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Le marché européen demeure primordial pour la Tunisie

22. Mai 2025 um 13:49

Dans un entretien accordĂ© Ă  l’agence Tap, l’ambassadeur de l’Union europĂ©enne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone, s’est voulu rassurant en affirmant que, dans la conjoncture mondiale actuelle particuliĂšrement dĂ©licate, notamment avec l’imposition des droits de douane, la Tunisie peut compter sur son partenaire historique, le partenariat entre Tunis et Bruxelles fĂȘtant cette annĂ©e ses 30 ans. (Ph. Giuseppe Perrone remettant ses lettres de crĂ©ance au prĂ©sident de la rĂ©publique Kais Saied, le 13 novembre 2024 ). VidĂ©o.

L’UE reste un partenaire fiable sur lequel la Tunisie peut compter, car l’histoire a confirmĂ© la soliditĂ© des relations entre les deux parties, a dĂ©clarĂ© Perrone

Dans un contexte de guerre des droits de douane, il existe des intĂ©rĂȘts communs et stratĂ©giques parfaitement alignĂ©s avec les pays partenaires, a-t-il ajoutĂ©. Et de souligner : «Nous ne renoncerons certainement pas Ă  la coopĂ©ration avec les pays voisins, car il est dans notre intĂ©rĂȘt de renforcer les relations et la coopĂ©ration avec eux», d’autant plus que «la stabilitĂ© et la paix dans la rĂ©gion imposent un accroissement des efforts communs.»

L’UE reste un partenaire responsable envers tous les pays de la rĂ©gion et fiable qui soutient le libre-Ă©change, et considĂšre que les Ă©changes commerciaux sont essentiels au dĂ©veloppement Ă©conomique, a fait savoir Perrone, dans ce qui peut se lire comme une critique du protectionnisme dĂ©sormais affichĂ© par les Etats-Unis et imposĂ© au reste du monde.

70% des exportations et 90% des investissements

RĂ©pondant Ă  une question sur la relation entre l’UE et la Tunisie, qui a dĂ©butĂ© en 1995 avec un accord d’association, devenu un partenariat privilĂ©giĂ© en 2012 et a atteint le stade de partenariat global en 2023, Perrone a soulignĂ© que la Tunisie est le premier partenaire qui a signĂ© un accord de partenariat et qu’elle joue donc un rĂŽle de leader dans ce domaine.

Le responsable a estimĂ© que l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’UE, signĂ© le 17 juillet 1995 et entrĂ© en vigueur le 3 janvier 1998, s’inscrit dans un cadre de relations historiques, culturelles, commerciales, Ă©conomiques et gĂ©ographiques.

«Nous constatons aujourd’hui les rĂ©alisations de cet accord, qui sont nombreuses, et les indicateurs et statistiques constituent une preuve, puisque l’Union europĂ©enne reprĂ©sente 70% des exportations tunisiennes et 90% des investissements Ă©trangers en Tunisie proviennent de l’Union europĂ©enne», a-t-il soutenu.

Le diplomate a aussi indiqué que le marché européen demeure primordial pour la Tunisie, rappelant que des milliers de jeunes tunisiens ont bénéficié de programmes dits de mobilité circulaire liés à la migration légale.

Des relations plus inclusives et plus intégrées

En rĂ©ponse Ă  une question concernant le nouveau pacte pour la MĂ©diterranĂ©e, Perrone a dĂ©clarĂ© que l’idĂ©e a Ă©tĂ© proposĂ©e par la nouvelle commission europĂ©enne et prĂ©sentĂ©e Ă  la Tunisie et Ă  tous les pays voisins, avec des discussions toujours en cours Ă  ce sujet.

Le contenu de ce pacte est actuellement en discussion, et les propositions Ă©manant de la Tunisie et des autres pays partenaires de l’UE sont trĂšs importantes et peuvent y ĂȘtre intĂ©grĂ©es, a soulignĂ© Perrone, estimant que le nouveau pacte pour la MĂ©diterranĂ©e aidera Ă  Ă©tablir des relations plus inclusives et plus intĂ©grĂ©es dans tous les domaines.

Il est Ă  noter qu’en 2023, une dĂ©claration de coopĂ©ration a Ă©tĂ© signĂ©e entre la Tunisie et l’UE, marquant le premier accord de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de partenariats.

Ce pacte se concentre sur quatre éléments : coopération financiÚre, énergie, société civile et migration, et servira de levier pour le développement, sachant que Bruxelles continuera à fournir les efforts pour développer ce pacte.

Il va sans dire que le quatriĂšme Ă©lĂ©ment, Ă  savoir la migration, joue dĂ©sormais un rĂŽle central dans les relations entre Tunis et ses partenaires europĂ©ens et que c’est Ă  l’aune du niveau de coopĂ©ration tunisienne dans ce domaine que l’UE Ă©labore ses politiques en direction de son voisin du sud. Perrone, qui est originaire du sud de l’Italie, est trĂšs sensible Ă  cette problĂ©matique, aujourd’hui centrale dans la politique aussi bien de Rome que de Bruxelles.  

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Depuis 2013, les financements de l’UE à la Tunisie approchent 1,8 milliard d’euros

22. Mai 2025 um 13:18

L’Union europĂ©enne (UE) poursuivra son appui Ă  la Tunisie au cours de la pĂ©riode 2025-2027, a indiquĂ© l’ambassadeur de l’UE en Tunisie Giuseppe Perrone, rappelant que les financements accordĂ©s Ă  Tunis par Bruxelles depuis 2013 ont frĂŽlĂ© les 1,8 milliard d’euros (6 milliards de dinars). VidĂ©o.

Dans un entretien avec l’agence Tap, mercredi 21 mai 2025, l’ambassadeur de l’UE a passĂ© en revue le total des financements budgĂ©taires directs ou les lignes de financements que l’UE mettra Ă  la disposition de la Tunisie, notamment Ă  la lumiĂšre des politiques protectionnistes auxquelles sont confrontĂ©es les secteurs d’exportation. Et d’ajouter que l’UE demeure le plus grand bailleur de fonds pour la Tunisie, en accordant 1,1 milliard d’euros (3,7 milliards de dinars) de dons, sous forme d’appui direct au budget de l’Etat, de 2013 Ă  aujourd’hui.

Bruxelles dispose de plans pour soutenir davantage la Tunisie au cours de la prochaine pĂ©riode, que ce soit sous la forme de crĂ©dits, d’un appui budgĂ©taire direct ou de dons, a fait remarquer M. Perrone. L’objectif est d’accompagner les autoritĂ©s tunisiennes Ă  mettre en Ɠuvre les rĂ©formes nĂ©cessaires et Ă  dĂ©velopper des instruments financiers innovants permettant de financer des projets d’infrastructure de base qu’elles ont identifiĂ©s.

Perrone a soulignĂ© que ces financements peuvent ĂȘtre accordĂ©s en coopĂ©ration avec les États membres dans le cadre de ce que l’on appelle «Team Europe» et qu’il existe plusieurs initiatives liĂ©es aux domaines de l’eau et des investissements.

Avec autant d’outils, il est possible de soutenir la Tunisie, les autoritĂ©s et la sociĂ©tĂ© civile Ă  court et Ă  long termes, a-t-il conclu.

Vidéo.

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«La Tunisie doit regarder au-delĂ  du tourisme balnĂ©aire Â» 

22. Mai 2025 um 12:36

Le secteur touristique tunisien possĂšde un potentiel exceptionnel pour devenir un moteur essentiel de la croissance Ă©conomique, estime l’ambassadeur de l’Union europĂ©enne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone. VidĂ©o.

Dans un entretien accordĂ© Ă  l’agence Tap, publiĂ© mercredi 21 mai 2025, M. Perrone a Ă©voquĂ© ses voyages en Tunisie qui lui ont «rĂ©vĂ©lĂ© des opportunitĂ©s fascinantes» et lui ont permis de «dĂ©couvrir des projets financĂ©s par l’UE.»

L’ambassadeur a dĂ©clarĂ© avoir pu constater, grĂące Ă  ses visites, l’avancement du projet quinquennal de soutien de l’UE au secteur touristique tunisien, «Tounes Wijhetouna», qu’il a qualifiĂ© de «programme crucial qui renforce l’offre touristique tunisienne et dĂ©veloppe de nouvelles attractions».

M. Perrone a soulignĂ© que la Tunisie possĂšde un «patrimoine culturel et une identitĂ© remarquables», ajoutant : «Nous devons regarder au-delĂ  du tourisme balnĂ©aire : le pays regorge de sites historiques et culturels inexploitĂ©s qui attendent d’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©s.»

Le responsable de l’UE a soulignĂ© la coopĂ©ration en cours avec les autoritĂ©s tunisiennes et les organisations de la sociĂ©tĂ© civile sur de nombreux projets liĂ©s au tourisme. Et de conclure: «La Tunisie et l’UE ont tout Ă  gagner Ă  Ă©largir leur coopĂ©ration dans tous les domaines. Nos nations sont profondĂ©ment liĂ©es, surtout en ces temps difficiles. La Tunisie peut toujours compter sur l’UE, son partenaire indĂ©fectible.»

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Kaïs Saïed et son «projet national global»

22. Mai 2025 um 12:18

Le prĂ©sident Kais SaĂŻed croit fermement Ă  la viabilitĂ© du projet de sociĂ©tĂ© plus juste et plus Ă©galitaire qu’il s’est donnĂ© pour mission de mettre en place en Tunisie dĂšs son entrĂ©e au palais de Carthage fin 2019. VidĂ©o.

«Nous sommes capables de construire une Tunisie nouvelle avec une volontĂ© forte et un peuple uni. GrĂące Ă  l’effort collectif et Ă  la solidaritĂ©, nous rĂ©duirons le chemin parcouru dans l’histoire», a-t-il dĂ©clarĂ©, dans ce contexte, en recevant, mercredi 21 mai 2025, au palais de Carthage deux jeunes hommes, Walid Jed de la dĂ©lĂ©gation de Mezzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid) et Wassim Majdi de la ville de Bizerte.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une sĂ©rie d’échanges avec les citoyens afin d’écouter leurs prĂ©occupations et d’explorer des solutions urgentes pour les rĂ©gions marginalisĂ©es et exclues, a indiquĂ© la prĂ©sidence de la rĂ©publique dans un communiquĂ©.

