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La Voix de Hind Rajab : l’histoire d’une Gazaouie dont l’écho a retenti dans le monde entier

02. Oktober 2025 um 10:05

En janvier 2024, à Gaza, Hind Rajab, âgée de seulement six ans, s’est retrouvée coincée dans la voiture de son oncle, entourée des corps sans vie des membres de sa famille, victimes des bombardements. Cinématographiquement, la réalisatrice tunisienne, Kaouther Ben Hania, a saisi ce drame réel pour lui insuffler une force artistique capable d’interpeller les cinéphiles. Elle a eu tous les ingrédients pour réussir son film : une vision cinématographique lucide, un événement réel tragique et un public très sensible à la cause et à la tragédie palestiniennes, en particulier depuis le 7 octobre.

Par Eya Kharrat 

Ce qui est nouveau dans le parcours de Kaouther Ben Hania, c’est que, pour la première fois, elle porte un regard engagé sur un sujet politique, après Le Challat de Tunis (2012) où elle suit une histoire avant la révolution — en ville, une rumeur court : un homme à moto, armé d’un rasoir, balafre les fesses des femmes qui ont la malchance de croiser sa route, jetant ainsi un regard sur le rapport de la société au corps féminin —, La Belle et la Meute (2017) où elle focalise les projecteurs sur l’histoire d’une femme violée par deux policiers, et L’Homme qui a vendu sa peau (2020) où elle revient sur le sujet de l’immigration pour rejoindre l’autre rive, s’interrogeant jusqu’où on peut aller pour échapper à la guerre civile et quelles concessions la victime peut faire.

Elle a choisi de porter à l’écran ce terrible drame, afin d’immortaliser ces instants tragiques et de témoigner de la cruauté du génocide. Tout au long du film, les événements se déroulent au local administratif du Croissant-Rouge à Gaza où l’équipe a reçu l’appel téléphonique de Hind Rajab et a essayé, en vain, de la sauver.

Pendant 90 minutes, le spectateur est plongé dans un flot d’émotions, partagé entre la douleur et la rage face à cette injustice. Il s’agit de faire vivre au spectateur la tourmente et l’ambiance cauchemardesque d’une tragédie des temps modernes qui n’épargne ni les femmes sans défense, ni les vieux et encore moins les enfants innocents. Les yeux des cinéphiles vivront à travers 90 minutes l’histoire d’une fillette innocente qui a subi les atrocités de la machine de guerre israélienne.

Les récompenses accordées au film en témoignent : il a été couronné du Prix du public dans la section Perlak lors de la 73ᵉ édition du Festival international du film de Saint-Sébastien, ainsi que du Lion d’argent lors de la 82ᵉ Mostra de Venise. Il est à noter que le film a eu l’honneur de recevoir 23 minutes d’applaudissements ininterrompus, un record qui traduit l’émotion profonde suscitée auprès du public.

Lire aussi: Kaouther Ben Hania triomphe à Venise avec « La Voix de Hind Rajab »

Faut-il encore rappeler que le film a été choisi pour représenter la Tunisie aux Oscars 2026 dans la catégorie du Meilleur film international, illustrant ainsi son impact artistique et humain.

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« La Voix de Hind Rajab » poursuit son triomphe international

29. September 2025 um 10:33

Samedi, le film tunisien « La Voix de Hind Rajab » de Kaouther Ben Hania a remporté le Prix du public dans la section Perlak du 73ᵉ Festival international du film de San Sebastián, en Espagne. Inspirée d’une histoire vraie bouleversante survenue à Gaza, cette coproduction tuniso-française poursuit sa moisson de distinctions et s’impose comme un événement cinématographique mondial.

Un nouveau triomphe pour Kaouther Ben Hania

Déjà couronné à la 82ᵉ Mostra de Venise où il avait décroché le Lion d’argent, La Voix de Hind Rajab confirme sa place dans la compétition internationale. À Saint-Sébastien, le public a plébiscité ce docufiction de 89 minutes qui mêle réalité et fiction pour raconter les derniers instants de Hind, une fillette de six ans piégée dans une voiture bombardée à Gaza en 2024.

Le film est une coproduction entre Tanit Films, Film4 Productions et Film Four, avec le soutien du ministère tunisien des Affaires culturelles et de l’Institut du Film de Doha. Il a aussi été choisi pour représenter la Tunisie aux Oscars 2026 dans la catégorie du meilleur film international.

Le film s’appuie sur l’enregistrement réel de l’appel désespéré de Hind Rajab à la Croix-Rouge palestinienne. Kaouther Ben Hania transforme cette voix en symbole de l’innocence face à la violence et en plaidoyer pour la dignité humaine.

Lors de sa première mondiale à Venise, la projection avait déclenché une standing ovation de 23 minutes, avec des drapeaux palestiniens brandis et des slogans de solidarité retentissant dans la salle.

Une carrière internationale en pleine expansion

Après Venise, Toronto, Londres et désormais Saint-Sébastien, « La Voix de Hind Rajab » poursuit sa tournée mondiale. Le film a déjà ouvert le Festival du film de Doha et clôturera le Festival international du film du Caire en novembre prochain. Sa sortie tunisienne a eu lieu le 17 septembre, et sa première africaine est attendue le 21 novembre au Caire.

Des figures hollywoodiennes comme Brad Pitt, Joaquin Phoenix et Rooney Mara soutiennent également le film en tant que producteurs exécutifs, renforçant son rayonnement sur la scène mondiale.

