Avec une valeur de 5,2 milliards de dollars US, ce marché, qui connaît une croissance rapide et gagne en importance dans le paysage économique africain, l’Afrique du Sud reste le leader en Afrique, suivie de l’Egypte (2e, 4,3 milliards), du Maroc (3e, 2,9 milliards) et de la Tunisie (4e, 2,4 milliards).
Le Kenya, le Rwanda, le Sénégal, le Ghana, l’Ouganda et le Nigeria se positionnant de plus en plus comme des acteurs émergents.
Selon le rapport intitulé «Preparing for AI in the BPO and ITES Sector in Africa», le secteur de l’outsourcing (segments nationaux et internationaux combinés) devrait atteindre une valeur de 35 milliards de dollars en Afrique d’ici 2028, soit un taux de croissance annuel moyen de 14,2 %.
Le secteur de l’outsourcing, qui occupe actuellement 1,1 million de personnes sur le continent, devrait désormais s’adapter à l’intelligence artificielle, au risque de subir une destruction massive d’emplois, souligne cerapport publié le 4 avril 2025 par les cabinets de conseil Caribou Digital et Genesis Analytics en collaboration avec la Fondation MasterCard, ajoutant que plus de 40% des tâches assurées actuellement par les humains dans le secteur africain de l’externalisation des processus métiers (business process outsourcing / BPO) et des services fondés sur les technologies de l’information (information technology–enabled service ou Ites) sont automatisables, avec à la clef un risque de destruction des emplois concernés.
Actuellement, l’outsourcing emploie environ 1,1 million de personnes en Afrique, ce qui représente 2% de la main-d’œuvre totale dans le secteur à l’échelle mondiale. Le potentiel de création d’emplois du secteur est cependant considérable sur le continent. Une augmentation de la part de marché de l’Afrique de 10 points de pourcentage pourrait générer 5 millions d’emplois directs et 7 millions d’emplois indirects, précise le rapport. Mais des projections les plus réalistes estiment à 1,8 million le nombre d’emplois directs supplémentaires qui pourraient être créés dans le secteur de l’outsourcing sur le continent d’ici 2030.
Les segments les plus concernés par l’automatisation sont la finance et la comptabilité (44% des tâches actuelles), l’expérience client (40%), les services fondés sur les technologies de l’information (40%) et les services de données de l’IA (35%).
La Tunisie se classe 4e en Afrique et 75e à l’échelle mondiale sur 170 pays dans l’indice «Frontier technologies readiness index» inclus dans le «Technology and Innovation report 2025» publié le 7 avril 2025 par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
Dans cet indice, qui couvre les technologies qui façonneront le monde de demain, la Tunisie est devancée par l’Afrique du Sud (1er africain et 52e mondial), le Maroc (2e, 67e) et Maurice (3e, 74e).
Notre pays devance l’Egypte (5e, 85e), la Libye (6e, 90e), la Namibie (7e, 92e), l’Algérie (8e, 103e), le Ghana (9e, 105e) et le Nigeria (10e, 106e).
Cet indice évalue l’état de préparation de 170 pays à l’adoption des 17 technologies d’avant-garde, dont l’Intelligence artificielle (IA), l’Internet des objets (IoT), la Big data, la robotique, la blockchain, la 5G, l’impression 3D,les drones, les véhicules électriques, l’édition génétique, les nanotechnologies et le solaire photovoltaïque. Et sur la base de cinq indicateurs : le déploiement des TIC, les compétences, la recherche et développement (R&D), le niveau d’activité industrielle et l’accès au financement.
Mecachrome, sous-traitant des constructeurs aéronautiques Airbus, Bombardier et Embraer, a développé son site industrielen Tunisie permettant la création de 600 emplois directs supplémentaires.
L’équipementier aéronautique français a inauguré, le 8 avril 2025, une extension de son usine implantée à Mghira, dans le sud de Tunis, en présence de la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub, et du président du groupe Mecachrome, Christian Cornille.
Cette extension, qui a nécessité un investissement de 5 millions d’euros (17 millions de dinars tunisiens), permettra de faire passer la capacité de production annuelle de l’usine d’environ 2,5 à 5 millions de pièces par an.
Spécialisé dans l’usinage des pièces mécaniques et des ensembles de haute précision, dont les aérostructures et les aéromoteurs, Mecachrome s’est implanté en Tunisie en 2010. Il dispose, en Tunisie, de trois sites de production d’une capacité de production cumulée de 6,5 millions de pièces.
L’industrie tunisienne de composants aéronautiques compte 85 entreprises, dont 43 affiliées au Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (Gitas). Le secteur, qui emploie 17 000 personnes, s’appuie notamment sur 15 centres de formation spécialisés, dont le Centre d’excellence aux métiers de l’industrie aéronautique (Cemia).
Malgré une sécheresse persistante qui affecte sa production agricole depuis plus de six ans, la Tunisie devrait presque tripler sa production de céréales en cette année 2025, plus arrosée que les précédentes.
Selon les projections formulées par le Département américain de l’agriculture (USDA) dans son dernier rapport sur le marché céréalier tunisien publié le 1er avril 2025, la Tunisie pourrait produire 1,45 million de tonnes au terme de la campagne agricole 2024/2025, soit un stock presque trois fois plus élevé que la production réalisée au cours de la campagne précédente.
Plus précisément, la récolte de blé devrait totaliser 1,18 million de tonnes, alors que celle d’orge est attendue à 272 000 tonnes. Cette embellie peut être attribuée à l’accroissement de la superficie consacrée aux cultures céréalières. D’après l’USDA, la culture de blé et d’orge a été réalisée sur 761 000 hectares en 2024/2025, soit 324 000 hectares de plus que lors de la campagne précédente.
«Les semis ont commencé et se sont achevés à la mi-décembre 2024, sous un temps continuellement humide. Cette période a été suivie par des précipitations abondantes de janvier à mars 2025, ce qui a profité au blé et à l’orge grâce à cette humidité et à des températures clémentes», indique l’USDA.
La FAO avait souligné, pour sa part, dans son rapport trisannuel intitulé «Perspectives des récoltes et situation alimentaire», publié en mars dernier, que les précipitations cumulées en Tunisie entre novembre 2024 et janvier 2025 étaient supérieures à la moyenne annuelle dans les principales régions de production céréalière : Béja, Bizerte et Jendouba, permettant ainsi d’améliorer la préparation des terres.
En espérant que la moisson attendue parvienne à bon port et que les moyens adéquats de stockage soient assurés par l’intendance, on peut espérer que cette embellie attendue aidera la Tunisie à réduire tant soit peu le déficit de sa balance commerciale, souvent grevée par les importations d’énergie et de céréales.
