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Vient de paraütre l ‘‘De l’ombre’’ de Saïd Sayagh

04. Juli 2025 um 12:22

SaĂŻd Sayagh, nĂ© Ă  MeknĂšs, Maroc, est docteur en Histoire, agrĂ©gĂ© d’arabe, Ă©crivain, poĂšte, traducteur, calligraphe, c’est dire qu’il a plusieurs cordes Ă  son arc. Il se traduit lui-mĂȘme dans une Ă©dition bilingue, parue aux Ed. Mars-A.

‘‘De l’ombre’’ est un recueil qui rassemble, non sans Ă©motion, des poĂšmes dictĂ©s Ă  son Ă©pouse sur son lit d’hĂŽpital. Ils disent la crainte, l’abattement, la menace sur le corps, l’obscuritĂ© qui guette, l’attachement Ă  la lumiĂšre, la rĂ©silience entre flux et reflux.

Souffle, rythme, concision, mĂ©taphore, vision, s’entremĂȘlent pour se sauver de la dĂ©sespĂ©rance. On est moins convaincu par les calligraphies, mais la gestuelle du signe Ă©tait-elle, peut-ĂȘtre, nĂ©cessaire Ă  l’auteur pour apaiser ces textes sombres.

Tahar Bekri

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Quand la nuit m’entoure

Je sais que la lumiĂšre est

Et j’attends le jpur

Quand le jour est lĂ 

La nuit est déjà de retour

SaĂŻd Sayagh, ‘‘De l’ombre’’, prĂ©face de Marc Wetzel, collection dirigĂ©e par Christian ViguiĂ©, Ed. Mars-A, 20 euros.

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EnquĂȘte l Les facteurs qui freinent la croissance des PME tunisiennes

04. Juli 2025 um 11:26

Faisant Ă©cho Ă  la JournĂ©e mondiale des petites et moyennes entreprises, la Banque europĂ©enne d’investissement (BEI) a dĂ©voilĂ©, jeudi 3 juillet 2025, Ă  Tunis, une nouvelle enquĂȘte intitulĂ©e EnquĂȘte BEI / UE : Les dĂ©fis des PME en Tunisie en 2025, rĂ©alisĂ©e dans le cadre du Trade & Competitiveness Programme (TCP) cofinancĂ© par l’Union europĂ©enne.

L’étude, menĂ©e auprĂšs de 150 dirigeant.e.s de PME tunisiennes opĂ©rant dans les chaĂźnes de valeur exportatrices du pays, notamment l’agro-industrie, le textile et l’automobile, dresse le portrait d’un tissu entrepreneurial Ă  la fois combatif et contraint, qui cherche Ă  se projeter Ă  l’international malgrĂ© un environnement particuliĂšrement compĂ©titif.

Des ambitions freinées

Les PME, essentielles Ă  l’économie tunisienne et reprĂ©sentant prĂšs de 97% du tissu productif national, incarnent une volontĂ© d’ouverture mais butent encore sur des rĂ©alitĂ©s structurelles et conjoncturelles qui freinent leur essor.

Si l’accĂšs au financement et le manque de capital propre restent des prĂ©occupations centrales pour les chef.fe.s d’entreprise interrogĂ©.e.s, c’est la concurrence accrue et la saturation de certains marchĂ©s qui apparaissent comme les obstacles les plus difficiles Ă  surmonter.

Dans un contexte mondial oĂč les marchĂ©s sont de plus en plus saturĂ©s par l’affluence de divers produits et services, un quart des dirigeant.e.s de PME identifient la concurrence accrue comme leur principale difficultĂ© Ă  croĂźtre, devant le manque de capital (17%).

Mais c’est Ă  l’international que leur compĂ©titivitĂ© est encore plus mise Ă  l’épreuve : 6 PME sur 10 estiment que la saturation des marchĂ©s Ă©trangers et l’intensitĂ© concurrentielle limitent fortement leur dĂ©veloppement.

Face Ă  ce constat, le Trade & Competitiveness Programme mise sur le renforcement de la compĂ©titivitĂ© : il propose des formations techniques ciblĂ©es, autour de sujets stratĂ©giques comme les rĂšgles d’origine, ou encore la dĂ©carbonation, afin de positionner les PME tunisiennes comme des entreprises compĂ©titives sur les marchĂ©s europĂ©ens.

«Ce dont nous avons besoin, ce sont des idĂ©es audacieuses, des formations ciblĂ©es et un accompagnement structurĂ© pour franchir les barriĂšres Ă  l’export. C’est ainsi que nos PME pourront renforcer leur compĂ©titivitĂ© et s’imposer durablement sur les marchĂ©s internationaux», tĂ©moigne un chef d’entreprise tunisien interrogĂ© lors de l’enquĂȘte.

Le manque de financement

DerriĂšre chaque ambition se cache un besoin fondamental : celui des ressources. Pour 48% des dirigeant.e.s interrogĂ©.e.s, le manque de financement est un frein principal Ă  toute vellĂ©itĂ© d’internationalisation.

MalgrĂ© le fait que 88% d’entre elles exportent dĂ©jĂ , seulement la moitiĂ© le fait de maniĂšre rĂ©guliĂšre, tandis que 1 PME sur 10 reste entiĂšrement absente des circuits d’exportation, faute de moyens pour investir dans l’innovation, la mise aux normes, ou la prospection commerciale.

Conscient de cet Ă©cart, le Trade & Competitiveness Programme met en Ɠuvre des solutions concrĂštes : en partenariat avec les banques tunisiennes, il facilite l’accĂšs au crĂ©dit via des lignes de financement dĂ©diĂ©es aux PME, allĂ©gĂ©es en garanties, et orientĂ©es vers des projets structurants. Ces instruments visent Ă  libĂ©rer la capacitĂ© d’investissement des entreprises et Ă  leur permettre de franchir le cap de l’international avec des bases solides.

Freins structurels à l’exportation

MĂȘme pour les PME qui ont dĂ©jĂ  engagĂ© une stratĂ©gie exportatrice, les freins logistiques et commerciaux restent redoutables. 62% dĂ©noncent des coĂ»ts logistiques, douaniers et de conformitĂ© prohibitifs, tandis que 44% Ă©voquent la difficultĂ© Ă  identifier des partenaires commerciaux Ă  l’étranger. Ces contraintes techniques et relationnelles entravent l’intĂ©gration dans les chaĂźnes de valeur internationales, pourtant essentielle pour assurer une croissance pĂ©renne Ă  l’export.

L’enquĂȘte Trade & Competitiveness : Panorama des PME en Tunsie en 2025, commandĂ©e par la BEI et rĂ©alisĂ©e par l’institut de sondage Potloc, a Ă©tĂ© conduite en mai 2025 auprĂšs de 150 propriĂ©taires et/ou dirigeants de PME tunisiennes, sĂ©lectionnĂ©s pour ĂȘtre reprĂ©sentatifs Ă  l’échelle nationale. Les entreprises interrogĂ©es appartiennent majoritairement au tissu productif des principales chaĂźnes de valeur exportatrices ciblĂ©es par le programme Trade and Competitiveness de la BEI, cofinancĂ© par l’Union europĂ©enne. Ces chaĂźnes de valeur concernent les secteurs de l’agroalimentaire, de l’automobile et du textile.

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Tabarka l Formation de 60 chercheurs arabes à la physique des plasmas et de la fusion nucléaire

04. Juli 2025 um 10:56

Le ministre tunisien de l’Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche scientifique, Mondher Belaid, a inaugurĂ© la cinquiĂšme Ă©dition de l’École de physique des plasmas et de la fusion de la rĂ©gion Mena (MPFuS 2025), qui se tient du 30 juin au 4 juillet 2025, Ă  Tabarka, sur la cĂŽte nord-ouest de la Tunisie,

S’exprimant lors de la sĂ©ance d’ouverture, en prĂ©sence d’experts et de chercheurs locaux et internationaux de diverses nationalitĂ©s, le ministre a dĂ©clarĂ© que, depuis sa crĂ©ation, cette Ă©cole est devenue une initiative rĂ©gionale de rĂ©fĂ©rence, fondĂ©e sur une vision commune visant Ă  Ă©largir la coopĂ©ration scientifique entre l’Afrique, le monde arabe, l’Europe et l’Asie.

Elle incarne l’ambition de la Tunisie et des pays participants d’investir dans la science et les technologies de pointe du futur, d’assurer leur souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique, de promouvoir une transition durable et de former les jeunes talents, a-t-il ajoutĂ©.


L’École de physique des plasmas et de la fusion est une plateforme rĂ©gionale de partage des connaissances, d’interaction avec les jeunes chercheurs et de crĂ©ation de partenariats durables, capables de soutenir efficacement les Ă©conomies des pays participants et de crĂ©er des alternatives pour l’avenir malgrĂ© le contexte difficile actuel. «Le gouvernement tunisien est prĂȘt Ă  soutenir cette Ă©cole, motivĂ© par ses convictions, ses engagements et sa volontĂ© de renforcer et d’élargir les rĂ©seaux de coopĂ©ration scientifique Ă  travers ce type d’évĂ©nement, offrant toutes les garanties de succĂšs», a dĂ©clarĂ© M. Belaid Ă  l’agence de presse Tap, rappelant que la Tunisie a Ă©tĂ© l’un des premiers pays africains Ă  s’intĂ©resser Ă  l’utilisation pacifique de l’énergie nuclĂ©aire et qu’elle est membre fondateur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en plus d’avoir rĂ©cemment ratifiĂ© l’Initiative arabe pour l’énergie de fusion (AFEI).

Le directeur gĂ©nĂ©ral de l’Agence arabe de l’énergie atomique (AAEA), Salem Hamdi, a dĂ©clarĂ© que tous les pays arabes s’intĂ©ressent Ă  la fusion nuclĂ©aire, tant en termes d’utilisation que de formation. Cet objectif pourrait rĂ©duire l’écart entre pays dĂ©veloppĂ©s et pays en dĂ©veloppement, a-t-il soulignĂ©.

Pour sa part, le directeur gĂ©nĂ©ral du Centre national des sciences et technologies nuclĂ©aires (CNSTN), Adel Trabelsi, a dĂ©clarĂ© que la formation actuellement proposĂ©e Ă  plus de 60 chercheurs constitue l’un des piliers clĂ©s de l’engagement envers ce projet technologique de pointe.

Lors de l’évĂ©nement, un accord de coopĂ©ration et de partenariat a Ă©tĂ© signĂ© sous la supervision du ministre entre l’Agence arabe de l’énergie atomique, l’Institut chinois de physique des plasmas, le Commissariat Ă  l’énergie atomique français et le Centre national des sciences et technologies nuclĂ©aires.

