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‘‘Ragouj Live’’ | Le nouveau challenge de Abdelhamid Bouchnak

06. Juli 2025 um 09:29

En mettant son univers cinĂ©matographique Ă  l’épreuve de la reprĂ©sentation scĂ©nique avec ses exigences techniques et ses codes de lecture, Abdelhamid Bouchnak tente une nouvelle aventure artistique avec ‘‘Ragouj’’, le spectacle d’ouverture de la 59e Ă©dition du Festival international de Hammamet, qui sera prĂ©sentĂ© le   11 juillet 2025 sur la scĂšne du théùtre de plein air de la ville du jasmin.

Le ‘‘Ragouj Live’’, inspirĂ© de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e homonyme du mĂȘme rĂ©alisateur, est un spectacle mĂȘlant musique, théùtre et chorĂ©graphie. Une formule qui permet au public fĂ©ru de la sĂ©rie ramadanesque de rencontrer directement les personnages et de plonger dans leur univers.

Ce projet, mĂ»ri au creux d’un dĂ©sir intime, a pour ambition de resserrer les liens entre les personnages et les spectateurs, afin de partager ensemble des moments de joie et de rĂȘve, a confiĂ© l’artiste, qui se sait attendu au tournant par les professionnels de la scĂšne qui ne voient pas tous d’un bon Ɠil son intrusion dans leur jardin secret.

Un autre public, d’autres exigences, un nouveau challenge pour cet infatigable touche-Ă -tout et gĂ©nial casse-gueule.

I. B.

 

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Les moments fort du Festival de Hammamet

06. Juli 2025 um 09:06

Du 11 juillet au 13 aoĂ»t 2025, l’amphithéùtre de Hammamet accueille les rĂ©jouissances de la 59e Ă©dition du Festival international de Hammamet (FIH). Une Ă©dition placĂ©e sous le slogan «Continuous Vibes», en Ă©cho Ă  la profondeur du souffle artistique qui le porte depuis prĂšs de six dĂ©cennies.

Cette annĂ©e, 36 spectacles rythmeront les 33 soirĂ©es du festival, dans une alchimie parfaite entre musique, théùtre et danse contemporaine, rappelle le directeur du festival Nejib Kasraoui lors de la rencontre avec la presse organisĂ©e dans l’écrin de la Maison de la MĂ©diterranĂ©e pour la culture et les arts, en prĂ©sence de nombreux artistes.

Cette Ă©dition mise sur une ligne Ă  la fois moderne, cosmopolite et enracinĂ©e, affirmant l’identitĂ© du festival comme un carrefour mĂ©diterranĂ©en et international des arts vivants.

Il y aura 18 spectacles tunisiens, dont 5 créations théùtrales, une seule chorégraphique et 11 concerts musicaux, en plus de 11 spectacles arabes et 7 internationaux.

Nejib Kasraoui

Musiques du monde entier

Le festival accueille cette annĂ©e des artistes venant de diffĂ©rentes contrĂ©es, de la Tunisie Ă  la Colombie, en passant par le Liban, l’AlgĂ©rie, l’Espagne, la France, les Etats-Unis, ou encore la Syrie, le Mali, Chili, l’Italie
 Une diversitĂ© gĂ©ographique qui reflĂšte l& volontĂ© du festival de favoriser les Ă©changes culturels et de faire dialoguer les langages artistiques du monde entier.

Parmi les invitĂ©s phares l’on citre notamment Yuri Buenaventura (Colombie), Las Migas (Espagne), Djazia Satour (AlgĂ©rie), Hind Ennaira (Maroc), mais aussi des projets Ă  dĂ©couvrir comme ‘‘Osool’’ de Yacine BoularĂšs (fusion jazz/musiques arabes) ou ‘‘Koum Tara’’, entre musique populaire algĂ©rienne, jazz et classique.

La nouvelle édition est celle aussi des retrouvailles aprÚs une longue absence avec des artistes qui ont marqué de leur passage les annales du festival comme Cheb Mami, Wael Jassar et Nass El Ghiwane du Maroc.

Ghazi Ayadi.
Abdelhamid Bouchnak.

Forte présence tunisienne

Le festival n’omet pas sa vocation de valorisation de la crĂ©ation tunisienne. Le public aura ainsi rendez-vous avec des voix cĂ©lĂšbres comme Lotfi Bouchnak, Saber Rebai, Balti ou encore Ghazi Ayadi mais aussi avec des dĂ©couvertes de la nouvelle gĂ©nĂ©ration comme ‘‘Jadhb’’, ‘‘Soudeni’’ ou ‘‘Benjemy’’, porteurs d’esthĂ©tiques visuelles et sonores contemporaines.

Salsa, flamenco, gnawa, Ă©lectro, jazz, tarab, musique classique
 Des genres multiples pour rĂ©pondre Ă  tous les goĂ»ts et pour composer une expĂ©rience sonore sans frontiĂšres. Parmi les temps forts, une soirĂ©e spĂ©ciale intitulĂ©e ‘‘Sinfonica’’ dans un hommage aux grandes voix de la chanson française, de Dalida Ă  Aznavour. Le spectacle d’ouverture ‘‘Ragouj’’ de Abdelhamid et Hamza Bouchnak, avec un hommage vibrant Ă  la mĂ©moire du rappeur Kafon, disparu en mai 2025. Le théùtre sera Ă©galement Ă  l’honneur avec ‘‘MĂšre des pays’’ de Hafedh Khalifa, ‘‘Ad Vitam’’ de Leila Toubel, ‘‘Au violon’’ de Fadhel Jaziri, ou encore ‘‘La dame Kerkoine’’ du duo GaĂŻdi-Sahli, sans oublier la chorĂ©graphie contemporaine qui s’invite aussi sur scĂšne avec ‘‘Arboune’’ d’Imed Jemaa.

Le 13 août, la voix entraßnante de Nabiha Karaouli résonnera sur la scÚne du festival, dans une soirée de clÎture qui coïncidera avec la Journée nationale de la femme.

Coucher de soleil au CCI de Hammamet.

Une billetterie 100 % en ligne

Autre nouveauté marquante, la billetterie du festival est désormais exclusivement accessible via le site officiel du festival.

A ce sujet, la direction a informĂ© dans un communiquĂ© avoir mis en place des mesures strictes pour lutter contre la revente illĂ©gale de billets, pour Ă©viter toute forme de fraude et de vente illĂ©gale, invitant le public Ă  n’acheter des billets que via les canaux officiels, pour Ă©viter les mauvaises surprises et les risques de billets invalides.

I. B. (avec Tap).

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Bizerte au miroir de son histoire

06. Juli 2025 um 08:15

La trentiĂšme Ă©dition du colloque historique annuel, organisĂ©e par l’Association de sauvegarde de la mĂ©dina de Bizerte (ASMB), s’est achevĂ©e samedi 5 juillet 2025, mettant en lumiĂšre deux aspects majeurs de l’identitĂ© de la ville.

Lotfi Sahli

La sĂ©ance de clĂŽture prĂ©sentĂ©e par Rachid Bakkay a d’abord Ă©tĂ© consacrĂ©e Ă  une communication sur le malouf tunisien, cet art musical raffinĂ© hĂ©ritĂ© des familles andalouses musulmanes chassĂ©es d’Espagne au XVe siĂšcle. À travers cette intervention, les organisateurs ont soulignĂ© le rĂŽle central de Bizerte dans la prĂ©servation et la transmission de ce patrimoine.

Devenue au fil des siĂšcles un vĂ©ritable fief du malouf, la ville doit cette distinction Ă  ces familles andalouses qui, en s’y installant aprĂšs leur exil, ont ancrĂ© et fait prospĂ©rer cette tradition musicale, aujourd’hui encore emblĂ©matique de l’identitĂ© Bizertine.

Un deuxiĂšme volet de la journĂ©e s’est intĂ©ressĂ© Ă  un autre symbole fort de la mĂ©moire locale : le Club athlĂ©tique bizertin (CAB). Dans un panel animĂ© par Ridha BĂ©kir, fervent supporter du CAB et ancien dirigeant, les participants sont revenus sur l’histoire du club, indissociable de celle de Bizerte, notamment durant la pĂ©riode coloniale oĂč il a jouĂ© un rĂŽle important dans la lutte contre l’occupant. Le parcours sportif du CAB, ses titres glanĂ©s pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que les carriĂšres professionnelles de certains de ses joueurs ont Ă©galement Ă©tĂ© Ă©voquĂ©s, retraçant la dimension militante et sportive de cette institution chĂšre aux Bizertins.

Romains, byzantins, andalous, ottomans, etc.

La veille, l’ASMB avait tenu au musĂ©e de Sidi El Henni, en dĂ©but d’aprĂšs-midi, la premiĂšre partie de son colloque historique annuel. L’assistance a ainsi pu apprĂ©cier, une fois de plus, le talent et la rigueur de l’historien Noureddine Dougui, qui a prĂ©sentĂ© les rĂ©sultats d’une recherche approfondie sur les vestiges romains et byzantins dissĂ©minĂ©s dans la citĂ© du nord. Sa communication a mis en exergue l’inestimable hĂ©ritage laissĂ© par ces deux grandes civilisations, qui ont durablement marquĂ© l’histoire nationale et façonnĂ© le destin de Bizerte.

Il a notamment rappelĂ© que la «Kasbah», longtemps considĂ©rĂ©e comme le fief des Turcs Bizertins, est en rĂ©alitĂ© une crĂ©ation byzantine, comme en tĂ©moignent ses imposantes fortifications conçues pour parer toute invasion. Et en pĂ©nĂ©trant dans la mosquĂ©e de la «Kasbah», on ne peut qu’apprĂ©cier la beautĂ© de son architecture et la richesse des matĂ©riaux, en grande partie rĂ©employĂ©s : pierres de taille, colonnes et chapiteaux en marbre rĂ©cupĂ©rĂ©s sur des vestiges romains et byzantins, autant de tĂ©moins de la prĂ©sence durable de ces civilisations.

M. Dougui a Ă©galement Ă©voquĂ© des dĂ©couvertes plus rĂ©centes, comme celle d’un paysan des faubourgs, Ă  Henchir Demna, qui a mis au jour des vestiges d’une huilerie romaine et d’autres monuments d’un intĂ©rĂȘt historique majeur.