Le secteur touristique marocain connaît une croissance remarquable, surpassant ses homologues régionaux, notamment l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie et la Mauritanie, en termes d’attraction de touristes internationaux.
Les dernières conclusions de Travel and Tour World (TTW) soulignent comment le Maroc a captivé l’attention des voyageurs du monde entier, au cours des dernières années. Cette croissance reflète l’attrait du pays, attirant les touristes grâce à sa riche histoire, ses paysages variés et ses expériences culturelles.
Contrairement à nombre de ses voisins, le Maroc a investi massivement dans ses infrastructures touristiques et son marketing, ce qui a considérablement renforcé sa position dans l’industrie touristique mondiale. Le pays a également capitalisé sur sa situation géographique stratégique, ses réseaux de transport modernes et ses villes dynamiques, ce qui en fait un choix attrayant pour les voyageurs en quête d’aventure, de culture ou de détente.
La croissance constante du Maroc lui a permis de consolider sa position de première destination touristique en Afrique du Nord, note TTW, qui estime que le Maroc captive les visiteurs par la diversité de son offre, des villes côtières aux montagnes de l’Atlas en passant par le désert du Sahara, auxquels s’ajoutent des sites historiques, un patrimoine culturel et des complexes hôteliers de luxe.
Par ailleurs, le Maroc est une destination touristique accessible toute l’année.
En 2024, le Maroc a attiré 17 millions de visiteurs, contre 15 millions pour l’Egypte et 10 millions pour la Tunisie.
Au premier trimestre 2025, le secteur touristique marocain a connu une croissance record, accueillant 4 millions de visiteurs fin mars répartis entre 2,1 millions de touristes internationaux et 1,9 million de visiteurs de la diaspora marocaine. Ce résultat représente une augmentation de 22% par rapport à la même période en 2024, consolidant la place du Maroc parmi les destinations touristiques mondiales de premier plan.
L’une des réalisations les plus marquantes de mars 2025 a été la bonne performance du mois sacré du Ramadan. Bien que ce mois soit souvent considéré comme une période plus calme pour les voyages, le Maroc a enregistré une augmentation significative du nombre de visiteurs, avec près de 1,4 million de touristes arrivés rien qu’en mars. Cela représente une croissance de 17 % par rapport à la même période en 2024.
African Lion 25, le plus grand exercice militaire dirigé par les États-Unis en Afrique démarre dans quatre pays : Tunisie, Ghana, Sénégal et Maroc. Avec la participation de plus de 10 000 soldats de plus de 40 pays.
Philip Regina
African Lion 25, le principal exercice annuel du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, débutera officiellement le 14 avril 2025 en Tunisie. Des activités seront menées au Ghana, au Sénégal et au Maroc à partir de mai. Avec plus de 10 000 soldats de plus de 40 pays, dont 7 alliés de l’Otan, l’édition de cette année sera la plus importante de l’histoire de l’exercice.
Mené par la Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine en Afrique (Setaf -Af), l’AL25 améliore l’interopérabilité, renforce la préparation et établit des partenariats stratégiques grâce à un entraînement réaliste et multi-domaines. Les exercices couvrent les domaines terrestre, aérien, maritime, spatial et cybernétique, contribuant ainsi à l’objectif commun de renforcement de la sécurité et de la stabilité sur le continent.
«African Lion 25 est le plus grand exercice interarmées multinational de l’Africom en Afrique. Il démontre les capacités de la force totale en renforçant la préparation stratégique et l’interopérabilité avec nos partenaires et alliés africains pour se déployer, combattre et gagner dans un environnement multi-domaines complexe», a déclaré le général de division Andrew C. Gainey, commandant général de la Setaf-Af.
Les principaux événements comprennent des exercices d’entraînement sur le terrain, des opérations aéroportées et amphibies, des forces d’opérations spéciales, l’insertion rapide Himars (Hirain), l’assistance humanitaire civique et les engagements de préparation médicale. Les nouvelles capacités testées comprennent l’entraînement intégré à la cyberdéfense et les systèmes de nouvelle génération tels que le système d’armement d’escadron de nouvelle génération (NGSW) de l’armée de terre.
African Lion 25 se déroulera en Tunisie, au Maroc, au Ghana et au Sénégal. Les pays participants sont :
En Tunisie : Égypte, Ghana, Kenya, Libye, Nigéria, Espagne, Tunisie et États-Unis.
Au Maroc : Cameroun, Cap-Vert, Djibouti, États-Unis, France, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Hongrie, Israël, Kenya, Maroc, Nigéria, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni.
Au Ghana : Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Libéria, Sénégal, Togo et États-Unis.
Au Sénégal : Côte d’Ivoire, Mauritanie, États-Unis, Pays-Bas, Sénégal et États-Unis.
Les pays observateurs comprennent la Belgique, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, l’Inde, le Qatar et la République du Congo, ce qui témoigne d’un vif intérêt pour la coopération régionale et la sécurité collective.
Lancé en 2004, African Lion est devenu l’exercice militaire américain le plus important sur le continent. Les événements de cette année renforcent l’engagement des États-Unis en faveur de partenariats durables et démontrent notre capacité à répondre aux crises et à dissuader les menaces en promouvant la paix par la force.
African Lion 25 vise à renforcer la capacité de l’armée américaine à réagir rapidement, à opérer de manière avancée et à s’entraîner aux côtés de ses alliés et partenaires. Conçu pour répondre aux défis de sécurité communs, l’exercice améliore la préparation, renforce la portée stratégique et favorise l’émergence de solutions innovantes.
Kaïs Saïed réitère son engagement à poursuivre sa politique sociale, car la stabilité sociale constitue, selon lui, la pierre angulaire d’un développement juste et équitable.
Dans ce cadre, le projet de loi relatif à la fixation de l’indemnité suite à un licenciement pour des raisons économiques a été au centre de l’entretien qu’il a eu, vendredi 11 avril 2025, au Palais de Carthage, avec le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar.
Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’État a souligné que ce projet de loi doit être inclusif et rompre avec les législations et projets d’amendement antérieurs, afin de garantir les droits des travailleurs qu’ils soient licenciés pour des raisons économiques, techniques ou, comme c’est le cas dans plusieurs législations comparées, en raison de changements technologiques.
Rappelons à ce propos que la Loi de finances pour l’exercice 2025 a instauré un Fonds des employés licenciés pour des considérations économiques qui devra être alimenté par les compagnies d’assurance par une cotisation calculée au taux de 1% de la masse salariale déclarée à la CNSS (0,5% par l’employeur et 0,5% par l’employé).
Kaïs Saïed développe une nouvelle théorie qu’il est en train d’expliciter à chacune de ses réunions avec les membres du gouvernement. Selon cette théorie, le patriotisme et le volontarisme sont préférables à la compétence et à l’expérience pour un meilleur fonctionnement de l’administration publique. Sauf qu’entre la théorie et la pratique, il y a loin de la coupe aux lèvres.
