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Pourquoi la dette ne cesse d’augmenter en Afrique? Détails.

26. März 2025 um 09:39

“L’Afrique perd chaque année 88,6 milliards de dollars à cause des flux financiers illicites”, a affirmé Jason Braganza, directeur exécutif du réseau africain sur la dette et le développement,  lors de la 5e édition d’AFRODAD; tenue du 25 au 27 mars à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il a insisté sur la nécessité d’une action concertée pour endiguer ces pertes, qui freinent le développement économique du continent.

“Nous ne pouvons pas parler de développement durable sans aborder la question des flux financiers illicites. Ce sont des ressources qui devraient être investies dans l’éducation, la santé et les infrastructures”, a-t-il insisté. Il a également mis en avant la responsabilité des gouvernements africains dans la lutte contre l’évasion fiscale et les pratiques de corruption.

Selon lui, une meilleure transparence fiscale et une coopération accrue entre les États sont indispensables pour limiter ces pertes. “Il est temps d’adopter des politiques plus strictes et de renforcer les capacités des institutions pour traquer et récupérer ces fonds détournés”, a-t-il ajouté.

Dette en afrique: les raisons d’un cycle sans fin

Lors du même événement, Jason Braganza a dressé un tableau critique de la structure économique des pays africains et de la crise de la dette qui pèse sur le continent. Il a souligné que les économies africaines restent dominées par l’exportation de matières premières, une héritage du système colonial. “La structure de l’économie du Kenya n’a pas changé depuis l’indépendance”, a-t-il déclaré, en expliquant que bien que les produits exportés aient évolué, la logique d’exploitation reste la même.

Braganza a illustré son propos en prenant l’exemple des téléphones portables: “Plus de 50% des matériaux contenus dans votre téléphone proviennent de ce continent, mais regardez où il est fabriqué.” Il a mis en avant l’incohérence du modèle économique où l’Afrique exporte du lithium ou du cobalt à bas prix, puis importe les produits finis à des coûts bien plus élevés.

Concernant la dette, il a rappelé que ce phénomène ne date pas d’hier, mais remonte aux années 1970. Plusieurs tentatives de réduction ont été entreprises, comme l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés dans les années 2000, qui a permis l’annulation de plus de 100 milliards de dollars de dette. Cependant, de nombreux pays africains se retrouvent aujourd’hui dans la même situation.

Enfin, il a souligné l’absence des institutions multilatérales dans ces négociations, un élément qui complique la recherche de solutions durables. Les dettes contractées auprès du FMI, de la Banque mondiale ou de la Banque africaine de développement ne sont pas incluses dans le cadre commun et doivent être remboursées intégralement. Cette rigidité contribue à perpétuer le cycle d’endettement des États africains.

Par son intervention, Jason Braganza a appelé à une refonte profonde du modèle économique et des mécanismes de gestion de la dette pour permettre à l’Afrique de sortir de cette spirale financière et d’envisager un développement durable et autonome.

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Johannesburg: lancement de la 5e édition d’AfroMedi sur la question de la dette en Afrique

25. März 2025 um 21:35

La question de la dette en Afrique demeure un enjeu majeur, affectant directement le développement économique du continent. 

C’est dans ce cadre que la 5e édition de l’Initiative Médias Afrodad (AfroMedi V) se tient à Sandton, Johannesburg, en Afrique du Sud. Organisé par le Forum et réseau Africain sur la dette et le développement (AFRODAD), cet événement vise à renforcer la capacité des médias à traiter les questions de dette publique et de financement du développement.

« Plus de la moitié des pays africains sont confrontés à une détresse liée à la dette ou présentent un risque élevé d’y sombrer » a déclaré Howard Mwangi, chargé des campagnes et de la communication à AFRODAD et d’ajouter que des pays comme la Zambie, le Tchad, l’Éthiopie et plus récemment le Ghana ont déjà fait défaut. Cette réalité compromet les investissements dans les services publics essentiels tels que l’éducation, la santé et l’assainissement.

L’édition de cette année intervient alors que l’Afrique cherche à affirmer sa souveraineté économique. AFRODAD met ainsi l’accent sur la nécessité pour les journalistes de ne pas seulement rapporter les faits, mais aussi d’analyser et d’humaniser les problématiques liées à l’endettement. “L’Afrique doit être créatrice de règles et non sujette à des règles”, a insisté Mwangi, appelant les médias à jouer un rôle clé dans la transformation du discours économique mondial.

