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Enseignement et recherche : La Tunisie met en avant son rĂŽle scientifique en Afrique

Von: walid
28. MĂ€rz 2025 um 11:12

La Tunisie a participĂ© Ă  un dialogue ministĂ©riel mondial sur la diplomatie scientifique organisĂ© par l’UNESCO Ă  Paris les 25 et 26 mars, soulignant l’urgence de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s scientifiques et technologiques pour atteindre les objectifs de dĂ©veloppement durable.

Une dĂ©lĂ©gation de haut niveau, conduite par le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, Mondher BelaĂŻd, et accompagnĂ©e de l’ambassadeur de Tunisie Ă  Paris, Dhia Khaled, a reprĂ©sentĂ© le pays lors de cet Ă©vĂ©nement placĂ© sous le thĂšme « La diplomatie scientifique dans un monde en mutation rapide : construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes ».

Le ministre a mis en avant les principaux obstacles au progrĂšs scientifique, notamment le sous-financement chronique de la recherche, le manque de coopĂ©ration Sud-Sud et la pĂ©nurie de chercheurs qualifiĂ©s. Il a tirĂ© la sonnette d’alarme sur l’hĂ©morragie des compĂ©tences scientifiques, qualifiant la fuite des cerveaux de « phĂ©nomĂšne alarmant », tout en dĂ©nonçant les multiples barriĂšres entravant la mobilitĂ© des chercheurs et l’accĂšs aux infrastructures de recherche.

Tout en rĂ©affirmant l’engagement tunisien en faveur de la science ouverte, BelaĂŻd a saluĂ© les initiatives de l’UNESCO visant Ă  faciliter un partage plus Ă©quitable des connaissances scientifiques. Il a jugĂ© nĂ©cessaire de renforcer les capacitĂ©s des pays en dĂ©veloppement Ă  exploiter pleinement les rĂ©sultats de la recherche pour leur dĂ©veloppement socio-Ă©conomique.

Le ministre a par ailleurs soulignĂ© le rĂŽle actif de la Tunisie dans la formation de capital scientifique pour les pays du Sud, s’appuyant sur la qualitĂ© reconnue de son systĂšme d’enseignement supĂ©rieur et de recherche. Il a rappelĂ© qu’un nombre croissant d’étudiants Ă©trangers, notamment africains, choisissent la Tunisie pour y poursuivre des doctorats, particuliĂšrement dans les domaines scientifiques et technologiques.

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Étudiants tunisiens en France : le ministre Mondher Belaïd en visite pour renforcer les services universitaires

Von: walid
27. MĂ€rz 2025 um 11:28

Le ministre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, Mondher BelaĂŻd, a effectuĂ© une visite, hier mardi, Ă  la Fondation de la Maison de Tunisie Ă  Paris, pour s’enquĂ©rir des activitĂ©s de l’institution.

Au cours de sa visite, le ministre a inspectĂ© les diffĂ©rents espaces, les installations ainsi que les services proposĂ©s aux rĂ©sidents, en particulier les conditions d’hĂ©bergement des Ă©tudiants. Il a Ă©galement vĂ©rifiĂ© les conditions de distribution des repas de l’iftar durant le mois de Ramadan.

AccompagnĂ© de l’ambassadeur de Tunisie Ă  Paris, Dhia Khaled, et du directeur de la Fondation, Mahmoud Zouaoui, BelaĂŻd a prĂ©sidĂ© une sĂ©ance de travail avec les cadres de la Maison de Tunisie et la mission universitaire et Ă©ducative Ă  Paris. Les Ă©changes ont portĂ© sur les services fournis aux Ă©tudiants, notamment les bourses, l’hĂ©bergement, la restauration et les activitĂ©s culturelles, de mĂȘme que l’enseignement de la langue arabe et de l’histoire nationale Ă  la communautĂ© tunisienne Ă  l’étranger.

Le ministre a jugĂ© indispensable de garantir des services de qualitĂ© aux Ă©tudiants et aux membres de la diaspora tunisienne ainsi que d’amĂ©liorer les infrastructures et les capacitĂ©s mises Ă  leur disposition. Il a Ă©galement appelĂ© Ă  redoubler d’efforts pour rĂ©soudre les difficultĂ©s Ă©voquĂ©es lors de la rĂ©union de travail.

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Bourse Michel Batisse 2025 : Postulez avant le 5 Mai pour obtenir 12 000 dollars

24. MĂ€rz 2025 um 14:42

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncĂ© l’ouverture des candidatures pour la bourse “Michel Batisse” dans le domaine de la gestion des rĂ©serves de biosphĂšre au titre de l’annĂ©e 2025.

Selon un communiquĂ© publiĂ© sur le site web du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, l’UNESCO appelle les personnes intĂ©ressĂ©es par cette bourse Ă  remplir le formulaire de candidature disponible sur le site du ministĂšre et Ă  l’envoyer par e-mail Ă  l’adresse suivante : dgci.dcm.mesrs@mesrs.in, au plus tard le 5 mai 2025.

Le ministĂšre a prĂ©cisĂ© que la valeur de la bourse est de 12 mille dollars amĂ©ricains et sera attribuĂ©e pour rĂ©compenser les chercheurs dans le domaine de la conservation des rĂ©serves engagĂ©es dans le programme “L’Homme et la biosphĂšre”.

A noter que la bourse Michel Batisse ne concerne que les travaux réalisés et valorise uniquement un travail accompli dans une réserve de biosphÚre du réseau mondial.