La Tunisie mĂšne aujourd’hui une guerre de libĂ©ration nationale sur tous les fronts et dans toutes les rĂ©gions afin de reconstruire les infrastructures publiques essentielles, dĂ©truites et nĂ©gligĂ©es au cours des derniĂšres dĂ©cennies, a rĂ©itĂ©rĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, en soulignant que ses visites dans diffĂ©rentes rĂ©gions ne constituent pas une fin en soi, mais sont suivies de mesures immĂ©diates pour traduire les revendications des citoyens en rĂ©sultats concrets.

Il a Ă©galement soulignĂ© que la lutte pour le changement ne se limite pas Ă  la seule lutte contre la corruption, mais implique Ă©galement de s’attaquer aux rĂ©seaux occultes opĂ©rant Ă  l’intĂ©rieur comme Ă  l’extĂ©rieur du pays, par le biais de campagnes de diffamation systĂ©matiques sur des pages suspectes et payantes.

Il a affirmĂ© ne prĂȘter aucune attention Ă  ces entitĂ©s, que l’histoire a dĂ©jĂ  rejetĂ©es.

Lors de son entretien avec les deux jeunes hommes, le chef de l’État a dĂ©voilĂ© une sĂ©rie de mesures Ă  mettre en Ɠuvre en faveur de Mezzouna et de Bizerte, notamment Ă  la suite de visites de terrain qui ont permis un dialogue direct avec les citoyens.

Il a soulignĂ© que l’objectif de ces rencontres est d’obtenir des rĂ©sultats, et non de se faire remarquer, indiquant que des dĂ©cisions urgentes seront prises concernant la crĂ©ation d’emplois pour les chĂŽmeurs, le dĂ©veloppement rĂ©gional et la relance de projets bloquĂ©s, comme l’usine de sucre de Bizerte.

Le prĂ©sident de la rĂ©publique a soulignĂ© que le droit au travail est un pilier de la dignitĂ©, rappelant que l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple avait approuvĂ© mercredi une loi historique mettant fin au systĂšme de sous-traitance, une victoire significative pour des milliers de travailleurs confrontĂ©s Ă  des conditions prĂ©caires.

Il a ajoutĂ© que la dignitĂ© des Tunisiens et des Tunisiennes est une ligne rouge Ă  ne pas franchir, soulignant que la marginalisation et l’exclusion sont des formes de crimes sociaux qu’il faut combattre.

Le président Saïed a appelé à une approche nationale, plutÎt que sectorielle, pour résoudre les problÚmes de développement, soulignant que chaque citoyen a le droit de vivre dignement dans une nation gouvernée par la justice et la souveraineté.

À l’issue de la rencontre, le chef de l’État a exhortĂ© les jeunes Ă  participer activement Ă  la construction de la nation et Ă  contribuer Ă  l’élaboration d’un projet national global fondĂ© sur les ressources naturelles et humaines du pays.

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Adieu Anouar Bouchendira │ La mer au goĂ»t de larmes

22. Mai 2025 um 09:52

Le monde de la plongée est en deuil à la suite de la disparition du Maßtre Anouar Bouchendira, grande figure des sports aquatiques et doyen des instructeurs de plongée sous-marine en Tunisie et en Afrique du Nord.

Mehdi Tabbakh *

La nouvelle de son décÚs survenu le mercredi 21 mai 2025 aprÚs une longue bataille, a provoqué une vive émotion auprÚs de la grande famille des plongeurs. Plusieurs parties lui ont rendu hommage, dont la Fédération des activités subaquatiques, ses élÚves, ses collÚgues, les plongeurs sportifs et professionnels de toute horizons et générations, en Tunisie, au Maroc et en Algérie.

«Nour»,  pour ses amis, professeur de sport et d’éducation physique, est instructeur 3 Ă©toiles (le plus haut grade dans l’échelle de l’instruction) depuis plus de 35 ans, faisant partie de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration d’instructeurs tunisien ayant ƓuvrĂ© Ă  la tunisification de la plongĂ©e sous-marine en Tunisie. Il a orchestrĂ©, en main de maĂźtre, la formation de plusieurs gĂ©nĂ©rations de plongeurs de divers pays. Il a mis en place la premiĂšre pierre dans un Ă©difice qui demeure peu connu malheureusement du grand public.

Ceux qui l’ont connu et cĂŽtoyĂ©, ont fait l’éloge d’un grand personnage, aussi humain que dĂ©vouĂ©. Ils ont toujours apprĂ©ciĂ© en lui l’altruiste gĂ©nĂ©reux et le pĂ©dagogue engagĂ©, toujours Ă  l’écoute et prĂȘt Ă  aider les autres.

«J’ose espĂ©rer que le paradis lui est ouvert, Ă  la mesure de la passion, de la gĂ©nĂ©rositĂ© et de l’amour qu’il a semĂ©s sous les flots et dans nos cƓurs», lit-on dans un tĂ©moignage rendu par NĂ©ji Ben Aissa, activiste et prĂ©sident de MĂ©diterranĂ©e Action Nature (Man) .

* Spécialiste en plongée sous-marine.

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Tunisie │ Les dĂ©fis de l’abattement des taux d’intĂ©rĂȘts sur les crĂ©dits Ă  long terme

22. Mai 2025 um 09:33

L’auteur revient sur la loi 2024-41 et principalement l’article 412 qui impose aux banques la rĂ©duction des taux d’intĂ©rĂȘt sur les crĂ©dits Ă  long terme, surtout les dĂ©fis qu’elle soulĂšve pour le secteur bancaire.

Nasreddine Montasser *

En Tunisie, la situation Ă©conomique difficile des mĂ©nages, marquĂ©e par une inflation persistante et un pouvoir d’achat en baisse, a conduit le lĂ©gislateur Ă  adopter la loi 2024-41, dont l’article 412 vise Ă  encadrer les taux d’intĂ©rĂȘt sur les crĂ©dits Ă  long terme. Cette mesure, prĂ©sentĂ©e comme un outil de protection des emprunteurs contre les taux jugĂ©s excessifs, suscite parmi les acteurs Ă©conomiques l’espoir pour les uns et l’inquiĂ©tude pour les autres. 

Contexte et objectifs de la rĂ©forme 

Face à une inflation atteignant 7% en 2024 et des taux directeurs élevés (7,5 % en 2025), de nombreux ménages tunisiens se retrouvent en situation de fragilité financiÚre, avec des mensualités de crédit représentant parfois plus du tiers de leurs revenus.

L’article 412 de la nouvelle loi impose un plafonnement des taux d’intĂ©rĂȘt sur les prĂȘts Ă  taux fixe sur des durĂ©es supĂ©rieures Ă  7 ans, principalement ceux destinĂ©s aux particuliers pour le financement de l’acquisition des logements et de la construction. Cette loi cherche donc Ă  soulager les mĂ©nages en rĂ©duisant le poids des remboursements, Ă  stimuler la consommation, principal moteur de l’économie tunisienne, et Ă  Ă©viter une vague de dĂ©fauts de paiement qui pourrait dĂ©stabiliser le systĂšme financier. 

Cette rĂ©forme s’inscrit dans une tendance internationale visant Ă  protĂ©ger les emprunteurs contre l’impact et les fluctuations brutales des taux. Elle entre dans le mĂȘme ordre d’idĂ©e que la directive europĂ©enne sur les crĂ©dits immobiliers (MCD 2014/17/UE), qui impose une rĂ©vision pĂ©riodique des conditions des prĂȘts, ou la loi marocaine 103-12, qui encadre strictement les crĂ©dits Ă  la consommation et immobiliers. 

Les dĂ©fis pour le secteur bancaire 

Si la mesure est socialement justifiĂ©e, elle pose des dĂ©fis majeurs aux Ă©tablissements financiers. En effet, les banques tunisiennes doivent dĂ©sormais composer avec : 

– une complexitĂ© accrue dans la gestion des prĂȘts : les banques doivent dĂ©sormais gĂ©rer plusieurs tableaux d’amortissement pour un mĂȘme crĂ©dit, suivre les demandes d’abattement, et adapter leur comptabilitĂ© et leur mesure du risque en consĂ©quence;

– une tendance objective de rationnement du crĂ©dit : si la rentabilitĂ© des prĂȘts Ă  long terme diminue trop fortement, les Ă©tablissements pourraient ĂȘtre tentĂ©s de restreindre leur offre, ce qui aurait un effet contraire sur l’économie Ă  celui escomptĂ©; 

– un manque Ă  gagner significatif : les simulations montrent que pour un prĂȘt de 100 000 DT sur 15 ans Ă  un taux fixe de 10%, la rĂ©duction des intĂ©rĂȘts peut atteindre 49%, ramenant le taux effectif Ă©quivalent (TEE) Ă  environ 6,07%. Un niveau qui, selon les professionnels du secteur, ne couvre pas le coĂ»t des ressources et les charges opĂ©rationnelles. Le TEE, et contrairement au taux nominal affichĂ©, intĂšgre l’impact cumulĂ© des rĂ©ductions successives imposĂ©es par la loi et offre un indicateur utile pour Ă©valuer le coĂ»t rĂ©el du crĂ©dit.

Les dĂ©fis sont assez consĂ©quents pour continuer Ă  offrir des crĂ©dits Ă  long terme Ă  taux fixe en Tunisie et il est illusoire de penser que les banques continueraient Ă  offrir ce genre de financement s’il pourrait leur occasionner des pertes insupportables.

