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Gestern — 27. August 2025Haupt-Feeds

Le tsunami israélien silencieux pour avaler la Cisjordanie

27. August 2025 um 08:05

L’approche du ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich, motivée par des objectifs idéologiques et des manœuvres politiques, vise à mettre la main sur la Cisjordanie en passant à la vitesse supérieure dans la création des colonies pour in fine, rattacher le territoire palestinien à Israël. C’est l’avènement d’un État unique israélien sur l’ensemble du territoire qui est en train de se matérialiser d’une manière silencieuse et la liquidation de la solution des deux États. En même temps, ceci risque de provoquer un contrecoup international, un isolement diplomatique et de profondes conséquences intérieures pour l’État hébreu. 

Imed Bahri

Dans Ynet (journal électronique anglophone relevant au journal de droite Yediot Aharonot), Michael Milshtein, écrivain, ancien officier des renseignements israéliens et directeur du Forum d’études palestiniennes au Centre Dayan de l’Université de Tel Aviv, a abordé ce qu’il a qualifié de «tsunami silencieux» mené par le gouvernement israélien en Cisjordanie. Parmi ces mesures figurent le plan de colonisation dans la zone E1, près de Jérusalem occupée, l’expansion des colonies en général et les mesures imposées par le parti de Smotrich au sein de la coalition.

Milshtein affirme que ces mesures modifient progressivement et discrètement la réalité politique et démographique en Cisjordanie, sans que l’opinion publique israélienne en comprenne pleinement les conséquences.

L’auteur a averti qu’Israël connaîtra le pic du «contre-tsunami» en septembre prochain, lors de la réunion de l’Onu, qui verra une reconnaissance élargie de l’État palestinien, entraînant d’importantes répercussions stratégiques et politiques pour Israël, tant au niveau national qu’international.

Modification de la réalité politique et démographique en Cisjordanie

Milshtein estime que ce tsunami silencieux perpétré par le gouvernement israélien ne fait généralement pas la une des journaux mais il menace de remodeler le paysage politique et social en Cisjordanie et reflète une évolution vers une politique d’un seul État sous contrôle israélien élargi avec des changements démographiques et juridiques fondamentaux, sans consultation de l’opinion publique israélienne ni prise en compte de l’opinion internationale.

L’ancien officier israélien évoque l’annonce, la semaine dernière, par le ministre Smotrich de l’approbation de plans de construction dans la zone E1, près de Jérusalem, affirmant que cette décision constitue un nouveau clou dans le cercueil de l’idée d’un État palestinien. 

Selon l’auteur, l’annonce de Smotrich a suscité des réactions relativement limitées en Israël, préoccupé par la confrontation militaire à Gaza et les nombreuses divisions internes. Cependant, la communauté internationale a réagi par une forte condamnation, y compris de la part de plusieurs pays amis d’Israël, révélant la fragilité de l’équilibre entre la politique intérieure israélienne et la pression internationale croissante.

Milshtein affirme qu’un parti de la coalition, celui de Smotrich, a commencé à imposer son programme à l’ensemble du gouvernement, sans clarifier la position du Likoud ni la distinguer de la vision du parti radical.

Un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future

Dans ce contexte, l’auteur note que le ministre des Finances, dès le début de la guerre, a envisagé une opportunité historique de remodeler l’ADN de la Cisjordanie par l’expansion des colonies, atteignant un point de non-retour qui empêcherait toute séparation future, même en cas de chute du gouvernement actuel.

Il affirme que la situation en Cisjordanie sert également de modèle à ce qui pourrait se produire dans la bande de Gaza, où les promoteurs d’un changement radical cherchent à imposer une nouvelle réalité, sans consulter la population, sous couvert d’une «stratégie réaliste» et des «leçons tirées du 7 octobre», profitant d’un contexte politique anormal qui permet des changements significatifs sur le terrain.

Milshtein note également que l’évolution vers une «solution à un seul État» entre le Jourdain et la Méditerranée, telle que décrite dans le plan de Smotrich de 2017, menacera la vision sioniste traditionnelle, créera une réalité de conflit permanent et conduira à un isolement international, proche de l’apartheid. 

