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LA TUNISIE QUI GAGNE | Amine Hafsi Jeddi : Leadership et changement organisationnel, retours d’expérience

20. Dezember 2025 um 09:20

Formé entre Carthage, Montréal et Harvard, Amine Hafsi Jeddi a construit un parcours académique riche et international. Son orientation professionnelle s’est progressivement affirmée autour des enjeux de transformation organisationnelle et technologique. Pour lui, la dimension humaine dans la conduite du changement est plus qu’importante.

Entretien avec une jeune compétence pleine de promesses :

Comment sécuriser le processus des formalités administratives par le digital ? Est-ce suffisant ?

Le problème n’est pas uniquement technique. Un simple citoyen ne peut pas investir dans des antivirus sophistiqués. Ce qui compte, c’est le comportement. Si on sensibilise les citoyens, il y a un minimum à faire. Par exemple, la double authentification : pour une transaction, il faut un code reçu sur le téléphone et un autre par e-mail. Si ce n’est pas toi qui fais l’opération, tu reçois une alerte. Cela réduit les attaques. Mais ce n’est pas au citoyen de s’auto-sensibiliser. C’est à nous de transmettre cet apprentissage, à travers des canaux de communication efficaces et une stratégie claire.

Vous avez structuré la pratique de gestion du changement chez Idexia. Quelle leçon majeure retenez-vous de cette expérience ?

Quand j’ai commencé, il n’y avait pas de pratiques de gestion du changement. Idexia vendait des produits Microsoft, mais sans accompagnement. J’ai identifié un besoin clair : il ne suffit pas d’installer la technologie, il faut accompagner les utilisateurs, transformer leurs comportements et leurs façons de travailler.

« La technologie seule ne suffit pas. Sans adoption et sans comportement adapté, le changement reste incomplet. »

Quel projet illustre le mieux la complexité d’un changement réussi ?

Je citerai un projet mené avec une municipalité canadienne. Il s’agissait de moderniser une plateforme gouvernementale pour les citoyens, mais elle concernait aussi plusieurs niveaux d’administration. La complexité venait de la multiplicité des parties prenantes. Nous avons travaillé en mode agile, expérimenté des solutions sur mesure, corrigé nos erreurs.

Résultat : une plateforme sécurisée où les citoyens obtiennent des documents en quelques secondes. La confiance et la transparence sont essentielles : les citoyens veulent des retombées positives, pas des complications.

Quelles différences majeures observez vous entre le Canada, la Tunisie et le Moyen-Orient dans leur approche de la transformation digitale ?

Dans les pays développés, les projets s’inscrivent dans des visions stratégiques claires, comme “Vision 2025” ou “Plan 2030”. En Tunisie, je constate un manque de stratégie globale, même si des initiatives existent. J’ai été impressionné récemment par la prise de rendez-vous en ligne pour la visite technique des véhicules : un projet simple, mais efficace.

Ce type de “quick wins” est essentiel. Ils instaurent la confiance et préparent les citoyens à des changements plus ambitieux. Mais il faut une vision stratégique, un plan d’action et une orientation claire pour les dix prochaines années.

« Installer un outil sans accompagner les utilisateurs réduit fortement les bénéfices attendus. »

Est-ce que la difficulté, dans l’industrie, vient de la pression que les employés croient subir ? Est-ce lié à la dimension comportementale que vous mettez en avant ?

Oui, la difficulté est de faire en sorte que les employés adhèrent à l’idée, s’intègrent dans une dynamique de croissance et comprennent que cela peut être bénéfique pour eux.

Il existe un paradoxe : des organisations très modernes mais un niveau social décalé, et c’est là que naît le chaos. Beaucoup de personnes ne sont pas habituées à certaines valeurs de travail.

Avec Silver Polymer, nous avons instauré une nouvelle culture organisationnelle, et cela a eu un impact positif. Les gens adhèrent lorsqu’on les accompagne, qu’on communique et qu’on leur montre le sens de ce qu’ils font.

Silver Polymer est une entreprise tunisienne. En quoi cette expérience est-elle particulière pour vous ?

C’est une fierté tunisienne pour moi et ma famille. Cela n’a rien à voir avec mon domaine d’expertise initial, mais c’est un atout : cela m’a permis de voir comment la théorie et les idées s’appliquent dans une réalité industrielle tunisienne.

Chaque organisation et chaque pays ont leurs croyances et leurs valeurs. Ici, il s’agit de changer le paradigme, et la transformation numérique est justement un changement de paradigme.

Sur le plan pratique, comment conduisez vous le changement ?

La conduite du changement ne se limite pas à la digitalisation. Elle existe dans plusieurs secteurs et industries. Je suis outillé avec mes Framework et mes certifications, notamment Harvard.

J’applique la méthodologie ADKAR : sensibilisation, désir, connaissances, aptitude et renforcement. On ne termine pas un projet en livrant simplement une technologie : on construit une maturité organisationnelle et on laisse les employés autonomes et confiants.

« Les projets simples et efficaces instaurent la confiance et préparent des réformes plus ambitieuses. »

Vous insistez sur la psychologie positive s’agissant des audits et de l’évaluation de la qualité et de la justesse du management dans une entreprise. Pourquoi ?

Je n’aime pas le mot “audit”, trop négatif. Je préfère parler de diagnostic organisationnel avec une approche positive. L’être humain vit avec l’espoir.

En Tunisie, nous avons des compétences et des jeunes, mais il leur manque parfois cet espoir. Ce sont eux qui seront les ambassadeurs et les leaders du changement demain.

Quels avantages la transformation numérique peut-elle apporter à l’économie tunisienne ?

Elle peut séduire les investisseurs et faciliter la vie des employés comme des citoyens. Il ne s’agit pas de devenir un pays “digital 3.0” du jour au lendemain, mais de commencer par des initiatives prioritaires et des projets simples. Ces quick wins donnent confiance et préparent le terrain pour des changements plus ambitieux.

Est-ce que la numérisation en Tunisie repose sur une conviction profonde de changement, ou plutôt sur un argument de compétitivité internationale ?

Honnêtement, je pense que nous sommes encore très loin au niveau technologique. J’aime le mot “conviction” que vous avez utilisée : le changement doit être porté par des convictions. Sans elles, les politiques numériques risquent de rester des outils pour attirer des investisseurs, sans réelle transformation des pratiques et des habitudes.