Perspectives et ajustements nĂ©cessaires 

Pour que cette rĂ©forme atteigne ses objectifs sans fragiliser le systĂšme bancaire, plusieurs ajustements Ă  cette loi pourraient ĂȘtre envisagĂ©s, par exemple : 

– introduire un taux plancher en dessous duquel les rĂ©ductions successives ne s’appliqueraient plus, afin de prĂ©server une marge minimale pour les banques; 

– limiter le nombre de rĂ©visions autorisĂ©es sur la durĂ©e du prĂȘt (par exemple, un ou deux ajustements) pour faciliter la gestion des crĂ©dits;

– privilĂ©gier des baisses graduelles et prĂ©visibles, sur les taux d’intĂ©rĂȘt en points de base plutĂŽt qu’en pourcentage, pour permettre aux banques d’anticiper leurs risques; 

– administrer un TEE qui ne devrait pas descendre au-dessous d’un taux garantissant la couverture minimale des coĂ»ts du crĂ©dit pour le secteur bancaire.

La loi 2024-41 reprĂ©sente une rĂ©ponse Ă  une urgence sociale, mais son succĂšs dĂ©pendra de sa mise en Ɠuvre Ă©quilibrĂ©e. Sans mesures d’accompagnement pour les banques, elle pourrait rĂ©duire l’accĂšs au crĂ©dit Ă  moyen terme. À l’inverse, en l’absence de rĂ©gulation, le surendettement des mĂ©nages risquerait de peser davantage sur une Ă©conomie dĂ©jĂ  fragile. L’enjeu, pour les autoritĂ©s tunisiennes, sera donc de trouver le juste Ă©quilibre entre protection des emprunteurs et stabilitĂ© financiĂšre. 

* Cadre de banque.

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Trump n’a toujours pas mis fin à la guerre russo-ukrainienne

22. Mai 2025 um 08:30

Tout au long de la campagne Ă©lectorale amĂ©ricaine, Donald Trump n’a cessĂ© de marteler que s’il retourne au pouvoir, il mettra fin en seulement 48 heures Ă  la guerre russo-ukrainienne car lui c’est un dur qui sait parler Ă  Vladimir Poutine et non un faible comme Joe Biden. Quatre mois aprĂšs son retour Ă  la Maison-Blanche, cette guerre continue et le prĂ©sident russe Poutine souffle le chaud et le froid. Pire, Trump ne sait plus comment se comporter avec le maĂźtre du Kremlin pour mettre fin au conflit qui dure depuis plus de trois ans. Et pendant ce temps, l’Ours russe est plus gourmand que jamais, il gagne du temps et veut toujours plus. 

Imed Bahri

Suite Ă  l’appel tĂ©lĂ©phonique de deux heures entre les dirigeants des États-Unis et de la FĂ©dĂ©ration de Russie le lundi 19 mai 2025, The Economist a indiquĂ© que le prĂ©sident amĂ©ricain n’avait pas lancĂ© d’ultimatum Ă  son homologue russe mais avait plutĂŽt proposĂ© de nouveaux pourparlers de paix. Le magazine britannique qualifie d’étrange la rĂ©ticence de Trump Ă  se montrer ferme avec son homologue russe.  

The Economist estime que cela est dans l’intĂ©rĂȘt de la Russie car son prĂ©sident insiste sur la nĂ©cessitĂ© de s’entendre d’abord sur les termes d’un accord de paix avant que les armes ne se taisent alors mĂȘme que ses forces progressent sur le terrain. Poutine souhaite que l’Ukraine capitule que ce soit sur le champ de bataille ou Ă  la table des nĂ©gociations.

En revanche, l’Ukraine, qui bĂ©nĂ©ficie du soutien des dirigeants europĂ©ens, souhaite un cessez-le-feu immĂ©diat et inconditionnel de 30 jours suivi de nĂ©gociations sur un rĂšglement permanent du conflit.

Pour sa part, Trump ne voit pas que les choses n’avancent pas. Il a qualifiĂ© d’excellent l’appel tĂ©lĂ©phonique avec Poutine, publiant sur sa plateforme Truth Social lundi, «la Russie et l’Ukraine entameront immĂ©diatement des nĂ©gociations pour un cessez-le-feu et, plus important encore, pour la fin de la guerre».

L’argument commercial sur la balance

The Economist rapporte que le prĂ©sident russe semblait satisfait notant que les choses Ă©taient «gĂ©nĂ©ralement sur la bonne voie et que la Russie est prĂȘte Ă  travailler sur un mĂ©morandum pour un Ă©ventuel futur traitĂ© de paix qui dĂ©finirait un certain nombre de positions».

Le magazine indique que les positions auxquelles Poutine fait rĂ©fĂ©rence incluent sa demande que l’Ukraine lui remette les territoires qu’elle dĂ©tient encore dans quatre provinces que la Russie a envahies et revendiquĂ©es.

Le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky a rejetĂ© ces demandes soulignant dans un message sur la plateforme X la nĂ©cessitĂ© d’imposer des sanctions plus sĂ©vĂšres Ă  Moscou s’il n’est pas disposĂ© Ă  cesser les hostilitĂ©s, en disant que faire pression sur la Russie la poussera vers une paix rĂ©elle.

Le magazine britannique a qualifié cette publication de délibérée et révélatrice du désir de Zelensky de gagner les faveurs de Trump aprÚs leur dispute dans le bureau ovale à Washington en février dernier. The Economist a ajouté que Trump se demandait ces derniÚres semaines si Poutine le manipulait constamment.

Trump dont la fascination pour le prĂ©sident russe est notoire demeure hĂ©sitant concernant l’approche Ă  adopter. Il y a trois options: soit ĂȘtre plus accommodant, soit capituler, soit devenir hostile Ă  la Russie.

The Economist indique que le prĂ©sident amĂ©ricain pourrait dĂ©cider de rencontrer Poutine personnellement pour parvenir Ă  une conclusion notant qu’il parie sur les avantages Ă©conomiques du commerce avec l’AmĂ©rique si la guerre prenait fin. Il pense que cet argument peut peser pour amener Poutine Ă  conclure un accord.

Des négociations sans fin

Dans son analyse, le magazine britannique considĂšre que Trump pourrait finalement paraĂźtre faible avec des nĂ©gociations sans fin d’autant plus que celles-ci pourraient simplement donner Ă  la Russie le temps de rĂ©aliser de nouveaux gains sur le champ de bataille.

Cependant, l’administration amĂ©ricaine est de plus en plus prĂ©occupĂ©e par le fait qu’une diplomatie infructueuse pourrait transformer ce que Trump appelait autrefois «la guerre de Joe Biden» en un Ă©chec trumpien incitant certains Ă  envisager d’abandonner complĂštement les efforts de mĂ©diation.

En mĂȘme temps, l’abandon de la mĂ©diation en raison de la dĂ©ception envers la Russie pourrait avoir l’effet inverse et renforcer davantage Poutine. 

En dĂ©finitive, Trump avait beau rĂ©pĂ©ter qu’en cas de retour Ă  la Maison-Blanche il mettrait fin Ă  la guerre russo-ukrainienne en 48 heures, voilĂ  quatre mois qu’il est de retour aux affaires et il n’y est pas parvenu. Pire, il n’a su trouver ni la mĂ©thode ni la solution pour y parvenir. Pour le moment, il ne sait pas comment s’y prendre avec le madrĂ© Poutine qui, lui, continue de gagner du temps. Et comme le prĂ©cise The Economist, la cour qu’il fait au Russe n’arrĂȘtera pas la guerre. Le maĂźtre du Kremlin se sent aussi le maĂźtre de la situation et voudra engranger davantage de gains et obtenir toujours plus.

Le prix Nobel de la paix que M. Trump convoite peut donc attendre


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Jacqueline Brenot, une enfance algéroise entre ombre et lumiÚre

22. Mai 2025 um 06:30

Avec â€˜â€˜Autant en emporte l’enfance’’, son huitiĂšme ouvrage, Jacqueline Brenot nous livre un rĂ©cit rare, Ă  la croisĂ©e de la mĂ©moire intime et de l’histoire collective. PubliĂ© chez L’Harmattan, dans la collection Graveurs de MĂ©moire, le livre s’inscrit dans la grande tradition des tĂ©moignages littĂ©raires qui questionnent le passĂ© pour Ă©clairer le prĂ©sent.

Djamal Guettala

Nous sommes dans les annĂ©es 1950, Ă  Alger. Une enfant grandit au bas de la Casbah, dans la blancheur aveuglante de la ville coloniale. Son regard, affĂ»tĂ© par l’innocence et une conscience naissante, capte les dissonances d’un monde inĂ©gal : des rues oĂč les enfants ne partagent ni les mĂȘmes langues, ni les mĂȘmes droits, des gestes d’humiliation, des silences lourds de secrets, et les premiĂšres rumeurs d’une guerre qui s’annonce.

Brenot donne voix Ă  cette enfant avec une justesse bouleversante. À travers elle, c’est toute une Ă©poque qui se raconte : celle d’un pays sous domination, d’un peuple en rĂ©sistance, d’une famille prise dans le tumulte. Le pĂšre, engagĂ© dans le combat pour l’indĂ©pendance, devient une figure lumineuse, discrĂšte mais essentielle, dans ce cheminement vers la conscience.

L’oubli, l’altĂ©ritĂ© et la transmission

L’écriture, fine et pĂ©nĂ©trante, Ă©vite l’écueil du pathos. Elle creuse la mĂ©moire comme on sculpte une plaque sensible : chaque souvenir, chaque Ă©motion, chaque fragment de vie est gravĂ© avec pudeur, mais sans concession. Ce n’est pas seulement un rĂ©cit d’enfance : c’est un livre sur la construction d’un regard, sur l’injustice comme fracture premiĂšre, sur la dignitĂ© comme repĂšre fondateur.

Jacqueline Brenot, nĂ©e en AlgĂ©rie, partage aujourd’hui sa vie entre la rĂ©gion parisienne et Alger. Professeure de lettres, plasticienne lettriste, chroniqueuse littĂ©raire depuis 2018, elle signe ici une Ɠuvre d’une grande puissance Ă©vocatrice. â€˜â€˜Autant en emporte l’enfance’’ rĂ©sonne bien au-delĂ  de ses pages — il interroge notre rapport Ă  l’Histoire, Ă  l’oubli, Ă  l’altĂ©ritĂ© et Ă  la transmission.