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Le WWF organise la Semaine de la Mer Ă  Bizerte

04. Juli 2025 um 10:25

Tout est prĂȘt dans le gouvernorat de Bizerte, au nord de la Tunisie, pour la 15e Ă©dition de la Semaine de la Mer, un Ă©vĂ©nement scientifique destinĂ© aux Ă©tudiants, qui se tiendra du 21 au 27 juillet.

Selon le bureau Afrique du Nord du Fonds mondial pour la nature (WWF), qui l’a annoncĂ© Ă  Tunis, sur ses rĂ©seaux sociaux, cet Ă©vĂ©nement scientifique reprĂ©sente pour les Ă©tudiants universitaires une occasion unique de perfectionner leurs compĂ©tences en biologie et Ă©cologie marines.

Les participants pourront bĂ©nĂ©ficier d’ateliers pratiques et de cours animĂ©s par des experts du domaine.

Selon les organisateurs, l’édition de cette annĂ©e offrira Ă©galement l’occasion d’explorer le monde sous-marin Ă  travers une sĂ©rie de voyages Ă©ducatifs et d’activitĂ©s pratiques.

L’initiative vise Ă©galement Ă  faciliter les contacts entre les passionnĂ©s de la mer, leur permettant d’élargir leurs rĂ©seaux et de nouer de nouvelles relations professionnelles dans le domaine de la recherche et de la conservation marines.

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De l’orientalisme savant au colonialisme dĂ©complexĂ©e

04. Juli 2025 um 09:10

L’histoire contemporaine du Moyen-Orient s’écrit autant avec des idĂ©es qu’avec des armes. Certaines thĂ©ories intellectuelles, nĂ©es dans les cercles acadĂ©miques, finissent par s’incarner dans des bombes, des murs et des lois. Ces discours, qu’on pourrait appeler des «prophĂ©ties impĂ©riales», prescrivent ce que l’Orient doit ĂȘtre et subir pour «entrer dans l’histoire». (Ph. Soldat israĂ©lien dans Gaza dĂ©truite par des armes livrĂ©s par les puissances occidentales).

Sadok Chikhaoui *

Bernard Lewis fut un intellectuel majeur du XXe siĂšcle, dont l’orientalisme savant a fourni un cadre mental justifiant les pires violences politiques. Mais il ne fut pas seul : les nĂ©oconservateurs amĂ©ricains, dans les annĂ©es 1990, ont repris et durci ce diagnostic, matĂ©rialisĂ© brutalement par la guerre d’Irak en 2003. Celle-ci a incarnĂ© l’idĂ©e d’un Orient «malade» incapable de dĂ©mocratie, qu’il faut rĂ©organiser par la force -au nom du bien de l’Orient et de la sĂ©curitĂ© occidentale.

Aujourd’hui, IsraĂ«l semble incarner cette transgression dĂ©complexĂ©e : au nom d’un droit mythique, il viole systĂ©matiquement les lois internationales avec le soutien sans faille des États-Unis. Dans ce nouvel Ăąge impĂ©rial, les rĂ©cits anciens -orientalisme, colonialisme, messianisme-ressurgissent, armĂ©s d’une puissance technologique et militaire inĂ©dite.

Bernard Lewis, prophĂšte d’un Orient fantasmĂ©

Dans un article cĂ©lĂšbre paru en 1990 (The Roots of Muslim Rage), Bernard Lewis popularise l’idĂ©e que l’islam serait ontologiquement hostile Ă  l’Occident, non pas pour des raisons politiques, mais en raison d’un ressentiment irrationnel, presque religieux, envers la modernitĂ© occidentale. Cette vision essentialiste, qui nie toute diversitĂ© et histoire interne au monde musulman, deviendra un pilier du «choc des civilisations» de Samuel Huntington.

Ainsi, tout compromis devient vain : il faut imposer l’ordre de l’extĂ©rieur, justifiant une forme de nĂ©o-impĂ©rialisme qui s’impose avec force aprĂšs les attentats du 11 septembre 2001 et donnera aux «faucons» nĂ©oconservateurs dĂ©jĂ  imbibĂ©s des idĂ©es de Lewis l’occasion de radicaliser leur discours avec l’invasion de l’Irak en 2003 comme laboratoire de reconfiguration politique et gĂ©opolitique du Grand Moyen-Orient.

Lewis conseille directement l’administration Bush, affirmant que les peuples arabes attendent d’ĂȘtre libĂ©rĂ©s par les AmĂ©ricains. Cette illusion se fracasse contre la rĂ©alitĂ© : la guerre dĂ©truit l’État irakien, alimente le sectarisme et jette des millions de gens dans la misĂšre. Mais elle incarne aussi un retour du Manifest Destiny -cette idĂ©ologie amĂ©ricaine du XIXe siĂšcle qui justifiait l’expansion divine vers l’Ouest, transposĂ© au Proche-Orient musulman.

Israël, transgression coloniale et impunité

Dans ce contexte, IsraĂ«l apparaĂźt comme le bras armĂ© de cette vision prophĂ©tique, bĂ©nĂ©ficiant d’une impunitĂ© amĂ©ricaine totale. Sa politique de colonisation, d’annexion et de purification ethnique, voire gĂ©nocidaire, se dĂ©roule sous le regard complice des puissances occidentales.

La guerre contre Gaza depuis octobre 2023, avec ses dizaines de milliers de morts civils et sa destruction massive, est prĂ©sentĂ©e comme un «droit de se dĂ©fendre». En rĂ©alitĂ©, elle rĂ©vĂšle une volontĂ© d’effacer un peuple, justifiĂ©e non par le droit mais par un rĂ©cit orientaliste et messianique dĂ©shumanisant : les Palestiniens sont des barbares, l’islam une menace Ă©ternelle, et IsraĂ«l le bastion de l’Occident.

Ce modĂšle s’inscrit dans la continuitĂ© du colonialisme classique : comme en AlgĂ©rie ou en Afrique du Sud, les colons se posent en victimes et porteurs de civilisation. Mais ils sont aujourd’hui plus cyniques, plus puissants, soutenus par des systĂšmes entiers mĂȘlant mĂ©dias, finance et technologie.

Cette sĂ©quence rĂ©vĂšle la subversion de la rationalitĂ© occidentale : le logos grec, la raison universelle, est remplacĂ© par la force brute et le silence de l’autre. Le droit devient modulable selon les rapports de force. Les prophĂ©ties de Lewis, le discours nĂ©oconservateur et l’idĂ©ologie sioniste ne dĂ©crivent plus le monde, elles le fabriquent — autorisant expropriations, bombardements, famines et censures. Le rĂ©el devient le théùtre d’un mythe violent : l’Occident Ă©lu, attaquĂ©, justifiĂ© dans son expansion infinie.

Don’t cry for me Palestina

Au moment oĂč IsraĂ«l trouve un soutien quasi inconditionnel en Occident — États-Unis et Europe — une autre dynamique tragique se joue : la dĂ©liquescence du soutien arabe Ă  la cause palestinienne.

Dans plusieurs pays occidentaux, la montĂ©e des extrĂȘmes droites colonialo-nostalgiques est frappante, en France notamment, avec un Ă©lectorat issu des pieds-noirs, oĂč la mĂ©moire coloniale est niĂ©e et oĂč l’islamophobie s’allie au soutien Ă  IsraĂ«l qui devient le modĂšle d’un État occidental agressif, ethno-nationaliste, technologiquement avancĂ©, impitoyable envers son «ennemi intĂ©rieur» et laboratoire de contre-insurrection.

Mais ce renforcement s’appuie aussi sur l’effondrement de la colonne vertĂ©brale politique du monde arabe. Depuis les annĂ©es 1990, et plus encore aprĂšs les Printemps arabes avortĂ©s, nombre de rĂ©gimes arabes du Golfe Ă  l’Afrique du Nord ont abandonnĂ© la cause palestinienne, perçue comme un fardeau anachronique gĂȘnant leur intĂ©gration dans la mondialisation capitaliste.

Ces rĂ©gimes aspirent Ă  devenir des vitrines luxueuses de la modernitĂ© : gratte-ciels, stades climatisĂ©s, plages artificielles, circuits de Formule 1, tourisme de luxe
 Les Palestiniens dĂ©rangent cette mise en scĂšne, rappel douloureux que l’histoire n’est pas finie.

Les Accords d’Abraham, signĂ©s sous houlette amĂ©ricaine, normalisent les relations entre IsraĂ«l et plusieurs États arabes sans qu’aucune concession ne soit demandĂ©e Ă  IsraĂ«l. Le message est clair : les Palestiniens sont seuls.

Le colonialisme n’est pas mort, il s’est transformĂ©. Les prophĂ©ties orientalistes se rĂ©alisent parce qu’elles servent une volontĂ© de puissance dĂ©liĂ©e de toute limite.

Le monde arabe, et plus largement musulman, redevient un théùtre de guerre d’imaginaire. Ce n’est pas l’islam en soi qui dĂ©range, mais sa rĂ©sistance : la mĂ©moire vivante d’un peuple humiliĂ©, d’une dignitĂ© qui refuse de disparaĂźtre. C’est cette altĂ©ritĂ© vivante qu’on cherche Ă  faire taire.

* Enseignant.

Du mĂȘme auteur dans Kapitalis :

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A Tunis l Formation de jeunes africains aux industries culturelles et créatives

04. Juli 2025 um 08:44

L’Association du multimĂ©dia et de l’audiovisuel (Amavi) organise du 30 juin au 5 juillet 2025 Ă  Tunis la premiĂšre cohorte du programme «Ateliers Sud-Sud : Ici et ailleurs», marquant ainsi une Ă©tape significative dans le renforcement des capacitĂ©s des jeunes talents des industries culturelles et crĂ©atives (ICC) en l’Afrique.

Ce projet panafricain, qui s’étend sur 24 mois, implique une collaboration enrichissante entre des acteurs culturels de la Tunisie, du Maroc, du SĂ©nĂ©gal, du Kenya et de la CĂŽte d’Ivoire.

Les ICC reprĂ©sentent un secteur dynamique et en pleine expansion en Afrique, jouant un rĂŽle central dans l’innovation et le dĂ©veloppement socio-Ă©conomique. Cependant, les jeunes crĂ©ateurs font face Ă  de nombreux dĂ©fis, notamment le manque de financement, des rĂ©seaux professionnels restreints et l’absence de mentorat structurĂ©. Le programme « Ateliers Sud-Sud Â» se positionne comme une rĂ©ponse Ă  ces enjeux, en offrant une plateforme pour le co-dĂ©veloppement de projets culturels innovants et la crĂ©ation de contenus qui reflĂštent la diversitĂ© des cultures africaines.