« La résistance au changement provient davantage des structures que des employés eux-mêmes. »

Faut-il s’inspirer des autres pays pour avancer dans la transformation numérique ?

Non. Il ne faut pas simplement essayer de faire comme un autre pays. Il faut commencer par identifier nos besoins et comprendre pourquoi nous avons besoin de la technologie.

La conviction, c’est aller chercher la raison d’être. En Tunisie, il faut donner du sens et de la cohérence à la technologie.

Vous avez pris la parole à Las Vegas, Montréal, New York et Tunis. Quelles différences avez-vous observées dans les perceptions du leadership dans un contexte d’incertitudes à l’international ?

À Las Vegas, j’ai parlé de la posture du leader dans le changement. On ne peut pas mener un mouvement sans leadership positif. Les leaders donnent l’influence, l’image et l’exemple.

J’ai été impressionné par le niveau de leadership des étudiants en Tunisie : curieux, attentifs, capables de poser des questions pertinentes. Ils sont les ambassadeurs naturels du changement.

Vous avez reçu un Leadership Award à Las Vegas. Que représente cette reconnaissance pour vous ?

C’était une très belle reconnaissance de Marketing 2.0, un organisme mondial. J’avais mené de nombreux projets de changement, souvent confrontés à la résistance humaine.

Ce prix était ma première reconnaissance professionnelle, et un honneur car je représentais la Tunisie. Cela montre que les jeunes tunisiens peuvent réussir et être reconnus à l’international.

« En période d’incertitude, le leadership positif donne le cap et l’exemple. »

Comment adaptez vous les modèles internationaux de gestion du changement, comme ADKAR ou Prosci, aux réalités locales ?

Chaque organisation a sa propre culture et ses besoins. La gestion du changement consiste à réduire le décalage entre l’état actuel et l’état souhaité. J’identifie le problème, je fais un diagnostic organisationnel et j’évalue la capacité d’absorption du changement.

En Tunisie, il y a beaucoup de résistance, mais ce n’est pas la faute des employés : c’est un problème organisationnel.

Comment surmonter cette résistance au changement ?

Le changement fait peur car il implique de quitter une situation contrôlée pour une autre incertaine. L’approche doit être sécurisante, pas menaçante. Il faut montrer aux employés qu’ils garderont le contrôle et qu’ils gagneront en performance.

Le changement organisationnel est collectif, mais il ne peut réussir sans changement individuel. C’est l’art de transformer l’être humain le poussant à aller de sa zone de confort à sa zone de performance. Les résultats sont tangibles et intangibles : comportements, attitudes et ouverture au changement.

Entretien conduit par Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • Parcours académique international centré sur la transformation organisationnelle
  • Sécurisation numérique axée sur les comportements et la sensibilisation
  • Importance de l’accompagnement dans les projets digitaux
  • Rôle clé des « quick wins » pour instaurer la confiance
  • Leadership positif et reconnaissance internationale.

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Loi de finances 2026 : Fiscalité et douanes à l’ère numérique, la réforme silencieuse

Von: hechmi
20. Dezember 2025 um 08:35

Moins visible que les mesures budgétaires ou sociales, la digitalisation de l’administration constitue l’un des axes les plus structurants de la Loi de finances 2026. À travers une série de dispositions techniques, le texte pose les bases juridiques d’une transformation profonde de la relation entre l’État, le contribuable et l’opérateur économique, en généralisant progressivement les procédures dématérialisées dans les domaines fiscal, douanier et de la fiscalité locale.

La Loi de finances 2026 consacre ainsi un tournant majeur, quoique discret, dans le fonctionnement de l’administration tunisienne. Le législateur instaure un cadre juridique destiné à rendre les procédures plus rapides, plus traçables et potentiellement plus efficaces, tout en adaptant les règles existantes aux usages numériques.

La facturation électronique comme pierre angulaire

Premier pilier de cette réforme : la facturation électronique. Le texte prévoit son instauration progressive pour les opérations réalisées entre assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée. Si les modalités pratiques, le calendrier de déploiement et le régime de sanctions sont renvoyés à des textes réglementaires [à vérifier], le principe est désormais acté.

L’objectif est double. D’une part, renforcer la traçabilité des transactions économiques afin de limiter les pratiques frauduleuses. D’autre part, améliorer le rendement fiscal en automatisant la collecte et l’exploitation des données, tout en réduisant les coûts de gestion pour l’administration et les entreprises.

Un cycle fiscal entièrement dématérialisé

Au-delà de la facturation, la digitalisation couvre l’ensemble du cycle fiscal. Déclarations, paiements, notifications, réclamations et recours pourront être effectués par voie électronique. Les notifications numériques acquièrent une valeur juridique pleine, les délais légaux pouvant désormais être calculés à partir de leur date d’émission.

Cette évolution modifie en profondeur les pratiques administratives. Elle impose une nouvelle discipline aux contribuables, tenus de suivre leurs obligations via les plateformes numériques, tout en engageant l’administration à garantir la fiabilité, la sécurité et l’accessibilité des systèmes mis en place.

Un contrôle fiscal modernisé

Le contrôle fiscal est également concerné. La Loi de finances 2026 autorise le recours partiel ou total aux moyens électroniques pour les opérations de vérification. Cette évolution vise à optimiser l’allocation des ressources de l’administration, à mieux cibler les contrôles et à réduire les délais de traitement, tout en maintenant les garanties procédurales prévues par la législation en vigueur.

Douanes et fiscalité locale à l’ère numérique

Sur le plan douanier, la réforme est tout aussi structurante. Déclarations en douane, paiements des droits et taxes, notifications des décisions, sanctions et recours pourront être traités par des plateformes numériques. Cette dématérialisation ambitionne de fluidifier les échanges, de réduire les délais de dédouanement et d’améliorer la transparence des opérations.

La fiscalité locale n’est pas en reste. La Loi de finances 2026 ouvre la voie à la digitalisation des procédures relatives aux taxes locales, de l’assiette au recouvrement, tout en rappelant le respect des droits et garanties des contribuables.

L’ensemble de ces réformes sera mis en œuvre de manière progressive, selon un calendrier fixé par décrets, en fonction de l’état d’avancement des systèmes d’information. Plus qu’une modernisation technique, la digitalisation inscrite dans la Loi de finances 2026 marque un changement de paradigme : une administration orientée vers la donnée, la traçabilité et l’efficacité.