Ce changement se produit silencieusement, au mépris flagrant des avertissements stratégiques antérieurs concernant la possibilité d’une troisième Intifada ou de l’effondrement de l’Autorité palestinienne.

Vers la réalisation de la vision du Grand Israël

L’auteur constate que les décideurs israéliens ont tendance à ignorer la pression internationale, notamment les restrictions de déplacement imposées aux ministres et aux membres de la Knesset, considérant les critiques comme motivées par l’antisémitisme ou le soutien à l’extrémisme et au terrorisme. Cependant, il souligne que cette approche oublie que le désaccord fondamental avec la plupart des pays du monde concerne la politique israélienne envers les Palestiniens et non pas simplement un malentendu ou un parti-pris.

Selon l’ancien officier israélien, les mesures et décisions symboliques prises en faveur des Palestiniens ne constituent pas l’élément principal. Le véritable changement réside plutôt dans les restrictions économiques, la recherche scientifique et les relations éducatives, dont les signes commencent à apparaître et qui auront un impact sur la vie de tous les Israéliens, notamment sur les possibilités d’éducation et la coopération internationale en Cisjordanie.

Milstein évoque également le fossé dans l’opinion publique israélienne sur la question palestinienne, les citoyens ne recevant pas d’explications claires sur la position du gouvernement, qui oscille entre des politiques intransigeantes, parfois exprimées par des symboles tels que le «Grand Israël» et des positions plus modérées exprimées lors de visites internationales, comme les récentes déclarations de Netanyahu sur l’autonomie palestinienne. L’auteur estime que cette contradiction crée un sentiment d’ambiguïté au sein de l’opinion publique et est exploitée pour unir les Israéliens autour des dirigeants malgré de profonds désaccords sur les politiques de colonisation et d’expansionnisme.

Concernant la dépendance au soutien américain, l’auteur soutient qu’elle repose sur deux hypothèses fondamentales : la première est que Washington soutiendra toujours Israël, le soutenant même lorsqu’il prend des mesures pour annexer ou étendre la Cisjordanie et Gaza. Il estime que cette hypothèse réduit la marge de manœuvre politique d’Israël et nuit à ses relations avec des pays occidentaux clés, comme l’ont démontré la France et l’Australie, et ne prend pas en compte les changements potentiels de la politique américaine après l’administration Trump.

La deuxième hypothèse est qu’il n’est pas nécessaire de prendre en compte l’opinion publique mondiale, reflétant la conviction implicite que les critiques internationales peuvent être tolérées en échange de la réalisation de la vision du Grand Israël. Cette approche utilise des symboles bibliques et idéologiques susceptibles de susciter des doutes internationaux sur la nature de l’État et les changements en cours sur le terrain.

Milshtein affirme que les promoteurs du changement attaquent les auteurs des précédents accords d’Oslo et de désengagement, les considérant comme ayant violé la volonté du peuple. En réalité, ils imposent désormais leur vision sans référendum ni élection, ce qui constitue une violation des valeurs démocratiques fondamentales.

Il conclut que les conséquences du tsunami silencieux ont déjà commencé à se matérialiser mais que le point culminant est encore à venir pour Israël, notamment le mois prochain avec l’escalade de la pression internationale. Il souligne également que les transformations en Cisjordanie constituent un avertissement très sérieux quant à l’avènement d’un État unique qui s’opère silencieusement et qui pourrait conduire à une véritable crise stratégique.

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La Tunisie et la Jordanie renforcent leur coopération sanitaire

20. August 2025 um 19:36

Le ministre de la Santé, Dr Mustafa Farjani, a accueilli ce mercredi 20 août 2025 Abdullah Abu Roman, ambassadeur de Jordanie en Tunisie, accompagné d’une délégation.

Lors de leur rencontre, ils ont discuté de plusieurs domaines de coopération. Leurs échanges porteront sur les médicaments, les vaccins et les sérums. La collaboration inclura aussi les études cliniques et les essais de bioéquivalence. Les deux parties ont abordé le développement du tourisme de santé et la digitalisation du secteur sanitaire.

Un accord a été trouvé pour organiser prochainement la visite du ministre jordanien de la Santé, Ibrahim Baddour, à Tunis. Cette visite permettra de lancer concrètement les projets communs.