Parcours de cocréation et développement de projet

La premiĂšre cohorte, en cours Ă  Tacir Lab Tunis dans le cadre de Dar Bach Hamba, rĂ©unit des participants de de Tunisie, du Maroc et du SĂ©nĂ©gal, chacun apportant son propre projet culturel. Les participants bĂ©nĂ©ficient d’une sĂ©rie d’ateliers qui allient thĂ©orie et pratique, favorisant ainsi l’échange d’idĂ©es et la collaboration.

Pendant une semaine, les jeunes crĂ©ateurs sont plongĂ©s dans un environnement d’apprentissage dynamique, oĂč ils ont l’occasion de dĂ©velopper leurs compĂ©tences Ă  travers divers ateliers interactifs. Ces sessions portent sur des thĂšmes essentiels tels que le panorama des ICC, le design thinking, le storytelling, et l’idĂ©ation, leur permettant de mieux comprendre les dĂ©fis et les opportunitĂ©s qui se prĂ©sentent Ă  eux. GrĂące Ă  des mĂ©thodes innovantes et un accompagnement personnalisĂ©, ils travaillent sur la mise en scĂšne de leurs projets, Ă©laborent des prototypes, et rĂ©alisent des Ă©tudes de marchĂ©. Cette approche collaborative renforce non seulement leur capacitĂ© Ă  formuler des propositions artistiques pertinentes, mais favorise Ă©galement des Ă©changes enrichissants entre les crĂ©ateurs, consolidant ainsi un rĂ©seau crĂ©atif transnational.

Un impact durable et transnational

Le programme « Ateliers Sud-Sud : Ici et Ailleurs Â» vise Ă  Ă©tablir un rĂ©seau solide de jeunes talents, facilitant les Ă©changes transnationaux et l’émulation crĂ©ative. Chaque cohorte accueille 15 jeunes crĂ©ateurs qui sont accompagnĂ©s dans le dĂ©veloppement de leurs projets. Les rĂ©sultats de cette premiĂšre cohorte devraient avoir un impact durable sur les ICC en Afrique, favorisant l’émergence de propositions artistiques et entrepreneuriales innovantes.

À l’avenir, le programme prĂ©voit d’étendre ses activitĂ©s au Kenya et Ă  la CĂŽte d’Ivoire en 2026, renforçant ainsi la dynamique de coopĂ©ration entre les pays participants.

L’initiative « Ateliers Sud-Sud : Ici et Ailleurs Â» reprĂ©sente une avancĂ©e majeure pour les jeunes crĂ©ateurs africains, leur offrant les outils et le soutien nĂ©cessaires pour surmonter les dĂ©fis actuels.

Avec le soutien d’organisations partenaires telles que la Fondation Hiba-Kawaliss (Maroc), Fidadoc (Maroc), DocA (Kenya), et Les Films du Continent (CĂŽte d’Ivoire), ainsi que des partenaires financiers comme la CoopĂ©ration suisse et le Fonds d’expertise français, ce programme cherche Ă  transformer le paysage culturel de la rĂ©gion.

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Les pays de l’Otan sont-ils prĂȘts Ă  une guerre contre la Russie?

04. Juli 2025 um 08:05

Les bruits de bottes ne proviennent plus seulement du Moyen-Orient et d’Afrique mais aussi du Vieux continent. Avec un Vladimir Poutine qui n’est pas pressĂ© Ă  mettre fin Ă  la guerre d’Ukraine et avec les inquiĂ©tudes que cette guerre ne se termine par un mauvais accord pour Kiev qui encouragerait le maĂźtre du Kremlin de ne pas freiner ses pulsions belliqueuses, les pays europĂ©ens -surtout les Baltes et les Scandinaves- craignent sĂ©rieusement un conflit armĂ© avec Moscou. De plus, le manque d’engouement du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump Ă  dĂ©fendre les pays de l’OTAN accentue l’inquiĂ©tude.  (Ph. Les gardes-frontiĂšres finlandais patrouillent sur le lac KorpijĂ€rvi Ă  Joensuu, prĂšs de la frontiĂšre russe © Minna Raitavuo/FT).

Imed Bahri

Selon le Financial Times, les pays situĂ©s Ă  l’extrĂȘme est de l’Europe se prĂ©parent Ă  toute dĂ©cision Ă©ventuelle de la part de la Russie, reprĂ©sentant une grave menace pour eux. À leurs yeux, une guerre dĂ©clenchĂ©e par Moscou viserait Ă  tester les capacitĂ©s dĂ©fensives de l’Otan qui a rĂ©cemment achevĂ© des exercices aĂ©riens en Finlande.

L’enquĂȘte du journal britannique indique que si Moscou est actuellement prĂ©occupĂ© par sa guerre en Ukraine, nombreux sont ceux qui, le long de la frontiĂšre entre la Finlande et la Russie, s’attendent Ă  ce que le prĂ©sident Vladimir Poutine se tourne un jour vers le flanc oriental de l’Otan.

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’organisation transatlantique, Mark Rutte, a averti le mois dernier que Moscou pourrait ĂȘtre prĂȘt Ă  recourir Ă  la force contre l’Alliance d’ici cinq ans. Dans un discours, M. Rutte a dĂ©clarĂ©: «Ne nous leurrons pas: nous sommes tous sur le flanc oriental dĂ©sormais».

Plus tard, le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky a averti, dans un discours prononcĂ© lors du sommet de l’Alliance qui s’est tenu la semaine derniĂšre Ă  La Haye, aux Pays-Bas, que la Russie prĂ©voyait de nouvelles opĂ©rations militaires sur le territoire de l’Otan.

Les Etats-Unis soufflent le chaud et le froid

Alors que le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump avait rassurĂ© ses alliĂ©s Ă  son arrivĂ©e Ă  La Haye pour le sommet, affirmant qu’il serait Ă  leurs cĂŽtĂ©s «jusqu’au bout», il avait inquiĂ©tĂ© les capitales europĂ©ennes quelques heures plus tĂŽt en laissant entendre que l’accord de dĂ©fense mutuelle de l’Alliance, connu sous le nom d’article 5, Ă©tait sujet Ă  interprĂ©tation.

Selon le journal britannique, la présidence Trump a soulevé des questions quant à la solidité et à la pérennité des garanties de sécurité américaines soumettant les capacités de défense européennes à un examen minutieux comme jamais vu depuis des décennies.

Des images satellite montrent une activitĂ© accrue sur les bases russes proches du flanc est de l’Otan notamment les aĂ©roports de Levashovo, Kamenka et Olenya, cibles d’attaques de drones ukrainiens. Le Financial Times considĂšre cela comme la preuve que Moscou a dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  prendre des mesures pour renforcer sa prĂ©sence rĂ©gionale.

Le journal cite le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Otan dĂ©clarant ne pas s’attendre Ă  une attaque russe dans un avenir proche. Le chef d’état-major adjoint des forces de dĂ©fense finlandaises, le lieutenant-gĂ©nĂ©ral Kari Nissula, confirme quant Ă  lui ne pas s’inquiĂ©ter du moment d’une telle agression. Il prĂ©cise que, depuis des siĂšcles, la question n’est pas de savoir si une attaque aura lieu, mais quand et quoi qu’il en soit, «je dois ĂȘtre prĂȘt au quotidien».

L’Europe augmente ses capacitĂ©s militaires

De nombreux États d’Europe de l’Est membres de l’Otan font pression pour augmenter leurs dĂ©penses de dĂ©fense afin de combler leurs lacunes en matiĂšre de capacitĂ©s militaires, sous la pression de la Russie et de Trump.

Lors de leur rĂ©cent sommet Ă  La Haye, les alliĂ©s ont rĂ©affirmĂ© leur «ferme engagement en faveur de la dĂ©fense collective» convenant d’augmenter les dĂ©penses de dĂ©fense Ă  5% du PIB au cours de la prochaine dĂ©cennie tout en prĂ©voyant une certaine flexibilitĂ© quant au montant Ă  consacrer Ă  la dĂ©fense de premiĂšre ligne. L’Espagne a obtenu une exception controversĂ©e en promettant d’atteindre l’objectif de dĂ©penses de dĂ©fense de l’Otan Ă  moindre coĂ»t.

Le journal cite un responsable d’un service de renseignement europĂ©en sous couvert d’anonymat: «Nous voulons tous dissuader la Russie en faisant preuve de force et en renforçant nos capacitĂ©s. Mais d’un autre cĂŽtĂ©, Poutine finira par faire ses propres calculs quant Ă  sa capacitĂ© Ă  remporter la victoire. Nous devons veiller Ă  ce qu’il ne se trompe pas».

Baltes et Scandinaves en premiĂšre ligne

Examinant l’étendue des prĂ©paratifs des pays de l’Otan sur le front oriental, le Financial Times a estimĂ© que la NorvĂšge, qui partage une frontiĂšre de 200 kilomĂštres avec la Russie, est un modĂšle pour les pays europĂ©ens qui augmentent leurs dĂ©penses pour renforcer leurs forces militaires.

Bien que la NorvĂšge ne soit pas directement menacĂ©e par la Russie, comme l’affirme le journal, son Premier ministre, Jonas Gahr StĂžre, affirme que tous les pays en premiĂšre ligne sont conscients du projet russe de rĂ©tablir les districts militaires distincts de Moscou et de Leningrad fusionnĂ©s en 2010.

Rares sont ceux qui croient qu’une attaque russe contre l’Otan commencerait dans le nord gelĂ© de la NorvĂšge continentale. Cependant, certains craignent que Moscou ne procĂšde Ă  un petit essai sur l’archipel arctique dĂ©militarisĂ© du Svalbard, territoire norvĂ©gien mais Ă©galement siĂšge d’une colonie russe.

Un autre pays de l’Otan, la Finlande, a subi la douleur de perdre une partie de son territoire au profit de la Russie. MalgrĂ© sa rĂ©sistance face Ă  l’Union soviĂ©tique lors de la guerre d’Hiver de 1929-1940, la Finlande a perdu environ 10% de son territoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est pourquoi, depuis la fin de cette guerre il y a 80 ans, la Finlande se prĂ©pare sans relĂąche Ă  une Ă©ventuelle invasion russe et qui renforce ses forces et son matĂ©riel militaire Ă  la frontiĂšre. Cependant, les Finlandais estiment que les Russes pourraient mettre des annĂ©es Ă  se rĂ©tablir complĂštement aprĂšs la fin de leur guerre en Ukraine.