Seules les candidatures en anglais ou en français seront acceptées.

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IngĂ©nieurs tunisiens : formĂ©s pour l’étranger faute de vision nationale

24. MĂ€rz 2025 um 09:35

IngenierieLa formation des ingĂ©nieurs en Tunisie repose sur une base acadĂ©mique rigoureuse et polyvalente. DĂšs le cycle prĂ©paratoire, les Ă©tudiants acquiĂšrent une solide maĂźtrise des mathĂ©matiques, de l’informatique et des sciences fondamentales, leur permettant d’accĂ©der Ă  des formations d’ingĂ©nierie diversifiĂ©es. Cependant, malgrĂ© leur rĂ©putation et leur attractivitĂ© sur le marchĂ© international, certains points faibles sont rĂ©guliĂšrement soulignĂ©s : un manque de pratique, des lacunes en soft skills, une maĂźtrise insuffisante des logiciels professionnels et une adaptation parfois lente aux Ă©volutions technologiques mondiales.

Ce constat a Ă©tĂ© au centre d’un webinaire organisĂ© par l’Association Reconnectt prĂ©sidĂ© par Sami Ayari ingĂ©nieur lui mĂȘme, rĂ©unissant des ingĂ©nieurs tunisiens de renom, installĂ©s Ă  l’international avec Mohamed Jmaiel, professeur en informatique Ă  l’Ecole nationale de Sfax. Un systĂšme aux fondamentaux solides mais en quĂȘte de repĂšres et d’orientation stratĂ©gique, c’est en quelques mots l’ingĂ©nierie en Tunisie.

Mohamed Jmaiel rappelle que l’offre tunisienne est de 88 filiĂšres d’ingĂ©nierie sur 300 formations universitaires.  Chaque annĂ©e, il y a 7.000 diplĂŽmĂ©s produits par les diffĂ©rentes filiĂšres. La Tunisie s’est dotĂ©e d’un large Ă©ventail de spĂ©cialisations. Mais cette diversitĂ© est-elle un atout ou un frein ? Cette multiplicitĂ© a gĂ©nĂ©rĂ© une perte de repĂšres, estime Mohamed Jmaiel.

« Nous avons ouvert trop de filiĂšres sans une vision claire. Nous ne savons plus exactement Ă  quel marchĂ© nous destinons nos ingĂ©nieurs. Formons-nous pour l’économie nationale et si c’est le cas, est-ce que notre Ă©conomie, notre industrie sont capables d’absorber autant d’ingĂ©nieurs venant de filiĂšres aussi diverses ? »

Si l’excellence acadĂ©mique des formations publiques est reconnue, la question centrale reste leur adĂ©quation aux exigences du monde du travail. Les ingĂ©nieurs tunisiens sont rĂ©putĂ©s pour leur capacitĂ© d’adaptation, mais sont-ils suffisamment prĂ©parĂ©s aux dĂ©fis scientifiques et technologiques actuels ? En fait, il y a un dĂ©calage manifeste entre les besoins du marchĂ© du travail et les cursus et le nombre d’ingĂ©nieurs diplĂŽmĂ©s.

Nous avons ouvert trop de filiĂšres d’ingĂ©nierie sans une vision claire ni une stratĂ©gie de dĂ©veloppement Ă©conomique en lien avec le marchĂ© national – Pr Mohamed Jmaiel

 

Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) est l’un des seuls Ă  absorber efficacement ses diplĂŽmĂ©s. En revanche, des disciplines comme l’agronomie souffrent d’un manque d’opportunitĂ©s, poussant de nombreux ingĂ©nieurs Ă  chercher un avenir ailleurs.

Ce phĂ©nomĂšne s’explique en partie par le manque d’interaction entre les universitĂ©s et le tissu industriel tunisien. Contrairement aux modĂšles europĂ©ens ou nord-amĂ©ricains, la recherche appliquĂ©e et l’innovation en entreprise restent marginales en Tunisie.

Mohamed Jmaiel partage son expĂ©rience Ă  l’école d’ingĂ©nieurs de Sfax, oĂč une tentative de formation en alternance a Ă©chouĂ© :

« Nous avons voulu instaurer un modĂšle d’alternance, mais les entreprises n’ont pas jouĂ© le jeu. Sur une promotion de 120 Ă©tudiants, Ă  peine une dizaine ont trouvĂ© des opportunitĂ©s. Cela montre que le problĂšme ne vient pas seulement du nombre de filiĂšres, mais aussi d’un tissu Ă©conomique qui peine Ă  absorber ces compĂ©tences. »

Une nécessaire refonte du modÚle éducatif

Pr Fatma Mili, enseignante en data et en Informatique dans l’une des plus grandes facultĂ©s d’informatique aux États-Unis, l’UNC Charlotte, insiste sur la nĂ©cessitĂ© de former des ingĂ©nieurs entrepreneurs, capables d’innover et d’anticiper les Ă©volutions industrielles.

« L’universitĂ© ne doit pas se contenter de dĂ©livrer des diplĂŽmes, elle doit crĂ©er un Ă©cosystĂšme oĂč les Ă©tudiants dĂ©veloppent leur crĂ©ativitĂ© et leur esprit d’entreprise. Nous devons orienter nos formations vers les industries de demain. »

Cette vision est appliquĂ©e en Allemagne oĂč Pr Fahmi Bellallouna, enseignant et chercheur en ingĂ©nierie, spĂ©cialisĂ© dans la rĂ©alitĂ© virtuelle (VR) et en rĂ©alitĂ© augmentĂ©e (AR) affirme que le lien entre les universitĂ©s et les industries est renforcĂ©. “Les Ă©tablissements suivent de prĂšs l’évolution des marchĂ©s et ajustent leurs programmes en consĂ©quence”.