Le malouf encore et toujours

La seconde partie de cette premiĂšre journĂ©e a Ă©tĂ© animĂ©e par Baya Laabidi, qui s’est penchĂ©e sur un autre joyau patrimonial, la rĂ©sidence beylicale «Dar El Bey», en s’appuyant sur les archives de la propriĂ©tĂ© fonciĂšre pour en retracer l’histoire. La rencontre s’est achevĂ©e sur une note musicale avec un rĂ©cital de malouf interprĂ©tĂ© par de jeunes prodiges bizertins, venant rappeler, en musique, le lien profond de la ville avec ce patrimoine andalou. Le rĂ©cital a Ă©tĂ© chaleureusement ovationnĂ© par un public conquis.

FidĂšle Ă  sa tradition de gratitude et de reconnaissance, devenue sa signature, l’ASMB sous la houlette du dynamique Safouene Ben Aissa a ensuite rendu hommage Ă  plusieurs figures de la sociĂ©tĂ© civile et Ă  des hommes de culture qui Ɠuvrent pour la prĂ©servation et la promotion du patrimoine local. Une aprĂšs-midi Ă  la fois enrichissante et conviviale, saluĂ©e par l’ensemble des participants.

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Le poùme du dimanche | ‘‘Amour de Cassandre’’ de Pierre Ronsard

06. Juli 2025 um 07:30

NĂ© en 1524, Pierre Ronsard, considĂ©rĂ© comme «le prince des poĂštes et poĂšte des princes» est, incontestablement, l’un des poĂštes majeurs de la Renaissance en France.

Il est l’un des co-fondateurs du mouvement de la PlĂ©iade qui veut donner Ă  la langue française ses lettres de noblesse et la placer en compĂ©tition avec la poĂ©sie antique.

Connu surtout pour ses Sonnets (1578), son Ɠuvre touche aussi Ă  d’autres genres, comme l’élĂ©gie, l’éloge ou l’engagement contre la guerre des religions. Odes, Amours, Hymnes et Discours constituent une variĂ©tĂ© poĂ©tique Ă©crite dans une langue, Ă  la beautĂ© et Ă  la transparence, des plus Ă©videntes. Il dĂ©cĂšde en 1585.

Tahar Bekri

Quand je te vois discourant Ă  part, toi,

Toute amusée avec ta pensée

Un peu la tĂȘte en contrebas baissĂ©e,

Te retirant du vulgaire et de moi :

Je veux souvent, pour rompre ton émoi,

Te saluer : mais ma voix, offensĂ©e

De trop de peur, se retient amassée

Dedans la bouche et me laisse coi,

Mon Ɠil confus ne peut souffrir ta vue :

De ses rayons mon ùme tremble émue

Langue ni voix ne font leur action.

Seuls mes soupirs, seul mon triste visage

Parlent pour moi, et telle passion

De mon amour donne assez témoignage*

Amours de Cassandre XVI, Les Amours (1552-1578).

* PoÚme écrit en français du 16e siÚcle, réécrit en français contemporain.

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Gestern — 05. Juli 2025Haupt-Feeds

Carthage, la «Tunisienne» ! (1-2)

05. Juli 2025 um 12:55

Un Ă©norme manque d’intĂ©rĂȘt pour l’histoire de notre pays, de la part d’une grande frange de nos concitoyens, est constatĂ© par de nombreux observateurs. Une «distraction» qui serait due peut-ĂȘtre aux difficultĂ©s immenses que les Tunisiens endurent pendant des annĂ©es. Cette apathie teintĂ©e de lassitude incite des parties Ă©trangĂšres Ă  se permettre de retoucher des faits historiques et de s’arroger des figures emblĂ©matiques de notre patrimoine, dans l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Ce sujet peut paraitre assez anodin Ă  la base, mais il joue un rĂŽle crucial dans la formation et la cohĂ©sion de la conscience nationale tunisienne, qui n’est certes pas figĂ©e, elle est Ă  la fois ancrĂ©e Ă  un hĂ©ritage et reprĂ©sente un processus dynamique en constante Ă©volution.

Ridha Ben Slama *

Chaque nation se dĂ©finit tant par ses caractĂ©ristiques identitaires que par les territoires qui sont les siens. Il arrive que la toponymie doublĂ©e ou redondante, qui est un phĂ©nomĂšne ordinaire liĂ© Ă  l’Histoire, survient et bouleverse la pertinence de ces dĂ©terminants. On pourrait Ă©voquer Ă  ce titre la problĂ©matique concernant l’emplacement de Cirta, pour le situer Ă  l’actuelle El Kef ou bien Ă  Constantine. Plusieurs chercheurs soutiennent que les descriptions de Cirta dans les textes anciens correspondent incontestablement Ă  la topographie du Kef, au nord-ouest de la Tunisie actuelle. D’autres, guidĂ©s par une approche plutĂŽt «sĂ©lective», considĂšrent que Cirta Ă©tait situĂ©e sur l’emplacement de l’actuelle ville de Constantine, au nord-est de l’AlgĂ©rie actuelle. D’autres encore pensent que le site de Sicca, nom antique du Kef, pourrait ĂȘtre le mĂȘme que celui de Cirta


Fausses controverses toponymiques et géographiques

Somme toute, la plupart des historiens situent Cirta sur le site de l’actuelle ville du Kef, qui s’appellera d’ailleurs plus tard Sicca Veneria et Colonia Iulia Veneria Cirta Nova.

Ce dĂ©bat autour de la localisation gĂ©ographique de Sica (Sicca Veneria) et Cirta persiste encore. En d’autres termes, la controverse perdure pour prĂ©ciser si elles sont deux villes distinctes ou si elles dĂ©signent la mĂȘme citĂ© Ă  diffĂ©rentes Ă©poques ou sous diffĂ©rents noms dans l’AntiquitĂ©, ainsi que sur l’histoire de ces deux villes au temps de Carthage et de Rome. Les interactions entre Cirta et Sicca sont Ă©tudiĂ©es, ainsi que leur rĂŽle dans un contexte plus large et sur l’histoire des deux. 

A. Berthier, J. Juillet et R. Charlier estimaient que ce qui est appelĂ© «la Numidie de Jugurtha», reposait sur l’identification, par ces auteurs, du fleuve Mulucha Ă  l’oued MellĂšgue, principal affluent de la Medjerda, et de Cirta Ă  la ville que les Romains appellent Cirta nova Sicca (Le Kef). Dans une Ă©tude collective sur ‘‘Le Bellum Iugurthinum et le problĂšme de Cirta’’, parue en 1950, A. Berthier revient Ă  la charge et procĂšde Ă  une dĂ©monstration, faisant du Kef la Cirta de Salluste et non pas Constantine. Cette thĂšse a Ă©tĂ© approfondie dans son livre, paru en 1981, intitulĂ© ‘‘La Numidie, Rome et le Maghreb’’ (1), qui se traduit essentiellement par une localisation du domaine du royaume massyle vers l’Est. Elle apporte de nouveaux Ă©lĂ©ments sur les controverses toponymiques de la gĂ©ographie dĂ©crite par Salluste, relative Ă  son Ă©poque.

Il est prĂ©conisĂ© de considĂ©rer que l’archĂ©ologie fonde ses dĂ©ductions sur un terrain variable et les donnĂ©es qu’on a aujourd’hui peuvent ĂȘtre demain contestĂ©e, surtout lorsque les sources historiques anciennes sont Ă©crites majoritairement par des Ă©trangers qui constituent par consĂ©quent des tĂ©moins indirects.

Pour «agrĂ©menter» encore les diffĂ©rentes dĂ©monstrations, le nom de «Sarim Batim» avait Ă©tĂ© Ă©voquĂ© aussi comme ancien nom de Constantine. C’est une hypothĂšse formulĂ©e et dĂ©fendue par Ph. Berger lors du onziĂšme congrĂšs des Orientalistes tenu Ă  Paris en 1897. Il s’était demandĂ© si «l’expression Sarim Batim, que l’on trouve sur quelques inscriptions nĂ©o-puniques de Constantine, n’est pas un nom de lieu dĂ©signant Cirta», et aussi par AndrĂ© Berthier qui proposait la dĂ©nomination de Sarim Batim pour dĂ©signer Constantine.

La recherche dans les sources lexicales des langues anciennes affirme que Sarrim, signifie en akkadien «roi, prince, seigneur, maitre» et Batim, signifie «maison»(2). Il a Ă©tĂ© Ă©tabli que la langue punique adopte un systĂšme consonantique, c’est-Ă -dire, qu’elle se base sur la transcription des «consonnes». D’oĂč la difficultĂ© d’avoir une seule et unique prononciation. Ainsi, il y a lieu de ne considĂ©rer que la racine des deux vocables Ă  savoir SRM et BTM renvoient Ă  «maison royale, maison du prince, ville royale ».

Il convient de souligner que les centaines de fragments trouvĂ©s Ă  Constantine portent des inscriptions avec la dĂ©coration habituelle de stĂšles trouvĂ©es Ă  Carthage. D’aprĂšs M. Berthier, parmi les objets l’image de Tanit se rencontre trĂšs frĂ©quemment.

Des atteintes au récit historique

Cette controverse, connue sous le nom de «problĂšme de Cirta», fait l’objet de publications et de discussions continues, interminables. S’il ne s’agissait que d’une recherche acadĂ©mique sur la localisation de deux citĂ©s et sur leur dĂ©nomination, personne ne trouverait rien Ă  en redire. Mais, cette dĂ©marche acadĂ©mique Ă  l’origine a eu pour consĂ©quence indirecte une posture Ă©quivoque de certains milieux, dont le dessein est de s’attribuer des figures historiques, de s’approprier ou d’utiliser leur image ou leur hĂ©ritage indument, ce qui implique des atteintes Ă  la conscience nationale et Ă  la construction du rĂ©cit historique.

Ainsi, on observe depuis quelques temps que les explorations fondĂ©es en vue d’établir la vĂ©racitĂ© historique a ouvert le champ Ă  des tentatives de dĂ©formation et de falsifications des faits historiques, d’une maniĂšre inqualifiable, qui tĂ©moignent d’une vision fantasmĂ©e de l’Histoire.

Ces assertions anachroniques qui circulent dans certains médias et réseaux sociaux trahissent une volonté de présenter un récit construit, sélectif et qui sert les visées de ceux qui les promeuvent.

