre les mains d’un gouvernement central capable de faire régner l’ordre public, même si le président Ahmed Al-Charaa est un ancien djihadiste dont l’engagement à inclure d’autres protagonistes dans le projet de reconstruction du pays est douteux? Ou bien les minorités devraient-elles garantir leur propre sécurité dans les zones où elles vivent même si cela se fait au prix de la désintégration du pays?

Le The Economist note que les causes des récents événements restent floues, la meilleure hypothèse étant que des combattants de la minorité alaouite ont attaqué les forces gouvernementales et des hôpitaux le jeudi 6 mars 2025. En réponse, les milices sunnites se sont précipitées en convois dans les villages et les villes tuant des civils et incendiant des maisons. Comble de l’horreur, des vidéos ont montré que des civils étaient obligés d’aboyer comme des chiens avant d’être abattus.

The Economist estime que les milices sunnites sont probablement responsables de la plupart des meurtres. Certains pensent qu’Ahmed Al-Charaa n’est pas prêt à limiter le pouvoir des extrémistes parmi ses partisans quand d’autres considèrent qu’il a mis du temps à réagir aux événements et que son gouvernement n’a pas le contrôle de la situation. En tout état de cause, les événements violents dans les zones alaouites sont un signe de la désintégration de la Syrie.

Dans le nord du pays, les groupes kurdes ont leurs propres poches. Dans le sud, d’autres milices, notamment celles dirigées par les Druzes, ont eux aussi une sphère d’influence. Les puissances étrangères interviennent soit pour protéger leurs frontières du chaos soit pour saisir l’opportunité de contrôler l’avenir de la Syrie. Israël soutient les Druzes, la Turquie les groupes arabes sunnites et l’Amérique les Kurdes, du moins encore pour le moment.

Malgré qu’elle ait soutenu le régime détesté d’Al-Assad, la Russie reste réticente à réagir espérant conserver une certaine influence et peut-être l’accès à ses bases aériennes et navales.

Chef d’Etat ou chef de milice ?

Pour le magazine britannique, Al-Charaa a été jusqu’à présent décevant. Son expérience précédente consistait à diriger un régime illibéral dans la ville d’Idlib par l’intermédiaire de son groupe Hayat Tahrir Al-Cham. Jusqu’à présent, il dirige la Syrie en tant que chef de milice. Il n’a pas respecté les délais pour former un gouvernement inclusif, publier une déclaration constitutionnelle et nommer un organe législatif et il n’a montré aucun engagement envers les lois laïques, ne faisant preuve que d’une faible tolérance.

Cependant, les défauts de son gouvernement reflètent également la faiblesse de l’État syrien. Il ne dispose que d’un nombre relativement restreint de forces sous son contrôle direct. Les différentes milices ethniques sont également plus nombreuses et plus armées que l’armée et la police.

La Syrie a besoin d’un gouvernement central capable de déléguer son autorité aux provinces. L’Occident doit lever les sanctions économiques qu’il a imposées pour punir le régime odieux d’Al-Assad qui causent actuellement de graves difficultés financières à la Syrie.

Rétablir la confiance

Toutefois, la responsabilité incombe à Al-Charaa. Cette semaine, après les massacres, il a pris quelques mesures positives. Il a formé des comités pour enquêter sur les violences sectaires et a signé un accord pour intégrer les Kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans les forces de sécurité syriennes. Sauf qu’il doit faire plus et son armée doit être purgée des extrémistes et davantage de modérés doivent être invités à le rejoindre afin qu’il ait le pouvoir de réagir et n’apparaisse pas comme un instrument d’un pouvoir sunnite. Il doit également mettre en place des institutions et fixer un calendrier pour les élections qui rassureraient les Syriens sur le fait qu’un gouvernement fort ne serait pas l’expression de ce  pouvoir strictement sunnite. Il faudrait donc déléguer davantage de pouvoirs aux régions.