Former des ingĂ©nieurs, ce n’est pas uniquement dĂ©livrer des diplĂŽmes. C’est crĂ©er un environnement qui stimule la crĂ©ativitĂ©, l’innovation et l’esprit d’entreprise – Pr Fatma Mili

 

À l’inverse, en Tunisie, l’industrie investit peu dans la recherche et le dĂ©veloppement (R&D), ce qui limite les opportunitĂ©s d’innovation et d’apprentissage pratique. Il cite l’exemple de la Chine, oĂč l’État a imposĂ© aux entreprises des transformations structurelles pour encourager l’innovation : « En Chine, j’ai vu le secteur automobile Ă©voluer Ă  une vitesse impressionnante sous l’impulsion du gouvernement. Si la Tunisie veut progresser, il faut que l’État prenne des mesures stratĂ©giques et soutienne financiĂšrement l’innovation. »

La Tunisie peut-elle devenir un hub technologique ?

Le marché international reconnaßt le potentiel des ingénieurs tunisiens, mais pourquoi les grandes entreprises technologiques privilégient-elles Bangalore plutÎt que Tunis ?

Dr Imed Zitouni, expert mondialement reconnu en intelligence artificielle (IA) et en traitement du langage naturel (TLN), occupant actuellement le poste de directeur de l’ingĂ©nierie chez Google aux États-Unis, apporte une rĂ©ponse claire :

“Les multinationales cherchent un climat d’affaires stable, sans lourdeurs administratives. En Inde, elles savent qu’elles peuvent recruter rapidement et en toute confiance. La Tunisie doit rassurer les investisseurs et allĂ©ger ses procĂ©dures. Aujourd’hui, dans un monde en constante Ă©volution, maĂźtriser les soft skills est devenu aussi essentiel que les compĂ©tences techniques”.

En Allemagne, les universitĂ©s d’ingĂ©nierie adaptent constamment leurs cursus aux besoins rĂ©els du marchĂ© – Pr Fahmi Bellallouna

 

“Avec l’essor de l’intelligence artificielle et des technologies disruptives, la vĂ©ritable valeur d’un ingĂ©nieur rĂ©side dans sa capacitĂ© Ă  apprendre et Ă  s’adapter. Ceux qui rĂ©ussissent ne sont pas forcĂ©ment ceux qui connaissent tout, mais ceux qui savent Ă©voluer et se rĂ©inventer en permanence”.

“Prenons l’exemple de Bangalore, en Inde, la ville s’est imposĂ©e comme la capitale indienne de l’informatique. Comment ? GrĂące Ă  une politique Ă©ducative et Ă©conomique cohĂ©rente, qui a su rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© international. Des gĂ©ants US ont implantĂ© des unitĂ©s stratĂ©giques, attirant et formant des milliers d’ingĂ©nieurs. Pourquoi la Tunisie, pourtant dotĂ©e de talents reconnus, peine-t-elle Ă  reproduire ce modĂšle ?”

Le Canada est un autre exemple parlant. Mohamed Habibi Professeur agrĂ©gĂ© en gĂ©nie mĂ©canique, Directeur de l’Équipe de Recherche en IngĂ©nierie MĂ©canique AvancĂ©e (ÉRIMA), UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Trois-RiviĂšres (UQTR) dĂ©plore une baisse du niveau des jeunes ingĂ©nieurs tunisiens. « Nous recrutons chaque annĂ©e des ingĂ©nieurs de l’ENIT, de l’ENIM et de l’ENSIT. Mais nous avons de plus en plus de mal Ă  trouver le niveau que nous recherchons. Les formations thĂ©oriques restent solides, mais elles ne sont plus en phase avec les attentes du marchĂ© et les avancĂ©es technologiques »

Les multinationales ne cherchent pas seulement des compĂ©tences techniques, elles veulent aussi de la stabilitĂ©, de la rĂ©activitĂ© et un environnement propice Ă  l’investissement – Dr Imed Zitouni

 

Il souligne des manques importants en matiĂšre de maĂźtrise des logiciels techniques, d’expĂ©rimentation en laboratoire et de compĂ©tences en gestion de projet d’oĂč l’urgence d’un changement du cursus. Si la Tunisie veut que son systĂšme d’ingĂ©nierie soit un moteur de croissance Ă©conomique, il est impĂ©ratif d’agir sur plusieurs axes :

  • Repenser les programmes acadĂ©miques en fonction des besoins du marchĂ© local et international ;
  • CrĂ©er des passerelles solides entre universitĂ©s et entreprises pour favoriser l’apprentissage pratique ;
  • Encourager la recherche appliquĂ©e et l’innovation industrielle Ă  travers des incitations financiĂšres ;
  • Attirer les investissements Ă©trangers en simplifiant les dĂ©marches administratives et en garantissant un environnement d’affaires attractif ;
  • Mettre en avant les soft skills et l’adaptabilitĂ© pour prĂ©parer les ingĂ©nieurs aux Ă©volutions technologiques rapides.

RĂ©inventer l’ingĂ©nierie tunisienne pour un avenir prometteur et ouvrir la voie aux partenariats internationaux que veulent initier les Ă©lites tunisiennes sises Ă  l’étranger.

