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Gestern — 09. März 2025Haupt-Feeds

Sécurité, bonus, jeux | Tout savoir sur les casinos en ligne !

09. März 2025 um 12:45

Les jeux de casino en ligne sont de plus en plus populaires. Cet article est un excellent moyen d’en savoir plus sur les jeux, la sécurité et les bonus offerts. : ce qu’il faut savoir sur les casinos en ligne.

De nos jours, l’on recense une panoplie de casinos en ligne et les internautes ont l’embarras du choix. Même si la plupart des jeux de casino en ligne sont légaux et réglementés, les internautes ne sont pas à l’abri des escroqueries en tout genre.

En Tunisie comme partout ailleurs, il est important pour les internautes de savoir comment choisir le casino en ligne qui propose avant tout un niveau de sécurité irréprochable.

Mais encore, la plateforme de jeu en ligne doit être la plus rentable, offrant les meilleurs bonus et surtout permettant aux internautes de profiter de leurs jeux de casino préférés en toute discrétion.

Une variété de jeux de casino

Il existe de nombreux sites de jeux de casino, cependant les meilleures plateformes sont celles qui se démarquent de la concurrence grâce à une gamme de jeux diversifiée, à l’instar du casino en ligne Canada.

Un jeu de casino en ligne doit répondre à l’ensemble des attentes des utilisateurs, en proposant une variété de jeux. Les plateformes de casino en ligne les plus populaires auprès des joueurs proposent des jeux tels que : la roulette, le Blackjack, Slots, les dés, le baccarat, la machine à sous, ou encore les machines de vidéo poker. Pour plus d’authenticité, les joueurs peuvent jouer en direct aux jeux de croupier.

Bonus et promotions pour les joueurs

Nombreux sont ceux qui se tournent vers les jeux de casino à la recherche de gains importants.

Et ça, toutes les plateformes de casino en ligne l’ont compris et n’hésitent pas à offrir aux joueurs des bonus attractifs. Une offre qui plaît particulièrement aux nouveaux clients !

En effet, il est possible de bénéficier des bonus de bienvenue, mais également des tours gratuits. Plusieurs plateformes de casino en ligne proposent aux joueurs de jouer gratuitement, sans devoir faire un dépôt initial.

Paiements sécurisés et variés

Dans plusieurs pays, l’anonymat est une donnée qui compte pour les joueurs. Les jeux de casino qui proposent les méthodes de paiement à l’instar de Skrill, Neteller ou encore la cryptomonnaie permettent à de nombreux internautes de jouer sans le moindre problème.

L’utilisation d’un VPN peut par ailleurs être une option pour les joueurs qui souhaitent protéger leurs données, et garder l’anonymat lorsqu’ils sont sur les sites de casinos en ligne.

En somme, il est important pour les joueurs de choisir les casinos en ligne agréés, disposant d’une licence valable et capables de leur assurer un environnement sûr et sécurisé.

Faire preuve de modération

Plusieurs joueurs de casino en ligne ont réussi à faire de gros gains en peu de temps et parfois avec peu de mises.

Toutefois, il est important de garder à l’esprit que les jeux de casino peuvent être à l’origine de nombreuses dépendances.

Même s’il existe des casinos en ligne qui fixent des limites mensuelles pour les investissements des joueurs, ce n’est pas le cas pour toutes les plateformes de jeux en ligne.

Il est donc conseillé aux joueurs de contrôler leurs dépenses sur les jeux de casino en ligne afin d’éviter toute forme de dépendance.

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 «Les banques publiques doivent soutenir la politique sociale de l’Etat» (Saïed)

09. März 2025 um 11:52

Les banques publiques doivent jouer leur rôle national en soutenant les efforts de l’État dans la mise en œuvre de sa politique sociale, a déclaré Kaïs Saïed.

Le président de la République, qui a rencontré, samedi 8 mars 2025, au palais de Carthage, la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, lui a rappelé le rôle qui lui incombe, qui est de préserver les équilibres financiers de l’État. Et pour cela elle doit coordonner les actions entre toutes les structures relevant de son département, lesquelles doivent redoubler d’efforts pour lutter contre la contrebande et l’évasion fiscale.

Pour le président Saïed, la justice et l’équité dans la fixation des taux d’imposition et des autres charges publiques sont essentielles pour rétablir la confiance entre le citoyen et l’État, a insisté le chef de l’État, en soulignant la nécessité de poursuivre la lutte contre les réseaux de corruption, comme indiqué dans un communiqué du Palais de Carthage.

I. B.

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Des droits économiques de la femme en Tunisie, parlons-en!

09. März 2025 um 10:05

Si les jeunes filles tunisiennes sont de plus en plus scolarisées et diplômées avec excellence, l’accès au marché du travail est encore difficile d’accès pour les femmes en âge actif. Seulement une femme sur quatre (16-64 ans) est occupée dans les activités formelles en Tunisie. Pour les femmes, les droits économiques sont loin des attentes et des aspirations légitimes. En décalage avec la modernité et l’égalité des chances, Regardons les chiffres…

Moktar Lamari *

Une sur quatre, les trois autres sont invisibles dans les discours traitant de l’emploi ou du chômage en Tunisie. Comme si quand on en parle pas, on évite de verbaliser le problème. On occulte le vrai problème dans les médias, dans les débats publics, et dans les cercles des élus.

75% des Tunisiennes en âge actif sont exclues du marché économique officiel. Elles ne travaillent pas et rien n’est fait pour les intégrer dans le système économique. On ne les considère même pas dans les effectifs des chômeurs, considérant qu’une grande proportion d’entre elles n’est pas à la recherche d’emploi.

Les dégâts ne s’arrêtent pas là. Pratiquement 7 femmes sur 10, en Tunisie, n’ont pas de compte bancaire. La raison est simple: elles n’ont pas de travail formel et de salaire régulier, et dans certains cas, on verse l’éventuel revenu ou épargne dans le compte du conjoint. Celles-ci ne peuvent pas contracter des prêts pour lancer leur projet, et s’émanciper par le travail et l’investissement.

Des chiffres terribles et qui font froid au dos. Et les leaders et élites de l’establishment se plaisent avec, en s’auto-félicitant et en faisant les discours et la propagande liée, en fonction des gouvernements et des contextes politiques ayant marqué ces années post-2011.

Dans l’inconscient collectif, les femmes sont mieux à la maison à s’occuper des enfants et de la cuisine, dans une «complémentarité avec l’homme», comme ont tenté de l’imposer dans la constitution de 2014 les idéologues de l’islam politique en Tunisie, sous la gouverne du Cheikh Rached Ghannouchi.

Invisibilité collective

Les autres partis ou gouvernements de l’après-2011 ont fermé les yeux sur les contraintes et les entraves qui verrouillent le marché du travail formel pour les femmes.

On peut évoquer des raisons sociologiques, idéologiques ou même morales pour forcer la femme à ne pas revendiquer un travail salarié, comme l’homme, en parfaite égalité.

En revanche, le règne des hommes est sans appel. Trois hommes sur quatre sont occupés dans le marché du travail (75%). Ils sont dominants et font valoir une masculinité orientale et souvent misogyne, et pas toujours ouverte à l’émancipation totale des femmes.

Et cette injustice paraît normale pour nos élites, nos économistes du sérail en Tunisie. Par fatalisme, machisme, ou par intérêt personnel.

Passer de 25% à 75% de taux d’emploi formel pour les Tunisiennes constitue un objectif prioritaire. Une revendication légitime que personne ne peut réfuter aujourd’hui.

La réalisation d’un tel objectif requiert une révolution économique. Une révolution dans les mentalités et les esprits. Et tout indique qu’on est loin de cela, très loin aujourd’hui, dans le contexte de la crise économique qui plombe le pouvoir d’achat et qui ruine les ambitions de la gente féminine en Tunisie.

La population féminine est statistiquement parlant supérieure à celle masculine. La majorité de la population tunisienne est féminine, et la différence entre les deux «sexes» est de l’ordre de 300 000 et converge rapidement vers un demi-million, en faveur des femmes.

Les Tunisienne vivent plus longtemps (4 ans de différence avec l’homme), parce qu’elles prennent soins d’elles mêmes, de leurs enfants. Elles fument moins, elles sont plus prudentes, plus «responsables» et plus respectueuses des règles prudentielles.

Contrairement aux hommes, elles coûtent moins chers en dépenses de santé et de taxes payées par les contribuables, pour le secteur de la santé.

Deux millions de femmes sur le carreau

Impliquer et employer, d’une façon ou d’une autre, deux millions de femmes (16-64 ans) créerait un saut de la richesse nationale mesurée par le PIB d’au moins 15%.

La femme détient donc les clefs de la relance économique, si on fait tout le nécessaire pour cela. Leur emploi boostera la croissance, comblera les déficits des caisses de solidarité sociale et de retraite et procurera plus de revenu pour la formation du capital social en Tunisie.

Il faudra donc plus d’investissements, des taux d’intérêts abordables, une bureaucratie moins vorace et moins corrompue. Il faut une vraie politique économique, mais pas de «stratégie» démagogique sans dents, sans colonne vertébrale… et sans moyens budgétaires.

Il faut aussi un changement drastique dans les mentalités des hommes, soit les pères, les frères, les fils et conjoints ou petits-amis.

Le principal handicap de l’implication économique de la femme dans l’économie est celui lié à la mentalité rétrograde et conservatrice qui caractérise une large majorité des Tunisiens.