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CIFF 2025 – Clôture du festival avec « La voix de Hind Rajab » de Kaouther Ben Hania

17. September 2025 um 19:23

La 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF), qui se déroulera du 12 au 21 novembre 2025, s’achèvera sur un moment d’une portée symbolique et artistique majeure pour le cinéma arabe et international. Le film La voix de Hind Rajab, dernière réalisation de la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania, a été choisi pour clore le festival. Sa projection, qui marquera sa première en Afrique, offrira au public égyptien l’opportunité de découvrir une œuvre déjà largement saluée sur la scène internationale et qui, à travers son récit, porte une cause universelle : faire entendre la voix des Palestiniens confrontés à la colonisation et au massacre.

Cette sélection au CIFF s’inscrit dans un parcours exceptionnel. Lors de la 82ᵉ Mostra de Venise, La voix de Hind Rajab a remporté le prestigieux Lion d’Argent – Grand Prix du Jury, l’une des distinctions les plus convoitées du cinéma mondial, ainsi que six des huit prix décernés dans les sections parallèles. Acclamé par la critique et accueilli par une ovation record de près de vingt-quatre minutes, le film s’est imposé comme l’une des œuvres majeures de l’année. Au-delà de Venise, le film a été choisi par la Tunisie pour la représenter à l’Oscar 2026 du meilleur film international, renforçant sa reconnaissance mondiale et soulignant le rôle de Kaouther Ben Hania comme ambassadrice du cinéma arabe contemporain.

Co-production tuniso-française, La voix de Hind Rajab mêle habilement fiction et documentaire, s’inspirant d’événements réels bouleversants. Il raconte l’histoire de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, prise au piège dans une voiture sous un bombardement intense à Gaza après avoir perdu sa famille. Dans ces instants terrifiants, Hind parvient à joindre les services d’urgence du Croissant-Rouge palestinien, tandis que les équipes de secours luttent pour atteindre sa position. Le film utilise l’enregistrement audio authentique de cet appel, offrant une expérience cinématographique saisissante où le silence, la peur et l’attente deviennent tangibles. La voix de l’enfant, fragile et déterminée, se transforme en symbole universel de l’innocence confrontée à la violence et permet au public de saisir, par l’émotion, la réalité de millions de Palestiniens dont la vie est bouleversée par le conflit.

Kaouther Ben Hania s’impose depuis plus d’une décennie comme une figure essentielle du cinéma tunisien et arabe contemporain. Ses films, profondément engagés, explorent avec sensibilité les grandes questions humaines et sociales, mêlant souvent fiction et documentaire pour créer un cinéma qui interpelle et émeut. Elle a notamment été reconnue pour La belle et la meute (2017), présenté à Cannes, qui dénonçait les violences faites aux femmes en Tunisie, et L’homme qui a vendu sa peau (2020), sélectionné à Venise et nommé aux Oscars. Son documentaire Les filles d’Olfa, en compétition officielle à Cannes et nommé à l’Oscar du meilleur documentaire, illustre son intérêt constant pour les récits de vies individuelles confrontées à des enjeux collectifs. Dans chacun de ses films, Kaouther Ben Hania met en lumière des voix souvent étouffées, transformant l’expérience personnelle en récit universel et offrant au spectateur un engagement intellectuel et émotionnel profond.

Hussein Fahmy, président du festival, a déclaré : « Présenter La voix de Hind Rajab comme film de clôture de cette édition reflète la conviction profonde du festival dans le rôle du cinéma comme défenseur des causes humaines, et tout particulièrement de la cause palestinienne. Il s’agit d’une œuvre bouleversante qui démontre comment l’art peut devenir une voix pour la justice et la liberté. »

Mohamed Tarek, directeur artistique, a ajouté : « La sélection du film de Kaouther Ben Hania pour le final du festival célèbre le rôle du cinéma arabe dans la transmission de la voix de la Palestine au monde et réaffirme que le cinéma peut être un pont unissant les peuples et préservant notre mémoire commune. Le Lion d’Argent remporté à Venise renforce encore sa portée internationale et le choix de la Tunisie de le proposer aux Oscars 2026 confirme son importance et l’excellence du cinéma tunisien. »

La projection de La voix de Hind Rajab à la clôture du CIFF 2025 rappelle à tous le pouvoir de l’art pour affronter la douleur et témoigner des injustices. À travers la voix de Hind et de tous les enfants dont l’enfance a été volée par la violence, le film démontre que le cinéma peut transformer un récit tragique en lumière, offrir une voix à ceux qui n’en ont pas et maintenir l’espoir vivant, tout en incitant à une réflexion collective sur la solidarité et l’humanité.

Neïla Driss

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Festival du Film de Londres 2025 : La Tunisie avec « The Voice of Hind Rajab » et « Promised Sky »

08. September 2025 um 10:28

Le 69ᵉ Festival du Film de Londres (8-19 octobre 2025) mettra en avant deux films tunisiens : « The Voice of Hind Rajab » de Kaouther Ben Hania, en compétition officielle, et « Promised Sky » d’Erige Sehiri, sélectionné dans la section Journey.

Kaouther Ben Hania présente à Londres « The Voice of Hind Rajab », déjà lauréat du Lion d’argent et du Grand Prix du jury à la Mostra de Venise 2025. Le film, inspiré de l’histoire tragique d’une fillette tuée à Gaza en 2024, a ému la critique internationale et sera la candidature officielle de la Tunisie aux Oscars 2026. Il sortira en Tunisie le 17 septembre, après une avant-première nationale le 10 septembre.

Erige Sehiri dévoile « Promised Sky », une fiction centrée sur trois jeunes femmes ivoiriennes vivant en Tunisie. Après sa première mondiale à Cannes (Un Certain Regard), il est projeté à Londres dans la section Journey.

