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Gestern — 20. November 2024Haupt-Feeds

Trump menace d’expulser les immigrants qui « empoisonnent le sang du pays » !

20. November 2024 um 11:05

Donald Trump a annoncé lundi que son administration déclarerait une urgence nationale et utiliserait l’armée américaine pour procéder à des déportations massives d’immigrants sans-papiers. Mais, c’est sans compter sur les répercussions économiques et financières, ainsi que les problèmes juridiques que soulève l’expulsion manu militari de plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière.

C’était une mesure-phare dans son programme électoral. Une fois installé officiellement à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain, le futur 47ème président des Etats-Unis qui, faisant écho à la rhétorique grotesque des fascistes et des suprémacistes blancs, accusa- lors d’un meeting électoral dans le Hampshire le 16 décembre dernier- les  immigrants « d’empoisonner le sang du pays »  promet d’organiser « la plus grande expulsion de l’histoire des États-Unis ».

Etat d’urgence et recours à l’armée

Ainsi, Donald Trump a confirmé lundi 18 novembre sur la plateforme Truth Social que, dès le début de son second mandat, il déclarera « l’état d’urgence » et « fera appel à l’armée » pour expulser les immigrés en situation irrégulière. Sachant qu’il avait soutenu en avril dernier que la Garde nationale « devrait être capable » de se charger des expulsions. « Si ce n’est pas le cas, j’utiliserais l’armée », avait-il dit déclaré au magazine Time.

A noter à cet égard que la Constitution américaine permet au président de déclarer « l’urgence nationale » dans des situations exceptionnelles. Trump ne s’est pas privé de mettre en œuvre cette disposition lors de son premier mandat afin de s’arroger 8 milliards de dollars de budget pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, pour stopper le flux d’immigrants.

Pis. Par une entourloupette juridique, le milliardaire républicain pourrait s’appuyer sur une loi de 1798, appelée Alien Enemies Act, qui s’applique aux ressortissants de pays en guerre avec les États-Unis.

Ainsi, l’immigration illégale, qui a connu un pic en 2023 avec 2,5 millions de passages de la frontière, serait alors assimilée à « une invasion ». Cette loi autoriserait également les militaires à intervenir sur une population de civils.

En attendant, le futur locataire de la Maison-Blanche dont le dossier sur l’immigration est omniprésent dans tous ses discours, tous ses débats et de tous ses meetings, a déjà nommé un homme de confiance, Tom Homan à la tête de l’ICE, l’agence américaine chargée du contrôle des frontières et de l’immigration. Un poste que cet ancien policier avait déjà occupé durant le premier mandat de Trump et où il s’était illustré en appliquant des méthodes d’une brutalité extrême, allant jusqu’à superviser entre 2017 et 2018 une politique ayant conduit à séparer 4000 enfants migrants de leurs parents placés en détention!

Répercussions économiques de l’expulsion d’immigrants

Toutefois, plusieurs économistes s’interrogent sur le coût global d’un plan d’expulsion massive de personnes immigrées qu’une étude sérieuse évalue à 88 milliards de dollars par an, soit 967,9 milliards sur plus d’une décennie. Ainsi que sur les répercussions économiques de l’expulsion de plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière. D’autant plus que le pays est déjà confronté à une grave pénurie de main-d’œuvre.

Or, l’estimation de 88 milliards par an ne porte que sur les coûts directs de ce plan, selon le rapport de l’American Immigration Council. En effet, la plupart des études économiques tablent en cas d’expulsions à grande échelle d’étrangers en situation irrégulière sur une réduction de la main-d’œuvre. En particulier dans certains secteurs, ainsi qu’une hausse des salaires et de l’inflation. Cela se traduirait par une réduction du PIB des États-Unis de 4,2 % à 6,8 %, comparable au recul de 4,3 % lors de la récession de 2007-2009.

Casse-tête juridique

D’autre part, le projet hallucinant de Donald Trump risque de se heurter à une cascade de problèmes juridiques compte tenu des protections juridiques accordées par la Constitution américaine à toute personne, quelle que soit sa nationalité. « Trump ne peut pas simplement arrêter des gens et les expulser le lendemain », assure Stephen Yale-Loehr, professeur de droit de l’immigration à l’université de Cornell. Ajoutant que « le discours est une chose et l’application en est une autre ».