“Nous voulons contribuer au dĂ©veloppement de notre pays, relĂšve Mohamed Habibi, mais encore faut-il lever les obstacles administratifs qui freinent l’innovation et la recherche. Comment avancer lorsque la signature d’une simple convention avec un doyen prend deux mois ?”

“Comment ĂȘtre compĂ©titif lorsque, sur un financement de 12 mois, l’administration met six mois Ă  dĂ©signer un Ă©tudiant pour collaborer Ă  un projet de recherche ? Ce manque de rĂ©activitĂ© pĂ©nalise aussi bien les chercheurs que l’économie nationale”.

“Il est urgent de repenser le rĂŽle des universitĂ©s : forment-elles des diplĂŽmĂ©s pour enrichir le marchĂ© du travail ou simplement pour remplir des statistiques ? Au-delĂ  des diplĂŽmes, il est temps de valoriser les travaux et les compĂ©tences des Ă©tudiants, afin de les intĂ©grer efficacement dans l’écosystĂšme professionnel.”

Nous avons en Tunisie des jeunes ingĂ©nieurs brillants, mais le systĂšme administratif les freine au lieu de les propulser. Il faut parfois six mois pour dĂ©bloquer un financement ou signer une convention de recherche – Pr Mohamed Habibi

 

Mohamed Habibi n’est pas le seul déçu de l’administration tunisienne, Fahmi Bellallouna aussi engagĂ© que lui dĂ©plore cet Ă©tat des choses : “Nous avons envoyĂ© des Ă©quipements Ă  des Ă©tudiants tunisiens dans la rĂ©alitĂ© virtuelle, (lunettes virtuelles) ils sont restĂ©s bloquĂ©s 6 mois dans les services de douane, c’est beaucoup”.

Le talent et la capacitĂ© d’adaptation des ingĂ©nieurs tunisiens ne sont plus Ă  prouver.

Cependant, le modĂšle Ă©ducatif actuel doit Ă©voluer pour rĂ©pondre aux attentes du marchĂ© globalisĂ©. La Tunisie a toutes les cartes en main pour devenir un pĂŽle technologique attractif, mais cela nĂ©cessite une vision claire, un soutien stratĂ©gique de l’État et un engagement accru du secteur privĂ©. Le dĂ©fi est de taille, mais l’opportunitĂ© est immense.

L’ingĂ©nierie tunisienne ne doit pas seulement viser l’exportation de talents, mais aussi la crĂ©ation d’une Ă©conomie innovante et compĂ©titive sur la scĂšne mondiale.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

L’essentiel sur la formation des ingĂ©nieurs en Tunisie

  • 7 000 diplĂŽmĂ©s par an, issus de 88 filiĂšres d’ingĂ©nierie.
  • Formation acadĂ©mique solide mais dĂ©calĂ©e des besoins du marchĂ©.
  • Manques identifiĂ©s : soft skills, pratique, logiciels mĂ©tiers.
  • Faible lien universitĂ©-entreprise ; alternance quasi inexistante.
  • « Nous avons ouvert trop de filiĂšres sans vision claire. » – Pr Jmaiel
  • Les talents tunisiens s’exportent faute d’opportunitĂ©s locales.
  • Urgence : repenser les cursus, encourager l’innovation et simplifier l’administration.

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Tunisie : L’excellence ne vaut que si elle sert la souverainetĂ© et la compĂ©titivitĂ© nationale

22. MĂ€rz 2025 um 12:10

Illustration IA IngĂ©nieurLe webinaire organisĂ© par l’Association Reconnectt autour du thĂšme “Innover au national, concurrencer Ă  l’international, comment doit ĂȘtre la prochaine gĂ©nĂ©ration des ingĂ©nieurs tunisiens” m’a profondĂ©ment marquĂ©, mais aussi laissĂ© une amĂšre frustration. Ce sentiment tenace d’inachevĂ© persiste


L’échange portait essentiellement sur la formation de nos ingĂ©nieurs, leur exode massif et le rĂŽle crucial de la diaspora dans ce contexte. Un sujet qui fait Ă©cho au Livre Blanc publiĂ© rĂ©cemment par le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur, synthĂ©tisant deux annĂ©es de diagnostic pour repenser la formation des ingĂ©nieurs Ă  l’horizon 2030.

Cette rĂ©flexion s’inscrit dans l’actualitĂ© brĂ»lante du nouvel impĂ©rialisme technologique, oĂč les puissances dominantes se livrent une bataille sourde, posant Ă  la fois un dĂ©fi et une opportunitĂ© pour notre indĂ©pendance. Pourtant, aprĂšs avoir Ă©coutĂ© les arguments Ă©clairĂ©s des intervenants, nous butons une fois de plus sur l’absence de volontĂ© politique et l’archaĂŻsme administratif.

« Former nos Ă©lites pour alimenter d’autres nations est une dĂ©faite silencieuse. »

 

Une vĂ©ritĂ© rarement assumĂ©e publiquement, mais dont dĂ©pend pourtant notre Ă©mancipation ultime. Je partage ce constat implacable : nous sommes, en partie, responsables de notre situation. Assez des Ă©ternels « Il faudrait que
 » et « Il n’y a qu’à
 » !