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Israël, Jordanie : une riposte iranienne par drones et missiles déjà en cours ?

Au lendemain des frappes massives menées par Israël contre des infrastructures clés en Iran, l’espace aérien du Moyen-Orient semble entrer dans une nouvelle phase d’alerte maximale. Ce vendredi matin, des drones et missiles iraniens auraient été interceptés au-dessus d’Israël, de la Syrie, de la Jordanie et même de l’Arabie saoudite.

L’armée israélienne a annoncé avoir commencé à intercepter plusieurs engins aériens sans pilote (UAV) en provenance d’Iran. Si les autorités ne confirment pas officiellement l’origine exacte des appareils, les sources militaires indiquent que des interceptions sont en cours dans plusieurs zones, notamment au-dessus de la Syrie et du nord de l’Arabie saoudite, selon des chaînes israéliennes.

Simultanément, la Jordanie a annoncé par le biais de son agence de presse officielle avoir abattu un certain nombre de missiles et de drones ayant pénétré son espace aérien dans la matinée. Amman n’a pas précisé leur origine, mais cette manœuvre défensive intervient moins de 24 heures après l’offensive israélienne sur des sites sensibles en Iran, alimentant les soupçons d’une riposte en cours.

Alors que Téhéran a promis une “punition sévère” et annoncé que sa réaction pourrait toucher aussi bien Israël que les intérêts américains dans la région, ces premiers mouvements aériens laissent entrevoir une escalade rapide et multilatérale du conflit. La situation reste extrêmement volatile, alors que les États-Unis maintiennent un haut niveau d’alerte sur leurs bases militaires au Moyen-Orient.

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La Cisjordanie coupée en deux : coup de grâce au rêve palestinien ?

21. August 2025 um 10:51

En dépit de l’opposition internationale, l’État hébreu a approuvé, mercredi 20 août 2025, la construction de 3 400 logements en Cisjordanie occupée, coupant le territoire palestinien en deux et empêchant la création d’un éventuel État palestinien avec une continuité territoriale.

 

Indéniablement, le gouvernement Netanyahu passe maître dans l’art du cynisme, de la fourberie et de la mauvaise foi. Car, pour étouffer dans l’œuf tout espoir de voir émerger un jour proche un Etat palestinien fiable, en plus de l’occupation de Gaza, ce gouvernement, le plus à droite dans l’histoire d’Israël, vient de donner le feu vert à la construction de 3 400 logements dans une zone baptisée E1 – un projet de construction de colonies extrêmement controversé, retardé d’ailleurs pendant des années sous la pression internationale -, coupant de facto la Cisjordanie en deux et compromettant toute continuité territoriale d’un éventuel État palestinien et menaçant la solution à deux États.

« L’État palestinien est en train d’être balayé de la table des négociations, non pas par des slogans, mais par des actes ». Ainsi, s’est félicité le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich ; une référence à la récente vague d’annonces de reconnaissance d’un État palestinien par de nombreux pays de premier plan, dont la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie.

De quoi parle-t-on au juste ? D’un espace de 12 kilomètres carrés au nord-est d’Al-Qods occupée qui représente l’un des derniers liens entre Ramallah, au nord de la Cisjordanie, et Bethléem, située au sud. Deux villes que les Palestiniens relient à grand-peine malgré la faible distance qui les sépare,  seulement 22 kilomètres, en raison des fameux check-points. Ainsi, la construction de ces logements crée une ligne contiguë de colonies juives, depuis le centre de la Cisjordanie jusqu’à Jérusalem, scindant le territoire en deux, entre le nord et le sud.

50 kilomètres, 5 heures de route

Les check-points, parlons-en. Depuis 1967, les axes routiers des territoires occupés sont contrôlés par Israël. Ce réseau de check-points, illégal au regard du droit international, s’est considérablement développé au début des années 1990. Ces postes militaires assurent le maillage des territoires palestiniens, fractionnés par l’enchevêtrement de colonies et le mur de séparation.

Selon les Nations unies, une centaine de check-points sont répartis à travers la Cisjordanie, sans compter les quelque quatre cents obstacles matériels – barrières, blocs de béton, monticules de terre…

Pour un Palestinien, se déplacer en Cisjordanie demeure une course d’obstacles : pour parcourir 50 kilomètres, il faut mettre 5 heures de route !