PubliĂ© dans une collection dĂ©diĂ©e aux voix de la mĂ©moire, ce rĂ©cit s’impose comme un hommage vibrant Ă  l’AlgĂ©rie plurielle, douloureuse, mais profondĂ©ment vivante.

L’autrice sera prĂ©sente au Maghreb des livres Ă  Paris, les 28 et 29 juin 2025. Et son livre sera bientĂŽt publiĂ© par les Éditions Samar, Ă  Alger.

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«5/5» │ sortie commerciale de 5 courts-mĂ©trages tunisiens

22. Mai 2025 um 06:20

Trois salles de cinĂ©ma en Tunisie accueilleront les projections du programme «5/5», du samedi 24 mai au dimanche 1er juin 2025. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une expĂ©rience de distribution de courts-mĂ©trages, visant Ă  accorder davantage de place Ă  ce format artistique sur les Ă©crans de cinĂ©ma, en dehors des festivals et des projections occasionnelles.

«5/5» rĂ©unit cinq courts-mĂ©trages rĂ©cents rĂ©alisĂ©s par des cinĂ©astes tunisiens. Conçu comme une expĂ©rimentation, ce projet s’inspire de plusieurs initiatives antĂ©rieures et ambitionne de sonder la rĂ©ception du public dans un cadre de distribution commerciale.

Le programme repose sur une sĂ©lection cohĂ©rente et une stratĂ©gie de diffusion ciblĂ©e dans des salles partenaires en Tunisie. Les films proposĂ©s, mĂȘlant fiction et documentaire, sont les suivants :

Keratin Day de Sami Tlili, fiction, 11 min, avec : Najla Ben Abdallah, Riadh Hamdi, Ghazi Zaghbani, Bahri Rahali, Mohamed Mnasria, Oussama Zarrouk.

PlongĂ©e dans un salon de coiffure masculin, oĂč le «jour de la kĂ©ratine» devient un moment de confrontation avec l’impensĂ©, lorsque l’entrĂ©e d’une femme vient bousculer l’ordre Ă©tabli.

Sélectionné au Red Sea International Film Festival et aux JCC 2023 (compétition officielle).

Braquage de Bilel Bali, fiction, 21 min, avec : Salah Mseddek, Najoua Zouhair, Fatma Sfar, Ghazwa Kloub, Monem Chouayet, Arbi Ben SĂąel, Salim Boucheyfa, Yasmine Ajengui, Chaima Rihawli, Salim Dhib.

Le film interroge la fameuse maxime : «L’argent ne fait pas le bonheur, mais y contribue». Des personnages aux parcours croisĂ©s se lancent dans une chasse Ă  l’argent
 jusqu’à l’inattendu.

TroisiÚme court de Bilel Bali, sélectionné aux JCC 2023 (compétition officielle).

Frida de Mohamed Bouhjar, fiction, 20 min, avec : Sabah Bouzouita, Kamel Touati, Walid Ayadi, Souraya Bougandoura.

Frida, institutrice militante pour l’égalitĂ© des genres, se heurte aux parents d’élĂšves qui refusent l’intĂ©gration de leur fille. Croyant en l’appui de son institution, elle se retrouve finalement seule face Ă  un systĂšme qui veut l’écarter.

Sélectionné aux JCC (compétition officielle), au Festival international du cinéma de Yasmine Hammamet, au Festival Musique & Cinéma de Marseille et au Festival du film arabe de Mascate (prix du jury).

Rihla (Le Voyage) de Jamil Najar, fiction, 26 min, avec Wajiha Jendoubi, Chawki El Arfaoui, Adam Jerbi, Nariman Essrime, Nejib Belkadhi, Salah Mseddek.
Habib embarque sa famille pour des vacances Ă  Zarzis, espĂ©rant leur transmettre une vision idĂ©alisĂ©e de son pays. Mais la route se rĂ©vĂšle pleine d’imprĂ©vus.

TroisiÚme film de Najar aprÚs Tassallol et Ghasra, succÚs du programme «Ksayer w y7ayer».

El Casino de Wala Eddine Tlili & Roua Tlili, documentaire, 11 min.
TournĂ© dans l’ancien casino de Hammam-Lif, le film nous plonge dans une exploration sensorielle mĂȘlant mĂ©moire, architecture et rĂ©cits oubliĂ©s. Produit dans le cadre de la sĂ©rie «10 sites, 10 docs – CinĂ©-Patrimoine», autour du patrimoine tunisien.

Le programme 5/5s’inscrit Ă©galement dans le cadre d’un projet de recherche acadĂ©mique, qui interroge les possibilitĂ©s de diffusion des courts-mĂ©trages dans les circuits commerciaux et explore les perspectives de dĂ©veloppement de ce format Ă  travers une expĂ©rimentation terrain dans trois salles tunisiennes et auprĂšs d’un public variĂ©.

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Gestern — 21. Mai 2025Haupt-Feeds

AccusĂ©s de corruption, des cadres d’une sociĂ©tĂ© pĂ©troliĂšre restent en dĂ©tention

21. Mai 2025 um 13:42

La demande de libĂ©ration de trois anciens cadres, dont un ancien directeur gĂ©nĂ©ral d’une entreprise pĂ©troliĂšre publique a Ă©tĂ© rejetĂ©e, mardi 20 mai 2025, par la chambre criminelle au Tribunal de premiĂšre instance de Tunis, tout en reportant le procĂšs au 30 mai courant.

Les trois anciens responsables sont poursuivis pour des accusations de dĂ©tournement de fonds publics et de soupçons de corruption financiĂšre et administrative, liĂ©es Ă  un contrat d’exploration de pĂ©trole et de gaz dans un champ du sud tunisien, rapporte MosaĂŻque.

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Tunisie │ Trois fonctionnaires condamnĂ©s Ă  72 ans de prison chacun

21. Mai 2025 um 13:19

Trois accusés, deux anciens employés du consulat de Tunisie en Syrie et un ancien fonctionnaire des services centraux de la municipalité de Tunis, ont été condamnés à 72 ans de prison chacun.

Les juges de la chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de Tunis les ont Ă©tĂ© reconnus coupables d’avoir dĂ©livrĂ© des extraits de naissance et des documents de nationalitĂ© tunisienne Ă  des Ă©trangers, dont certains sont impliquĂ©s dans des affaires de terrorisme et recherchĂ©s en tant que tels.

Selon MosaĂŻque, les autoritĂ©s judiciaires tunisiennes, en coordination avec l’UnitĂ© nationale de lutte contre les crimes terroristes et les atteintes Ă  la sĂ»retĂ© du territoire, avaient ouvert une enquĂȘte sur des soupçons de falsification d’extraits de naissance et de dĂ©livrance de documents de nationalitĂ© Ă  des Ă©trangers afin de faciliter leur entrĂ©e en Tunisie. Ces accusations impliquent les trois anciens fonctionnaires concernĂ©s.

La peine de 72 ans de prison contre chacun des accusĂ©s est assortie de peines complĂ©mentaires, notamment la privation de l’exercice des droits civils et politiques.

I. B.

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Tunisie – Iran │ Vers le dĂ©veloppement de parcs technologiques communs

21. Mai 2025 um 12:53

Hossein Simaee-Sarraf, ministre des Sciences, de la Recherche et de la Technologie, et son homologue tunisien, Mondher Belaid, ont réaffirmé leur engagement à promouvoir la coopération scientifique, universitaire et de recherche.

Les deux responsables ont soulignĂ© l’importance de dĂ©velopper les Ă©changes scientifiques entre les pays islamiques, de renforcer la collaboration universitaire et de mettre en Ɠuvre les accords scientifiques.

M. Simaee-Sarraf a qualifiĂ© la deuxiĂšme rĂ©union ministĂ©rielle de la Plateforme de dialogue de l’OCI-15, tenue le 19 mai 2025 Ă  TĂ©hĂ©ran, en Iran, d’occasion prĂ©cieuse d’approfondir les relations scientifiques entre les pays islamiques, appelant Ă  la rĂ©duction des Ă©carts entre ces pays.

L’Iran est prĂȘt Ă  accorder des bourses Ă  un certain nombre d’étudiants tunisiens et Ă  faciliter une plus grande participation des professeurs et Ă©tudiants tunisiens en Iran, notamment dans le domaine de la langue et de la littĂ©rature arabes, a-t-il indiquĂ©.

M. Simaee-Sarraf a exprimĂ© la volontĂ© de l’Iran de coopĂ©rer au dĂ©veloppement de parcs technologiques communs.

Par ailleurs, M. Belaid a déclaré que les points communs culturels et scientifiques entre les deux pays ouvrent la voie au renforcement de la coopération universitaire.

Il a Ă©galement suggĂ©rĂ© d’utiliser la capacitĂ© du parc technologique iranien pour dĂ©velopper des modĂšles similaires en Tunisie.

Source : Irna.

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Tunisie │ Mouna Ben Halima parle du succĂšs de La Badira qui fĂȘte ses dix ans  

21. Mai 2025 um 12:09

La Badira, un luxueux complexe balnĂ©aire Ă  Hammamet fĂȘte ses 10 ans cette annĂ©e. Luxus Magazine lui a consacrĂ© ainsi qu’à sa fondatrice et Pdg Mouna Ben Halima un article assez Ă©logieux.

Qualifiant Mme Ben Halima de «figure emblĂ©matique de l’hĂŽtellerie tunisienne», l’auteur estime qu’elle a rĂ©alisĂ© un exploit rare. «Son hĂŽtel est le seul en Tunisie Ă  ĂȘtre membre du prestigieux rĂ©seau Leading Hotels of the World», Ă©crit-il en soulignant aussi son action associative militante de longue date «pour une Tunisie plus ouverte, moderne et citoyenne».