L’heure est Ă  l’action, obstinĂ©e et collective et jusqu’au-boutiste La Tunisie a besoin de sa diaspora, unis en symbiose avec nos compatriotes restĂ©s au pays, agissons par nous-mĂȘmes, sans attendre de sauveur, pour bĂątir une communautĂ© volontaire portant un projet Ă©mancipateur. PlutĂŽt que de compter sur des institutions immobiles, croyons en la force de la sociĂ©tĂ© civile et en l’engagement citoyen, oĂč chacun contribue Ă  sa mesure.

Tout est question de mentalitĂ© et de volontĂ©. Je comprends la rĂ©signation post-2011, mais si nous abandonnons, les rĂ©trogrades et les ignorants gagneront. Notre pays se viderait de ses Ă©lites, condamnĂ© Ă  une Ă©ternelle dĂ©pendance envers l’occident.

« Notre force, c’est notre jeunesse, notre diaspora et notre volontĂ©. »

 

Notre force ? Une dĂ©mographie dynamique, un territoire stratĂ©gique, des ressources non soumises Ă  la malĂ©diction de la rente. Gardons l’optimisme chevillĂ© Ă  l’ñme. Le dĂ©bat organisĂ© par Reconnectt est en rĂ©sonnance avec celui sur l’impĂ©rialisme technologique et l’enjeu de l’indĂ©pendance. L’objectif ultime doit ĂȘtre la souverainetĂ© Ă©conomique et sociale. Si nous sommes fiers de l’excellence – dĂ©clinante – de nos Ă©lites et de l’attractivitĂ© internationale de nos diplĂŽmĂ©s, cela ne sert en rien notre autonomie technologique.

La rencontre a soulignĂ© l’inadaptation de nos formations dans un monde oĂč le savoir se pĂ©rime rapidement. Nos Ă©tudiants doivent dĂ©sormais cultiver des « soft skills » complĂ©mentaires Ă  l’expertise technique. Un intervenant a pointĂ© l’hĂ©morragie des talents vers le Nord, contrastant avec le faible soutien Ă  l’entrepreneuriat local et au tissu Ă©conomique national.

« Ceux qui abandonnent laissent le champ libre aux rétrogrades. »

 

Et c’est lĂ  que rĂ©side le drame : formons-nous des cerveaux pour alimenter les puissances dominantes, accentuant notre dĂ©pendance une fois le pays vidĂ© de sa substance intellectuelle ? Pourquoi investir dans des formations financĂ©es par des prĂȘts Ă©trangers qui alourdissent notre dette, si c’est pour voir nos Ă©lites s’exiler sans retour garanti ? Je ne rejette pas les Ă©changes internationaux, formateurs pour la jeunesse. Mais Ă  qui profitent-ils rĂ©ellement ?

L’excellence ne vaut que si elle sert la souverainetĂ© et la compĂ©titivitĂ© nationale. Sans cela, nous perpĂ©tuerons un cycle oĂč le Nord, vieillissant, captera nos forces vives pour pallier son dĂ©clin dĂ©mographique. VoilĂ  l’enjeu crucial ! Songeons Ă  l’Éthiopie, jadis ravagĂ©e par la famine, au Rwanda, meurtri par un gĂ©nocide, ou Ă  l’Afrique de l’Est en renaissance. Leur trajectoire montre qu’un sursaut est possible. Ou inspirons-nous des modĂšles des pays d’Asie Ă  l’instar de la CorĂ©e du sud, de Singapour ou du Bangalore dites la Silicon Valley indienne contribuant pleinement au dĂ©veloppement et l’indĂ©pendance du pays.

Notre destin ne s’écrira ni par la rĂ©signation, ni par l’attentisme.

Hakim Ben Lagha : Oil and Energy professional

EN BREF

Ingénieurs tunisiens : entre excellence et exode

  • Sujet central : Formation des ingĂ©nieurs, fuite des talents, souverainetĂ© technologique.
  • Constat : Trop d’ingĂ©nieurs formĂ©s partent Ă  l’étranger, affaiblissant la compĂ©titivitĂ© nationale.
  • Webinaire Reconnectt : Appel Ă  une refonte de la formation, plus adaptĂ©e aux dĂ©fis mondiaux.
  • Citation clĂ© : « L’excellence ne vaut que si elle sert la souverainetĂ©. »
  • Enjeu majeur : Mobiliser diaspora et sociĂ©tĂ© civile pour bĂątir une Tunisie indĂ©pendante et innovante.
  • Urgence : Agir sans attendre, avec une volontĂ© politique et citoyenne forte.

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Réforme de la formation des Ingénieurs : vision stratégique ou Illusion Politique ?

21. MĂ€rz 2025 um 07:34

IngĂ©nieursLe ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur vient de publier un livre blanc prĂ©sentant une stratĂ©gie nationale pour la rĂ©forme des cursus de l’ingĂ©nierie dans notre pays.

L’Orientation StratĂ©gique 3 (OS3) du SystĂšme de Formation d’IngĂ©nieurs (SFI) vise Ă  adapter les formations aux besoins de la sociĂ©tĂ© tout en intĂ©grant les concepts de durabilitĂ© et d’innovation.

Dans la prĂ©face de l’ouvrage, on en parle comme Ă©tant “le fruit d’une rĂ©flexion approfondie, menĂ©e avec la participation de divers acteurs du secteur Ă©ducatif, industriel et gouvernemental. Il se veut une feuille de route pour l’avenir, offrant des recommandations, des orientations stratĂ©giques et des perspectives pour moderniser et renforcer la formation d’ingĂ©nieurs dans notre pays”.

