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Trump met le feu aux poudres | Le monde retient son souffle

14. April 2025 um 09:31

Donald Trump se présente comme le «Pdg» de l’Amérique, le magnat qui allait mettre désormais les Etats-Unis sur la voie de la prospérité : croissance soutenue, création d’emploi, réduction d’impôt, renaissance industrielle, etc. Il assume  la présidence comme si les Etats-Unis étaient une entreprise personnelle, à la seule différence, cruciale, que lorsqu’une entreprise fait faillite, elle ferme ses portes, par contre, lorsqu’un gouvernement échoue, qui paye la facture ?

Habib Glenza

Durant les quatre années du premier mandat de Trump, la croissance du PIB était de 2,3%, un taux inférieur à celui des années Obama (2,9%) et largement en dessous des 4 voire 5%, par an qu’il avait promis lors de sa campagne électorale! Pire encore, durant ces mêmes années, la dette américaine a augmenté de 7,8 milliards de dollars.

C’est ce que disent tous les responsables américains, mais en réalité ce que fait aujourd’hui le président Trump pour rendre à l’Amérique sa grandeur est contraire à la déontologie, aux chartes et institutions internationales que les Américains ont largement inspirées au lendemain de la 2e guerre mondiale, à l’instar de l’Organisation internationale du commerce (OIC), créée en mars 1948 et prévue par la Charte de la Havane, dans le contexte de l’harmonisation des politiques commerciales internationales, ou de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont les statuts furent négociés et signés en avril 1994 à Marrakech, par la majeure partie des puissances commerciales du monde, y compris les Etats-Unis, et ratifiés par leurs assemblées parlementaires.

Trump, qui veut faire table-rase de tout cela et imposer de nouvelles règles commerciales, entame son second mandat présidentiel en déclarant la guerre au reste du monde au nom du principe de l’Amérique d’abord. 

La folie des grandeurs

Depuis la chute de l’URSS, l’Amérique fait cavalier seul, en fomentant des guerres assez coûteuses : en Yougoslavie, en Irak, en Afghanistan ou en Libye, qui ont conduit à une dette colossale estimée aujourd’hui à 36 000 trillions de dollars! Pendant ce temps, les pays asiatiques ont réduit l’écart technologique qui les séparait de l’oncle Sam, devenant des puissances économiques que Trump cherche à stopper avant qu’il ne soit trop tard. 

En imposant de lourds droits douaniers aux pays «amis» comme ceux de l’Union européenne (UE), la Norvège, le Canada, le Japon et la Corée du Sud, Trump les a mis, à l’insu de son plein gré, dans l’orbite économique de la Chine. Le rapprochement des ces pays avec la Chine pourrait, en effet, aboutir à un accord de libre échange historique. Ces pays peuvent également rejoindre le groupe des Brics+, ce qui peut conduire à l’effondrement du dollar et, par la suite, à la dégringolade de l’économie américaine. La folie des grandeurs de Trump a poussé les amis de l’Amérique à ne plus faire confiance aux dirigeants yankees et au dollar, monnaie de référence jusqu’à ce jour. 

Des pays comme le Japon, qui ont acheté des bons de trésor d’une valeur de plusieurs trillions de dollars, sont en train de les vendre sur les marchés boursiers, de peur que ces valeurs finissent comme les 300 milliards de dollars de la Russie.

En se voyant imposer de lourds droits de douane à ses exportations vers les Etats-Unis, la Chine a très vite réagi en imposant le même taux sur les importations de produits en provenance des Etats-Unis. Réponse du berger à la bergère. Résultat : les agriculteurs américains ont vu leurs ventes chuter, des millions de tonnes de soja ont pourri dans des silos parce que la Chine a cessé d’en acheter. Obligeant les Etats-Unis à accorder des milliards de dollars de subvention à leurs agriculteurs, ce qui fait augmenter la dette d’un cran. Aussi, une question est aujourd’hui sur toutes les lèvres : la nouvelle stratégie de Trump sera-t-elle gagnante ou ses décisions unilatérales vont-elles déclencher un incendie qui embrasera également l’Amérique?

La plus grande économie du monde se présente de plus en plus comme un château de cartes : elle affaiblit les anciennes alliances et provoque l’instabilité budgétaire et la perte de confiance dans les institutions démocratiques.

Voilà où risque de mener la folie des grandeurs d’un dirigeant politique qui croit que le monde est à ses pieds.

Les Européens et les Arabes dans leurs petits souliers

Les 27 membres de l’Union européenne (UE), quant à eux, n’ont pas retenu la leçon de Harry John Temple, un ancien homme d’Etat britannique du 19e siècle, qui disait: «Nous n’avons ni d’alliés perpétuels ni d’ennemis éternels. Seuls nos intérêts sont perpétuels et éternels». Ils découvrent aujourd’hui qu’ils n’ont plus d’amis et le groupe est en pleine débandade, le fameux parapluie américain sous lequel elle s’était longtemps abritée est en passe de devenir un couteau planté dans le dos.

Les pays arabes, et notamment ceux du Golfe, détiennent des fortunes colossales qu’ils sont prêts à offrir à Trump pour qu’il les défende contre la menace du «frère musulman» iranien, alors que leur ennemi existentiel est Israël, aujourd’hui gouverné par un gouvernement d’extrême droite.

Ces pays, qu’ils soient riches ou pauvres, ne comptent pas sur l’échiquier mondial, car ils sont dénués de tout poids politique, économique ou militaire. Ils finiront par être chassés de leurs territoires par les Judéo-américains, comme ce fut le cas en 1492, après la «Reconquista» de l’Andalousie par les chrétiens du nord de l’Espagne, et suite aux guerres fratricides que se sont livrées les royaumes des Taifas au XIe siècle (1009-1091).

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