Il est bon de rappeler qu’AFRODAD, l’Organisation panafricaine de la société civile, s’engage depuis 1996 à promouvoir la justice en matière de dette et de financement du développement à travers le continent. Basée à Harare, au Zimbabwe, avec des bureaux au Cameroun et au Kenya, elle œuvre pour une croissance économique inclusive et un développement durable en influençant les politiques de gestion de la dette sur la base des droits humains.

En 2021, AFRODAD a lancé l’Initiative Médias AFRODAD (AFROMEDI) pour renforcer la qualité et l’efficacité du traitement médiatique des questions de dette et de développement en Afrique. 

Actuellement, la 5ᵉ édition de l’AFROMEDI se déroule du 25 au 27 mars 2025 à Johannesburg, en Afrique du Sud, réunissant 45 journalistes de 31 pays pour approfondir ces enjeux cruciaux.  

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Cette startup égyptienne enza lève 6,75 millions de dollars pour promouvoir l’inclusion financière en Afrique

25. März 2025 um 09:53

La startup égyptienne enza a levé 6,75 millions de dollars en amorçage pour accélérer sa mission de digitalisation des paiements et favoriser un commerce inclusif en Afrique.

Spécialisée dans les solutions de paiement pour banques et fintechs, enza propose des services adaptés aux besoins locaux, incluant cartes, portefeuilles électroniques et paiements en temps réel.

Ce premier financement externe, co-dirigé par Algebra Ventures et Quona Capital, servira à renforcer sa présence en Afrique, approfondir ses partenariats et mieux répondre aux besoins de sa clientèle.

Hany Fekry, le CEO d’enza, déclare que cet investissement valide la vision et l’engagement de la jeune entreprise pour l’inclusion financière sur le continent.

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Afreximbank: la Somalie est officiellement un membre

24. März 2025 um 11:45

La Somalie rejoint officiellement Afreximbank, une annonce faite ce lundi 24 mars 2025 par l’institution financière elle-même.

Cette adhésion représente une opportunité majeure pour stimuler la croissance économique du pays, qui affichait en 2022 un indice de développement humain de 0,380, le plus bas parmi les 193 pays classés par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

La Somalie figure également parmi les pays les moins avancés, selon l’Organisation des Nations unies (ONU).

Pour Afreximbank, cette intégration marque une étape clé vers une transformation économique durable et la modernisation des infrastructures commerciales et industrielles du pays.

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Seize ingénieurs africains finalistes du Prix Afrique de l’Innovation en Ingénierie 2025

22. März 2025 um 09:13

Seize innovateurs issus de sept pays africains ont été sélectionnés parmi les finalistes du Prix Afrique de l’Innovation en Ingénierie 2025, organisé par la Royal Academy of Engineering, après une édition record avec des candidatures de 30 pays.

Lancé en 2014, ce prix, le plus prestigieux du continent dédié à l’innovation en ingénierie, vise à stimuler et récompenser l’innovation et l’entrepreneuriat en Afrique subsaharienne. Depuis sa création, il a soutenu 149 entreprises de 22 pays, créant plus de 28 000 emplois et bénéficiant à 10 millions de personnes.

Les 16 finalistes de 2025 proposent des solutions innovantes répondant à des défis environnementaux, éducatifs et sanitaires. Le lauréat remportera 25 000 GBP (32 000 dollars ), trois finalistes recevront 10 000 GBP (13 000 dollars) chacun, et le public décernera un prix spécial “One-to-Watch” de 5 000 GBP (6 500 dollars).

Les innovations finalistes

  • Aquamet (Ghana) : dispositif surveillant la qualité de l’eau des pêcheries avec notifications en temps réel.

  • Autothermo (Ouganda) : bracelet pour nouveau-nés transmettant en direct des données vitales via un système d’icônes.

  • Community Kitchens Powered by Renewable Energy (Kenya) : cuisines communautaires utilisant un gaz propre issu des déchets plastiques.

  • E-Safiri (Kenya) : développement d’un réseau national de bornes de recharge et stations d’échange pour véhicules électriques.

