Les députés du Conseil national des régions et des districts (CNRD) ont adopté, mercredi, lors d’une plénière consacrée à l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2025, les articles 67 jusqu’à 83.
Les députés ont adopté l’article 67 dans sa version initiale, en retirant la proposition d’amendement. Ils ont, par ailleurs, adopté les articles 68 jusqu’à 79, sans réclamer d’amendement, outre les articles 81 et 82 dans leurs versions amendées.
La révision proposée pour l’article 81 relatif au forage sans autorisation des puits profonds stipule l’application d’un taux de 10 % de la valeur de forage de puits profonds, réalisés sans l’obtention d’une autorisation, et ce quelque soit son mode de fonctionnement (à partir de l’énergie électrique ou solaire), pour les petits agriculteurs.
La ministre des Finances Sihem Boughdiri Nemsia a souligné que le problème des puits anarchiques qui menacent la durabilité des ressources en eau profondes dans le pays, font l’objet de suivi de l’Etat, à travers la prise de mesures urgentes en la matière pour garantir la sécurité de l’eau et l’équilibre environnemental.
Elle a souligné que cette révision engendrera des dépenses supplémentaires sur le budget de l’Etat.
Le Conseil national des régions et des districts a entamé, lundi dernier, l’examen de la loi de finances pour l’exercice 2025. Au cours des discussions, le Conseil a rejeté plusieurs articles tout en adoptant d’autres sous une forme différente de celle validée par l’Assemblée des représentants du peuple.
Des procédures prévues par le décret-loi régissant la relation entre les deux chambres parlementaires seront engagées pour parvenir à une version définitive de la loi de finances.
Aymen Boughdiri, vice-président de l’ARP chargé des relations avec le Conseil national des régions, a indiqué mercredi, dans une déclaration à TAP, que si des modifications seraient apportées aux articles de la loi de finances par les membres du Conseil des régions, le texte législatif en vigueur (décret-loi n°1 de l’année 2024) prévoit la constitution d’une commission paritaire entre les deux chambres.
Deux scénarios seront alors envisageables:
Dans le premier cas, un texte unifié sera élaboré concernant les dispositions contestées.
Dans le second cas, si aucun consensus n’est atteint, la version initialement adoptée par l’Assemblée des représentants du peuple est retenue.
Boughdiri a précisé que cette commission paritaire, composée de 5 membres de chaque chambre, doit parvenir à un accord dans un délai maximal de trois jours.
Une séance plénière conjointe aura ensuite lieu pour permettre aux membres des deux chambres de voter sur une version unifiée.
En cas d’absence de consensus, la version adoptée par l’Assemblée des représentants du peuple est transmise au président de la République pour promulgation.
Lors de la séance d’hier, mardi, le Conseil national des régions a refusé de voter en faveur des articles 53 et 59, validés par l’Assemblée des représentants du peuple, la semaine précédente.
Cependant, il a approuvé l’article 32, proposé par le ministère des Finances lors de l’élaboration du projet de loi de finances. Cet article avait déjà été adopté par l’Assemblée après modification de sa version initiale lors de la séance plénière du 27 novembre dernier.
Le décret-loi n°1 de l’année 2024, qui régit la relation entre l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions, prévoit deux hypothèses après la formation d’une commission paritaire.
La première repose sur l’élaboration d’un texte unifié. La seconde retient la version validée par l’Assemblée des représentants du peuple en cas de désaccord.
L’article 16 du décret-loi en question stipule que « si l’Assemblée des représentants du peuple adopte en séance plénière le projet de loi et que le Conseil national des régions l’adopte également avec des amendements, une commission paritaire sera formée conformément à la loi.
Boughdiri a ajouté que « la commission paritaire élabore un projet de texte unifié concernant les dispositions contestées dans un délai ne dépassant pas trois jours à compter de la date de sa saisine et le transmet aux présidents des deux chambres pour tenir une seconde séance plénière ».
L’article 17 précise que « si l’Assemblée des représentants du peuple et le Conseil national des régions adoptent, lors de la seconde séance plénière conjointe, le projet de texte unifié, le président de l’Assemblée des représentants du peuple transmet le projet de loi de finances modifié au président de la République pour promulgation ».
« En cas de non-adoption lors de la seconde plénière , du projet de texte unifié, le président de l’Assemblée des représentants du peuple transmet le projet de loi de finances initialement adopté par l’Assemblée des représentants du peuple au président de la République pour promulgation. »
Donald Trump, président élu des États-Unis, menace de représailles «terribles» si les otages israéliens ne sont pas libérés avant sa prise de fonction. Représailles? Sur quoi? Gaza est déjà détruite à 95%. Qu’a-t-il l’intention de bombarder encore? Les 5% de bâtiments restants? Les tombes éventrées à plusieurs reprises?
Khemais Gharbi *
Gaza, aujourd’hui, n’est plus qu’un immense cimetière à ciel ouvert. Ici, les ruines s’amoncellent sur d’autres ruines. Les routes n’existent plus, les hôpitaux sont devenus des cratères, et les villes ne sont plus que des souvenirs ensevelis sous les décombres. Les survivants errent sans direction, perdus dans un paysage où tout sens a disparu. L’horreur s’est installée comme une routine, et la mort règne sans partage.
