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Tunisie | L’administration publique ou l’art de noyer le poisson

03. Mai 2025 um 12:22

Pourquoi nos responsables publics, hier encore loués pour leur compétence supposée, donnent-ils aujourd’hui l’impression de ne plus savoir comment faire les choses ou de se noyer dans un verre d’eau. Ils donnent aussi parfois l’impression de vouloir noyer le poisson, gagner du temps (et nous en faire perdre) et fuir leur responsabilité, en attendant de transmettre la patate chaude à leurs successeurs?

Imed Bahri

Depuis son accession à la présidence de la république fin 2019, Kaïs Saïed ne cesse de se plaindre ou de dénoncer la lenteur que mettent les services publics à faire avancer les projets dont, pourtant, ne cesse-t-il de préciser aussi, les fonds sont disponibles et ne demandent qu’à être dépensés. Plus de 5 ans, et 5 Premiers ministres, après, on n’est pas encore sorti de l’auberge. Où se situe le hiatus ?

Le chef de l’Etat n’aime pas ce qu’il appelle «les méthodes traditionnelles qui consistent à créer des commissions et des sous-commissions dont les travaux restent sans effet ou résultat ou aggravent la situation sur le terrain», comme il l’a répété hier, vendredi 2 mai 2025, lors d’une réunion, au Palais de Carthage, avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh.

Des commissions à n’en plus finir

C’est pourtant ce que le gouvernement (l’actuel ou le précédent) a fait, en créant une Commission supérieure chargée de l’accélération de la réalisation des projets publics, laquelle, a-t-on appris, s’est réunie, vendredi, au palais du gouvernement à la Kasbah sous la présidence de la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, et qui, a-t-on appris, a autorisé (sic !) le lancement immédiat des travaux de réalisation de toutes les composantes du projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire n° 6  reliant Tunis et Kasserine, ainsi que la première partie du projet de doublement de la ligne ferroviaire n° 22 dans sa partie reliant Moknine à la station de Sidi Messaoud, sur une longueur de 22km.

Ladite commission a également décidé, la prise des mesures juridiques nécessaires pour mettre fin aux dépassements constatés au niveau de la voie ferrée, afin de garantir les expropriations foncières nécessaires à sa réalisation et ce en coordination avec les différentes parties intervenantes.

La même commission a examiné le projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire n°6 reliant la Tunisie et Kasserine et de doublement de la ligne ferroviaire n°22, dans sa partie reliant Moknine et Mahdia, ainsi que du projet d’acquisition de 18 wagons de la ligne Tunis-Goulette-Marsa (TGM), outre le projet de rénovation et de modernisation des chemins de fer pour le transport du phosphate.

C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence du gouvernement, ajoutant que la réunion d’hier a permis de passer en revue un ensemble de projets et de proposer des solutions aux problèmes rencontrés lors de leur mise en œuvre.

La cheffe du gouvernement a, dans ce cadre, souligné l’impératif d’assurer une coordination entre les différentes structures de l’Etat afin de surmonter les entraves, et ce conformément aux directives du président de la république appelant à consolider le transport public et le transport du phosphate ainsi que l’accélération des travaux afin d’améliorer le quotidien de la population et de promouvoir l’économie nationale.

Il s’agit également de tenir responsable des retards enregistrés les parties qui bloquent l’avancement des travaux, publics et privés, et qui privent les citoyens des bienfaits de ces réalisations dans les délais requis, ajoute le communiqué officiel, répétant presque mot pour mot d’anciennes déclarations du président de la république, déclarations dont beaucoup commencent à sérieusement se lasser.

Wishful thinkings et effets d’annonces

Voilà pour le patati et patata que nous sert le gouvernement depuis de nombreuses années, sans que l’on voit les paroles traduites en actes. Pourquoi doit-on penser que cette fois-ci les choses vont aller plus rapidement ou que le président de la république va pouvoir bientôt inaugurer tel hôpital (et ne parlons pas de celui des Aghlabides à Kairouan qui est en passe de devenir un véritable serpent de mer), telle autoroute ou telle ligne de chemin de fer?

Beaucoup (y compris l’auteur de ces lignes) pensent, à juste titre, que dans un an ou deux ou trois, une réunion similaire se tiendra presque dans les mêmes conditions, pour annoncer les mêmes mesures et nous servir les mêmes wishful thinkings et les mêmes effets d’annonces.

C’est comme si nos services publics ne savent plus comment faire les choses ou ont tendance à se noyer dans un verre d’eau, s’ils ne cherchent pas à noyer le poisson, à fuir leur responsabilité, à gagner du temps (et à nous en faire perdre), en attendant de transmettre la patate chaude à leurs successeurs?