Bien que la nouvelle devise de l’Otan, selon le journal britannique, soit de dĂ©fendre le premier centimĂštre de son territoire, il est clair que les concessions territoriales temporaires de la Finlande feront partie intĂ©grante de tout plan de dĂ©fense.

Jarmo Lindberg, ancien ministre de la DĂ©fense et actuel dĂ©putĂ© finlandais, affirme que son pays dispose de rĂ©serves de carburant et de pĂ©trole de tous types pour six mois ainsi que de cĂ©rĂ©ales pour environ neuf mois et a conclu des contrats avec un groupe d’entreprises locales pour adapter ses lignes de production afin de rĂ©pondre aux besoins en temps de guerre si nĂ©cessaire.

Les Finlandais estiment Ă©galement que leur situation stratĂ©gique –s’étendant de l’Arctique Ă  la mer Baltique– signifie que les États-Unis ne peuvent les abandonner. Trump a clairement indiquĂ© qu’il considĂ©rait l’Arctique comme crucial pour la sĂ©curitĂ© de son pays.

Les trois États baltes –l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie– sont dans une situation diffĂ©rente car ils sont considĂ©rĂ©s comme la rĂ©gion la plus vulnĂ©rable Ă  une Ă©ventuelle attaque russe.

Le contexte historique explique en partie ce phĂ©nomĂšne car dans les annĂ©es 1940, ils faisaient partie de l’ex-Union soviĂ©tique qui les a annexĂ©s mais la principale raison rĂ©side dans leur petite taille et leur isolement, souligne le Financial Times.

Tout dépendra de Poutine

Kristi Reik, directrice du Centre international de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© en Estonie, prĂ©vient que toute absence de rĂ©ponse Ă©nergique Ă  une future agression de Moscou pourrait signifier la fin de l’alliance. «Tout dĂ©pend de l’enhardissement de Poutine compte tenu des rĂ©sultats qu’il obtiendra dans sa guerre contre l’Ukraine», prĂ©cise-t-elle.

Elle a Ă©galement considĂ©rĂ© que si les États-Unis imposent une «mauvaise» paix Ă  l’Ukraine, la Russie se sentira encouragĂ©e et la menace pour la sĂ©curitĂ© des pays Baltes s’accroĂźtrait. Et d’ajouter que le problĂšme se rĂ©sumait Ă  une question fondamentale: comment la Russie Ă©value-t-elle la capacitĂ© de l’Otan Ă  rĂ©pondre collectivement Ă  toute agression qu’elle lancerait?

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Les Tunisiens de Belgique se disent pénalisés par la Tunisie

04. Juli 2025 um 08:01

Le ComitĂ© de vigilance pour la dĂ©mocratie en Tunisie (CVDT) a publiĂ©, jeudi 3 juillet 2025, Ă  Bruxelles, Belgique, le communiquĂ© de presse suivant intitulĂ© «Les Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger (TRE) lĂąchĂ©s en pleine saison de retour au pays».

À l’approche de l’étĂ©, comme chaque annĂ©e, des milliers de Tunisiens rĂ©sidant en Belgique s’apprĂȘtent Ă  regagner leur pays natal pour passer des vacances en famille, renouer avec leurs racines et retrouver un moment de sĂ©rĂ©nitĂ© aprĂšs une annĂ©e de travail.

Or cette année, un obstacle majeur vient compromettre ces retrouvailles tant attendues.

La compagnie aĂ©rienne TUI Fly, l’un des rares transporteurs reliant la Belgique Ă  la Tunisie, a suspendu son offre de vols secs vers la Tunisie via internet. Cette dĂ©cision, prise Ă  la demande des autoritĂ©s tunisiennes, viserait Ă  interdire la combinaison d’offres Ă  forfait (vol + hĂŽtel) avec des vols seuls.

Pourtant, ce sont prĂ©cisĂ©ment ces vols secs qui intĂ©ressent la majoritĂ© des TRE : ils voyagent pour retrouver leurs familles, non pour sĂ©journer Ă  l’hĂŽtel. Cette mesure, mal adaptĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© des Tunisiens de l’étranger, risque de compromettre leur retour et de porter un grave prĂ©judice Ă  la Tunisie — tant sur le plan Ă©conomique qu’humain.
Le CVDT dĂ©nonce fermement le silence prĂ©occupant de l’ambassade de Tunisie en Belgique face Ă  cette situation inacceptable.

Il est incomprĂ©hensible qu’aucune dĂ©marche diplomatique ne soit engagĂ©e pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de nos compatriotes de la diaspora, qui constituent pourtant un pilier vital pour l’économie et la sociĂ©tĂ© tunisiennes. Leur engagement constant envers le pays mĂ©rite respect et considĂ©ration, non nĂ©gligence.

Nous appelons les autoritĂ©s tunisiennes Ă  reconsidĂ©rer sans dĂ©lai cette mesure restrictive et Ă  rĂ©tablir l’accĂšs aux vols secs, permettant ainsi aux Tunisiens de l’étranger de rentrer au pays dans la dignitĂ©, sans obstacle ni humiliation. Il en va de l’image du pays, du lien essentiel avec sa diaspora, et du respect de droits fondamentaux Ă  la mobilitĂ©.

Nous enjoignons Ă©galement l’ambassade de Tunisie Ă  Bruxelles Ă  agir avec responsabilitĂ© et diligence, dans un esprit de service public et de solidaritĂ© nationale, pour protĂ©ger les intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes de nos concitoyens.

Nous rappelons qu’en 2015, lors du boycott touristique europĂ©en consĂ©cutif aux attentats de Sousse et du Bardo, le CVDT avait organisĂ© deux vols de solidaritĂ©, en partenariat avec des personnalitĂ©s belges (Ă©lus, journalistes, membres de la sociĂ©tĂ© civile), afin de manifester un soutien concret au peuple tunisien et de lutter contre les amalgames.
Pour un été sans exclusion. Pour une Tunisie qui rassemble.

Le CVDT, présidée Fethi El Hadjali, est une ONG dotée du statut consultatif spécial auprÚs du Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc).

Communiqué.

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Cinéma l Sélection de 6 projets de coproductions italo-tunisiennes

04. Juli 2025 um 07:26

La Direction gĂ©nĂ©rale du cinĂ©ma et de l’audiovisuel du ministĂšre italien de la Culture a publiĂ© le classement final des projets admis au Fonds bilatĂ©ral de co-dĂ©veloppement cinĂ©matographique Italie-Tunisie, pour l’exercice 2024.

Six longs mĂ©trages ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s pour un financement de 30 000 euros (132 000 dinars) chacun, avec une dotation totale de 180 000 euros (612 000 DINARS°  allouĂ©e par la partie italienne.

Les projets ont Ă©tĂ© examinĂ©s par la commission mixte italo-tunisienne qui s’est rĂ©unie le 8 avril. Des coproductions entre sociĂ©tĂ©s italiennes et tunisiennes ont participĂ© Ă  la sĂ©lection, conformĂ©ment Ă  l’accord intergouvernemental signĂ© Ă  Cannes en 2018 pour promouvoir la coproduction entre les deux pays. Le fonds comprend Ă©galement une quote-part complĂ©mentaire mise Ă  disposition par le Centre national du cinĂ©ma et de l’image (CNCI), d’un montant d’environ 100 000 euros (339 000 dinars tunisiens).

Parmi les titres financĂ©s figurent ‘‘Baba’’ de Giuseppe Capotondi (Indiana Production et Cinetelefilms), ‘‘El Haouaria – Eau et Vent’’ de Marcello Bivona (Qaja Media et 5/5 Production), ‘‘La stagione dell’amore’’ de Salvatore Allocca (Eurofilm et Lobsters Prod), ‘‘Pro-Contro’’ de Roberto Lippolis (VentitrĂ© et Video International Production), ‘‘Sguardo profondo’’ de Paola Beatrice Ortolani (Sevenhalf Lab et Instinct Bleu) et ‘‘Solastalgia’’, signĂ©s par le couple Yosr Gasmi et Mauro Mazzocchi (Chiotto Film et Utopia Films). Sept projets n’ont pas Ă©tĂ© admis au financement.

CĂŽtĂ© tunisien, les projets sĂ©lectionnĂ©s sont « ‘‘Sadok et ses frĂšres’’ d’Oumeyma Trabelsi (Hania production et Arteria Films), ‘‘Les sept jours’’ d’Ines Ben Othman (Yol films house et Flicktales), ‘‘Maurizio Valenzi et les Italiens de Tunis’’ de Mohamed Challouf (Caravanes production et Casa del vision srl), ‘‘Malentendu’’ de Sarah Abidi (Synergie production et Momotty srl), ‘‘Cirta’’ de Seif Eddine Chedda (Muja film Sirrocco et Slingshots films) et ‘‘ŰȘكلم’’ de Nejib Khetiri (Mesanges Films et Samarcanda Films).

Avec cette intervention, les institutions cinĂ©matographiques des deux pays confirment leur volontĂ© de renforcer la coopĂ©ration culturelle et de favoriser la circulation d’histoires communes dans l’espace mĂ©diterranĂ©en.

Le prochain appel Ă  projets pour l’annĂ©e 2025 est prĂ©vu pour l’automne.

D’aprùs Ansamed.

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Gestern — 03. Juli 2025Haupt-Feeds

CoopĂ©ration tuniso-italienne pour la restauration des mosaĂŻques d’El-Jem/Thydrus

03. Juli 2025 um 14:03

La deuxiĂšme phase du projet de restauration des mosaĂŻques des maisons romaines (domus) d’El-Jem (Thysdrus) touche Ă  sa fin, dans le cadre de la coopĂ©ration archĂ©ologique tuniso-italienne entre l’Institut national du patrimoine (Inp) et le Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e de Rome. L’INP a annoncĂ© que cette deuxiĂšme phase, commencĂ©e le 9 juin, s’achĂšvera le 4 juillet 2025.

La mission de coopération a débuté en avril 2025 par une premiÚre phase de relevés au scanner laser 3D, visant à réaliser un relevé topographique et un géoréférencement de cette zone archéologique, avec pour objectif spécifique de constituer une base documentaire solide pour les projets de restauration, tout en permettant la création de modÚles 3D pour la reconstruction et la mise en valeur du site.

La deuxiĂšme phase, menĂ©e par le Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e et l’INP, qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un don de l’Italie sous forme de matĂ©riaux et d’équipements spĂ©cialisĂ©s pour la restauration, consiste en la restauration des mosaĂŻques des maisons romaines de Thysdrus. Les opĂ©rations ont Ă©tĂ© confiĂ©es au C.S.R. Restauro Beni Culturali de Riccardo Mancinelli, expert en restauration de mosaĂŻques, avec l’assistance et la collaboration des conservateurs et restaurateurs du site archĂ©ologique d’El-Jem.

