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Trump, les Etats-Unis et nous  

11. April 2025 um 11:46

Ceux qui prĂŽnent allĂšgrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une AlgĂ©rie aux multiples contradictions et vulnĂ©rabilitĂ©s, gagneraient Ă  tempĂ©rer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».

Elyes Kasri

Les rĂ©centes initiatives du prĂ©sident Trump qui n’a pas encore fait ses cent premiers jours Ă  la Maison Blanche, mĂȘme si leur apprĂ©ciation peut faire l’objet d’un dĂ©bat assez souvent passionnĂ© et houleux, montrent que l’ùre du nouveau monde multipolaire est encore Ă  l’état de projet et pour certaines rĂ©gions du monde dont la zone Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord), une vue de l’esprit et un vƓu pieux Ă  court et moyen termes.

Alors que l’Europe, la Russie, l’Inde, l’Iran, la Turquie et la Chine procĂšdent Ă  un recentrage gĂ©ostratĂ©gique de leurs intĂ©rĂȘts nationaux et leurs zones de proximitĂ©, les initiatives du prĂ©sident Trump, aussi controversĂ©es qu’elles puissent paraĂźtre, montrent que les Etats-Unis d’AmĂ©rique restent au centre des affaires du monde en matiĂšre de sĂ©curitĂ© internationale et de commerce mondial.

Ceux qui prĂŽnent allĂšgrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une AlgĂ©rie aux multiples contradictions et vulnĂ©rabilitĂ©s, gagneraient Ă  tempĂ©rer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».

Il faut se rendre Ă  l’évidence que les Etats-Unis d’AmĂ©rique sont et resteront peut ĂȘtre plus qu’avant la principale source d’influence dans la zone Mena et que le sort de notre rĂ©gion se discute, au moins pour les quelques annĂ©es Ă  venir, Ă  Washington D.C.

Certains rĂ©gimes arabes semblent en avoir pris conscience tandis que d’autres, dans un dĂ©lire idĂ©ologique aux graves rĂ©percussions gĂ©ostratĂ©giques, s’enferrent dans des postures donquichottesques Ă  la limite du masochisme et de l’auto-flagellation.

* Ancien ambassadeur.

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Sidi Bouzid | Village artisanal spĂ©cialisĂ© dans la filiĂšre bois d’olivier

11. April 2025 um 10:26

CrĂ©er une structure de gestion pour le village artisanal, augmenter la compĂ©titivitĂ© et la productivitĂ© des entreprises de transformation du bois d’olivier et dynamiser le village artisanal Ă  travers l’intĂ©gration de tous les acteurs impliquĂ©s, Ă  savoir les artisans, les centres de formation professionnelle, les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et de recherche scientifique, les structures de soutien et les mĂ©dias.

Tels sont les objectifs du projet Irada (VolontĂ©) pour la promotion du village artisanal et le dĂ©veloppement de la filiĂšre bois d’olivier, financĂ© par l’Union europĂ©enne, conclu dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, un programme destinĂ© Ă  soutenir 26 instituts de formation professionnelle dans huit gouvernorats : Jendouba, Bizerte, Sfax, MĂ©denine, GabĂšs, Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid.

Cette initiative rĂ©gionale de soutien au dĂ©veloppement Ă©conomique durable vise Ă  doter le village des Ă©quipements nĂ©cessaires, ainsi qu’à encadrer et former plus de 35 artisans, a indiquĂ© Ă  l’agence Tap, Charefeddine Tahri, PDG de la SociĂ©tĂ© de gestion du complexe industriel et technologique de Sidi Bouzid (CITech-SBZ).

Mohamed Akremi El-Hamdi, chef de projet pour la valorisation du village artisanal et le dĂ©veloppement de la filiĂšre bois d’olivier, a indiquĂ© qu’Irada Ă  Sidi Bouzid repose sur trois composantes principales : la construction de six ateliers et de deux grandes halles, la mise en place d’une halle de production, d’une autre d’animation et d’ateliers de formation, et la formation de plus de 130 artisans dans les domaines de la sĂ©curitĂ© au travail et de la maintenance des Ă©quipements.

Cette infrastructure, qui sera mise en Ɠuvre par les artisans au sein d’un groupement d’intĂ©rĂȘt commun, doit ĂȘtre exploitĂ©e au maximum.

Le bois d’olivier est l’un des secteurs d’artisanat les plus prometteurs et innovants, avec 35 entreprises actives dans la rĂ©gion, dont 6 exportent la totalitĂ© de leur production, et un effectif de plus de 200 employĂ©s permanents, a prĂ©cisĂ© El-Hamdi.

 

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Tunisie | Le taux de remplissage des barrages atteint 36,2 %

11. April 2025 um 10:08

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie est actuellement de 36,2%, a indiquĂ© Hammadi Habaieb, secrĂ©taire d’Etat auprĂšs au ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche. (Ph. Barrage Sidi Salem).

Ce taux est meilleur que celui enregistrĂ© le 8 novembre 2024, et qui Ă©tait de 22%, l’un des plus bas enregistrĂ©s ces trente derniĂšres annĂ©es, mais il reste insuffisant pour satisfaire les besoins du pays en cette ressource devenue de plus en plus rare  

S’exprimant lors d’un atelier rĂ©gional, jeudi 10 avril 2025 Ă  Jendouba (nord-ouest de la Tunisie), sur l’utilisation efficace des ressources en eau, Habaieb a rĂ©itĂ©rĂ© l’appel Ă  rationaliser la consommation d’eau et Ă  donner la prioritĂ© Ă  la satisfaction des besoins prioritaires, notamment l’eau potable et l’eau pour l’irrigation des arbres fruitiers et des cultures stratĂ©giques.

Le prĂ©sident de l’Organisation tunisienne des eaux et forĂȘts, Jamel Laabidi, a mis en avant les obstacles Ă  l’utilisation optimale des ressources en eau pour l’irrigation, tels que l’impact du changement climatique, la frĂ©quence des annĂ©es de sĂ©cheresse au cours des dix derniĂšres annĂ©es et la dĂ©gradation des rĂ©seaux de distribution d’eau. Et il a appelĂ© Ă  accĂ©lĂ©rer la mise en Ɠuvre des rĂ©formes nĂ©cessaires pour assurer une meilleure mobilisation des rĂ©serves d’eau, tant dans les barrages que dans les rĂ©seaux d’irrigation et d’eau potable, soulignant la nĂ©cessitĂ© de finaliser les diffĂ©rents projets prĂ©vus.

Le gouvernorat de Jendouba est considĂ©rĂ© comme la rĂ©serve en eau de tout le pays, a soulignĂ© l’experte en ressources en eau Sakina Hakimi, ajoutant que «la rĂ©gion fournit environ 16% de toutes les ressources nationalesen eau, estimĂ©es Ă  703 millions de mĂštres cubes par an».

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L’OIM collabore avec la Tunisie pour rapatrier les migrants irrĂ©guliers

11. April 2025 um 09:47

Le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) Ă  Tunis a dĂ©clarĂ© qu’il «travaille en Ă©troite collaboration avec le gouvernement tunisien pour dĂ©velopper des solutions qui rĂ©pondent aux besoins des migrants tout au long du processus de retour volontaire et de rĂ©intĂ©gration».

L’organisation a indiquĂ© dans un communiquĂ© qu’elle suit de prĂšs la situation migratoire actuelle en Tunisie, soulignant qu’elle a renforcĂ© sa capacitĂ© Ă  fournir une assistance au rapatriement volontaire et Ă  la rĂ©intĂ©gration Ă  tous les migrants qui souhaitent en bĂ©nĂ©ficier.

L’OIM Tunisie invite ceux qui souhaitent bĂ©nĂ©ficier de ses programmes Ă  contacter ses bureaux de Tunis et de Sfax, ainsi que ses numĂ©ros verts.

La semaine derniÚre, les autorités tunisiennes ont lancé une opération visant à évacuer les camps de fortune de migrants subsahariens à El-Amra et Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax.

Le porte-parole de la direction gĂ©nĂ©rale de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a indiquĂ© Ă  cette occasion que la majoritĂ© des migrants irrĂ©guliers en Tunisie ont exprimĂ© le dĂ©sir de retourner volontairement dans leur pays d’origine. Et devant le siĂšge de l’OIM Ă  Tunis, dans le quartier du Lac 1, des files d’attente de dizaines de Subsahariens qui souhaitent s’inscrire aux procĂ©dures de rapatriement volontaire assistĂ© se sont formĂ©es ces derniers jours.

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NĂ©gociations avec l’Iran, vĂ©ritable test pour Donald Trump !

11. April 2025 um 09:03

Les nĂ©gociations indirectes entre les États-Unis et la RĂ©publique islamique d’Iran s’ouvriront samedi 12 avril 2025 au Sultanat d’Oman. Elles ne concernent pas uniquement le programme nuclĂ©aire comme lors des prĂ©cĂ©dentes Ă  l’époque de l’administration Obama. Elles engloberont Ă  la fois la question nuclĂ©aire, l’arsenal de missiles balistiques iraniens et les groupes mandataires de la RĂ©publique islamique dans le Moyen-Orient. 

Imed Bahri

Steve Witkoff, homme de confiance de Donald Trump et son partenaire de golf de longue date qui est son envoyĂ© spĂ©cial pour la rĂ©gion, reprĂ©sentera les États-Unis et non le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain Marco Rubio. CĂŽte iranien, Abbas Araghchi, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, reprĂ©sentera son pays.

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump souhaite un accord nuclĂ©aire avec l’Iran mais qui soit meilleur que celui signĂ© par l’administration du prĂ©sident dĂ©mocrate Barack Obama en 2015, ont affirmĂ© Luke Broadwater et David E. Sanger dans une enquĂȘte publiĂ©e par le New York Times

Lorsque Trump a lancĂ© sa premiĂšre campagne prĂ©sidentielle en 2016, on lui a demandĂ© comment il aborderait le problĂšme de sĂ©curitĂ© nationale le plus complexe au monde. Le candidat Trump avait une formule simple pour rĂ©duire le programme nuclĂ©aire iranien: «L’équipe de nĂ©gociation de Barack Obama devrait quitter la table des nĂ©gociations et partir. Alors les Iraniens viendront mendier».

L’écart entre les deux camps est Ă©norme

Aujourd’hui, les Iraniens sont bien plus proches de possĂ©der la capacitĂ© de produire une arme nuclĂ©aire qu’ils ne l’étaient lors de la nĂ©gociation de l’accord de 2015. Cela est dĂ» Ă  la dĂ©cision de Trump de se retirer de l’accord nuclĂ©aire en 2018. Le prĂ©sident a dĂ©sormais l’occasion de dĂ©montrer ce qu’Obama et son Ă©quipe auraient dĂ» faire.

Jusqu’à prĂ©sent, l’écart entre les deux camps semble Ă©norme. Les Iraniens semblent vouloir une version actualisĂ©e de l’accord de l’ùre Obama qui limitait les stocks de matiĂšres nuclĂ©aires de l’Iran.

