Le CRLDHT dénonce le transfert des prisonniers politiques loin de Tunis
Dans un communiqué intitulé «Le régime tunisien accentue sa politique de représailles contre les prisonniers politiques et leurs familles et réprime toutes les voix libres», publié le 30 mai 2025 à Paris, le Centre pour le respect des libertés et de des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), qualifie les condamnations dans l’affaire dite de «complot contre la sûreté de l’État», allant de 13 à 66 ans de prison, d’«iniques et absurdes». Et dénonce la poursuite de ce qu’il appelle le harcèlement contre les prisonniers politiques et leurs familles.
Le CRLHT informe le public, que l’homme d’affaires Kamel Letaïef (condamné à 66 ans de prison), l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri (condamné à 43 ans) et le secrétaire du parti Républicain (Al-Joumhouri) Issam Chebbi ont été transférés à la prison de Borj El Amri, à Bizerte à 30 km au nord-ouest de Tunis.
L’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières Ghazi Chaouachi (condamné à 18 ans) a été transféré, quant à lui, à la prison d’El-Nadhour, à 77 km, tandis que Ridha Belhaj, l’ancien directeur de cabinet de l’ancien président Feu Béji Caïd Essebsi (condamné à 18 ans) a été déplacé à la prison de Siliana, à 130 km de la capitale.
«En plus de la persécution prolongée de ces prisonniers, incarcérés depuis plus de 27 mois, leurs familles devront désormais se déplacer plusieurs fois par semaine pour les visites et l’apport de nourriture (‘‘la qoffa’’), ce qui aggrave encore leur souffrance. Les avocats devront également parcourir de longues distances pour assurer leur défense», souligne le communiqué.
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