Les travaux rĂ©alisĂ©s jusqu’à prĂ©sent ont permis de documenter et de restaurer les mosaĂŻques de trois maisons romaines du site archĂ©ologique d’El Jem : la Domus Sollertiana, la Domus del Pavone et la Domus dei Delfini, a indiquĂ© l’INP.

L’ancienne citĂ© de Thysdrus en Tunisie, construite, comme beaucoup d’autres Ă©tablissements romains en Tunisie, sur l’emplacement de prĂ©cĂ©dents centres puniques, est cĂ©lĂšbre dans le monde entier pour les ruines de l’amphithéùtre ainsi que pour les nombreuses maisons et villas dĂ©corĂ©es de magnifiques mosaĂŻques polychromes, de prĂ©cieuses fresques, de jardins et de portiques Ă  colonnades.

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Migration │ L’OIM renforce les capacitĂ©s de ses agents en Tunisie  

03. Juli 2025 um 13:42

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a renforcĂ© les capacitĂ©s de 29 agents de premiĂšre ligne de ses bureaux de Tunis, Sfax et Zarzis afin de fournir des services de protection et d’assistance aux personnes qu’elle prend en charge, et ce, lors d’une formation organisĂ©e du 24 au 27 juin 2025 dans le cadre du projet Compass.

Le programme «CoopĂ©ration sur les migrations et les partenariats pour des solutions durables», ou Compass, est une coopĂ©ration stratĂ©gique entre l’OIM et le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres des Pays-Bas.

Lancé en 2021, Compass vise à atteindre plusieurs objectifs communs pour une migration sûre.

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Tunisie │Amendement du dĂ©cret-loi 54, dĂ©sir et rĂ©alitĂ© ?

03. Juli 2025 um 13:25

La Commission de la lĂ©gislation gĂ©nĂ©rale de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) a entamĂ© l’examen d’un projet de loi visant Ă  modifier le dĂ©cret-loi n° 54/22 relatif Ă  la lutte contre les dĂ©lits liĂ©s aux systĂšmes d’information et de communication. Beaucoup d’observateurs doutent du sĂ©rieux de cette initiative et, surtout, de ses chances d’aboutir, eu Ă©gard l’échec des prĂ©cĂ©dentes tentatives pour amender ce dĂ©cret-loi tant dĂ©criĂ©.

Imed Bahri

Ce décret, censé lutter contre les fake news, prévoit des peines de prison de cinq ans et de lourdes amendes pour quiconque diffuse de «fausses informations» ou de «fausses rumeurs» en ligne.

Le prĂ©sident de la commission parlementaire, Yasser Gourari, a annoncĂ© Ă  l’agence de presse Tap que la premiĂšre sĂ©ance serait consacrĂ©e Ă  l’audition du parti Ă  l’origine du projet de loi, prĂ©sentĂ© par un groupe de parlementaires. Le bureau de la commission dĂ©finira ultĂ©rieurement les auditions restantes.

La dĂ©cision de renvoyer le projet de loi Ă  la Commission de lĂ©gislation gĂ©nĂ©rale a Ă©tĂ© prise par le Bureau de l’ARP le 11 avril, bien qu’une proposition d’amendement ait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e par plusieurs parlementaires le 20 fĂ©vrier 2024, mais n’ait pas Ă©tĂ© soumise aux commissions compĂ©tentes. Cela a incitĂ© 60 dĂ©putĂ©s Ă  soumettre une nouvelle demande d’examen en janvier dernier.

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), en collaboration avec des groupes de la sociĂ©tĂ© civile, a intensifiĂ© ses efforts pour mettre fin aux poursuites contre les journalistes fondĂ©es sur le dĂ©cret 54, insistant sur le fait que le dĂ©cret 115 de la loi sur la presse devrait plutĂŽt s’appliquer aux questions relatives Ă  la profession.

Une résolution générale du syndicat du 23 février a appelé à «une pression accrue pour la libération des journalistes et des professionnels des médias emprisonnés et pour la suspension des poursuites contre toutes les personnes poursuivies en vertu du décret 54».

La Cour de cassation a statuĂ© dans un contexte similaire le 3 fĂ©vrier, annulant la saisine de l’avocate et journaliste Sonia Dahmani dans une affaire de critique de fonctionnaires.

Sur les ondes de la radio Diwan Fm, Gourari a soulignĂ© qu’un consensus se dĂ©gageait nĂ©anmoins sur la nĂ©cessitĂ© de rĂ©former ce texte, prĂ©cisant que certains articles nĂ©cessitaient une rĂ©vision approfondie, notamment l’article 24, sur la base duquel beaucoup d’activistes politiques et de journalistes ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă  des peines de prison ferme. «La possibilitĂ© de criminaliser les journalistes en vertu de ce dĂ©cret est un point qui doit ĂȘtre examinĂ© de toute urgence», a-t-il insistĂ©. L’objectif de cette initiative est d’harmoniser le dĂ©cret 54 avec la Constitution et la Convention de Budapest.

«Le pouvoir en place a lui-mĂȘme Ă©tĂ© affectĂ© nĂ©gativement par ce dĂ©cret, notamment parce que l’opposition l’a accusĂ© Ă  plusieurs reprises de l’utiliser comme un outil pour Ă©liminer ses opposants», a soulignĂ© Gourari, estimant que la rĂ©vision de ce texte est dans l’intĂ©rĂȘt de tous.

Selon le parlementaire, il existe dĂ©sormais une volontĂ© de crĂ©er un climat mĂ©diatique libre et responsable. Il n’a pas prĂ©cisĂ© la volontĂ© de qui
 Car l’état catastrophique des mĂ©dias actuellement en Tunisie prouve exactement le contraire de ce qu’affirme M. Gourari, qui semble prendre ses dĂ©sirs pour des rĂ©alitĂ©s.    

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A paraütre │ ‘‘Abba Abba’’ de Soufiane Ben Farhat

03. Juli 2025 um 11:38

«Abba
 Abba
 lama shabaktani», ainsi s’exprime le NazarĂ©en sur la croix : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonnĂ© ?» C’est Ă  partir de cette phrase traversant les temps et les lieux que Soufiane Ben Farhat construit son nouveau roman, ‘‘Abba Abba – La pierre de convoitise’’, ancrĂ© dans le village de Takrouna, au centre de la Tunisie.

MĂȘlant habilement rĂ©alisme magique et rĂ©alisme cru, ce texte original invite Ă  une immersion dans une fresque mĂȘlant mĂ©moire, spiritualitĂ© et figures mythiques.

Le portrait littĂ©raire de cette Ɠuvre, signĂ© Ahmed Walid El Ferchichi, Ă©diteur d’Arcadia, exprime la joie d’avoir dĂ©couvert ce trĂ©sor de rĂ©cits et de secrets.

Le roman paraĂźtra trĂšs prochainement dans vos librairies, promettant d’ĂȘtre l’une des rĂ©vĂ©lations littĂ©raires de l’étĂ©.

‘‘Abba Abba – La pierre de convoitise’’ est le troisiĂšme roman de Ben Farhat aprĂšs ‘‘Le Regard du loup’’, prix DĂ©couverte de la 14e Ă©ditions des prix Comar d’Or en 2010, et ‘‘Le Chat et le scalpel’’, prix Comar d’Or en 2021.

Djamal Guettala

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La «rĂ©volution administrative» de SaĂŻed │ Quand et comment ?

03. Juli 2025 um 11:12

On comprend les soucis budgĂ©taires du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed, qui doit financer les dĂ©penses publiques rĂ©cemment dĂ©cidĂ©es dans le cadre de sa politique sociale et qui n’étaient pas prĂ©vues dans la Loi de Finances et le Budget de l’Etat pour l’annĂ©e 2025. Mais les solutions qu’ils croit avoir trouvĂ©es nous semblent difficile Ă  mettre en Ɠuvre, en tout cas dans des dĂ©lais rapides.

Imed Bahri

Parmi ces solutions, le prĂ©sident de la rĂ©publique parle, depuis plusieurs mois, de la restructuration de plusieurs institutions publiques qui doublonnent, ne sont pas toujours efficaces et, surtout, «épuisent les finances publiques», selon les termes qu’il a lui-mĂȘme utilisĂ©s, lors de sa rĂ©union avec la cheffe du gouvernement Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, hier, mercredi 2 juillet 2025, au palais de Carthage.

La mise en Ɠuvre de ces «solutions radicales et souveraines», comme par exemple la suppression de certaines institutions publiques ou leur fusion dans des entitĂ©s unifiĂ©es, plus efficaces et moins budgĂ©tivores, ne se ferait pas en un claquement de doigt. Cela nĂ©cessiteraient des Ă©tudes prĂ©alables et une longue prĂ©paration.

Le prĂ©sident affirme, dans ce mĂȘme contexte, qu’il n’hĂ©siterait pas Ă  Ă©carter ceux qui ne sont pas Ă  la hauteur de leurs responsabilitĂ©s. Il ajoute que les chĂŽmeurs de longue durĂ©e seraient prioritaires pour remplacer les fonctionnaires Ă©cartĂ©s. «Ils prendront leur place mĂȘme s’ils manquent d’expĂ©rience, car ils sont animĂ©s d’une forte volontĂ© de contribuer Ă  la reconstruction, Ă  l’édification nationale et Ă  la lutte contre la corruption», a-t-il dĂ©clarĂ©.

Sur le plan du principe, la position du chef de l’Etat est tout Ă  fait dĂ©fendable : l’administration publique souffre d’un sureffectif endĂ©mique et ne brille pas par sa grande efficacitĂ©. Les bras cassĂ©s et clous rouillĂ©s qui hantent ses rouages mĂ©riteraient d’ĂȘtre mis Ă  la porte et laisser la place Ă  plus mĂ©ritants qu’eux. Il reste cependant Ă  mettre des noms sur ces dĂ©faillants, Ă  prouver leur incompĂ©tence et Ă  mettre en Ɠuvre les mesures prĂ©vues par la loi pour pouvoir les licencier, sans que de telles dĂ©cisions, prises Ă  la hĂąte, ne soient, par la suite, annulĂ©es par un jugement du tribunal administratif. Et, coĂ»ter, par consĂ©quent, encore beaucoup d’argent Ă  l’Etat sous formes d’indemnitĂ©s de licenciement.