Les AmĂ©ricains, quant Ă  eux, veulent dĂ©manteler l’immense infrastructure d’enrichissement du combustible nuclĂ©aire iranien, son programme de missiles et mettre fin au soutien de longue date de TĂ©hĂ©ran au Hamas, au Hezbollah et Ă  ses autres forces mandataires en Irak et au YĂ©men. 

Le NYT indique que le temps presse et peut jouer en dĂ©faveur des ambitions de Trump. 

Le journal cite Jeanne Shaheen, sĂ©natrice du New Hampshire et cheffe de file dĂ©mocrate au sein de la commission des relations Ă©trangĂšres du SĂ©nat, qui a qualifiĂ© la dĂ©cision de M. Trump de se retirer de l’accord sur le nuclĂ©aire iranien de grave erreur. Elle a dĂ©clarĂ©: «Il est impĂ©ratif que nous parvenions rapidement Ă  un accord. Le programme nuclĂ©aire iranien progresse de jour en jour et avec l’expiration imminente des sanctions, nous risquons de perdre l’un de nos plus importants leviers». Cette expiration des sanctions est prĂ©vue pour le 18 octobre.

Trump est dĂ©sormais sous pression pour parvenir Ă  un accord plus strict concernant l’Iran que celui conclu sous l’administration Obama. Ce sera un vrai test pour le prĂ©sident qui joue les durs avec les Iraniens pour voir s’il parvient Ă  atteindre ses objectifs.

Pour faire pression, son administration menace dĂ©jĂ  la RĂ©publique islamique de frappes militaires si les nĂ©gociations ne se dĂ©roulent pas bien, sans toutefois prĂ©ciser si les États-Unis, IsraĂ«l ou une force conjointe mĂšnerait ces frappes. La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Leavitt, a promis mardi que les Iraniens paieraient un lourd tribut s’ils ne nĂ©gociaient pas avec M. Trump.

«Les Iraniens seront surpris de dĂ©couvrir qu’ils n’ont pas affaire Ă  Barack Obama ou Ă  John Kerry. C’est un tout autre jeu», a dĂ©clarĂ© Jim Risch, sĂ©nateur rĂ©publicain de l’Idaho et prĂ©sident de la commission des relations Ă©trangĂšres. 

Les nĂ©gociations dĂ©buteront samedi, avec Steve Witkoff, ami et partenaire de golf de Trump, qui dirigerait l’équipe amĂ©ricaine. Witkoff gĂšre Ă©galement les nĂ©gociations sur Gaza et l’Ukraine et n’a aucune expĂ©rience de la technologie complexe de l’enrichissement des combustibles nuclĂ©aires ou des nombreuses Ă©tapes impliquĂ©es dans la fabrication d’une bombe nuclĂ©aire.

L’Iran se laisserait-il dĂ©sarmer totalement ?

La premiĂšre question Ă  laquelle il sera confrontĂ© concerne la portĂ©e des nĂ©gociations, l’accord de l’ùre Obama ne portant que sur le programme nuclĂ©aire. Il n’a pas abordĂ© le programme de missiles de l’Iran qui Ă©tait soumis Ă  des restrictions distinctes de la part l’Onu que TĂ©hĂ©ran a ignorĂ©es. L’accord de 2015 n’a pas Ă©galement concernĂ© ce que les AmĂ©ricains appellent le soutien au terrorisme Ă  savoir les groupes mandataires financĂ©s et armĂ©s par la RĂ©publique islamique dans le Moyen-Orient. 

Le conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale Michael Waltz a dĂ©clarĂ© qu’un nouvel accord avec l’administration Trump doit aborder tous ces aspects et doit dĂ©manteler complĂštement l’infrastructure du programme nuclĂ©aire iranien et non le laisser fonctionner au ralenti comme cela s’est produit en 2015. Dans une interview accordĂ©e Ă  «Face the Nation» sur CBS en mars, il a expliquĂ©: «L’Iran doit abandonner son programme nuclĂ©aire d’une maniĂšre que le monde entier puisse voir. Un dĂ©mantĂšlement complet».

Cependant un tel accord ressemblerait bien plus Ă  une capitulation. Il laisserait l’Iran en grande partie sans dĂ©fense: pas de missiles, pas de forces mandataires et aucune voie vers une bombe nuclĂ©aire.

Bien que Trump ait dĂ©clarĂ© lundi que les pourparlers seraient directs, le ministre iranien des Affaires Ă©trangĂšres Abbas Araghchi a dĂ©menti cette affirmation confirmant qu’ils seraient indirects et se tiendraient dans le Sultanat d’Oman. Dans un article publiĂ© dans le Washington Post, il a confirmĂ© que son pays Ă©tait prĂȘt Ă  des discussions indirectes avec les États-Unis. Le ministre iranien a appelĂ© Washington Ă  retirer la menace militaire contre l’Iran de la table des nĂ©gociations.

Le NYT a notĂ© que l’environnement de nĂ©gociation est plus risquĂ© qu’il ne l’était sous l’administration Obama. Le programme nuclĂ©aire iranien a progressĂ© depuis que Trump s’est retirĂ© de l’accord prĂ©cĂ©dent et aujourd’hui l’Iran produit de l’uranium enrichi Ă  60% de puretĂ© juste en dessous du seuil nĂ©cessaire pour avoir la bombe.

Les agences de renseignement amĂ©ricaines ont conclu que l’Iran explore une approche plus rapide bien que plus primitive pour dĂ©velopper une arme nuclĂ©aire qui prendrait des mois plutĂŽt qu’un an ou deux si ses dirigeants dĂ©cidaient de se lancer dans une course Ă  la construction d’une bombe.

Toutefois, la position de nĂ©gociation de l’Iran semble plus faible Ă  plusieurs Ă©gards. IsraĂ«l a dĂ©truit en octobre ses dĂ©fenses aĂ©riennes qui protĂ©geaient ses installations nuclĂ©aires et ses groupes mandataires dans la rĂ©gion ont Ă©galement Ă©tĂ© la cible de frappes, notamment le Hezbollah au Liban et le Hamas Ă  Gaza.

Il y a cependant des facteurs importants dans l’équation. L’Iran pourrait bĂ©nĂ©ficier de ses relations avec la Russie Ă  un moment oĂč les États-Unis tentent de nĂ©gocier avec celle-ci pour mettre fin Ă  la guerre en Ukraine. Le ministĂšre amĂ©ricain de la Justice a Ă©galement accusĂ© les Gardiens de la rĂ©volution d’avoir tentĂ© d’assassiner Trump l’annĂ©e derniĂšre, une Ă©volution qui jettera une ombre sur les nĂ©gociations. Il y a aussi la question de savoir si les RĂ©publicains et IsraĂ«l accepteront un Ă©ventuel accord conclu entre les deux partis. 

Un accord aprÚs 45 ans de désaccord

Dennis Gate, professeur de relations internationales Ă  l’UniversitĂ© d’État de Pennsylvanie et auteur d’un livre sur l’accord nuclĂ©aire iranien, estime que Trump n’abandonnera probablement pas l’option des frappes militaires ce qui rend les nĂ©gociations peu susceptibles de rĂ©ussir.

Pour sa part, Karim Sadjadpour du Carnegie Endowment for International Peace a averti que l’équipe Trump agirait en dehors de ses objectifs dĂ©clarĂ©s. Il a dĂ©clarĂ©: «Vous ne nĂ©gociez pas un prix final ou un grand accord mais plutĂŽt des questions techniques cruciales telles que les niveaux d’enrichissement de l’uranium, les spĂ©cifications des centrifugeuses et les systĂšmes d’inspection. Il y a une grande diffĂ©rence entre affirmer que l’Iran ne peut pas possĂ©der l’arme nuclĂ©aire et que son programme nuclĂ©aire doit ĂȘtre dĂ©mantelĂ© comme cela s’est produit en Libye. Il existe un risque que la partie amĂ©ricaine qui manque actuellement d’expĂ©rience claire et d’objectif prĂ©cis soit dĂ©passĂ©e dans les nĂ©gociations par la partie iranienne qui possĂšde les deux».

Sayed Hossein Mousavian, expert en sĂ©curitĂ© et en politique nuclĂ©aire au Moyen-Orient Ă  l’UniversitĂ© de Princeton, estime que les chances de succĂšs des nĂ©gociations rĂ©sident dans un rĂ©sultat que chaque partie vendrait Ă  son propre public et que TĂ©hĂ©ran accepte des inspections pĂ©riodiques.

Mousavian conclut avec luciditĂ©: «Je comprends que Steve Witkoff souhaite un accord et non la guerre. Il partage l’état d’esprit de Trump. Je vois donc une opportunitĂ© mais la rĂ©alitĂ© est que l’Iran et les États-Unis sont en dĂ©saccord depuis 45 ans et parvenir Ă  un accord sur quoi que ce soit sera compliqué».

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Le CRLDHT s’indigne de l’interdiction de la simulation d’un procĂšs Ă©quitable Ă  Tunis  

11. April 2025 um 08:01

Dans le communiquĂ© reproduit ci-dessous, le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) «exprime sa plus vive indignation face Ă  l’interdiction par les forces de sĂ©curitĂ© tunisiennes d’une action symbolique et pacifique : la simulation d’un procĂšs Ă©quitable», qui Ă©tait prĂ©vue mercredi 10 avril 2025 Ă  la salle Le Rio Ă  Tunis.

OrganisĂ©e par un collectif d’organisations de dĂ©fense des droits humains — dont Avocats Sans FrontiĂšres, Amnesty International, Beity, le FTDES, la LTDH, EuroMed Rights, Calam, Aswat Nissa et le CRLDHT —, cette initiative visait Ă  sensibiliser le public Ă  un droit fondamental garanti par la Constitution tunisienne et les conventions internationales ratifiĂ©es par la Tunisie : le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable.

Cette interdiction brutale, infondĂ©e et sans justification lĂ©gale, constitue une violation flagrante de la libertĂ© d’expression, de la libertĂ© de rĂ©union pacifique et du droit Ă  l’initiative citoyenne. Elle confirme une nouvelle fois la dĂ©rive autoritaire du rĂ©gime en place, soucieux d’étouffer toute forme de critique, de dĂ©bat ou d’expression dĂ©mocratique.

Ce refus d’autoriser une mise en scĂšne pĂ©dagogique et citoyenne, en amont de la deuxiĂšme audience du procĂšs dit du «complot contre la sĂ»retĂ© de l’État» qui se tient le 11 avril 2025, est un aveu clair : le pouvoir a peur de toute Ă©vocation des principes de justice vĂ©ritable. Il admet, implicitement mais de façon Ă©clatante, que ses procĂšs sont tout sauf Ă©quitables.

Le CRLDHT salue la prise de parole forte de Madame Sana Ben Achour dont l’intervention au nom du collectif des associations organisatrice constitue une leçon magistrale de citoyennetĂ© lucide et de fidĂ©litĂ© aux principes. Elle a rappelĂ© que la dĂ©fense des droits ne dĂ©pend ni de l’idĂ©ologie ni de l’identitĂ© des personnes concernĂ©es, mais repose sur l’attachement sans faille aux principes universels de justice.

