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Présidentielle tunisienne : Saïed promet de reconstruire tout ce que ses prédécesseurs ont détruit

16. September 2024 um 07:50

Candidat pour un second mandat à la présidentielle du 6 octobre 2024, Kaïs Saïed, n’a pas cru devoir mettre sa campagne électorale sur le thème du bilan, le sien ayant été maigre, notamment sur le plan économique, mais sur celui du bilan de tous ses prédécesseurs qui ont, selon lui, détruit les services publics de la santé, de l’enseignement, du transport et de la sécurité sociale.

Imed Bahri (avec Tap).

Selon lui, tous ses prédécesseurs, de Bourguiba à Béji Caïd Essebsi,  se sont employés, pendant des décennies entières, à réduire à néant ces services publics qu’il se donne désormais pour mission de réhabiliter et de reconstruire.

«Il est grand temps de bâtir une économie nationale prospère, de reconstruire les institutions et les établissements publics, de mettre en place de nouvelles législations qui permettront à l’Etat de reprendre son rôle social», a lancé le président sortant dans son manifeste électoral publié dimanche 15 septembre. «Les défis sont nombreux», admet-il, mais il rassure ses électeurs qui doivent faire preuve de patience : «La détermination de les relever demeure grande et forte».

Compter sur nos propres ressources

«Nous n’hésiterons pas à relever tous les défis pour assainir le pays et écarter tous les obstacles quels que soient leur importance ou leur origine», a-t-il dit, sans s’attarder sur les moyens, notamment financiers, qu’il va devoir mettre en œuvre pour les relever, étant donné la situation difficile des finances publiques et le surendettement du pays.

Parmi les défis et non des moindres, auquel le président promet de s’attaquer, celui de garantir le droit à un emploi décent et équitable, de réaliser la stabilité au travail et de respecter le droit légitime de toute personne à une vie décente. «Les demi-solutions ne seront pas acceptées», a-t-il affirmé. «Nous allons compter en premier sur nos propres ressources, surtout que le pays regorge de richesses», a-t-il dit, richesses qui semblent cruellement manquer à l’Etat qui, faut-il le rappeler, continue de s’endetter pour faire face à ses dépenses faramineuses, la croissance économique étant atone depuis 2011, estimé à 0,4% en 2023, et qui de devrait pas dépasser ce taux en 2024.   

Evoquant les mesures qu’il a prises depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed a déclaré qu’elles ont été prises dans un souci de «préserver la paix sociale». A ce moment là, a-t-il expliqué, on avançait «en terrain miné» et chaque décision était difficile à prendre. De plus, des liens ont pu être établis entre plusieurs cercles criminels en Tunisie et à l’étranger (…) Il viendra peut-être le jour où plusieurs détails seront dévoilés et des révélations seront faites sur les tromperies, les traitrises et les trahisons, a-t-il menacé. Et d’ajouter que, face au pillage des richesses, au détournement des fonds, à la corruption, au terrorisme, à la violence et au noyautage des appareils de l’Etat dans le but de le faire imploser, il a fallu prendre «une décision historique» pour sauver le pays et répondre aux attentes des citoyens tunisiens quant à leur droit à une vie digne qui garantit droits et libertés.

Il a aussi fallu que les Tunisiens avancent «main dans la main» sur le chemin de «la lutte pour la libération nationale (…) un chemin sans retour» qui a mené droit au 25 juillet 2021.

Des opposants «vendus et serviles»

Par ailleurs, et s’agissant de ses opposants qui ont manifesté il y a quelques jours au centre-ville de Tunis à l’appel d’un groupe d’associations, le président sortant les a qualifiés de «voix vendues et serviles», réclamant la liberté et la démocratie alors même qu’ils exercent leur droit de manifester librement de manière quotidienne et sans aucune intervention policière, a-t-il cru devoir rappeler.

La question palestinienne, qui a été au cœur de la campagne de Saïed en 2019, a de nouveau été invoquée pour préciser que sa position à son sujet demeure ferme et inébranlable face aux forces de l’occupation sioniste. «Il faut rester aux côtés du peuple palestinien sans condition aucune afin de l’aider à recouvrer son droit légitime à établir un Etat indépendant», a-t-il soutenu.