L’idĂ©ologie, dans son orientation pĂ©jorative, se glisse pour dĂ©former l’histoire en prĂ©sentant une version biaisĂ©e du passĂ©, souvent pour servir des agendas politiques et des arriĂšre-pensĂ©es suprĂ©matistes. Cette dĂ©viation peut prendre la forme d’omissions, de distorsions, de simplifications excessives ou de reconstructions idĂ©ologiques du passĂ©. Il faut bien le prĂ©ciser, il s’agit tout simplement d’une forme de spoliation, Ă  l’instar du transfert illicite d’objets d’art et de biens historiques. Cette action est rĂ©cupĂ©rĂ©e par des milieux allogĂšnes qui l’instrumentalisent, elle peut avoir des consĂ©quences graves pour l’affirmation de notre conscience nationale et la mĂ©moire de notre pays.

Il est donc essentiel de «remettre les pendules Ă  l’heure» comme on dit, de clarifier et de mettre fin Ă  toute ambigĂŒitĂ© Ă  ce sujet, en se rĂ©fĂ©rant Ă  la rigueur scientifique autant que faire se peut.

Au commencement Ă©tait Carthage
   

Il convient tout d’abord de rappeler ce que reprĂ©sentait Carthage sur le continent et pour toute la MĂ©diterranĂ©e.

DĂšs l’antiquitĂ©, Aristote (384-322 av. J.-C) inclut l’exemple de Carthage parmi ceux des meilleures constitutions dans son livre II et au livre V de sa Politique (335 av. J.-C. environ). Le mĂ©rite de cette constitution aurait Ă©tĂ©, d’aprĂšs Socrate, celui de l’équilibre entre les pouvoirs. D’autres auteurs anciens font Ă©galement allusion Ă  son organisation(3).

L’État carthaginois Ă©tait une puissance maritime, il Ă©tendit sa prééminence en Ă©tablissant des comptoirs et en exerçant un contrĂŽle commercial le long des cĂŽtes, maintenant une influence politique souvent indirecte dans l’intĂ©rieur des terres, notamment en s’appuyant sur ses relations avec les chefs tribaux. Vers 510Av. J-C, Rome reconnaissait par traitĂ© le monopole commercial de Carthage dans la MĂ©diterranĂ©e occidentale. Le caractĂšre maritime et commercial de la puissance carthaginoise n’a pas pour autant attĂ©nuĂ© son assise terrienne. La ville continentale prise par les troupes carthaginoises (GĂ©nĂ©ral Hannon, IIIe siĂšcle av. J.-C.) est l’ancienne Theveste (Tebessa) qui appartenait aux GĂ©tules.

À Carthage, diffĂ©rentes populations ont non seulement cohabitĂ©, mais un vĂ©ritable brassage humain s’était effectuĂ© : carthaginois Ă©videmment, tribus autochtones (massyle, gĂ©tule, musulame
), grecs, italiens et ibĂšres, ce qui a contribuĂ© au rayonnement de la civilisation punique. Elle est renommĂ©e notamment par son navigateur-explorateur Hannon, par son agronome Magon et par ses grands militaires et stratĂšges de gĂ©nie Hamilcar Barca et son fils Hannibal. Elle est connue par l’écrivain ApulĂ©e, fondateur de la littĂ©rature latine africaine, par Saint-Cyprien et par Saint-Augustin qui y fit sa formation et de frĂ©quents sĂ©jours.

GrĂące Ă  sa rĂ©sonance historique et littĂ©raire, la civilisation de Carthage a toujours nourri l’imaginaire universel. En substance, l’État tunisien est sans conteste le prolongement historique et culturel de l’État carthaginois, alors que d’autres entitĂ©s Ă©tatiques rĂ©gionales n’ont vu le jour que trĂšs rĂ©cemment.

* Écrivain.

A suivre


Notes :

1- PrĂ©face d’AndrĂ© Wartelle; Paris: Picard, 1981; in-8°, 224 pages, 12 figures, 8 cartes.

2- Hein Bernd et All. Les langues africaines. Ed. Karthala. 2004. en p.110.

3- Diodore de Sicile, Trogue Pompée/Justin, dont la source est encore une fois Timée, Polybe, Appien, et Tite-Live surtout.

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Quand Israël cherche à jeter les Palestiniens à la mer

05. Juli 2025 um 11:39

Elle, IsraĂ©lienne, responsable, suggĂšre de tuer deux millions de Palestiniens de Gaza
 Un conseil: ne pas s’énerver, ne pas se scandaliser
 pour ne pas ĂȘtre accusĂ© d’antisĂ©mitisme. Car, en France, en Allemagne et dans d’autres pays occidentaux, dĂ©mocratiques et fĂ©rus de droits humains, toute empathie envers les Palestiniens, fussent-ils victimes de crimes de guerre et de gĂ©nocide, pourrait valoir Ă  son auteur quelques ennuis
 et pas seulement judiciaires.

Abdelaziz Dahmani *

Au cafĂ©, je m’approche d’une table de copains. Effervescence de discussions partagĂ©es, thĂšmes : Gaza, Wimbledon, la Coupe du Monde des Clubs et le cĂ©lĂšbre Tour de France cycliste qui dĂ©marre aujourd’hui. L’un d’eux me lance : «Quoi de neuf ?».

Moi, furibard, perdant le contrĂŽle de mes nerfs : «Auriez-vous vu ou Ă©coutĂ© cette ignoble, inhumaine personnalitĂ© israĂ©lienne, une dĂ©putĂ©e de l’extrĂȘme droite Ă  la Knesset, qui a dit: ‘‘À Gaza, les Palestiniens, il faut les tuer, tous, toutes, y compris les bĂ©bĂ©s et les enfants. Personne parmi eux n’est innocent !’’, y compris, vous l’avez entendu, les bĂ©bĂ©s, les enfants
 Oui, tout brĂ»ler, tout saccager».

Dans sa haine sordide, cette responsable israĂ©lienne a oubliĂ© de parler de bombe atomique, et hop, tout raser, pourquoi pas? La seule bombe qui suscite les inquiĂ©tudes du monde, de Bruxelles Ă  Los Angeles, c’est la bombe iranienne, non encore fabriquĂ©e. L’IsraĂ©lienne, qui existe en grandes quantitĂ©s depuis les annĂ©es 1970, et qui est aujourd’hui aux mains d’un sanguinaire appelĂ© Benjamin Netanyahu, ne dĂ©range, elle, personne dans les capitales occidentales.  

Les Palestiniens qualifiĂ©s d’animaux Ă  abattre

Un autre voisin de la mĂȘme table, presque effrayĂ©, me demande de «mieux contrĂŽler mes paroles». «Non, lui dis je, la dĂ©claration de cette vermine immonde est devenue publique, reprise par des radios , tĂ©lĂ©visions, sĂ»rement aussi par les journaux.» Lui : «Oui, certes, c’est vrai, d’autres dirigeants israĂ©liens ont dit pire, ou la mĂȘme suggestion de tuer tous les Palestiniens, et comme ignoble justification, ils disent que les Palestiniens sont des monstres, des animaux Ă  abattre. Le slogan « Mort aux Arabes Â» est mĂȘme tombĂ© en IsraĂ«l dans la banalitĂ©, souvent scandĂ©, rĂ©pĂ©tĂ© des centaines de fois, y compris par ceux qui le hurlant dans les parages de la mosquĂ©e Al-Aqsa, troisiĂšme lieu saint de l’islam. Al-Aqsa que Ben G’vir, membre de l’actuel gouvernement hĂ©breu, voudrait dĂ©truire »

Une rasade de menthe Ă  l’eau fraĂźche et ce copain reprend : «Oui, fait gaffe. L’information que tu Ă©voques, de cette membre de la Knesset, est bien sĂ»r reprise par les radios, les tĂ©lĂ©visions, par des journalistes professionnels. Mais c’est dit sur un ton calme, neutre, passif, sans aucune passion, ni Ă©motion, de la pure information, mĂȘme si ces journalistes Ă©voquent des scĂšnes immondes de bĂ©bĂ©s squelettiques qui, peaux collĂ©es sur des os, attendent la mort.»

Toujours ce copain, il me fixe du regard et ajoute: «Toi, Aziz, tu parles avec un ton de rĂ©volte, de passion, et c’est lĂ  ta faute! Tu peux ĂȘtre accusĂ© aisĂ©ment d’antisĂ©mitisme!»

Et lĂ , j’ai Ă©clatĂ© de rire ! Si Ă©voquer les massacres, les horreurs, le gĂ©nocide, les crimes de guerre en continu, dernier Ă©pisode de plus de 630 jours, l’apartheid permanent
 on devient antisĂ©mite! Alors, oui, ok, nous voilĂ  Ă  travers le monde, dĂ©jĂ  d’un nombre de plus de 3 milliards de personnes Ă  ĂȘtre classĂ©s antisĂ©mites. Simples rĂ©voltĂ©s contre l’innommable, choquant les bons «sĂ©mites», adorateurs de leur dernier Hitler, et Ă©litistes hautins, dominateurs, et leurs cireurs de bottes, y compris mĂ©diatiques. Ils continuent Ă  croire, plus que le PĂšre NoĂ«l, qu’IsraĂ«l, reste l’exception, le peuple Ă©lu, le prĂ©fĂ©rĂ© de Dieu, le chouchou des mentalitĂ©s restĂ©es coloniales, le manipulateur, rĂ©duisant les prĂ©sidents amĂ©ricains Ă  leurs uniques services, et son armĂ©e, Tsahal, qui n’aurait jamais perdu son honneur d’«armĂ©e la plus morale et la plus Ă©thique du monde»  20 ou 30 000 enfants palestiniens, le plus grand nombre, froidement, dĂ©libĂ©rĂ©ment assassinĂ©s, c’est un «dĂ©tail», dirait l’autre
 Sic et re-sic !

Réduire les Palestiniens en poussiÚres à jeter!