Les chiffres s’égrènent sans fin : 44 500 morts, 10 000 corps encore enfouis sous les débris, 104 000 blessés. Ces chiffres ne choquent plus. Ils deviennent des notes en bas de page dans les journaux, des statistiques répétées mécaniquement dans les bulletins d’information.
Pourtant, derrière chaque nombre, il y a une vie, une histoire, une famille anéantie. Des enfants amputés sans anesthésie. Des morts enterrés sans linceul, faute de temps ou de moyens.
Et dans ce chaos, une annonce télévisée me fait sursauter. Non pas parce qu’elle apporte une lumière dans l’obscurité, mais parce qu’elle illustre à quel point nous avons perdu tout repère moral. Donald Trump, président élu des États-Unis, menace de représailles «terribles» si les otages israéliens ne sont pas libérés avant sa prise de fonction.
Représailles? Sur quoi? Gaza est déjà détruite à 95%. Qu’a-t-il l’intention de bombarder encore? Les 5% de bâtiments restants? Les tombes éventrées à plusieurs reprises?
À Gaza, on ne meurt pas qu’une seule fois. On meurt deux, trois, peut-être mille fois. Bombardés, déterrés, enterrés à nouveau. Les vivants, eux, continuent à fuir les bombardements pour tenter d’échapper à ce cycle macabre. Ils sont plus que saturés de gémissements, de hurlements, de sirènes tournant à vide parce qu’il n’y a plus de lieu où emmener les morts et les blessés.
Et nous, où sommes-nous dans tout cela? Sommes-nous devenus sourds à ces cris, aveugles à ces images, insensibles à ces tragédies? Chaque massacre semble réduire notre capacité à nous indigner. Chaque déclaration cynique d’un leader politique nous révolte pour un instant, avant de nous anesthésier un peu plus tard.
Ce qui se passe à Gaza dépasse les mots. C’est une tragédie qui interroge la conscience de chacun. Quelle civilisation se permet de raser pêle-mêle des hôpitaux, des routes, des quartiers entiers, et enfin des cimetières, sous prétexte d’instaurer une paix générale quitte à détruire la paix éternelle ? Quel message voulons-nous transmettre en bombardant les ruines ? Et quelle gloriole pour les officiers qui exécutent ces missions et les politiciens qui les ordonnent ?
Nous ne pouvons pas prétendre ne pas savoir. Les images, les récits sont sous nos yeux.
L’inhumanité à Gaza ne peut devenir une simple «page sombre» de l’Histoire, un épisode lointain à classer dans les archives. C’est un crime quotidien, un génocide qu’aucun prétexte ne saurait justifier.
Nous devons exiger un retour urgent à l’humanité. Les morts de Gaza ne peuvent plus parler. Mais les vivants, eux, peuvent encore porter leur voix. Refusons de nous taire, de cesser d’écrire, de publier, de dénoncer. Le silence face à cet anéantissement est une complicité coupable.
La destruction de Gaza ne nous concerne pas seulement comme citoyens. Elle interroge ce que nous sommes devenus. Si nous ne disons rien par lassitude, par cynisme ou par peur, alors nous sommes complices de cette tragédie. Et ce sera nous, collectivement, qui serons jugés par l’Histoire.
Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a affirmé que le monde traverse des changements géopolitiques rapides qui impactent la réalité sociale dans le monde arabe, y compris en Tunisie. Et ce, lors de la commémoration du 72e anniversaire de l’assassinat de Farhat Hached.
En outre, il a souligné dans une déclaration aux médias que la Tunisie est actuellement en proie à des bouleversements au sein de ses organisations politiques et sociales, ce qui nécessite des révisions et la création d’une nouvelle dynamique pour s’adapter à ces évolutions.
Taboubi a également noté que les autorités politiques et exécutives ont fermé la porte au dialogue, notamment face à la dégradation du pouvoir d’achat. Il a insisté sur la nécessité de trouver des solutions basées sur une maturité politique afin de surmonter les complexités actuelles en ouvrant un dialogue sérieux avec l’Union. Il a précisé que l’Union elle-même est en phase de transformation, influencée par divers facteurs, et qu’il est essentiel d’effectuer des révisions dans tous les domaines.
Par ailleurs, Noureddine Taboubi a indiqué que l’Union travaille discrètement pour résoudre les problèmes sociaux nationaux et qu’il ne faut pas lui demander plus que ses capacités, car tout le monde est partenaire dans la situation actuelle.
Il a également fait savoir que la loi de finances actuelle est principalement une loi fiscale qui aura des conséquences sociales, tout en rappelant l’importance de respecter le système des droits universels et de lutter contre toutes les mesures qui restreignent les libertés.
Quand il a été élu la première fois à la présidence de la république en 2019, Kaïs Saïed n’avait pas vraiment de programme. Et c’est à l’entame de son second mandat que l’on commence à saisir les grands axes de ce programme à forte portée sociale voire socialisante. De quoi faire rougir les gauchistes et les syndicalistes…
Imed Bahri
Parmi ces axes, le développement des entreprises communautaires pour donner du travail aux jeunes et impulser le développement régional, mais aussi la suppression de l’emploi précaire représenté par la sous-traitance et les contrats à durée déterminée, sujets qui reviennent assez régulièrement depuis quelque temps dans ses entretiens avec les membres du gouvernement, et sur lesquels il insiste parce qu’il constate que leur mise en œuvre prend beaucoup de temps ou qu’elle fait face à divers obstacles, administratifs et autres.