Le CRLDHT appelle les autorités tunisiennes à :
– mettre immĂ©diatement fin aux entraves arbitraires visant la sociĂ©tĂ© civile et ses initiatives;
– respecter les libertĂ©s fondamentales garanties par la Constitution tunisienne et les engagements internationaux du pays;
– garantir un accĂšs libre aux espaces publics pour les manifestations Ă©ducatives, culturelles ou politiques;
– assurer un climat propice Ă  la participation citoyenne, Ă  l’expression critique et au dialogue dĂ©mocratique.

Le ComitĂ© exprime son entiĂšre solidaritĂ© avec toutes les personnes et organisations engagĂ©es pour la dĂ©fense des droits humains et dĂ©nonce l’instrumentalisation de la justice Ă  des fins de rĂ©pression politique. Il appelle Ă  une mobilisation renforcĂ©e en soutien aux prisonniers d’opinion et aux victimes de cette rĂ©pression.

Communiqué.

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BientĂŽt Ă  Tunis | R’mila, la poupĂ©e qui ravive l’ñme des AurĂšs (VidĂ©o)

11. April 2025 um 07:32

Des montagnes de l’AurĂšs aux rives de la MĂ©diterranĂ©e, lĂ  oĂč les vents murmurent encore l’histoire, une poupĂ©e de huit centimĂštres rallume la flamme d’un patrimoine millĂ©naire. Son nom : R’mila. Sa mission : porter haut les couleurs de la culture chaouie, avec ses Ă©toffes, ses symboles et sa mĂ©moire. Et dĂ©sormais, elle s’apprĂȘte Ă  franchir une nouvelle frontiĂšre : elle dĂ©barque bientĂŽt Ă  Tunis. VidĂ©o.

Djamal Guettala

C’est dans l’intimitĂ© de son foyer que Hayet Messaouda Bouali, enseignante retraitĂ©e et militante culturelle, donne vie Ă  R’mila. Ce petit personnage, vĂȘtu de la Thimláž„afth, la melhfa traditionnelle chaouie, est bien plus qu’un jouet. C’est le fruit d’une vie de transmission, de fiertĂ© et de rĂ©sistance.

«J’ai toujours portĂ© le Lhaf chaoui, mĂȘme en classe», confie-t-elle. Et d’ajouter : «Mes Ă©lĂšves me voyaient comme une ambassadrice silencieuse de cette tenue ancestrale. À ma retraite, j’ai eu peur que ce fil se rompe. Alors j’ai crĂ©Ă© R’mila.» Un acte d’amour pour sa culture, nĂ© au moment oĂč d’autres tournent la page.

Tissus précieux, gestes méticuleux

Chaque poupĂ©e demande plusieurs heures de travail, de la couture minutieuse aux dĂ©tails symboliques : ceintures, broderies, accessoires
 Tout est pensĂ© pour respecter l’authenticitĂ©. Les tissus proviennent de merceries ou des propres rĂ©serves de l’artisane, rĂ©cupĂ©rĂ©s au fil du temps.

Et si R’mila touche tant, c’est qu’elle parle Ă  toutes les gĂ©nĂ©rations. «Une poupĂ©e, c’est l’enfance, la mĂ©moire affective. C’est une façon douce de faire aimer le patrimoine dĂšs le plus jeune Ăąge», explique Hayet.

Hayet Bouali veut faire aimer le patrimoine dĂšs le plus jeune Ăąge.

Le succĂšs de R’mila dĂ©passe les AurĂšs. D’Alger Ă  Oran, de Tlemcen Ă  Paris, jusqu’au Canada ou au Mexique, les commandes affluent. «Quand une poupĂ©e part Ă  l’étranger, c’est comme si mon village natal voyageait avec elle», dit Hayet avec Ă©motion. «C’est ma maniĂšre de faire exister R’mila, ce douar que je n’ai pas habitĂ© mais que je porte dans mon cƓur», ajoute-t-elle.

Aujourd’hui, une nouvelle Ă©tape s’annonce : R’mila s’apprĂȘte Ă  s’exposer Ă  Tunis, preuve que le message qu’elle porte touche bien au-delĂ  des frontiĂšres nationales.

Des projets en devenir

Des expositions locales ont dĂ©jĂ  permis au public de dĂ©couvrir son travail. Un livre, des vidĂ©os, et des ateliers de transmission sont Ă  l’étude. L’ambition est claire : pĂ©renniser un savoir-faire et transmettre un message fort.

«La transmission, c’est un acte de rĂ©sistance. C’est dire aux jeunes gĂ©nĂ©rations : ‘Tu viens de quelque part. Rappelle-toi.’», souligne Hayet Bouali qui, Ă  travers R’mila, ne coud pas seulement des poupĂ©es. Elle tisse un pont entre passĂ© et futur. Et aujourd’hui, ce pont franchit la mer : la poupĂ©e chaouie part Ă  la rencontre de Tunis, oĂč elle portera haut les couleurs de son peuple. Un geste humble, mais essentiel, pour que la culture chaouie continue de vivre, de vibrer et de rayonner bien au-delĂ  des AurĂšs.

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L’exil douloureux de la littĂ©rature persane

11. April 2025 um 07:00

Si l’on distingue la publication des Ɠuvres littĂ©raires iraniennes Ă  l’étranger en deux catĂ©gories — la littĂ©rature persane et la littĂ©rature iranienne en d’autres langues — c’est la premiĂšre qui a connu un destin tragique, surtout dans les premiĂšres annĂ©es qui ont suivi la rĂ©volution iranienne. Cependant, grĂące aux nouvelles gĂ©nĂ©rations d’Iraniens persanophones vivant Ă  l’étranger et Ă  des outils tels qu’Internet, cette situation est en train de se transformer. (De haut en bas et de gauche Ă  droite :Kader Abdolah – Shahrouz Rashid – Reza Daneshvar – Mahmoud Dowlatabadi – Houshang Golshiri).

Mostafa Khalaji

Le persan, langue officielle de l’Iran, est Ă©galement une langue riche d’une longue histoire. MalgrĂ© les Ă©volutions qu’elle a connues au cours des cent derniĂšres annĂ©es, les Iraniens continuent de comprendre sans difficultĂ© les Ɠuvres des poĂštes et Ă©crivains qui ont vĂ©cu il y a mille ans.

En dehors de l’Iran, les Afghans et les Tadjiks parlent aussi le persan. Autrefois, ils partageaient tous un mĂȘme espace culturel. Mais Ă  la suite des dĂ©limitations politiques et gĂ©ographiques entre l’Iran, le Tadjikistan et l’Afghanistan — et en particulier aprĂšs la RĂ©volution constitutionnelle persane — le lecteur iranien s’est principalement tournĂ© vers les Ɠuvres littĂ©raires persanophones produites Ă  l’intĂ©rieur des frontiĂšres actuelles de l’Iran.

Méfiance envers la littérature en exil

De nos jours, Ă  quelques exceptions prĂšs, les lecteurs iraniens, et mĂȘme les Ă©crivains iraniens, n’accordent que peu d’attention aux Ɠuvres persanophones publiĂ©es Ă  l’étranger par des Iraniens.

L’avis de Houshang Golshiri, Ă©crivain cĂ©lĂšbre qui vivait en Iran, Ă  propos de la littĂ©rature persanophone en exil, est bien connu. Il avait dĂ©clarĂ© que les rĂ©cits persans publiĂ©s par les Ă©crivains iraniens exilĂ©s n’avaient que peu de valeur littĂ©raire et relevaient surtout de la «catharsis Ă©motionnelle».

Ou encore Mahmoud Dowlatabadi, considĂ©rĂ© comme le plus grand Ă©crivain iranien vivant, qui rĂ©side en Iran, n’a jamais acceptĂ© que son roman ‘‘Le Colonel’’ soit publiĂ© en persan Ă  l’étranger, malgrĂ© l’absence d’autorisation de publication en Iran.

Dowlatabadi a permis que les traductions de ce roman important de la littĂ©rature persane soient publiĂ©es dans d’autres langues Ă  l’étranger, Il n’a jamais donnĂ© son accord pour la publication de ce livre dans sa version originale Ă  l’étranger. La soif des lecteurs iraniens pour lire le texte original a poussĂ© certains trafiquants de livres Ă  le retraduire du français ou d’autres langues vers le persan et Ă  le publier illĂ©galement !

De tels cas illustrent la mĂ©fiance persistante qui rĂšgne en Iran Ă  l’égard de la littĂ©rature persanophone produite en exil. Cette suspicion n’existe pas Ă  l’encontre des Ɠuvres d’Iraniens ou de personnes d’origine iranienne qui Ă©crivent en langues Ă©trangĂšres (notamment europĂ©ennes) Ă  l’étranger.

Cette frange d’écrivains, dont la plupart ont pris la nationalitĂ© du pays qui les hĂ©berge, est de plus en plus reconnue et leurs Ɠuvres de plus en plus lues. Cependant les Ă©crivains iraniens en exil qui persistent Ă  Ă©crire dans leur langue maternelle demeurent isolĂ©s. Que ce soit en Iran ou dans la diaspora, leurs Ɠuvres ne sont ni lues ni reconnues Ă  leur juste valeur.

En refusant aux Ă©crivains iraniens de l’étranger la possibilitĂ© d’ĂȘtre publiĂ©s en Iran, le gouvernement de la RĂ©publique islamique a Ă©rigĂ© un mur tel que, prĂšs de quatre dĂ©cennies aprĂšs la RĂ©volution, il est toujours difficile aux lecteurs iraniens d’accĂ©der aux Ɠuvres des auteurs en exil, malgrĂ© Internet et l’édition numĂ©rique. LĂ -dessus viennent se greffer les clichĂ©s en vigueur en Iran concernant la littĂ©rature iranienne en exil, entre autres, cette critique rĂ©currente selon laquelle «cette littĂ©rature ne produit pas des chefs d’Ɠuvre».

La langue en exil

La RĂ©volution islamique de 1979 a dĂ©clenchĂ© une vague d’émigration, y compris chez les Ă©crivains, dont la plupart ont connu de grandes difficultĂ©s dans les premiĂšres annĂ©es ou Ă©taient Ă©troitement surveillĂ©s par le rĂ©gime, soit en raison de leurs activitĂ©s politiques, soit Ă  cause de leurs Ɠuvres. Leur sort, comme celui de milliers d’autres Iraniens, a Ă©tĂ© l’exil. Mais parmi ces Ă©crivains, ceux qui Ă©taient enseignants, journalistes, fonctionnaires ou professeurs d’universitĂ©, ont dĂ» en exil choisir d’autres mĂ©tiers, gĂ©nĂ©ralement d’un niveau infĂ©rieur pour assurer leur subsistance.