Portée culturelle

Ces sélections confirment la vitalité du cinéma tunisien, porté par deux réalisatrices phares et soutenu par le ministère des Affaires culturelles et le CNCI.

« The Voice of Hind Rajab » poursuit une trajectoire internationale remarquable après Venise, Toronto et San Sebastián.

« Promised Sky » illustre la diversité des récits migratoires en Tunisie, avec un casting mêlant artistes ivoiriens et tunisiens.

247 œuvres issues de 79 pays

Le BFI London Film Festival, créé en 1956, est l’un des rendez-vous les plus prestigieux du cinéma mondial. Sa 69ᵉ édition présentera 247 œuvres issues de 79 pays dans plusieurs sections (compétition officielle, premiers longs métrages, documentaires, courts et créations immersives).

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Kaouther Ben Hania triumphiert in Venedig mit „La Voix de Hind Rajab”

Von: Redaktion
07. September 2025 um 17:01

„La Voix de Hend Rajab/The Voice Of Hind Rajab” (Die Stimme von Hind Rajab) der Regisseurin Kaouther Ben Hania hat bei den 82. Internationalen Filmfestspielen

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Venise couronne « La Voix de Hind Rajab » du Lion d’Argent

06. September 2025 um 20:37


Le film La Voix de Hind Rajab de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania poursuit son parcours exceptionnel à la 82ᵉ édition du Festival international du film de Venise en remportant l’un des plus prestigieux trophées du palmarès officiel : le Lion d’Argent, soit le deuxième meilleur prix du festival.

Ce nouveau couronnement, après les six distinctions parallèles déjà obtenues, confirme la puissance artistique et émotionnelle de l’œuvre, qui s’impose comme un moment marquant de cette Mostra 2025.

Lors de la cérémonie de clôture, Kaouther Ben Hania est montée sur scène pour recevoir son prix. Dans un discours sobre et émouvant, elle a dédié cette récompense au Croissant-Rouge palestinien, rappelant que Hind Rajab n’était qu’une enfant parmi des milliers d’autres victimes du génocide en cours à Gaza. Elle a insisté pour que leurs voix soient entendues à travers le monde, appelant la communauté internationale à réagir afin de mettre un terme à cette tragédie.

« Je dédie ce prix au croissant rouge palestinien et à ceux qui ont tout risqué pour sauver des vies à Gaza. Ce sont des véritables héros. La voix de Hind, c’est celle de Gaza, un cri pour être secouru que le monde entier a entendu et auquel, pourtant, il n’a pas répondu. Nous croyons tous en la force du cinéma. Le cinéma ne peut pas ramener Hind, pas plus qu’il ne peut effacer les atrocités qu’elle a subies, mais le cinéma peut préserver sa voix et la faire résonner par-delà les frontières, car son histoire n’est pas que la sienne, c’est celle tragique, de tout un peuple qui subit un génocide infligé par un régime israélien, criminel, qui agit en tout impunité. J’appelle les leaders du monde à les sauver. Il est question de justice. Il était une fois un homme sage nommé Nelson Mandela qui a dit : « nous savons bien que notre liberté reste incomplète sans celle des palestiniens ». Aujourd’hui ces mots semblent plus juste que jamais. Puisse l’âme de Hind reposer en paix et les yeux de ces assassins rester sans sommeil. Palestine libre. Merci. »

Par ces mots, la cinéaste a fait résonner à Venise non seulement la mémoire de Hind Rajab, mais aussi celle de tous les enfants de Gaza, transformant sa consécration artistique en un acte de témoignage et de résistance. Cet instant a également rappelé l’importance du cinéma, non seulement comme art, mais comme moyen de porter la voix des oubliés et de mettre le projecteur sur des causes humanitaires trop souvent ignorées.

Désormais, tous les regards sont tournés vers l’avenir du film. Nous croisons les doigts pour son parcours international, et plus particulièrement pour les Oscars 2026, où La Voix de Hind Rajab a été choisi pour représenter officiellement la Tunisie dans la catégorie du meilleur film international.

En attendant cette échéance capitale, le public tunisien pourra découvrir le film dès le 10 septembre, date de sa sortie en salles en Tunisie, pour partager à son tour l’émotion qui a déjà conquis Venise et bouleversé la critique internationale.

Neïla Driss

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Venise 2025 – Six prix dans les sections parallèles pour « La Voix de Hind Rajab »

06. September 2025 um 13:23

Le film The Voice Of Hind Rajab/La Voix de Hind Rajab de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania a marqué de manière éclatante la 82ᵉ édition du Festival international du film de Venise. Présentée en compétition officielle, cette œuvre bouleversante a remporté six distinctions majeures parmi les huit prix parallèles décernés cette année, un fait rarissime dans l’histoire de la Mostra.

Le premier trophée qui lui a été attribué est le Leoncino d’Oro (Lionceau d’or), remis par un jury de jeunes spectateurs, qui souligne la résonance particulière du film auprès des nouvelles générations. À cette reconnaissance s’est ajouté le Premio Croce Rossa Italiana (Prix de la Croix-Rouge italienne), récompense qui honore les films portant un message humanitaire fort. Le parcours s’est poursuivi avec le Premio Arca Cinema Giovani (Prix Arca Cinéma Jeunes), également décerné par un jury de jeunes, confirmant l’écho du film auprès d’un public diversifié.

