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Hamadi Guella │ Mémoire d’exil et poésie du quotidien

05. Juni 2025 um 07:50

Avec ‘‘De Béton et de Plumes’’, son premier roman, Hamadi Guella fait une entrée remarquée en littérature. Franco-Tunisien, il a grandi entre les 19e et 20e arrondissements de Paris, au cœur d’une ville à la fois rude et inspirante. Ce décor urbain devient le théâtre d’un récit profondément humain, traversé par les thèmes de l’exil, de la résilience et des solidarités invisibles.

Djamal Guettala 

Hamadi Guella est le fils d’un père musicien, compositeur-interprète, Hedi Guella, et d’une mère professeure de lettres, passionnée de théâtre. Cette double filiation — artistique et intellectuelle — marque profondément son rapport à l’écriture. Elle nourrit une langue sensible, empreinte de mémoire et d’engagement.

Actif dans l’éducation populaire et le milieu associatif, Hamadi Guella transpose dans la fiction une conscience sociale forte. Il écrit depuis les marges, mais avec un regard ample, généreux, ouvert sur le monde. ‘‘De Béton et de Plumes’’ est à ce titre un roman contemporain à la fois social et poétique, où l’âpreté du béton n’efface jamais l’espoir porté par les plumes.

Le titre lui-même dit tout : le béton, c’est l’ancrage, la dureté, la ville qui enferme. Les plumes, c’est la légèreté, l’imaginaire, la possibilité de s’élever malgré tout.

Hamadi Guella fait vivre dans son roman des personnages cabossés mais lumineux, pris dans les contraintes du réel mais portés par une force intérieure.

Son écriture capte l’émotion dans les détails, les gestes minuscules, les regards perdus ou obstinés. Loin de tout misérabilisme, le romancier célèbre la dignité de ceux que l’on ne voit pas : habitants des cités, jeunes en rupture, familles déracinées.

Dans un contexte où les questions d’exil, de migration et d’inclusion sociale sont brûlantes, ‘‘De Béton et de Plumes’’ s’impose comme un texte nécessaire, à la fois ancré dans le réel et tendu vers l’humain. Un premier roman fort, porté par une voix qui, assurément, comptera.

‘‘De Béton et de Plumes’’, roman de Hamadi Guella, Hello Editions, Paris, France, 2 mai 2025, 202 pages.

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1er juin 1955 – Un retour de Bourguiba immortalisé par cinq photographies

01. Juni 2025 um 06:02

Voici cinq photos, qui restent dans l’histoire. Celles qui décrivent le mieux le retour de Bourguiba, après trois ans d’exil et de prison, le 1er juin 1955. Il y a 70 ans.

Pour de nombreux Tunisiens qui n’ont pas vécu l’événement et ceux qui, à chaque fois qu’il était commémoré du temps de la présidence d’Habib Bourguiba, premier président de la République (32 ans)), était rappelé, le 1er juin 1955 ne veut pas, peut-être, dire beaucoup de choses. L’événement, survenu il a aujourd’hui 70 ans, doit être cependant considéré comme un événement majeur.

Le 1er juin 1955, appelé « fête de la victoire », a marqué du reste une étape importante dans le processus menant vers la fin de la colonisation française (1881) et l’accession du « Combattant suprême » à la tête de l’Etat tunisien, devenu, le 25 juillet 1957, une République; et ce, après la disparition de la dynastie beylicale (1705-1957).

Pour beaucoup de jeunes notamment, nés après la destitution de Bourguiba par Zine El Abidine Ben Ali, en 1987, et qui a décidé de ne plus en faire une fête nationale, l’évocation du 1er juin 1955 se fait en grande partie grâce à quelques photos que tout le monde peut notamment consulter sur internet.

Rémada, l’île de la Galite et l’île de la Croix

Et qui marquent des moments forts de ce retour de Bourguiba après avoir été arrêté par les autorités coloniales au lendemain du 18 janvier 1952, appelé « fête de la Révolution », et caractérisée par l’engagement de la lutte armée. Ce que Bourguiba a toujours décrit comme « le dernier quart d’heure ».