Ce IsraĂ«l, exemplaire, seule dĂ©mocratie propre, Ă©thique, morale, et bla-bla-bla, a son chantre, version française et sĂ»rement d’autres, un certain BHL
 Son cĂŽtĂ© superbe, son toupet, son culot, sa mĂ©galomanie triomphante, conseiller de chefs de sales guerres, continue Ă  impressionner les bobos et les gogos. Mais dans le noir de sa conscience, dort-il tranquille? Et un beau bĂ©bĂ© palestinien, en train de mourir de soif, sous les bruits des bombes et obus israĂ©liens, en silence, loin des micros, trouble-t-il un peu sa conscience? MystĂšre. Ou, silencieusement, est-il d’accord avec cette horrible et ignoble dĂ©putĂ©e israĂ©lienne, qui voudrait passer Ă  la moulinette, ou au hachoir, faute d’hĂ©riter d’Allemagne, des fours Ă  Gaz, rĂ©duire Palestine et Palestiniens en poussiĂšres Ă  jeter
 Ă  la mer. Sans, nouveaux Nazis, aucun Ă©tat d’ñme, au nom du fanatisme
 religieux
 tuer, Ă©liminer. Deux millions d’humains. MystĂšres 


Journaliste.

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Le droit international est désormais une épée aux mains des puissants

05. Juli 2025 um 09:28

Au cours de ce mois de juin 2025, quatre juges de la Cour pĂ©nale internationale (CPI) ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©es par les États‑Unis : gel de leurs avoirs, interdiction de voyager. Leur seul tort ? Avoir autorisĂ© des enquĂȘtes et ordonnĂ© des mandats d’arrĂȘt contre Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre prĂ©sumĂ©s — une simple application du droit international. Elles ont Ă©tĂ© punies pour avoir fait ce qu’un tribunal implantĂ© en 2002, ratifiĂ© par 125 pays, est censĂ© faire : juger les crimes contre l’humanitĂ©. (Ph. Les Nations unies sont de plus en plus marginalisĂ©es et impuissantes face aux diktats des puissances).

Khemais Gharbi *

À vingt ans, j’adorais le mot Â«droit international». Il brillait dans ma tĂȘte comme une Ă©toile fixe, un rempart invisible contre les horreurs du passĂ©. J’y voyais une conscience supĂ©rieure, nĂ©e des cendres des guerres, une promesse faite Ă  l’humanitĂ© tout entiĂšre : plus jamais cela. Le monde, croyais-je, s’était dotĂ© d’un langage commun, impartial, sacrĂ©. Au-dessus des intĂ©rĂȘts, au-dessus des armes.

Mais Ă  quatre-vingts ans, ce mĂȘme mot me paraĂźt usĂ©, affadi, comme un drapeau qu’on hisse Ă  moitiĂ©, ou qu’on range selon la mĂ©tĂ©o.

Le droit international n’est plus cette boussole morale que je rĂȘvais adolescent. Il est devenu l’ombre portĂ©e du pouvoir : clair quand il sert les forts, flou quand il dĂ©range, absent quand il condamne les alliĂ©s.

À 80 ans, on n’a plus besoin de longues dĂ©monstrations. Il suffit d’observer. J’ai vu, au fil des annĂ©es, ce mot prononcĂ© avec solennitĂ© dans certains dĂ©bats — jusqu’à dix-sept fois dans une seule Ă©mission Ă©voquant l’Ukraine ou l’Iran. Et j’ai vu, dans les mĂȘmes studios, le silence peser sur Gaza, oĂč le droit semble avoir dĂ©sertĂ© les ruines, les enfants amputĂ©s, les files d’attente mitraillĂ©es. Une seule fois, ce mot sacrĂ© y fut murmurĂ©. Une seule fois. Comme une gĂȘne.

Et quand un tribunal, fĂ»t-il international, ose rappeler la rĂšgle
 il est sanctionnĂ©.

Ironie récente, amÚre vérité

Au cours de ce mois de juin 2025, quatre juges de la Cour pĂ©nale internationale ont Ă©tĂ© sanctionnĂ©es par les États‑Unis : gel de leurs avoirs, interdiction de voyager. Leur seul tort ? Avoir autorisĂ© des enquĂȘtes et ordonnĂ© des mandats d’arrĂȘt contre Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre prĂ©sumĂ©s — une simple application du droit international. Elles ont Ă©tĂ© punies pour avoir fait ce qu’un tribunal implantĂ© en 2002, ratifiĂ© par 125 pays, est censĂ© faire : juger les crimes contre l’humanitĂ©.

Les juges sanctionnĂ©es par Washington — Solomy Balungi Bossa, Luz del Carmen Ibåñez Carranza, Reine Alapini‑Gansou, Beti Hohler — n’ont enfreint aucune rĂšgle, sauf celle que la puissance veut prĂ©server. Washington a dĂ©noncĂ© leurs dĂ©cisions comme «illĂ©gitimes» et menaçantes pour la «souveraineté» amĂ©ricaine et israĂ©lienne.

À qui le droit appartient-il ?

C’est lĂ  que mon regard de vieil homme se fige. Le droit international, tel qu’on le voit s’appliquer aujourd’hui, n’est ni un droit, ni vraiment international. C’est un dĂ©cor. Une mise en scĂšne. Une Ă©pĂ©e qu’on prĂȘte Ă  certains, qu’on retire Ă  d’autres. Une illusion de justice quand elle est commode; un silence assourdissant quand elle dĂ©range.

À vingt ans, j’aurais criĂ©. Aujourd’hui, j’écris. Non pas par rĂ©signation, mais par luciditĂ©. Car ce n’est pas le droit lui-mĂȘme que je renie, mais l’usage inĂ©gal qu’on en fait. Il faudrait le rendre Ă  son peuple, Ă  sa source, Ă  ses victimes. Il faudrait oser le nommer quand il protĂšge les faibles, non quand il justifie les forts.

Le droit international n’est pas perdu. Il est juste pris en otage.

Mais les mots, eux, demeurent. Et tant que des juges auront le courage de dire la vĂ©ritĂ© — mĂȘme au prix de leur libertĂ© — il restera une flamme quelque part.

Et le regard d’un vieil homme pour l’entretenir.

Ecrivain et traducteur.

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Promouvoir le travail des femmes dans les secteurs Stim en Tunisie

05. Juli 2025 um 08:58

Les donnĂ©es du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique pour l’annĂ©e universitaire 2023/2024, les femmes reprĂ©sentant dĂ©sormais 66% des chercheurs dans les centres de recherche publics en Tunisie et notre pays classe au deuxiĂšme rang mondial en termes de pourcentage de femmes titulaires de diplĂŽmes universitaires dans les disciplines Stim (sciences, technologies, ingĂ©nierie et mathĂ©matiques), avec une part de 58%.

C’est ce qu’a rappelĂ© la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes ĂągĂ©es, Asma Shiri Jabri, Ă  la clĂŽture de la premiĂšre journĂ©e de l’évĂ©nement intitulĂ© «Wyse, les femmes et les jeunes dans l’emploi Stem», qui s’est tenu les 3, 4 et 5 juillet 2025, Ă  la CitĂ© des Sciences de Tunis, en prĂ©sence de l’ambassadrice des Pays-Bas Ă  Tunis, JosĂ©phine Frantzen.

Shiri Jabri a dĂ©clarĂ© que les secteurs Stem sont des piliers fondamentaux de la transformation numĂ©rique et technologique, soulignant la nĂ©cessitĂ© d’efforts collectifs pour encourager les femmes et les jeunes Ă  surmonter les barriĂšres culturelles, Ă©ducatives et structurelles qui peuvent entraver leur participation active dans ces secteurs.

La responsabilité partagée est essentielle dans ce domaine, ce qui implique de renforcer les politiques publiques, de promouvoir une formation adéquate, de développer des environnements professionnels inclusifs et de mettre en avant les modÚles et les réussites féminines dans les disciplines Stem, a déclaré la ministre.

L’évĂ©nement est organisĂ© par Onu Femmes, le Fonds pour l’emploi des jeunes, l’ambassade des Pays-Bas, le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique et plusieurs entreprises du secteur privĂ©, dans le but de crĂ©er une plateforme de dialogue rĂ©unissant des dĂ©cideurs publics et privĂ©s, des experts, des chercheurs, des reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile et des organisations internationales.

I. B.

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A Tunis, la cuisine italienne à l’honneur au salon Ifsa Africa

05. Juli 2025 um 08:36

L’excellence et la crĂ©ativitĂ© de l’art culinaire italien seront bien reprĂ©sentĂ©es au salon agroalimentaire International Food Show Africa (Ifsa), qui se tiendra Ă  Tunis du 9 au 11 juillet 2025 au Palais des expositions du Kram, sous l’égide du ministĂšre du Commerce et du DĂ©veloppement des exportations, en collaboration avec celui de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie.

Fares Ghezal, coordinateur des relations extĂ©rieures de l’Ifsa, l’a annoncĂ© Ă  l’agencve italienne Ansa.

EnumĂ©rant quelques points forts de cette troisiĂšme Ă©dition, ce dernier a citĂ© le concours, qui aura pour thĂšme l’art et la culture italo-tunisienne du cake design, organisĂ© par Katia Malizia, prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration internationale Excellences Edible Art, le concours mondial de la meilleure pizza, pour lequel les concurrents utiliseront la farine du moulin Caputo, et le concours de la meilleure huile d’olive, faisant partie du prestigieux Evo World Ranking.

«L’annĂ©e derniĂšre, nous avons accueilli 100 entreprises de 17 pays africains», a rappelĂ© Ghezal, anticipant Ă©galement la tenue d’un concours trĂšs important et d’une confĂ©rence sur le pain arabe.

«Des boulangers de plus de 17 pays africains participeront au concours, ainsi que des chefs du monde entier. L’Ifsa souhaite devenir la plateforme de dĂ©veloppement du commerce intra-africain, mais aussi mondial, pour permettre aux entreprises du monde entier de se tourner vers le marchĂ© africain et aux entreprises africaines de s’ouvrir au monde entier», a-t-il dĂ©clarĂ©.

Ifsa Afrique vise à rapprocher les nations africaines en leur fournissant les moyens de créer de la valeur ajoutée dans le secteur agroalimentaire, tout en facilitant les aspects logistiques et financiers du commerce intra-africain, en concrétisant les différents accords commerciaux conclus sur le continent, notamment ceux du Comesa et de la Zlecaf.

À travers une sĂ©rie d’expositions, de confĂ©rences et d’évĂ©nements de rĂ©seautage, Ifsa Africa souhaite agir comme catalyseur de croissance, en favorisant les Ă©changes commerciaux et le partage des connaissances, et en accĂ©lĂ©rant la transformation du secteur vers une plus grande durabilitĂ©.