Recevant, mardi 3 décembre 2024, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, et la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, chargée des entreprises communautaires, Hasna Jiballah, le président de la république a souligné la nécessité de simplifier les procédures de création des entreprises communautaires, notamment pour les jeunes, et de leur accorder le soutien nécessaire, car, a-t-il expliqué, «les descendants de ceux qui ont fait échouer les coopératives économiques se sont ligués contre cette nouvelle forme d’entreprise, qui profitera non seulement aux actionnaires mais à tout le pays».
Retour au système des coopératives
Le chef de l’Etat fait ici allusion à l’échec des coopératives mises en place dans les années 1960 par le ministre de l’Economie Ahmed Ben Salah et qui a abouti à un échec cuisant. Pour lui, ce système n’a pas échoué parce qu’il portait en lui les germes de son échec, comme souvent affirmé par des chercheurs, économistes et historiens, mais parce qu’il a été combattu par des lobbys d’intérêt qui ont fini par le mettre échec pour entamer, avec la nomination de l’ancien Premier ministre Hedi Nouira, en 1970, une nouvelle ère dominée par le libéralisme économique toujours en vigueur dans le pays.
Est-ce à dire que si les entreprises communautaires récemment créées, et que beaucoup comparent aux coopératives des années 1960, font face à la même résistance de la part des mêmes lobbys ? Kaïs Saïed le laisse en tout cas entendre, estimant que la complexité des procédures administratives auxquelles font face les jeunes entrepreneurs dans les régions vise à les empêcher de mettre en œuvre leurs projets. Et ce n’est pas la première fois que le locataire du Palais de Carthage, critique, ouvertement ou à demi-mot, l’administration publique et lui reproche de faire obstacle à ses projets de réforme.
Outre la simplification des procédures de création des entreprises communautaires, l’entretien d’hier a, également, porté sur le projet de loi relatif à la suppression de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, notamment pour les jeunes, et la célébration par la Tunisie du 100e anniversaire de la fondation de la Confédération générale des travailleurs tunisiens (CGTT) par Mohamed Ali El-Hammi.
En ce qui concerne le projet de loi sur la suppression de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, le chef de l’État a souligné que les projets de textes devraient être élaborés selon une approche nouvelle, de manière à préserver le droit au travail avec un salaire juste et rémunérateur, ainsi que le droit des travailleurs dont les contrats ont été résiliés pour être remplacés par d’autres.
«La stabilité sociale que recherchent tous les pays et toutes les sociétés ne peut être atteinte que sur la base de la justice et de l’équité», a déclaré Saïed, cité dans le communiqué de la présidence de la république rendant compte de la réunion.
Marginalisation de l’UGTT
Le président de la république, qui affectionne l’histoire et use des symboles, a rappelé que la Tunisie célèbre le 100e anniversaire de la création de la CGTT, fondée le 3 décembre 1924 après une série de rassemblements dirigés par Mohamed Ali El-Hammi, pionnier du syndicalisme dans les pays arabes et africains. Il a, par la même occasion, passé en revue le parcours du dirigeant syndicaliste et les difficultés auxquelles il avait été confronté toute sa vie.
«Il est passé de la pauvreté et de la misère en tant que portefaix dans un marché aux fruits à la spécialisation en économie politique après avoir obtenu un diplôme d’études supérieures dans ce domaine», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Ce n’est pas un hasard si Farhat Hached [fondateur de l’Union générale tunisienne du travail] a qualifié El-Hammi de père du mouvement syndical en Tunisie».
Evoquant le combat de Mohamed Ali El-Hammi, Kaïs Saïed a évoqué la création de la première coopérative , créée spécifiquement dans le secteur commercial pour faire face à la hausse des prix, réduire le coût de la vie des travailleurs et augmenter leur pouvoir d’achat, mais les cartels et les agents coloniaux de l’époque se sont mobilisés pour contrecarrer ce noble projet, a-t-il expliqué. Il cherche ainsi à inscrire son combat actuel pour la «libération nationale», selon ses propres termes, dans le droit fil de celui de ces deux dirigeants historiques du mouvement social en Tunisie : Mohamed Ali El-Hammi et Farhat Hached, dont il dispute désormais le legs à l’UGTT qu’il n’a de cesse de marginaliser en s’accaparant ses revendications, ses mots d’ordre et son fonds de commerce.
«Je t’aime ô peuple», était le cri de ralliement de Farhat Hached. Celui de Saïed est «Le peuple veut». La filiation était claire dès le départ… Et le revendication on ne peut plus limpide.
Quelque 421 personnes incarcérées pour chèques sans provision ont recouvré leur liberté. Et ce, suite à la modification de la loi sur les chèques sans provision.
S’exprimant sur les ondes de la radio privée Jawhara FM, mercredi 4 décembre 2024, Yasser Gourari, le président de la Commission de législation générale de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), fait état de l’avancement de la loi relative au chèque.