Reza Daneshvar, auteur de romans et de piĂšces de thĂ©Ăątre qui Ă©migra Ă  Paris en 1982 oĂč il vĂ©cu jusqu’à sa mort en 2015, a gagnĂ© sa vie pendant des annĂ©es comme chauffeur de taxi tout en Ă©crivant son Ɠuvre qui compte parmi les plus importantes de la langue persane. Il a comparĂ© la situation de nombreux Iraniens en exil Ă  celle des Russes exilĂ©s aprĂšs la RĂ©volution de 1917 : «Dans les taxis parisiens, on trouve comme au temps des Russes blancs des princes, des comtes, des architectes, des ingĂ©nieurs exilĂ©s et moi-mĂȘme j’ai suivi ce drĂŽle de chemin.»

Il considĂ©rait avoir choisi ce mĂ©tier parce qu’il n’était pas capable d’écrire parfaitement en français : «Pour communiquer avec le monde, vous avez besoin de la langue ; lorsque vous ne maĂźtrisez pas une langue, votre monde se rĂ©duit aux quelques mots que vous connaissez et ceci affecte vos relations sociales et le choix de votre mĂ©tier.»

Pourquoi l’écrivain iranien en exil cherchait-il Ă  Ă©crire dans une autre langue ? Peut-ĂȘtre que la principale raison de l’absence de vĂ©ritable connexion entre lui et le lecteur persanophone en exil rĂ©side lĂ .

Plus de cent Ă©crivains iraniens ont Ă©tĂ© exilĂ©s aprĂšs la rĂ©volution. Aujourd’hui, aprĂšs 45 ans, leur nombre a considĂ©rablement augmentĂ©. Cependant, en raison de la censure en Iran, des difficultĂ©s liĂ©es Ă  l’édition Ă  l’étranger et des coĂ»ts de distribution, ces Ă©crivains ne parviennent pas Ă  faire parvenir leurs Ɠuvres facilement aux lecteurs persanophones en Iran et mĂȘme dans d’autres rĂ©gions du monde.

De plus, l’absence de librairies iraniennes dans la plupart des villes d’Europe et d’AmĂ©rique, et mĂȘme dans les grandes mĂ©tropoles oĂč il n’y en a qu’une seule, empĂȘche les lecteurs intĂ©ressĂ©s de trouver les livres qu’ils recherchent.

Il existe Ă©galement un mur invisible entre l’écrivain iranien en exil et le lecteur persanophone en Iran.

Les lecteurs vivant en Iran estiment que les Ă©crivains de l’exil ne peuvent pas ressentir les conditions de vie actuelle du pays et qu’ils ont perdu Ă  l’étranger la maĂźtrise de leur langue maternelle. Par consĂ©quent, ils n’éprouvent pas d’intĂ©rĂȘt pour leurs Ă©crits. Selon eux, tant que ces auteurs vivaient en Iran, ils pouvaient ĂȘtre de bons Ă©crivains, mais du moment oĂč ils sont partis loin de leur pays et de leur langue maternelle, ils ne sont plus Ă  mĂȘme de crĂ©er une littĂ©rature digne d’intĂ©rĂȘt.

Shahrouz Rashid, poĂšte iranien qui a fui l’Iran pour des raisons politiques aprĂšs la RĂ©volution et est dĂ©cĂ©dĂ© en 2019, conteste ce point de vue : «La littĂ©rature de l’exil n’est absolument pas l’expression de ce qui ne peut pas ĂȘtre dit en Iran. Ce qui n’a pas Ă©tĂ© dit en Iran n’a pas Ă©tĂ© dit et ne le sera pas. En vĂ©ritĂ©, la littĂ©rature de l’exil n’exprime pas les non-dits de l’Iran, elle a, au contraire, une valeur propre.» 

Mais les quelques Ă©crivains iraniens en exil qui ont appris la langue du pays oĂč ils vivent suffisamment bien pour Ă©crire dans cette langue ne sont plus confrontĂ©s Ă  ces critiques. Non seulement ils ne sont pas l’objet de jugements acerbes de la part des critiques littĂ©raires des pays hĂŽtes, mais ils sont beaucoup mieux considĂ©rĂ©s par les lecteurs et les revues littĂ©raires en Iran que les Ă©crivains de l’exil qui continuent Ă  Ă©crire dans leur langue maternelle.

Kader Abdolah, Ă©crivain et rĂ©fugiĂ© politique iranien qui vit aux Pays-Bas depuis des annĂ©es, Ă©crivait en persan durant ses premiĂšres annĂ©es d’exil, mais a rapidement publiĂ© son premier roman en nĂ©erlandais. Tant qu’il Ă©crivait en persan, il n’était pas un Ă©crivain connu, mais dĂšs qu’il a commencĂ© Ă  Ă©crire dans une langue Ă©trangĂšre, il est devenu un Ă©crivain Ă  succĂšs. Cet Ă©crivain iranien a lui-mĂȘme dĂ©clarĂ© Ă  propos des Ă©crivains iraniens qui Ă©crivent leurs Ɠuvres en persan en exil qu’ils ont un «sort tragique».

Un destin en pleine Ă©volution

Dans ce contexte, les Ă©diteurs iraniens Ă  l’étranger ont intensifiĂ© leurs efforts ces derniĂšres annĂ©es pour faire connaĂźtre les Ɠuvres des Ă©crivains exilĂ©s aux lecteurs iraniens de l’étranger.

Par exemple, le «Salon du livre de TĂ©hĂ©ran non censuré», qui se tient chaque annĂ©e en mai dans plusieurs villes d’Europe et des États-Unis en mĂȘme temps que le Salon international du livre de TĂ©hĂ©ran, concrĂ©tise ces efforts. L’objectif de ce salon est de permettre aux lecteurs persanophones de l’étranger d’accĂ©der aux livres non censurĂ©s.

Les Ă©diteurs participants Ă  ce salon affirment que la continuitĂ© de cet Ă©vĂ©nement, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, est un signe de son succĂšs. Certains Ă©diteurs persanophones en exil tentent Ă©galement, par la crĂ©ation de nouvelles applications, de rendre leurs Ɠuvres accessibles en Iran aux personnes intĂ©ressĂ©es.

Ces Ă©diteurs disent que, malgrĂ© toutes les difficultĂ©s et obstacles, prĂ©server la littĂ©rature persanophone Ă  l’étranger est important pour la vitalitĂ© de la culture des Iraniens Ă  l’étranger et pour rĂ©duire leurs crises identitaires.

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Gestern — 10. April 2025Haupt-Feeds

La Tunisie doit-elle se rendre aux Spring Meetings du FMI Ă  Washington ?

10. April 2025 um 13:30

Les Rencontres du Printemps du FMI dĂ©marrent dans moins de deux semaines Ă  Washington DC (21 au 25 avril 2025) dans un contexte Ă©conomique tendu et inĂ©dit. La Tunisie qui a officieusement «rompu» avec le Fonds monĂ©taire international (FMI), hĂ©site encore entre i) se rendre Ă  Washington sans objectif et y perdre la face, ou ii) s’abstenir, aggravant le bras-de-fer avec le FMI, qui a mis la Tunisie sur sa liste noire des pays ayant fait «dĂ©fection».

Moktar Lamari *

La Tunisie a besoin d’un accord avec le FMI, son Ă©conomie chancelante ne peut risquer les consĂ©quences d’un Ă©ventuel boycottage des Spring Meetings.

Il y a un proverbe tunisien qui rĂ©sume la situation et les tensions rĂ©gissant les pĂ©ripĂ©ties des relations chancelantes entre la Tunisie et le FMI. Il dit en substance «Je ne t’aime pas, mais je ne peux pas me passer de toi». Ce proverbe s’applique, et pas Ă  peu prĂšs.

«Stop and go»?

Depuis au moins deux ans, le discours officiel des autoritĂ©s gouvernementales et monĂ©taires fait croire que la Tunisie est opposĂ©e totalement Ă  toutes les injonctions et conditionnalitĂ©s du FMI. On bombe le torse de part et d’autre.

On fait tout pour dire Ă  l’opinion publique tunisienne que la rupture avec le FMI est consommĂ©e, et la Tunisie doit compter uniquement sur elle-mĂȘme et sur ses ressources propres
 pour s’en sortir.

Un discours souverainiste pour haranguer les foules, avec des comportements alternants le «stop and go».

Une telle approche n’est pas nouvelle dans la diplomatie internationale, puisque conçue depuis plus de 40 ans, par des Ă©conomistes amĂ©ricains opportunistes qui prĂŽnent les dĂ©cisions discrĂ©tionnaires, au cas par cas, la chose et son contraire. Sans continuitĂ© et sans stabilitĂ©.

Dans les interactions, c’est la thĂ©orie des jeux qu’on applique en Tunisie, peut-ĂȘtre sans le savoir. Et sans anticipation rationnelle des comportements des parties prenantes.

Théorie des jeux

Pour octroyer ses prĂȘts et un sauf conduit Ă  la Tunisie, l’institution du Bretton Woods exige des rĂ©formes structurelles engageantes et dont les impacts sont mesurables par des indicateurs, pour notamment rĂ©duire le dĂ©ficit budgĂ©taire, rĂ©duire la taille de l’État, supprimer progressivement les subventions, introduire plus de flexibilitĂ© dans le taux de change du dinar, entre autres exigences.

Niet, pas question, rĂ©pond le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed qui plaide tous azimuts la «souveraineté», sachant que la Tunisie a besoin du feu vert du FMI pour accĂ©der aux marchĂ©s financiers et pour bĂ©nĂ©ficier de plus de prĂȘts et de dons internationaux. Si entente, les taux d’intĂ©rĂȘt du FMI sont largement infĂ©rieurs Ă  ceux des banques locales en Tunisie. Certainement deux fois moins chers.

La Tunisie aggrave son cas, aux yeux du FMI, en mettant en cause une loi ayant instituĂ© l’«indĂ©pendance» de la Banque centrale. Et en demandant Ă  celle-ci de cofinancer les dĂ©ficits publics. À juste titre, cette loi, initiĂ©e par un parlement islamiste en 2016, s’est avĂ©rĂ©e un fiasco lamentable.

La Tunisie a aussi reportĂ© sine die les visites pĂ©riodiques des Ă©quipes du FMI pour concertation et Ă©valuation des Ă©quilibres et agrĂ©gats de la macroĂ©conomie du pays. Ces visites sont rĂ©gies par des accords instituĂ©s dans le cadre de l’article IV, des conventions engageant les pays avec le FMI.

MalgrĂ© tout, le FMI a maintenu sa prĂ©sence et reprĂ©sentation de haut standing en Tunisie (Ă  Sidi Bou Said), en nommant Ă  grands frais un reprĂ©sentant dĂ©butant, invisible dans les mĂ©dias, inexistant dans l’univers de la recherche monĂ©taire, et dont personne ne sait ce pourquoi il est en Tunisie.

Le paradoxe

Logiquement, et considĂ©rant ce positionnement politique et idĂ©ologique Ă  l’encontre du FMI, on peut s’attendre Ă  ce que la Tunisie boude les prochains Spring Meetings du FMI.

Mais, rien n’indique que, cette fois, la Tunisie ne va pas s’y rendre avec la dĂ©lĂ©gation habituelle, et de haut niveau, constituĂ©e du gouverneur de la BCT et des ministres des Finances et de l’Économie.