Imed Bahri
Le président de la république, qui n’est pas satisfait du rendement de l’administration publique, soupçonnée de saboter le processus de réforme qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, est revenu à cette nouvelle idée qu’il tarde encore à mettre en pratique, en recevant la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, vendredi 11 avril 2025, au Palais de Carthage.
A cette occasion, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de mettre en place des lois qui rompent définitivement avec le passé, rappelant que l’Etat fait face à plusieurs défis, indique un communiqué de la présidence. «La seule manière de répondre à un défi est de le relever, quel qu’il soit», a déclaré Saïed, qui a le sens de la formule, ajoutant que «ceux qui croient pouvoir retourner en arrière se trompent, car le peuple tunisien a dit son mot en rejetant ceux qui se croient capables d’entraver la marche des institutions de l’Etat».
Ces nostalgiques dont parle souvent le président sans jamais les désigner nommément sont, on l’a compris, ses opposants dont près d’une quarantaine étaient, hier, au même moment, déférés devant la justice dans le cadre de l’affaire dite de «complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat».
Plusieurs diplômés de l’enseignement supérieur sont capables d’assumer les responsabilités même s’ils ne disposent pas de l’expérience requise, a aussi déclaré Saïed. Et d’enchaîner : «La Tunisie a, aujourd’hui, besoin de personnes animées par un patriotisme inébranlable et non pas de personnes qui cherchent les privilèges et considèrent l’Etat et ses ressources comme un butin».
Saïed cherche visiblement à transformer radicalement l’administration publique en y insufflant des éléments plus jeunes et plus réceptifs de ses idées, sans savoir comment s’y prendre et par où commencer, donnant l’impression de tourner en rond et de chercher, auprès des chefs de gouvernements successifs qu’il nomme, des réponses à ses demandes. Sauf que ces dernier(e)s ne semblent pas plus avancés que lui sur cette voie d’une réforme radicale de l’administration publique.
Ces hauts responsables, eux-mêmes issus des commis de l’Etat, mesurent sans doute la difficulté qu’il y aurait à faire bouger un appareil qui emploie plus de 650 000 salariés et, surtout, les mouvements de protestation qui ne manqueraient pas d’être déclenchés si une opération de purge y serait mise en œuvre. Alors, à défaut d’action, on se contente de se gargariser de mots, alors que tout le monde retient son souffle et attend. Mais quoi ? Et jusqu’à quand ? Alors que le pays donne la désagréable impression d’être à l’arrêt.
Riadh Chaoued s’est rendu cette semaine en Libye pour prospecter les opportunités d’emplois de travailleurs Tunisiens dans ce pays en pleine reconstruction et examiner avec les responsables libyens les moyens de promotion du partenariat bilatéral dans le domaine de la formation professionnelle.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a rendu compte des résultats de sa visite de travail au président de la République, Kaïs Saïed, qui l’a reçu, vendredi 11 avril 2025, au Palais de Carthage.
Au cours de cette rencontre, l’accent a été mis sur l’importance du secteur de la formation professionnelle, d’autant plus qu’il relèvera des compétences du Conseil supérieur de l’éducation et de l’enseignement qui sera bientôt mis en place et qu’il permettra de créer des opportunités d’emplois, indique un communiqué de la présidence de la république.
Rappelons que la Libye voisine a toujours constitué une destination privilégiée pour les travailleurs tunisiens et elle pourrait l’être encore davantage aujourd’hui avec le vaste programme de reconstruction de ses infrastructures détruites par la guerre civile ayant suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011.
La Libye est le premier partenaire économique de la Tunisie à l’échelle arabe et africaine et le cinquième à l’échelle mondiale.
Selon une étude de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) réalisée en 2012, entre 1969 et 2012, la migration tunisienne en Libye a été caractérisée par huit vagues d’expulsions et trois phases de politique de porte-ouverte, les relations entre Tripoli et Tunis ayant souvent été marquées, sous l’ancien régime «jamahirien» par des divergences doctrinales et des sautes d’humeur.
Selon les statistiques de l’Office des Tunisiens à l’étranger (OTE), près de 70 000 Tunisiens résident actuellement en Libye. La situation dans le pays, qui était chaotique au lendemain de la chute de Kadhafi, s’est quelque peu améliorée ces dernières années, mais elle reste encore instable avec la présence de groupes armés qui s’en prennent parfois aux travailleurs étrangers.
Cette visite de travail de Chaoued intervient au moment où l’économie tunisienne traverse une phase de crise avec une croissance atone (1,4% en 2024) et un taux de chômage élevé (15% pouvant dépasser 40% chez certaines catégories de la population, notamment les jeunes dans les régions intérieures et les femmes).
Alors que la guerre commerciale bat son plein à travers le monde et que le pire est encore à venir, la Tunisie se paye le luxe de creuser son déficit commercial, déjà trop élevé, durant le 1er trimestre de 2025, de (tenez-vous bien !) 66,8% par rapport au 1er trimestre de 2024, pour s’établir à -5 050,5 millions de dinars (MDT). Où va-t-on avec cette indiscipline monétaire qui va grever davantage les finances publiques et aggraver l’inflation et l’endettement extérieur?
Selon les chiffres publiés vendredi 11 avril 2025 par l’Institut national de la statistique (INS), le taux de couverture a perdu près de 11 points en un an en revenant au niveau de 75,2% contre 84,3% durant la même période en 2024.
Selon la note de l’INS consacrée au commerce extérieur aux prix courants, ce déficit provient, principalement, de l’énergie de (-2 881,7 MDT), des matières premières et demi-produits de (-1 616,2 MDT), des biens d’équipement de (-927,9 MDT) et des biens de consommation (-239,5 MDT). En revanche, le groupe alimentation a enregistré un excédant de 614,8 MDT, grâce notamment aux exportations de l’huile d’olive, en passe de devenir (presque) l’unique richesse exportable dans le pays, exactement comme au 19e siècle. Doit-on s’en réjouir près de 80 ans après l’indépendance du pays ?
D’autre part, il est à noter que le déficit de la balance commerciale hors énergie s’est réduit à (-2 168,8 MDT), tandis que le déficit de la balance énergétique s’est établi à (-2 881,7 MDT), contre (-2 943,3 MDT) durant le premier trimestre de l’année 2025.
Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur aux prix courants durant le 1er trimestre de 2025 montrent que les exportations ont enregistré une baisse de 5,9%, à 15 325,1 MDT. Selon les secteurs d’activité, ces baisses ont concerné l’énergie (-34%), sous l’effet de la diminution des ventes des produits raffinés (78,2 MDT contre 499,3 MDT), ainsi que les industries agro-alimentaires de (-18%), à la suite de la baisse des ventes d’huile d’olive (1 442,3 MDT contre 1 879,8 MDT).