Un quart d’heure au cours duquel il sera déplacé d’exil en exil et de prisons en prisons. Avec là aussi des photographies pour immortaliser ces moments. De Tabarka, première étape, au château de La Ferte à Amily, à 110 kilomètres de la capitale française. Après que l’ancien président du Conseil français, Pierre Mendès-France, a annoncé la disposition de la puissance coloniale à accorder l’autonomie interne de la Tunisie. Et entre ces deux étapes, il y a Rémada, l’île de la Galite et l’île de la Croix (notre photo).

Cinq photos décrivent, au plus près, des pans entiers de ce retour de Bourguiba, le 1er juin 1955. La première photo est sans doute celle de Bourguiba sur le paquebot, « Ville d’Alger », à l’entrée du port de La Goulette. Il est vêtu d’un costume bleu, coiffé d’un fez et agitant un mouchoir blanc.

A commencer par Azouz Rebaï

 

La seconde représente la princesse Lella Aïcha, fille du dernier bey, Mohamed Lamine bey, en voile blanc, sefsari, venue accueillir Habib Bourguiba au port de La Goulette. Une autre photo la montre avec Habib Bourguiba, sur la passerelle, à sa descente du « Ville d’Alger ».

 

La troisième montre Bourguiba avec des militants pour l’indépendance, qui prendront part à l’édification de l’Etat qu’il dirigera : Mongi Slim, Taëb Mehiri et Béchir Bellagha.

D’autres évidemment joueront un rôle de premier ordre dans cet événement. A commencer par Azouz Rebaï, véritable maître d’œuvre de l’organisation du 1er juin 1955.

 

La photo montre avec Bourguiba des militants pour l’indépendance, qui prendra part à l’édification de l’Etat qu’il dirigera, Mongi Slim, Taëb Mehiri et Béchir Bellagha. D’autres évidemment joueront un rôle de premier ordre dans cet événement. A commencer par Azouz Rebaï, véritable maître-d ‘œuvre de l’organisation de l’événement.

 

D’autres seront de la partie. Dont Ahmed Tlili, Mahjoub Ben Ali, Lazhar Cheraïti, Sassi Lassoued,… Ils auront la lourde tâche de veiller au grain pour que la manifestation se déroule dans les meilleures conditions.

Des cours d’équitation

Et ce n’était pas du tout une tâche aisée. Lorsqu’on sait que le service d’ordre était alors constitué de quelque 20 000 membres de la Jeunesse destourienne. Sans compter les scouts et les anciens fellaghas.

Beaucoup de membres de ces derniers vont constituer une partie du personnel politique et sécuritaire qui prendra les rênes du pouvoir. Qui dans les gouvernorats et les délégations, qui dans les rangs de la police et de la Garde nationale.

 

Ils n’oublieront pas aussi celle qui représente Habib Bourguiba en compagnie du Bey Mohamed Lamine. Ce dernier l’accueille au Palais de Carthage, dans l’actuelle demeure où est installée la Beït Al Hikma (l’Académie Tunisienne des Sciences des Lettres et des Arts). Moment au cours duquel, il vient donc saluer le Bey avant de reprendre la route pour rentrer en communion avec la foule amassée sur les trottoirs des quartiers de la médina de Tunis.

 

Et pour revenir aux photos, beaucoup n’oublieront pas de sitôt celle du leader Habib Bourguiba à cheval. Un cheval qu’il montera à l’arrivée du cortège à hauteur de L’Aouina. On dit qu’Habib Bourguiba aurait pris des cours d’équitation en préparation de son retour triomphal du 1er juin 1955.

Ils n’oublieront pas non plus celle qui représente Habib Bourguiba en compagnie du Bey Mohamed Lamine. Ce dernier l’accueille au Palais de Carthage, dans l’actuelle demeure où est installée la Beït Al Hikma (l’Académie tunisienne des sciences des lettres et des arts). Moment au cours duquel il vient donc saluer le Bey avant de reprendre la route pour rentrer en communion avec la foule amassée sur les trottoirs des quartiers de la médina de Tunis.

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