L’impact universel de l’histoire racontée par Kaouther Ben Hania a été de nouveau salué par la Segnalazione Cinema for UNICEF (Mention spéciale Cinéma pour l’UNICEF), qui distingue les films sensibles à la condition de l’enfance. Le film a aussi reçu le Premio Sorriso Diverso (Prix du sourire de la diversité), décerné à des œuvres promouvant la tolérance, l’inclusion et la compréhension interculturelle. Enfin, il a été honoré du CICT UNESCO Enrico Fulchignoni Award (Prix UNESCO CICT Enrico Fulchignoni), qui récompense les films contribuant au dialogue entre les cultures et les peuples.

Avant même sa première à Venise, le film avait déjà été choisi par la Tunisie pour représenter le pays à l’Oscar du meilleur film international en 2026, un signe fort de la confiance placée en lui et de l’importance de son message.

La projection à Venise a confirmé ces attentes, puisque La Voix de Hind Rajab a reçu un accueil triomphal, avec une ovation record de 23 minutes et 50 secondes. Un moment d’émotion intense qui a inscrit ce film parmi les grandes révélations du festival.

Reste désormais à savoir si le jury de la compétition officielle lui attribuera un prix. La question est cruciale : le choix se fera-t-il uniquement sur la qualité cinématographique de l’œuvre, ou bien le sujet politique qu’elle aborde influencera-t-il la décision ? Et d’ailleurs, quel que soit le résultat, l’interrogation demeurera la même : si le film est primé, sera-ce pour son sujet ou pour son art ? Et s’il ne l’est pas, sera-ce pour les mêmes raisons inversées ?

Que le palmarès de la compétition lui réserve ou non une nouvelle distinction, La Voix de Hind Rajab aura déjà marqué cette 82ᵉ Mostra par son impact artistique et son retentissement international, inscrivant son nom et celui de Kaouther Ben Hania dans l’histoire du cinéma contemporain.

La voix de Hind Rajab sera sur nos écrans tunisiens à partir du 10 septembre 2025.

Neïla Driss

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À Venise, « The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab » bouleverse la Mostra et la critique internationale

04. September 2025 um 13:35

La Mostra de Venise a vécu, mercredi 3 septembre 2025, l’un de ses moments les plus saisissants avec la première mondiale de The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab, le nouveau film de Kaouther Ben Hania, sélectionné en compétition officielle. Ce drame, choisi par la Tunisie pour représenter le pays à l’Oscar du meilleur film international 2026, bénéficie du soutien de plusieurs célébrités hollywoodiennes en tant que producteurs exécutifs, parmi lesquels Brad Pitt, Jonathan Glazer et Joaquin Phoenix, ce dernier ayant fait le déplacement pour assister à la projection.

Inspirée du destin tragique de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans tuée à Gaza en janvier 2024, l’œuvre a bouleversé la salle et déclenché une ovation debout d’une durée record de vingt-trois minutes et cinquante seconde, une intensité rare même pour un grand festival international.

Mais au-delà des applaudissements interminables, la presse internationale a salué avec gravité la force artistique et politique du film. Le magazine américain Vulture a souligné la singularité de cette projection : « Après la projection de ce matin… les applaudissements ont pris une tournure que je n’avais jamais connue dans ce contexte : ils n’ont pas cessé. Ils se sont prolongés, encore et encore, durant presque tout le générique de fin. » Pour la critique, c’est précisément la retenue du dispositif narratif qui lui confère sa puissance : « Plutôt que de dramatiser les événements, le film reste enfermé dans un centre d’appels… Ce récit au style documentaire et contenu renforce le pouvoir émotionnel brut de l’histoire. »

Dans les pages d’El País, le ton est tout aussi ému : « Le film a profondément bouleversé le public et la critique. » Le quotidien espagnol insiste sur le caractère politique de cette présentation, dans un festival déjà traversé par des débats et des protestations : « La projection a reçu une ovation prolongée… le film s’est imposé comme une forte déclaration politique au sein d’un festival marqué par des protestations. »

Pour Reuters, le choix de construire le récit à partir des enregistrements téléphoniques de la petite Hind confère à l’ensemble une intensité bouleversante : « Le film, chargé d’émotion, utilise les appels réels de l’enfant… ‘J’ai tellement peur, venez s’il vous plaît’… L’œuvre met en lumière le pouvoir du cinéma à redonner une humanité aux victimes et à remettre en question les récits dominants. » L’agence souligne que cette authenticité brute a plongé une partie de la salle en larmes lors de la première.

Le Guardian évoque pour sa part « une ovation debout de vingt-trois minutes lors de sa première… Les critiques comme le public ont été profondément émus, beaucoup quittant la salle en larmes. » Le journal britannique rappelle également les mots des interprètes, qualifiant le film de « représentation de la souffrance de milliers d’enfants et de civils à Gaza. »

La presse spécialisée américaine a elle aussi réagi. The Hollywood Reporter a décrit un drame « chargé d’une urgence émotionnelle », tandis que Variety, plus nuancé, reconnaît que la bande-son originale de Hind Rajab « produit un choc émotionnel d’une brutalité rare », tout en jugeant « discutable » le mélange entre reconstitution dramatique et matériau documentaire.