Il en est de même pour les industries mécaniques et électriques (-2,4%), le textile, habillement et cuir (-2,6%) et les mines, phosphates et dérivés (-8,6%).
Les exportations tunisiennes vers l’Union européenne durant le 1er trimestre 2025 (70,1% du total) sont tombées à 10 736,9 MDT, contre 11 620,5 MDT durant le 1er trimestre 2024.
Elles sont en hausse avec l’Allemagne (+7,8%) et les Pays-Bas (+13,4%). Et en baisse avec la France (-5,7%) et l’Italie (-11,3%), nos deux principaux clients, ainsi qu’avec l’Espagne (-35,3%).
Vers les pays arabes, les exportations ont augmenté avec la Libye (+39,6%), le Maroc (+38,6%), l’Algérie (+15,3%) et l’Égypte (+155,7%).
Quant aux importations, elles ont augmenté de +5,5%, pour atteindre 20 375,5 MDT, enregistrant une hausse au niveau des biens d’équipement (+18,3%), des matières premières et demi-produits (+5,1%), ce qui dénote une amélioration future de l’investissement et de l’appareil de production, souligne l’INS, content de tenir là un point positif. Les biens de consommation ont aussi progressé de 13,9%.
En revanche, les importations des produits énergétiques ont enregistré une baisse de 9,6%. Idem pour les produits alimentaires (-2,1%).
Les importations avec l’Union européenne (42,9% du total) ont atteint 8 744,3 MDT contre 8 545,4 MDT durant le 1er trimestre 2024. Elles ont augmenté avec la France (+8,1%), l’Italie (+0,8%) et l’Allemagne (+3,6%). En revanche elles ont baissé avec la Grèce (-10,2%) et la Belgique (-12,1%).
Hors Union européenne, les importations ont augmenté avec la Chine (+60,9%) et la Turquie (+13,7%), deux parmi les gros déficits commerciaux de la Tunisie, en plus de l’Algérie. En revanche, elles ont enregistré une diminution avec la Russie (-2,9%) et l’Inde (-2%).
Le Centre pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a publié un rapport détaillé sur l’audience du 11 avril 2025 dans l’affaire dite du «complot contre la sûreté de l’État» sous le titre «Une justice d’exception au service de la répression politique». Nous le reproduisons ci-dessous…
Mobilisation devant le tribunal et verrouillage policier /L’audience du 11 avril 2025 s’est déroulée dans un climat lourd, symptomatique d’un procès politique transformé en bras-de-fer entre le pouvoir exécutif et l’opposition démocratique tunisienne. Tandis qu’à l’intérieur du tribunal les débats judiciaires étaient censés avoir lieu, à l’extérieur, la rue vibrait de slogans dénonçant une mascarade judiciaire. Dès l’aube, des familles de détenus politiques, figures de l’opposition, militants de la société civile et journalistes se sont rassemblés devant le palais de justice de Tunis pour dénoncer la nature politique du procès.
L’accès à la salle d’audience leur a cependant été massivement refusé, à l’exception d’un membre par famille. Ce filtrage discriminatoire s’est doublé de manœuvres policières visant à intimider les manifestants pacifiques, notamment par un quadrillage renforcé des abords du tribunal et des dispositifs d’empêchement physique de l’entrée. Des cris se sont élevés pour exiger la transparence du procès, l’annulation des comparutions à distance et la libération des détenus. Ce mouvement de protestation a été soutenu par plusieurs leaders politiques, dont Ahmed Néjib Chebbi, qui a dénoncé la volonté du régime de «terroriser l’opposition» et d’imposer une culture de la peur. Les manifestants ont brandi des photos des détenus, scandé des slogans réclamant un procès équitable, tandis que les avocats ont confirmé leur refus de participer à une audience sans la présence physique des accusés. Les autorités judiciaires ont maintenu le dispositif de comparution à distance décidé dès la première audience du 4 mars.
Une audience entre huis-clos et entraves médiatiques /Les conditions réelles d’accès ont rendu cette audience de fait fermée. Plusieurs journalistes – dont Zied El Heni, Khawla Boukrim, Monia Arfaoui, Lotfi Hajji – ont été empêchés d’y assister. Les représentants des organisations nationales ont également été tenus à l’écart, tandis que seuls les représentants de chancelleries occidentales ont été autorisés à y assister. Étaient notamment présents des délégués des ambassades de France, d’Allemagne, du Canada, de Belgique, des Pays-Bas et de l’Union européenne. Ce traitement différencié a été largement perçu comme une tentative de contrôle de l’image à l’international tout en muselant les relais locaux critiques.
Refus collectif de la visioconférence et paralysie procédurale /L’audience a été dominée par le refus des détenus politiques de comparaître à distance depuis leur lieu de détention. Les avocats ont unanimement soutenu que cette méthode viole l’article 141 bis du Code de procédure pénale tunisien, en particulier l’exigence d’un consentement préalable du prévenu, d’une motivation écrite et d’une décision judiciaire individualisée, toutes absentes dans ce dossier. Cette comparution à distance a été qualifiée de «simulacre de procès» relevant plus d’une opération de communication politique que d’un véritable débat judiciaire. Me Abdelaziz Essid a déclaré à l’AFP : «Nous refusons de plaider dans ces conditions et nous ne voulons pas être les témoins complices de cette parodie.» Me Ayachi Hammami a ajouté : «Par solidarité avec les détenus, nous refusons également d’intervenir à distance.»
Des accusés à l’étranger réclament à être auditionnés /Deux des inculpés résidant à l’étranger, en l’occurrence Mohamed Kamel Jendoubi et Ridha Driss, traduits sans avoir été auditionnés lors des phases d’enquête et d’instruction, ont demandé à être entendus dans cette audience, en tant qu’accusés mais aussi comme témoins, par visioconférence. Ils ont invoqué l’application de l’article 73 de la loi organique antiterroriste qui permet ce type de procédure si l’intérêt de la justice le justifie.
Situation critique des détenus : grèves de la faim et maltraitance / Un autre moment marquant de cette audience fut la déclaration de Me Dalila Msadek indiquant que cinq détenus à Mornaguia, à savoir Ghazi Chaouachi, Ridha Belhaj, Khayem Turki, Issam Chebbi et Abdelhamid Jelassi, ainsi que Jaouhar Ben Mbarek à Belli (Nabeul), sont en grève de la faim – ce dernier depuis plus de 13 jours – pour protester contre la comparution à distance et l’interdiction de s’exprimer devant leurs juges. Cette grève de la faim est l’expression ultime de la volonté d’être entendus dans un procès où le pouvoir tente d’étouffer toute voix dissonante. Elle est aussi un cri d’alarme face à des conditions de détention inhumaines.