La moitié de l’homme

L’autre handicap économique réside dans l’accès au patrimoine. Les femmes, déjà défavorisées dans l’accès à l’emploi, le sont aussi dans le partage de l’héritage et donc dans la transmission de la richesse et du patrimoine.

La femme hérite la moitié de la part qui revient à son frère, et cette règle qui date de plus 14 siècles est sacrée, canonisée dans le livre sacré.

Cela doit changer, et le plus vite serait le mieux. L’histoire va dans ce sens et on peut l’expliquer et le justifier dans le contexte. Il faut repenser les interprétations et moderniser les lectures des fondamentaux historiques et religieux.

Ce biais et ces injustices se traduisent aussi dans les niveaux de rémunération des femmes employées. Elles sont payées moins que leurs collègues hommes en moyenne, et elles sont moins présentes dans les postes de commandement et de direction. Les chiffres sont encore plus criants à cet égard. Les symboles aussi, vestimentaires et pas seulement.

Blog de l’auteur : Economics for Tunisia, E4T

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L’Allemagne va-t-elle se doter de l’arme nucléaire?

09. März 2025 um 09:16

L’Allemagne est une puissance économique mais un nain géopolitique dont la défense est assurée par l’armée américaine. Cependant, le rapprochement entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine fait que Berlin ne peut plus compter sur l’allié américain et cherche une alternative notamment pour la dissuasion nucléaire. Que faire? (Ph. L’Allemagne pourra-t-elle continuer à compter sur les bases américaines sur son sol pour assurer sa sécurité ?)

Imed Bahri  

Opter pour le parapluie nucléaire français? Emmanuel Macron a tendu la main à ses voisins d’outre-Rhin. Toutefois, cela équivaut à remplacer une dépendance par une autre.

Développer son propre arsenal nucléaire? Cela revient à enfreindre les engagements internationaux de l’Allemagne qui constituerait une cible privilégiée pour les pays ennemis. Par conséquent, cela devra être fait dans le plus grand secret. Aujourd’hui, Berlin doit trancher la question même si le choix est cornélien.

The Wall Street Journal (WSJ) a publié une enquête qui revient sur l’entente entre le président américain et son homologue russe qui pousse les Européens à revoir leur sécurité loin du parapluie américain pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui fait réfléchir l’Allemagne à posséder des armes nucléaires ou à coopérer avec la France et la Grande-Bretagne pour y parvenir, ce que les États-Unis tentent d’éviter depuis longtemps. 

Le journal américain s’appuie sur des déclarations de Friedrich Merz -qui s’apprête à assumer les fonctions de chancelier de l’Allemagne après la victoire de la coalition de l’Union chrétienne-démocrate qu’il dirige aux récentes élections législatives- dans lesquelles il n’exclue pas la possibilité que son pays se dote de son propre arsenal nucléaire.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Frankfurter Allgemeine Zeitung, Merz a déclaré que l’Allemagne devrait entamer des négociations sur l’extension de la dissuasion nucléaire française et britannique à toute l’Europe.

L’Europe perd confiance dans la dissuasion américaine

Le WSJ estime que ces déclarations brisent un tabou installé depuis longtemps et révèlent que les piliers de la sécurité en Allemagne et en Europe tremblent violemment à un moment où Merz négocie toujours pour former un gouvernement et où on il n’a pas encore été élu chancelier de son pays. Ce qui est peut-être le plus frappant, c’est qu’aucun dirigeant allemand n’a appelé à une alternative à la dissuasion nucléaire américaine en Europe depuis la fin de la guerre froide.

Le journal américain indique que l’armée de l’air allemande est prête à déployer les armes nucléaires tactiques américaines actuellement stockées sur la base aérienne de Büchel dans l’ouest de l’Allemagne si le président Trump donne l’ordre de le faire.

Alors que les États-Unis n’ont montré aucune volonté de retirer leurs forces d’Europe, Trump, qui a tenté de le faire lors de son premier mandat, cherche désormais à conclure un accord avec son homologue russe, qui, selon certains analystes, pourrait nuire de manière irréparable à la confiance européenne dans la dissuasion américaine.

Selon le WSJ, le sentiment de l’Europe selon lequel l’Amérique abandonne ses alliés semble plus évident en Allemagne où les États-Unis maintiennent leur deuxième plus grande présence militaire à l’étranger.

Le journal cite Christian Mölling, directeur du programme Avenir de l’Europe au sein du groupe de réflexion Bertelsmann Foundation, qui estime que l’Allemagne dispose de quatre options pour combler le déficit de sécurité: «Soit les Américains conservent leur dissuasion nucléaire (en Europe), soit les Européens prennent le relais, soit une combinaison des deux, soit les Allemands tentent de compenser cela de manière conventionnelle, en référence aux forces militaires non nucléaires». Toutes ces options comportent des risques, prévient cependant Mölling.

L’Allemagne va-t-elle se réarmer rapidement ?

En ce qui concerne les armes conventionnelles, Merz et ses partenaires de coalition ont révélé cette semaine qu’ils exempteraient les dépenses militaires des règles budgétaires strictes éliminant ainsi toute restriction de dépenses et permettant à l’Allemagne de se réarmer rapidement.

Pour le nucléaire, chercheurs et politiciens estiment que le moyen le plus rapide pour Berlin de reconstruire une dissuasion nucléaire pourrait être de reproduire avec la France son accord avec les États-Unis ce qui conduirait au stationnement de têtes nucléaires françaises en Allemagne avec pour mandat de protéger le pays. 

Le président français a déclaré lors d’un discours télévisé cette semaine qu’il lancerait un débat stratégique sur l’extension de la dissuasion nucléaire de Paris aux alliés européens. Macron avait déjà proposé de telles discussions à l’Allemagne mais cette dernière avait ignoré sa proposition, qui consiste à doter l’Europe d’un parapluie nucléaire, et qui a suscité la colère et les avertissements de la Russie.

Cependant, le WSJ estime que le fait que l’Allemagne ait confié sa sécurité à la France et à la Grande-Bretagne pourrait la rendre otage des changements politiques à Paris et à Londres tout comme elle est aujourd’hui soumise aux caprices de Trump.

L’Allemagne est signataire du Traité de non-prolifération nucléaire qui lui interdit de développer des armes nucléaires et empêche les autres pays signataires de l’aider à le faire. Elle a également renoncé aux armes nucléaires dans un traité qui a ouvert la voie à la réunification allemande. Le WSJ souligne que si Berlin choisissait de développer un arsenal d’armes nucléaires, il devrait le faire en secret non seulement parce qu’il violerait ses engagements mais aussi parce que cet effort en ferait une cible pour les ennemis.

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Débat à Tunis | La scène au féminin n’est pas nécessairement féministe

09. März 2025 um 09:00

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année, le Théâtre national tunisien (TNT) a organisé une table-ronde intitulée «La scène au féminin », célébrant le travail et l’apport des metteuses en scène tunisiennes. Une occasion pour réfléchir sur le travail des femmes dans le théâtre, non pas comme un acte militant isolé, mais comme une nécessité pour la diversité et le renouvellement de la scène artistique tunisienne.

Lassaad Mahmoudi

L’événement qui s’est tenu avant-hier soir, vendredi 7 mars 2025, à la salle Le 4e Art à Tunis, a réuni trois figures majeures du théâtre tunisien contemporain : Leïla Toubel, Wafa Taboubi et Lobna Mlika. La rencontre a été animée par la critique Faouzia Belhaj Mezzi, mettant en lumière les parcours, les défis et les contributions artistiques des femmes dans le monde du théâtre en Tunisie.

Dans son mot d’ouverture, le directeur du TNT Moez Mrabet, a souligné l’importance de cette initiative : «Nous avons voulu que cette célébration soit une occasion de réflexion sur la place de la femme en tant que metteuse en scène dans le théâtre tunisien. Grâce aux témoignages de ces trois artistes, nous découvrons un pan essentiel de notre scène nationale et les évolutions marquantes du rôle des femmes dans la création théâtrale».

Lutter contre les préjugés sociaux

L’histoire du théâtre tunisien a longtemps été marquée par la présence féminine, d’abord cantonnée au jeu d’actrice avant que certaines figures pionnières ne s’attaquent à la mise en scène. À cet égard, Faouzia Belhaj Mezzi a rappelé que les premières générations de femmes artistes ont dû lutter contre les préjugés sociaux qui pesaient sur leur métier. Ce n’est que dans les années 1970 et 1980 que les premières metteuses en scène tunisiennes ont pu véritablement imposer leur regard et leur écriture scénique.

Leila Toubel.
Faouzia Belhaj Mezzi.

Les interventions des trois metteuses en scène invitées ont permis de confronter différentes approches et expériences. Pour Leïla Toubel, le théâtre n’a pas nécessairement besoin d’une approche féministe au sens militant du terme : «Le théâtre a besoin de notre humanité avant tout. Il ne s’agit pas d’opposer hommes et femmes, mais de porter un regard singulier sur le monde».

Cependant, elle reconnaît que les femmes qui ont marqué le théâtre tunisien, à l’image de Raja Ben Ammar, ont dû s’imposer dans un environnement majoritairement masculin. À travers son témoignage, elle a rendu hommage à cette metteuse en scène pionnière, soulignant son audace et son impact sur les nouvelles générations.