La presse française a également réagi. Libération a souligné l’intensité de l’expérience vécue par le public : « Le film restitue avec une force insoutenable les derniers instants d’une fillette palestinienne, chaque seconde de sa voix devenant un cri pour la paix et la justice. »

La voix la plus forte fut cependant celle de l’actrice Saja Kilani, qui, au nom de l’équipe du film, lut un discours vibrant lors de la conférence de presse :

« Au nom de nous tous, acteurs, et au nom de toute l’équipe, nous demandons : n’en a-t-on pas assez ? Assez de la tuerie de masse, de la famine, de la déshumanisation, de la destruction, de l’occupation qui perdure. La voix de Hind Rajab n’a pas besoin de notre défense. Ce film n’est pas une opinion ni un fantasme, il est ancré dans la réalité, l’histoire de Hind porte le poids d’un peuple tout entier. Sa voix est celle d’une enfant parmi des dizaines de milliers d’enfants tués à Gaza rien que ces deux dernières années. C’est la voix de chaque fille et de chaque fils ayant le droit de vivre, de rêver, d’exister dans la dignité, et tout cela a été volé sous nos yeux impassibles. Et ce ne sont là que les voix que nous connaissons ; derrière chaque chiffre se cache une histoire qui n’a jamais été racontée. L’histoire de Hind est celle d’une enfant criant « sauvez-moi », et la véritable question est : comment avons-nous laissé une enfant supplier pour sa vie ? Personne ne peut vivre en paix tant qu’un seul enfant est contraint de plaider pour sa survie. Que la voix de Hind résonne dans le monde entier, qu’elle nous rappelle le silence qui s’est installé autour de Gaza. Qu’elle nomme le génocide que ce silence protège, et qu’elle perce le mot « assez », pas demain, pas un jour quelconque, maintenant, pour la justice, pour l’humanité, pour l’avenir de chaque enfant, assez. »

De Vulture à El País, de Reuters au Guardian, le constat reste pourtant unanime : la première de The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab a transcendé l’événement cinématographique pour s’imposer comme un choc émotionnel et politique. Dans la salle, les chants de « Free Palestine » se sont mêlés aux applaudissements, rappelant que l’histoire d’une enfant peut parfois cristalliser, à elle seule, la douleur d’un peuple et l’urgence de lui redonner une voix.

Dans le contexte dramatique de la guerre à Gaza, The Voice of Hind Rajab/La voix de Hind Rajab prend une dimension profondément nécessaire et bouleversante. En donnant corps et voix à une enfant victime de violences et de crimes de guerre, le film transforme l’écran en un véritable espace de témoignage et de mémoire. Il rappelle avec force que derrière chaque chiffre se cache une vie, une enfance brisée, et qu’aucune statistique ne peut rendre compte de l’innocence volée. En retraçant l’histoire personnelle de Hind avec authenticité et humanité, le film s’efforce de neutraliser la déshumanisation dont sont victimes les Palestiniens, réaffirmant leur droit à exister, à rêver et à être entendus. Le cinéma, ici, devient un instrument de justice et d’humanité, capable de porter les voix des plus vulnérables jusqu’au monde entier, de les rendre audibles là où le silence semble trop souvent régner, et de provoquer une prise de conscience intime et universelle face à l’horreur qui frappe Gaza.

Neïla Driss

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« La voix de Hind Rajab » : Un film tunisien porté par des figures internationales, en salles le 17 septembre

02. September 2025 um 09:28

La réalisatrice Kaouther Ben Hania présente son nouveau film « La voix de Hind Rajab », sélectionné pour représenter la Tunisie aux Oscars 2026. Le long métrage, très attendu, sortira en avant-première nationale le 10 septembre 2025, puis dans toutes les salles tunisiennes à partir du mercredi 17 septembre 2025.

Un soutien hollywoodien exceptionnel

Le film bénéficie d’un soutien international remarquable : Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, Alfonso Cuarón et Jonathan Glazer rejoignent le projet en tant que producteurs exécutifs. Ce soutien massif, bien au-delà de la solidarité, est un engagement artistique et politique, plaçant ce drame palestinien au cœur du cinéma mondial.

L’implication de Brad Pitt via sa société Plan B (aux côtés de Dede Gardner et Jeremy Kleiner), connue pour avoir produit des œuvres oscarisées telles que 12 Years a Slave ou Moonlight, donne au film une portée internationale considérable.

Joaquin Phoenix et Rooney Mara, reconnus pour leur engagement artistique et politique, apportent leur soutien moral et médiatique. Par ailleurs, Alfonso Cuarón, réalisateur oscarisé (Gravity, Roma), et Jonathan Glazer, récompensé pour The Zone of Interest, ajoutent une dimension mémorielle et politique forte au projet.

Une œuvre radicale empreinte de mémoire

Présenté en première mondiale en compétition officielle à la Mostra de Venise, le film entrera en lice pour le Lion d’or lors de la 82ᵉ édition débutant le 3 septembre 2025.

Kaouther Ben Hania a conçu une œuvre singulière à travers un dispositif radical : le film est tourné en un lieu unique et s’appuie sur l’enregistrement audio réel des derniers échanges entre Hind et les secouristes du Croissant-Rouge comme fil narratif. Il refuse toute reconstitution spectaculaire, privilégiant la peur, le silence et la solitude de l’enfant.

Contexte et distribution

La réalisatrice s’était sentie profondément bouleversée après avoir entendu, lors d’une escale à LAX, l’enregistrement d’Hind Rajab implorant de l’aide. Elle explique : « Le sol s’était effondré sous mes pieds », et elle a immédiatement décidé de tout arrêter pour réaliser ce film.

Ce drame raconte l’histoire poignante de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans assassinée en janvier 2024, piégée dans une voiture criblée de balles alors qu’elle tentait de fuir Gaza. Ses appels désespérés au Croissant-Rouge continuent de résonner comme un cri d’impuissance. Les images silencieuses mais terribles de cette tragédie ont inspiré une œuvre à forte charge émotionnelle et symbolique.

Le casting réunit Amer Hlehel, Clara Khoury, Motaz Malhees, Saja Kilani. La coproduction internationale et les soutiens viennent notamment de Tanit Films, Film4 Productions, MBC Studios et Plan B.