Le prĂ©sident KaĂŻs Saied a convoquĂ©, le 7 avril, successivement, la ministre des Finances et le gouverneur de la Banque centrale, pour passer en revue les «dĂ©fis Ă©conomiques de l’heure».

Et Ă  deux semaines des rencontres du FMI Ă  Washington, on ne peut pas imaginer que les rĂ©unions aient Ă©vacuĂ© la dĂ©cision de se rendre ou pas Ă  Washington, pour participer Ă  ces rencontres trĂšs importantes pour la gouvernance de l’économie mondiale.

Perte de repĂšres

Ces rencontres annuelles sont impactĂ©es directement par les politiques protectionnistes et tarifaires engagĂ©es par l’administration amĂ©ricaine. Les États-Unis sont le plus important actionnaire du FMI depuis 1944 et la victoire des AmĂ©ricains lors de la 2e guerre mondiale. Et sur ce plan, on peut s’attendre Ă  tout durant ces rĂ©unions du printemps 2025.

Trump a gelĂ© l’action et les budgets de l’USAID, le plus grand organisme d’aide au dĂ©veloppement au monde. Il est capable de faire dire Ă  son ministre des Finances qu’«il faut isoler les Chinois, les anti-IsraĂ«l
 et les punir en les excluant des aides du FMI ». Ainsi, le spectre de Trump plane sur ces Spring Meetings, comme une Ă©pĂ©e de DamoclĂšs.

De facto, les fondamentaux du libre Ă©change sont bafouĂ©s, brouillĂ©s et mis en Ă©chec par la guerre tarifaire, lancĂ©e par Trump. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) et probablement aussi le FMI vont perdre leurs repĂšres et principes fondateurs.

Il convient de savoir dans ce contexte que la Tunisie sera impactĂ©e par une hausse des droits de douane de 28% sur 98% de ses exportations aux États-Unis, et qui frĂŽlent 1,1 milliard de dollars annuellement.

Minimalisme versus maximalisme

Mais avant une participation d’une dĂ©lĂ©gation tunisienne Ă  ces rĂ©unions, on peut moduler le niveau de reprĂ©sentation et d’ordre de mission.

Mme l’ambassadrice de la Tunisie Ă  Washington pourrait assumer un plus grand rĂŽle dans les travaux de ces rĂ©unions. Elle connaĂźt trĂšs bien les dossiers, et elle ne doit pas subir Ă  chaque fois de nouveaux ministres sans expĂ©rience, et qui sont Ă©phĂ©mĂšres aussi bien l’un que l’autre, en tout cas, trĂšs peu prĂ©parĂ©s aux enjeux et dĂ©fis Ă©conomiques et monĂ©taires qui se jouent actuellement dans cette guerre commerciale devant instaurer un nouvel ordre Ă©conomique et monĂ©taire.

Depuis trois ans, il y a eu dans ces délégations 4 ministres différents et deux gouverneurs de la BCT.

Il ne faut pas perdre de vue aussi que l’image de la Tunisie au sein de l’enceinte du FMI n’est pas à son meilleur niveau et que plusieurs responsables du FMI (Jihad Azour, Kristalina Georgieva et autres) ne portent pas la Tunisie dans leur cƓur.

DĂ©fendre la cause de la Tunisie au sein du FMI ne peut pas se faire sans l’appui d’économistes tuniso-tunisiens, qui parlent peu, mais qui se font respecter par leurs Ă©crits et preuves probantes pour montrer et dĂ©montrer les «erreurs et horreurs» historiques des institutions du Bretton Woods et leurs relais ou mercenaires en Tunisie et ailleurs dans le monde.

* Economiste universitaire, Canada.

Blog de l’auteur : Economics for Tunisia, E4T.

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DĂ©fense | La Tunisie va Ă©largir sa coopĂ©ration avec l’Alliance atlantique

10. April 2025 um 12:38

 Â«Les relations de coopĂ©ration entre la Tunisie et l’Alliance atlantique et les moyens de renforcer leurs mĂ©canismes et d’élargir leur portĂ©e, notamment dans le cadre du Dialogue mĂ©diterranĂ©en lancĂ© en 1994» ont Ă©tĂ© au centre d’une rĂ©union le 8 avril 2025 Ă  Tunis.

Ces relations ont Ă©tĂ© au centre de l’entretien entre le ministre de la DĂ©fense, Khaled Shili, et le ReprĂ©sentant spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’’Otan pour le voisinage sud et SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint aux affaires politiques et Ă  la politique de sĂ©curitĂ©, Javier Colomina.

Shili – lit-on dans un communiquĂ© du ministĂšre tunisien – a fait part de son apprĂ©ciation des progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans la coopĂ©ration militaire avec l’Alliance, soulignant les cadres juridiques et les multiples mĂ©canismes de partenariat, notamment aprĂšs l’octroi Ă  la Tunisie du statut d’alliĂ© majeur (non membre) de l’Otan en 2015, qui ont contribuĂ© au dĂ©veloppement des capacitĂ©s opĂ©rationnelles des forces armĂ©es tunisiennes.

Dans ce contexte, le ministre a soulignĂ© l’importance d’élargir davantage cette coopĂ©ration et de suivre la mise en Ɠuvre des accords bilatĂ©raux prĂ©vus, notamment dans les domaines de la formation et de l’échange d’expertise.

Il s’agit de rĂ©pondre aux besoins de la phase actuelle, caractĂ©risĂ©e par de multiples dĂ©fis et une diversitĂ© de risques et de menaces rĂ©gionales, notamment la migration irrĂ©guliĂšre, la traite des ĂȘtres humains, la criminalitĂ© transfrontaliĂšre, le terrorisme et la contrebande, dans un cadre de respect et de confiance mutuels, conclut le communiquĂ©.

D’aprùs Tap.

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ArchĂ©ologie | Mission italienne Ă  El Jem / Thysdrus

10. April 2025 um 12:12

La mission du Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e (Rome, Italie) a commencĂ© Ă  El Jem, l’ancienne ville de Thysdrus, situĂ©e dans le gouvernorat de Mahdia au centre-est de la Tunisie. Il s’agit d’une campagne de relevĂ© et de documentation graphique et photographique des mosaĂŻques du MusĂ©e et de la domus d’El Jem.

Cette ville antique a Ă©tĂ© construite, comme beaucoup d’autres Ă©tablissements romains en Tunisie, sur le site d’anciens centres puniques, cĂ©lĂšbres dans le monde entier pour les ruines de l’amphithĂ©Ăątre ainsi que pour les nombreuses maisons et villas dĂ©corĂ©es de magnifiques mosaĂŻques polychromes, de prĂ©cieuses fresques, de jardins et de portiques Ă  colonnades.

Le Parc l’a annoncĂ© dans une note prĂ©cisant que dans le cadre de l’accord de collaboration avec l’Institut national du patrimoine (INP) et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) signĂ© en avril 2024, le Parc archĂ©ologique reprĂ©sentĂ© par les responsables Federica Rinaldi et Angelica Pujia a lancĂ© la campagne de relevĂ© et de documentation graphique et photographique des mosaĂŻques du MusĂ©e et de la domus d’El Jem, en particulier la Domus Sollertiana, la Domus del Pavone et la Domus dei Delfini avec les topographes dirigĂ©s par Pietro Gasparri.

Durant le sĂ©jour, quelques inspections de chantier ont Ă©galement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es Ă  l’amphithĂ©Ăątre d’El Jem pour vĂ©rifier d’éventuelles activitĂ©s d’amĂ©lioration et d’accessibilitĂ©.

Les responsables du Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e ont pu s’entretenir longuement avec leurs collĂšgues tunisiens, notamment avec Anis Hajlaoui, inspecteur gĂ©nĂ©ral, et Rachid Hamdi. Ils ont partagĂ© les mĂ©thodes de travail et l’implication du personnel local pour l’échange de donnĂ©es et d’informations.

Cette premiĂšre phase se poursuivra jusqu’à la mi-avril et, aprĂšs le traitement des donnĂ©es topographiques et le relevĂ©, ce sera le tour des interventions d’entretien extraordinaires sur les surfaces en mosaĂŻque de la domus, prĂ©vues pour les mois de mai et juin.

I. B.

D’aprùs Ansamed.

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Fatma Ben Saïdane, icÎne du cinéma tunisien, au Mucem à Marseille

10. April 2025 um 11:05

Le MusĂ©e des civilisations de l’Europe et de la MĂ©diterranĂ©e (Mucem) Ă  Marseille s’apprĂȘte Ă  accueillir une figure majeure du cinĂ©ma tunisien : Fatma Ben SaĂŻdane, actrice et rĂ©alisatrice dont le parcours artistique et militant force le respect.

InvitĂ©e d’honneur de cette programmation exceptionnelle, Fatma Ben Saidane sera prĂ©sente pour une sĂ©rie de projections, ponctuĂ©es par une masterclass exclusive le samedi 26 avril Ă  14h, en conversation avec le critique Samir Ardjoum (MicrocinĂ©).

NĂ©e en 1952, l’actrice a su imposer son image et sa voix singuliĂšres au sein du paysage culturel tunisien. Que ce soit sur grand Ă©cran, Ă  la tĂ©lĂ©vision ou au thĂ©Ăątre, elle incarne depuis des dĂ©cennies une vision exigeante et engagĂ©e de l’art. Son travail a traversĂ© les frontiĂšres, tout en restant profondĂ©ment enracinĂ© dans la culture et l’histoire de son pays.

Un programme Ă  son image

Le public pourra (re)dĂ©couvrir quatre Ɠuvres marquantes du cinĂ©ma tunisien contemporain, oĂč se reflĂštent les tensions, les espoirs et les luttes d’une sociĂ©tĂ© en pleine mutation.

‘‘La tĂ©lĂ© arrive’’ de Moncef Dhouib (2006), comĂ©die satirique sur l’image et les faux-semblants dans un village du sud tunisien, rĂ©veillĂ© par l’annonce d’une visite tĂ©lĂ©visĂ©e internationale.

‘‘El Jaida’’  de Selma Baccar (2017), drame poignant sur quatre femmes emprisonnĂ©es Ă  la veille de l’indĂ©pendance, symbole d’une Tunisie en quĂȘte de libertĂ© et de reconnaissance.

‘‘Madame Bahja’’ de Walid Tayaa (2006), court-mĂ©trage cinglant et plein d’humour sur la solitude et le mĂ©pris institutionnel, suivi de la masterclass de Fatma Ben SaĂŻdane.

‘‘Making of’’ de Nouri Bouzid (2006), portrait audacieux d’un jeune homme en rupture, happĂ© par l’endoctrinement religieux – un film visionnaire sur la radicalisation.

Rendez-vous avec l’histoire et le prĂ©sent

Au-delĂ  des films, cette rencontre est l’occasion d’un dialogue entre gĂ©nĂ©rations, entre mĂ©moires et actualitĂ©. À travers son regard, Fatma Ben SaĂŻdane nous invite Ă  penser l’art comme espace de libertĂ©, de rĂ©sistance et de transmission.