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«Les ressources de la Tunisie sont importantes et ses richesses ignorées», estime Saïed

03. Mai 2025 um 09:58

Suite à sa visite à Dahmani, avant-hier, où il a constaté l’état de délabrement d’une minoterie qui employait des dizaines de citoyens dans cette petite ville du nord-ouest tunisien, Saïed a appelé à prendre des mesures urgentes pour sauver des établissements négligées à cause des décennies de corruption et de mauvaise gestion.

C’est ce qu’a indiqué le président de la république, en recevant hier, vendredi 2 mai 2024, au Palais de Carthage, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh.

Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’État a souligné, encore une fois, la nécessité de passer à la vitesse supérieure et de «rompre avec les méthodes traditionnelles qui consistent à créer des commissions et des sous-commissions dont les travaux restent sans effet ou résultat ou aggravent la situation sur le terrain».

Kaïs Saïed, qui semble prêcher dans le désert, tant ses recommandations tardent à être mises en application par une administration qui avance à pas de tortue, a plaidé pour «la mise en place de nouvelles méthodes de travail basées sur une pensée novatrice, permettant de raccourcir les délais et d’accélérer la mise en œuvre des réformes».

Il a, dans ce contexte, appelé à trouver des solutions urgentes aux établissements qu’il a visités, récemment, notamment la minoterie de Dahmani, l’usine de plastique de Mezzouna, «ainsi que d’autres infrastructures dans les régions longtemps marginalisées à cause de politiques injustes et inéquitables», indique le communiqué.

«Le diagnostic est clair, les causes sont connues, et les solutions doivent être rapides, transparentes et inspirées de la révolution et des attentes du peuple tunisien», a insisté le président, qui s’impatiente de voir ses paroles traduites en actes par un gouvernement qui conjugue mutisme et manque de réactivité.

Saïed a, en outre, indiqué – au cas où on aurait douté de sa maîtrise des sujets qu’il évoque – qu’il suit de près les moindres détails de plusieurs dossiers, et œuvre à mobiliser les financements nécessaires.

«Les ressources de la Tunisie sont importantes et ses richesses ignorées. Les bénéfices qui en sont tirés doivent revenir au peuple, après le démantèlement des réseaux de corruption qui gangrènent plusieurs structures administratives», a-t-il dit, selon le communiqué.

Il reste à espérer que ces «réseaux» soient mis hors d’état de nuire dans les meilleurs délais, car la machine administrative semble encore grippée et le président est le premier à s’en plaindre, sans que l’on sache s’il a vraiment une stratégie pour débloquer la situation. Car depuis le temps qu’il s’en plaint, sans que l’on entende la moindre explication de la part des membres du gouvernement des blocages ainsi constatés, les citoyens commencent à s’impatienter voire à désespérer.

I. B.

  

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Bientôt, «une véritable croissance dans toutes les régions» annonce Kaïs Saïed

02. Mai 2025 um 08:51

Le 1er mai, jour de célébration de la fête internationale du travail, Kaïs Saïed a déclaré que les lois doivent répondre aux attentes des Tunisiens et être en phase avec leurs revendications légitimes en matière d’emploi et de dignité, tout en réitérant son attachement à ce qu’il appelle «l’égalité salariale».

Le président de la république, qui s’exprimait au cours d’une réunion, au Palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a ensuite soulevé les difficultés rencontrées par les «sociétés communautaires», dont il veut faire l’alpha et l’oméga de son modèle économique participatif, et qui, deux ans après leur lancement à cor et à cri, ont encore du mal à tenir leur promesse. «Ces difficultés sont parfois provoquées par de faux promoteurs proches de l’ancien régime dans le but de saboter pareilles initiatives», a déclaré Saïed.

«Les Tunisiens sont aujourd’hui plus que déterminés à créer une nouvelle histoire et à barrer la route devant les tentatives des poches rétrogrades de semeurs de discorde, de conflits et de divisions», a martelé le chef de l’Etat, qui aime expliquer tout ce qui ne marche pas dans le pays par des complots ourdis par les personnes tapies dans l’ombre et qui cherchent à empêcher la réussite de son projet politique, initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.

«Des efforts sont en cours pour trouver les financements nécessaires [à ces entreprises] afin de réaliser une véritable croissance dans toutes les régions du pays», a cependant tenu à assurer le chef de l’Etat, sans préciser où ces financements vont-ils être trouvés, sachant que lesdites «sociétés communautaires» bénéficient déjà de nombreux avantages et privilèges, et pas seulement fiscaux, et que cela ne semble pas avoir eu d’impact sur leur réussite escomptée.

Jusqu’à quand l’Etat, qui s’endette non pour relancer l’investissement mais pour financer son train-train quotidien, va-t-il continuer à maintenir ces entreprises sous perfusion au frais des contribuables? N’est-il pas temps de faire le bilan de cette initiative et de prendre les mesures raisonnables qui s’imposent? Si une chose ne marche pas ou s’avère très couteuse et peu rentable, ne serait-il pas plus judicieux de l’abandonner et de passer à autre chose?

I. B. (avec Tap).

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