Un procès sans légitimité judiciaire ni morale / L’instruction du dossier repose sur des témoignages anonymes, des accusations sans preuves matérielles, des interpellations spectaculaires sans mandat et une absence totale de contre-interrogatoire des témoins-clés.
L’ancien juge d’instruction, désormais en fuite, et le chef de la police judiciaire, aujourd’hui incarcéré, illustrent la fragilité institutionnelle de l’affaire. La composition même du tribunal est jugée illégale et inconstitutionnelle. En effet, la chambre criminelle en charge du dossier a été constituée par simple note administrative émise par la ministre de la Justice, en contradiction manifeste avec les dispositions du décret-loi n° 11-2022 relatif au Conseil supérieur de la magistrature, qui stipule que les juges doivent être désignés selon des mécanismes indépendants garantissant l’impartialité de la justice. La défense a ainsi mis en cause la légitimité de l’ensemble du bureau du tribunal, composé des magistrats suivants : Lassâd Chamakhi (président), Moez El Gharbi, Ahmed Barhoumi, Fatma Boukattaya, Afef Betaïeb. La défense et les experts ont dénoncé publiquement cette composition, affirmant devant la cour que ses décisions seront sans valeur et que cette mascarade judiciaire sera inévitablement corrigée une fois la légalité restaurée.
Maitre Bassam Trifi a déclaré : «On ne peut pas qualifier ce procès de procès équitable. Il comporte de nombreuses irrégularités… Des citoyens, des représentants de la société civile, des journalistes et les familles des accusés ont été empêchés d’assister à l’audience. Or, la publicité des débats est un pilier fondamental et essentiel du procès équitable. Les personnes concernées par ce dossier, détenues et menacées de lourdes peines, sont les premières à avoir le droit d’être présentes à l’audience. Les avocats ont respecté le tribunal, mais le tribunal ne nous a pas respectés, car il nous est demandé de plaider alors que nos clients ne sont pas présents dans la salle. Sous Ben Ali, nous avons assisté à de nombreuses affaires où tous les accusés étaient amenés, y compris certains transportés en raison de leur état de santé. Même dans l’affaire de Soliman, où les accusés avaient pris les armes contre l’État, ils ont été amenés en personne à l’audience. Idem pour d’autres affaires comme celles du Bardo ou de l’attentat de l’Imperial Sousse… Et aujourd’hui, dans l’affaire du ‘‘complot’’, on refuse de faire comparaître les accusés dans la salle d’audience. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas entrer dans le fond de l’affaire tant que les accusés ne seront pas physiquement présents à l’audience.»
Une justice instrumentalisée à des fins de répression / Comme l’ont souligné plusieurs avocats et observateurs, l’objectif de ce procès n’est pas de juger des crimes réels, mais de criminaliser l’opposition politique. Les accusations de «complot», «terrorisme», ou «atteinte à la sécurité de l’État» visent des figures démocratiques connues pour leur attachement à l’action politique pacifique : avocats, syndicalistes, universitaires, anciens ministres, journalistes. Kaïs Saïed, en qualifiant publiquement les accusés de «terroristes» et en affirmant que «quiconque les acquitte est leur complice», a miné d’avance toute présomption d’innocence et toute possibilité d’un procès équitable. Le président accuse également certains d’entre eux de «collusion avec des diplomates étrangers», des contacts que la défense qualifie de parfaitement normaux dans le cadre du travail politique et associatif.
Une crise judiciaire révélatrice de la dérive autoritaire / Au-delà de ses irrégularités, ce procès révèle une crise plus large du système judiciaire tunisien : perte d’indépendance, immixtion de l’exécutif, désignation arbitraire des juges, censure de la presse et criminalisation de l’opinion. Il illustre la descente aux enfers de l’État de droit depuis le 25 juillet 2021. L’audience du 11 avril 2025 a confirmé que l’«affaire du complot» est une opération politique de répression de la dissidence menée à coups de lois d’exception et de procédures bâclées. Ce n’est pas seulement un procès contre quarante individus, mais un procès contre l’opposition et l’idée même de l’État de droit et de la démocratie.
La communauté nationale et internationale doit se mobiliser pour exiger – la fin des comparutions à distance; – la libération des prisonniers politiques; – le respect des garanties d’un procès équitable; – l’arrêt de la répression des opposants.
Il est à rappeler que la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples a ordonné à la Tunisie, dans l’affaire n° 04/2023, des mesures provisoires concernant le détenu politique Ghazi Chaouachi depuis le 28 octobre 2023, relatives aux droits les plus fondamentaux à la défense et aux soins médicaux. L’État tunisien ne s’est pas contenté d’ignorer cette décision : il a osé demander le retrait de ces mesures sous prétexte d’avoir retiré la déclaration déposée en 2017 au sens de l’article 34.6 du Protocole de la Cour africaine. Par ailleurs, le Groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies a qualifié la détention de Khayem Turki, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj, Noureddine Bhiri, Jaouhar Ben Mbarek, Chaïma Issa et Lazhar Akremi d’arbitraire et a invité les autorités tunisiennes à les libérer et à les indemniser.
Audience écourtée, vérité censurée, défense debout / Le ministère public s’en est remis à la chambre pour statuer sur la possibilité de faire comparaître les accusés lors de la prochaine audience, tout en s’opposant à toutes les demandes de libération. L’audience s’est achevée de manière abrupte, alors même que les avocats plaidaient encore pour la présence des détenus dans la salle. Ce fut un jour emblématique de la négation du droit à un procès équitable, public et contradictoire. Un jour où s’est dévoilée la peur d’un régime face à la vérité. Un jour, aussi, où l’on a tenté d’abuser de la conscience collective des Tunisiennes et des Tunisiens. Le procès a été reporté au 18 avril 2025 / Mais ce fut surtout un jour de dignité, porté par la ténacité et l’engagement exemplaire d’une défense qui ne recule pas lorsqu’elle défend des causes justes.
Un Guinéen est mort après des affrontements entre migrants dans un camp de fortune à Sfax, en Tunisie, ont indiqué, jeudi 10 avril 2025, un parlementaire qui s’est rendu sur place et la Garde nationale.
Tarak Mahdi, député de Sfax, à environ 30 km des camps installés dans les oliveraies, a indiqué que les violences avaient débuté mardi et que des dizaines de personnes avaient été blessées à coups de machettes et de couteaux.
Mahdi a indiqué que les violences avaient éclaté entre deux groupes, l’un guinéen et l’autre ivoirien, après un match de Ligue des champions.
Le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a indiqué que la victime avait été touchée à la tête par une pierre et que six personnes avaient été arrêtées.