Le Livre Blanc n’a pas eu l’unanimitĂ© des observateurs de la scĂšne de l’ingĂ©nierie et ce qu’il s’agisse d’ingĂ©nieurs ou d’experts rĂ©sidant sur le sol national ou des Ă©lites tunisiennes sises Ă  l’étranger. Entre autres reproches aux concepteurs, le fait d’écarter de la rĂ©flexion approfondie -Ă  l’exception de l’Atuge (Association tunisienne des grandes Écoles) -des Ă©lites tunisiennes Ă©tablies dans les quatre coins du monde et au fait de toutes les innovations et dĂ©couvertes advenues dans les pays les plus avancĂ©s sur le plan technologique.

L’association franco-Tunisienne Reconnectt a organisĂ©, Ă  l’occasion, un webinaire intitulĂ© “Innover au national, concurrencer Ă  l’international, comment doit ĂȘtre la prochaine gĂ©nĂ©ration des ingĂ©nieurs tunisiens” qui fera l’objet d’un papier.

Mais d’abord voyons les grandes lignes du livre blanc qui propose une Ă©valuation dĂ©taillĂ©e de l’état actuel de la formation d’ingĂ©nieurs en Tunisie tout en identifiant les dĂ©fis et les opportunitĂ©s d’amĂ©lioration.

50 ans, rien que ça, c’est l’ñge du systĂšme de formation tunisien aux disciplines de l’ingĂ©nierie. Un systĂšme qui a connu une diversification importante et qui fait face Ă  des enjeux tels que l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des formations, l’intĂ©gration des nouvelles technologies, et la nĂ©cessitĂ© d’ancrer davantage la formation dans les rĂ©alitĂ©s industrielles et Ă©conomiques.

“Former des ingĂ©nieurs sans une vision stratĂ©gique claire, c’est comme construire un Ă©difice sans plan : on risque de s’effondrer face aux dĂ©fis du futur.”

 

Le Livre Blanc appelle à une réforme stratégique pour moderniser les programmes, renforcer les infrastructures et améliorer la gouvernance au sein des établissements de formation.

L’ouvrage souligne l’importance d’une collaboration Ă©troite entre les institutions acadĂ©miques, le secteur industriel et les acteurs gouvernementaux pour mieux rĂ©pondre aux besoins du marchĂ©.

Pour cela, il propose d’intĂ©grer des compĂ©tences transversales et de renforcer l’apprentissage pratique, tout en engageant les Ă©tudiants dans leur parcours acadĂ©mique.

Le Livre Blanc plaide Ă©galement pour une rĂ©flexion Ă©thique et durable, invitant les futurs ingĂ©nieurs Ă  prendre en compte les enjeux environnementaux et sociĂ©taux dans leur pratique professionnelle. Il appelle aussi Ă  l’action tous les acteurs concernĂ©s afin de crĂ©er un systĂšme inclusif et innovant qui non seulement respecte les standards internationaux mais anticipe Ă©galement les dĂ©fis futurs.

En encourageant l’apprentissage tout au long de la vie et en favorisant l’innovation, le rapport vise Ă  prĂ©parer les ingĂ©nieurs tunisiens Ă  ĂȘtre des acteurs compĂ©titifs sur la scĂšne mondiale, contribuant ainsi au dĂ©veloppement Ă©conomique du pays.

“Un systĂšme Ă©ducatif qui ne s’adapte pas aux rĂ©volutions technologiques condamne ses diplĂŽmĂ©s Ă  devenir des spectateurs plutĂŽt que des acteurs du progrĂšs.”

 

Pour y parvenir, plusieurs actions stratĂ©giques sont mises en place, comme l’engagement des entreprises dans la conception des programmes et l’amĂ©lioration de la pertinence des offres de formation.

L’objectif est de renforcer le lien entre le monde acadĂ©mique et l’industrie afin de favoriser l’employabilitĂ© des diplĂŽmĂ©s et de contribuer au dĂ©veloppement Ă©conomique et social. L’OS3 a pour but de garantir que les ingĂ©nieurs formĂ©s possĂšdent les compĂ©tences nĂ©cessaires en adĂ©quation avec les besoins du marchĂ©. Des collaborations Ă©troites entre les Ă©tablissements de formation et les entreprises sont essentielles pour adapter l’offre pĂ©dagogique.

L’intĂ©gration de concepts tels que le dĂ©veloppement durable et la transformation numĂ©rique dans les programmes de formation est primordiale. Des modules sur les compĂ©tences transversales, incluant l’éthique et la responsabilitĂ© sociĂ©tale, devraient ĂȘtre intĂ©grĂ©s dans les curriculums. On y parle Ă©galement de la crĂ©ation d’évĂ©nements et de forums favorisant les Ă©changes entre acadĂ©miques et industriels, soit une condition importante pour recueillir des retours d’expĂ©rience.

L’apprentissage tout au long de la vie est encouragĂ© pour que les ingĂ©nieurs s’adaptent aux Ă©volutions technologiques. Le SFI mettra en place une structure de veille socio-Ă©conomique afin de suivre les besoins du marchĂ© et d’ajuster les formations en consĂ©quence.

Une stratégie par rapport à quoi et basée sur quoi ?