EN BREF

  • La Loi de finances 2026 pose les bases juridiques de la digitalisation administrative.
  • Instauration progressive de la facturation électronique.
  • Dématérialisation complète du cycle fiscal.
  • Recours aux moyens électroniques pour le contrôle fiscal.
  • Digitalisation des procédures douanières et de fiscalité locale.

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Tozeur : un camp scientifique sensibilise les jeunes à la sécurité numérique et aux cybermenaces

19. Dezember 2025 um 15:51

Un camp scientifique sur la sécurité numérique se tient, du 17 au 20 décembre, au complexe des jeunes à Tozeur.

Cet événement vise à sensibiliser les enfants aux éventuelles menaces cybernétiques, à promouvoir les bonnes pratiques en ligne auprès des jeunes et à renforcer la sécurité numérique en milieu scolaire et universitaire, a souligné, Hadhemi Souli, animatrice au complexe des jeunes à Tozeur.

De son côté, Asma Jarrahi, responsable à l’Agence nationale de la cybersécurité, a indiqué que les risques numériques sont liés, notamment, à l’usurpation d’identité, au vol de données, au harcèlement et aux “deepfake”.

A cet égard, a-t-elle ajouté, des jeunes passionnés de sécurité numérique concevront des techniques de détection et d’analyse des cybermenaces, dans le cadre des travaux du camp scientifique, les meilleurs projets seront primés à la clôture.

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Tunisie–Algérie : Mondher Belaïd appelle à renforcer les partenariats universitaires et la recherche conjointe

Von: walid
18. Dezember 2025 um 10:50

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mondher Belaïd, a appelé hier, mardi, à Alger, à renforcer davantage les partenariats de recherche entre la Tunisie et l’Algérie, à créer des laboratoires et des centres de recherche communs, et à développer des programmes de master et de doctorat conjoints.

Présidant, aux côtés de son homologue algérien, Kamel Baddari, les travaux du 7ème Forum des universités tunisiennes et algériennes frontalières, tenu à l’Université Mohamed Cherif Messaadia de Souk Ahras, Belaïd a également appelé à intensifier les échanges d’enseignants et d’étudiants et à mettre en place des plateformes numériques communes pour l’enseignement et la recherche, selon un communiqué du ministère.

La rencontre a réuni plusieurs présidents et directeurs d’universités frontalières des deux pays, ainsi qu’un groupe d’enseignants, de chercheurs et d’experts dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, en plus des autorités régionales et locales, de partenaires économiques et d’étudiants des deux pays.

Par ailleurs, Belaïd s’est entretenu avec son homologue algérien lors d’une réunion consacrée au suivi de la coopération scientifique et universitaire bilatérale. Les deux ministres y ont souligné son caractère stratégique et la nécessité de poursuivre le travail commun pour la développer.

Le ministre a affirmé que la coopération tuniso-algérienne dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique constitue un pilier important des relations bilatérales, mettant en exergue sa richesse et la diversité de ses activités et cadres, notamment l’accord des universités frontalières (5+5), qui a démontré son efficacité en tant que cadre actif de soutien aux projets académiques et de recherche conjoints et de renforcement de l’intégration des savoirs.

Il a également souligné que la transformation numérique est devenue un choix stratégique pour le développement des systèmes d’enseignement supérieur, le renforcement de l’innovation et la construction de l’économie du savoir, mettant en lumière le rôle central des universités frontalières en tant que passerelles d’intégration académique et moteurs du développement économique et social dans les zones frontalières.

De son côté, le ministre algérien a réaffirmé le rôle des universités frontalières dans la création de valeur ajoutée économique et sociale et dans la réponse aux défis du développement durable, notamment dans les régions frontalières, appelant à dynamiser davantage la recherche, la rénovation et l’innovation dans le cadre du partenariat tuniso-algérien.

À cette occasion, les deux ministres ont visité une exposition de projets innovants réalisés par des étudiants des universités des deux pays.

Les travaux du forum ont abouti à une série de recommandations pratiques visant à renforcer le processus de coopération universitaire tuniso-algérienne et à développer les partenariats académiques et de recherche entre les universités frontalières. Il a également été convenu que l’Université de Kairouan accueillera la prochaine édition du forum.

Par ailleurs, plusieurs accords bilatéraux ont été signés, en marge du forum, entre les universités tunisiennes et algériennes relevant du cadre (5+5). Ces accords visent à renforcer la coopération académique et de recherche, l’échange d’expertises et le développement de programmes communs dans diverses spécialités, ouvrant ainsi de plus larges perspectives aux étudiants, enseignants et chercheurs des deux pays.

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Passeport, carte d’identité, impôt | La Tunisie joue sa survie numérique

13. Dezember 2025 um 08:30

Après des années de réformes inachevées, la Tunisie se lance dans une transformation numérique ambitieuse et concrète de son administration. Mais la réussite de ce chantier dépendra aussi de la formation, de l’infrastructure et de la confiance des usagers.

Envoyé spécial

Lors d’une session spéciale dédiée à “L’administration d’une économie agile” tenue jeudi soir, 11 décembre 2025, dans le cadre de la 39ᵉ édition des Journées de l’Entreprise, Sofien Hemissi, ministre des Technologies de la Communication, a détaillé les ambitions et avancées majeures de la transformation numérique de l’administration tunisienne.

80 % des services digitalisés…, d’ici 2023

Le ministre a rappelé que la Tunisie ne partait pas de zéro et a présenté un bilan des stratégies engagées depuis 2011, avec notamment le programme 2026‑2030, structuré autour de cinq axes stratégiques, dont la numérisation des services administratifs et l’interopérabilité entre les ministères.

«Aujourd’hui, nous pouvons parler d’agilité, de transparence, d’efficacité et de durabilité dans l’administration, mais la clé reste l’utilisation intensive des services numériques», a-t-il souligné, précisant que depuis 2025, plusieurs services administratifs ont été rendus accessibles aux citoyens et aux administrateurs, avec un suivi précis des besoins et des demandes quotidiennes.