Dans cette perspective, a soulignĂ© Ghezal, l’Italie peut ĂȘtre la porte d’entrĂ©e de la Tunisie vers le marchĂ© europĂ©en et la Tunisie, la porte d’entrĂ©e des industries italiennes vers le marchĂ© africain.

D’aprùs Ansamed.

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Tunisie l Reprise du travail des internes dans les hĂŽpitaux publics

05. Juli 2025 um 08:09

La crise des hĂŽpitaux publics provoquĂ©e par la grĂšve, depuis le 1er juillet, des mĂ©decins rĂ©sidents et internes, s’est momentanĂ©ment calmĂ©e avec l’accord conclu, hier, vendredi 4 juillet, entre l’Organisation tunisienne des jeunes mĂ©decins (OTJM) et le ministĂšre de la SantĂ©.

Les autoritĂ©s, qui font face Ă  une grave crise financiĂšre, semblent avoir acceptĂ©, Ă  l’insu de leur plein grĂ©, la plupart des demandes des jeunes mĂ©decins, tout en mesurant leur impact sur les dĂ©sĂ©quilibres budgĂ©taires de l’Etat.

Cet accord, conclu aprĂšs une sĂ©ance de nĂ©gociation de 12 heures entre les reprĂ©sentants administratifs et syndicaux, a satisfait les jeunes mĂ©decins et ouvert la voie Ă  la reprise du travail dans les hĂŽpitaux publics, Ă  la grande satisfaction des citoyens.

Le Conseil national de l’Ordre des mĂ©decins (Cnom), qui a jouĂ© un rĂŽle de mĂ©diateur et a contribuĂ© Ă  promouvoir un climat de dialogue constructif, s’est dit satisfait du rĂ©sultat, qualifiant l’accord de progrĂšs dans la rĂ©solution des problĂšmes professionnels et sociaux des jeunes mĂ©decins.

Parmi les points clĂ©s, l’accord prĂ©voit le rĂšglement des arriĂ©rĂ©s de paiement et l’amĂ©lioration des salaires.

DĂ©jĂ , la veille, le prĂ©sident de l’OTJM, Wajih Dhakkar, avait annoncĂ© que, dans un geste de bonne volontĂ© en faveur du processus de dialogue, l’organisation avait dĂ©cidĂ© de suspendre la grĂšve des stagiaires et de les exhorter Ă  regagner leurs postes, une dĂ©cision qui a contribuĂ© Ă  crĂ©er les conditions favorables Ă  la conclusion d’un accord.

Reste que les problĂšmes structurels dont souffrent les hĂŽpitaux publics sont loin d’ĂȘtre encore rĂ©solus : manque de mĂ©decins spĂ©cialistes, raretĂ© (et vĂ©tustĂ©) des Ă©quipements, conditions de travail difficiles qui exposent parfois les mĂ©decins Ă  la colĂšre et aux agressions lors de l’exercice de leur fonction.

I. B.

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Projet Elmed l Le cñble sous-marin reliant l’Italie et la Tunisie bientît fonctionnel

05. Juli 2025 um 07:15

L’opĂ©ration de pose du cĂąble sous-marin entre l’Italie et la Tunisie sera achevĂ©e d’ici fin juillet. Il servira Ă  l’interconnexion Ă©lectrique entre les deux pays.

La pose du cĂąble sous-marin du projet Elmed, l’interconnexion Ă©lectrique entre la Tunisie et l’Italie considĂ©rĂ©e comme stratĂ©gique pour la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de la MĂ©diterranĂ©e, sera achevĂ©e d’ici fin juillet.

C’est ce qu’a rapportĂ© le journal La Presse, qui cite les dĂ©clarations du directeur gĂ©nĂ©ral de la SociĂ©tĂ© tunisienne de l’électricitĂ© et du gaz (Steg), Fayçal Trifa, lors d’une audition Ă  la commission des finances du Parlement.

Selon M. Trifa, les travaux de pose du cĂąble, commencĂ©s ces derniers mois, sont Ă  un stade avancĂ© et devraient ĂȘtre achevĂ©s d’ici fin juillet. PrĂ©sentant l’avancement du projet, le directeur gĂ©nĂ©ral de la Steg a indiquĂ© que les plis relatifs aux offres techniques ont Ă©tĂ© ouverts et qu’il ne reste plus qu’à attendre l’approbation de la Banque mondiale pour procĂ©der Ă  l’ouverture des offres financiĂšres, prĂ©vue en septembre. Des retards initiaux ont Ă©tĂ© signalĂ©s en raison d’un manque d’expertise locale, qui a nĂ©cessitĂ© le recours Ă  des cabinets de conseil Ă©trangers, ainsi que de problĂšmes liĂ©s aux transferts de terres.

Un cĂąble sous-marin de 200 kilomĂštres

Le projet Elmed (Ligne Électrique MĂ©diterranĂ©enne), portĂ© par Terna et Steg, vise Ă  relier la station de conversion de MlaĂąbi, en Tunisie, Ă  celle de Partanna, en Sicile, via un cĂąble sous-marin Ă  haute tension continue d’environ 220 kilomĂštres de long, dont 200 en mer.

La nouvelle infrastructure, d’une capacitĂ© de transport de 600 MW, permettra des Ă©changes d’électricitĂ© bidirectionnels, favorisant l’intĂ©gration des Ă©nergies renouvelables et renforçant la rĂ©silience des rĂ©seaux Ă©lectriques des deux pays.

L’interconnexion constitue Ă©galement un Ă©lĂ©ment clĂ© du plan de coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique euro-mĂ©diterranĂ©en et du Plan Mattei pour l’Afrique, promu par l’Italie. FinancĂ© Ă  hauteur de plus de 850 millions d’euros, le projet Elmed bĂ©nĂ©ficie d’une contribution de l’UE de 307 millions d’euros au titre du MĂ©canisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE), le reste Ă©tant soutenu par Terna et Steg, ainsi que par des institutions financiĂšres internationales au sein du partenariat Team Europe. L’achĂšvement des stations de conversion est prĂ©vu d’ici 2027, tandis que la mise en service commerciale de la liaison est prĂ©vue pour mi-2028.

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Tunisie l Me Ahmed Souab renvoyĂ© devant la chambre d’accusation

04. Juli 2025 um 13:17

Le juge d’instruction du PĂŽle judiciaire antiterroriste a dĂ©cidĂ© de boucler le dossier de l’enquĂȘte relative Ă  l’avocat Ahmed Souab et de le renvoyer devant la chambre d’accusation spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme prĂšs la Cour d’appel de Tunis.

C’est ce que rapporte Diwan FM en citant une source proche du parquet.

Il convient de rappeler que l’ancien juge administratif Ă  la retraite, rendu cĂ©lĂšbre par ses sorties mĂ©diatiques peu conformistes, oĂč il dĂ©fendait les droits humains et l’indĂ©pendance de la justice a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© et accusĂ© pour «terrorisme» suite Ă  la diffusion d’une vidĂ©o oĂč il faisait une dĂ©claration devant son cabinet, le 19 avril dernier, Ă  propos de l’affaire dite de complot contre la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et extĂ©rieure de l’Etat dans laquelle plusieurs dizaines d’acteurs politiques, d’hommes d’affaires, d’activistes de la sociĂ©tĂ© civile et de journalistes sont poursuivis.

I. B.

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Vient de paraütre l ‘‘De l’ombre’’ de Saïd Sayagh

04. Juli 2025 um 12:22

SaĂŻd Sayagh, nĂ© Ă  MeknĂšs, Maroc, est docteur en Histoire, agrĂ©gĂ© d’arabe, Ă©crivain, poĂšte, traducteur, calligraphe, c’est dire qu’il a plusieurs cordes Ă  son arc. Il se traduit lui-mĂȘme dans une Ă©dition bilingue, parue aux Ed. Mars-A.

‘‘De l’ombre’’ est un recueil qui rassemble, non sans Ă©motion, des poĂšmes dictĂ©s Ă  son Ă©pouse sur son lit d’hĂŽpital. Ils disent la crainte, l’abattement, la menace sur le corps, l’obscuritĂ© qui guette, l’attachement Ă  la lumiĂšre, la rĂ©silience entre flux et reflux.

Souffle, rythme, concision, mĂ©taphore, vision, s’entremĂȘlent pour se sauver de la dĂ©sespĂ©rance. On est moins convaincu par les calligraphies, mais la gestuelle du signe Ă©tait-elle, peut-ĂȘtre, nĂ©cessaire Ă  l’auteur pour apaiser ces textes sombres.

Tahar Bekri

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Quand la nuit m’entoure

Je sais que la lumiĂšre est

Et j’attends le jpur

Quand le jour est lĂ 

La nuit est déjà de retour

SaĂŻd Sayagh, ‘‘De l’ombre’’, prĂ©face de Marc Wetzel, collection dirigĂ©e par Christian ViguiĂ©, Ed. Mars-A, 20 euros.

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EnquĂȘte l Les facteurs qui freinent la croissance des PME tunisiennes

04. Juli 2025 um 11:26

Faisant Ă©cho Ă  la JournĂ©e mondiale des petites et moyennes entreprises, la Banque europĂ©enne d’investissement (BEI) a dĂ©voilĂ©, jeudi 3 juillet 2025, Ă  Tunis, une nouvelle enquĂȘte intitulĂ©e EnquĂȘte BEI / UE : Les dĂ©fis des PME en Tunisie en 2025, rĂ©alisĂ©e dans le cadre du Trade & Competitiveness Programme (TCP) cofinancĂ© par l’Union europĂ©enne.

L’étude, menĂ©e auprĂšs de 150 dirigeant.e.s de PME tunisiennes opĂ©rant dans les chaĂźnes de valeur exportatrices du pays, notamment l’agro-industrie, le textile et l’automobile, dresse le portrait d’un tissu entrepreneurial Ă  la fois combatif et contraint, qui cherche Ă  se projeter Ă  l’international malgrĂ© un environnement particuliĂšrement compĂ©titif.

Des ambitions freinées

Les PME, essentielles Ă  l’économie tunisienne et reprĂ©sentant prĂšs de 97% du tissu productif national, incarnent une volontĂ© d’ouverture mais butent encore sur des rĂ©alitĂ©s structurelles et conjoncturelles qui freinent leur essor.