À rappeler à ce propos que quelque trois millions de Palestiniens vivent en Cisjordanie, aux côtés d’environ 500 000 Israéliens installés dans des colonies que l’ONU juge illégales au regard du droit international. La colonisation de la Cisjordanie, frontalière de la Jordanie, s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite, depuis 1967. Elle s’est nettement intensifiée sous l’exécutif actuel, particulièrement depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

Une prison à ciel ouvert

Réaction outragée du ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, lequel « condamne dans les termes les plus forts » cette décision qui « compromet les perspectives de mise en œuvre de la solution à deux États […] en fragmentant l’unité géographique et démographique de l’État palestinien ».

« Cela ancre la division de la Cisjordanie occupée en zones et cantons isolés, déconnectés géographiquement et ressemblant à de véritables prisons où les déplacements entre eux ne sont possibles qu’à travers des points de contrôle d’occupation, au milieu de la terreur des milices de colons armés disséminées dans toute la Cisjordanie », a déploré l’Autorité palestinienne qui voit dans le projet E1 un nouveau « crime de colonisation » et une nouvelle étape de « l’annexion progressive de la Cisjordanie ».

Tollé international

Pour sa part, le SG de l’ONU, Antonio Guterres, a fermement condamné, mercredi 20 août 2025, cette décision en considérant que « les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, violent le droit international et vont directement à l’encontre des résolutions des Nations unies. L’avancement de ce projet constitue une menace existentielle pour la solution à deux États ».

Le patron de l’ONU a également averti que ce projet « mettrait fin aux perspectives d’une solution à deux États » et « couperait le nord du sud de la Cisjordanie ».

La cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, s’est, elle aussi, montrée très critique, rappelant que le plan « constitue une violation du droit international ».

Idem pour le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, qui a appelé le gouvernement israélien « à revenir sur cette décision ». Son homologue italien, Antonio Tajani, juge ledit projet « inacceptable ».

Le roi Abdallah II de Jordanie a également affirmé le rejet par son pays du projet E1, déclarant que « la solution à deux États est le seul moyen d’atteindre une paix juste et globale ».

À noter enfin que si la récente décision israélienne a été largement condamnée par la communauté internationale, en revanche, la réaction américaine se fait pour le moment très discrète. Washington semble peser le pour et le contre avant de se prononcer sur un sujet aussi crucial pour l’avenir du Moyen-Orient.

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Tunisie–Jordanie : réaffirmation du soutien à la cause palestinienne et préparation des prochaines échéances bilatérales

Von: walid
20. August 2025 um 14:58

La Tunisie et la Jordanie ont réaffirmé, mardi à Tunis, leur soutien constant à la cause palestinienne et examiné les prochaines échéances bilatérales entre les deux pays, lors d’une rencontre entre le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed, et l’ambassadeur de Jordanie à Tunis, Abdallah Abou Romman.

Au cours de cette rencontre, Ben Ayed a salué “les excellentes relations” tuniso-jordaniennes ainsi que “la diversité des domaines de coopération” entre les deux pays.

Il a souligné l’importance d’une “bonne préparation des prochaines échéances bilatérales”, dans le but de “renforcer la coopération et consolider davantage le partenariat” au service des intérêts des deux peuples frères.

Les deux interlocuteurs se sont entretenus également sur l’évolution de la situation dans la région, notamment la poursuite du génocide mené par l’entité occupante contre la bande de Gaza. Ils ont mis l’accent sur leurs efforts communs pour “faire face aux plans sionistes visant à déraciner le peuple palestinien de sa terre”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

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Entretiens tuniso-jordaniens sur le partenariat et la Palestine

19. August 2025 um 19:39

La Tunisie et la Jordanie ont réaffirmé, mardi 19 aout, à Tunis, leur soutien constant à la cause palestinienne et ont examiné les prochaines échéances bilatérales lors d’une rencontre entre le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed, et l’ambassadeur de Jordanie à Tunis, Abdallah Abou Romman.