Saïed a, en outre, tenu à rendre hommage aux martyrs de la Tunisie qui sont tombés pour l’indépendance ainsi que pour la liberté, le travail et la dignité. Il a aussi rendu hommage aux forces armées et de sécurité «qui ont lutté vaillamment contre toutes les formes de crime», a-t-il encore souligné, en appelant les Tunisiens à «choisir librement (…) pour poursuivre la lutte pour la libération de la patrie et réaliser les attentes du peuple».

I. B. (avec Tap).

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Tunisie : budget de l’Etat de 2025 entre l’espéré et le possible

11. September 2024 um 08:34

«Relancer la croissance économique en misant sur les secteurs à haute valeur ajoutée, en améliorant la gestion des risques liés aux changements climatiques et leur impact sur certains secteurs comme l’agriculture et en boostant l’investissement particulièrement dans les secteurs de l’énergie propre, l’économie verte, bleue et circulaire».

Tels sont les objectifs de la loi de finances et du budget de l’Etat de 2025, selon «Le rapport des hypothèses et des grandes orientations de budget de l’Etat de l’année 2025», publié sur le site du ministère des Finances.

On est donc là au niveau des intentions et des annonces, qui sont généralement généreuses et optimistes, il reste à savoir comment celles-ci vont-elles pouvoir être mise en œuvre en tenant compte de la situation économique et financière réelle du pays qui, elle, on le sait, est pour le moins frustrante.

Wishful thinking

N’oublions pas, dans ce contexte, que la croissance économique a été de 0,4% en 2023 et de 0,2% au cours des six premiers mois de 2024 – difficile de faire pire –, et l’absence de véritable relance économique depuis 2011 ne laisse pas une grande marge de manœuvre au gouvernement.

Comment donc financer tous les généreux objectifs mis en avant par nos chers technocrates? Il va falloir faire preuve d’imagination, de créativité et d’initiative pour espérer trouver les fonds nécessaires à la concrétisation de tant de wishful thinking.    

Alors contentons-nous, pour l’instant des bonnes annonces, tout en espérant avoir peut-être les moyens de transformer les belles paroles en actes concrets. Mais ce sera une autre paire de manche, qui exige non pas des inchallah mais des moyens.

Selon donc le gouvernement, la loi de finances et le budget de l’Etat 2025 visent à lutter contre l’exclusion financière et soutenir l’inclusion sociale et économique ainsi qu’à moderniser le régime de change de manière à répondre aux exigences du climat des affaires et à développer ainsi les investissements étrangers.

Il s’agit, aussi, d’améliorer la gouvernance des entreprises publiques et leur gestion financière et de maîtriser, progressivement, les équilibres budgétaires, réduire le recours à l’endettement extérieur et continuer de s’inscrire dans la politique du «compter sur soi», comme pilier fondamental de la durabilité des finances publiques.

Les autres objectifs, tels qu’énumérés par l’agence officielle Tap, portent sur la poursuite de la réforme fiscale, la lutte contre l’évasion fiscale, l’intégration de l’économie informelle et le renforcement de la justice fiscale, objectifs poursuivis depuis une belle éternité en Tunisie et dans la réalisation desquels notre pays ne semble pas avoir beaucoup avancé.   

«Soutenir les investissements publics afin de développer l’infrastructure et l’efficacité des services publics en vue d’améliorer le climat des affaires et la compétitivité de l’économie nationale, poursuivre la réforme du secteur de la fonction publique et assurer l’équilibre entre les volets économique et social, et ce, en luttant contre la pauvreté et en garantissant la sécurité sociale à toutes les catégories», sont autant d’objectifs mentionnées dans le rapport du ministère des Finances.

Enfin, la finalité est d’adopter une politique sociale basée sur la consécration de l’égalité des chances et de la justice sociale, à travers, une série de mesures visant à soutenir les catégories à revenu limité ainsi que les classes moyennes et améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.

I. B. (avec Tap).

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