A une question concernant la création d’une sous-commission au sein de cette commission, M. Gourari a souligné que la commission a pour principale mission de suivre l’application de cette loi; sans toutefois intervenir dans le contenu ou les dispositions législatives. « Pour nous, députés, un texte de loi stipule que, dès le 2 février, la Banque centrale de Tunisie (BCT) doit mettre en place une plateforme et les banques seront tenues d’y adhérer », explique-t-il.
Par ailleurs, le député estime légitime de rencontrer une certaine réticence face à cette transition juridique et économique. « C’est précisément là que la commission intervient : elle se charge de suivre l’application de la loi et de détecter d’éventuelles défaillances », affirme-t-il.
Sur le plan concret, M. Gourari indique que « 421 personnes incarcérées pour des délits liés aux chèques ont bénéficié des modalités de conciliation et ont quitté la prison. Une mesure qui s’inscrit dans le cadre de cette réforme ».
A propos des acteurs économiques en difficulté, le président de la Commission de législation générale de l’ARP souligne : « Pour ceux qui n’ont pas les moyens financiers de gérer pleinement leur activité, nous avons consacré 8 % des bénéfices des banques sous forme de prêts sans intérêt et sans garantie ».
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mardi 3 décembre au palais de Carthage, les ministres des Affaires sociales, Issam Lahmar, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, ainsi que la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi chargée des Entreprises communautaires, Hasna Jiballah.
La rencontre a porté sur le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, la simplification des procédures permettant aux jeunes, en particulier, de créer des entreprises communautaires et la célébration par la Tunisie du centenaire de la création de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
En ce qui concerne le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, le chef de l’Etat a insisté sur l’élaboration de textes juridiques, selon une nouvelle approche qui garantit le droit à un travail équitablement rémunéré et protège les droits des employés dont les contrats ont été résiliés.
Par ailleurs, M. Saïed a mis l’accent sur la nécessité de simplifier les procédures permettant aux jeunes de créer des entreprises communautaires et de les accompagner dans ce processus, surtout que certaines parties tentent de faire obstacle à ce nouveau modèle d’entreprises qui devraient profiter non seulement à ses fondateurs mais également à tout le pays, indique un communiqué de la présidence de la République.
Au début de cette réunion, le chef de l’Etat a rappelé que la Tunisie célèbre, aujourd’hui, le centenaire de la création de l’Union générale tunisienne du travail, fondée le 3 décembre 1924 à l’initiative du leader syndicaliste Mohamed Ali El-Hammi, pionnier du mouvement syndical dans le monde arabe et africain.
Il a, dans ce contexte, évoqué le parcours de Mohamed Ali El-Hammi qui, malgré les nombreuses difficultés rencontrées, est devenu spécialiste en économie politique grâce à une volonté inébranlable, après avoir obtenu un diplôme dans ce domaine.
Le président de la République a rappelé que El-Hammi avait créé la première association de coopération économique, principalement dans le domaine du commerce, pour lutter contre la hausse des prix et améliorer le pouvoir d’achat des ouvriers, ajoutant que « les cartels et agents du colonialisme de l’époque avaient œuvré pour faire avorter ce noble projet ».
Sana Haouari, responsable à la Direction générale des Technologies de l’information, a expliqué lors de son intervention sur Mosaïque FM, le mardi 3 décembre 2024, les récentes avancées concernant la digitalisation de l’administration tunisienne. Cette intervention faisait suite au conseil ministériel restreint, présidé par le chef du gouvernement Kamel Maddouri le 30 novembre 2024. Ce conseil a eu pour objectif d’accélérer ce projet ambitieux.
Sana Haouari a expliqué que le gouvernement cherche à simplifier et accélérer les services destinés aux citoyens grâce à la digitalisation. Elle a précisé que le gouvernement adopte des mesures concrètes pour rationaliser le processus tout en garantissant son efficacité.
Elle a insisté sur le fait que « l’administration ne demandera plus aux citoyens des documents qu’elle détient déjà ». Cette démarche vise à éliminer les démarches redondantes et à prioriser le traitement des demandes les plus courantes.
Premières mesures concrètes : actes de naissance et documents clés
Le gouvernement mettra en place un plan de travail à court terme qui s’appliquera à toutes les entités publiques. Sana Haouari a pris l’exemple des actes de naissance, qu’aucune administration ne demandera plus, car chaque administration les détient déjà. Ce changement s’appliquera aussi à des documents tels que l’attestation de nationalité.
Digitalisation de la création d’entreprises et réduction des procédures
Le gouvernement digitalisera également le processus de création d’entreprises pour améliorer le climat d’investissement. Les procédures administratives complexes, comme les copies conformes ou les signatures légalisées, seront réduites à une liste restreinte, minimisant ainsi les démarches tout en garantissant la fiabilité des processus.
Sensibilisation et réforme des pratiques administratives
Le gouvernement lancera une campagne de communication interne pour informer les fonctionnaires des nouvelles pratiques et de leur mise en œuvre. Sana Haouari a précisé que la signature électronique remplacera désormais les copies conformes, marquant ainsi une avancée technologique majeure.
En parallèle, le gouvernement a réalisé un inventaire complet des licences et des cahiers des charges et a établi une liste des réformes nécessaires.