Sur un autre plan, les chĂŽmeurs de longue durĂ©e qui, du point de vue du prĂ©sident de la rĂ©publique, devraient prendre la place des recalĂ©s, risquent de ne pas offrir, eux non plus, malgrĂ© leur supposĂ© patriotisme, des garanties minimales de productivitĂ© et d’efficacitĂ©.

Cela dit, on peut toujours faire du social, c’est politiquement correct et Ă©lectoralement payant, mais le risque serait de remplacer des inutiles par des incompĂ©tents, des irresponsables par des bons Ă  rien.

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Soutien du Royaume-Uni Ă  la pĂȘche artisanale en Tunisie

03. Juli 2025 um 09:51

Un projet novateur d’une durĂ©e de 12 mois intitulĂ© Â«DĂ©carbonisation de la pĂȘche artisanale en Tunisie : promouvoir l’énergie propre pour des communautĂ©s cĂŽtiĂšres durables», vient d’ĂȘtre lancĂ©. L’objectif est l’adoption de moteurs Ă©lectriques dans la baie de GabĂšs pour rĂ©duire la consommation de carburant, les Ă©missions et la pollution audio, tout en allĂ©geant la charge financiĂšre des pĂȘcheurs et contribuer Ă  la protection de la biodiversitĂ© marine.

FinancĂ© par le gouvernement britannique via le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) Ă  hauteur de 254 950 ÂŁ (environ 1 million de dinars), le projet est mis en Ɠuvre en Ă©troite collaboration avec le ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche, l’Agence nationale pour la maĂźtrise de l’énergie (ANME), l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia), des organisations et coopĂ©ratives locales de pĂȘche, ainsi que des fournisseurs d’équipements solaires et des institutions financiĂšres.

L’objectif est d’introduire des moteurs Ă©lectriques solaires sur les embarcations de pĂȘche artisanale dans le Golfe de GabĂšs, afin de rĂ©duire la consommation de carburant, les Ă©missions de carbone et la pollution sonore — tout en diminuant les coĂ»ts d’exploitation pour les pĂȘcheurs et en protĂ©geant la biodiversitĂ© marine.

Ce projet bĂ©nĂ©ficie d’un fort soutien stratĂ©gique des autoritĂ©s nationales, garantissant son alignement avec les prioritĂ©s de la Tunisie en matiĂšre de transition Ă©nergĂ©tique et de gestion des pĂȘches.

Le WWF Afrique du Nord et ses partenaires de mise en Ɠuvre suivront de prĂšs les progrĂšs rĂ©alisĂ©s et partageront les enseignements tirĂ©s pour favoriser la reproduction du projet Ă  l’échelle nationale et rĂ©gionale.

Le projet fait progresser la transition vers l’énergie propre, la conservation marine, l’égalitĂ© des genres et l’innovation mondiale — en construisant des communautĂ©s cĂŽtiĂšres durables et inclusives grĂące Ă  une collaboration internationale. Il s’inscrit dans les prioritĂ©s mondiales du Royaume-Uni en matiĂšre d’action climatique et d’énergies renouvelables, tout en soutenant la stratĂ©gie nationale tunisienne de protection des Ă©cosystĂšmes marins et de renforcement de la rĂ©silience cĂŽtiĂšre.

L’évĂ©nement de lancement a rĂ©uni les partenaires et acteurs pour discuter de la vision du projet. Les discussions ont mis en lumiĂšre la stratĂ©gie tunisienne de transition Ă©nergĂ©tique et les dĂ©fis socio-Ă©conomiques auxquels sont confrontĂ©es les pĂȘches artisanales.

Les reprĂ©sentants de l’ambassade britannique en Tunisie ont rĂ©affirmĂ© l’engagement du Royaume-Uni Ă  soutenir des solutions climatiques innovantes et ont saluĂ© les efforts de la Tunisie pour allier protection de l’environnement et dĂ©veloppement durable.

La cheffe adjointe de mission britannique, Elizabeth Green, a dĂ©clarĂ© : «Cette initiative marque une avancĂ©e significative dans notre engagement commun en faveur de l’action climatique, du dĂ©veloppement durable et de la croissance Ă©conomique inclusive. Ensemble, nous ne faisons pas que dĂ©carboner la pĂȘche — nous contribuons Ă  autonomiser les populations, protĂ©ger la nature et construire un avenir plus rĂ©silient.»

Le directeur du WWF Afrique du Nord, Jamel Jrijer, a ajoutĂ© : «En dotant les pĂȘcheurs artisanaux d’outils et de connaissances en matiĂšre d’énergie propre, nous contribuons directement Ă  la stratĂ©gie nationale tunisienne de transition Ă©nergĂ©tique et de conservation marine.»

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Arrestation de manifestants pacifistes juifs Ă  Philadelphie

03. Juli 2025 um 08:52

Des manifestants pacifistes juifs ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s par la police de Philadelphie hier, mercredi 2 juillet  2025, alors qu’ils occupaient le hall de l’entreprise Day & Zimmermann, un important fournisseur de munitions de 120 mm utilisĂ©es par les chars militaires israĂ©liens contre les Gazaouis.

Jack Poulson *

«La police arrĂȘte des manifestants de Jewish Voice for Peace et les expulse du hall de D&Z oĂč nous nous sommes rassemblĂ©s pour dire : AUCUN PROFIT DU GÉNOCIDE», a Ă©crit l’organisation de dĂ©fense des droits Jewish Voice for Peace (JVP) de Philadelphie mercredi matin.

Un agent de sĂ©curitĂ© du bĂątiment d’Allied Universal a confirmĂ© les arrestations, mais n’a pas pu distinguer l’organisation de dĂ©fense des droits des Juifs de la section de Philadelphie des Students for Justice in Palestine (SJP), qui dĂ©nonce haut et fort la fourniture d’obus d’artillerie par Day & Zimmermann Ă  l’armĂ©e israĂ©lienne. Chaque mardi, entre 6h30 et 8h30, les manifestants scandent Ă  plusieurs reprises «Quit your job!»  («Quitte ton travail !») tandis qu’ils battaient des tambours improvisĂ©s de Home Depot et secouaient des tambourins alors que les ouvriers traversaient l’entrĂ©e arriĂšre du siĂšge social de Day & Zimmermann Ă  Philadelphie, au 1500 Spring Garden St.

Une grande partie de la controverse entourant Day & Zimmermann découle de sa production présumée de munitions antichars hautement explosives (Heat) M830A1 de 120 mm, utilisées par un char de combat israélien Merkava lors du massacre, le 29 janvier 2024, de la petite Palestinienne Hind Rajab, ùgée de cinq ans, et de six membres de sa famille.

Selon une enquĂȘte menĂ©e par l’organisation quaker American Friends Service Committee (AFSC), laurĂ©ate du prix Nobel de la paix en 1947, «le numĂ©ro de sĂ©rie d’une munition explosĂ©e retrouvĂ©e dans l’ambulance envoyĂ©e au secours de Rajab suggĂšre qu’elle a Ă©tĂ© fabriquĂ©e Ă  l’usine de munitions de l’armĂ©e de l’Iowa par Mason & Hanger, filiale de Day & Zimmermann, en novembre 1996.»

SchĂ©ma d’un obus antichar explosif (Heat) M830AI de 120 mm.

SOC, filiale de sĂ©curitĂ© privĂ©e de Day & Zimmermann, basĂ©e en Virginie, avait prĂ©cĂ©demment inscrit Philip F. Reilly, ancien chef de la division des activitĂ©s spĂ©ciales de la CIA, parmi les membres de son conseil consultatif gouvernemental. Reilly suscite un vif intĂ©rĂȘt du public depuis janvier, date Ă  laquelle il est devenu PDG de la sociĂ©tĂ© de sĂ©curitĂ© privĂ©e secrĂšte Safe Reach Solutions, qui s’est associĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ© militaire privĂ©e UG Solutions, basĂ©e en Caroline du Nord, pour mener des inspections de vĂ©hicules le long du corridor Netzarim Ă  Gaza. Reilly est de plus en plus surveillĂ© depuis le lancement de la Gaza Humanitarian Foundation («Fondation humanitaire pour Gaza»), soutenue par IsraĂ«l, Ă  laquelle le DĂ©partement d’État amĂ©ricain a rĂ©cemment octroyĂ© 30 millions de dollars dans le cadre d’une initiative israĂ©lienne de longue date visant Ă  marginaliser l’aide humanitaire relevant des Nations Unies.

Au-delĂ  des informations provenant de JVP, les arrestations de mercredi dans le hall de Day & Zimmermann ont Ă©tĂ© documentĂ©es par l’application controversĂ©e de surveillance de quartier Citizen, qui a signalĂ© que les arrestations avaient commencĂ© peu aprĂšs 10 h.

Au cours du mois dernier, l’unitĂ© audiovisuelle de la police de Philadelphie a filmĂ© avec acharnement les manifestations du mardi matin organisĂ©es par SJP et la Philly Palestine Coalition. Le camĂ©raman le plus en vue Ă©tait l’agent d’information Ritchie, dont le matricule 9452 est visible dans une vidĂ©o enregistrĂ©e par cette publication le 24 juin. On peut y voir Ritchie braquer sa camĂ©ra directement sur le visage du journaliste et des Ă©tudiants manifestants (
)

Depuis l’arrivĂ©e au pouvoir du second gouvernement Trump, les Ă©tudiants Ă©trangers dĂ©nonçant les massacres de femmes et d’enfants de Gaza perpĂ©trĂ©s par l’armĂ©e israĂ©lienne sont la cible d’une campagne de reconnaissance faciale agressive, dans le but explicite de soumettre leurs noms en vue d’une expulsion Ă  un DĂ©partement d’État amĂ©ricain rĂ©ceptif, dirigĂ© par l’ancien sĂ©nateur Marco Rubio [actuel chef de la diplomatie amĂ©ricaine] (
)

Le 24 juin, des manifestants se sont rassemblĂ©s devant le siĂšge social de Day & Zimmermann, Ă  Philadelphie. Leur banderole portait l’inscription : «Day & Zimmermann, hors de Philadelphie ! Pas de profiteurs du gĂ©nocide dans notre quartier.»

«Nous serons lĂ  tous les mardis matin», a proclamĂ© l’un des meneurs de la manifestation dans un mĂ©gaphone Ă  la fin de la manifestation de mardi matin, avant de demander : «Que ressentiriez-vous si vous Ă©tiez rĂ©veillĂ©s par une bombe chaque matin, comme les hommes, les femmes et les enfants de Gaza?»