Ces affrontements faisaient suite à une importante opération de sécurité menée la semaine dernière pour nettoyer les oliveraies autour d’El-Amra, au sud de Sfax, où des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne s’étaient installés à quelques kilomètres de la côte.
Les tensions entre habitants et migrants s’intensifient dans le pays.
Le 25 mars, M. Saïed a appelé l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à accélérer le retour volontaire des migrants en situation irrégulière vers leur pays d’origine.
Ces dernières années, la Tunisie est devenue un point de départ privilégié pour les migrants qui entreprennent la périlleuse traversée de la Méditerranée dans l’espoir de rejoindre l’Europe.
La Chambre criminelle spécialisée dans l’examen des affaires terroristes auprès Tribunal de première instance de Tunis a levé, ce vendredi 11 avril 2025, la seconde audience relative à l’affaire de complot contre la sûreté de l’Etat, peu de temps après son ouverture.
L’audience, qui reprendra en début d’après-midi, s’est ouverte dans une ambiance tendue suite aux protestations des avocats qui exigeaient un procès public en présence des prévenus afin que ces derniers puissent répondre des accusations portées à leur encontre, sachant qu’ils ont refusé de comparaître… à distance, comme cela a été décidé par les autorités judiciaires.
Le procès s’est ouvert en présence de représentants du corps diplomatique et d’organisations internationales accrédités à Tunis. Mais les familles des prévenues ont été empêchées de pénétrer dans l’enceinte du Palais de Justice.
Rappelons que la première audience relative à ce procès éminemment politique a eu lieu le 4 mars dernier, en présence de quelques accusés en état de liberté, les prévenus en détention ayant tous refusé d’être jugés à distance.
Selon leurs avocats, un procès à distance et en l’absence des prévenus ne saurait garantir les conditions minimales d’un procès équitable.
L’affaire a éclaté en février 2023 avec l’arrestation de nombreux acteurs politiques, activistes de la société civile, homme d’affaires et avocats accusés de comploter contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat. Parmi les prévenus on citera Khayam Turki, Issam Chebbi, Abdelhamid Jelassi, Ghazi Chaouachi, Ridha Belhadj et Jawher Ben Mbarek, Kamel Eltaief et Chaima Issa.
Kia EV3 figure parmi les prétendants au titre dans les catégories ‘World Car Design of the Year’, ‘World Electric Vehicle’ et ‘World Car of the Year’. Cette élection vise à mettre à l’honneur, récompenser et promouvoir l’excellence et l’innovation dans une industrie automobile en rapide évolution.
Kia EV3 a été retenu parmi les trois finalistes de trois catégories aux World Car Awards 2025. Les lauréats potentiels de l’édition 2025 de cette prestigieuse élection mondiale ont été annoncés en ligne, après avoir été sélectionnés par un jury international composé de 96 journalistes automobiles issus de 30 pays différents.
Dans quelles catégories Kia EV3 a-t-il été désigné parmi les trois finalistes?
Sur une liste initiale de 52 candidats, EV3 s’est classé parmi les trois premiers dans trois catégories différentes :
• ‘World Car Design of the Year’ (design mondial de l’année);
• ‘World Electric Vehicle’ (véhicule électrique mondial de l’année);
• ‘World Car of the Year’ (voiture mondiale de l’année, victoire générale).
Quelles sont les principales caractéristiques de Kia EV3?
EV3 rend accessible au plus grand nombre la technologie résolument innovante du Kia EV9, nouveau porte-étendard de la marque, établissant ainsi de nouvelles références sur le segment des SUV 100% électriques compacts. Kia EV3 affiche un design extérieur audacieux et avant-gardiste associé à un intérieur pratique et innovant gage d’un maximum d’habitabilité, de fonctionnalité et de confort.
Du mouvement vient l’inspiration
EV3 revendique une autonomie exceptionnelle de 605 km et peut recharger sa batterie de 10 à 80% en 31 minutes*, offrant ainsi une remarquable polyvalence. Son espace intérieur spacieux garantit une habitabilité, un confort et une accessibilité optimales, tandis que les systèmes d’aide à la conduite avancés (ADAS) et les mises à jour à distance (OTA) contribuent à améliorer l’expérience de conduite.
Conçu pour rendre les VE plus accessibles, Kia EV3 accélère la transformation de Kia en un fournisseur de solutions de mobilité durables.
Quels prix Kia a-t-elle décrochés lors des précédentes éditions des World Car Awards ?
L’année dernière, Kia EV9 a réalisé un doublé en décrochant les titres de ‘World Car of the Year’ et de ‘World Electric Vehicle of the Year’.
Lors des éditions précédentes, Kia avait déjà remporté trois victoires aux World Car Awards :
– Kia EV6 GT – ‘World Performance Car of the Year’ en 2023;
– Kia Telluride – ‘World Car of the Year’ en 2020 (non commercialisé en France);
– Kia Soul EV – ‘World Urban Car’ en 2020.
Quand les lauréats des World Car Awards 2025 seront-ils annoncés ?
Les lauréats des six catégories seront annoncés le mercredi 16 avril 2025 lors de la cérémonie de remise des World Car Awards organisée dans le cadre du salon international de l’automobile de New York (NYIAS).
*L’autonomie de 605 km et le temps de recharge de 31 minutes correspondent à ceux de la version de EV3 avec batterie de 81,4 kWh et ont été estimés selon la norme WLTP.
Ceux qui prônent allègrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une Algérie aux multiples contradictions et vulnérabilités, gagneraient à tempérer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».
Elyes Kasri
Les récentes initiatives du président Trump qui n’a pas encore fait ses cent premiers jours à la Maison Blanche, même si leur appréciation peut faire l’objet d’un débat assez souvent passionné et houleux, montrent que l’ère du nouveau monde multipolaire est encore à l’état de projet et pour certaines régions du monde dont la zone Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord), une vue de l’esprit et un vœu pieux à court et moyen termes.
Alors que l’Europe, la Russie, l’Inde, l’Iran, la Turquie et la Chine procèdent à un recentrage géostratégique de leurs intérêts nationaux et leurs zones de proximité, les initiatives du président Trump, aussi controversées qu’elles puissent paraître, montrent que les Etats-Unis d’Amérique restent au centre des affaires du monde en matière de sécurité internationale et de commerce mondial.
Ceux qui prônent allègrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une Algérie aux multiples contradictions et vulnérabilités, gagneraient à tempérer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».
Il faut se rendre à l’évidence que les Etats-Unis d’Amérique sont et resteront peut être plus qu’avant la principale source d’influence dans la zone Mena et que le sort de notre région se discute, au moins pour les quelques années à venir, à Washington D.C.
