Selon les Nations Unies, Abir Moussi est détenue arbitrairement
Selon son collectif de défense, la présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi, incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires, fait l’objet d’une détention arbitraire illégale. Vidéo.
Cet avis juridique a été émis par le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, relevant du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, rapporte le collectif lors d’une conférence de presse organisée, vendredi 7 mars 2025 à Tunis pour informer l’opinion publique des derniers développements des affaires portées contre la dirigeante destourienne.
Le président du collectif, Ali Bejaoui, a révélé qu’une plainte avait été déposée, le 28 mars 2024 auprès dudit Groupe, qui mettait en lumière plusieurs points concernant le bureau d’ordre de la présidence de la république où l’accusée avait été arrêtée et l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui avait déposé une plainte en justice contre elle, soulignant l’absence de criminalisation de l’acte et le non-respect des principes du procès équitable.
Bejaoui a indiqué que le groupe avait accepté le dossier et rendu sa décision le 13 novembre 2024, avant d’en informer les autorités tunisiennes le 26 février 2025. L’organisation onusienne a conclu qu’Abir Moussi faisait l’objet d’une détention arbitraire illégale.
De son côté, l’avocat et membre du collectif de défense, Karim Krifa, a précisé que le groupe de travail des Nations unies avait également estimé qu’Abir Moussi était dans une situation de détention arbitraire en dehors des cadres légaux. Il a demandé aux autorités tunisiennes de la libérer immédiatement, de la compenser pour les préjudices subis, conformément au droit international et d’enquêter sur les violations dont elle a été victime, en demandant des comptes aux responsables de ces faits
Krifa a précisé que la décision se basait sur plusieurs critères, notamment l’absence de grief légal à l’arrestation de Abir Moussi, sa privation de liberté en raison de l’exercice de ses droits fondamentaux à la liberté d’expression, à l’activité politique et à la participation électorale, ainsi que le non-respect des conditions d’un procès équitable.
Le collectif de défense a appelé le gouvernement tunisien à mettre à exécution les décisions du groupe de travail onusien, soulignant que la Tunisie est signataire de plusieurs conventions et traités internationaux obligatoires et exécutoires.
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