Déploiement rapide attendu
Sana Haouari a conclu en annonçant que les premiers effets de la digitalisation seront visibles dans trois mois, amorçant ainsi une transformation profonde de l’administration tunisienne au bénéfice des citoyens et des entreprises.
Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis a émis deux mandats de dépôt à l’encontre des journalistes Borhane Bsaies et Mourad Zeghidi, dans le cadre d’une enquête portant sur des “soupçons de blanchiment d’argent”. Cette décision fait suite à l’ouverture d’une information judiciaire initiée par le ministère public, visant à éclaircir […]
Le Conseil national des régions et des districts (CNRD) a adopté, mardi, en plénière commune, au Palais du Bardo, les missions et les missions spéciales inscrites dans le cadre du projet de budget de l’Etat pour l’année 2025.
Il s’agit des missions spéciales de l’ARP et du CNRD ainsi que des missions de la présidence de la République et de celle du Gouvernement.
Ont été également adoptées les missions de l’intérieur, de la Justice, des affaires étrangères, de la migration et des tunisiens à l’étranger, de la Défense nationale, des Affaires religieuses, des Finances, de l’Economie et de la planification.
Les missions des domaines de l’Etat et des affaires foncières, de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la Pêche, de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, du Commerce et du Développement des exportations, des Technologies de la communication, de l’Equipement et de l’Habitat, de l’Environnement, des Transports, des Affaires Sociales et des Affaires culturelles.
Les députés du CNRD, ont, par ailleurs, adopté les missions de la Jeunesse et des Sports, de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, de la Santé, de l’Education, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du Tourisme, et de l’Artisanat.
Les députés ont, aussi, adopté les missions spéciales du Conseil supérieur de la magistrature, de la Cour Constitutionnelle, de la Cour des comptes et de l’ISIE, ainsi que celles des dépenses imprévues et non réparties et des dépenses de Financement.
La plénière a été marquée, encore, par l’adoption des articles, de 1 à 12, du projet de la Loi de Finances 2025.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a renouvelé son appel à la reprise du dialogue social en tant qu’« acquis national et pilier de tout progrès, développement, et démocratie ». Et ce, dans un communiqué publié par son bureau exécutif à l’occasion de la commémoration du 72ème anniversaire de l’assassinat du leader Farhat Hachad.
Le syndicat a appelé à des négociations sociales sérieuses et responsables pour améliorer les salaires, développer la législation du travail et revoir les charges fiscales afin de protéger les droits des travailleurs et de remédier à la détérioration du pouvoir d’achat des salariés, face à la suppression des subventions et à la hausse des prix des produits et services de base et de consommation.
L’organisation a exprimé son attachement au dialogue sérieux, d’une part, pour sauver les services publics tels que l’éducation, la santé, le transport, qui connaissent « un grand effondrement et une importante détérioration »; et d’autre part, pour améliorer les institutions publiques dans toutes les activités et tous les secteurs, maintenir leur pérennité et assurer leur efficacité et compétitivité.
L’UGTT a également souligné son attachement au système de subventions des produits de base pour faire face à la dégradation des salaires.
Le syndicat a affirmé son rejet de toutes les formes d’emploi précaire, appelant à régler les situations de dizaines de milliers de salariés, à l’application de tous les accords conclus, en particulier les accords du 6 février 2021 et du 15 septembre 2022, et à l’annulation de la circulaire n° 21, qui continue à perpétuer la violation des droits syndicaux.
Il a appelé à la nécessité d’ouvrir un nouveau cycle de négociations dans la fonction publique et le secteur privé et de procéder à une révision périodique. Et ce, afin d’améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail et de protéger les droits des retraités.
D’autre part, le syndicat a souligné son rejet absolu du ciblage des droits et libertés, dont en premier lieu le droit syndical, et le droit de grève. De même qu’il a réitéré la demande de retrait du décret 54.
Le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) a entamé, mardi, l’examen du projet de loi de finances 2025 en une séance plénière commune réunissant les élus des deux chambres parlementaires.
L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, lundi soir, le projet de loi de finances 2025 dans son intégralité. Il a été adopté par 87 voix pour, 21 voix contre et 13 abstentions lors d’une plénière présidée par Brahim Bouderbala, président de l’ARP, et en présence de la ministre des Finances. Les débats budgétaires avaient démarré le 26 novembre dernier.
La plénière consacrée à l’examen du projet de loi de finances par le CNRD se déroule sous la présidence du président du conseil, Imed Derbali, en présence de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, et des cadres du ministère.
A l’ouverture de la séance, Imed Derbali a souligné l’importance du projet de loi de finances dans la consolidation des grandes lignes de la politique de l’Etat en réponse aux aspirations du peuple.
La loi de finances 2025, a-t-il dit, intervient dans un contexte “sensible” caractérisé par des attentes accrues de l’ensemble des Tunisiens, notamment ceux qui, pendant des décennies, ont été marginalisés en raison des “politiques erronées” de développement qui ont accentué les discriminations entre les régions du pays.
La loi de finances 2025 doit constituer “un cadre doine” pour la concrétisation de la justice sociale, du travail décent et du développement équilibré en garantissant la dignité de tous les Tunisiens.