En effet, les personnes en situation irrégulière doivent d’abord être présentées à un juge qui statuera sur leur demande de rester aux États-Unis. Or, « il y a déjà un stock de 3,6 millions de dossiers en souffrance dans nos tribunaux d’immigration pour environ 700 juges » explique la même source qui poursuit qu’« il faudrait donc recruter des milliers de nouveaux juges, sans compter les agents de la police de l’immigration pour arrêter les sans-papiers; sans oublier  la construction de nouveaux centres de détention et les avions pour les expulser ».

Le Congrès, même dominé par les républicains sera-t-il prêt à débourser la somme astronomique de 967,9 milliards sur plus d’une décennie? Ainsi s’interroge le professeur de droit de l’immigration. Pour sa part, Nayna Gupta, directrice de la politique de l’American Immigration Council estime qu’ « un plan d’expulsions massives d’immigrants serait difficile à appliquer immédiatement dans sa totalité », en raison notamment de ce coût « dissuasif ».

Des arguments qui n’ont pas l’air de perturber outre mesure le sommeil du futur locataire de la Maison-Blanche!

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Médenine : Appel à la solidarité avec le militant Abdallah Said 

14. November 2024 um 13:16

Le Comité de suivi pour lutter contre la criminalisation des politiques de solidarité a lancé l’appel ci-dessous en solidarité avec Abdallah Said, un militant de la société civile à Médenine, au sud de la Tunisie.  

Le mardi 12 novembre 2024, la Cellule d’investigation financière a placé Abdallah Said, un militant et président de l’association «Enfants de la Lune  de Médenine», en garde à vue.

Suite à un long interrogatoire, les charges retenues contre Abdallah Said n’ont pas encore été précisées, mais elles concernent principalement des activités liées à la prise en charge d’enfants réfugiés, migrants et abandonnés, qui font partie des activités de l’association dans la région de Médenine.  

Le travail humanitaire d’Abdallah Said, d’origine tchadienne et actif en Tunisie depuis de nombreuses années, en faveur des enfants migrants et réfugiés a déjà été l’objet de campagnes haineuses et racistes sur les réseaux sociaux. 

Abdallah Said jouit de tous les droits civils et politiques en tant que citoyen tunisien et exerce ses activités civiques dans le respect des lois. Son seul «crime» est d’être engagé dans le territoire où il a décidé de vivre et d’être solidaire avec les enfants migrants et réfugiés dans la région de Médenine. 

Abdallah Said est incarcéré dans le cadre d’une politique de criminalisation de la solidarité avec les personnes migrantes, qui s’est traduite par de nombreuses arrestations et poursuites incessantes dans des affaires pour lesquelles aucune audience n’a encore été fixée.

Depuis la réunion du Conseil national de sécurité en mai 2024, cette campagne a commencé et continue aujourd’hui, mettant en lumière chaque jour la défense de nouvelles personnes pour enquête dans le seul but d’apporter une aide humanitaire aux migrants. 

Le Comité de suivi met en évidence le caractère purement politique de l’enquête, qui va à l’encontre des accords internationaux signés par l’État tunisien, et demande la fin de la politique de criminalisation de la solidarité avec les personnes migrantes et la libération de tous les arrêtés et détenus, ainsi que l’arrêt de toutes les poursuites à leur encontre. 

La dignité pour les réfugiés et des demandeurs d’asile  

Les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants bénéficieront toujours de notre soutien.  

Communiqué.

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Raoued : découverte d’un atelier clandestin de fabrication de bateaux en métal   

11. November 2024 um 11:18

Un groupe d’étrangers originaires d’Afrique subsaharienne a transformé une maison dans la région de Raoued, gouvernorat de l’Ariana, en un atelier de fabrication de bateaux en métal.

Des informations sont parvenues aux autorités sécuritaires signalant la présence d’un bateau dans une maison de la zone, destiné à être utilisé pour une traversée illégale vers l’Italie.

Lors d’une perquisition menée par les agents de la brigade de police judiciaire d’Ariana Nord, il a été découvert que la maison ne cachait pas seulement un bateau, mais qu’elle avait été convertie en un atelier de fabrication de bateaux en métal.

D’après une source sécuritaire, six subsahariens ont été arrêtés, un moteur de voiture modifié pour être installé sur le bateau a été saisi, ainsi qu’une quantité de carburant. Les investigations sont toujours en cours pour identifier d’autres suspects impliqués dans cette affaire.

 

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