  • Eco Plastic Wood (Tanzanie) : transformation des déchets plastiques en bois de qualité et meubles durables.

  • Eco-Plates (Mozambique) : assiettes biodégradables en rafles de maïs recyclées, contenant des graines qui germent après usage.

  • FarmBot (Togo) : robot autonome surveillant la santé des cultures et détectant les parasites, avec données en temps réel.

  • FreshPack (Tanzanie) : solution de stockage sans électricité inspirée de la peau humaine pour préserver la fraîcheur des aliments.

  • Hybrid Solar Dryers (Kenya) : séchoirs agricoles hybrides fonctionnant à l’énergie solaire et aux biocarburants.

  • Mkanda Salama (Tanzanie) : ceinture massante pour réduire les hémorragies post-partum et la mortalité maternelle.

  • Neo Nest (Ouganda) : dispositif de surveillance néonatale transmettant en temps réel les indicateurs vitaux aux soignants.

  • Play and Learn Web App (Nigeria) : application IA pour développer les compétences numériques avec un parcours personnalisé.

  • Smart Hive Device and Precision Pollination Technology (Kenya) : capteur IA surveillant les ruches pour prévenir l’effondrement des colonies et optimiser la pollinisation.

  • Smart Luku (Tanzanie) : compteur intelligent permettant aux locataires de mesurer et partager leur consommation électrique.

  • A Sustainable Agro-Tech Solution (Nigeria) : recyclage de métaux pour produire des machines agricoles abordables.

  • TERP 360 (Kenya) : dispositif IA traduisant les mots en langue des signes en temps réel via une application.

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Quand la Mauritanie digitalise son service public

Von: Managers
18. März 2025 um 09:09

Khadijetou El Heda, directrice de la modernisation de l’administration au ministère de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration en Mauritanie, a participé au webinaire “Wings Growth Boost” organisé par Managers, dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD – Agence française de développement – et mis en œuvre par Expertise France. Ce webinaire s’est tenu le vendredi 14 mars 2025 et avait pour thème central les partenariats pour une Afrique numérique compétitive.

 

Dans son intervention, Khadijetou El Heda a souligné l’importance des partenariats solides pour booster la compétitivité digitale en Afrique. Elle a partagé les initiatives mises en place en Mauritanie pour favoriser l’innovation et la croissance à travers la collaboration, l’amélioration de l’infrastructure et la réglementation panafricaine. Elle a notamment évoqué la mise en œuvre de la digitalisation du secteur public adoptée par le gouvernement mauritanien. Cette transformation numérique vise à atteindre l’administration et permettre au ministère d’optimiser et de digitaliser ses processus, améliorant ainsi la qualité de service. Ces efforts sont supervisés par un comité technique présidé par le ministère de la Transformation numérique et un comité de pilotage présidé par le premier ministre.

 

Un système de gestion des plaintes a également été mis en place pour guider les politiques publiques en faveur des citoyens. De plus, un portail regroupant plus de 1100 formalités administratives a été créé afin d’informer les citoyens sur les procédures administratives. La mise en place d’un système électronique est également en cours.

 

Khadijetou El Heda a également présenté la plateforme numérique “Khadamati”, récemment lancée par le gouvernement mauritanien. Cette initiative prometteuse vise à faciliter l’accès aux services administratifs pour les citoyens et à renforcer la digitalisation des démarches publiques. Conçue pour centraliser les requêtes et doléances, cette plateforme ambitionne d’améliorer la transparence et la réactivité de l’administration. Toutefois, elle a souligné que le succès de “Khadamati” dépendra de la capacité de l’État à assurer un traitement efficace des demandes, à mobiliser les ressources nécessaires et à garantir son accessibilité, notamment pour les populations rurales confrontées à la fracture numérique. Malgré ces défis, “Khadamati” marque une avancée significative vers une modernisation des services publics en Mauritanie.

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Wings Growth Boost: pour une Afrique numérique compétitive…

15. März 2025 um 11:56

Le webinaire “Wings Growth Boost”, qui s’est tenu le vendredi 14 mars 2025, est organisé dans le cadre du programme WING4Africa, soutenu par le projet Qawafel financé par l’AFD – Agence française de développement – et mis en œuvre par Expertise France. Le thème central de cette session était les partenariats pour une Afrique numérique compétitive. Les participants ont eu l’opportunité d’échanger sur les clés pour construire des partenariats solides, les meilleures pratiques pour booster la compétitivité digitale en Afrique, ainsi que les moyens de favoriser l’innovation et la croissance à travers la collaboration, l’amélioration de l’infrastructure et la réglementation panafricaine.