Il n’y aurait qu’une différence de degré – et non, de nature – entre les Etats «autoritaristes» où règne une pensée unique, et les Etats «démocratiques» qui, faute de pouvoir supprimer la liberté de pensée, ont imposé à leurs ressortissants une vision globale du monde conforme à leurs intérêts.
Jamila Ben Mustapha *
Il existe deux types de solidarité humaine : celle justifiée par l’appartenance à la même aire culturelle que soi, et celle – plus rationnelle – basée sur la ferme croyance en des droits humains universels.
Comparons, à ce propos, Kamel Daoud et Boualem Sansal (affichant une position peu patriote et pro-occidentale ), d’une part, et, dans une liste non exclusive, Shlomo Sand, Ilan Pappé et Avi Schlaim, de l’autre, intellectuels antisionistes qui se dressent tous trois contre l’écrasante opinion majoritaire de leur pays pour dénoncer ses crimes israéliens actuels, avec la réserve à manifester toutefois à la sanction subie par Boualem Sansal, injustement emprisonné en Algérie non pour ses actes, mais pour ses idées, même si on ne les partage pas.
C’est que la coexistence à la même époque, des deux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient (Gaza, Liban, Syrie…) crée des conditions «expérimentales» venant souligner le caractère trompeur, biaisé de tout fondement international à accorder au droit, ce qui est valable pour l’Ukraine quant à l’empathie que suscite son combat contre l’occupant russe, étant loin de l’être pour Gaza, enclave qui vient d’être soumise à une destruction systématique : «Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà», dixit Pascal au XVIIe siècle.
Et il est bien connu que si Israël appartient, sur le plan géographique, à l’Orient, ce pays fait nettement partie, sur le plan politique, de l’Occident. Inversement, au niveau des individus et non plus des nations, certains Arabes et Musulmans de formation moderne et dont la plupart des pays se trouvent en Orient, sont acquis de façon inconditionnelle à la vision du monde occidentale qu’ils considèrent comme étant la norme.
Il est bien connu aussi, au niveau de la politique internationale, que la nécessité de respecter la liberté d’expression dans les pays occidentaux, a pour résultat d’essayer, de la part des Etats, de la limiter par une forte manipulation médiatique.
Seule, actuellement et au niveau public, une minorité d’intellectuels comme, par exemple, Noam Chomsky, Alain Gresh, Emmanuel Todd et Norman Finkelstein, échappe à son emprise. Cela nous conduit quelquefois à penser qu’il n’y aurait qu’une différence de degré – et non, de nature – entre les Etats «autoritaristes» où règne clairement et officiellement une pensée unique, et les Etats «démocratiques» qui, faute de pouvoir supprimer la liberté de pensée, ont inventé des façons efficaces de la réduire et d’imposer à leurs ressortissants une vision globale du monde conforme à leurs intérêts.
Mais si l’intellectuel d’un pays développé peut néanmoins, critiquer sa culture sans trop de risques, ce n’est pas le cas de son collègue issu d’un pays autocratique du Sud, et ceci pour deux raisons : l’une évidente à cause de la menace de répression qui le guette, et l’autre pour la fragilité de ces pays, leur identité blessée et leur susceptibilité concernant tout ce qui touche à leur unité et à leur identité durement reconquises après la colonisation, d’autant plus que pour s’affirmer après l’indépendance, ils doivent affronter la rude concurrence et la domination plus discrète mais toujours existante, des pays anciennement colonisateurs.
Quant à leurs intellectuels, leurs nécessaires critiques doivent être portées par l’amour sous-jacent, et non l’infériorisation tacite de leur propre pays.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a renouvelé son appel à la reprise du dialogue social en tant qu’« acquis national et pilier de tout progrès, développement, et démocratie», dans un communiqué publié par son bureau exécutif à l’occasion de la commémoration du 72ème anniversaire de l’assassinat du leader Farhat Hachad. Le syndicat a appelé […]
«La politique monétaire doit être cohérente avec la politique économique, et l’Etat doit avoir une politique et non plusieurs», a déclaré le président Kaïs Saïed, tout en soulignant «la nécessité pour toutes les institutions de l’Etat de travailler en harmonie».
Cette déclaration, faite lors d’une rencontre avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, lundi 2 décembre 2024, au Palais de Carthage, sonne comme un reproche adressé au responsable de l’Institut d’émission dont la politique monétaire s’inscrit traditionnellement dans une approche libérale cadrant mal avec l’étatisme préconisé par le chef de l’Etat, fervent défenseur du rôle social de l’Etat.
Le président de la république a, par ailleurs, rappelé que la loi de 2016 relative au statut de la BCT, qui doit être révisée, stipule que l’un de ses objectifs majeurs est de maintenir la stabilité des prix et les équilibres financiers afin d’atteindre les objectifs de la politique économique de l’Etat, notamment la croissance et l’emploi.
Le chef de l’Etat ne parle pas de maîtrise de l’inflation, qui est la principale mission de la BCT, mais de la stabilité des prix qui fait intervenir d’autres acteurs et dépend directement des mouvements du marché.
Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, lundi au palais de Carthage, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
L’entretien a porté sur l’action du gouvernement, en particulier la mise en œuvre d’une série de mesures dans le domaine agricole, concernant la récolte des olives, le stockage de l’huile d’olive et la fourniture de semences aux agriculteurs, indique un communiqué de la présidence de la République.