Toutes les projections se dĂ©rouleront en sa prĂ©sence, offrant au public une chance rare d’échanger avec l’une des grandes dames du cinĂ©ma maghrĂ©bin.

Djamal Guettala

Programme complet et rĂ©servations. 

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Le taux de fĂ©conditĂ© en Tunisie baisse mais reste supĂ©rieur Ă  celui de l’Europe

10. April 2025 um 10:26

Le taux de fécondité de la Tunisie, actuellement compris entre 1,6 et 1,7 (données 2023), est faible et en baisse mais reste relativement supérieur à celui enregistré dans les pays européens.

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© Hafedh Chekir, expert international en dĂ©mographie, lors d’une table-ronde organisĂ©e par l’Office national de la famille et de la population (ONFP) sur les mutations dĂ©mographiques et l’égalitĂ© des sexes en Tunisie, laissant entendre que ce taux pourrait lĂ©gĂšrement augmenter dans les annĂ©es Ă  venir mais restera probablement infĂ©rieur Ă  2%.

L’expert attribue ce dĂ©clin Ă  l’évolution des prioritĂ©s des jeunes, qui se concentrent de plus en plus sur leurs objectifs personnels, leur avancement professionnel et leur Ă©ducation plutĂŽt que sur le mariage et la construction d’une famille.

Les panélistes ont souligné que la baisse du taux de fécondité en Tunisie est due à de multiples facteurs sociaux, démographiques et culturels, notamment la migration, la hausse des taux de divorce et le retard des mariages.

«Un taux de fĂ©conditĂ© idĂ©al pour soutenir une structure de population jeune devrait se situer entre 2 et 2,4», a soulignĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral de l’ONFP, Mohamed Douagi.

La chercheuse en sciences sociales Dorra Mahfoudh a reconnu le leadership de la Tunisie aprĂšs l’indĂ©pendance dans la promotion des droits des femmes, en particulier dans la participation au marchĂ© du travail et l’accĂšs aux rĂŽles dĂ©cisionnels, mais a dĂ©plorĂ© que «l’égalitĂ© des sexes reste insatisfaite, les femmes Ă©tant toujours confrontĂ©es Ă  des taux de pauvretĂ© et de chĂŽmage plus Ă©levĂ©s que les hommes».

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Sahara occidental | L’AlgĂ©rie critique le soutien amĂ©ricain au Maroc

10. April 2025 um 10:00

L’AlgĂ©rie a exprimĂ© ses «regrets» face Ă  la position exprimĂ©e par les Etats-Unis, qui ont rĂ©cemment rĂ©affirmĂ© leur soutien au plan d’autonomie proposĂ© par le Maroc sous sa souverainetĂ© comme «seule» solution possible au conflit du Sahara occidental.

Dans un communiquĂ© publiĂ© mercredi 9 avril 2025, le ministĂšre algĂ©rien des Affaires Ă©trangĂšres a «dĂ©plorĂ© l’affirmation de cette position par un membre permanent du Conseil de sĂ©curité», qui «devrait respecter le droit international en gĂ©nĂ©ral et les rĂ©solutions du Conseil de sĂ©curitĂ© en particulier».

Le secrĂ©taire d’Etat amĂ©ricain aux Affaires Ă©trangĂšres, Marco Rubio, avait rĂ©itĂ©rĂ© mardi que les Etats-Unis soutiennent le plan d’autonomie du Maroc comme «seule base pour une solution juste et durable» au conflit du Sahara occidental, lors d’une rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita.

Alger a rappelĂ© dans son communiquĂ© que le Sahara occidental est reconnu par les Nations Unies comme un «territoire non autonome» et a rĂ©itĂ©rĂ© que sa dĂ©colonisation n’est pas encore achevĂ©e, critiquant Ă©galement le fait qu’une puissance comme les États-Unis adopte une approche qui s’écarte du cadre juridique Ă©tabli par les Nations Unies. «L’AlgĂ©rie rĂ©itĂšre que la question du Sahara occidental est fondamentalement liĂ©e Ă  un processus de dĂ©colonisation inachevĂ© et Ă  un droit Ă  l’autodĂ©termination non rĂ©alisé», a-t-il ajoutĂ©.

Le Sahara occidental est un territoire contestĂ© depuis 1975, aprĂšs le retrait espagnol. Le Maroc propose une autonomie sous sa propre souverainetĂ©, tandis que le Front Polisario appelle Ă  un rĂ©fĂ©rendum d’autodĂ©termination. La question reste sans solution sous les auspices de l’Onu.

Rappelons que les relations entre l’AlgĂ©rie et la France passent par une pĂ©riode de tension aprĂšs la reconnaissance par le prĂ©sident Emmanuel Macron de la «marocanité» du Sahara occidental lors d’une rĂ©cente visite au Maroc.  

Rappelons aussi que la Tunisie, qui a toujours observĂ© une bienveillante neutralitĂ© dans cette affaire pour prĂ©server la qualitĂ© de ses relations  avec les deux pays maghrĂ©bins, a pris, depuis l’accession de KaĂŻs SaĂŻed Ă  la prĂ©sidence de la rĂ©publique, fait et cause en faveur de l’AlgĂ©rie et du Front Polisario, ce qui a provoquĂ© un refroidissement – et le mot est faible – de ses relations avec le Maroc.

I. B.  

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Kais SaĂŻed souligne «l’unitĂ© du destin» entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie

10. April 2025 um 09:27

Le prĂ©sident de la RĂ©publique, Kais SaĂŻed, a rĂ©affirmĂ© la profonde conviction de la Tunisie de l’unitĂ© du destin avec l’AlgĂ©rie et son engagement inflexible Ă  raffermir la tradition de concertation et de coordination entre les deux pays. VidĂ©o.

C’est ce que nous apprend le communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique aprĂšs la rencontre, mercredi 9 avril 2025, au palais de Carthage, entre le chef de l’Etat et le ministre d’Etat algĂ©rien, ministre des Affaires Ă©trangĂšres et de la CommunautĂ© nationale Ă  l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.

Selon le mĂȘme communiquĂ©, SaĂŻed a Ă©galement soulignĂ© une convergence de vues et de positions autour des questions rĂ©gionales et internationales, notamment Ă  la lumiĂšre de la conjoncture actuelle que connaissent la rĂ©gion et le monde, rĂ©itĂ©rant l’engagement de la Tunisie Ă  consolider les liens de fraternitĂ© entre les deux pays dans les diffĂ©rents domaines, dont notamment, le dĂ©veloppement des zones frontaliĂšres, l’augmentation des Ă©changes commerciaux et la promotion des investissements.

La lutte contre la contrebande et la migration irrĂ©guliĂšre a Ă©tĂ© Ă©galement Ă©voquĂ©e par le chef de l’Etat qui a insistĂ© pour qu’elle soit menĂ©e selon une vision commune au service de l’intĂ©rĂȘt des peuples tunisien et algĂ©rien.

Le prĂ©sident SaĂŻed a saisi l’occasion pour rappeler que la visite effectuĂ©e par le ministre Attaf en sa qualitĂ© d’envoyĂ© spĂ©cial du prĂ©sident algĂ©rien Abdelmadjid Tabboune, et qui survient Ă  l’heure oĂč la Tunisie cĂ©lĂšbre la fĂȘte des martyrs, est un tĂ©moignage Ă©loquent de l’unitĂ© de l’histoire, du prĂ©sent et futur des deux pays.

Passant en revue la situation en Palestine, le chef de l’Etat a rappelĂ© la position de principe de la Tunisie en faveur du peuple palestinien frĂšre sur la voie de recouvrement de ses droits et l’édification de son Etat indĂ©pendant sur l’ensemble du territoire de la Palestine avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.

Pour sa part, et selon une vidĂ©o publiĂ©e sur la page facebook de la prĂ©sidence, le responsable algĂ©rien a tenu Ă  prĂ©ciser que cette visite s’inscrit dans le cadre du souci de raffermir la tradition du dialogue et de concertation entre la Tunisie et l’AlgĂ©rie.

Evoquant la situation en Afrique, Attaf a dĂ©clarĂ© que qu’elle est «prĂ©occupante» sur tous les plans, sĂ©curitaires, politiques et Ă©conomiques, citant en exemple les conflits rĂ©currents qui sĂ©vissent dans le continent, tout particuliĂšrement dans la rĂ©gion sahĂ©lo-saharienne.

Face à cette situation et aux défis constants, Attaf a souligné que la coordination tuniso-algérienne est désormais «non seulement nécessaire, mais aussi incontournable».

Tout en affichant un pessimisme envers une conjoncture rĂ©gionale et internationale qui, a-t-il estimĂ©, «ne prĂ©sage rien de bon», l’envoyĂ© spĂ©cial algĂ©rien a fustigĂ© «l’érosion sans cesse grandissante» des principes et valeurs Ă©lĂ©mentaires du droit international, dont notamment le rĂŽle des organisations internationales et l’Onu.

Evoquant la question palestinienne, il a soulignĂ© qu’elle connaĂźt aujourd’hui une des Ă©tapes les plus graves de son histoire, soulignant qu’elle fait face Ă  l’heure actuelle Ă  un «dĂ©fi existentiel.»

Avec Tap.

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Tunisie | ClÎture du projet de réhabilitation des sols dégradés

10. April 2025 um 08:08

La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture du projet de «Protection et rĂ©habilitation des sols dĂ©gradĂ©s en Tunisie» (ProSol) s’est tenue mardi 8 avril 2025 Ă  Tunis, au terme de cinq ans de sensibilisation, de mobilisation et de mise en Ɠuvre participative pour une gestion durable des terres agricoles dans le pays.

Cette mobilisation multi-acteurs, nationaux et régionaux, a été significative pour célébrer la clÎture de ce projet, valoriser ses impacts, partager ses bonnes pratiques, capitaliser ses expériences et promouvoir la pérennisation de ses actions.

L’appropriation publique des approches et des rĂ©sultats a Ă©tĂ© Ă  l’ordre du jour alors qu’on annonce dĂ©jĂ  le lancement d’un nouveau projet «Soil Matters» dans le cadre de la coopĂ©ration tuniso-allemande. 

La cĂ©rĂ©monie s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence de Haikel Hechlef, chef du cabinet du ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche (MARHP), d’Elisabeth Wolbers, ambassadrice d’Allemagne, d’Ariane Borgsted, directrice rĂ©gionale de la GIZ et de plusieurs responsables, partenaires, experts et acteurs du secteur agricole. 

Menace à la productivité agricole et à la sécurité alimentaire

La Tunisie fait face, depuis des annĂ©es, Ă  une dĂ©gradation croissante des terres agricoles et Ă  un risque Ă©levĂ© d’érosion, de dĂ©boisement, d’incendies, de pratiques inadĂ©quates ou de pĂ©nurie d’eau, ce qui affecte non seulement la production alimentaire mais aussi la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes face aux impacts des changements climatiques.