Certains régimes arabes semblent en avoir pris conscience tandis que d’autres, dans un délire idéologique aux graves répercussions géostratégiques, s’enferrent dans des postures donquichottesques à la limite du masochisme et de l’auto-flagellation.
Créer une structure de gestion pour le village artisanal, augmenter la compétitivité et la productivité des entreprises de transformation du bois d’olivier et dynamiser le village artisanal à travers l’intégration de tous les acteurs impliqués, à savoir les artisans, les centres de formation professionnelle, les établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, les structures de soutien et les médias.
Tels sont les objectifs du projet Irada (Volonté) pour la promotion du village artisanal et le développement de la filière bois d’olivier, financé par l’Union européenne, conclu dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, un programme destiné à soutenir 26 instituts de formation professionnelle dans huit gouvernorats : Jendouba, Bizerte, Sfax, Médenine, Gabès, Gafsa, Kasserine et Sidi Bouzid.
Cette initiative régionale de soutien au développement économique durable vise à doter le village des équipements nécessaires, ainsi qu’à encadrer et former plus de 35 artisans, a indiqué à l’agence Tap, Charefeddine Tahri, PDG de la Société de gestion du complexe industriel et technologique de Sidi Bouzid (CITech-SBZ).
Mohamed Akremi El-Hamdi, chef de projet pour la valorisation du village artisanal et le développement de la filière bois d’olivier, a indiqué qu’Irada à Sidi Bouzid repose sur trois composantes principales : la construction de six ateliers et de deux grandes halles, la mise en place d’une halle de production, d’une autre d’animation et d’ateliers de formation, et la formation de plus de 130 artisans dans les domaines de la sécurité au travail et de la maintenance des équipements.
Cette infrastructure, qui sera mise en œuvre par les artisans au sein d’un groupement d’intérêt commun, doit être exploitée au maximum.
Le bois d’olivier est l’un des secteurs d’artisanat les plus prometteurs et innovants, avec 35 entreprises actives dans la région, dont 6 exportent la totalité de leur production, et un effectif de plus de 200 employés permanents, a précisé El-Hamdi.
Le taux de remplissage des barrages en Tunisie est actuellement de 36,2%, a indiqué Hammadi Habaieb, secrétaire d’Etat auprès au ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.(Ph. Barrage Sidi Salem).
Ce taux est meilleur que celui enregistré le 8 novembre 2024, et qui était de 22%, l’un des plus bas enregistrés ces trente dernières années, mais il reste insuffisant pour satisfaire les besoins du pays en cette ressource devenue de plus en plus rare
S’exprimant lors d’un atelier régional, jeudi 10 avril 2025 à Jendouba (nord-ouest de la Tunisie), sur l’utilisation efficace des ressources en eau, Habaieb a réitéré l’appel à rationaliser la consommation d’eau et à donner la priorité à la satisfaction des besoins prioritaires, notamment l’eau potable et l’eau pour l’irrigation des arbres fruitiers et des cultures stratégiques.
Le président de l’Organisation tunisienne des eaux et forêts, Jamel Laabidi, a mis en avant les obstacles à l’utilisation optimale des ressources en eau pour l’irrigation, tels que l’impact du changement climatique, la fréquence des années de sécheresse au cours des dix dernières années et la dégradation des réseaux de distribution d’eau. Et il a appelé à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires pour assurer une meilleure mobilisation des réserves d’eau, tant dans les barrages que dans les réseaux d’irrigation et d’eau potable, soulignant la nécessité de finaliser les différents projets prévus.
Le gouvernorat de Jendouba est considéré comme la réserve en eau de tout le pays, a souligné l’experte en ressources en eau Sakina Hakimi, ajoutant que «la région fournit environ 16% de toutes les ressources nationalesen eau, estimées à 703 millions de mètres cubes par an».
Le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Tunis a déclaré qu’il «travaille en étroite collaboration avec le gouvernement tunisien pour développer des solutions qui répondent aux besoins des migrants tout au long du processus de retour volontaire et de réintégration».
L’organisation a indiqué dans un communiqué qu’elle suit de près la situation migratoire actuelle en Tunisie, soulignant qu’elle a renforcé sa capacité à fournir une assistance au rapatriement volontaire et à la réintégration à tous les migrants qui souhaitent en bénéficier.
L’OIM Tunisie invite ceux qui souhaitent bénéficier de ses programmes à contacter ses bureaux de Tunis et de Sfax, ainsi que ses numéros verts.
La semaine dernière, les autorités tunisiennes ont lancé une opération visant à évacuer les camps de fortune de migrants subsahariens à El-Amra et Jebeniana, dans le gouvernorat de Sfax.
Le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, a indiqué à cette occasion que la majorité des migrants irréguliers en Tunisie ont exprimé le désir de retourner volontairement dans leur pays d’origine. Et devant le siège de l’OIM à Tunis, dans le quartier du Lac 1, des files d’attente de dizaines de Subsahariens qui souhaitent s’inscrire aux procédures de rapatriement volontaire assisté se sont formées ces derniers jours.
Les négociations indirectes entre les États-Unis et la République islamique d’Iran s’ouvriront samedi 12 avril 2025 au Sultanat d’Oman. Elles ne concernent pas uniquement le programme nucléaire comme lors des précédentes à l’époque de l’administration Obama. Elles engloberont à la fois la question nucléaire, l’arsenal de missiles balistiques iraniens et les groupes mandataires de la République islamique dans le Moyen-Orient.
Imed Bahri
Steve Witkoff, homme de confiance de Donald Trump et son partenaire de golf de longue date qui est son envoyé spécial pour la région, représentera les États-Unis et non le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Côte iranien, Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères, représentera son pays.
Le président américain Donald Trump souhaite un accord nucléaire avec l’Iran mais qui soit meilleur que celui signé par l’administration du président démocrate Barack Obama en 2015, ont affirmé Luke Broadwater et David E. Sanger dans une enquête publiée par le New York Times.
Lorsque Trump a lancé sa première campagne présidentielle en 2016, on lui a demandé comment il aborderait le problème de sécurité nationale le plus complexe au monde. Le candidat Trump avait une formule simple pour réduire le programme nucléaire iranien: «L’équipe de négociation de Barack Obama devrait quitter la table des négociations et partir. Alors les Iraniens viendront mendier».
L’écart entre les deux camps est énorme
Aujourd’hui, les Iraniens sont bien plus proches de posséder la capacité de produire une arme nucléaire qu’ils ne l’étaient lors de la négociation de l’accord de 2015. Cela est dû à la décision de Trump de se retirer de l’accord nucléaire en 2018. Le président a désormais l’occasion de démontrer ce qu’Obama et son équipe auraient dû faire.
Jusqu’à présent, l’écart entre les deux camps semble énorme. Les Iraniens semblent vouloir une version actualisée de l’accord de l’ère Obama qui limitait les stocks de matières nucléaires de l’Iran.