L’Orientation StratĂ©gique 3 proposĂ©e dans le livre blanc est adossĂ©e Ă  3 grands axes :

  • Adapter les formations aux besoins sociaux et Ă©conomiques : garantir que les programmes d’ingĂ©nierie rĂ©pondent aux exigences actuelles et futures du marchĂ© de l’emploi et de la sociĂ©tĂ©, en intĂ©grant les prĂ©occupations de durabilitĂ© et d’innovation.
  • Renforcer les liaisons acadĂ©miques et industrielles : accroĂźtre la collaboration entre les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et les entreprises pour concevoir des programmes qui prĂ©parent efficacement les Ă©tudiants aux rĂ©alitĂ©s du monde professionnel.
  • Promouvoir l’apprentissage permanent : encourager les diplĂŽmĂ©s Ă  continuer Ă  se former tout au long de leur carriĂšre pour s’adapter aux transformations technologiques et aux Ă©volutions du marchĂ©.

Ces objectifs s’inscrivent dans un cadre plus large visant Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© et la pertinence de la formation d’ingĂ©nieurs, en tenant compte des retours d’expĂ©rience et des Ă©volutions sociĂ©tales.

“L’ingĂ©nierie est au cƓur des grandes mutations Ă©conomiques et industrielles. Si nous ne dotons pas nos ingĂ©nieurs des outils du XXIe siĂšcle, nous nous enfermons dans une logique de retard perpĂ©tuel.”

 

Tout cela est bien beau, toutefois, quelques questions se posent :

  • les cursus de l’ingĂ©nierie ne doivent-il pas obĂ©ir Ă  une vision de l’État loin de toute gesticulation Ă©conomique et carence stratĂ©gique ?
  • le livre blanc sur lequel ont planchĂ© comme prĂ©cisĂ© par le ministĂšre des experts, des enseignants, des “AtugĂ©ens” et des industriels est-il l’expression de la volontĂ© de l’État de mettre la Tunisie sur l’orbite des avancĂ©es technologiques extraordinaires de par le monde, ou tout juste un ouvrage publiĂ© pour honorer un engagement financier et pour dire que malgrĂ© tout, nous pensons l’avenir du pays ?
  • Hakim Bellagha, ingĂ©nieur Ă©voluant dans le secteur Ă©nergĂ©tique parle d’inachevĂ©- article Ă  publier- et d’archaĂŻsme administratif. D’oĂč une autre grande question, la rĂ©flexion menĂ©e dans le cadre du livre blanc rĂ©pond-elle aux choix stratĂ©giques de l’État en matiĂšre de dĂ©veloppement technologique et d’innovation ?
  • la formation des ingĂ©nieurs se conjugue-t-elle avec les objectifs stratĂ©giques de l’État, visant Ă  doter les diplĂŽmĂ©s des compĂ©tences nĂ©cessaires pour soutenir des secteurs clĂ©s de l’économie et favoriser la croissance et la compĂ©titivitĂ© nationale parce qu’in fine nous ne pouvons pas continuer Ă  n’ĂȘtre que des fabricants de matiĂšre grise au service des autres États ?
  • loin des discours thĂ©oriques, l’État tunisien se donne-t-il les moyens d’investir dans les technologies les plus avancĂ©es ?
  • les laboratoires de recherches dans les institutions universitaires sont-elles Ă©quipĂ©es comme il se doit pour former les Ă©tudiants aux technologies les plus pointues existant aujourd’hui sur la scĂšne mondiale ? Nous pouvons citer l’intelligence artificielle, la technologie blockchain, La 5G qui facilite le dĂ©veloppement de l’Internet des Objets (IoT) et des applications de rĂ©alitĂ© augmentĂ©e et virtuelle mais laquelle lancĂ©e rĂ©cemment dans notre pays, ne semble pas capable de remplir ce rĂŽle pour nombre de raisons, la biotechnologie et gĂ©nomique, les robots autonomes et drones, les technologies quantiques ou encore les Ă©nergies renouvelables et le stockage d’énergie oĂč nos performances Ă  ce jour restent assez approximatives ?

Les programmes de formation des ingĂ©nieurs doivent ĂȘtre alignĂ©s sur des orientations stratĂ©giques qui favorisent la recherche et l’innovation et dĂ©finissent un positionnement futur du pays qui dĂ©termine les choix des cursus ou continuer dans la lancĂ©e de formations acadĂ©miques solides qui permettent la maitrise des fondamentaux mais sans disciplines facilitant une intĂ©gration plus aisĂ©e de nos ingĂ©nieurs dans la dynamique technologique mondiale.

“Une rĂ©forme qui ne s’appuie pas sur la collaboration entre les universitĂ©s, les entreprises et l’État reste une dĂ©claration d’intention. La compĂ©titivitĂ© se construit avec des actions concrĂštes et un engagement durable.”

 

Plus que de la thĂ©orie et de la littĂ©rature, nous ne pouvons pas rĂ©ussir les filiĂšres de l’ingĂ©nierie en l’absence d’une orientation stratĂ©gique de l’État et pas sur 5 ans, mais sur au moins une dizaine d’annĂ©es, l’ingĂ©nierie est au cƓur des grandes rĂ©volutions contemporaines et il n’est pas sĂ»r qu’un livre blanc pourrait changer les donnes si derriĂšre ses grandes idĂ©es ou propositions, tout l’appareil de l’État ne se met pas en marche.

L’Institut tunisien des Études stratĂ©gique regorge d’études les unes plus pertinentes que les autres, les actions, les mesures ont-elles suivi ?

Friedrich Engels disait “Une once d’action vaut une bonne thĂ©orie”. Sans actions de l’État, sans vision et sans portĂ©e pratique et rĂ©aliste, devrions-nous ĂȘtre condamnĂ©s Ă  thĂ©oriser sans rĂ©aliser ?