De son côté, Lobna Mlika a insisté sur l’importance d’intégrer la question féminine dans le débat théâtral sans tomber dans le folklore ou le sensationnalisme. Pour elle: «Être une femme artiste, ce n’est pas seulement se positionner en tant que femme dans une société patriarcale, c’est avant tout proposer une vision esthétique et philosophique qui dépasse les carcans habituels».

Wafa Taboubi.
Lobna Mlika.

Des porteuses de projets

Quant à Wafa Taboubi, elle a mis en lumière les difficultés économiques et institutionnelles auxquelles les metteuses en scène sont confrontées : «Nous devons constamment prouver notre légitimité, non seulement en tant qu’artistes, mais aussi en tant que porteuses de projets. Le soutien institutionnel et financier reste un défi majeur pour la création théâtrale féminine.»

Ce qui ressort de cette table-ronde, c’est que les nouvelles générations de metteuses en scène ne se définissent plus uniquement par l’opposition aux normes sociales d’antan. Elles entrent dans le monde du théâtre avec une démarche professionnelle assumée, revendiquant leur place non pas par revendication politique, mais par la force de leur talent et de leur vision artistique.

Toutefois, la question des inégalités structurelles persiste. L’accès aux financements, la répartition des opportunités et la reconnaissance institutionnelle restent encore marqués par un déséquilibre entre hommes et femmes. Malgré ces obstacles, la créativité et la résilience des artistes tunisiennes continuent d’enrichir la scène théâtrale, faisant évoluer les mentalités et les pratiques.

En clôture de l’événement, les participantes ont appelé à une reconnaissance accrue du travail des femmes dans le théâtre, non pas comme un acte militant isolé, mais comme une nécessité pour la diversité et le renouvellement de la scène artistique tunisienne.

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 ‘‘War’’: Biden le jésuite, ou l’enfer pavé  de bonnes intentions

09. März 2025 um 08:20

Exprimant le politiquement correct cher à l’establishment américain et croyant pouvoir contribuer à empêcher le retour au pouvoir de l’Amérique populiste, brouillonne et fasciste de Donald Trump, le célèbre journaliste américain Bob Woodward nous dépeint dans son dernier livre, ‘‘War’’, publié avant la dernière présidentielle américaine un Joe Biden qui s’apparente plus à un jésuite maître du double langage qu’au chrétien charitable qu’il prétend être. Mais du côté des infidèles que nous sommes, l’un ou l’autre, c’est Hadj Moussa et Moussa Hadj.

Dr Mounir Hanablia *

Quel a été le bilan du Président américain Joe Biden? Il est sans doute trop tôt pour l’évaluer. L’impression première est celle d’un président aligné comme aucun président ne l’avait jamais été sur de présupposés atlantistes en Ukraine et sionistes en Palestine, qui n’a pas résisté à sa vieillesse et qui a fini par remettre en selle son vieux challenger Donald Trump, celui dont plusieurs membres de l’establishment étatsunien considèrent l’accès à la présidence comme absolument catastrophique pour les intérêts de  leur pays.

Si on s’en réfère à la récente performance de Trump face à Zelenski, humilié et tourné en ridicule, on peut considérer que le nouveau président américain n’a pas dérogé à sa promesse de prendre à contre-pied la politique de son prédécesseur, dont le prestige avait été d’emblée terni par le catastrophique retrait d’Afghanistan et le fiasco des services de renseignement sur l’effondrement immédiat du régime afghan fantoche face aux talibans après le retrait militaire américain.

Bob Woodword s’efforce à travers les pages du livre d’opposer un Biden attaché aux valeurs morales et juridiques d’un ordre international prédictible, au comportement impulsif ou compulsif d’un Trump que son égo surdimensionné empêche d’écouter la voix de conseillers choisis d’ailleurs avant tout pour leur soutien indéfectible et dont on ignore s’ils sont à même de lui prodiguer les conseils nécessaires.

On apprend ainsi que loin d’être l’anti-guerre qu’il se vante d’être, ce dernier n’avait pas hésité à conduire son pays au seuil de l’affrontement nucléaire avec la Corée du Nord que seul le sang froid d’une poignée de généraux avait évitée. 

A contrario, Biden avait tout fait pour dissuader le Président russe de recourir aux armes nucléaires, face aux difficultés militaires de son armée en Ukraine. Ainsi, il y aurait eu les deux méchants parce qu’imprévisibles, Trump et Poutine, auxquels on peut sans hésiter associer le pire parmi tous, Benjamin Netanyahu, le criminel de guerre israélien, qui n’offre à la population civile palestinienne et Gaza et dans les territoires occupés que deux alternatives : l’exode ou la mort.

Dichotomie entre le discours et les actes  

Cependant, Biden avait-il proposé autre chose lors de son séjour à Jérusalem dans un hôpital palestinien, lorsque face à ses interlocuteurs rappelant les malheurs issus de l’occupation, il avait répondu que lui-même était un fils d’immigrés irlandais?

Il y aurait suffisamment matière à discussion pour savoir si les politiques russe et israélienne seraient aussi imprévisibles du moment que les intérêts géostratégiques des uns et des autres ont toujours été clairement définis.

Tout compte fait, c’est la dichotomie entre le discours soucieux du respect du droit international et de la protection des civils, et les actes du gouvernement américain livrant des dizaines de milliards de dollars en armement qui doivent être notés.

La guerre en Ukraine, brillamment annoncée par le renseignement américain plusieurs semaines avant ses débuts, n’a pas pris l’Administration Biden de cours. Elle  est peut-être née de l’esprit de Poutine désirant passer à la postérité comme l’a été Pierre le Grand, en tant que héros russe, et il n’est nul besoin d’être un dictateur pour nourrir de tels rêves. 

C’est bien le refus américain de fournir des garanties contre l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, qui a précipité l’agression militaire russe. Les Américains ne pouvaient pas permettre à la Russie de remettre en cause le nouvel équilibre européen issu de l’effondrement de l’Union Soviétique.

Ainsi qu’on l’apprend incidemment dans le livre, le président américain peut se targuer à la fin de sa présidence d’avoir infligé des dommages irréparables à la puissance de la Russie par le biais du conflit militaire et des sanctions économiques auxquelles ses alliés européens se sont associés.

Un soutien militaire indéfectible aux Israéliens

Si on s’en réfère à la guerre à Gaza, on ne peut que souligner le soutien militaire indéfectible accordé aux Israéliens dans leur entreprise d’épuration ethnique.

L’auteur du livre souligne toute la défiance de l’administration américaine, en particulier ses services de renseignement, aux thèses israéliennes. Celle-ci se targue d’avoir évité une attaque préventive contre le Hezbollah dont le prétexte aurait été un vol d’oiseaux perçu sur les radars comme une attaque de drones.

En réalité, c’est le Hezbollah qui, en prenant les devants et en ouvrant les hostilités, a imposé à l’état-major sioniste la modification de ses plans, une réalité totalement occultée par l’auteur du livre et qui semble lui avoir échappé.

Les Israéliens tout en continuant la destruction méthodique de Gaza ont préparé leur future attaque contre le Sud Liban, et ils n’auraient pu mener une guerre de cette ampleur et sur une aussi longue durée sans l’appui financier logistique méthodique et systématique de l’allié américain, et même de ses firmes high tech, à l’instar de Microsoft, dont on a appris plus tard qu’elle a participé directement à la guerre aux côtés de l’armée israélienne, sans doute en lui fournissant les données nécessaires à ses opérations de ciblage et de destruction du commandement de ses adversaires. Biden a bien qualifié Netanyahu de menteur et de foutu «trou du c.», mais dans le même esprit de Franklin Roosevelt parlant de l’ancien dictateur du Nicaragua Somoza : «cet homme est un foutu trou du c., mais c’est notre trou du c.». Et si Netanyahu a été près de mettre le feu aux poudres au Moyen-Orient, en tuant deux généraux iraniens dans un bombardement à Damas, il est difficile d’opposer à cela une volonté de désescalade du Président Biden après lui avoir fourni toute l’aide nécessaire pour le faire, de circonscrire l’affrontement à Gaza et de protéger les civils. Force est de constater que depuis lors les bases américaines ont été attaquées et des soldats sont morts.

C’est Hadj Moussa et Moussa Hadj

Un autre volet traité par le livre est celui de la frontière Sud des Etats-Unis probablement à cause de son incidence sur la campagne présidentielle (dont les résultats ne sont pas traités par l’auteur). Il est curieux de comparer l’afflux de plusieurs centaines de milliers de personnes cherchant du travail et fuyant des pays calamiteux à la  guerre. Mais ici c’est le langage de Trump qui finit par s’imposer même si l’auteur crédite l’ancien président de sa volonté de respecter une nouvelle fois le droit international des réfugiés et de ne pas recourir aux moyens que son adversaire républicain promet, de reconduire manu militari les étrangers à la frontière, de les parquer dans des camps de concentration et de ne pas hésiter pour ce faire à séparer les enfants de leurs parents.

On sort de cette lecture avec une impression d’un ouvrage écrit dans l’urgence avant les élections présidentielles pour parer à une menace, celle du retour au pouvoir d’un homme, Donald Trump, considéré comme catastrophique et pouvant remettre une nouvelle fois en question les fondements de la démocratie américaine.