Parmi les initiatives concrètes, le portail unifié Khademet.gov.tn a été entièrement réorganisé pour offrir un point d’accès centralisé aux services administratifs, tandis qu’un contrat de développement d’application mobile permettra bientôt de gérer l’ensemble des services via smartphone. De plus, quatre ministères (dont l’Intérieur, l’Éducation et la Société) sont désormais connectés sur la plateforme d’interopérabilité, offrant 86 services interconnectés.

Dans le même sillage, le ministre a évoqué les projets d’informatisation des grands systèmes publics, tels que la justice et la gestion des ressources humaines de l’État, ainsi que la mise en place de cartes d’identité et passeports biométriques, avec l’espoir de compléter la digitalisation d’ici 2026-2027.

Sofien Hemissi a aussi insisté sur la nécessité d’un développement des compétences numériques, tant chez les fonctionnaires que dans les sociétés privées, soulignant les lacunes en ressources humaines spécialisées dans le secteur informatique et les initiatives de formation et de reconversion pour combler ces manques.

Le ministre a en outre annoncé la réforme radicale des marchés publics afin de faciliter l’achat innovant, particulièrement pour les startups et le secteur numérique, en introduisant des mécanismes comme la commande publique et la négociation compétitive.

«Malgré les défis et la résistance au changement, le gouvernement vise une digitalisation de 80 % des services administratifs d’ici 2030, offrant aux citoyens et aux entreprises un accès simplifié aux documents et services via des applications mobiles et plateformes numériques centralisées», a-t-il encore précisé.

Quid de la réalité du terrain ?

Si l’objectif de digitalisation est louable, la réalité tunisienne impose plusieurs défis. La bureaucratie reste lourde, avec des processus souvent complexes et un personnel insuffisamment formé à la numérisation. La réussite de ce projet dépendra aussi d’une formation massive et continue des fonctionnaires, mais aussi du secteur privé, souvent lui-même limité en ingénieurs et spécialistes IT.

L’infrastructure numérique, bien que déjà améliorée grâce au portail Khademet et aux premiers ministères interconnectés, doit encore évoluer pour garantir fiabilité et sécurité. L’autre autre paire de manches, c’est la confiance des citoyens, qui reste un facteur clé. En effet, les services en ligne doivent être simples, accessibles et sécurisés, pour que les citoyens sentent un réel bénéfice dans leur quotidien.

Pour Sofien Hemissi, cette transformation n’est pas seulement technique : elle est aussi humaine et sociale. A cet égard, faciliter l’accès aux services, réduire les démarches inutiles, protéger les travailleurs et encourager l’innovation sont au cœur de cette stratégie. Toutefois, il est important de souligner que cette ambition ne se limite pas aux intentions : elle doit s’accompagner de moyens concrets, comme la mise en place d’un portail unifié, l’interopérabilité entre administrations, une application mobile centralisée et la formation de ressources humaines spécialisées. Hemissi reconnaît néanmoins que la Tunisie a souvent vu des réformes ambitieuses rester lettres mortes dans les bureaux; cette fois, l’objectif est de démarrer sur des bases solides pour entamer ce chantier colossal et donner vie à des changements tangibles.

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Ces pays africains veulent enfin encadrer Facebook, TikTok, Netflix…: voici ce qui pourrait changer!

11. Dezember 2025 um 09:59

Les ministres africains chargés des Télécommunications, des Technologies de l’information et de l’Économie numérique ont adopté, le 7 décembre 2025 à Alger, la «Déclaration d’Alger sur des plateformes numériques équitables, sûres et responsables en Afrique». Cette déclaration, qui doit être soumise à l’Union africaine pour adoption politique début 2026, vise à poser les bases d’un cadre réglementaire continental commun pour encadrer les géants numériques mondiaux et les plateformes OTT (services en ligne de communication et de contenu).

La Déclaration d’Alger marque une volonté collective de parler d’une seule voix face aux géants du numérique (réseaux sociaux, messageries, plateformes de streaming et services d’intelligence artificielle), afin de renforcer l’influence du continent dans la gouvernance numérique mondiale. En l’état actuel, ces acteurs opèrent selon les lois de leurs pays d’origine, ce qui limite la capacité des pays africains à obtenir des retombées économiques et à protéger leurs utilisateurs.

Des engagements concrets pour l’Afrique

La déclaration fixe plusieurs orientations pratiques et ambitieuses:

  • Négociation unifiée avec les plateformes mondiales
    Les États africains s’engagent à coordonner leurs exigences et leurs négociations avec les plateformes numériques afin d’éviter une approche éclatée par pays. Cette démarche vise à renforcer le pouvoir de négociation collectif du continent.
  • Contribution économique locale
    Les plateformes mondiales opérant en Afrique seraient encouragées — voire contraintes à l’avenir — à contribuer au financement des infrastructures locales, à soutenir le développement des talents numériques et à réinvestir une part significative de leurs revenus sur le continent. Cela devrait permettre aux économies africaines de mieux capter les bénéfices générés par leur marché numérique.
  • Protection des données et souveraineté numérique
    Un mécanisme renforcé de protection des données personnelles est prévu pour garantir que les données des citoyens africains soient gérées de manière transparente et sécurisée, avec une orientation vers une localisation des données sur le continent.
  • Normes pour l’intelligence artificielle
    Des standards «responsabilisants» pour l’usage de l’intelligence artificielle figurent dans le texte. L’objectif est de réduire les risques de discrimination algorithmique, de surveillance abusive, et d’assurer la transparence dans les systèmes automatisés.
  • Encadrement des contenus
    La Déclaration appelle à un contrôle des contenus circulant sur les plateformes, notamment pour lutter contre la désinformation et les discours de haine, tout en respectant la liberté d’expression.

Un cadre inspiré des modèles internationaux

Le texte s’inscrit dans une dynamique plus large de stratégies africaines pour la transformation numérique (2020-2030). Il s’inspire de cadres internationaux comme le Digital Services Act (DSA) européen, tout en adaptant ses principes à la réalité africaine, notamment en termes de contribution économique locale et de protection des données.

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A Tunis, l’UE et l’Allemagne lancent un programme pour booster le commerce digital dans la région MENA

08. Dezember 2025 um 12:29

La Tunisie accueille le programme “Digital Trade and E-Commerce in the MENA Region”. Il vise à renforcer le commerce numérique et l’intégration économique régionale. Pour l’occasion, une cérémonie se tenait à l’hôtel Mövenpick du Lac, sous le haut patronage du ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid.