Parcours festivalier

Après sa première à Venise, le film sera également présenté au Festival de Toronto (section Special Presentations, à partir du 7 septembre 2025), puis au Festival de San Sébatien, à Busan et au Festival de Londres, confirmant son statut de projet phare de la rentrée cinématographique internationale.

Le comité accrédité par l’Académie, sous l’égide du CNCI, s’est réuni le 27 août et a choisi ce film, répondant à l’ensemble des critères d’éligibilité pour représenter la Tunisie aux 98ᵉ Oscars, dont la cérémonie aura lieu le 15 mars 2026 à Los Angeles.

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Oscars 2026 –  » La voix de Hind Rajab  » de Kaouther Ben Hania représentera la Tunisie

28. August 2025 um 12:43

Le Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) a annoncé ce 27 août 2025 que la Tunisie présenterait pour la prochaine édition des Oscars, dans la catégorie du Meilleur Film International, le dernier long-métrage de Kaouther Ben Hania, La voix de Hind Rajab. Ce choix souligne l’importance croissante de la réalisatrice sur la scène internationale et témoigne de l’ambition tunisienne de briller dans la compétition mondiale.

Kaouther Ben Hania n’est pas étrangère aux Oscars. Elle a offert à la Tunisie sa première nomination à l’Oscar du Meilleur Film International avec The Man Who Sold His Skin/L’homme qui a vendu sa peau (2020), qui avait fait sa première à la Mostra de Venise et avait rencontré un succès critique international. Elle a ensuite été nommée pour le Meilleur Film Documentaire avec Four Daughters/Les Filles d’Olfa,(2023) qui fut également un jalon historique : il s’agissait du premier film tunisien en compétition officielle à Cannes depuis 1970, confirmant la place grandissante de la cinéaste sur la scène mondiale.

Une première mondiale très attendue à Venise

La voix de Hind Rajab fera sa première mondiale le 3 septembre 2025 lors de la Mostra de Venise, en compétition officielle. Cette sélection a immédiatement suscité un vif intérêt international, accentué par la participation de grandes figures hollywoodiennes comme Brad Pitt, Joaquin Phoenix et Jonathan Glazer, qui ont rejoint le projet en tant que producteurs exécutifs. Leur soutien renforce l’importance et le rayonnement de ce film, qui conjugue engagement, émotion et portée universelle.

Synopsis : le destin tragique de Hind Rajab

La voix de Hind Rajab raconte le destin tragique de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, au cœur du conflit à Gaza. Hind se trouvait en voiture avec sa famille, qui tentait de fuir les bombardements. Des tirs israéliens ont d’abord coûté la vie à plusieurs membres de sa famille. Dans un ultime geste de survie, Hind et sa cousine ont réussi à contacter les secours par téléphone. Cet appel désespéré a été enregistré par le Croissant-Rouge et largement diffusé sur Internet, donnant un écho mondial à l’horreur vécue par les civils palestiniens.

Plusieurs jours plus tard, les voitures de la famille Rajab et des secouristes ont été retrouvées. Sur la voiture de la famille, 355 impacts de balles ont été relevés, témoignant de la violence extrême qui a frappé cette famille. Kaouther Ben Hania, à travers ce récit bouleversant, expose l’impact du conflit palestinien sur les vies des enfants et des familles, et offre au public international une œuvre qui donne voix à ceux que l’on entend rarement sur la scène mondiale.

Entre cinéma et engagement

La sélection du film à Venise intervient dans un contexte politique sensible. Quelques semaines avant l’ouverture de la Mostra, une lettre ouverte signée par 1 500 artistes appelait le festival à prendre position contre le génocide en cours à Gaza et à donner la parole aux Palestiniens. La direction de la Mostra a répondu que la programmation de La voix de Hind Rajab constituait en elle-même une prise de position, permettant de mettre en lumière une voix palestinienne souvent marginalisée.

La course aux Oscars : calendrier et enjeux

Le film tunisien rejoint ainsi la compétition pour les Oscars 2026, dont la première liste restreinte de 15 films sera publiée le 16 décembre 2025, suivie de la liste finale le 22 janvier 2026. La 98ᵉ cérémonie des Oscars se tiendra à Los Angeles le 15 mars 2026.

Avec ce long-métrage, Kaouther Ben Hania confirme sa capacité à mêler exigence artistique, engagement et portée internationale, en plaçant la Tunisie au cœur de la scène cinématographique mondiale.

En 2025, le Prix du Meilleur Film International avait été attribué au Brésil pour I’m Still Here de Walter Salles, rappelant que les films combinant puissance narrative et impact universel ont toutes leurs chances dans cette compétition.

La voix de Hind Rajab s’annonce ainsi comme un événement cinématographique majeur, alliant force émotionnelle et engagement, et pourrait devenir un jalon historique du cinéma tunisien contemporain.

Neïla Driss

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Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Alfonso Cuarón et Jonathan Glazer s’engagent aux côtés de Kaouther Ben Hania pour « The Voice of Hind Rajab »

28. August 2025 um 10:02

Un drame palestinien porté par les plus grandes voix du cinéma mondial

Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, Alfonso Cuarón et Jonathan Glazer viennent de rejoindre le projet The Voice of Hind Rajab /La voix de Hind Rajab en tant que producteurs exécutifs. Ce soutien massif de figures majeures d’Hollywood propulse le film de la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, déjà deux fois nommée aux Oscars, au rang d’événement majeur de la Mostra de Venise. Plus qu’un simple geste de solidarité, il s’agit d’un engagement artistique et politique qui place le destin de la petite Hind Rajab au cœur des préoccupations du cinéma mondial.