Si l’accĂšs au financement et le manque de capital propre restent des prĂ©occupations centrales pour les chef.fe.s d’entreprise interrogĂ©.e.s, c’est la concurrence accrue et la saturation de certains marchĂ©s qui apparaissent comme les obstacles les plus difficiles Ă  surmonter.

Dans un contexte mondial oĂč les marchĂ©s sont de plus en plus saturĂ©s par l’affluence de divers produits et services, un quart des dirigeant.e.s de PME identifient la concurrence accrue comme leur principale difficultĂ© Ă  croĂźtre, devant le manque de capital (17%).

Mais c’est Ă  l’international que leur compĂ©titivitĂ© est encore plus mise Ă  l’épreuve : 6 PME sur 10 estiment que la saturation des marchĂ©s Ă©trangers et l’intensitĂ© concurrentielle limitent fortement leur dĂ©veloppement.

Face Ă  ce constat, le Trade & Competitiveness Programme mise sur le renforcement de la compĂ©titivitĂ© : il propose des formations techniques ciblĂ©es, autour de sujets stratĂ©giques comme les rĂšgles d’origine, ou encore la dĂ©carbonation, afin de positionner les PME tunisiennes comme des entreprises compĂ©titives sur les marchĂ©s europĂ©ens.

«Ce dont nous avons besoin, ce sont des idĂ©es audacieuses, des formations ciblĂ©es et un accompagnement structurĂ© pour franchir les barriĂšres Ă  l’export. C’est ainsi que nos PME pourront renforcer leur compĂ©titivitĂ© et s’imposer durablement sur les marchĂ©s internationaux», tĂ©moigne un chef d’entreprise tunisien interrogĂ© lors de l’enquĂȘte.

Le manque de financement

DerriĂšre chaque ambition se cache un besoin fondamental : celui des ressources. Pour 48% des dirigeant.e.s interrogĂ©.e.s, le manque de financement est un frein principal Ă  toute vellĂ©itĂ© d’internationalisation.

MalgrĂ© le fait que 88% d’entre elles exportent dĂ©jĂ , seulement la moitiĂ© le fait de maniĂšre rĂ©guliĂšre, tandis que 1 PME sur 10 reste entiĂšrement absente des circuits d’exportation, faute de moyens pour investir dans l’innovation, la mise aux normes, ou la prospection commerciale.

Conscient de cet Ă©cart, le Trade & Competitiveness Programme met en Ɠuvre des solutions concrĂštes : en partenariat avec les banques tunisiennes, il facilite l’accĂšs au crĂ©dit via des lignes de financement dĂ©diĂ©es aux PME, allĂ©gĂ©es en garanties, et orientĂ©es vers des projets structurants. Ces instruments visent Ă  libĂ©rer la capacitĂ© d’investissement des entreprises et Ă  leur permettre de franchir le cap de l’international avec des bases solides.

Freins structurels à l’exportation

MĂȘme pour les PME qui ont dĂ©jĂ  engagĂ© une stratĂ©gie exportatrice, les freins logistiques et commerciaux restent redoutables. 62% dĂ©noncent des coĂ»ts logistiques, douaniers et de conformitĂ© prohibitifs, tandis que 44% Ă©voquent la difficultĂ© Ă  identifier des partenaires commerciaux Ă  l’étranger. Ces contraintes techniques et relationnelles entravent l’intĂ©gration dans les chaĂźnes de valeur internationales, pourtant essentielle pour assurer une croissance pĂ©renne Ă  l’export.

L’enquĂȘte Trade & Competitiveness : Panorama des PME en Tunsie en 2025, commandĂ©e par la BEI et rĂ©alisĂ©e par l’institut de sondage Potloc, a Ă©tĂ© conduite en mai 2025 auprĂšs de 150 propriĂ©taires et/ou dirigeants de PME tunisiennes, sĂ©lectionnĂ©s pour ĂȘtre reprĂ©sentatifs Ă  l’échelle nationale. Les entreprises interrogĂ©es appartiennent majoritairement au tissu productif des principales chaĂźnes de valeur exportatrices ciblĂ©es par le programme Trade and Competitiveness de la BEI, cofinancĂ© par l’Union europĂ©enne. Ces chaĂźnes de valeur concernent les secteurs de l’agroalimentaire, de l’automobile et du textile.

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Tabarka l Formation de 60 chercheurs arabes à la physique des plasmas et de la fusion nucléaire

04. Juli 2025 um 10:56

Le ministre tunisien de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid, a inaugurĂ© la cinquiĂšme Ă©dition de l’École de physique des plasmas et de la fusion de la rĂ©gion Mena (MPFuS 2025), qui se tient du 30 juin au 4 juillet 2025, Ă  Tabarka, sur la cĂŽte nord-ouest de la Tunisie,

S’exprimant lors de la sĂ©ance d’ouverture, en prĂ©sence d’experts et de chercheurs locaux et internationaux de diverses nationalitĂ©s, le ministre a dĂ©clarĂ© que, depuis sa crĂ©ation, cette Ă©cole est devenue une initiative rĂ©gionale de rĂ©fĂ©rence, fondĂ©e sur une vision commune visant Ă  Ă©largir la coopĂ©ration scientifique entre l’Afrique, le monde arabe, l’Europe et l’Asie.

Elle incarne l’ambition de la Tunisie et des pays participants d’investir dans la science et les technologies de pointe du futur, d’assurer leur souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique, de promouvoir une transition durable et de former les jeunes talents, a-t-il ajoutĂ©.


L’École de physique des plasmas et de la fusion est une plateforme rĂ©gionale de partage des connaissances, d’interaction avec les jeunes chercheurs et de crĂ©ation de partenariats durables, capables de soutenir efficacement les Ă©conomies des pays participants et de crĂ©er des alternatives pour l’avenir malgrĂ© le contexte difficile actuel. «Le gouvernement tunisien est prĂȘt Ă  soutenir cette Ă©cole, motivĂ© par ses convictions, ses engagements et sa volontĂ© de renforcer et d’élargir les rĂ©seaux de coopĂ©ration scientifique Ă  travers ce type d’évĂ©nement, offrant toutes les garanties de succĂšs», a dĂ©clarĂ© M. Belaid Ă  l’agence de presse Tap, rappelant que la Tunisie a Ă©tĂ© l’un des premiers pays africains Ă  s’intĂ©resser Ă  l’utilisation pacifique de l’énergie nuclĂ©aire et qu’elle est membre fondateur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en plus d’avoir rĂ©cemment ratifiĂ© l’Initiative arabe pour l’énergie de fusion (AFEI).

Le directeur gĂ©nĂ©ral de l’Agence arabe de l’énergie atomique (AAEA), Salem Hamdi, a dĂ©clarĂ© que tous les pays arabes s’intĂ©ressent Ă  la fusion nuclĂ©aire, tant en termes d’utilisation que de formation. Cet objectif pourrait rĂ©duire l’écart entre pays dĂ©veloppĂ©s et pays en dĂ©veloppement, a-t-il soulignĂ©.

Pour sa part, le directeur gĂ©nĂ©ral du Centre national des sciences et technologies nuclĂ©aires (CNSTN), Adel Trabelsi, a dĂ©clarĂ© que la formation actuellement proposĂ©e Ă  plus de 60 chercheurs constitue l’un des piliers clĂ©s de l’engagement envers ce projet technologique de pointe.

Lors de l’évĂ©nement, un accord de coopĂ©ration et de partenariat a Ă©tĂ© signĂ© sous la supervision du ministre entre l’Agence arabe de l’énergie atomique, l’Institut chinois de physique des plasmas, le Commissariat Ă  l’énergie atomique français et le Centre national des sciences et technologies nuclĂ©aires.

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Le WWF organise la Semaine de la Mer Ă  Bizerte

04. Juli 2025 um 10:25

Tout est prĂȘt dans le gouvernorat de Bizerte, au nord de la Tunisie, pour la 15e Ă©dition de la Semaine de la Mer, un Ă©vĂ©nement scientifique destinĂ© aux Ă©tudiants, qui se tiendra du 21 au 27 juillet.

Selon le bureau Afrique du Nord du Fonds mondial pour la nature (WWF), qui l’a annoncĂ© Ă  Tunis, sur ses rĂ©seaux sociaux, cet Ă©vĂ©nement scientifique reprĂ©sente pour les Ă©tudiants universitaires une occasion unique de perfectionner leurs compĂ©tences en biologie et Ă©cologie marines.

Les participants pourront bĂ©nĂ©ficier d’ateliers pratiques et de cours animĂ©s par des experts du domaine.

Selon les organisateurs, l’édition de cette annĂ©e offrira Ă©galement l’occasion d’explorer le monde sous-marin Ă  travers une sĂ©rie de voyages Ă©ducatifs et d’activitĂ©s pratiques.

L’initiative vise Ă©galement Ă  faciliter les contacts entre les passionnĂ©s de la mer, leur permettant d’élargir leurs rĂ©seaux et de nouer de nouvelles relations professionnelles dans le domaine de la recherche et de la conservation marines.

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De l’orientalisme savant au colonialisme dĂ©complexĂ©e

04. Juli 2025 um 09:10

L’histoire contemporaine du Moyen-Orient s’écrit autant avec des idĂ©es qu’avec des armes. Certaines thĂ©ories intellectuelles, nĂ©es dans les cercles acadĂ©miques, finissent par s’incarner dans des bombes, des murs et des lois. Ces discours, qu’on pourrait appeler des «prophĂ©ties impĂ©riales», prescrivent ce que l’Orient doit ĂȘtre et subir pour «entrer dans l’histoire». (Ph. Soldat israĂ©lien dans Gaza dĂ©truite par des armes livrĂ©s par les puissances occidentales).

Sadok Chikhaoui *

Bernard Lewis fut un intellectuel majeur du XXe siĂšcle, dont l’orientalisme savant a fourni un cadre mental justifiant les pires violences politiques. Mais il ne fut pas seul : les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains, dans les annĂ©es 1990, ont repris et durci ce diagnostic, matĂ©rialisĂ© brutalement par la guerre d’Irak en 2003. Celle-ci a incarnĂ© l’idĂ©e d’un Orient «malade» incapable de dĂ©mocratie, qu’il faut rĂ©organiser par la force -au nom du bien de l’Orient et de la sĂ©curitĂ© occidentale.