La reconstruction de la Syrie est une question de confiance. Si davantage de personnes croient en un avenir harmonieux, les chances d’y parvenir augmenteront. Cependant, un autre massacre sous l’ère d’Al-Charaa pourrait mettre fin à son pouvoir et le pays implosera.

The Economist affirme que les événements survenus le 6 mars ont transformé l’ouest de la Syrie en une «zone de catastrophe avec des cadavres jonchant les rues et des gens fuyant vers les forêts ou vers le Liban». Le magazine ajoute qu’Al-Charaa semble déchiré entre son passé djihadiste et son présent de président en citant la vidéo qu’il a publiée le premier jour du soulèvement qui était pleine de références religieuses, incitait au conflit et louait «nos honorables combattants».

Cependant, pragmatique, et alors que les tensions dans le pays s’intensifiaient, il a habilement changé de cap. Dans un deuxième discours vidéo prononcé deux jours plus tard, il s’est fait passer pour le chef d’une nation et non d’une communauté. Pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, il a nommé des Alaouites à des postes de direction et les a inclus dans deux comités: l’un pour enquêter sur les actes de violence et l’autre pour rétablir la paix civile. 

Maintenir l’unité du pays

Le lendemain, un accord a été annoncé pour intégrer les Forces démocratiques syriennes aux forces de sécurité gouvernementales. Il existe un possible accord avec les Druzes qu’Israël tente d’attirer. Le 11 mars, Al-Charaa a invité les imams à un iftar du Ramadan et les a exhortés à parler de l’égalité entre toutes les communautés syriennes dans leurs sermons et cours religieux. Parmi les participants se trouvait son ami d’enfance, Cheikh Abu Al-Khair Shukri.

Le défi auquel Al-Charaa est confronté est sa capacité à maintenir l’unité du pays qui, il y a une semaine, était au bord de l’effondrement. Les violences sur la côte ont rouvert des blessures sectaires qu’il avait pourtant promis de guérir.

Le The Economist note, à ce propos, que les Alaouites étaient également effrayés car le directeur de la radio de Damas, nommé par le nouveau pouvoir, a appelé à les jeter à la mer. Les nouveaux dirigeants syriens ont considéré la côte syrienne comme une zone militaire et de nombreux Alaouites ont fui cherchant protection à l’étranger et tentant de pénétrer dans les bases russes.

À Damas et dans d’autres villes, les minorités craignent que les djihadistes ne les prennent également pour cibles. Le calme apparent d’Al-Charaa leur rappelle celui de Bachar Al-Assad. Beaucoup craignent encore que leur nouveau président ne soit qu’un «terroriste» en costume.

Pour faciliter l’emploi et le logement aux sunnites, le nouveau président a dissous les anciennes forces armées, purgé la fonction publique et expulsé les anciens fonctionnaires de leurs logements de fonction. Comme dans le cas de la débaâsification en Irak, cela dissuade les minorités de rendre leurs armes et alimente le soutien à la rébellion. Ce qui fait dire au journal britannique que satisfaire à la fois les sunnites et les minorités est un défi majeur et difficile à relever.

Si Ahmed Al-Charaa veut avoir le contrôle sur les extrémistes, il doit mettre en place une justice transitionnelle. Il doit aussi veiller à ce que les Alaouites qui n’ont pas participé aux atrocités de l’ancien régime retrouvent leur emploi et une vie normale. Pour réussir sa mission, il a besoin d’argent qu’il n’a pas actuellement en raison des sanctions.

Lorsqu’il a pris le pouvoir, l’État était à court de main-d’œuvre et sans argent pour payer les salaires, il devait encore faire face au problème des partisans de la ligne dure qui défiaient l’armée et traitaient les minorités comme des butins de guerre. En fin de compte, il doit partager le pouvoir avec les autres composantes du pays. Sans cela, il perdra la confiance nationale et la détérioration de l’économie aggravera ses problèmes.

L’article Syrie | Ahmed Al-Charaa pourra-t-il tenir longtemps? est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