Cette dĂ©gradation avancĂ©e est due principalement Ă  l’insuffisance de la matiĂšre organique dans le sol qui dĂ©stabilise sa structure et rĂ©duit sa fertilitĂ©. La nouvelle situation pourrait entraĂźner une baisse de la productivitĂ© des sols et des rendements agricoles, menaçant ainsi l’autosuffisance alimentaire et le dĂ©veloppement Ă©conomique et social du pays. 

Vu l’importance du secteur agricole en gĂ©nĂ©ral et sa contribution considĂ©rable au PIB (10%), et afin de contrer les menaces de la sĂ©cheresse et de la dĂ©gradation du sol, il est urgent d’adopter les bonnes pratiques et de renforcer la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes naturels, agricoles et Ă©conomiques. Le sol est une ressource finie et limitĂ©e, tout comme l’eau, et doit ĂȘtre ainsi conservĂ© pour une utilisation prĂ©sente et future. 

Au niveau des fermes agricoles, les petits exploitants peinent Ă  accĂ©der au savoir-faire, aux compĂ©tences techniques et aux ressources financiĂšres, en vue d’appliquer les bonnes pratiques de la gestion durable des sols. C’est ainsi que ces thĂ©matiques de conservation, de protection et d’adaptation aux changements climatiques constituent des prioritĂ©s clĂ©s dans les stratĂ©gies nationales. 

Approche dynamique et innovante dans sept gouvernorats

Mis en Ɠuvre depuis 2019 par la GIZ Tunisie, en partenariat avec le MARHP, reprĂ©sentĂ© notamment par la Direction gĂ©nĂ©rale de l’amĂ©nagement et de la conservation des terres agricoles (DG-Acta) et les structures rĂ©gionales, le projet ProSol a Ă©tĂ© implantĂ©, sur cinq ans et demi, dans 7 gouvernorats du nord-ouest et du centre-ouest du pays: BĂ©ja, Jendouba, Siliana, Kef, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine. Son objectif principal consistait Ă  aider les petits agriculteurs Ă  mettre en Ɠuvre les meilleures pratiques de protection des sols et de rĂ©habilitation des terres dĂ©gradĂ©es, ainsi que l’introduction d’instruments financiers appropriĂ©s et l’amĂ©lioration du cadre rĂ©glementaire. Il reposait principalement sur une approche dynamique qui implique tous les acteurs clĂ©s, sur le double plan national et rĂ©gional, chacun avec son rĂŽle, ses connaissances, ses motivations et ses capacitĂ©s. Plusieurs conventions de partenariat ont Ă©tĂ© signĂ©es dans ce cadre.

Chamseddine Harrabi, chargĂ© de la DG-Acta au MARHP, a dĂ©clarĂ© que «la protection et la gestion adĂ©quate des sols restent prioritaires dans les divers plans de dĂ©veloppement agricole.» Et d’ajouter : «La stratĂ©gie d’Acta lancĂ©e en 2017 envisage, Ă  l’horizon 2050, de dĂ©velopper des territoires ruraux prospĂšres qui gĂšrent de maniĂšre durable les ressources naturelles». «La mise en Ɠuvre efficace de cette stratĂ©gie nĂ©cessite des approches innovantes, un savoir-faire technique, une amĂ©lioration des connaissances et des services de conseils multidisciplinaires axĂ©s sur les besoins, outre une gouvernance participative qui implique tous les acteurs concernĂ©s et les groupes cibles. Dans ce sens, le projet ProSol a Ă©tĂ© d’un grand appui aux efforts de l’Etat tunisien», a-t-il enchaĂźnĂ©.

Initiative globale de la coopération allemande

Ariane Borgsted, directrice rĂ©gionale de la GIZ, a pour sa part dĂ©clarĂ© : «Nous sommes trĂšs fiers des rĂ©sultats annoncĂ©s par le projet ProSol, qui tĂ©moignent de la bonne mobilisation des diffĂ©rents acteurs et l’implication parfaite des populations cibles et ce grĂące Ă  la coordination rĂ©ussie avec les pouvoirs publics nationaux et rĂ©gionaux. Nous fĂ©licitons tous nos partenaires et bĂ©nĂ©ficiaires, de ces acquis, tout en espĂ©rant poursuivre notre engagement et appui au dĂ©veloppement du secteur agricole en Tunisie».  

Il est Ă  rappeler que le projet ProSol est mis en place dans le cadre de l’initiative One World, No Hunger (Un seul monde, sans faim, Sewoh) du ministĂšre allemand de la CoopĂ©ration Ă©conomique et du DĂ©veloppement (BMZ). Ce programme mondial a Ă©tĂ© implantĂ© dans sept pays partenaires de l’Allemagne: Tunisie, Kenya, BĂ©nin, Ethiopie, Inde, Burkina Faso et Madagascar. Le but est de concrĂ©tiser des approches durables pour la protection des sols et la rĂ©habilitation des terres dĂ©gradĂ©es, comme composantes essentielles de la politique de renforcement de la sĂ©curitĂ© alimentaire.

Indicateurs et résultats atteints

«Durant plus de cinq ans, nous avons Ă©tabli des approches participatives et innovantes de mise en Ɠuvre, basĂ©es sur des tendances agro-Ă©cologiques et climato-intelligentes. Et c’est grĂące aux diffĂ©rentes Ă©tudes prospectives et analytiques, aux mesures incitatives, Ă  l’ancrage politique et institutionnel, Ă  la gestion des connaissances et au renforcement des capacitĂ©s, que les rĂ©sultats du projet sont aujourd’hui visibles Ă  tous les niveaux. Nos efforts communs doivent continuer sur cette base en impliquant davantage les agriculteurs mais aussi le secteur privĂ© et les institutions financiĂšres en vue d’un soutien aux projets Ă©tablis et la gĂ©nĂ©ralisation des bonnes pratiques de conservation de l’eau et du sol (CES)», a dĂ©clarĂ© Tom Eickhof, chef du projet ProSol, auprĂšs de la GIZ Tunisie

Prenant fin en avril 2025, ce projet a contribuĂ© de maniĂšre significative Ă  la gestion durable des terres agricoles et Ă  la rĂ©silience des Ă©cosystĂšmes dans les zones d’intervention au nord-ouest et au centre-ouest du pays.

Voici les indicateurs clefs obtenus et recensĂ©s jusqu’au dĂ©but 2025 :

– 12 018 ha de terres agricoles rĂ©habilitĂ©es ou protĂ©gĂ©es, amĂ©liorant ainsi leur fertilitĂ© et leur capacitĂ© de rĂ©tention d’eau;

– augmentation de 36% en moyenne des rendements des sols rĂ©habilitĂ©s par rapport aux terres non traitĂ©es;

– 12% des femmes parmi les 13 073 mĂ©nages participants ayant constatĂ© une amĂ©lioration de leur situation socio-Ă©conomique grĂące aux pratiques agro-Ă©cologiques;

– 7 mĂ©canismes d’incitation intĂ©grĂ©s dans les stratĂ©gies publiques et plans d’action pour pĂ©renniser les actions de protection des sols;

– une Ă©tude de cas dĂ©montrant l’efficacitĂ© des approches agro-Ă©cologiques dans l’adaptation aux changements climatiques;

– 7 gouvernorats et 75 dĂ©lĂ©gations touchĂ©es par ProSol;

– nombre de plants fruitiers distribuĂ©s entre amandiers, oliviers et cerisiers: 110 000 pour 1065 agriculteurs bĂ©nĂ©ficiaires;

– 11 partenaires de mise en Ɠuvre;

– 9 partenaires d’ancrage;

– 7 micro-projets soutenus;

– plus de 50 produits de communication technique et de vulgarisation Ă©laborĂ©s et mis Ă  disposition du grand public, sur le portail web de l’Onagri, dont 6 fiches de capitalisation et plus de 30 Ă©missions radios sur la protection des sols.

Le projet ProSol a collaborĂ© Ă©troitement avec les agriculteurs, les coopĂ©ratives, les associations, les petites et moyennes entreprises et les communes locales pour une gestion collaborative et inclusive des sols. Il a ainsi contribuĂ© Ă  renforcer la gouvernance locale, en associant les populations rurales et en soutenant la crĂ©ation d’alliances stratĂ©giques pour la durabilitĂ© des rĂ©sultats obtenus.

En collaboration avec 17 partenaires d’exĂ©cution et d’ancrage, Ă©tatiques, privĂ©s et associatifs, ProSol a introduit des pratiques agro-Ă©cologiques durables, telles que l’utilisation des petites machines, l’introduction de lĂ©gumineuses, la rotation des cultures, le compostage, le semis direct et l’agroforesterie pour amĂ©liorer la fertilitĂ© des sols et leur rĂ©silience face aux changements climatiques. Il a Ă©galement renforcĂ© les compĂ©tences techniques des agriculteurs et favorisĂ© l’innovation dans la gestion des sols.

Les acquis du projet ProSol serviront de base solide pour la mise en Ɠuvre d’un nouveau projet intitulĂ© «Soil Matters» (importance du sol) de la coopĂ©ration allemande. Ce dernier, tout en s’appuyant sur l’hĂ©ritage des expĂ©riences du projet prĂ©cĂ©dent, mettra l’accent sur le rĂŽle crucial du secteur privĂ© dans la promotion des pratiques agro-Ă©cologiques.

Communiqué.

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Pour ou contre le vaccin contre les HPV ?

10. April 2025 um 07:15

Je ne suis pas gynĂ©cologue et je ne suis en rien, sur le plan personnel, concernĂ© par le vaccin contre les infections Ă  papillomavirus humain (HPV), mais les nouveautĂ©s scientifiques m’ont toujours intĂ©ressĂ©. J’ai vu comme beaucoup d’entre nous quelques publications et quelques argumentations pour ou contre ce vaccin.

Dr Monem El Achkham *

Certaines de ces publications ont Ă©tĂ© partagĂ©es sur de trĂšs valables groupes de la profession mĂ©dicale. Nous avons Ă©tĂ© quelques-uns Ă  vouloir se faire une idĂ©e de ce vaccin, ayant la chance d’avoir des spĂ©cialistes parmi nous, surtout qu’étant mĂ©decin et de n’importe quelle spĂ©cialitĂ©, nous sommes toujours sollicitĂ©s par nos patients afin de les aider Ă  prendre une dĂ©cision.

Je me disais naĂŻvement que ça allait ĂȘtre argument contre argument, Ă©tude contre Ă©tude et statistique contre statistique et quel Ă©tait ma surprise de voir que le premier argument qui nous a Ă©tĂ© servi : vous n’ĂȘtes mĂȘme pas de la spĂ©cialitĂ© de quoi vous mĂȘlez-vous?

Inutile de dire que c’était tout sauf un dĂ©bat scientifique, surtout de la part d’une nouvelle caste de mĂ©decins en Ă©mergence qui monopolise les mĂ©dias et qui, vraisemblablement, Ă  dĂ©faut de maĂźtriser le dĂ©bat scientifique avec ses codes, lui prĂ©fĂšrent la rĂ©ponse du berger Ă  la bergĂšre.