Ce programme est cofinancé par l’Union européenne et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). La GIZ et le Centre du commerce international (ITC) le mettent en œuvre. Et ce, en collaboration avec le ministère du Commerce et du Développement des exportations. Il couvre huit pays de la région MENA : Tunisie, Algérie, Égypte, Jordanie, Liban, Libye, Maroc et Palestine.

L’événement a réuni des personnalités clés, notamment : Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie; et Jacqueline Groth, cheffe de la coopération internationale à l’ambassade d’Allemagne. Il souligne l’importance stratégique de ce programme pour moderniser l’économie tunisienne et renforcer son intégration dans les marchés régionaux et mondiaux.

L’initiative vise et cherche surtout à stimuler le commerce électronique et numérique, créer de nouvelles opportunités économiques, encourager la participation des jeunes et des femmes et favoriser l’emploi décent dans la région.

Structuré autour de cinq axes principaux, le programme mise sur :

  • L’harmonisation des cadres juridiques entre pays;
  • Le développement d’outils numériques (solutions de paiement, signatures électroniques, plateformes dédiées);
  • La modernisation des procédures douanières et logistiques;
  • Le renforcement des capacités des PME et BSOs via le dialogue public-privé.
  • Et la promotion de la coopération régionale, notamment à travers l’Union pour la Méditerranée.

Les témoignages d’entreprises tunisiennes ayant réussi à s’internationaliser grâce au e-commerce ont montré le potentiel considérable du pays et l’importance d’un écosystème digital performant, de solutions logistiques adaptées et d’un cadre réglementaire facilitateur.

Selon les organisateurs, le programme devrait renforcer la compétitivité des entreprises tunisiennes, fluidifier les échanges transfrontaliers. De même qu’il positionnerait la Tunisie comme un acteur clé du commerce digital dans la région MENA. Tout en soutenant l’innovation et l’intégration économique régionale.

Avec communiqué

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Vers la création d’une plateforme digitale pour tous les restaurants touristiques

04. Dezember 2025 um 15:49

Le ministère du Tourisme a annoncé, dans un communiqué, une série de mesures adoptées lors d’une récente séance de travail. L’objectif est de préparer les professionnels du secteur aux prochaines saisons touristiques tout en accélérant la transformation numérique.

Parmi les mesures annoncées, plusieurs initiatives se distinguent:

  • Une plateforme numérique pour les restaurants touristiques:

La Fédération tunisienne des restaurants touristiques (Ftrt) lancera bientôt une plateforme digitale qui regroupera tous les restaurants touristiques, présentera leurs offres, tarifs et services, et proposera des formules variées adaptées aux familles tunisiennes comme aux visiteurs étrangers.

  • Développement du tourisme dans les régions intérieures:

Des circuits ciblés seront mis en place vers des destinations comme Kasserine, Gafsa, Siliana ou Gabès. Ces initiatives seront accompagnées de contenus digitaux dédiés et de campagnes de promotion pour attirer les voyageurs vers ces zones encore peu fréquentées.

  • Renforcement de la coopération et du marketing digital:

Hôteliers, agences de voyages, plateformes de réservation et restaurants travailleront désormais de manière plus coordonnée. Les canaux de communication seront unifiés, et de nouveaux outils numériques permettront de produire un contenu promotionnel plus ciblé et qualitatif.

  • Offres adaptées aux Tunisiens:

Des offres avantageuses seront mises en place pour les familles tunisiennes pendant les vacances scolaires, adaptées au pouvoir d’achat et aux habitudes de réservation, afin de dynamiser le tourisme intérieur.

  • Généralisation de la réservation anticipée (“early booking”):

Cette mesure vise à mieux organiser la saison touristique, stabiliser les taux d’occupation et proposer des offres adaptées aux besoins des voyageurs tunisiens.

minist tourisme managers

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8 ans d’AI for Good: Bilel Jamoussi décrypte la transition mondiale de la société de l’information vers la société de l’intelligence

02. Dezember 2025 um 12:00

«Nous sommes plus que la génération de l’IA : nous sommes la génération déterminée à façonner une intelligence au service du bien».

Par cette déclaration, Dr Bilel Jamoussi a ouvert sa keynote lors de l’AI Forward Summit 2025, devant un public composé de responsables politiques, diplomates et experts internationaux. Son intervention, à la fois historique et prospective, a retracé le long voyage qui nous mène aujourd’hui vers la société de l’intelligence.

D’abord, il a rappelé les débuts de la société de l’information, née avec l’arrivée d’Internet. « La Tunisie a été le premier pays africain connecté en 1991 », dit-il avec fierté. Ensuite est venue l’Afrique du Sud, puis progressivement les autres pays du continent, jusqu’à l’Érythrée en 2000. En plus de cette prouesse technique, Dr Jamoussi souligne que cette période marquait « le début du flux mondial de l’information : d’abord le texte, puis l’audio, et enfin la vidéo ».

Cependant, rappelle-t-il, l’accessibilité demeure un enjeu crucial : « Aujourd’hui encore, 2,2 milliards de personnes dans le monde restent non connectées. » Ce constat montre que la transition vers un monde numérique plus équitable reste inachevée.

Ensuite, il a évoqué la création du Sommet Mondial de la Société de l’Information, initié par la Tunisie en 1998, devenu plus tard un événement officiel des Nations Unies. Ce processus a permis de mesurer, année après année, les progrès en connectivité, cybersécurité et gouvernance numérique.

Puis, Dr Jamoussi a expliqué comment l’UIT est entrée dans l’ère de l’intelligence. Dès 2017, l’organisation voit émerger une multitude de propositions liées à l’IA dans ses groupes d’étude. « L’IA est devenue un sujet mondial, porté par les États, le secteur privé et la recherche », affirme-t-il. En réponse, l’UIT crée l’AI for Good Global Summit, devenu la plateforme onusienne centrale pour discuter des normes, de la gouvernance et du développement des compétences.

Cependant, cette révolution technologique n’est pas sans risques. Parmi eux, les deepfakes, désormais classés parmi les menaces les plus sérieuses. « C’est un défi majeur : les deepfakes peuvent éduquer, mais aussi manipuler et nuire », prévient-il. C’est pourquoi l’UIT, avec l’ISO et l’IEC, a produit des rapports de référence sur les outils de vérification et les politiques de protection des contenus.