Ben Ayed a salué « les excellentes relations » entre la Tunisie et la Jordanie et « la diversité des domaines de coopération » entre les deux pays. Il a souligné l’importance d’une « bonne préparation des prochaines échéances bilatérales » afin de renforcer la coopération et consolider le partenariat au service des deux peuples.

Les deux responsables ont également évoqué l’évolution de la situation régionale, en particulier les attaques menées par l’occupation contre Gaza, et ont réaffirmé leurs efforts communs pour contrer « les plans visant à déraciner le peuple palestinien de sa terre », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

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L’arnaque des Accords d’Oslo et la tragédie de Gaza

19. August 2025 um 10:51

Les Accords d’Oslo ont été vendus par la communauté internationale et surtout les pays occidentaux, qui ne sont autres que les parrains d’Israël, comme la panacée pour régler le conflit israélo-palestinien et comme l’avènement de la paix, de la prospérité et la coexistence harmonieuse. Quand on voit le résultat catastrophique 32 ans plus tard, on constate que ces Accords étaient en réalité une escroquerie qui a conduit à l’asservissement du peuple palestinien et à son écrasement par le colonialisme criminel israélien.

Imed Bahri

Le génocide actuel à Gaza mais aussi les deux décennies de souffrance qui l’ont précédé dans le territoire palestinien le prouvent comme l’explique une analyse du quotidien londonien arabophone Al-Quds al-Arabi

Depuis la signature des accords d’Oslo en 1993, les bases d’une politique de famine à Gaza ont été posées, avant qu’elle ne devienne un plan concret en 2007, lorsqu’Israël a fixé l’apport calorique minimal nécessaire pour subvenir aux besoins de la population de la bande de Gaza. Cette violence à long terme a atteint aujourd’hui son paroxysme meurtrier.

En 2012, l’organisation israélienne de défense des droits humains Gisha a obtenu une décision de justice obligeant le gouvernement israélien à publier des documents confirmant qu’il avait calculé les besoins caloriques de la population de Gaza dans le but de créer une crise alimentaire sans famine.

Maintenir Gaza au bord de l’effondrement

En 2021, soit deux ans avant la guerre génocidaire israélienne, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a constaté qu’environ 90% des enfants d’âge préscolaire de Gaza recevaient moins de 75% de leurs besoins alimentaires quotidiens.

Malgré l’accord de 2005 entre Israël et l’Autorité palestinienne visant à garantir la circulation des biens et des personnes entre Gaza et la Cisjordanie, cet accord est devenu un outil de renforcement des restrictions. Avant 2006, 400 camions entraient quotidiennement dans la bande de Gaza mais Israël a réduit ce nombre à 107. En 2007, seuls 67 camions étaient autorisés à y entrer quotidiennement.

Face à la pénurie de vivres, les Palestiniens ont dû creuser des tunnels pour faire passer clandestinement de la nourriture et des produits de première nécessité. Un câble diplomatique américain, fuité et publié par The Guardian, a révélé que les responsables israéliens affirmaient que leur objectif était de «maintenir l’économie de Gaza au bord de l’effondrement».

Les accords d’Oslo, qui semblait accorder l’autonomie aux Palestiniens, ont en réalité consolidé leur subordination forcée. Israël a conservé le contrôle total des frontières, de la sécurité et de la circulation des personnes et des biens, tandis que l’Autorité palestinienne s’est vu confier des fonctions limitées comme la santé et l’éducation. Comme l’a décrit le regretté universitaire américano-palestinien Edward Saïd, Oslo était «un instrument de capitulation palestinienne – un Versailles palestinien», l’écrivaine Salima Gul l’a récemment rappelé dans un article publié dans plusieurs médias progressistes américains.

Aujourd’hui, la famine a atteint un point que la manipulation des récits médiatiques ne peut plus occulter. Des images provenant de Gaza, comme celle de l’enfant Mohammed Zakaria affamé, ont choqué même certains médias occidentaux qui reproduisent depuis longtemps le récit israélien.

Cependant, les corrections ultérieures apportées à la couverture médiatique –sous la pression des groupes pro-israéliens– ont tenté de minimiser l’impact de ces images en remettant en question leur contexte.