Réalisatrice incontournable du cinéma arabe contemporain, Kaouther Ben Hania s’est imposée sur la scène internationale avec The Man Who Sold His Skin (2020), nommé à l’Oscar du meilleur film international, et Four Daughters /Les filles d’Olfa (2023), en lice pour l’Oscar du meilleur documentaire. Son nouveau film, qui raconte les dernières heures de l’enfant palestinienne de six ans tuée à Gaza en janvier 2024, sera projeté en première mondiale le 3 septembre à Venise. À travers son dispositif radical — tournage dans un lieu unique, utilisation de l’enregistrement audio réel de l’appel à l’aide d’Hind comme fil narratif central — The Voice of Hind Rajab se présente comme une œuvre de mémoire universelle, un cri relayé désormais par les voix les plus influentes de l’industrie.

Une voix qui ne s’éteint pas

Hind Rajab, six ans, est morte à Gaza en janvier 2024 après avoir été piégée dans une voiture bombardée, entourée des corps sans vie de ses proches. Son dernier appel au Croissant-Rouge palestinien, enregistré et diffusé sur Internet, résonne encore comme un cri d’impuissance. Kaouther Ben Hania a raconté combien ce moment avait bouleversé son propre parcours :
« Puis, tout a basculé. J’ai entendu un enregistrement audio d’Hind Rajab implorant de l’aide. À ce moment-là, sa voix s’était déjà propagée sur Internet », confie-t-elle. « J’ai immédiatement ressenti un mélange d’impuissance et de tristesse immense. Une réaction physique, comme si le sol s’était effondré sous mes pieds. Je ne pouvais plus continuer comme prévu. »

Tourné dans un seul lieu, le film refuse la reconstitution spectaculaire pour se concentrer sur la peur, le silence et la solitude de l’enfant. « La voix de Hind Rajab est une histoire de perte profondément personnelle, mais elle a également une résonance plus large. Cette histoire ne concerne pas seulement Gaza. Elle témoigne d’un deuil universel. Le cinéma peut préserver la mémoire. Le cinéma peut résister à l’amnésie. Puisse la voix d’Hind Rajab être entendue. »

The Voice of Hind Rajab

Quand Hollywood s’engage

La force du film a convaincu de véritables géants du cinéma international de se joindre au projet en tant que producteurs exécutifs. Brad Pitt et sa société Plan B — aux côtés de ses associés Dede Gardner et Jeremy Kleiner — figurent en tête de ce soutien inédit. Leur bannière a déjà porté des films oscarisés comme 12 Years a SlaveMoonlight ou The Tree of Life.

À leurs côtés, Joaquin Phoenix et Rooney Mara, figures hollywoodiennes connues pour leur engagement artistique et politique, apportent leur notoriété et leur conviction. Alfonso Cuarón, réalisateur oscarisé de Gravity et Roma, ajoute son aura d’auteur universellement respecté. Et enfin Jonathan Glazer, auréolé de l’Oscar du meilleur film international en 2024 pour The Zone of Interest, donne à ce projet une profondeur politique et mémorielle singulière.

Jonathan Glazer, une résonance thématique

Avec The Zone of Interest, Glazer avait bouleversé par sa manière de filmer la banalité du mal en marge de l’Holocauste. En recevant son Oscar, il avait déclaré :
« Notre film montre où mène la déshumanisation dans ses pires conséquences. Elle a façonné notre passé et notre présent. Aujourd’hui, nous sommes ici, des hommes qui nient leur judéité et la Shoah, détournée par une occupation qui a entraîné des conflits pour tant d’innocents.
»

Des propos qui avaient déclenché une polémique, certains le qualifiant d’antisémite. Mais une lettre ouverte signée par plus de 150 personnalités juives, dont Joaquin Phoenix, était venue défendre le cinéaste et dénoncer une attaque injuste, rappelant que l’attention devait se porter sur la tragédie en cours à Gaza. En rejoignant le projet de Kaouther Ben Hania, Jonathan Glazer poursuit sa réflexion sur la mémoire, la déshumanisation et la nécessité de témoigner.

Une production internationale

Aux côtés de ces figures majeures, d’autres personnalités influentes se sont engagées : Jemima Khan, Frank Giustra, Sabine Getty, ainsi que des producteurs de renom tels qu’Odessa Rae (Navalny), James Wilson (The Zone of Interest) et Nadim Cheikhrouha, collaborateur fidèle de Ben Hania. Le projet a également reçu l’appui de Sunnyland, Geralyn Dreyfous, Jorie Graham, Amed Khan, Rambourg, du ministère tunisien des Affaires culturelles, de Watermelon, Sawsan Asfari, 1888 Films, du Doha Film Institute et de Barc Productions.

Le casting rassemble Saja Kilani, Motaz Malhees, Clara Khoury et Amer Hlehel. Les ventes internationales sont assurées par The Party Film Sales et CAA.

Un film déjà annoncé comme marquant

Alberto Barbera, directeur de la Mostra, a d’ores et déjà présenté The Voice of Hind Rajab comme l’une des œuvres les plus puissantes de cette 82ᵉ édition. En compétition pour le Lion d’or, le film affrontera notamment Frankenstein de Guillermo del Toro, No Other Choice de Park Chan-wook et A House of Dynamite de Kathryn Bigelow.

Le parcours du film ne s’arrêtera pas à Venise : il est déjà annoncé à Toronto, Saint-Sébastien, Busan et Londres, confirmant son statut de véritable événement mondial.