Chef d’entreprise et citoyenne engagĂ©e, Mouna Ben Halima a cofondĂ© Touensa, une organisation dĂ©diĂ©e aux droits civiques, Ă  l’éducation civique et au dialogue national, et prĂ©side le comitĂ© tunisien de RĂ©seau Entreprendre.

Élue au bureau exĂ©cutif de la FĂ©dĂ©ration tunisienne de l’hĂŽtellerie (FTH) en 2017, elle a aussi pris la tĂȘte de l’Association des Tunisiens des Grandes Écoles (Atuge) en 2021.

«À seulement 24 ans, elle reprend l’hĂŽtel familial aprĂšs le dĂ©cĂšs de son pĂšre. Aujourd’hui, elle dirige La Badira – â€˜â€˜Ă©clatant comme la pleine lune’’ – un hĂŽtel haut de gamme Ă  une heure de Tunis, qu’elle a transformĂ© en vitrine de l’artisanat local et en lieu de formation d’excellence. Contre toute attente, elle fait le pari du luxe, loin des standards de l’époque : clubs de vacances, formules tout compris et tourisme low cost. Elle rĂȘve d’un hĂŽtel raffinĂ© et inspirĂ©, rĂ©solument tournĂ© vers le haut de gamme international. Elle dĂ©molit presque entiĂšrement l’ancien bĂątiment, ne conservant que les fondations, et s’entoure de jeunes architectes avec lesquels elle dialogue et construit une nouvelle vision. RĂ©sultat ? La Badira, un hĂŽtel au design contemporain unique en Tunisie, avec 130 suites, un spa Clarins de 2 500 mÂČ, une piscine extĂ©rieure, sept bars et restaurants et une plage semi-privĂ©e», Ă©crit Luxus Magazine.

Le journal spĂ©cialisĂ© cite ensuite Mouna Ben Halima qui dĂ©clare : «Aujourd’hui, les touristes recherchent des expĂ©riences fortes, originales et authentiques, source d’émotions intenses. Pour rĂ©pondre Ă  ces nouvelles attentes et sĂ©duire les voyageurs d’aujourd’hui, la Tunisie doit dĂ©ployer d’importants efforts : elle doit dĂ©velopper de nouveaux concepts et promouvoir ses richesses, ses attractions, sa gastronomie, son artisanat et sa culture
 Le luxe a un rĂŽle essentiel Ă  jouer dans ce contexte, en valorisant le tourisme et en amĂ©liorant l’offre et l’image de la Tunisie».

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Qualcomm Make In Africa accompagnera 3 startups tunisiennes

21. Mai 2025 um 10:59

Trois startups tunisiennes ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©es pour bĂ©nĂ©ficier du programme Qualcomm Make In Africa 2025 qui soutient l’émergence de l’écosystĂšme deep-tech (fortement technologique) africain via des programmes de mentorat, ainsi que des formations techniques, commerciales et en propriĂ©tĂ© intellectuelle.

La liste des 10 startups sĂ©lectionnĂ©es pour l’édition 2025 de Qualcomm Make in Africa a Ă©tĂ© annoncĂ©e mardi 20 mai 2025, et les startups tunisiennes concernĂ©es sont AmalXR, spĂ©cialisĂ©e dans la rééducation en rĂ©alitĂ© virtuelle, validĂ©e cliniquement et assistĂ©e par l’IA, Ecobees, spĂ©cialisĂ©e en apiculture intelligente pour le suivi de la santĂ© des ruches, de l’humiditĂ© et du climat, et Pixii Motors (scooters Ă©lectriques avec optimisation IA/IoT de la batterie et stations d’échange de batteries), indique le programme Qualcomm, dans un communiquĂ©.

PremiĂšre initiative du genre en Afrique, Qualcomm Make in Africa a Ă©tĂ© lancĂ© en 2023. Il est destinĂ© aux startups technologiques en phase de dĂ©marrage qui souhaitent exploiter les technologies avancĂ©es de connectivitĂ© et de traitement telles que la 5G, l’intelligence artificielle en pĂ©riphĂ©rie, la puissance de calcul et l’IoT dans des solutions intĂ©grĂ©es innovantes. Le programme s’adresse essentiellement aux jeunes entreprises qui se distinguent par leur capacitĂ© Ă  intĂ©grer ces technologies de maniĂšre innovante dans des solutions concrĂštes Ă  fort impact.

Mentorat, accompagnement et conseils techniques

Pour l’édition 2025 du programme, l’appel Ă  candidatures a suscitĂ© un fort engouement avec environ 435 dossiers reçus, provenant de 19 pays du continent.

Les startups sĂ©lectionnĂ©es bĂ©nĂ©ficieront de plateformes matĂ©rielles gratuites, d’un mentorat personnalisĂ©, d’un accompagnement commercial, de conseils techniques pour le dĂ©veloppement de leurs produits, ainsi que d’un soutien Ă  la protection de leur propriĂ©tĂ© intellectuelle.

À l’issue du cycle de mentorat, les startups seront Ă©ligibles au Fonds d’Impact Social fourni par l’initiative Qualcomm Wireless Reach. Ce fonds accompagne les startups dans l’amplification de leur portĂ©e sociĂ©tale et de leur dĂ©veloppement commercial. L’une d’entre elles sera sĂ©lectionnĂ©e pour recevoir le fonds en reconnaissance de son usage innovant des technologies sans fil au service des communautĂ©s. Les neuf autres bĂ©nĂ©ficieront quant Ă  elles de bourses de dĂ©veloppement.

Qualcomm a encore soulignĂ© les progrĂšs de la plateforme d’e-learning L2Pro Africa, un programme de formation gratuit destinĂ© Ă  renforcer les compĂ©tences des startups, PME et chercheurs africains en matiĂšre de protection, valorisation et sĂ©curisation de leurs innovations. Ce programme a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en partenariat avec Adams and Adams, premier cabinet africain spĂ©cialisĂ© en propriĂ©tĂ© intellectuelle. Le contenu pĂ©dagogique a Ă©tĂ© enrichi avec des procĂ©dures dĂ©taillĂ©es de dĂ©pĂŽt de brevets, dessins industriels et marques au Kenya, Nigeria, Ouganda, Ghana, Rwanda, ainsi que dans les deux organisations rĂ©gionales de propriĂ©tĂ© intellectuelle, Aripo et Oapi, couvrant 43 pays africains. Ces guides pratiques permettent aux inventeurs d’interagir efficacement avec les professionnels de la propriĂ©tĂ© intellectuelle et les offices compĂ©tents. À ce jour, plus de 135 Ă©tudiants africains se sont inscrits Ă  la formation, et plusieurs startups ont dĂ©jĂ  entamĂ© le processus de dĂ©pĂŽt de brevets.

Qualcomm Incorporated est une entreprise amĂ©ricaine engagĂ©e dans le dĂ©veloppement et la commercialisation de technologies fondamentales pour l’industrie du sans fil. Elle propose un vaste portefeuille de solutions intĂ©grant IA de pointe, puissance de calcul, faible consommation Ă©nergĂ©tique et connectivitĂ©.

 D’aprĂšs Tap.

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La Tunisie interdit formellement le travail précaire

21. Mai 2025 um 10:31

Le trĂšs controversĂ© projet de loi n°16 de l’annĂ©e 2025 relatif Ă  l’organisation des contrats de travail et Ă  l’interdiction de la sous-traitance est passĂ© comme une lettre Ă  la poste puisqu’il a Ă©tĂ© adoptĂ© mercredi 21 mai 2025 Ă  l’aube avec 121 voix pour, 4 abstentions et aucune voix contre.

PrĂ©sentĂ© par le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, lors de la sĂ©ance plĂ©niĂšre qui a dĂ©marrĂ© mardi matin et s’est terminĂ©e mercredi Ă  l’aube, le projet s’inscrit dans le cadre d’une rĂ©forme lĂ©gislative voulue par le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed et qui vise Ă  mieux encadrer les relations professionnelles entre employeurs et salariĂ©s et Ă  mettre fin Ă  toutes les formes d’emploi prĂ©caire.

Recevant lundi, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, SaĂŻed avait soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© d’investir dans «un systĂšme juste qui garantit les droits des travailleurs, les valorise et leur procure un sentiment de sĂ©curité», une garantie, selon lui, de justice sociale, de dĂ©veloppement et de stabilitĂ©. «Le peuple aspire Ă  un Etat social qui prĂ©serve la dignitĂ© de ses citoyens et il l’aura», a-t-il promis. Le projet de loi votĂ© aujourd’hui Ă  l’aube participe de cette dĂ©marche.

La sĂ©ance parlementaire a Ă©tĂ© marquĂ©e par de vives discussions, forçant le prĂ©sident du Parlement, Ibrahim Bouderbala, Ă  suspendre les travaux Ă  deux reprises. Un seul amendement, portant sur l’article 8, a Ă©tĂ© adoptĂ©, tandis que les autres propositions de modification ont Ă©tĂ© rejetĂ©es, maintenant la version initiale du gouvernement. Cela n’a pas empĂȘchĂ© le projet de loi de passer sans coup fĂ©rir, les dĂ©putĂ©s qui s’opposaient Ă  son adoption tel quel Ă©tant presque tous rentrĂ©s dans les rangs pour qu’on aboutisse, au final, une quasi-unanimitĂ©. C’est Ă  se demander si les houleux dĂ©bats ayant prĂ©cĂ©dĂ© le vote n’était que du théùtre pour sauver les apparences !    

La nouvelle loi fait du contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e (CDI) la rĂšgle, limitant strictement le recours aux contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e (CDD) Ă  des cas exceptionnels et amplement justifiĂ©s. Elle fixe Ă©galement la pĂ©riode d’essai Ă  six mois, renouvelable une seule fois (et non quatre fois, comme c’était auparavant).