 

Parmi les intervenants notables figurent Sahar Mechri, qui assurera la modération de la session, Abdelaziz Dahi, CEO Richat-partner en Mauritanie, et qui était le gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie et par la suite ministre de l’Économie et de l’Industrie de la Mauritanie en 2020, et Mamadou Diouf, spécialiste en marketing et communication digitale au Sénégal. On retrouve également Nasreddine Riahi, cofondateur et CEO de Cynoia Tunisie-Sénégal, Khadijetou El Heda, directrice de la Modernisation de l’Administration au ministère de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’Administration en Mauritanie, Wahb Ouertani, président de Connect Intech, groupement national de l’innovation technologique, Bathie Ciss, experte en commerce international-Sénégal, et Hela Grar, experte en développement commercial. Ces professionnels apporteront leur expertise et leurs connaissances pour enrichir les discussions et offrir des insights précieux aux participants.

Le webinaire a permis d’explorer les défis et opportunités auxquels l’Afrique est confrontée dans sa transition numérique, en mettant en lumière des expériences concrètes et des perspectives variées. Abdelaziz Dahi a souligné plusieurs obstacles majeurs auxquels les entrepreneurs africains font face, notamment les infrastructures inadéquates, les difficultés d’accès au financement, ainsi que les cadres réglementaires souvent complexes. Ces problématiques ont trouvé un écho dans les propos de Bathie Ciss, qui a illustré comment le Sénégal s’efforce de surmonter certains de ces défis grâce à des solutions technologiques innovantes. Il a notamment mentionné des avancées significatives dans des domaines comme l’agriculture, la gestion des données climatiques et le développement des fintechs. La bonne connectivité du pays et la dématérialisation des données ont également été présentées comme des atouts clés, permettant à certaines startups sénégalaises de rayonner au-delà des frontières, avec des solutions adoptées par des pays comme le Burkina Faso et le Gabon.

 

Ces exemples concrets de réussite ont été complétés par les réflexions de Wahb Ouertani, qui a adopté une vision plus large en insistant sur le potentiel futur de l’Afrique. Il a rappelé que, selon de nombreux rapports internationaux, le continent sera une force économique majeure d’ici à 2060. Toutefois, il a aussi noté que cette transformation nécessite une adaptation des systèmes existants, comme l’a montré l’expérience tunisienne avec la loi Start Up Act, aujourd’hui adoptée dans plusieurs pays africains. Malgré cela, il a pointé du doigt la lenteur des progrès technologiques et l’influence parfois limitante des systèmes bancaires locaux, qui freinent l’évolution des startups. Sa conclusion, appelant à une intégration plutôt qu’à une conquête du continent, rejoint les idées exprimées par Hela Grar, pour qui la collaboration stratégique est essentielle. Elle a insisté sur l’importance de partenariats mutuellement bénéfiques, rappelant que seul un travail collectif mené par les Africains eux-mêmes permettra de construire un avenir durable.

 

Mamadou Diouf a, quant à lui, abordé la question de la souveraineté numérique et de la digitalisation des services publics, des thèmes qui se recoupent avec les interventions précédentes. En parlant du projet “Sénégal numérique”, il a mis en avant les efforts déployés pour moderniser l’administration et former des milliers de jeunes à travers tout le pays. Ces initiatives rejoignent les propos de Nasreddine Riahi, qui a partagé l’expérience de Cynoia, une startup tunisienne ayant su s’adapter et migrer vers d’autres marchés comme la France et le Sénégal. Pour lui, uniformiser les réglementations à l’échelle continentale et tirer des leçons des expériences européennes sont des étapes inéluctables pour renforcer la compétitivité numérique de l’Afrique. Son appel à une innovation collective et solidaire complète les idées de Hela Grar, qui a elle aussi plaidé pour une Afrique construite par ses propres forces, en misant sur des collaborations bien pensées et suivies.

 
 
 

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