Les autoritĂ©s sanitaires de Gaza ont rapportĂ© la semaine derniĂšre que l’invasion militaire israĂ©lienne de Gaza, aprĂšs le 7 octobre, avait franchi le seuil des 56 000 morts, dont environ la moitiĂ© sont des femmes et des enfants.

Dans ce qui est peut-ĂȘtre le moment le plus controversĂ© des manifestations jusqu’à prĂ©sent, le meneur de la manifestation a conclu la manifestation de mardi par la dĂ©claration suivante: «Mort Ă  Day et Zimmermann ! Mort Ă  IsraĂ«l ! Mort Ă  Tsahal ! Et gloire Ă  la RĂ©sistance !»

Source : Jack Poulson.

*Journaliste d’investigation indĂ©pendant amĂ©ricain.

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En Iran, la guerre a cédé la place à la paranoïa !

03. Juli 2025 um 08:00

Alors que la RĂ©publique islamique d’Iran dormait sur ses deux oreilles durant de longues annĂ©es, IsraĂ«l l’a infiltrĂ© jusqu’à la moelle. Avec la guerre du mois dernier qui a rĂ©vĂ©lĂ© au grand jour l’ampleur de l’infiltration, le rĂ©veil fut brutal. La lĂ©thargie a laissĂ© place Ă  la suspicion. C’est dĂ©sormais dans un climat de paranoĂŻa que se dĂ©roule la chasse aux espions Ă  la solde de l’ennemi israĂ©lien. (Les Iraniens se sont rassemblĂ©s dimanche pour protester contre l’attaque amĂ©ricaine contre les sites nuclĂ©aires du pays. Ph. Arash Khamooshi pour le New York Times).

Imed Bahri

Dans une enquĂȘte d’Erika Solomon et de Sanam Mohoozi consacrĂ©e au climat de suspicion extrĂȘme qui prĂ©vaut aujourd’hui en Iran, le New York Times indique qu’à la suite des attaques israĂ©liennes contre ses installations militaires et nuclĂ©aires, la RĂ©publique islamique a lancĂ© une campagne contre l’ennemi intĂ©rieur.

Suite aux raids israĂ©liens, les autoritĂ©s iraniennes ont demandĂ© Ă  la population de signaler toute personne portant des sacs, des lunettes de soleil la nuit ou un chapeau, une raretĂ© en Iran. Elles ont exhortĂ© le public Ă  signaler les plaques d’immatriculation volĂ©es, les pickups avec des caisses fermĂ©es ou les camions circulant Ă  des heures inhabituelles. Elles ont averti que tous ces comportements pourraient ĂȘtre le signe d’ennemis opĂ©rant de l’intĂ©rieur.

Traque intensive des espions présumés

Sous le choc de l’ampleur des frappes israĂ©liennes du mois dernier, l’Iran mĂšne une traque intensive contre les infiltrĂ©s et les espions prĂ©sumĂ©s en s’appuyant sur la population pour cette campagne.

Si les autoritĂ©s ont arrĂȘtĂ© des centaines de personnes, elles ont accĂ©lĂ©rĂ© les procĂšs et les exĂ©cutions d’espions prĂ©sumĂ©s et une loi a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour Ă©tendre le recours Ă  la peine de mort pour toute personne reconnue coupable d’espionnage.

Compte tenu de l’ampleur de la campagne d’arrestations, mĂȘme aprĂšs le cessez-le-feu de la semaine derniĂšre, certains en Iran craignent qu’elle ne se transforme en une nouvelle rĂ©pression de la dissidence politique par un gouvernement qui a une longue tradition de rĂ©pression.

«Tel un lion blessĂ©, la RĂ©publique islamique poursuit chaque menace perçue dans le pays avec une force meurtriĂšre», a dĂ©clarĂ© Hadi Ghaemi, directeur du Centre pour les droits de l’homme en Iran, citĂ© dans un communiquĂ© publiĂ© jeudi dernier.

IsraĂ«l a une longue tradition d’infiltration en Iran pour recueillir des renseignements et commettre des assassinats et des sabotages. Des responsables des deux camps affirment que lors de la derniĂšre guerre, IsraĂ«l a dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă  construire des rĂ©seaux et Ă  lancer des attaques de grande envergure de l’intĂ©rieur mĂȘme du territoire iranien.

Des responsables iraniens ont dĂ©clarĂ© avoir dĂ©couvert plusieurs Ă©lĂ©ments de preuve indiquant que le Mossad, l’agence israĂ©lienne de renseignement extĂ©rieur, reçoit l’aide d’agents sur le terrain. Ces preuves, selon les autoritĂ©s, incluent l’assemblage et le dĂ©ploiement de missiles israĂ©liens Ă  l’intĂ©rieur du pays et la dĂ©couverte de milliers de petits drones dans la capitale TĂ©hĂ©ran.

Faille massive dans la sécurité et le renseignement

«Il est clair que le Mossad dispose d’un rĂ©seau trĂšs Ă©tendu en Iran et environ 90% de ses effectifs sont locaux», a dĂ©clarĂ© la semaine derniĂšre Mohammad Ali Shabani, analyste iranien et rĂ©dacteur en chef du site d’information indĂ©pendant Amwaj Media. Il ajoute: «La question la plus importante est: qui sont-ils? Aujourd’hui, leq doigts accusateurs sont partout».

Quelques heures aprĂšs la premiĂšre frappe contre l’Iran, le 13 juin, IsraĂ«l a dĂ©montrĂ© la prĂ©cision de ses renseignements en tuant plusieurs gĂ©nĂ©raux et scientifiques nuclĂ©aires de haut rang Ă  leur domicile. Ces attaques ont Ă©galement dĂ©truit des lanceurs de missiles et des systĂšmes de dĂ©fense aĂ©rienne, contraignant le guide suprĂȘme iranien Ă  se cacher.

«Nous avons Ă©tĂ© tĂ©moins d’une faille massive dans la sĂ©curitĂ© et le renseignement. C’est indĂ©niable», a concĂ©dĂ© Mehdi Mohammadi, conseiller principal du prĂ©sident du Parlement iranien, dans un enregistrement audio.

Depuis des annĂ©es, le gouvernement iranien est confrontĂ© Ă  des failles. Aujourd’hui, sa campagne de contre-espionnage nationale intervient Ă  un moment particuliĂšrement sensible.

Les Iraniens interrogés par le New York Times, y compris ceux qui sont critiques du gouvernement, ont déclaré comprendre les préoccupations sécuritaires de Téhéran, un sentiment ancré dans la colÚre nationale face aux pertes civiles causées par les attaques israéliennes.

Toutefois, les responsables iraniens n’ont montrĂ© aucune volontĂ© publique de reconnaĂźtre leurs graves dĂ©faillances en matiĂšre de renseignement alors mĂȘme qu’ils poursuivent une campagne rĂ©pressive qui, selon les groupes de dĂ©fense des droits humains, touche de maniĂšre disproportionnĂ©e les minoritĂ©s ethniques et religieuses, les figures de l’opposition et les Ă©trangers.

Ces groupes affirment que nombre des personnes arrĂȘtĂ©es ces deux derniĂšres semaines ont Ă©tĂ© dĂ©tenues sans mandat et n’ont pas Ă©tĂ© autorisĂ©es Ă  consulter un avocat. Amnesty International s’est dĂ©clarĂ©e prĂ©occupĂ©e par les procĂšs sommaires et les exĂ©cutions manifestement inĂ©quitables dans plusieurs affaires, qualifiant les derniĂšres actions de l’Iran de dĂ©monstration de force malavisĂ©e. 

Sollicités par le NYT, les responsables iraniens se sont abstenus de tout commentaire.

Mercredi 25 juin, le Mossad a publiĂ© une vidĂ©o rare de son directeur David Barnea accueillant un parterre d’espions aux visages floutĂ©s qu’il a vivement remerciĂ© de leur travail en Iran. Barbea a ajoutĂ©: «Nous serons lĂ -bas comme nous l’avons toujours Ă©té», a-t-il dĂ©clarĂ©. 

Le djihad du renseignement contre les agents israéliens

Le ministĂšre iranien du Renseignement a jurĂ© de poursuivre sans rĂ©serve ce qu’il a appelĂ© son «djihad du renseignement contre les agents israĂ©liens».

Le gouvernement qui a reconnu avoir coupĂ© Internet en Iran pendant plusieurs jours par crainte de cyberattaques continue d’exhorter les Iraniens Ă  Ă©viter les rĂ©seaux sociaux internationaux et Ă  privilĂ©gier les plateformes nationales.

Les agents Ă©trangers cherchant Ă  recruter en Iran n’hĂ©siteront pas Ă  trouver des citoyens mĂ©contents parmi sa population de prĂšs de 90 millions d’habitants. L’Iran a connu des pĂ©riodes de protestations populaires pendant des dĂ©cennies qui ont Ă©tĂ© matĂ©es par une rĂ©pression meurtriĂšre. De plus, l’espionnage pourrait trouver un terreau favorable Ă  cause des problĂšmes d’argent, l’Iran Ă©tant embourbĂ© dans une crise Ă©conomique paralysante causĂ©e par des dĂ©cennies de sanctions occidentales et de mauvaise gestion gouvernementale. La population est en proie Ă  l’hyperinflation, Ă  la paupĂ©risation et au chĂŽmage des diplĂŽmĂ©s. 

Sourour, une TĂ©hĂ©ranaise de 39 ans, estime qu’il existe un vaste rĂ©seau d’espions dans le pays. Elle a demandĂ© Ă  n’ĂȘtre identifiĂ©e que par son prĂ©nom craignant des rĂ©percussions pour avoir parlĂ© Ă  des journalistes internationaux. «Dans notre quartier, on a signalĂ© une cachette», a-t-elle dĂ©clarĂ©, ajoutant avoir vu les autoritĂ©s arrĂȘter plusieurs personnes et retirer des drones du site. Â«J’ai tout vu de mes propres yeux», a-t-elle prĂ©cisĂ©.

Les autoritĂ©s iraniennes affirment que les agents d’IsraĂ«l sur le terrain utilisent des cachettes pour assembler des missiles et des drones qui sont ensuite secrĂštement transportĂ©s, stockĂ©s et dĂ©clenchĂ©s. Elles ont autorisĂ© les mĂ©dias locaux Ă  filmer ce qu’elles ont dĂ©crit comme des ateliers et des compartiments destinĂ©s Ă  dissimuler des drones sur des camions. Cependant, le New York Times n’a pas Ă©tĂ© en mesure de vĂ©rifier de maniĂšre indĂ©pendante l’authenticitĂ© des vidĂ©os.