Dans ce cas, les opinions exprimées sur l’Ukraine et Gaza ne l’ont pas été dans le but d’écrire l’Histoire, mais de faire l’apologie du président sortant trahi par son âge ainsi que par sa volonté de sauver à tout prix son fils Hunter. Kamala Harris est ainsi présentée comme se situant dans la continuité d’une politique américaine rationnelle et responsable.

L’ouvrage est plus révélateur de l’auteur, inséré en tant qu’ancien journaliste du Washington Post dans l’establishment médiatique américain et exprimant le politiquement correct, contre la perspective du retour au pouvoir de l’Amérique populiste, brouillonne et fasciste de Trump. Le Biden dépeint s’apparente plus à un jésuite maître du double langage qu’au chrétien charitable qu’il prétend être. Mais du côté des infidèles que nous sommes, l’un ou l’autre, c’est Hadj Moussa et Moussa Hadj.         

* Médecin de libre pratique.

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Le poème du dimanche | ‘‘De cœur à cœur autour d’un monde qui refuse notre résidence’’ de Abdallah Zrika

09. März 2025 um 07:30

Né en 1953 à Casablanca, Abdallah Zrika (عبد الله زربقة) est poète, romancier, nouvelliste, critique et dramaturge marocain.

Il publie son premier recueil La danse de la tête et de la rose, en 1977 avant d’être emprisonné à la fin de ses études sociologiques, en 1978.

Sa poésie, dans la mêlée sociale et politique, en sera marquée. Elle évolue cependant, peu à peu, vers des questionnements existentiels, soufis et universels.

Recueils traduits en français : Rires de l’arbre à palabre, l’Harmattan, trad. par Abdellatif Laâbi ; Bougies noires, La Différence ; Ivresse de l’effacement, Méridianes, trad. par James Sacré et l’auteur, (dessins de Rachid Koraïchi): Mon corps est ce qui reste de l’écriture, Approche, trad. par l’auteur.

Tahar Bekri

Abdallah Ztika et Tahar Bekri

Comme nous avons de petits yeux sur une terre où la mer tremble à ses pieds où

que nous allions nous disons qu’il n’y a pas de limite à cette terre

Et bien que nos petits corps aient honte des rochers fracassés par le temps

Et du fait que le combat laisse derrière lui de petits fayots épineux

Nous continuons à dire : nous ne nous arrêterons pas jusqu’à ce que le monde

s’arrête

C’est vrai nos paroles sont étranges

Mais bonnes gens

Le monde est très beau

Cette terre il n’y a de plus belle qu’elle que les jardins dans le rêve

quelques légendes que nous créons pour dormir ne serait-ce qu’un peu

Nous voulons vivre nous autres

Et éclore comme des plantes sur la terre

Nous voulons vivre

Il nous fait très mal que certains hommes montent sur la lune

Et nous sur terre nous n’avons pas le droit de marcher de nuit

Ni rendre visite aux proches

Ecrire des poèmes

Mourir sans fouiller nos vêtements

Il est très douloureux

Que nous écrivions comme ces poèmes à la fin du siècle

Douloureux de voir la terre rire au printemps

Se dénuder comme elle veut l’automne

Se dévergonder l’été

Et toi tu te mets debout pour un homme sans nom

Qui fouille ton corps et tes sous-vêtements

C’esr très douloureux

Mais nous disons

Comme il n’y a pas de limite à nos douleurs

Il n’y a pas de limite à nos rêves

Nous nous mettons debout avec nos tailles en dépit de leur petit volume

Elles sont droites

Elles ont honte de s’incliner

En direction de la majesté des arbres

Où les oiseaux possèdent la liberté du ciel

Nous disons que nous avons honte

Nous avons encore notre dignité

Et malgré ceux qui nous ont condamnés à la nuit

Nous insistons pour sortir de jour

Pour vous faire lire nos poèmes

Malgré le mauvais temps

Et nos têtes qui ne valent dans ce monde

Qu’un long gourdin

Nous, nous voulons vivre

C’est pourquoi nous venons à votre rencontre

Poètes qui n’ont de domicile fixe que la prison

Où ils façonnent leurs poèmes en secret

O bonnes gens dites

Nous n’avons pas de secrets comme ceux des gardiens de nuit

Nous, nous connaissons le soleil quand il se lève

Brille clairement

Que l’opacité est nulle

Alors que nous voulons

Toucher les doigts de nos mères

Reposer nos yeux dans la vastitude de la mer

Nous en sommes empêchés

Ainsi tourne le monde aujourd’hui

Horrible d’imaginer

Qu’ils ne sont pas montés sur la lune pour nous

Mais pour enlever à l’un un pain d’illusion

A l’autre une résidence de poètes

Horrible d’imaginer le monde renversé

Malgré l’attraction et les lois

Ils continuent à mentir

Tuent la vérité

Même dans le ventre des mères

Quand ils enfantent mille femmes

Horrible

De ne pouvoir les imaginer

Avec les enfants

Et les plantes qu’ils aiment

Dites-moi

Combien de lettres d’amour s’envoient maintenant dans le monde

Moi je dis

Pas une n’est sincère

Tant que nos pères et nos sœurs

Passent la fleur de leur âge en prison

Les anciens disent vrai

Il n’y a pas d’âme dans les poèmes des poètes d’aujourd’hui

Car le monde est horrible

Où les chansons d’amour

Sont pour cacher les meurtres

Et avorter les enfants des régions chaudes

Ils ont tout tué

Au point où il est devenu obligatoire

D’apporter une nouvelle langue

Malgré cela

Je vous l’ai dit malgré cela

Et malgré les douleurs sans limite

Et ceci est vraiment étrange

Malgré notre solitude meurtrière

Le froid dur

La longue nuit

Et l’immensité des dangers

Le prix du sang que nous payons

Ce qui nous est demandé

Est de transformer le monde !

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri

Zouhour hajariya (Fleurs de pierre) Ed. Hiwar, 1986, 1ère édition en 1983.

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Place de la Tunisie dans l’écosystème de l’innovation en Afrique

08. März 2025 um 11:50

La Tunisie, souvent négligée dans les discussions sur la scène technologique en plein essor en Afrique, peut se vanter d’avoir un écosystème dynamique et plein de potentiel. Alors que des géants comme l’Afrique du Sud et le Nigeria font la une des journaux, le petit pays d’Afrique du Nord se positionne stratégiquement comme un pont vital entre l’Afrique et l’Europe.

Alberto Onetti *

Avec une augmentation du nombre de startups, un soutien gouvernemental croissant et un avantage géographique unique, la Tunisie est en passe de devenir un acteur clé dans le paysage de l’innovation du continent. La question est la suivante : peut-il passer du statut de jeune prometteur à celui de véritable hub de mise à l’échelle – et  que peuvent apprendre les autres écosystèmes technologiques émergents de ses progrès ?

La Tunisie se situe au début de la courbe du cycle de vie de l’écosystème d’innovation, aux côtés de milliers d’autres pôles régionaux.

Lors de l’analyse d’un écosystème émergent, il existe deux perspectives :

Vue à 10 000 milles (c’est-à-dire verre à moitié vide) : le monde de l’innovation n’est pas plat. Une poignée de pôles technologiques majeurs dominent la scène mondiale des startups, attirant l’attention des «chasseurs d’innovation» – les fonds de capital-risque et les sociétés multinationales. Sans masse critique ni connexions internationales solides, les écosystèmes plus petits risquent de rester invisibles et hors de l’Atlas mondial Scaleup.

Vue d’opportunité (c’est-à-dire verre à moitié plein) : pour ces écosystèmes, le défi est d’évoluer rapidement et de garantir une place dans l’Atlas mondial Scaleup. Les politiques gouvernementales stratégiques peuvent considérablement accélérer ce processus, favorisant la croissance et l’intégration mondiale.

En collaboration avec Crunchbase, nous avons mené une analyse approfondie de l’écosystème des startups tunisiennes, qui fait des progrès significatifs pour s’imposer comme un pôle technologique régional.

Le rapport Tech Scaleup Tunisie — 2025, produit par mon organisation, Mind the Bridge, avec le soutien d’ICC Tunisie et de Terna Innovation Zone, présente des données complètes et a été dévoilé à Tunis le 12 février dernier.

Le paysage de l’innovation en Tunisie en chiffres

En 2025, la Tunisie accueille 17 scaleups et plus de 1 450 startups, se classant parmi les 10 premières destinations africaines pour l’innovation technologique. Le pays abrite également l’une des réussites technologiques les plus brillantes du continent : Instadeep, qui a levé plus de 100 millions de dollars de financement et a été acquis par BioNTech dans le cadre de l’une des plus grandes transactions de fusions et acquisitions technologiques jamais réalisées en Afrique.

Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg de l’innovation. Sous la surface se trouve un écosystème aux multiples facettes qui comprend : 54 établissements d’enseignement supérieur; 26 sociétés de capital-risque locales actives investissant de l’amorçage à la série A; 34 institutions de R&D (16 centres de recherche, 9 technopoles, 9 centres techniques à vocation industrielle); 62 organismes de soutien à l’innovation (incubateurs, accélérateurs, startup studios); un réseau distribué de plus de 80 communautés, espaces et laboratoires d’innovation ; et 15 institutions publiques et 14 ONG soutenant l’entrepreneuriat.