A cette occasion, le président Saïed a réaffirmé que l’État, avec toutes ses institutions, se tient aux côtés des agriculteurs étant donné que c’est son rôle naturel qu’il a retrouvé non seulement dans le secteur agricole mais aussi dans d’autres domaines.
À cet égard, il a insisté sur le fait que l’État continue à faire face à toutes les tentatives de déstabilisation, de chantage et aux agissements des corrompus qui, “après avoir semé la corruption dans le pays, cherchent à se présenter comme des victimes”, lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a exhorté chaque responsable à œuvrer pour répondre aux aspirations du peuple et à s’engager, quel que soit son poste, dans le mouvement de libération nationale et l’effort de construction d’une nouvelle histoire pour la Tunisie, rompant avec les accumulations du passé et balisant la voie pour la réalisation des revendications des Tunisiens.
Le Projet de Loi de Finances 2025 a été adopté, lundi soir, dans sa totalité, par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Le PLF 2025, dont l’examen a démarré, le 26 novembre 2024, a été adopté au cours d’une plénière commune présidée par Ibrahim Bouderbala et en présence de la ministre des Finances, Sihem Nemsia, avec 87 voix pour, 21 voix contre et 13 abstentions.
Dans une démarche décrite comme concrète et sans précédent dans l’histoire des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, le journal Israel Hayom -quotidien très proche de Benjamin Netanyahu- a révélé un plan global sur lequel travaille un groupe de dirigeants politiques notamment du Likoud et des responsables des colonies israéliennes dans le but du rattachement de l’ensemble de la Cisjordanie d’en faire une partie intégrante d’Israël.(La photo montre des maisons nouvellement construites dans la colonie israélienne de Givat Zeev, près de la ville palestinienne de Ramallah en Cisjordanie occupée.)
Imed Bahri
Ce plan a été révélé par l’écrivain Hanan Greenwood, un colon né dans la colonie de Kiryat Arba dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, et qui vit actuellement dans la colonie d’Efrat près de Jérusalem.
Ce plan, préparé par le Conseil régional de Yesha Settlements et des membres de droite de la Knesset, s’inscrit dans le cadre de l’exploitation de ce qu’ils appellent la «fenêtre d’opportunité» offerte par l’administration du prochain président américain Donald Trump et comprend l’établissement de quatre nouvelles villes, l’extension du contrôle israélien sur de vastes zones et la transformation des conseils locaux en autorités régionales.
Hanan Greenwood révèle que la semaine dernière, des dizaines de militants de droite, de personnalités publiques et de maires se sont rassemblés à l’hôtel Ramada de Jérusalem dans le cadre d’une conférence extraordinaire organisée par le Conseil de Yesha.
Greenwood déclare: «Alors que les déclarations du ministre des Finances Bezalel Smotrich sur l’avenir des colonies dans la bande de Gaza faisaient la une des journaux, le véritable drame s’est déroulé dans les coulisses: le plan exécutif pour les colonies qui a commencé à prendre forme.»
Autour de la table-ronde, dirigée par le député du Likoud Avichai Boaron, étaient assis le président du Conseil de Yesha Israël Gantz, le directeur général du Conseil Omar Rahamim, le président de la colonie de Sha’ar Shomron, Avi Roa, qui était auparavant président du Conseil de Yesha et les chefs des conseils des colonies d’Efrat, Karni et Shomron, Kedumim, Oranit et d’autres.
Quatre nouvelles villes israéliennes en Cisjordanie
L’un des principaux éléments du plan est la création de quatre nouvelles villes en Cisjordanie en les attribuant à des groupes de population spécifiques. Selon les détails contenus dans l’article de Greenwood, le plan comprend la création d’une ville druze (pour les Druzes israéliens) et d’une ville ultra-orthodoxe ainsi que la conversion des colonies existantes en grandes villes dotées d’infrastructures modernes.
Dans ce contexte, le député Avichai Poaron qui mène la campagne a souligné que cette initiative n’est pas seulement un plan théorique mais plutôt une mesure pratique qui doit être mise en œuvre immédiatement. «Nous sommes dans une fenêtre d’opportunité que nous pouvons exploiter judicieusement pour transformer la Judée et Samarie (appellation israélienne de la Cisjordanie occupée) en partie intégrante de l’État d’Israël», a-t-il déclaré Boaron.
Pour atteindre cet objectif, le plan cherche à étendre les pouvoirs des conseils régionaux pour inclure les zones situées entre les colonies israéliennes (zone C sous contrôle militaire israélien et autorité civile de l’Autorité palestinienne).
Les colons affirment que les colonies israéliennes ne se trouvent que dans des zones limitées tandis que la situation dans les terres situées entre ces colonies est caractérisée par un vide administratif ignorant que le statut de ces terres est sujet de négociation entre Israël et les Palestiniens conformément aux accords d’Oslo. Toutefois ce plan stipule que «la juridiction des conseils régionaux des colonies existantes s’appliquera à toutes les terres situées entre les colonies ce qui augmentera l’efficacité de la gestion de ces zones».