Dans leurs analyses juridiques, des experts tels que Tom Dannenbaum et Alex de Waal affirment que la «famine due au siège» n’est pas seulement une violation humanitaire mais un crime de guerre de «torture communautaire» car elle compromet la capacité des populations à vivre ensemble et détruit les liens communautaires. De Waal souligne que le blocus de Gaza –le plus long de l’histoire moderne– pourrait être levé du jour au lendemain si Israël le décidait, démontrant ainsi qu’il s’agit d’une décision politique non inéluctable.

Retard de croissance et malnutrition chronique

Des études indiquent que les effets de la famine s’étendent sur plusieurs générations, même au niveau génétique, comme ce fut le cas lors du siège de Hama en 1982. À Gaza, où le blocus est en vigueur depuis près de deux décennies, les taux de retard de croissance et de malnutrition chronique ont atteint des niveaux alarmants depuis le début des années 2000.

La famine à Gaza n’est pas une politique aléatoire, c’est un outil pour punir et asservir une société entière, conformément à la logique de la «mort sociale» qui vise à démanteler le tissu humain et à transformer les gens en individus noyés dans le besoin, incapables d’espoir ou d’action.

De récents sondages israéliens ont montré que 79% des Juifs israéliens n’étaient pas perturbés par les informations faisant état de famine à Gaza, tandis que des foules se rassemblaient pour assister aux bombardements depuis les collines voisines, une scène qui témoigne de la brutalité des lieux et de la festivité de la violence.

L’écrivaine Salima Gul estime que ce qui se passe aujourd’hui à Gaza constitue la «version finale» des accords d’Oslo et que l’illusion d’une solution à deux États s’est évanouie avec la mort d’Oslo. Elle affirme que mettre fin au génocide et à la famine exige une décision américaine décisive mais Washington n’agira pas car cette politique sert sa position impérialiste tandis que les positions arabes et islamiques demeurent impuissantes ou complices.

Selon Gul, le message que la punition de Gaza envoie au monde est le suivant : Si vous luttez pour la liberté, vous serez affamés et anéantis, et personne ne viendra à votre secours mais malgré cela, certains Palestiniens persistent à résister et à survivre car les cris des affamés ne leur laissent pas d’autre choix.

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Unicef | 12 000 enfants gravement malnutris à Gaza

12. August 2025 um 11:38

Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), 12 000 enfants palestiniens sont gravement malnutris à Gaza. Ce chiffre, enregistré en juillet 2025, constitue un record, comparé aux 2 000 de février. L’organisation parle d’une augmentation «inquiétante» du nombre de cas et appelle à un cessez-le-feu et à ce que l’aide alimentaire parvienne aux enfants «de toute urgence avant que d’autres vies ne soient perdues».

Le chiffre de juillet est le «chiffre mensuel le plus élevé jamais enregistré». La comparaison avec il y a quelques mois est frappante. En février, explique l’Unicef, «2 000 enfants souffraient de malnutrition aiguë à Gaza. En juin, ce chiffre avait triplé. Aujourd’hui, il a presque doublé.» Cela prouve, pour le Fonds, que la malnutrition «s’accélère rapidement, mettant gravement en danger la vie des jeunes. Le rythme de cette détérioration est alarmant.»

L’Unicef ne laisse planer aucun doute sur l’interprétation de ses données, précisant que les 12 000 cas recensés en juillet relèvent de «malnutrition aiguë, et non de malnutrition sévère, cette dernière étant la forme la plus grave de la première et souvent associée à un risque élevé de complications et de mortalité».

L’Unicef tire la sonnette d’alarme depuis des mois. En juin, Édouard Beigbeder, directeur régional de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a explicitement évoqué une crise nutritionnelle incontrôlée, avec pas moins de 16 736 enfants hospitalisés pour malnutrition entre janvier et mai. Soit une moyenne de 112 par jour.

Il y a quelques jours, le directeur général adjoint de l’Unicef, Ted Chaiban, après une mission en Israël, à Gaza et en Cisjordanie, a publié des statistiques alarmantes. À Gaza, a-t-il déclaré, plus de 18 000 enfants ont été tués depuis le début des hostilités. C’est comme si une classe entière disparaissait chaque jour.

I. B.

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