Pour illustrer le potentiel positif de l’IA, Dr Jamoussi a raconté plusieurs histoires marquantes.
D’abord, celle de Louis, atteint du locked-in syndrome, qui a pu « retrouver sa voix grâce à un modèle vocal personnalisé couplé à une interface cerveau–machine ».
Ensuite, celle d’une sportive paralysée depuis seize ans qui a remarché pour la première fois grâce à un exosquelette piloté par IA.
En plus, il a montré des robots capables de défier la gravité, des usines entièrement automatisées produisant 800 voitures par jour, et l’arrivée d’agents IA capables « d’agir en notre nom et de réaliser des transactions de manière autonome ».

Ensuite, il a replacé ces exemples dans un cadre plus large : celui du mouvement AI for Good, qui rassemble plus de 50 agences de l’ONU. Ses livrables sont multiples :
– une coalition mondiale pour développer les compétences,
– des défis pour les jeunes et les universités,
– un compendium complet sur la gouvernance de l’IA,
– et une base de données réunissant 700 standards mondiaux, traduits dans les six langues des Nations Unies.

Enfin, pour conclure, Dr Jamoussi a partagé un message clair, inspiré du Secrétaire général de l’UIT :
« L’intelligence artificielle ne doit pas nous diviser ; elle doit nous rapprocher. »

Et il a lancé un appel : « Retrouvez-nous du 7 au 10 juillet 2026 à Genève pour construire ensemble une société de l’intelligence inclusive, éthique et durable. »

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Gabon : simplification du visa avec l’e-Visa dès décembre 2025

01. Dezember 2025 um 16:24

À partir de décembre, le Gabon lancera la modernisation de son système d’e-Visa en intégrant un paiement électronique, en partenariat avec MaDigiPaie. Les voyageurs pourront désormais régler leurs frais de visa en ligne, mettant ainsi fin à l’obligation de payer en espèces à l’aéroport. Actuellement, bien que la demande de visa soit déjà disponible sur le portail evisa.dgdi.ga, le paiement se fait encore en liquide à l’arrivée. Cette initiative vise à simplifier le processus, réduire les files d’attente et aligner le Gabon sur les standards internationaux. Le ministère de l’Économie numérique a confirmé la collaboration avec des opérateurs de paiement mobile tels qu’Airtel Money, Moov Money et Clikpay Money. Ce projet fait partie d’une vaste réforme de modernisation des services publics, incluant l’identité numérique nationale et la promotion de la préférence nationale.

gabon evisa
 Source: Portail Officiel du Gouvernement Gabonais

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Kais Saïed lance le chantier du premier hôpital numérique

31. Oktober 2025 um 08:58

Le président de la République, Kais Saïed, a reçu jeudi au Palais de Carthage le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, pour faire le point sur l’avancement des projets hospitaliers et le lancement du premier hôpital numérique de Tunisie. Cette rencontre intervient alors que le chef de l’État appelle à accélérer la concrétisation des chantiers médicaux dans plusieurs régions du pays.

Modernisation du système de santé

Le projet d’« hôpital numérique » a été présenté comme une première nationale, destinée à transformer le système sanitaire grâce aux technologies modernes.

Ce dispositif permettra d’envoyer les examens médicaux à distance pour établir des diagnostics et prescriptions sans déplacement, notamment au profit des habitants des zones rurales et enclavées.

Selon le communiqué de la présidence, ce modèle s’inscrit dans la volonté de bâtir une médecine connectée et accessible à tous. Le président Saïed a insisté sur le fait que « le droit à la santé est un droit humain naturel » devant être garanti de manière égale à tous les citoyens.

Des chantiers à achever dans tout le pays

Kais Saïed a exhorté le ministère à hâter la finalisation des nouveaux établissements hospitaliers dans plusieurs villes, parmi lesquelles Kairouan, Sbeitla, El Jem, Ghar Dimaou, Jemla, Makthar, Haffouz, Dahmani et Tala.

Ces projets, a-t-il rappelé, doivent être protégés contre « les cartels » et les intérêts privés qui cherchent à en retarder l’exécution.

Vers une réforme du cadre juridique médical

Le chef de l’État a également plaidé pour une refonte du système juridique encadrant le secteur médical, qu’il juge « obsolète » et source de « situations intolérables ». Il a souligné la nécessité de garantir les droits du personnel médical, paramédical et ouvrier.

Tout en saluant la réputation internationale des compétences tunisiennes, Kais Saïed a affirmé que plusieurs pays développés font désormais appel à des médecins formés en Tunisie, et que le pays attire de plus en plus d’étudiants étrangers.

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Tunisie Telecom : Les câbles sous-marins, maillon stratégique de la souveraineté numérique tunisienne

30. Oktober 2025 um 10:35

Véritables artères de l’économie numérique mondiale, les câbles sous-marins transportent aujourd’hui plus de 95% du trafic Internet international. En Tunisie, leur déploiement et leur maintenance relèvent d’un acteur clé : Tunisie Telecom, qui assure la continuité, la stabilité et l’indépendance de la connectivité nationale, à la fois vers l’intérieur du pays et vers le reste du monde.

Des débuts historiques à la modernisation du réseau

Le SEA-ME-WE 1, mis en service en 1985, a marqué le premier grand tournant dans l’histoire des télécommunications tunisiennes. Ce câble reliant la Tunisie aux réseaux mondiaux via la Méditerranée, l’Europe et l’Asie, a ouvert la voie à une nouvelle ère d’échanges numériques.

Dans les années 1990, deux nouveaux projets ont consolidé cette avancée : SEA-ME-WE 2 (1992), qui a offert la première connexion directe à haut débit avec l’Europe et le Moyen-Orient, et KELTRA (1995), premier câble à fibre optique du pays, capable de transmettre des volumes considérables de données à grande vitesse. Ces deux infrastructures ont constitué le socle de la modernisation du réseau numérique tunisien.

Une ouverture vers le monde grâce à SEA-ME-WE 4 et Hannibal

L’intégration de la Tunisie au réseau international SEA-ME-WE 4 en 2005 a renforcé le rôle du pays sur la carte mondiale des télécommunications, en le reliant directement à plusieurs centres de données stratégiques en Europe et en Asie.