Pour tenter de dĂ©masquer ces cellules, les autoritĂ©s iraniennes ont publiĂ© des notices sur les rĂ©seaux sociaux et les sites d’information, parfois accompagnĂ©s de caricatures de saboteurs utilisant des outils et du matĂ©riel d’assemblage. L’une des notices indiquait: «Si vous avez louĂ© votre propriĂ©tĂ© ou votre logement ces derniers mois, que ce soit par des moyens traditionnels ou non, sous couvert d’un usage rĂ©sidentiel Ă  court ou Ă  long terme, Ă  une entreprise, veuillez le signaler», rapporte un communiquĂ© publiĂ© par l’agence de presse Fars, affiliĂ©e au gouvernement, au nom d’Ahmad Reza Radan, chef de la police iranienne.

Depuis l’attaque israĂ©lienne contre l’Iran le 13 juin, les autoritĂ©s iraniennes affirment avoir dĂ©tectĂ© plus de 10 000 petits drones rien qu’à TĂ©hĂ©ran, selon l’agence de presse Fars. 

Ces petits drones, parfois Ă©quipĂ©s d’intelligence artificielle, ont Ă©tĂ© utilisĂ©s lors de rĂ©cents assassinats de scientifiques liĂ©s au programme nuclĂ©aire, selon des responsables de la sĂ©curitĂ© iranienne citĂ©s par la mĂȘme agence de presse.

Afin d’encourager la coopĂ©ration populaire, les autoritĂ©s annoncent rĂ©guliĂšrement que leurs arrestations ou confiscations d’armes ont Ă©tĂ© facilitĂ©es par des Iraniens ordinaires.

«Ce public ne souhaite gĂ©nĂ©ralement pas interagir avec le ministĂšre du Renseignement», a dĂ©clarĂ© Shabani, l’analyste iranien. «Dans un État autoritaire, moins on a de contacts avec ces personnes, mieux c’est. Mais dans une nouvelle dynamique, il semble que certaines personnes souhaitent rĂ©ellement les aider», a-t-il ajoutĂ© affirmant que l’attaque israĂ©lienne a galvanisĂ© un sentiment d’unitĂ©. Certains responsables politiques modĂ©rĂ©s ont exhortĂ© les autoritĂ©s Ă  capitaliser sur le soutien du public pour une introspection.

«La guerre et l’unitĂ© du peuple ont Ă©tĂ© l’occasion de changer notre vision de la gouvernance et du comportement de nos responsables», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident Massoud Pezeshkian Ă  son cabinet, selon les mĂ©dias d’État.

«C’est une occasion en or de changer les choses», a ajoutĂ© Pezeshkian, Ă©lu grĂące Ă  une campagne visant Ă  amĂ©liorer l’économie en difficultĂ© et Ă  nouer des relations avec l’Occident.

Mohammad Reza, un quadragĂ©naire habitant Ă  Tabriz dans le nord-ouest de l’Iran, a estimĂ© que ce n’est qu’une question de temps avant que le gouvernement n’intensifie sa rĂ©pression contre les opposants politiques. «Pour l’instant, ils veulent s’assurer que personne ne se moque du rĂ©gime ni n’espĂšre de changement. La principale crainte du rĂ©gime est que les gens le perçoivent comme faible. Si les gens savent que le pouvoir est fĂ©brile, ils se rĂ©volteront», a-t-il dĂ©clarĂ©.

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De l’importance d’avoir un secteur public en bonne santĂ©

03. Juli 2025 um 06:56

Le tĂ©moignage du Pr Lamia Kallel et son plaidoyer en faveur de l’hĂŽpital public et de celles et ceux qui en sont les piliers, les mĂ©decins internes et rĂ©sidents, prend toute sa valeur en plein mouvement de protestation des jeunes mĂ©decins, qui se sentent oubliĂ©s et abandonnĂ©s de l’Etat qui les emploie. Nous reproduisons ci-dessous le poste Facebook de la praticienne oĂč elle Ă©voque, comme elle dit, «un exemple parmi des milliers au quotidien, qui met en valeur l’importance d’avoir un secteur public en bonne santĂ©.»  

Dr Lamia Kallel *

Je rentre de l’hĂŽpital, appelĂ©e en renfort, pour une Ă©niĂšme urgence.

Un gros morceau de viande qui bloque dans le haut Ɠsophage, fermant complĂštement la lumiĂšre et s’impactant dans la muqueuse, faisant Ă©touffer une septuagĂ©naire.

Une concertation pluridisciplinaire, aboutissant Ă  des tentatives de dĂ©blocage par voie endoscopique, plan A actionnĂ© en vain, puis passage au plan B, et c’est le plan C qui a Ă©tĂ© salvateur, le tout sur prĂšs de 3 heures de temps.

Une mobilisation de plus de 10 personnes dans une mĂȘme salle entre la gastro, la rĂ©animation et la chirurgie et 2 personnes appelĂ©es en renfort pour le plan C, sans aucune obligation sinon morale
 sans aucun bĂ©nĂ©fice sinon spirituel, pour sauver un humain, lui Ă©pargner une chirurgie lourde et
 tracer un sourire sur le visage de ses proches.

On aurait pourtant pu s’arrĂȘter au plan A


On aurait pourtant pu s’arrĂȘter au plan B


Le matĂ©riel minimal requis Ă©tait fonctionnel, on Ă©tait outillĂ©, capable d’opacifier, couper, brĂ»ler, dilater par voie endoscopique, avec cette chance de travailler dans la sĂ©curitĂ©, le patient Ă©tant anesthĂ©siĂ©, intubĂ©, de quoi passer au plan D, E et F si requis


Le personnel présent voulait juste réussir.

Un exemple parmi des milliers au quotidien, qui met en valeur l’importance d’avoir un secteur public en bonne santĂ©.

Garantissez la transmission ! Retenez les compétences !

Doubler et tripler leur salaire ne sera jamais assez devant le service qu’ils peuvent rendre.

* Professeur d’hĂ©pato-gastro-entĂ©rologie, chef de service Ă  l’hĂŽpital Mahmoud-El Materi. 

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Le cri d’une gĂ©nĂ©ration de soignants dans un hĂŽpital au bord de l’effondrement 

02. Juli 2025 um 13:16

Il y a un feu qui brĂ»le. Un feu silencieux, sous les nĂ©ons blafards des hĂŽpitaux publics. Un feu qui consume lentement ceux qui devraient ĂȘtre nos hĂ©ros : les mĂ©decins, internes et rĂ©sidents. Le 1er juillet 2025, ils ont cessĂ© de porter leurs blouses comme des armures vides. Ils ont criĂ©, non seulement contre les conditions matĂ©rielles indignes, mais contre une machine qui broie leurs corps et leur esprit, contre un systĂšme qui les ignore et les oublie. 

Manel Albouchi *

Ils sont jeunes, souvent Ă  peine sortis de l’universitĂ©. Et pourtant, dĂ©jĂ  fatiguĂ©s. FatiguĂ©s d’un travail qui dĂ©vore leur sommeil, leur santĂ©, leur humanitĂ©. FatiguĂ©s de voir la dĂ©tresse des patients, sans jamais ĂȘtre eux-mĂȘmes Ă©coutĂ©s. FatiguĂ©s d’une hiĂ©rarchie distante, d’une administration aveugle. 

Leur colĂšre est celle d’une gĂ©nĂ©ration Ă  bout, Ă  la croisĂ©e des chemins entre le don total et la perte de sens. Ce qui les fait tenir dans ces conditions inhumaines, c’est leur rĂȘve d’ailleurs – un ailleurs meilleur, un horizon possible, un espoir qui parfois vacille mais ne meurt jamais. 

Perte de sens et rĂȘve d’un ailleurs meilleur

Cette annĂ©e, j’ai donnĂ© mon jour de repos, par volontariat, pour Ă©couter ces jeunes mĂ©decins rĂ©sidents et internes, pour entendre leur voix, leurs douleurs et leurs espoirs. 

Dans le service de rĂ©animation de l’hĂŽpital des grands brĂ»lĂ©s de Ben Arous, j’ai rencontrĂ© des visages fermĂ©s, des regards fuyants, des corps tendus au bord de la rupture. 

LĂ -bas, la psychologue a dĂ©sertĂ©. Depuis deux ans, personne n’a remplacĂ© ce lien vital. Les soignants s’occupent des corps calcinĂ©s, mais qui s’occupe d’eux ? Qui tient leur main quand le poids devient trop lourd ? 

La mĂ©decine n’est pas qu’un savoir technique. C’est un art du lien, un engagement de l’ñme. Quand la machine broie le lien, quand le soignant devient lui-mĂȘme blessĂ© et isolĂ©, le soin se fragilise, et avec lui, notre sociĂ©tĂ© toute entiĂšre. 

L’hîpital soigne aussi les soignants

La grĂšve n’est pas qu’un refus. Elle est un appel Ă  la vie, Ă  la reconnaissance. Un appel Ă  rĂ©inventer l’hĂŽpital, non pas comme une usine Ă  soins, mais comme un lieu vivant, oĂč l’on Ă©coute, oĂč l’on comprend, oĂč l’on soigne aussi les soignants. 

Mais le gouvernement, au lieu d’écouter et d’accompagner, a brandi la menace judiciaire contre l’Organisation tunisienne des jeunes mĂ©decins (OTJM). Et ce n’est qu’un signe de la froideur institutionnelle qui broie tout espoir de dialogue humain. 

Et pendant que certains minimisent l’exode des talents tunisiens, d’autres menacent d’importer des mĂ©decins Ă©trangers comme s’il s’agissait de simples piĂšces interchangeables. 

Une bombe Ă  retardement pour tout un pays

Ce climat toxique n’est pas seulement un affront aux professionnels de santé : c’est une bombe Ă  retardement pour tout un pays. 

Nous devons agir : 

– accueillir la souffrance des mĂ©decins; 

– ouvrir des espaces de parole, de supervision, d’accompagnement;

– intĂ©grer la psychologie dans chaque service; 

– former Ă  l’écoute, Ă  l’empathie, Ă  la rĂ©gulation Ă©motionnelle; 

– protĂ©ger le soignant pour protĂ©ger le patient. 

Car la santĂ© d’un pays se mesure aussi Ă  la santĂ© de ceux qui le soignent. Ignorer leur dĂ©tresse, c’est creuser la tombe de notre systĂšme de soins. Entendre leur cri, c’est ouvrir une voie nouvelle, plus humaine, plus digne. 

A la mĂ©moire du Docteur Jed El Henchiri, ancien prĂ©sident de l’OTJM, paix Ă  son Ăąme. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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