Par ailleurs, le texte interdit le recours Ă  la sous-traitance dans les missions essentielles et permanentes des entreprises, qu’elles soient publiques ou privĂ©es. Seules les interventions ponctuelles ou techniques sont autorisĂ©es, sous rĂ©serve qu’elles ne constituent pas un dĂ©tournement des droits des travailleurs. Cette disposition reprĂ©sente une premiĂšre lĂ©gislative en Tunisie, aprĂšs des annĂ©es de controverse sur ce sujet.

Des mesures strictes sont prĂ©vues en cas de non-respect de la loi, notamment des amendes, la reconnaissance d’un lien de travail direct entre le salariĂ© et l’entreprise bĂ©nĂ©ficiaire, ainsi que la possibilitĂ© d’exclure les contrevenants des avantages accordĂ©s par l’État.

Des dispositions transitoires sont prévues pour permettre aux entreprises de régulariser leur situation, sans perturber le fonctionnement économique ou les relations contractuelles existantes.

Dans la note explicative du texte de loi, le gouvernement souligne que la réforme vise à mettre fin à la précarité et aux conditions de travail indécentes, tout en préservant la compétitivité et la stabilité des entreprises.

Lors des débats, la majorité des députés ont salué un pas important vers une meilleure protection sociale des travailleurs appelant à une application stricte de la loi et au renforcement des mécanismes de contrÎle.

Cette loi ne va pas faciliter la tĂąche des entreprises spĂ©cialisĂ©es dans le travail par intĂ©rim, et mĂȘme certaines entreprises qui recourent massivement aux CDD pour maĂźtriser leurs coĂ»ts. Certains experts et observateurs pensent que l’adoption de cette loi risque de porter un coup au marchĂ© de l’emploi et mĂȘme Ă  l’investissement, qui, dĂ©jĂ , marque le pas depuis 2011.

I. B. (avec Tap).

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IsraĂ«l – Pays du Golfe â”‚ Quelle normalisation au milieu d’un gĂ©nocide ?

21. Mai 2025 um 09:42

La derniĂšre visite de Donald Trump en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar – au cours de laquelle il a Ă©tĂ© surtout question de la relance des Accords d’Abraham visant Ă  liquider dĂ©finitivement la cause palestinienne – aurait dĂ» ĂȘtre reportĂ©e. Ce n’était ni le moment ni l’endroit appropriĂ© pour renforcer des liens diplomatiques ou promouvoir des intĂ©rĂȘts Ă©conomiques, alors qu’un gĂ©nocide des Palestiniens, les nĂŽtres, Ă©tait perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l avec des armes
 amĂ©ricaines. Ceux qui s’empressent de normaliser les relations avec l’Etat hĂ©breu, trop tĂŽt, trop brusquement, construisent sur des sables mouvants irriguĂ©s par le sang encore chaud des victimes.

Khemais Gharbi

Il arrive parfois que des incomprĂ©hensions profondes surgissent entre des personnes pourtant sincĂšres. Ce n’est pas toujours la mauvaise foi qui les anime, mais plutĂŽt un cruel manque de sens du moment, une dĂ©faillance du calendrier intĂ©rieur. Elles se trompent de date, de contexte, de lecture des Ă©vĂ©nements. Elles cĂ©lĂšbrent, elles festoient, pendant que d’autres pleurent et enterrent. Et sous les critiques qu’elles reçoivent, elles ne voient qu’un malentendu injuste, alors qu’en rĂ©alitĂ©, il s’agit d’une question de regard — ou plutĂŽt de cĂ©citĂ©.

Serrer la main au protecteur des bourreaux

C’est comme vouloir commenter un Ă©vĂ©nement heureux, cĂ©lĂ©brer un anniversaire ou danser de joie au sein d’une communautĂ© qui enterre ses proches massacrĂ©s par centaines. C’est comme esquisser un sourire ou applaudir devant un meurtre. Pire encore : c’est comme serrer la main aux bourreaux en invoquant une normalisation des relations avec l’agresseur que rien ne justifie, ni n’impose d’urgence — bien au contraire. Cela ne relĂšve pas de la simple insensibilitĂ©, mais d’une forme d’inconscience coupable. Voire d’inhumanitĂ©.

Pendant que le peuple palestinien est martyrisĂ©, exterminĂ© Ă  grand feu dans un silence complice, les dirigeants des pays du Golfe ont trouvĂ© encore le moyen de se rĂ©jouir, de publier des images de festivitĂ©s, de convier Ă  des cĂ©lĂ©brations. Et cela, sans mĂȘme rĂ©aliser que leur bonheur apparent devient une offense insupportable pour ceux qui comptent leurs morts par milliers, leurs blessĂ©s par dizaines de milliers, leurs dĂ©placĂ©s par millions.

Le problĂšme ne rĂ©side pas seulement dans l’action elle-mĂȘme, mais dans l’absence totale de discernement. On mĂ©lange tout, on confond les Ă©motions, on met sur le mĂȘme plan la peine et la joie, la justice et l’oubli, la mĂ©moire et l’indiffĂ©rence. Et comme toujours, ce sont les plus lucides qui doivent porter la responsabilitĂ© de remettre un peu d’ordre dans ce chaos Ă©motionnel. Ils doivent rĂ©veiller les consciences, rappeler qu’il y a un temps pour chaque chose ; que mĂȘme dans la souffrance, on peut rester digne ; mais qu’on ne peut pas, sans heurts, festoyer pendant que nos proches enterrent leurs morts.

Cela dit, il serait injuste de jeter l’opprobre sur toute personne qui, de bonne foi cherche Ă  traiter de sujets acadĂ©miques ou culturels en dehors de toute considĂ©ration politique. Il peut y avoir erreur de jugement, maladresse, manque de sensibilitĂ© ou de timing — mais cela ne suffit pas Ă  les cataloguer parmi les traĂźtres. Le discernement vaut dans les deux sens : dĂ©noncer les silences coupables sans condamner aveuglĂ©ment les intentions sincĂšres.

Manque de respect à la mémoire des victimes

Ce qui se passe aujourd’hui en Palestine n’est pas une question d’opinion : c’est un drame humain, un gĂ©nocide Ă  ciel ouvert. Voir des personnes continuer Ă  normaliser les relations avec les bourreaux israĂ©liens, tenir des rĂ©unions, afficher une lĂ©gĂšretĂ©, c’est manquer de respect aux morts. C’est ignorer les larmes des vivants. Et c’est affronter des peuples entiers au nom d’une neutralitĂ© illusoire, en prĂ©tendant que cela n’a rien Ă  voir.

Mais depuis toujours, l’humanitĂ© a su faire la diffĂ©rence entre les jours de deuil et les jours de fĂȘte. MĂȘme les animaux, dit-on, ont des gestes de silence et de respect quand l’un des leurs meurt. Alors pourquoi certains humains oublient-ils cela? Le respect des morts, c’est le dernier lien entre notre monde et notre humanitĂ©. Si ce lien se brise, que restera-t-il de nous?

Il y a un exemple historique qui illustre puissamment cette nĂ©cessitĂ© de respecter les moments de deuil collectif : celui du massacre de Sabra et Chatila, en 1982. Alors que les camps de rĂ©fugiĂ©s palestiniens Ă  Beyrouth Ă©taient plongĂ©s dans l’horreur — des centaines, peut-ĂȘtre des milliers de civils massacrĂ©s en quelques jours —, certains dirigeants internationaux poursuivaient leurs agendas politiques comme si de rien n’était. Ce silence, cette indiffĂ©rence, ont Ă©tĂ© vĂ©cus comme une trahison. Cela a creusĂ© un fossĂ© qui n’a jamais Ă©tĂ© comblĂ©.

À l’opposĂ©, certaines sociĂ©tĂ©s savent suspendre toute activitĂ© festive par respect pour les morts ou pour un pays endeuillĂ©. Lorsque la CrĂšte a Ă©tĂ© frappĂ©e par un tremblement de terre meurtrier en 2021, causant la mort de quelques dizaines de personnes, la GrĂšce a dĂ©crĂ©tĂ© plusieurs jours de deuil national : drapeaux en berne, festivitĂ©s annulĂ©es, Ă©missions de divertissement interrompues. Un pays s’est arrĂȘtĂ©. Non par excĂšs, mais par humanitĂ©.

Ces deux exemples — l’un issu d’une catastrophe naturelle, l’autre d’une tragĂ©die humaine — montrent Ă  quel point le silence ou la fĂȘte peuvent ĂȘtre lourds de sens. Ils rappellent qu’il ne peut y avoir de paix durable ni de joie sincĂšre lĂ  oĂč l’on mĂ©prise la douleur des autres. Savoir faire une pause, savoir pleurer ensemble, c’est le minimum que l’on doit Ă  la mĂ©moire des morts — face Ă  ce gĂ©nocide du peuple palestinien, et Ă  l’humanitĂ© s’il nous en reste.

Construire sur des sables mouvants

Aucun dirigeant de la gĂ©nĂ©ration actuelle ne devrait ignorer les leçons de l’histoire. Il est essentiel de relire les rĂ©cits des guerres passĂ©es, des massacres et des gĂ©nocides — non pour s’y complaire, mais pour comprendre un mĂ©canisme tragique : ceux qui s’empressent de normaliser les relations, trop tĂŽt, trop brusquement, construisent sur des sables mouvants irriguĂ©s par le sang encore chaud des victimes.

Ils oublient que le temps est un acteur fondamental dans tout processus de rĂ©conciliation, qu’il faut parfois des dĂ©cennies pour que les plaies se referment, que la douleur s’apaise, que les rancƓurs s’estompent, et que le dĂ©sir de vengeance cĂšde la place Ă  une volontĂ© sincĂšre de reconstruire.

Les relations durables ne se dĂ©crĂštent pas et ne s’imposent pas par la force. Elles ne naissent ni de rĂ©solutions internationales ni d’accords signĂ©s Ă  huis clos. Elles se forgent lentement, Ă  mesure que les sociĂ©tĂ©s meurtries pansent leurs blessures, enterrent leurs morts avec dignitĂ©, transmettent leur mĂ©moire sans la charger de haine, et permettent ainsi aux nouvelles gĂ©nĂ©rations d’avancer, libĂ©rĂ©es du poids des offenses passĂ©es.