Quatre ans plus tard, en 2009, Tunisie Telecom met en service son propre câble, Hannibal, reliant Kélibia à l’Italie. Cette infrastructure, entièrement tunisienne, a considérablement augmenté la capacité de connectivité internationale et amélioré la qualité ainsi que la rapidité d’Internet sur tout le territoire.

Des connexions locales pour un pays plus connecté

Sur le plan national, l’opérateur historique a également investi dans des liaisons sous-marines locales, à l’image du câble El Jorf – Djerba, qui relie l’île au continent. Ce projet a permis de sécuriser les services Internet et téléphoniques dans le sud-est du pays et d’assurer une meilleure couverture pour les zones éloignées, illustrant la volonté de Tunisie Telecom de rapprocher la technologie de tous les citoyens.

Le socle de la transformation numérique

Aujourd’hui, grâce à son réseau intégré de câbles sous-marins et de fibre optique, Tunisie Telecom s’impose comme un acteur central de la transformation numérique du pays. Ces infrastructures soutiennent non seulement l’Internet haut débit, mais aussi les centres de données, les services de cloud computing et les applications numériques dans des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé ou le commerce électronique.

Les câbles sous-marins ne sont plus seulement des infrastructures techniques : ils incarnent la souveraineté numérique et la résilience économique de la Tunisie, dans un monde de plus en plus interconnecté.

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Ooredoo AI Summit à Tunis : L’IA au service de la transformation numérique

02. Oktober 2025 um 15:45

Tunis a accueilli, lundi, la première édition du Ooredoo AI Summit, une rencontre rassemblant décideurs politiques, chefs d’entreprises, startups et experts technologiques autour d’un enjeu central : accélérer la transition numérique de la Tunisie grâce à l’intelligence artificielle.

L’événement a été marqué par la présence du ministre des Technologies de la Communication, Sofiene Hemissi, du CEO du Groupe Ooredoo, Aziz Aluthman Fakhroo, et de dirigeants internationaux du groupe.

L’IA comme levier de souveraineté et de croissance

En ouverture, le ministre Sofiene Hemissi a insisté sur la dimension stratégique de l’intelligence artificielle pour la Tunisie :

« Renforcer la souveraineté numérique, autonomiser les jeunes et stimuler une croissance inclusive ».

Il a salué l’initiative de Ooredoo, qui positionne la Tunisie comme un acteur majeur de l’écosystème régional.

De son côté, Mansoor Rashid Al-Khater, CEO de Ooredoo Tunisie, a annoncé une ambition claire :

« Chez Ooredoo, nous croyons que l’intelligence artificielle est un puissant levier d’inclusion, d’innovation et de progrès. Notre ambition est de placer la Tunisie au centre de la révolution numérique mondiale en investissant dans des infrastructures prêtes pour l’IA, en soutenant les startups et les entreprises, et en collaborant avec des leaders mondiaux tels que NVIDIA pour bâtir un écosystème robuste et tourné vers l’avenir. »

Une alliance stratégique avec NVIDIA

Moment fort du sommet : Ooredoo a officialisé son partenariat avec NVIDIA pour l’acquisition de GPU haute performance. Cette infrastructure offrira aux startups, au gouvernement et aux clients professionnels un accès à des capacités souveraines d’IA-as-a-Service. Objectif : stimuler l’innovation et accélérer le lancement de nouveaux services sur le marché tunisien.

Des figures clés de l’écosystème ont pris part aux panels, dont Karim Beguir (InstaDeep), qui a partagé son parcours d’innovation « made in Tunisia », et Ahmed Mostafa (NVIDIA), qui a souligné l’importance de démocratiser l’accès à l’IA. Google, Decathlon, Lloyd Insurance, UBCI et d’autres acteurs ont enrichi le débat sur la gouvernance, la durabilité et les opportunités économiques de l’IA en Tunisie.

Une feuille de route pour l’avenir

Ooredoo a annoncé une série d’initiatives : hackathons, programmes de formation, journées thématiques sur l’IA verticale et projets collaboratifs avec des institutions locales. Déjà, l’opérateur déploie des cas d’usage d’IA agentique dans ses services, une première en Tunisie.

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Tunisie : 15 hôpitaux régionaux rejoignent la téléradiologie et 16 la téléconsultation

26. September 2025 um 20:17

Lors de la réunion périodique des directeurs régionaux de la santé, tenue du 22 au 24 septembre à Tabarka, le ministère de la Santé a annoncé l’intégration de 15 hôpitaux régionaux au système de téléradiologie et de 16 hôpitaux régionaux au système de téléconsultation. Ces mesures visent à moderniser les infrastructures médicales et à améliorer l’accès aux soins spécialisés.

Modernisation du réseau hospitalier

Cette décision s’inscrit dans la stratégie de digitalisation du secteur de la santé. Grâce à la téléradiologie, les établissements régionaux pourront transmettre et analyser à distance des examens médicaux, réduisant ainsi les délais de diagnostic. La téléconsultation permettra, quant à elle, de faciliter l’accès aux spécialistes pour les patients situés dans les régions éloignées.

La rencontre de Tabarka, organisée en coordination avec le Bureau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Tunis, a permis d’aborder d’autres thèmes : la gestion des achats publics de santé sous la supervision d’experts, ainsi que la situation épidémique nationale et mondiale.

Santé numérique et surveillance épidémiologique

En marge des travaux, une présentation a porté sur la plateforme de vigilance épidémiologique EPIRSURVEILLE et sur le projet de l’hôpital numérique, dont le succès dépendra du rôle des directions générales dans sa mise en œuvre.

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Tunisie Telecom : Fibre optique et 5G, levier de l’économie numérique nationale

16. September 2025 um 13:07

Le secteur des télécommunications tunisien entre dans une nouvelle ère avec la généralisation de la fibre optique, véritable colonne vertébrale de l’Internet très haut débit. Dans ce contexte, Tunisie Telecom déploie une stratégie ambitieuse, visant à remplacer progressivement le réseau cuivre traditionnel par un réseau moderne en fibre optique, un levier essentiel pour accélérer la transformation numérique nationale.

La Tunisie, futur hub régional des TIC

Cette transition technologique renforce la position de la Tunisie en tant que hub régional prometteur dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. L’investissement massif dans la fibre optique constitue la base pour le développement de projets ambitieux : villes intelligentes, systèmes de transport connectés, et autres services innovants, rendus possibles uniquement grâce à une infrastructure performante et fiable.