Aujourd’hui, IsraĂ«l semble incarner cette transgression dĂ©complexĂ©e : au nom d’un droit mythique, il viole systĂ©matiquement les lois internationales avec le soutien sans faille des États-Unis. Dans ce nouvel Ăąge impĂ©rial, les rĂ©cits anciens -orientalisme, colonialisme, messianisme-ressurgissent, armĂ©s d’une puissance technologique et militaire inĂ©dite.

Bernard Lewis, prophĂšte d’un Orient fantasmĂ©

Dans un article cĂ©lĂšbre paru en 1990 (The Roots of Muslim Rage), Bernard Lewis popularise l’idĂ©e que l’islam serait ontologiquement hostile Ă  l’Occident, non pas pour des raisons politiques, mais en raison d’un ressentiment irrationnel, presque religieux, envers la modernitĂ© occidentale. Cette vision essentialiste, qui nie toute diversitĂ© et histoire interne au monde musulman, deviendra un pilier du «choc des civilisations» de Samuel Huntington.

Ainsi, tout compromis devient vain : il faut imposer l’ordre de l’extĂ©rieur, justifiant une forme de nĂ©o-impĂ©rialisme qui s’impose avec force aprĂšs les attentats du 11 septembre 2001 et donnera aux «faucons» nĂ©oconservateurs dĂ©jĂ  imbibĂ©s des idĂ©es de Lewis l’occasion de radicaliser leur discours avec l’invasion de l’Irak en 2003 comme laboratoire de reconfiguration politique et gĂ©opolitique du Grand Moyen-Orient.

Lewis conseille directement l’administration Bush, affirmant que les peuples arabes attendent d’ĂȘtre libĂ©rĂ©s par les AmĂ©ricains. Cette illusion se fracasse contre la rĂ©alitĂ© : la guerre dĂ©truit l’État irakien, alimente le sectarisme et jette des millions de gens dans la misĂšre. Mais elle incarne aussi un retour du Manifest Destiny -cette idĂ©ologie amĂ©ricaine du XIXe siĂšcle qui justifiait l’expansion divine vers l’Ouest, transposĂ© au Proche-Orient musulman.

Israël, transgression coloniale et impunité

Dans ce contexte, IsraĂ«l apparaĂźt comme le bras armĂ© de cette vision prophĂ©tique, bĂ©nĂ©ficiant d’une impunitĂ© amĂ©ricaine totale. Sa politique de colonisation, d’annexion et de purification ethnique, voire gĂ©nocidaire, se dĂ©roule sous le regard complice des puissances occidentales.

La guerre contre Gaza depuis octobre 2023, avec ses dizaines de milliers de morts civils et sa destruction massive, est prĂ©sentĂ©e comme un «droit de se dĂ©fendre». En rĂ©alitĂ©, elle rĂ©vĂšle une volontĂ© d’effacer un peuple, justifiĂ©e non par le droit mais par un rĂ©cit orientaliste et messianique dĂ©shumanisant : les Palestiniens sont des barbares, l’islam une menace Ă©ternelle, et IsraĂ«l le bastion de l’Occident.

Ce modĂšle s’inscrit dans la continuitĂ© du colonialisme classique : comme en AlgĂ©rie ou en Afrique du Sud, les colons se posent en victimes et porteurs de civilisation. Mais ils sont aujourd’hui plus cyniques, plus puissants, soutenus par des systĂšmes entiers mĂȘlant mĂ©dias, finance et technologie.

Cette sĂ©quence rĂ©vĂšle la subversion de la rationalitĂ© occidentale : le logos grec, la raison universelle, est remplacĂ© par la force brute et le silence de l’autre. Le droit devient modulable selon les rapports de force. Les prophĂ©ties de Lewis, le discours nĂ©oconservateur et l’idĂ©ologie sioniste ne dĂ©crivent plus le monde, elles le fabriquent — autorisant expropriations, bombardements, famines et censures. Le rĂ©el devient le théùtre d’un mythe violent : l’Occident Ă©lu, attaquĂ©, justifiĂ© dans son expansion infinie.

Don’t cry for me Palestina

Au moment oĂč IsraĂ«l trouve un soutien quasi inconditionnel en Occident — États-Unis et Europe — une autre dynamique tragique se joue : la dĂ©liquescence du soutien arabe Ă  la cause palestinienne.

Dans plusieurs pays occidentaux, la montĂ©e des extrĂȘmes droites colonialo-nostalgiques est frappante, en France notamment, avec un Ă©lectorat issu des pieds-noirs, oĂč la mĂ©moire coloniale est niĂ©e et oĂč l’islamophobie s’allie au soutien Ă  IsraĂ«l qui devient le modĂšle d’un État occidental agressif, ethno-nationaliste, technologiquement avancĂ©, impitoyable envers son «ennemi intĂ©rieur» et laboratoire de contre-insurrection.

Mais ce renforcement s’appuie aussi sur l’effondrement de la colonne vertĂ©brale politique du monde arabe. Depuis les annĂ©es 1990, et plus encore aprĂšs les Printemps arabes avortĂ©s, nombre de rĂ©gimes arabes du Golfe Ă  l’Afrique du Nord ont abandonnĂ© la cause palestinienne, perçue comme un fardeau anachronique gĂȘnant leur intĂ©gration dans la mondialisation capitaliste.

Ces rĂ©gimes aspirent Ă  devenir des vitrines luxueuses de la modernitĂ© : gratte-ciels, stades climatisĂ©s, plages artificielles, circuits de Formule 1, tourisme de luxe
 Les Palestiniens dĂ©rangent cette mise en scĂšne, rappel douloureux que l’histoire n’est pas finie.

Les Accords d’Abraham, signĂ©s sous houlette amĂ©ricaine, normalisent les relations entre IsraĂ«l et plusieurs États arabes sans qu’aucune concession ne soit demandĂ©e Ă  IsraĂ«l. Le message est clair : les Palestiniens sont seuls.

Le colonialisme n’est pas mort, il s’est transformĂ©. Les prophĂ©ties orientalistes se rĂ©alisent parce qu’elles servent une volontĂ© de puissance dĂ©liĂ©e de toute limite.

Le monde arabe, et plus largement musulman, redevient un théùtre de guerre d’imaginaire. Ce n’est pas l’islam en soi qui dĂ©range, mais sa rĂ©sistance : la mĂ©moire vivante d’un peuple humiliĂ©, d’une dignitĂ© qui refuse de disparaĂźtre. C’est cette altĂ©ritĂ© vivante qu’on cherche Ă  faire taire.

* Enseignant.

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A Tunis l Formation de jeunes africains aux industries culturelles et créatives

04. Juli 2025 um 08:44

L’Association du multimĂ©dia et de l’audiovisuel (Amavi) organise du 30 juin au 5 juillet 2025 Ă  Tunis la premiĂšre cohorte du programme «Ateliers Sud-Sud : Ici et ailleurs», marquant ainsi une Ă©tape significative dans le renforcement des capacitĂ©s des jeunes talents des industries culturelles et crĂ©atives (ICC) en l’Afrique.

Ce projet panafricain, qui s’étend sur 24 mois, implique une collaboration enrichissante entre des acteurs culturels de la Tunisie, du Maroc, du SĂ©nĂ©gal, du Kenya et de la CĂŽte d’Ivoire.

Les ICC reprĂ©sentent un secteur dynamique et en pleine expansion en Afrique, jouant un rĂŽle central dans l’innovation et le dĂ©veloppement socio-Ă©conomique. Cependant, les jeunes crĂ©ateurs font face Ă  de nombreux dĂ©fis, notamment le manque de financement, des rĂ©seaux professionnels restreints et l’absence de mentorat structurĂ©. Le programme « Ateliers Sud-Sud Â» se positionne comme une rĂ©ponse Ă  ces enjeux, en offrant une plateforme pour le co-dĂ©veloppement de projets culturels innovants et la crĂ©ation de contenus qui reflĂštent la diversitĂ© des cultures africaines.

Parcours de cocréation et développement de projet

La premiĂšre cohorte, en cours Ă  Tacir Lab Tunis dans le cadre de Dar Bach Hamba, rĂ©unit des participants de de Tunisie, du Maroc et du SĂ©nĂ©gal, chacun apportant son propre projet culturel. Les participants bĂ©nĂ©ficient d’une sĂ©rie d’ateliers qui allient thĂ©orie et pratique, favorisant ainsi l’échange d’idĂ©es et la collaboration.

Pendant une semaine, les jeunes crĂ©ateurs sont plongĂ©s dans un environnement d’apprentissage dynamique, oĂč ils ont l’occasion de dĂ©velopper leurs compĂ©tences Ă  travers divers ateliers interactifs. Ces sessions portent sur des thĂšmes essentiels tels que le panorama des ICC, le design thinking, le storytelling, et l’idĂ©ation, leur permettant de mieux comprendre les dĂ©fis et les opportunitĂ©s qui se prĂ©sentent Ă  eux. GrĂące Ă  des mĂ©thodes innovantes et un accompagnement personnalisĂ©, ils travaillent sur la mise en scĂšne de leurs projets, Ă©laborent des prototypes, et rĂ©alisent des Ă©tudes de marchĂ©. Cette approche collaborative renforce non seulement leur capacitĂ© Ă  formuler des propositions artistiques pertinentes, mais favorise Ă©galement des Ă©changes enrichissants entre les crĂ©ateurs, consolidant ainsi un rĂ©seau crĂ©atif transnational.

Un impact durable et transnational

Le programme « Ateliers Sud-Sud : Ici et Ailleurs Â» vise Ă  Ă©tablir un rĂ©seau solide de jeunes talents, facilitant les Ă©changes transnationaux et l’émulation crĂ©ative. Chaque cohorte accueille 15 jeunes crĂ©ateurs qui sont accompagnĂ©s dans le dĂ©veloppement de leurs projets. Les rĂ©sultats de cette premiĂšre cohorte devraient avoir un impact durable sur les ICC en Afrique, favorisant l’émergence de propositions artistiques et entrepreneuriales innovantes.

À l’avenir, le programme prĂ©voit d’étendre ses activitĂ©s au Kenya et Ă  la CĂŽte d’Ivoire en 2026, renforçant ainsi la dynamique de coopĂ©ration entre les pays participants.

L’initiative « Ateliers Sud-Sud : Ici et Ailleurs Â» reprĂ©sente une avancĂ©e majeure pour les jeunes crĂ©ateurs africains, leur offrant les outils et le soutien nĂ©cessaires pour surmonter les dĂ©fis actuels.