Ce n’est qu’alors qu’une normalisation devient vĂ©ritablement possible — parce qu’elle est naturelle, non imposĂ©e ; ressentie, non proclamĂ©e; et surtout, respectueuse du rythme intime des peuples qui ont saignĂ©.

* Ecrivain et traducteur.


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La maison de Mohamed, la fibre de Saladin, la cinquiĂšme colonne, et le grand jeu

21. Mai 2025 um 08:25

AprĂšs son tour du propriĂ©taire au Golfe, Donald Trump est rentrĂ© avec dans son escarcelle les pertes amĂ©ricaines occasionnĂ©es par le Covid, auquel il aura pris soin d’ajouter l’aide militaire accordĂ©e Ă  l’Ukraine, ainsi qu’au gĂ©nocidaire des Palestiniens perpĂ©trĂ© par Netanyahu Ă  Gaza. En attendant, les foules de l’Islam continuent de se rendre chaque annĂ©e aux lieux saints d’Abraham afin d’alimenter sa tire-lire. Qui a dit que la nation du prophĂšte Ă©tait vouĂ©e Ă  disparaĂźtre, ainsi qu’il en avait Ă©tĂ© en Andalousie? (Ph. Trump apprend la danse de l’épĂ©e lors de sa premiĂšre visite en Arabie saoudite, en 2017. L’hospitalitĂ© et la gĂ©nĂ©rositĂ© des Arabes n’a pas de limite).

Dr Mounir Hanablia *

Lorsque j’étais Ă  l’école primaire, il Ă©tait communĂ©ment admis que l’Islam, qui Ă©tait arrivĂ© en Inde et aux confins de la Chine, n’avait dĂ» sa dĂ©chĂ©ance qu’à deux facteurs: les Mongols Ă  l’Est, et les Taifas en Andalousie, Ă  l’Ouest, qui s’étaient alliĂ©s avec les chrĂ©tiens pour se combattre les uns les autres.

Nos maĂźtres avaient Ă©tĂ© lĂ  pour entretenir nos convictions Ă  ce sujet, fortement aidĂ©s par les romans Jorge Zaydan, et les victoires sur le ring de Mohamed Ali Clay. Il y avait eu la guerre de Juin 1967 lorsque l’un des instituteurs de 4e annĂ©e nous faisait Ă©couter sur son transistor les diatribes enflammĂ©es du palestinien Ahmed Choukairy, sur la Voix des Arabes, Ă©mettant du Caire. Qui n’avait pas cru Ă  la victoire finale?

Quelques annĂ©es plus tard, en lisant un livre du journaliste Jacques Derogy **, j’avais appris qu’en fait de guerre, il n’y en avait pas eu puisque l’aviation Ă©gyptienne avait Ă©tĂ© clouĂ©e au sol dĂšs les premiĂšres heures et que les blindĂ©s privĂ©s de soutien aĂ©rien n’avaient eu aucune chance face Ă  leurs ennemis. Il s’est avĂ©rĂ© que les choses n’avaient pas Ă©tĂ© ce qu’on croyait.

Des mirages au dĂ©sert d’Arabie

Nasser avait Ă©tĂ© entraĂźnĂ© sur un terrain glissant par les Syriens, sĂ©cessionnistes de la dĂ©funte RĂ©publique Arabe Unie, il faut le prĂ©ciser, et il s’était placĂ© dans la position de l’agresseur sans avoir jamais eu l’intention d’attaquer, celle que ses adversaires voulaient qu’il endosse, afin d’avoir le prĂ©texte adĂ©quat pour atteindre leur but, la destruction de l’armĂ©e Ă©gyptienne et l’occupation de la totalitĂ© du territoire palestinien.

Dans cette optique, de l’aveu mĂȘme des gĂ©nĂ©raux israĂ©liens, les sermons hystĂ©riques de Choukairy promettant de dormir Ă  Tel Aviv, certains ont ajoutĂ© avec des femmes juives, avaient valu pour leur pays plus qu’une division blindĂ©e.

On a prĂ©tendu que Bourguiba avait prĂ©venu du dĂ©sastre en 1965 mais que personne n’avait voulu l’écouter. PrĂšs de 60 ans aprĂšs, le Golan a Ă©tĂ© annexĂ© et la Cisjordanie est en passe d’ĂȘtre totalement colonisĂ©e, avec en perspective une expulsion massive des Palestiniens qui y rĂ©sident encore, faisant suite au gĂ©nocide en cours Ă  Gaza pour lequel nul ne lĂšve le petit doigt, Ă  commencer les Arabes.

Avant d’en arriver lĂ , il y avait eu la chute du mur de Berlin, la disparition de l’Union SoviĂ©tique, suivie en 1991 par la premiĂšre Guerre du Golfe, lorsque la «troisiĂšme armĂ©e du monde», en occupant le KoweĂŻt, avait fait croire Ă  la Rue Arabe, qui avait oubliĂ© sa leçon de 1967, et dont la fibre de Saladin avait de nouveau vibrĂ©.

En fait de guerre, cette fois non plus il n’y en eut pas dans le sens souhaitĂ© par les foules. Comme toujours des bruits avaient circulĂ© relativement Ă  des «signes», annonçant la victoire, comme ce cheveu qu’invariablement on dĂ©couvrait dans tout exemplaire du Coran. Ou bien encore ce hadith de Mohamed le prophĂšte sorti d’on ne sait oĂč annonçant l’arrivĂ©e d’un homme appelĂ© Sadem, et non pas Saddam, qui verrait se dresser contre lui une coalition rĂ©unissant les Arabes et Ajams, ce terme Ă©tant l’équivalent de goys chez les juifs, qu’il les vaincrait, et qu’aucun n’en rĂ©chapperait, «entre Ramadan et Rajeb, vous verrez de lui le prodige».

Au lieu de cela, l’armĂ©e Irakienne fut enterrĂ©e sous les bombes amĂ©ricaines et seule la crainte par les États du Golfe d’un pouvoir chiite infĂ©odĂ© Ă  l’Iran maintint Saddam en survie pendant 12 annĂ©es supplĂ©mentaires et la fiction d’un État irakien.

On apprit plus tard qu’une fois encore un ambassadeur amĂ©ricain, en l’occurrence Avril Gillespie, avait jouĂ© un rĂŽle majeur dans le dĂ©clenchement de l’agression en assurant Saddam que son pays ne bougerait pas si l’Irak envahissait le KoweĂŻt, coupable de casser les prix du pĂ©trole dont il avait besoin pour sa reconstruction aprĂšs 9 annĂ©es de guerre contre l’Iran.

La cinquiĂšme colonne

En 2001, il y eut l’assaut contre New York suivie de la grande guerre ouverte menĂ©e contre le monde musulman, qui dĂ©buta par l’occupation de l’Afghanistan puis de l’Irak en 2003, et qui se prolongea Ă  partir de 2011 par ce qu’on a appelĂ© le Printemps Arabe, dont on prĂ©tendit que l’holocauste d’un petit marchand de lĂ©gumes de Sidi Bouzid en Tunisie, giflĂ© par une policiĂšre, fut l’étincelle. Puis les Ă©tranges personnages fĂ©rus d’Islam et de saintetĂ© qui rentrĂšrent du Londonistan accueillis comme le prophĂšte par le chant Â«la lune est apparue au-dessus de nous» prĂ©tendirent ĂȘtre revenus pour instaurer la dĂ©mocratie.

Des visionnaires tels que Hamma Hammami firent demander par les jeunes de leur parti une assemblĂ©e constituante, et BĂ©ji CaĂŻd Essebsi n’eut de rien plus pressĂ© que de l’accorder, afin de prendre le temps de constituer le parti politique dont il Ă©tait dĂ©pourvu, et qu’il s’empressa de saborder en accĂ©dant Ă  la magistrature suprĂȘme.

Au lieu de six mois, il avait fallu prĂšs de quatre annĂ©es de palabres pour rĂ©diger la fameuse Constitution, dont on nous demanda de rester bien sages parce qu’on nous en promettait monts et merveilles une fois «la transition» achevĂ©e; promis, jurĂ© !

Le quartet du Dialogue national (UGTT, Utica, LTDH et Conseil de l’ordre des avocats) reçut mĂȘme le prix Nobel, pour nous rappeler que nous Ă©tions sur la bonne voie, au cas oĂč nous en aurions doutĂ©.

Entretemps le terrorisme avait fait florĂšs, il y a eu le Covid, et nous avons eu pour majoritĂ© parlementaire Rached Ghannouchi alliĂ© Ă  Nabil Karoui et Saifeddine Makhlouf, dont le parti s’affubla de l’épithĂšte «Dignité». Autrement dit, le Vieux de la Montagne Ă  la tĂȘte des FrĂšres Internationaux de Qaradawi s’était associĂ© aux FrĂšres Nationaux et Ă  Silvio Berlusconi.

La dĂ©gradation concomitante de la situation Ă©conomique inquiĂ©ta suffisamment les bailleurs Ă©trangers soucieux de rentrer dans leurs fonds pour permettre la perpĂ©tuation d’une situation sans issue. On en vit prĂ©sentement les consĂ©quences.

AprĂšs le Covid il fallut bien que les Etats-Unis cherchassent Ă  financer aux dĂ©pens du monde entier leur manque Ă  gagner consĂ©cutif Ă  la pandĂ©mie. Il y eut donc inĂ©vitablement la guerre en Ukraine puis Ă  Gaza, dont on affubla opportunĂ©ment pour la circonstance les habitants du qualificatif de violeurs. Ce fut la rĂ©surrection des thĂšses de Choukairy, reprises cette fois par les sionistes et qui furent le prĂ©texte opportun justifiant le massacre des civils sur une grande Ă©chelle, et on Ă©tendit la fureur de destruction de YahvĂ© au Liban, abritant le Hezbollah coupable d’avoir vidĂ© de ses habitants le Nord d’IsraĂ«l par un tir continu de missiles et de drones durant plus d’une annĂ©e.