Un festival sous tension politique

Dans le même temps, le climat politique entoure déjà la Mostra. Des centaines d’artistes italiens et internationaux — dont Ken Loach, l’acteur italien Toni Servillo, les réalisatrices françaises Céline Sciamma et Audrey Diwan, ainsi que le duo palestinien Arab Nasser et Tarzan Nasser — ont signé une lettre ouverte demandant au festival de condamner ce qu’ils qualifient de génocide et de nettoyage ethnique à Gaza.

Neïla Driss

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Kaouther Ben Hania en compétition à Venise avec « The Voice of Hind Rajab »

22. Juli 2025 um 13:14

La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania entre en compétition officielle à la Mostra de Venise avec son nouveau long-métrage The Voice of Hind Rajab (La voix de Hind Rajab). Cette sélection confirme le rayonnement international de l’une des voix les plus singulières du cinéma arabe contemporain, quelques mois seulement après sa nomination aux Oscars pour Les Filles d’Olfa (Four Daughters).

Dans une déclaration bouleversante, Kaouther Ben Hania revient sur la genèse fulgurante de ce projet né d’un choc personnel. C’est en pleine campagne pour les Oscars, alors qu’elle s’apprêtait à tourner un film qu’elle préparait depuis dix ans, qu’un enregistrement audio va tout bouleverser. Lors d’une escale à l’aéroport de Los Angeles, elle entend la voix d’une fillette appelant à l’aide : « J’ai entendu un enregistrement de Hind Rajab qui suppliait qu’on vienne l’aider. J’ai immédiatement ressenti un mélange de tristesse accablante et d’impuissance. C’était physique, comme si le sol s’effondrait sous moi. Je ne pouvais pas continuer comme prévu. »

Hind Rajab, 6 ans, est une enfant palestinienne de Gaza. Le 29 janvier 2024, alors que sa famille tente de fuir les bombardements israéliens, leur voiture est prise pour cible. Hind est la seule survivante, cachée dans le véhicule avec les corps de ses proches. Elle appelle à l’aide via un téléphone portable. L’enregistrement de sa voix – devenu viral – capte en temps réel l’attente, la peur, la solitude. Malgré l’alerte lancée par le Croissant-Rouge, l’enfant ne sera jamais secourue. Elle est retrouvée morte quelques jours plus tard, avec les secouristes envoyés pour elle. La voiture qui les transportait avait reçu 355 balles.

The Voice of Hind Rajab

Profondément marquée par ce drame, la réalisatrice entre en contact avec la famille de Hind, avec les équipes du Croissant-Rouge, et obtient l’intégralité de l’audio original, soixante-dix minutes d’un enregistrement insoutenable. C’est à partir de ces voix réelles et de ces témoignages qu’elle décide de bâtir un film de fiction : The Voice of Hind Rajab.

Le film repose sur un dispositif minimaliste : un lieu unique, aucune image de violence, mais un hors-champ qui oppresse. Un choix assumé : « Les images violentes sont partout autour de nous : sur nos écrans, nos téléphones. Ce que je voulais montrer, c’est l’invisible – l’attente, la peur, le silence insupportable quand personne ne vient. »

Dans cette mise en scène de l’attente, du silence, de l’inaction face à l’urgence, Kaouther Ben Hania interroge ce que le cinéma peut encore dire, ce qu’il peut préserver face à l’accélération du temps médiatique. Pour elle, The Voice of Hind Rajab n’est pas seulement un film sur Gaza : « Cette histoire ne parle pas seulement de Gaza. Elle évoque un deuil universel. Le cinéma peut préserver une mémoire. Il peut résister à l’amnésie. Que la voix de Hind Rajab soit entendue. »

Produit par Nadim Cheikhrouha, Odessa Rae et James Wilson, le film a été soutenu par Totem Films pour les ventes internationales. Il a également bénéficié d’une subvention du Fonds de soutien à la création artistique et littéraire, relevant du ministère tunisien des Affaires culturelles.

Après La Belle et la Meute, L’Homme qui a vendu sa peau ou encore Les Filles d’Olfa, Kaouther Ben Hania continue d’explorer les failles du monde à travers des dispositifs singuliers. Avec The Voice of Hind Rajab, elle signe un film de résistance et de mémoire, où le cinéma devient à la fois écoute, hommage, et cri contre l’oubli.

Neïla Driss

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Les filles d’Olfa (Die Töchter von Olfa) gewinnt Preis in München

Von: Redaktion
02. Juli 2023 um 19:07

Der Dokumentarfilm „Les Filles d’Olfa“ der tunesischen Regisseurin Khaouther ben Hania hat den Preis für den besten internationalen Film, den „ARRI Award“, auf dem FilmFest

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Les filles d’Olfa (Die Töchter von Olfa) von Kaouther Ben Hania

Von: Redaktion
14. April 2023 um 14:44

Les filles d’Olfa (dt.: „Die Töchter von Olfa“, internationaler Titel: Four Daughters) ist ein experimenteller Dokumentarfilm von Kaouther Ben Hania aus dem Jahr 2023. Olfa,

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Les filles d’Olfa (Die Töchter von Olfa) gewinnt Preis in München

Von: Redaktion
02. Juli 2023 um 19:07

Der Dokumentarfilm „Les Filles d’Olfa“ der tunesischen Regisseurin Khaouther ben Hania hat den Preis für den besten internationalen Film, den „ARRI Award“, auf dem FilmFest

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Les filles d’Olfa (Die Töchter von Olfa) von Kaouther Ben Hania

Von: Redaktion
14. April 2023 um 14:44

Les filles d’Olfa (dt.: „Die Töchter von Olfa“, internationaler Titel: Four Daughters) ist ein experimenteller Dokumentarfilm von Kaouther Ben Hania aus dem Jahr 2023. Olfa,

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