Les Américains, quant à eux, veulent démanteler l’immense infrastructure d’enrichissement du combustible nucléaire iranien, son programme de missiles et mettre fin au soutien de longue date de Téhéran au Hamas, au Hezbollah et à ses autres forces mandataires en Irak et au Yémen.
Le NYT indique que le temps presse et peut jouer en défaveur des ambitions de Trump.
Le journal cite Jeanne Shaheen, sénatrice du New Hampshire et cheffe de file démocrate au sein de la commission des relations étrangères du Sénat, qui a qualifié la décision de M. Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien de grave erreur. Elle a déclaré: «Il est impératif que nous parvenions rapidement à un accord. Le programme nucléaire iranien progresse de jour en jour et avec l’expiration imminente des sanctions, nous risquons de perdre l’un de nos plus importants leviers». Cette expiration des sanctions est prévue pour le 18 octobre.
Trump est désormais sous pression pour parvenir à un accord plus strict concernant l’Iran que celui conclu sous l’administration Obama. Ce sera un vrai test pour le président qui joue les durs avec les Iraniens pour voir s’il parvient à atteindre ses objectifs.
Pour faire pression, son administration menace déjà la République islamique de frappes militaires si les négociations ne se déroulent pas bien, sans toutefois préciser si les États-Unis, Israël ou une force conjointe mènerait ces frappes. La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Leavitt, a promis mardi que les Iraniens paieraient un lourd tribut s’ils ne négociaient pas avec M. Trump.
«Les Iraniens seront surpris de découvrir qu’ils n’ont pas affaire à Barack Obama ou à John Kerry. C’est un tout autre jeu», a déclaré Jim Risch, sénateur républicain de l’Idaho et président de la commission des relations étrangères.
Les négociations débuteront samedi, avec Steve Witkoff, ami et partenaire de golf de Trump, qui dirigerait l’équipe américaine. Witkoff gère également les négociations sur Gaza et l’Ukraine et n’a aucune expérience de la technologie complexe de l’enrichissement des combustibles nucléaires ou des nombreuses étapes impliquées dans la fabrication d’une bombe nucléaire.
L’Iran se laisserait-il désarmer totalement ?
La première question à laquelle il sera confronté concerne la portée des négociations, l’accord de l’ère Obama ne portant que sur le programme nucléaire. Il n’a pas abordé le programme de missiles de l’Iran qui était soumis à des restrictions distinctes de la part l’Onu que Téhéran a ignorées. L’accord de 2015 n’a pas également concerné ce que les Américains appellent le soutien au terrorisme à savoir les groupes mandataires financés et armés par la République islamique dans le Moyen-Orient.
Le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz a déclaré qu’un nouvel accord avec l’administration Trump doit aborder tous ces aspects et doit démanteler complètement l’infrastructure du programme nucléaire iranien et non le laisser fonctionner au ralenti comme cela s’est produit en 2015. Dans une interview accordée à «Face the Nation» sur CBS en mars, il a expliqué: «L’Iran doit abandonner son programme nucléaire d’une manière que le monde entier puisse voir. Un démantèlement complet».
Cependant un tel accord ressemblerait bien plus à une capitulation. Il laisserait l’Iran en grande partie sans défense: pas de missiles, pas de forces mandataires et aucune voie vers une bombe nucléaire.
Bien que Trump ait déclaré lundi que les pourparlers seraient directs, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a démenti cette affirmation confirmant qu’ils seraient indirects et se tiendraient dans le Sultanat d’Oman. Dans un article publié dans le Washington Post, il a confirmé que son pays était prêt à des discussions indirectes avec les États-Unis. Le ministre iranien a appelé Washington à retirer la menace militaire contre l’Iran de la table des négociations.
Le NYT a noté que l’environnement de négociation est plus risqué qu’il ne l’était sous l’administration Obama. Le programme nucléaire iranien a progressé depuis que Trump s’est retiré de l’accord précédent et aujourd’hui l’Iran produit de l’uranium enrichi à 60% de pureté juste en dessous du seuil nécessaire pour avoir la bombe.
Les agences de renseignement américaines ont conclu que l’Iran explore une approche plus rapide bien que plus primitive pour développer une arme nucléaire qui prendrait des mois plutôt qu’un an ou deux si ses dirigeants décidaient de se lancer dans une course à la construction d’une bombe.
Toutefois, la position de négociation de l’Iran semble plus faible à plusieurs égards. Israël a détruit en octobre ses défenses aériennes qui protégeaient ses installations nucléaires et ses groupes mandataires dans la région ont également été la cible de frappes, notamment le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.
Il y a cependant des facteurs importants dans l’équation. L’Iran pourrait bénéficier de ses relations avec la Russie à un moment où les États-Unis tentent de négocier avec celle-ci pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Le ministère américain de la Justice a également accusé les Gardiens de la révolution d’avoir tenté d’assassiner Trump l’année dernière, une évolution qui jettera une ombre sur les négociations. Il y a aussi la question de savoir si les Républicains et Israël accepteront un éventuel accord conclu entre les deux partis.
Un accord après 45 ans de désaccord
Dennis Gate, professeur de relations internationales à l’Université d’État de Pennsylvanie et auteur d’un livre sur l’accord nucléaire iranien, estime que Trump n’abandonnera probablement pas l’option des frappes militaires ce qui rend les négociations peu susceptibles de réussir.
Pour sa part, Karim Sadjadpour du Carnegie Endowment for International Peace a averti que l’équipe Trump agirait en dehors de ses objectifs déclarés. Il a déclaré: «Vous ne négociez pas un prix final ou un grand accord mais plutôt des questions techniques cruciales telles que les niveaux d’enrichissement de l’uranium, les spécifications des centrifugeuses et les systèmes d’inspection. Il y a une grande différence entre affirmer que l’Iran ne peut pas posséder l’arme nucléaire et que son programme nucléaire doit être démantelé comme cela s’est produit en Libye. Il existe un risque que la partie américaine qui manque actuellement d’expérience claire et d’objectif précis soit dépassée dans les négociations par la partie iranienne qui possède les deux».
Sayed Hossein Mousavian, expert en sécurité et en politique nucléaire au Moyen-Orient à l’Université de Princeton, estime que les chances de succès des négociations résident dans un résultat que chaque partie vendrait à son propre public et que Téhéran accepte des inspections périodiques.
Mousavian conclut avec lucidité: «Je comprends que Steve Witkoff souhaite un accord et non la guerre. Il partage l’état d’esprit de Trump. Je vois donc une opportunité mais la réalité est que l’Iran et les États-Unis sont en désaccord depuis 45 ans et parvenir à un accord sur quoi que ce soit sera compliqué».