Bien que les Etats-Unis eussent Ă©tĂ© chassĂ©s ignominieusement d’Afghanistan, et dans une moindre mesure d’Irak, on pensait que la Maison de Muhammad s’écroulait par pans entiers, surtout aprĂšs le dĂ©part peu glorieux de Bachar, l’évaporation de son armĂ©e travaillĂ©e par la cinquiĂšme colonne, lĂąchĂ©e par un Poutine occupĂ© ailleurs, et l’écartĂšlement de la Syrie en cantons d’obĂ©diences Daech turque, kurde amĂ©ricaine, et depuis peu, druze israĂ©lienne. NĂ©anmoins les thĂšses israĂ©liennes d’inviolabilitĂ© de la frontiĂšre ont volĂ© en Ă©clat, sous les missiles du Hezbollah, le double lĂącher de missiles iraniens, et la perpĂ©tuation des attaques des va nus pieds Houthi, qui mettent Ă  mal autant la sĂ©curitĂ© de l’aĂ©roport de Tel Aviv, que l’orgueil sioniste.

Les AmĂ©ricains ont estimĂ© prĂ©fĂ©rable de s’accommoder du porc-Ă©pic yĂ©mĂ©nite par un accord qui ne peut ĂȘtre que provisoire. Comme toujours, la foule arabe a considĂ©rĂ© cela comme une grande victoire militaire. Comme toujours, la suite a dĂ©montrĂ© que ce n’était lĂ  qu’un mirage du dĂ©sert, un de plus. Trump est entrĂ© dans le Golfe par la grande porte, et il avait besoin de la menace yĂ©mĂ©nite, et plus encore iranienne, afin de gagner ses interlocuteurs Ă  ses vues sonnantes et trĂ©buchantes. Mais pas seulement. Les IsraĂ©liens pensaient se tailler une zone de prospĂ©ritĂ© exclusive au Moyen-Orient s’étendant de l’OcĂ©an Indien Ă  la MĂ©diterranĂ©e grĂące Ă  un accord de paix avec les Taifas de la Mecque et du Golfe.

L’Oncle Sam rafle la mise

C’est une telle Ă©ventualitĂ© que la guerre Ă  Gaza a torpillĂ©e, Ă  leurs dĂ©pens. Et on s’aperçoit Ă  prĂ©sent que les AmĂ©ricains n’ont jamais eu l’intention de partager leur chasse gardĂ©e du dĂ©sert d’Arabie avec quiconque, et qu’ils ont mĂȘme fourni toute la logistique militaire et financiĂšre nĂ©cessaire pour laisser leur alliĂ© sioniste se fourvoyer dans une aventure sans issue, dont il ne sortira qu’au prix d’une marge de manƓuvre des plus rĂ©duites. Le gĂ©nocide Ă  Gaza aura un prix. Les rĂ©centes mesures contre l’État d’IsraĂ«l, prises par le valet servile de l’oncle Sam, l’Angleterre, mĂȘme si elles ont plus une portĂ©e symbolique, sont significatives, Ă  ce sujet. Y a-t-il eu une entente amĂ©ricano-iranienne dĂšs le dĂ©but? On peut se le demander. Cela expliquerait dans une large mesure la hardiesse des dirigeants persans piquant le museau de la bĂȘte sioniste au nez, et dans le mĂȘme temps, prenant bien soin de prĂ©venir de leurs ripostes.

Dans ce grand jeu, Bachar Al-Assad et Hassan Nasrallah auront Ă©tĂ© des piĂšces qu’on aura sacrifiĂ©es pour la grandeur de l’Iran, lui assurant une place Ă  la table des nĂ©gociations.

Quant Ă  Trump, aprĂšs son tour du propriĂ©taire au Golfe, il est rentrĂ© avec dans son escarcelle les pertes amĂ©ricaines occasionnĂ©es par le Covid, auquel il aura pris soin d’ajouter l’aide militaire accordĂ©e Ă  l’Ukraine, ainsi qu’au gĂ©nocidaire des Palestiniens perpĂ©trĂ© par Netanyahu Ă  Gaza.

L’Oncle Sam serait bien entendu heureux que les Taifas et les Sionistes s’entendent, mais pas sur son dos. En attendant les foules de l’Islam continuent de se rendre chaque annĂ©e aux lieux saints d’Abraham afin d’alimenter sa tire-lire. Et le Pakistan, qui dispose de l’arme atomique, a de nouveau fait vibrer la fibre de Babur le conquĂ©rant de l’Inde en abattant trois rafales français aux couleurs indiennes par le biais d’avions chinois dont personne n’a jamais entendu parler, dont sans doute le nom imprononçable leur vaut le qualificatif plus simple de J10.

Qui a dit que la nation du prophĂšte Ă©tait vouĂ©e Ă  disparaĂźtre, ainsi qu’il en avait Ă©tĂ© en Andalousie?

* Médecin de libre pratique.

** ‘‘The untold history of Israel’’ de  Jacques Derogy, Ă©d. Grove Press, 1er janvier 1979, 346 pages.

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CinĂ©ma │ Les frĂšres Nasser portent la voix de Gaza Ă  Cannes

21. Mai 2025 um 07:45

Les frĂšres jumeaux Tarzan et Arab Nasser, originaires de Gaza, ont prĂ©sentĂ© cette semaine leur nouveau long-mĂ©trage « Once Upon a Time in Gaza’’ en sĂ©lection officielle au Festival de Cannes 2025, dans la section Un Certain Regard. Une prĂ©sence remarquĂ©e qui rĂ©affirme la puissance du cinĂ©ma palestinien dans un contexte toujours aussi tendu pour la rĂ©gion.

Djamal Guettala

L’histoire du film se dĂ©roule Ă  Gaza, en 2007. Yahya, un Ă©tudiant idĂ©aliste, se lie d’amitiĂ© avec Osama, un petit trafiquant de drogue au grand cƓur. Ensemble, ils mettent en place un trafic clandestin dissimulĂ© dans une Ă©choppe de falafels. Mais leur entreprise prend une tournure dangereuse lorsqu’ils croisent la route d’un policier corrompu.

À travers cette intrigue Ă  la fois dramatique et teintĂ©e d’humour noir, les rĂ©alisateurs dressent un portrait sans fard de la jeunesse palestinienne, coincĂ©e entre survie, rĂȘve et dĂ©sillusion.

Réalisme cru et fable sociale

Le film a Ă©tĂ© chaleureusement accueilli lors de sa premiĂšre projection le 19 mai Ă  Cannes, saluĂ© pour sa force narrative et sa mise en scĂšne subtile, oscillant entre rĂ©alisme cru et fable sociale. La participation des frĂšres Nasser au plus grand festival de cinĂ©ma du monde constitue un Ă©vĂ©nement en soi : elle tĂ©moigne de la rĂ©silience d’un cinĂ©ma palestinien vivant, malgrĂ© les contraintes matĂ©rielles et politiques.

Produit par Les Filmso du Tambour, avec une distribution française assurĂ©e par Dulac Distribution et des ventes internationales via The Party Film Sales, ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’ s’inscrit dans la continuitĂ© du travail engagĂ© des frĂšres Nasser, dĂ©jĂ  remarquĂ©s pour ‘‘Gaza mon amour’’ en 2020.

En ces temps oĂč Gaza est souvent rĂ©duite Ă  des chiffres et des images de ruines, ce film rappelle qu’au-delĂ  des conflits, il y a des histoires humaines Ă  raconter. Et que le cinĂ©ma reste, pour les peuples marginalisĂ©s, un formidable outil de mĂ©moire et de rĂ©sistance 

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Les laurĂ©ats des Prix Comar d’Or rencontrent le public  

20. Mai 2025 um 13:46

Dans le cadre de la 29e Ă©dition des Prix Comar d’Or pour les romans tunisiens Ă©crits en langues arabe et française, une rencontre littĂ©raire sera organisĂ©e le jeudi 22 mai 2025, Ă  17h30 Ă  l’hĂŽtel Majestic au centre-ville de Tunis.

Les noms des six laurĂ©ats de cette Ă©dition ont Ă©tĂ© proclamĂ©s lors d’une cĂ©rĂ©monie officielle et d’une soirĂ©e de gala, samedi 17 mai, au Théùtre municipal de Tunis.

Pour discuter avec le public, seront prĂ©sents les membres des deux jurys et Ă  leur tĂȘte les deux prĂ©sidents (Ridha KĂ©fi pour le français et Fathi Nasri pour l’arabe) et les auteur.e.s primĂ©.e.s.  

Il s’agit de :

– Mahdi Hizaoui, laurĂ©at du Prix Comar d’Or pour le roman de langue française pour «Ecris, tu seras aimĂ© des dieux» (Editions Arabesques).  

– Chafiq Targui, laurĂ©at du Prix Comar d’Or pour le roman de langue arabe pour «Liman Tajmaa Wardak aya Makram» (Editions Mayara).  

– Abdellatif Mrabet, laurĂ©at du Prix spĂ©cial du Jury pour le roman de langue arabe pour «Le vert et le bleu» (Editions Contrastes).

– Sofiane Rejeb, laurĂ©at du Prix spĂ©cial du jury pour «Ashab Al-Hodhod» (Editions Meskiliani).

– Houda Mejdoub, laurĂ©ate du Prix DĂ©couverte du roman de langue française pour «Ecoute-moi ma fille» (Editions Arabesques).

– Balkis Khalifa, laurĂ©ate du Prix DĂ©couverte pour le roman de langue arabe pour «Nafidha Ala Chams» (Editions Mayara).

Ce sera une occasion de discuter des romans primĂ©s et d’interroger leurs auteur.e.s sur leurs dĂ©marches littĂ©raires, esthĂ©tiques et philosophiques. Il sera aussi question de la situation de la crĂ©ation littĂ©raire en Tunisie et de l’apport des prix littĂ©raires comme le Comar d’Or Ă  son dĂ©veloppement.

I. B.

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