Boaron a expliqué que le plan vise à changer complètement l’équation en plaçant toutes les terres situées entre les colonies sous le contrôle total de l’administration israélienne et en élargissant les pouvoirs de ces conseils pour inclure ce qu’on appelle la zone C.
Abolition de l’Autorité palestinienne et création de municipalités arabes
Parmi les points les plus importants abordés dans le plan figure l’abolition de l’Autorité palestinienne et la création de municipalités arabes à sa place (similaire à l’expérience israélienne de formation d’associations villageoises en 1976 qui a échoué) ce qui transformerait Israël en un État fédéral à certains égards.
Le député Boaron a déclaré: «La solution à deux États doit être définitivement retirée de l’agenda selon une directive claire du niveau politique», faisant ainsi référence à la décision prise par la Knesset israélienne le 18 juillet de cette année de rejeter la création d’un État palestinien unilatéralement.
Il a ajouté en expliquant le plan convenu par les colons: «Au lieu de cela, la population arabe (pour les sionistes, le peuple palestinien n’existe pas et le désigne par le terme population arabe, Ndlr) de Judée et Samarie se concentrera sur un petit nombre de municipalités qui se géreront elles-mêmes, recevront les services d’Israël et les paieront, et le statut de la population sera exactement la même que celui des Arabes à Jérusalem (résidents) et leur orientation nationale sera la même qu’avant 1967 sous l’administration jordanienne.»
Pour justifier cette position, il explique: «Nous ne devons pas permettre aux milices terroristes d’opérer contre nous. Elles exploseront sur nous comme cela s’est produit le 7 octobre sur des distances beaucoup plus courtes d’Hébron à Qalqilya, Beer Sheva et Kfar Saba.» Et poursuit: «La plus grande communauté juive du monde est vulnérable au massacre et par conséquent le gouvernement central palestinien doit être démantelé et transformé en autorités municipales subordonnées à un gouvernement fédéral.»
Cette proposition fait référence à la transformation des villes et villages de Cisjordanie occupée en municipalités au sein du système de gouvernement local israélien ce qui reflète un changement radical de politique dans la réalité géopolitique de la région.
Renforcer la connectivité entre les colonies israéliennes
Le plan comprend également des projets d’infrastructures massifs visant à renforcer la connectivité entre les colonies israéliennes et d’autres régions d’Israël où le réseau routier sera étendu.
Ces projets ne se limiteront pas uniquement aux routes mais comprendront également des plans de construction de centrales électriques dans la région et des projets de production d’énergie solaire. Le ministre israélien de l’Energie Eli Cohen a annoncé son intention de construire le plus grand champ d’énergie solaire de la vallée du Jourdain. Selon ces plans, «la Cisjordanie deviendra un centre énergétique et industriel ce qui en fera la centrale électrique de l’État d’Israël», a précisé le député du Likoud Boaron.
L’un des éléments du plan est un projet agricole qui vise à augmenter le nombre de fermes dans la région en particulier dans les zones considérées comme ouvertes ou les terres domaniales. Les dirigeants des colonies veulent stimuler la colonisation agricole en créant des centaines de nouvelles fermes ce qui contribuera selon leurs termes à «la protection des terres et augmentera la présence israélienne en Cisjordanie».
L’auteur cite l’une des personnalités publiques qui ont participé à la préparation du plan: «L’objectif est d’obtenir un maximum de terres avec un minimum de personnes.» C’est une déclaration qui reflète la tendance à renforcer le contrôle israélien sur les terres tout en réduisant la densité de la population et indique d’une manière on ne peut plus clair l’intention de déplacer les Palestiniens pour assurer le succès du projet de colonisation.
L’auteur affirme que le projet a commencé sous la première administration Trump lorsque la politique américaine était davantage favorable aux colonies mais il souligne que les personnalités politiques soutenant les colonies en Israël sont déterminées à le mettre en œuvre quels que soient les changements politiques à Washington.
Au cours de sa précédente présidence, Trump a présenté les Accords d’Abraham, qualifiés de «Deal du siècle», qui appelait à un règlement à long terme comprenant la création d’un État palestinien tout en rattachant les colonies israéliennes de Cisjordanie à Israël. Cependant, les dirigeants des colonies sont insatisfaits et estiment que le «Deal du siècle» ne suffit pas à garantir le contrôle total de la Cisjordanie occupée et ils cherchent donc à mettre en œuvre leurs propres plans.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu cet après-midi, lundi 2 décembre 2024, au palais de Carthage, Fethi Zouhair Nouri, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie.
Lors de cette rencontre, le président a rappelé que la loi régissant le statut de cette institution publique nécessite une révision et souligne que l’un des principaux objectifs de cette institution est de garantir la stabilité des prix et la stabilité financière pour atteindre les objectifs économiques de l’État, y compris la croissance et l’emploi.
Kaïs Saïed a insisté sur l’importance d’une coopération harmonieuse entre toutes les institutions de l’État, affirmant que la politique monétaire doit être en adéquation avec la politique économique. Il a précisé qu’il ne devrait y avoir qu’une seule politique d’État, même si plusieurs institutions existent.
De plus, il a souligné le rôle crucial du Comité des analyses financières pour s’assurer qu’il remplit efficacement ses fonctions assignées.