La dynamique d’innovation de la Tunisie a commencé au début des années 2000 avec une série d’initiatives menées par le gouvernement, notamment :

– le Programme national pour les incubateurs d’entreprises (1999) : incubation d’entreprises intégrée dans les établissements d’enseignement supérieur;

– la Loi Technopole (2001) : création de pôles d’innovation fusionnant l’éducation, la recherche et le développement technologique;

– le Startup Act (2016) et Startup Act 2.0 : introduction d’incitations fiscales, d’un soutien financier et de cadres juridiques pour favoriser l’entrepreneuriat;

– le Plan Tunisie Numérique 2025 : une évolution de la Tunisie Numérique 2020, visant à accélérer la transformation numérique et la modernisation économique.

– la Terna Innovation Zone Tunisie (2025) : le premier pôle d’innovation en Afrique et dans la région Mena géré par le GRT italien Terna, renforçant le rôle de la Tunisie dans l’innovation technologique.

Un pont stratégique entre l’Afrique et l’Europe

Alors que les plus grands écosystèmes d’innovation d’Afrique – l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigeria et le Kenya – accueillent chacun environ 150 scaleups avec plus de 2 milliards de dollars de capitaux levés, la Tunisie appartient à un groupe de second rang aux côtés du Maroc, de Maurice, du Ghana, des Seychelles et de l’Ouganda.

Malgré sa population relativement faible (12,5 millions), la Tunisie avec 17 scaleups et près de 1 500 startups compte 0,14 scaleups et 12,5 startups pour 100 000 habitants. Ces chiffres correspondent à ceux des leaders régionaux comme l’Égypte et surpassent leurs voisins le Maroc et l’Algérie.

En termes d’allocation de capital, la Tunisie consacre 0,4% de son PIB à l’innovation – le double du Maroc (0,2%) et le quadruple de l’Algérie (0,1%) – même si elle reste à la traîne de l’Égypte, qui investit près de deux fois plus.

Traduit de l’anglais.

Président de Mind the Bridge et professeur à l’Université d’Insubria.

Source: Cruncbase News.

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Ramadan en Tunisie | Mois du jeûne, mois du gaspillage

08. März 2025 um 10:09

La consommation et son corollaire, le gaspillage, déjà très élevés dans le courant de l’année, augmentent considérablement durant le mois de ramadan en Tunisie, et cela est surtout valable pour le pain.  

Selon le directeur général de l’Institut national de la consommation (INC), Chokri Ben Rejeb, qui intervenait dans Midi Eco sur Mosaïque FM, le jeudi 6 mars 2025, quelque 113 000 tonnes de pain sont jetées à la poubelle chaque année en Tunisie, soit une moyenne de 42 kilogrammes par an pour chaque famille et 800 grammes ou l’équivalent de 4 baguettes de pain par semaine.      

Le gaspillage représente environ 5% des dépenses de consommation alimentaire d’une famille tunisienne, et le pain vient au premier rang avec une moyenne de 16%, suivi des produits céréaliers et des légumes.

Le niveau du gaspillage connaît cependant un pic durant le mois de Ramadan, qui se caractérise par une augmentation de la consommation estimée à 20-25% par rapport au reste l’année. Et cette augmentation touche tous les produits à différents degrés, y compris les plats cuisinés, a expliqué Chokri Ben Rejeb.       

I. B.  

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Phosphate | Hussein Rehili pointe «l’ambition irréaliste» du gouvernement

08. März 2025 um 09:10

Produire 7 millions de tonnes de phosphate en Tunisie d’ici 2030, contre 3 millions seulement aujourd’hui, représenterait une avancée positive, mais l’ambition d’atteindre 14 millions d’ici 5 ans annoncée par le gouvernement est irréaliste.

C’est ce qu’a déclaré le chercheur spécialisé en développement et en gestion des ressources hydriques, Hussein Rehili, dans ‘‘Midi Show’’, vendredi 7 mars 2025, sur Mosaïque, en rappelant que le problème de la production, du transport et de la transformation du phosphate en Tunisie est chronique et structurel.  

«Avec quels équipements pourrait-on arriver à produire une telle quantité?», s’est-il, d’ailleurs, demandé, étant donné la vétusté des équipements dont disposent les deux principales entreprises publiques impliquées dans l’activité d’extraction et de transformation, à savoir la Compagnie de phosphate de Gafsa (CPG) et le Groupe chimique tunisien (GCT) et les difficultés financières et autres dont elles souffrent.

Commentant le dernier conseil ministériel qui a discuté du programme pour développer la production, le transport et la transformation du phosphate pour la période 2025-2030, Rehili a pointé les problèmes techniques et sociaux majeurs du secteur, qui ont contribué à la baisse de la production, passé de 8 millions de tonnes en 2010 à 3 millions aujourd’hui.

Tout en saluant l’utilisation des eaux usées traitées pour le lavage du phosphate, Rehili a insisté sur le fait que cette solution ne résoudra pas, à elle seule, les problèmes du phosphate, en rappelant que la région du bassin minier de Gafsa ne dispose que de deux stations de traitement des eaux usées, avec une capacité de 11 000 mètres cubes par jour, alors que la CPG a besoin de 50 000 mètres cubes par jour pour le lavage.

L’expert a proposé des solutions structurelles, telles que l’exploitation de la station de dessalement d’eau de mer de Skhira pour le lavage du phosphate, et l’adoption du transport hydraulique, qui constituerait une révolution pour le secteur. Cette méthode permettrait de réduire la pression sur les ressources souterraines et de se passer du transport ferroviaire, très problématique, tout en offrant des bénéfices environnementaux.

Rehili a, également, souligné la nécessité de réorganiser la CPG pour assurer la continuité de la production et de l’exportation et garantir ainsi des ressources supplémentaires pour soutenir les finances publiques. Pour cela, l’Etat doit mettre fin à l’utilisation de cette entreprise pour répondre aux besoins en emplois et salaires dans une région privée d’autres activités économiques créatrices de richesses.

I. B.

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A Kairouan, un refuge protège les femmes victimes de violences

08. März 2025 um 08:32

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année, nous présentons dans cet article le centre Arwa Kairouaniya, fondé en 2017 à Kairouan par des femmes défenseures des droits humains dans cette ville du  centre de la Tunisie, qui offre un espace sûr aux survivantes de violences basées sur le genre.

C’est une villa au cœur de Kairouan devenue un refuge pour les femmes qui cherchent à échapper à la violence et à reconstruire leur vie. Offrant une protection, une prise en charge psychologique, des consultations médicales et des services juridiques et sociaux aux femmes et aux enfants victimes de violences basées sur le genre et de violences domestiques, le refuge vise à soutenir les efforts visant à faire progresser l’égalité des sexes en Tunisie.

«Les victimes bénéficient d’un espace sûr, où elles sont écoutées et évaluées en fonction de leurs besoins», a déclare Manel Kochat, directrice du refuge et l’une de ses fondatrices. «Dans certains cas, le simple fait d’avoir quelqu’un à qui parler peut être une bouée de sauvetage pour les femmes victimes de violences», ajoute-t-elle.

Mais le centre Arwa Kairouaniya est aussi un tremplin vers un avenir meilleur. Il a pour objectif d’autonomiser économiquement les femmes victimes de violences basées sur le genre, en proposant des formations en couture, pâtisserie, broderie et coiffure, entre autres compétences professionnelles.

Le refuge aide les survivantes à développer leurs propres projets afin qu’elles puissent retrouver leur autonomie économique et sortir du piège de la pauvreté qui rend les femmes et les filles issues de milieux marginalisés plus vulnérables à l’exploitation et aux abus, a déclaré Kochat.

Partout dans le monde, les groupes de défense des droits des femmes et les groupes féministes jouent un rôle de premier plan dans la promotion de l’égalité des sexes, en adoptant des solutions concrètes et tournées vers l’avenir pour un avenir meilleur pour tous.

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La Tunisie lance la lutte contre le cancer du col de l’utérus

08. März 2025 um 06:58

La Tunisie enregistre, chaque année, entre 300 et 400 cas de cancer du col de l’utérus, qui touche les femmes à un âge précoce (moins de 40 ans). Elle vient de lancer un programme pour vacciner 90% des filles âgées de 15 ans d’ici 2030.

Pour démarrer ce programme le pays a acquis, dans une première phase, 100 000 doses de vaccin contre le virus responsable de ce cancer, à environ 15 dinars l’unité, a annoncé le ministre de la Santé, Dr Mustapha Ferjani, lors d’une conférence de presse, le 7 mars 2025, au siège de son département.  

La vaccination des jeunes filles âgé de plus de 12 ans sera gratuite dans toutes les écoles primaires, publiques et privées, en collaboration avec le ministère de l’Éducation, ainsi que dans 2 200 centres de santé de base pour les élèves et les non-scolarisées, a précisé le ministre, ajoutant que cette première phase se déroulera en avril, tandis que les filles qui auront manqué cette phase recevront le vaccin en mai.

La Tunisie est un pays pionnier en matière de vaccination sur le continent africain, avec une couverture de 97% de la population, a rappelé Dr Ferjani en rappelant que depuis le début de la vaccination contre le virus du cancer du col de l’utérus en 2006, plus de 500 millions de doses ont été distribuées et plus de 200 millions de jeunes filles ont été vaccinées dans plusieurs pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), parmi les 145 pays ayant acquis ce vaccin.

La politique de l’État vise à encourager et à fournir les moyens nécessaires à l’Institut Pasteur de Tunis et à d’autres institutions pour la fabrication de médicaments et de certains vaccins.