Avec le soutien d’organisations partenaires telles que la Fondation Hiba-Kawaliss (Maroc), Fidadoc (Maroc), DocA (Kenya), et Les Films du Continent (CĂŽte d’Ivoire), ainsi que des partenaires financiers comme la CoopĂ©ration suisse et le Fonds d’expertise français, ce programme cherche Ă  transformer le paysage culturel de la rĂ©gion.

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Les pays de l’Otan sont-ils prĂȘts Ă  une guerre contre la Russie?

04. Juli 2025 um 08:05

Les bruits de bottes ne proviennent plus seulement du Moyen-Orient et d’Afrique mais aussi du Vieux continent. Avec un Vladimir Poutine qui n’est pas pressĂ© Ă  mettre fin Ă  la guerre d’Ukraine et avec les inquiĂ©tudes que cette guerre ne se termine par un mauvais accord pour Kiev qui encouragerait le maĂźtre du Kremlin de ne pas freiner ses pulsions belliqueuses, les pays europĂ©ens -surtout les Baltes et les Scandinaves- craignent sĂ©rieusement un conflit armĂ© avec Moscou. De plus, le manque d’engouement du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump Ă  dĂ©fendre les pays de l’OTAN accentue l’inquiĂ©tude.  (Ph. Les gardes-frontiĂšres finlandais patrouillent sur le lac KorpijĂ€rvi Ă  Joensuu, prĂšs de la frontiĂšre russe © Minna Raitavuo/FT).

Imed Bahri

Selon le Financial Times, les pays situĂ©s Ă  l’extrĂȘme est de l’Europe se prĂ©parent Ă  toute dĂ©cision Ă©ventuelle de la part de la Russie, reprĂ©sentant une grave menace pour eux. À leurs yeux, une guerre dĂ©clenchĂ©e par Moscou viserait Ă  tester les capacitĂ©s dĂ©fensives de l’Otan qui a rĂ©cemment achevĂ© des exercices aĂ©riens en Finlande.

L’enquĂȘte du journal britannique indique que si Moscou est actuellement prĂ©occupĂ© par sa guerre en Ukraine, nombreux sont ceux qui, le long de la frontiĂšre entre la Finlande et la Russie, s’attendent Ă  ce que le prĂ©sident Vladimir Poutine se tourne un jour vers le flanc oriental de l’Otan.

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’organisation transatlantique, Mark Rutte, a averti le mois dernier que Moscou pourrait ĂȘtre prĂȘt Ă  recourir Ă  la force contre l’Alliance d’ici cinq ans. Dans un discours, M. Rutte a dĂ©clarĂ©: «Ne nous leurrons pas: nous sommes tous sur le flanc oriental dĂ©sormais».

Plus tard, le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky a averti, dans un discours prononcĂ© lors du sommet de l’Alliance qui s’est tenu la semaine derniĂšre Ă  La Haye, aux Pays-Bas, que la Russie prĂ©voyait de nouvelles opĂ©rations militaires sur le territoire de l’Otan.

Les Etats-Unis soufflent le chaud et le froid

Alors que le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump avait rassurĂ© ses alliĂ©s Ă  son arrivĂ©e Ă  La Haye pour le sommet, affirmant qu’il serait Ă  leurs cĂŽtĂ©s «jusqu’au bout», il avait inquiĂ©tĂ© les capitales europĂ©ennes quelques heures plus tĂŽt en laissant entendre que l’accord de dĂ©fense mutuelle de l’Alliance, connu sous le nom d’article 5, Ă©tait sujet Ă  interprĂ©tation.

Selon le journal britannique, la présidence Trump a soulevé des questions quant à la solidité et à la pérennité des garanties de sécurité américaines soumettant les capacités de défense européennes à un examen minutieux comme jamais vu depuis des décennies.

Des images satellite montrent une activitĂ© accrue sur les bases russes proches du flanc est de l’Otan notamment les aĂ©roports de Levashovo, Kamenka et Olenya, cibles d’attaques de drones ukrainiens. Le Financial Times considĂšre cela comme la preuve que Moscou a dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  prendre des mesures pour renforcer sa prĂ©sence rĂ©gionale.

Le journal cite le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Otan dĂ©clarant ne pas s’attendre Ă  une attaque russe dans un avenir proche. Le chef d’état-major adjoint des forces de dĂ©fense finlandaises, le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Kari Nissula, confirme quant Ă  lui ne pas s’inquiĂ©ter du moment d’une telle agression. Il prĂ©cise que, depuis des siĂšcles, la question n’est pas de savoir si une attaque aura lieu, mais quand et quoi qu’il en soit, «je dois ĂȘtre prĂȘt au quotidien».

L’Europe augmente ses capacitĂ©s militaires

De nombreux États d’Europe de l’Est membres de l’Otan font pression pour augmenter leurs dĂ©penses de dĂ©fense afin de combler leurs lacunes en matiĂšre de capacitĂ©s militaires, sous la pression de la Russie et de Trump.

Lors de leur rĂ©cent sommet Ă  La Haye, les alliĂ©s ont rĂ©affirmĂ© leur «ferme engagement en faveur de la dĂ©fense collective» convenant d’augmenter les dĂ©penses de dĂ©fense Ă  5% du PIB au cours de la prochaine dĂ©cennie tout en prĂ©voyant une certaine flexibilitĂ© quant au montant Ă  consacrer Ă  la dĂ©fense de premiĂšre ligne. L’Espagne a obtenu une exception controversĂ©e en promettant d’atteindre l’objectif de dĂ©penses de dĂ©fense de l’Otan Ă  moindre coĂ»t.

Le journal cite un responsable d’un service de renseignement europĂ©en sous couvert d’anonymat: «Nous voulons tous dissuader la Russie en faisant preuve de force et en renforçant nos capacitĂ©s. Mais d’un autre cĂŽtĂ©, Poutine finira par faire ses propres calculs quant Ă  sa capacitĂ© Ă  remporter la victoire. Nous devons veiller Ă  ce qu’il ne se trompe pas».

Baltes et Scandinaves en premiĂšre ligne

Examinant l’étendue des prĂ©paratifs des pays de l’Otan sur le front oriental, le Financial Times a estimĂ© que la NorvĂšge, qui partage une frontiĂšre de 200 kilomĂštres avec la Russie, est un modĂšle pour les pays europĂ©ens qui augmentent leurs dĂ©penses pour renforcer leurs forces militaires.

Bien que la NorvĂšge ne soit pas directement menacĂ©e par la Russie, comme l’affirme le journal, son Premier ministre, Jonas Gahr StĂžre, affirme que tous les pays en premiĂšre ligne sont conscients du projet russe de rĂ©tablir les districts militaires distincts de Moscou et de Leningrad fusionnĂ©s en 2010.

Rares sont ceux qui croient qu’une attaque russe contre l’Otan commencerait dans le nord gelĂ© de la NorvĂšge continentale. Cependant, certains craignent que Moscou ne procĂšde Ă  un petit essai sur l’archipel arctique dĂ©militarisĂ© du Svalbard, territoire norvĂ©gien mais Ă©galement siĂšge d’une colonie russe.

Un autre pays de l’Otan, la Finlande, a subi la douleur de perdre une partie de son territoire au profit de la Russie. MalgrĂ© sa rĂ©sistance face Ă  l’Union soviĂ©tique lors de la guerre d’Hiver de 1929-1940, la Finlande a perdu environ 10% de son territoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est pourquoi, depuis la fin de cette guerre il y a 80 ans, la Finlande se prĂ©pare sans relĂąche Ă  une Ă©ventuelle invasion russe et qui renforce ses forces et son matĂ©riel militaire Ă  la frontiĂšre. Cependant, les Finlandais estiment que les Russes pourraient mettre des annĂ©es Ă  se rĂ©tablir complĂštement aprĂšs la fin de leur guerre en Ukraine.

Bien que la nouvelle devise de l’Otan, selon le journal britannique, soit de dĂ©fendre le premier centimĂštre de son territoire, il est clair que les concessions territoriales temporaires de la Finlande feront partie intĂ©grante de tout plan de dĂ©fense.

Jarmo Lindberg, ancien ministre de la DĂ©fense et actuel dĂ©putĂ© finlandais, affirme que son pays dispose de rĂ©serves de carburant et de pĂ©trole de tous types pour six mois ainsi que de cĂ©rĂ©ales pour environ neuf mois et a conclu des contrats avec un groupe d’entreprises locales pour adapter ses lignes de production afin de rĂ©pondre aux besoins en temps de guerre si nĂ©cessaire.

Les Finlandais estiment Ă©galement que leur situation stratĂ©gique –s’étendant de l’Arctique Ă  la mer Baltique– signifie que les États-Unis ne peuvent les abandonner. Trump a clairement indiquĂ© qu’il considĂ©rait l’Arctique comme crucial pour la sĂ©curitĂ© de son pays.

Les trois États baltes –l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie– sont dans une situation diffĂ©rente car ils sont considĂ©rĂ©s comme la rĂ©gion la plus vulnĂ©rable Ă  une Ă©ventuelle attaque russe.

Le contexte historique explique en partie ce phĂ©nomĂšne car dans les annĂ©es 1940, ils faisaient partie de l’ex-Union soviĂ©tique qui les a annexĂ©s mais la principale raison rĂ©side dans leur petite taille et leur isolement, souligne le Financial Times.

Tout dépendra de Poutine

Kristi Reik, directrice du Centre international de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© en Estonie, prĂ©vient que toute absence de rĂ©ponse Ă©nergique Ă  une future agression de Moscou pourrait signifier la fin de l’alliance. «Tout dĂ©pend de l’enhardissement de Poutine compte tenu des rĂ©sultats qu’il obtiendra dans sa guerre contre l’Ukraine», prĂ©cise-t-elle.

Elle a Ă©galement considĂ©rĂ© que si les États-Unis imposent une «mauvaise» paix Ă  l’Ukraine, la Russie se sentira encouragĂ©e et la menace pour la sĂ©curitĂ© des pays Baltes s’accroĂźtrait. Et d’ajouter que le problĂšme se rĂ©sumait Ă  une question fondamentale: comment la Russie Ă©value-t-elle la capacitĂ© de l’Otan Ă  rĂ©pondre collectivement Ă  toute agression qu’elle lancerait?

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