Vous me diriez que c’est dans notre nature, nous Tunisiens, et je crois malheureusement que c’est vrai. On n’est pas dans l’échange rĂ©flĂ©chi, dans le raisonnement structurĂ©, nourri par les connaissances acadĂ©miques avisĂ©es et Ă©clairĂ©es.

On est dans l’émotion, dans le passionnel et le passionnĂ© et si on ne se ressaisisse pas, cela m’étonnerai menu qu’on ne se donne en spectacle, Ă©tant rĂ©ellement bien parti pour rivaliser avec les dĂ©bats parlementaires de 2019.

De stupides joutes verbales

Fait Ă©trange et inhabituel et je ne sais pas si on devrait se rĂ©jouir ou s’inquiĂ©ter, le Conseil national de l’ordre des mĂ©decins a rĂ©agi en un temps record! Ça pourrait ĂȘtre une excellente initiative si l’Ordre dĂ©cide de se saisir de ce genre de dossier avec une aussi remarquable vivacitĂ©, Ă  condition que ce soit valable pour tout ce qui s’écarte de la «based mĂ©decine Ă©vidence», sauf que lĂ , il va falloir se dĂ©vouer et vaquer Ă  cette tĂąche et uniquement Ă  cette tĂąche.

Etant donnĂ© que notre objectif central et primordial ne pouvait ĂȘtre que l’importance du prĂ©judice de ce genre d’écart sur la santĂ© du citoyen, ainsi que les consĂ©quences budgĂ©taires qui en dĂ©coulent,

Je peux vous affirmer que notre confrĂšre qui passe Ă  la tĂ©lĂ©vision Ă  une heure de grande Ă©coute, qui disserte sur la longueur d’onde de la graine de nigelle qui lui permet de traiter hypertension artĂ©rielle, diabĂšte et qui aurait pu sauver feu Ben Rekhissa d’un infarctus massif s’il avait Ă©tĂ© lĂ -bas ou mĂȘme en transmettant les dites longueurs d’ondes par tĂ©lĂ©phone, ceux qui prĂ©tendent traiter les maladies les plus frĂ©quentes et qui constituent un vrai enjeu de la santĂ© publique par la «hijama, la rĂ©flexologie et pourquoi pas le shiatsu»,  ces publicitĂ©s continues qui conseillent aux diabĂ©tiques et sans impunitĂ© aucune de troquer leurs insuline contre un remĂšde miracle prouvĂ© et sabotĂ© par les mĂ©decins qui ont peur pour leurs gagne-pain, disaient-ils, sont de loin plus ravageurs et rationnellement plus prioritaires.

Mon seul souhait serait que cette rĂ©activitĂ© louable ne soit pas juste l’influence des gynĂ©cologues qu’ils soient dans le Conseil de l’ordre ou Ă  l’extĂ©rieur, par connivence et que ce ne soit pas ça, qui Ă©tait Ă  l’origine de ce prĂ©cĂ©dent. 

Maintenant, revenons au vaccin : sincĂšrement, je dois avouer que je suis reconnaissant Ă  ce brouhaha de m’avoir poussĂ© Ă  me faire une idĂ©e en me fiant au gens qui travaillent et qui publient et non pas aux gens qui animent de stupides joutes verbales.

Une Ă©valuation pourrait s’avĂ©rer nĂ©cessaire  

Ce vaccin est apparemment protĂ©gĂ© par un brevet et donc sa composition exacte reste inconnue, cependant il a Ă©tĂ© validĂ© par toutes les hautes instances de santĂ©. Son efficacitĂ© est logiquement Ă©vidente mĂȘme si l’argument statistique de celle-ci et de son innocuitĂ© ne pourra ĂȘtre formellement prouvĂ© que la prochaine dĂ©cennie.

Si ce vaccin nous vient sous forme d’une aide Ă  la Tunisie, il faut absolument en profiter et je le conseille naturellement Ă  ceux qui veulent m’entendre. Si, en revanche, ce vaccin a Ă©tĂ© achetĂ© par le ministĂšre de la SantĂ© pour que la Tunisie figure parmi les dix premiers pays vaccinĂ©s afin de mĂ©riter le qualificatif de pays Ă©mancipĂ©, et que ça se fasse sur le dos des maladies chroniques en manque de traitement et des cancĂ©reux qui voient leurs tumeurs s’aggraver par manque de chimiothĂ©rapie faute de budget, je dirai qu’on sera en droit de demander une Ă©valuation de ce que ça nous aura coĂ»tĂ© en vies humaines ce maigre prĂ©sent et si on en a vraiment sauvĂ© plus qu’on en a sacrifiĂ©. 

Quoi qu’il en soit, de grĂące, reprenez-vous, affĂ»tez vos arguments, revoyez vos basiques et j’espĂšre que ce n’est pas comme ça que vous espĂ©rez convaincre le Tunisien moyen de faire vacciner sa fille. En vous voyant faire, il n’est point besoin d’ĂȘtre le descendant direct de Lacan, pour comprendre que c’est votre ego qui l’emporte sur l’intĂ©rĂȘt public et si notre seul but avait Ă©tĂ© de tout foirer, on ne s’y prendrait pas autrement.

* Chirurgien Ă  Gafsa.

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Tunisie | DĂ©cĂšs de NaĂŻma Kefi, premiĂšre Ă©pouse de Ben Ali

09. April 2025 um 13:30

NaĂŻma Kefi, premiĂšre Ă©pouse de l’ancien prĂ©sident Zine El Abidine Ben Ali, est dĂ©cĂ©dĂ©e dans ce mercredi 9 avril 2025. Sa discrĂ©tion Ă©tait trĂšs apprĂ©ciĂ©e des Tunisiens, mĂȘme ceux qui Ă©taient trĂšs hostiles Ă  son ex-Ă©poux.  

La dĂ©funte, fille d’un militaire, avait partagĂ© la vie de Ben Ali pendant une vingtaine d’annĂ©es.  Elle lui a donnĂ© trois filles : Ghazoua, Ă©pouse de Slim Zarrouk, Dorsaf,  Ă©pouse de Slim Chiboub et Syrine, Ă©pouse de Marouane Mabrouk, et a accompagnĂ© son ascension au sein de l’armĂ©e – qu’il avait intĂ©grĂ©e au lendemain de l’indĂ©pendance en 1956 – et politique jusqu’à son accession Ă  la prĂ©sidence de la rĂ©publique, aprĂšs avoir destituĂ© Habib Bourguiba, suite au fameux coup d’Etat mĂ©dico-lĂ©gal, le 7 novembre 1987. En 1992, elle avait demandĂ© et obtenu le divorce, refusant de partager son Ă©poux avec celle qui fut longtemps sa maĂźtresse avant de devenir sa lĂ©gitime, l’inĂ©narrable LeĂŻla Trabelsi, et qui a accompagnĂ© ce dernier dans son exil en Arabie saoudite, oĂč elle vit depuis la rĂ©volution du 14 janvier 2011.

Pendant les annĂ©es oĂč elle a rĂ©sidĂ© au Palais de Carthage (1987-1992), NaĂŻma Kefi Ă©tait trĂšs peu apparue en public aux cĂŽtĂ©s de son Ă©poux de prĂ©sident. Cette discrĂ©tion Ă©tait trĂšs apprĂ©ciĂ©e des Tunisiens, parce qu’elle tranchait avec la flamboyance de Wassila Ben Ammar qui avait presque partagĂ© le pouvoir avec Habib Bourguiba.

NaĂŻma Ă©tait trĂšs proche de ses filles, dont les Ă©poux ont Ă©tĂ© malmenĂ©s et traĂźnĂ©s devant la justice aprĂšs la chute de Ben Ali. Mais elle a toujours refusĂ© de faire des dĂ©clarations publiques ou de tĂ©moigner pour l’histoire, et ce ne sont pas les sollicitations des mĂ©dias tunisiens et Ă©trangers qui ont manquĂ©. Avec sa mort, un pan entier de l’histoire de la Tunisie disparaĂźt Ă  jamais.

I. B.

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Espérance de Tunis | La revanche de Miguel Cardoso

09. April 2025 um 12:43

L’EspĂ©rance de Tunis va-t-elle regretter de s’ĂȘtre sĂ©parĂ©e de son ancien entraĂźneur Miguel Cardoso, qui l’avait conduite, l’annĂ©e derniĂšre, Ă  la finale de la Ligue Champions de la CAF, et qui l’a battue cette annĂ©e en quart de finale de la mĂȘme compĂ©tition, Ă  la tĂȘte d’une autre Ă©quipe, Mamelodi Soundowns ?

Il y a en effet de quoi avoir des regrets, les Sang et Or s’étant montrĂ©s trĂšs brouillon depuis le dĂ©part du Portugais dont les deux successeurs, Laurențiu Reghecampf et Maher Kanzari n’ont pas rĂ©ussi Ă  faire oublier.

On reprochait Ă  Cardoso son jeu trop dĂ©fensif, oubliant qu’il Ă©tait privĂ©, l’annĂ©e derniĂšre, des armes offensives dont le club bĂ©nĂ©ficie cette annĂ©e, grĂące aux nombreux recrutements effectuĂ©s dans ce compartiment de jeu, et qu’il a dĂ» se dĂ©brouiller avec les moyens du bord. Ce qui ne l’a pas empĂȘchĂ© de remporter le championnat de Tunisie et d’atteindre la finale de la Ligue des Champions qu’il a perdue d’un cheveu face Ă  Al Ahly d’Egypte.

GrĂące Ă  sa science du jeu, le Portugais a rĂ©ussi, cette annĂ©e, Ă  amĂ©liorer le jeu dĂ©fensif de Mamelodi Sundowns que l’EspĂ©rance avait battue l’annĂ©e derniĂšre au niveau des demi-finales, et en Afrique du Sud mĂȘme.

Autant donc la direction de l’EspĂ©rance de Tunis s’était trompĂ©e sur toute la ligne dans ses choix techniques en se sĂ©parant de Cardoso, autant celle du Mamelodi Soundowns a fait le bon  choix en faisant appel Ă  cet homme pour rehausser le jeu son Ă©quipe et le doter de la soliditĂ© dĂ©fensive qui lui avait manquĂ© jusque-lĂ .

Hier soir, mardi 8 avril 2025, suite Ă  l’élimination des Sang et Or par Soundowns au terme d’un match encore une fois dominĂ© par les Sud-Africains, les supporters tunisois avaient donc de bonnes raisons d’ĂȘtre en colĂšre contre leur Ă©quipe qui, non seulement n’a pas progressĂ© malgrĂ© les nombreux recrutements effectuĂ©s, mais elle a beaucoup rĂ©gressĂ© et perdu ses repĂšres suite aux frĂ©quents changements effectuĂ©s Ă  la tĂȘte de sa direction technique.

Au vu de l’évolution en dents de scie de l’équipe, Maher Kanzari a du pain sur la planche. Reste Ă  savoir s’il ne va pas connaĂźtre lui aussi le sort de ses prĂ©dĂ©cesseurs, entrĂ©s en grande pompe et sortis par la petite porte, une pratique en passe de devenir une (mauvaise) habitude Ă  l’EspĂ©rance de Tunis.      

 I. B.

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