Dr Mohamed Tahar Sfar, vice-président de la Commission nationale des vaccins et professeur en pédiatrie, a affirmé, dans une déclaration à Mosaïque FM, que, selon des recherches médicales sérieuses, le vaccin contre le virus responsable du cancer du col de l’utérus est totalement sûr pour les filles, dès l’âge de 12 ans.

Ce vaccin a montré, depuis 2006, des résultats positifs dans 145 pays, où une baisse significative des cas a été relevée, a souligné le médecin, en réfutant les informations erronées circulant sur les réseaux sociaux concernant de prétendus effets secondaires, notamment une baisse de la fertilité. Ces rumeurs sont sans fondement. «Au contraire, ce vaccin préventif protège le col de l’utérus des cancers et des infections qui peuvent, justement, mener à l’infertilité», a-t-il affirmé.

La vaccination est un moyen sûr pour protéger les femmes du cancer, souvent diagnostiqué trop tard, a insisté le médecin, qui recommande un dépistage régulier dès 35 ans, dans les centres de planning familial ou de santé de base, afin d’assurer, le cas échéant, une détection précoce et un traitement plus efficace.

Par ailleurs, le vaccin ne présente aucune contre-indication pour les filles souffrant de maladies chroniques, telles que l’asthme ou le diabète, a encore souligné Dr Sfar. Au contraire, celles-ci, qui ont un système immunitaire plus faible, bénéficieront d’une protection accrue contre le cancer et ses graves complications.

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Mesures pour booster l’exportation de l’huile d’olive

08. März 2025 um 06:03

Un conseil ministériel restreint tenu vendredi 7 mars 2025 au palais de la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Kamel Madouri, a adopté une série de mesures visant à booster l’exportation de l’huile d’olive.

Il s’agit de réviser à la hausse, exceptionnellement, en 2025, la prime de transport octroyée par le Fonds de promotion des exportations (Foprodex) au profit des exportateurs de l’huile, et ce, à travers une subvention de 50% couvrant les coûts du transport maritime pour toutes les destinations à l’exception de la France, l’Italie et l’Espagne (pour l’huile d’olive conditionnée et en vrac) et une subvention de 70% couvrant les coûts du transport aérien pour toutes les destinations (huile d’olive conditionnée).

Il a été également décidé d’amender le décret 94-1743 du 29 août 1994 fixant les modalités de réalisation de commerce extérieur et d’y inscrire des dispositions visant notamment à faciliter l’exportation et à prolonger les délais de la validité des factures d’un mois à six mois.

Il a été aussi décidé de mener une étude stratégique sur les perspectives de développement du secteur de l’huile d’olive, englobant la production, la transformation, la valorisation et l’exportation.

Autre décision : l’institution d’un mécanisme tripartite de rapatriement des produits financiers provenant des exportations pour les entreprises résidentes en proie à des difficultés à encaisser leurs revenus dans la monnaie perçue auprès d’une tierce partie non résidente autre que le client effectif de la marchandise exportée.

Toujours dans le cadre de ces mesures, tout particulièrement en matière de délais de paiement prévus par la circulaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT), le conseil a décidé d’accorder aux entreprises résidentes en général et celles opérant dans le secteur de l’exportation oléicole une dérogation annuelle leur permettant de stipuler dans leurs contrats commerciaux des délais de paiement plus longs. Une telle mesure vise à leur permettre de respecter les exigences de change sans pour autant porter atteinte à la spécificité de leurs transactions commerciales.

Le Conseil a, par ailleurs, approuvé l’adoption de certificats bancaires individuels et généraux en remplacement à l’attestation de rapatriement (CX5) exigée par les services douaniers comme seul et unique justificatif de rapatriement des produits financiers de l’exportation.

Il a également ordonné de réviser le cahier des charges afférent aux conditions d’exportation de l’huile d’olive, afin de simplifier davantage les procédures en vigueur et de réaffirmer l’engagement du secteur bancaire à poursuivre le financement du secteur et à s’impliquer davantage dans l’accompagnement des négociants et des exportateurs dans le secteur de l’huile d’olive.

Le conseil a examiné aussi la question des pénalités de retard prélevées au titre du rapatriement des produits des exportations des opérateurs économiques. Et décidé de réviser en profondeur ces pénalités et de supprimer la formalité de l’autorisation préalable lors de l’exportation de l’huile d’olive.

Le conseil a, par ailleurs, recommandé de mettre sur pied un programme promotionnel permettant l’accès à de nouveaux marchés étrangers prometteurs, le but étant d’améliorer l’accès à d’autres marchés.

Les participants à la réunion ont convenu de poursuivre la mise en œuvre du programme promotionnel de l’huile d’olive pour l’année 2025. Un programme qui devrait être élaboré en coordination tripartite entre le Centre de promotion des exportations (Cepex), le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Paktec) et la Fédération nationale des exportateurs d’huile d’olive.

Pour ce faire, le conseil a recommandé de renforcer le rôle des représentations commerciales et des représentations diplomatiques et consulaires à l’étranger dans le domaine des programmes de promotion des exportations de l’huile d’olive. Et appelé à valoriser le rôle actif des structures d’appui impliquées dans ce secteur, dont, notamment, les huileries, les unités de raffinage, d’emballage, les industries de l’agro-alimentaire ainsi que les laboratoires d’analyse et les experts en dégustation, dans le but de promouvoir l’excellence de l’huile d’olive tunisienne à l’échelle internationale,

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Selon les Nations Unies, Abir Moussi est détenue arbitrairement

08. März 2025 um 05:32

Selon son collectif de défense, la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi, incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires, fait l’objet d’une détention arbitraire illégale. Vidéo.

Cet avis juridique a été émis par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, relevant du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, rapporte le collectif lors d’une conférence de presse organisée, vendredi 7 mars 2025 à Tunis pour informer l’opinion publique des derniers développements des affaires portées contre la dirigeante destourienne.

Le président du collectif, Ali Bejaoui, a révélé qu’une plainte avait été déposée, le 28 mars 2024 auprès dudit Groupe, qui mettait en lumière plusieurs points concernant le bureau d’ordre de la présidence de la république où l’accusée avait été arrêtée et l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui avait déposé une plainte en justice contre elle, soulignant l’absence de criminalisation de l’acte et le non-respect des principes du procès équitable.

Bejaoui a indiqué que le groupe avait accepté le dossier et rendu sa décision le 13 novembre 2024, avant d’en informer les autorités tunisiennes le 26 février 2025. L’organisation onusienne a conclu qu’Abir Moussi faisait l’objet d’une détention arbitraire illégale.

De son côté, l’avocat et membre du collectif  de défense, Karim Krifa, a précisé que le groupe de travail des Nations unies avait également estimé qu’Abir Moussi était dans une situation de détention arbitraire en dehors des cadres légaux. Il a demandé aux autorités tunisiennes de la libérer immédiatement, de la compenser pour les préjudices subis, conformément au droit international et d’enquêter sur les violations dont elle a été victime, en demandant des comptes aux responsables de ces faits

Krifa a précisé que la décision se basait sur plusieurs critères, notamment l’absence de grief légal à l’arrestation de Abir Moussi, sa privation de liberté en raison de l’exercice de ses droits fondamentaux à la liberté d’expression, à l’activité politique et à la participation électorale, ainsi que le non-respect des conditions d’un procès équitable.

Le collectif de défense a appelé le gouvernement tunisien à mettre à exécution les décisions du groupe de travail onusien, soulignant que la Tunisie est signataire de plusieurs conventions et traités internationaux obligatoires et exécutoires.

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Un aigle royal secouru en Tunisie

07. März 2025 um 13:23

Aquila, un aigle royal, cloué au sol après que ses ravisseurs lui aient coupé les ailes, a pu être sauvé après des mois de rééducation et rendu à la  liberté. Une réussite rare en Tunisie où la faune est menacée par le changement climatique et l’activité humaine.

C’est l’agence AFP qui a rapporté cette histoire qui a été rendue possible par le programme ResQ, lancé il y a deux ans par l’Association tunisienne de la faune sauvage (ATVS), laquelle a donné une seconde chance à Aquila alors que les oiseaux et d’autres animaux sont de plus en plus victimes du braconnage, de la perte d’habitat et des conditions météorologiques extrêmes.

Dirigée par une quarantaine de défenseurs de l’environnement – principalement des jeunes étudiants mais aussi des professionnels – l’initiative sauve des animaux blessés et sensibilise à la faune en Afrique du Nord.

«Quand nous sauvons ces oiseaux, leurs ailes sont souvent coupées et ils sont dans un état terrible», a déclaré Ridha Ouni, qui s’est occupé d’Aquila et dirige l’Association tunisienne d’ornithologie. « C’est navrant de voir des créatures aussi nobles traitées de cette façon», a-t-il ajouté

L’aigle royal, dont le nom scientifique est Aquila chrysaetos, est protégé par la loi tunisienne et classé comme espèce menacée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Malgré cela, il est souvent chassé et piégé illégalement, tandis que les sécheresses et autres changements liés au climat réduisent son habitat, selon l’UICN.

Au centre de réhabilitation d’Ouni

Aquila a été saisi chez un propriétaire privé en juillet 2024 dans la région semi-désertique de Gabès, avant d’être transféré au centre de réhabilitation d’Ouni dans sa ferme de Sidi Thabet.

La ferme abrite également une douzaine de faucons, de busards et de milans sauvés – dont  beaucoup ont les ailes coupées – ainsi que des fennecs et des loups.