TT, un acteur stratégique de l’économie numérique

Le passage du cuivre à la fibre optique illustre la vision stratégique à long terme de Tunisie Telecom. L’opérateur ne se limite plus à fournir des services de télécommunications : il s’impose comme un acteur clé de l’économie numérique nationale.

Cette modernisation vise non seulement à améliorer les débits pour les abonnés, mais aussi à préparer le terrain pour le déploiement de la 5G et des applications intelligentes. En décembre 2023, Tunisie Telecom a franchi une étape majeure avec le premier test de son service “GIGA RAPIDO” à 1 gigabit par seconde, confirmant son leadership dans les solutions numériques avancées.

Une couverture nationale étendue

Pour garantir une qualité optimale des services, l’opérateur a déployé plus de 60 000 km de fibre optique, couvrant l’ensemble des régions du pays. Cette infrastructure permet une connectivité fiable et performante, adaptée aussi bien aux besoins des entreprises qu’aux usages domestiques.

Une offre fibre complète et adaptée

Tunisie Telecom propose une large gamme d’offres Fibre, adaptées aux particuliers comme aux professionnels. Ces offres garantissent des débits très élevés pour des applications modernes : streaming, e-learning, télétravail, services interactifs. Les étudiants et les élèves bénéficient ainsi d’une connexion stable et performante, essentielle pour suivre les nouvelles méthodes d’apprentissage numérique.

Grâce à cette stratégie, Tunisie Telecom consolide sa position de leader et s’affirme comme un acteur incontournable dans la transition numérique de la Tunisie, ouvrant la voie à une économie digitale dynamique et innovante.

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Paiements en Tunisie : Un basculement des chèques vers lettres de change et solutions numériques

16. September 2025 um 12:39

Les moyens de paiement en Tunisie connaissent une transformation majeure, selon le dernier bulletin « Paiements en chiffres » publié par la Banque Centrale de Tunisie (BCT). Les chèques traditionnels continuent de reculer, tandis que les lettres de change, virements, cartes et paiements électroniques enregistrent des hausses significatives. Cette évolution traduit un basculement progressif vers des solutions numériques et dématérialisées, au détriment des moyens de paiement classiques.

Le nombre de lettres de change utilisées a bondi de +155% pour atteindre 2,1 millions, représentant une enveloppe globale de 25,6 milliards de dinars. A l’inverse, les chèques ont chuté de -66,8%, à 4 millions de chèques, soit un montant total de 27,6 milliards de dinars. Les virements connaissent une hausse de +9,7%, totalisant 18,5 millions d’opérations pour un montant de 37,6 milliards de dinars.

Paiements électroniques et CB en forte croissance

Plus de 77,7 millions d’opérations par cartes bancaires ont été enregistrées, mobilisant 13,8 milliards de dinars, dont 38% pour des paiements et 62% pour des retraits aux distributeurs.

Le nombre de cartes bancaires en circulation a augmenté de 5,3%, atteignant 5,782 millions de cartes. Les TPE (terminaux de paiement électronique) ont progressé de 3,6%, totalisant 40.600 appareils, tandis que les sites marchands actifs restent stables à 1127 sites.

Les paiements mobiles ont enregistré 4,2 millions de transactions pour près de 1,3 milliard de dinars, dont 59,4% pour des paiements et 33% pour des transferts.

Modernisation et projets en cours

La BCT a annoncé plusieurs projets de modernisation, notamment la refonte du système national de télécompensation, la migration vers la norme SWIFT MX, l’intégration de E-Houwiya à la plateforme Paysmart.

Ces initiatives visent à accélérer la transition vers des paiements dématérialisés, sécurisés et plus efficaces.

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Tunisie Telecom, acteur majeur dans la construction de l’économie numérique nationale

12. September 2025 um 12:13

Le secteur des télécommunications en Tunisie vit une étape charnière avec la transition vers les technologies de la fibre optique, considérée comme l’épine dorsale de l’Internet à très haut débit. Dans cette dynamique, Tunisie Telecom met en œuvre une stratégie ambitieuse reposant sur le passage progressif du réseau cuivre traditionnel vers un réseau moderne basé sur la fibre optique.

Cette évolution constitue un véritable levier pour le processus de transformation numérique nationale. Elle consolide également la position de la Tunisie en tant que hub régional prometteur dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, l’investissement dans la fibre optique formant la base solide du lancement de projets tels que les villes intelligentes et les systèmes de transport intelligents, des enjeux d’avenir qui ne peuvent être atteints sans une infrastructure avancée.

Tunisie Telecom, acteur central du numérique

Le passage de Tunisie Telecom du cuivre à la fibre optique traduit une vision stratégique à long terme qui transforme l’entreprise en bien plus qu’un simple opérateur télécom, en la positionnant comme acteur clé de la construction de l’économie numérique nationale.

Cette stratégie ne vise pas uniquement à améliorer la vitesse d’Internet pour les abonnés, mais ambitionne aussi la modernisation du réseau national, permettant ainsi le lancement de la 5G et d’applications intelligentes.

En décembre 2023, Tunisie Telecom a mené une expérience pionnière en réalisant le premier test du service « GIGA RAPIDO » à 1 gigabit par seconde, confirmant ainsi son rôle de leader dans la fourniture de solutions numériques avancées.

Une forte croissance des indicateurs

Pour offrir une qualité optimale des services Internet à tous ses clients, particuliers comme institutions publiques et privées, Tunisie Telecom a déployé plus de 60 000 km de fibre optique couvrant l’ensemble des gouvernorats du pays, sans exception.

Les services de fibre optique ont rencontré une forte adhésion, notamment grâce à la généralisation de cette technologie dans toutes les régions via la réalisation d’un projet par gouvernorat.

Une gamme variée d’offres fibre optique

Le service de fibre optique fournit aux entreprises comme aux particuliers des débits très élevés, garantissant d’excellentes performances pour diverses applications numériques. Il assure à tous les utilisateurs, et en particulier aux élèves et étudiants, une connexion stable et puissante adaptée à tous les usages numériques tels que le streaming et l’apprentissage à distance.

Tunisie Telecom propose une gamme diversifiée d’offres fibre optique à différents tarifs, afin de répondre au mieux aux attentes de sa clientèle.

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