Amel Belhadj Ali

EN BREF

Réforme de la Formation des Ingénieurs en Tunisie

đŸ”č Un Livre Blanc publiĂ© par le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur propose une rĂ©forme des cursus d’ingĂ©nierie.

Objectifs clés :
✔ Adapter la formation aux besoins du marchĂ©
✔ Renforcer les liens universitĂ©s-industries
✔ IntĂ©grer l’innovation et le dĂ©veloppement durable

đŸ”č Un dĂ©bat ouvert : Certains experts critiquent l’absence de concertation avec les Ă©lites tunisiennes Ă  l’étranger.

đŸ”č Chiffre clĂ© : 50 ans d’existence du systĂšme actuel, nĂ©cessitant une modernisation.

“Former sans stratĂ©gie, c’est thĂ©oriser sans rĂ©aliser.”

Enjeux : Une mise en Ɠuvre efficace et un vĂ©ritable engagement de l’État.

 

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Éducation en Tunisie : 80 MD allouĂ©s aux Ă©quipements scolaires en 2025

Von: walid
19. MĂ€rz 2025 um 10:02

Le ministre de l’éducation Nourredine Nouri a soulignĂ©, mardi au cours d’une plĂ©niĂšre Ă  l’assemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) son engagement Ă  renforcer l’infrastructure des Ă©tablissements scolaires et Ă  amĂ©liorer les conditions de travail des enseignants, soulignant que son dĂ©partement s’emploie Ă  rĂ©soudre toutes les problĂ©matiques de maniĂšre efficiente Ă  travers toutes les rĂ©gions.

Dans ses rĂ©ponses aux interrogations des dĂ©putĂ©s, le ministre a rappelĂ© les interventions effectuĂ©es par son dĂ©partement, dans un nombre de rĂ©gions au cours de ces derniĂšres annĂ©es, prĂ©cisant que plusieurs projets ont Ă©tĂ© programmĂ©s au cours de l’annĂ©e 2025 englobant la rĂ©habilitation de Ă©tablissements scolaires dans les zones rurales.

Il a prĂ©cisĂ© qu’une enveloppe de 80 MD a Ă©tĂ© consacrĂ©e aux Ă©quipements scolaires, outre les efforts fournis en matiĂšre de nouveaux recrutements (agents administratifs et enseignants) selon les besoins de chaque Ă©tablissement.

En rĂ©ponse Ă  une question du dĂ©putĂ© Abdesslem Hamrouni concernant le manque de cadres Ă©ducatifs dans les Ă©tablissements scolaires Ă  la dĂ©lĂ©gation de BĂ©ni Khedech (gouvernorat de MĂ©denine) le ministre de l’éducation a relevĂ© que les procĂ©dures de recrutement de 34 agents sont en cours de parachĂšvement.

S’agissant les projets d’infrastructure bloquĂ©s dans cette rĂ©gion, en particulier dans les Ă©coles primaires, les collĂšges et les lycĂ©es secondaires, Nouri a affirmĂ© que son dĂ©partement avait effectuĂ© depuis 2020, 14 interventions pour la rĂ©novation d’un nombre d’établissements scolaires moyennant un coĂ»t de 2,6 MD.

Dans ce contexte, Hamrouni a Ă©voquĂ© l’état d’insalubritĂ© du stade dont la clĂŽture a Ă©tĂ© endommagĂ©e depuis 7 ans, le refus par le cadre Ă©ducatif de postuler au poste de directeur en raison de l’absence de motivation et la dĂ©gradation de la situation du foyer et du restaurant universitaire.

Il a affirmĂ© que des suspicions de corruption ont Ă©tĂ© constatĂ©es dans le concours des aides pĂ©dagogiques, notant qu’aucune enquĂȘte n’a Ă©tĂ© ouverte pour ce dossier.

Nouri a signalĂ© que le ministĂšre de l’éducation n’hĂ©sitera pas Ă  diligenter une enquĂȘte sur tous les dossiers de corruption dans le cadre de la transparence et du respect de la loi.

De son cĂŽtĂ©, le dĂ©putĂ© Mohamed Amine Ouerghi a adressĂ© au ministre de l’éducation une question sur la situation des Ă©tablissements scolaires dans les localitĂ©s de Jebel Jeloud et Ouardia, qui selon lui, ne sont pas Ă©quipĂ©s en matĂ©riel informatique et en laboratoires, outre le manque de ressources humaines, et l’absence d’un surveillant gĂ©nĂ©ral au lycĂ©e de jebel Jeloud.

Dans ses rĂ©ponses, le ministre de l’éducation a soulignĂ© que ces localitĂ©s ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de plusieurs interventions depuis 2018, ajoutant que plusieurs projets seront rĂ©alisĂ©s dans le cadre de la stratĂ©gie du ministĂšre de 2025 pour amĂ©liorer la situation des Ă©tablissements scolaires.

Il a affirmĂ© que ces rĂ©gions, qui figurent Ă  la tĂȘte des prioritĂ©s du ministĂšre de l’éducation, seront renforcĂ©es en potentiel humain au cours de la prochaine rentrĂ©e scolaire, prĂ©cisant que son dĂ©partement oeuvre en coordination avec les autoritĂ©s sĂ©curitaires afin de sĂ©curiser les Ă©tablissements scolaires aprĂšs la recrudescence de la violence scolaire.

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