Plus de 200 animaux sont passés par le centre de réhabilitation improvisé, a déclaré Ouni, qui a ajouté que la libération d’Aquila du sommet du mont Sidi Zid lui donnait les meilleures chances de survie.

C’est la saison des migrations, le meilleur moment pour le relâcher», a déclaré cet écologiste autodidacte, aujourd’hui sexagénaire, en regardant l’oiseau prendre son envol.

Pour Jamila Bouayed, directrice de l’ATVS, âgée de 32 ans, ce moment a été profondément émouvant : «réhabiliter un animal sauvage et le rendre à la nature, c’est exceptionnel».

Maha Clostio, étudiante vétérinaire tuniso-américaine de 27 ans, a également participé à l’opération. «Nous étions dans le sud pour relâcher un fennec» quand Aquila a été trouvé, se souvient-elle. «Il était déshydraté, avait des blessures aux serres et était un peu malade», a-t-elle ajouté.

«Un long chemin à parcourir»

Avec seulement une cinquantaine de couples reproducteurs d’aigles royaux en Tunisie, selon Ouni, le groupe espère que les efforts contribueront à préserver la population.

Habib Rekik, spécialiste informatique et coordinateur de ResQ, filme les lâchers et autres activités avec sa caméra d’action. «Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Peu de gens ici savent que ces animaux sont protégés par la loi, qu’ils appartiennent à la nature, et non pas à des cages ou à des jardins.»

«Nous devons également boycotter les braconniers qui alimentent un commerce illégal», souligne Rekik, faisant référence aux personnes qui capturent des oiseaux de proie et les utilisent à des fins lucratives.

À Sidi Bou Saïd, un village pittoresque surplombant la Méditerranée au nord de Tunis, on voit souvent des touristes poser pour des photos avec des faucons en échange d’argent aux dresseurs.

«Si vous voulez voir un oiseau de proie – des animaux que nous vénérons dans la culture arabe – regardez des documentaires ou sortez dans la nature», a lancé Rekik.

Mais avec des coûts de conservation élevés et le financement public des organisations non gouvernementales, ResQ dépend entièrement des dons privés et du financement participatif.

Son prochain objectif est de rénover les volières d’Ouni et de créer un centre d’éducation environnementale pour inspirer les futurs défenseurs de l’environnement.

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L’expansionnisme agressif, nouvelle stratégie militaire israélienne

07. März 2025 um 12:33

Israël a adopté une stratégie militaire risquée basée sur l’expansion géographique et qui se concrétise actuellement sur le terrain en Syrie, au Liban, à Gaza et en Cisjordanie. Les responsables militaires et sécuritaires israéliens parlent d’«une stratégie différente de gestion des risques» ce qui signifie qu’Israël n’agira pas sur la base de ce que ses services de renseignement estiment que ses ennemis planifient à court terme mais sur la base de leurs capacités potentielles. C’est un nouvel épisode de tensions du conflit israélo-arabe qui s’ouvre, la paix n’étant pas encore à l’ordre du jour de l’Etat hébreu qui bénéficie, dans le contexte trouble où se trouve le monde aujourd’hui, d’une carte blanche des pays occidentaux pour pousser son avantage autant qu’il le peut et le veut. 

Imed Bahri

Dans une enquête qu’il a consacrée à cette nouvelle stratégie israélienne, le magazine britannique The Economist rappelle que la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza avec lequel Israël et le Hamas ont convenu de mettre officiellement fin à la guerre devait commencer le 2 mars mais l’Etat hébreu a refusé d’entamer les négociations auxquelles il s’était engagé dans l’accord de janvier. Au lieu de cela, il exige une prolongation de la première phase de la trêve au cours de laquelle il veut que le Hamas libère les 59 détenus restants. 

Afin d’accroître la pression sur le Hamas et de le forcer à accepter l’amendement de l’accord, Israël a empêché l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza déchirée par la guerre.

Le magazine britannique estime que la suspension de l’accord fait partie d’un changement stratégique plus large dans lequel l’armée israélienne tente de maintenir une large présence géographique y compris dans des zones non soumises à Israël. Elle a commencé à établir ce qu’elle entend être des «zones tampons» non délimitées sur quatre fronts : à Gaza, aux frontières avec le Liban, en Syrie, et en Cisjordanie.

Israël bénéficie d’une carte blanche de l’administration Trump

The Economist estime que cette décision est motivée par le chaos qui règne dans ces lieux, le choc continu de l’opération Déluge d’Al-Aqsa déclenchée le 7 octobre 2023, ainsi et surtout la pression des partis de droite de la coalition au pouvoir dirigée par Benjamin Netanyahu.

Cette situation est motivée également par la confiance dont bénéficie Netanyahu de la part de l’administration de Donald Trump qui n’a jusqu’à présent montré aucun signe de volonté de freiner l’expansion menée par l’armée israélienne et qui a levé les sanctions contre les colons ayant commis des crimes en Cisjordanie. 

La trêve de Gaza n’est pas le seul accord avec Israël à avoir échoué. Selon les termes d’un cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis entre Israël et le Hezbollah libanais, qui contrôlait certaines parties du Liban jusqu’à la guerre contre Israël l’année dernière, les forces israéliennes étaient censées quitter le territoire libanais à la fin du mois de janvier. Israël a exigé une prolongation du délai jusqu’à ce que l’armée libanaise ait achevé son contrôle sur la zone. Mais même après l’expiration de ce délai, le 18 février, Israël reste stationné dans cinq positions fortifiées dans le sud du Liban, invoquant pour justifier ce retard la nécessité de protéger les communautés israéliennes proches de la frontière avec le Liban.

Certes, le retour des combattants du Hezbollah dans le sud pourrait facilement mettre à nouveau le pays en danger. Le gouvernement israélien affirme que l’armée évacuera ces sites une fois qu’il sera certain que l’armée libanaise sera en mesure de sécuriser la frontière et d’empêcher le Hezbollah d’y pénétrer. Mais on ne sait pas encore si ces forces seront en mesure de mener à bien cette tâche et Israël n’a pas non plus fixé de date ni de conditions concernant sa confiance dans l’armée libanaise.

Israël réoccupe le Liban et la Syrie

Plus à l’est, sur les hauteurs du Golan, le cessez-le-feu avec la Syrie a également été rompu. L’accord a été signé avec le régime de Hafez Al-Assad en 1974. Lorsque les forces d’opposition ont chassé son fils Bachar du pouvoir, en décembre 2024, l’armée israélienne a traversé la frontière vers les hauteurs du Golan et occupé le territoire syrien. La justification initiale de cette action était l’absence de forces reconnues à la frontière. Hayat Tahrir Al-Cham a établi un gouvernement à Damas mais il n’a pas établi de contrôle sur toute la Syrie où des groupes rivaux sont toujours actifs. L’armée israélienne a commencé à construire des positions permanentes en Syrie.

Le 23 février, Netanyahu a déclaré qu’Israël ne permettrait pas aux forces de Hayat Tahrir Al-Cham ou à la Nouvelle armée syrienne d’entrer dans la zone au sud de Damas. Il a appelé à un désarmement complet des forces du nouveau régime dans le sud de la Syrie dans les provinces de Quneitra, Deraa et Soueida. 

Enfin, les forces israéliennes ont bafoué les accords précédents dans les villes palestiniennes de Jénine et de Tulkarem en Cisjordanie où environ 40 000 civils ont été contraints de quitter leurs maisons en raison des opérations israéliennes en cours contre les groupes armés. Les deux villes font partie de la «zone A» attribuée à l’Autorité palestinienne en vertu des accords d’Oslo II signés en 1995. Le 29 janvier, le ministre israélien de la Défense Yisrael Katz a déclaré: «Une fois l’opération terminée, les forces de Tsahal resteront dans le camp pour s’assurer que le terrorisme ne revienne pas»

Les responsables de la sécurité israélienne affirment que les événements des 17 derniers mois obligent Israël à adopter ce qu’ils appellent une «stratégie différente de gestion des risques» ce qui signifie qu’Israël n’agira pas sur la base de ce que ses services de renseignement estiment que ses ennemis planifient à court terme mais sur la base des capacités potentielles de ces derniers.

À l’heure actuelle, l’expansion de la présence militaire israélienne peut être durable et sans réaction violente. Le Hezbollah et le Hamas sont dans une situation de stagnation après les campagnes dévastatrices lancées par Israël à Gaza et au Liban. Le gouvernement Hayat Tahrir Al-Cham à Damas a d’autres priorités, en l’occurrence éviter l’effondrement de l’économie syrienne et le glissement du pays vers le chaos ou la guerre civile.

Le casse-tête du Hamas à Gaza

Gaza reste la principale source d’inquiétude. Le Hamas ne s’inquiète pas d’une reprise de la guerre puisqu’il a repris le contrôle de la bande de Gaza par les civils et reconstruit ses forces affaiblies par la guerre. Toutefois, si le groupe continue de refuser de modifier les termes de l’accord, Israël se prépare à lancer une nouvelle attaque massive à Gaza. Selon des officiers israéliens, cela pourrait ouvrir la voie à un plan annoncé pour la première fois par Donald Trump visant à expulser la population de Gaza et à construire une Riviera au Moyen-Orient.

Aucune décision n’est attendue jusqu’à ce que l’envoyé de Trump, Steve Witkoff, revienne dans la région pour chercher un nouvel accord. Cependant, les risques de guerre semblent réels.

The Economist estime que l’expansion de la présence israélienne sur ces fronts sera très coûteuse à long terme. D’un côté, la présence israélienne continue donne au Hezbollah un prétexte pour maintenir ses capacités militaires malgré la pression du nouveau gouvernement libanais en faveur du désarmement.

Pour Israël, le fardeau que représente le maintien de cette présence plus étendue sera lourd, à la fois financièrement et pour maintenir les niveaux de mobilisation des réservistes dont beaucoup entament leur quatrième mission depuis le début de la guerre à Gaza. Cela dépend également du soutien continu de l’administration Trump notoirement erratique.

Dans le même contexte, l’expansion de l’armée israélienne et son occupation de nouvelles terres arabes exposent Israël à un ensemble d’opportunités non dénuées de risques.

Depuis la signature de son premier traité avec un État arabe, l’Égypte, en 1978, Israël s’efforce d’équilibrer la dissuasion militaire et les manœuvres diplomatiques. Ce traité, ainsi qu’un autre avec la Jordanie, ont réussi à résister aux événements dont la région a été le théâtre. Les nouveaux gouvernements syrien et libanais souhaitent s’engager auprès de l’Occident et prouver qu’ils ne sont plus un refuge pour les groupes mandatés par l’Iran. Par conséquent, l’occupation continue de leurs territoires ne constitue peut-être pas un bon début pour améliorer ces relations.

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Tahar Bekri publiera bientôt ‘‘Mon pays, la braise et la brûlure’’

07. März 2025 um 09:32

Le nouveau recueil de Tahar Bekri, ‘‘Mon pays, la braise et la brûlure’’ paraîtra en mai prochain aux éditions Edern, en Belgique, dans la collection que dirige le poète et académicien, Eric Brogniet.  (Ph. Anne Savale).

Poème narratif, écriture autobiographique, entre récit et voix multiples, intime et collective, mémoire personnelle et événements extérieurs, l’évocation se lit comme un ensemble, le pays du poète mêlé au pays intérieur, apparent et caché.

Espace et temps confondus dans le va-et-vient habité par le pays, porté comme terre nourricière. Un témoignage d’amour à la Tunisie traversé par l’expérience et l’exil. Né en 1951 à Gabès, Tahar Bekri vit depuis 1976 à Paris où il a enseigné à l’université de Paris Ouest-Nanterre. Il a publié de nombreux ouvrages (poésie, essais, livres d’art) en français et en arabe. Sa poésie est traduite dans plusieurs langues et fait l’objet de travaux universitaires.

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Ukraine – Russie | De quelles garanties parle-t-on ?

07. März 2025 um 08:59

Lorsque le président ukrainien Volodomyr Zelenski exige des garanties de paix avant de s’engager à signer un cessez-le-feu, il a sans doute de bonnes raisons de le faire, Vladimir Poutine n’étant pas un adversaire commode et digne de confiance, mais ces garanties de paix ne doivent-elles pas être discutées autour d’une table de négociation… après un cessez-le feu ? (Illustration : Zelensky serait bien inspiré de reprendre langue avec Poutine pour négocier une paix juste et durable).

Habib Glenza écrit de Lodz, Pologne.

Ce cessez-le-feu ne semble pas encore à l’ordre du jour, car aussi bien l’Ukraine que l’Union européenne (UE) semblent vouloir continuer la guerre sur leur franc est, en dépit de la bouée de sauvetage que leur a tendue le président Donald Trump, qui s’est donné pour mission première de mettre définitivement un terme à ce conflit insensé qui a coûté la vie a plus d’un million de personnes des deux côtés.

Il faut donc d’abord se mettre d’accord sur un cessez-le-feu, s’asseoir ensuite autour d’une table de négociation pour d’éventuelles concessions réciproques. Ce dont nous sommes aujourd’hui très loin. Aussi exiger des garanties de paix, comme le font avec entêtement de l’Ukraine et l’UE, équivaudrait-il à la continuation de la guerre.

La Crimée et les régions du Donbass, occupées par la Russie, pourront-elles être rendues à l’Ukraine au terme d’une éventuelle négociation, comme l’espèrent certains ? 

Nous ne le pensons pas. Car ce n’est pas à la partie qui a perdu la guerre, ou qui a, d’une certaine façon, provoqué la guerre sans parvenir à la remporter, de dicter ses conditions.

Dans la gueule de l’ours russe

De l’avis du président américain, l’Ukraine n’aurait jamais dû provoquer cette guerre, en demandant d’adhérer à l’UE et à l’Otan, tout en sachant que la Russie s’y opposerait par tous les moyens. Le président américain va d’ailleurs jusqu’à reconnaître que c’est l’administration Biden et les Européensqui ont poussé l’Ukraine dans la gueule de l’ours russe. Et il n’a pas totalement tort sur ce point.  

Pour mieux comprendre la genèse du conflit russo-ukrainien, il faut remonter le cours de l’histoire. Beaucoup pensent que c’est la Russie qui a agressé l’Ukraine le 24 février 2022, ce qui n’est pas totalement faux, mais il faut admettre aussi que ce conflit remonte à 35 ans, lorsque James Baker avait promis à Gorbatchev, le 9 février 1990, que l’Otan ne s’étendra pas  davantage à l’Est. Cette promesse a été donnée dans un contexte où le pacte de Varsovie existait encore, mais la disparition du bloc soviétique suffit-elle pour justifier son non-respect par les Occidentaux ?

Eviter une 3e guerre mondiale

Les garanties de paix que pourraient donner aujourd’hui les Russes aux Ukrainiens auraient-elles plus de valeur que celles données en 1990 par les Occidentaux à la Russie?  Que ce soit à l’est ou à l’ouest, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Tout est affaire de rapports de forces.  Et dans ce contexte, l’extension de l’Otan jusqu’aux frontières de la Russie, envisagée un moment par l’Alliance atlantique, est perçue comme un danger existentiel par Poutine, tout comme ce fut le cas en 1961 avec l’affaire de l’installation de missiles nucléaires soviétiques à la Baie des Cochons, à Cuba, non loin des côtes des Etats-Unis.

En ce temps-là, John F. Kennedy et Nikita Chruszczow ont su éviter une 3e guerre mondiale qui aurait pu être déclenchée par une invasion de Cuba par l’armée américaine. C’est à cet épisode qu’a fait allusion Trump lorsqu’il a accusé Zelensky, lors de leur dernière rencontre à la Maison Blanche, de vouloir provoquer une 3e guerre mondiale.

Il suffit d’imaginer les conséquences de l’installation d’une base militaire américaine à Taïwan ou d’une base militaire russe au Canada ou au Mexique pour comprendre – sans la justifier – la réaction violente de Moscou au projet d’adhésion de l’Ukraine à l’Otan! 

Au final, les garanties demandées par l’Ukraine et l’UE n’auront pas plus de valeur que la promesse faite par James Baker aux Russes en 1990, ni celle donnée à la Russie par les Occidentaux en 2015 au moment des accords de Minsk I et de Minsk II.

La seule garantie qui compterait aujourd’hui c’est le rétablissement de la confiance entre la Russie et l’Ukraine et le retour aux relations politiques et économiques entre les deux voisins telles qu’elles étaient avant le conflit.

Par ailleurs, l’Occident doit renoncer au projet d’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, car ce projet est la principale cause de la, guerre russo-ukrainienne.    

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Appui de 125 M$ de la BM au système de santé tunisien

07. März 2025 um 07:28

Nouveau financement de 125 millions de dollars de la Banque mondiale (BM) pour renforcer les services tunisiens de santé, grâce au soutien du Fonds mondial de lutte contre la pandémie.

Ce projet a été au centre d’une réunion tenue le 5 mars 2025 entre le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et une délégation de la Banque mondiale, conduite par Alexandre Arrobbio, représentant de la Banque en Tunisie et Michele Gragnolati, chef de la BM pour la stratégie, les opérations et l’engagement mondial dans les pratiques mondiales de santé, de nutrition et de population.

Selon un communiqué du ministère de la Santé, le projet vise à renforcer les capacités de réponse sanitaire en appuyant le Centre d’opérations stratégiques et les équipes médicales d’urgence (Smur). Il vise également à améliorer la surveillance épidémiologique grâce à un système numérique avancé de collecte et d’analyse des données, tout en améliorant la gouvernance de la santé en modernisant la gestion des ressources humaines et les systèmes de données de santé.

En outre, le projet se concentrera sur la modernisation des centres de soins de santé primaires, l’équipement des installations des zones prioritaires en énergie solaire et l’amélioration des diagnostics de laboratoire grâce à la création de laboratoires de référence spécialisés. Il restructurera également les services de soins primaires, élargira les programmes de prévention et de diagnostic précoce et renforcera les unités mobiles d’urgence en fournissant des ambulances équipées.

L’initiative promouvra davantage la numérisation pour améliorer l’efficacité du suivi médical et établira un système d’information hospitalier complet.

Au cours de la réunion, le ministre Ferjani a souligné l’engagement du ministère à accélérer la mise en œuvre du projet afin d’assurer de meilleurs services de santé. Il a également salué le soutien de la BM dans cet effort.

De son côté, le représentant de la BM a exprimé son appréciation pour les efforts de la Tunisie dans la mise en œuvre rapide et efficace des projets de coopération en matière de santé.

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