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Les corps des Palestiniens morts sous la torture israélienne «parlent»

25. Oktober 2025 um 08:30

Les reportages diffusés ces dernières semaines par les médias occidentaux étaient consacrés aux détenus israéliens libérés de la bande de Gaza, à leurs conditions de détention, à la détresse de leurs familles durant leur captivité et aux conséquences physiques et psychologiques de cette détention. Pour «équilibrer», ils montraient à peine, à la toute fin des reportages, un bus de prisonniers palestiniens libérés mais sans s’attarder sur l’information. Ce que ces ex-prisonniers ont enduré ne les intéresse pas. S’agissant des Palestiniens qui ont été capturés, séquestrés de manière extrajudiciaire et morts sous la torture, c’est quasiment l’omerta. (Photo non datée de 2023 fournie par un lanceur d’alerte montrant des prisonniers palestiniens capturés dans la bande de Gaza au centre de détention de Sde Teiman).

Imed Bahri

Dans une enquête réalisée par Lorenzo Tondo et Seham Tantash, The Guardian révèle qu’au moins 135 corps mutilés de Palestiniens renvoyés par Israël à Gaza étaient ceux de détenus torturés et exécutés de manière extrajudiciaire. 

Docteur Munir Al-Barsh, directeur général du ministère de la Santé et porte-parole de l’hôpital Nasser de Khan Younis, où les corps ont été examinés, a déclaré qu’un document trouvé à l’intérieur de chaque sac mortuaire indiquait que les corps provenaient tous de la base militaire de Sde Teiman, dans le désert du Néguev, où les détenus palestiniens étaient enfermés dans des cages, les yeux bandés, menottés, attachés à des lits d’hôpital et contraints de porter des couches, selon des photos et des témoignages publiés par le journal britannique l’année dernière.

Al-Barsh a déclaré: «Les informations figurant sur les documents retrouvés à l’intérieur des sacs mortuaires sont rédigées en hébreu et indiquent clairement que les corps étaient détenus à Sde Teiman. Les documents montrent également que des tests ADN y ont été effectués sur certains d’entre eux».

L’année dernière, l’armée israélienne a ouvert une enquête criminelle, toujours en cours, sur la mort de 36 prisonniers détenus à Sde Teiman. L’existence de ce camp qui s’apparente plus à un bagne a été révélée en mai 2024, nous avons à l’époque consacré un article à cette révélation intitulé ‘‘CNN lève le voile sur une prison secrète israélienne dans le désert du Néguev’’

Dans le cadre de la trêve négociée par les États-Unis à Gaza, le Hamas a restitué les corps de certains prisonniers tués pendant la guerre. Israël a jusqu’à présent restitué les corps de 150 Palestiniens tués après du 7 octobre 2023.

Exécutions sommaires et tortures systématiques

Des photos des corps palestiniens consultées par The Guardian, qui ne peuvent être publiées en raison de leur nature horrible, montrent de nombreuses victimes les yeux bandés et les mains liées derrière le dos. Une photo montre également une corde nouée autour du cou d’un homme. Des médecins de Khan Younis ont déclaré que les examens officiels et les observations sur le terrain indiquent clairement qu’Israël a commis des meurtres, des exécutions sommaires et des actes de torture systématiques contre de nombreux Palestiniens. 

Les responsables de la santé ont déclaré que les constatations documentées comprenaient des signes évidents de tirs directs à bout portant et des corps écrasés sous les roues des chars israéliens.

Iyad Barhoum, directeur administratif du complexe médical Nasser, a déclaré que les corps n’étaient pas nommés mais seulement marqués de symboles et montrant qu’une partie du processus d’identification avait commencé.

S’il existe des preuves irréfutables que de nombreux Palestiniens ont été exécutés, il est extrêmement difficile de déterminer où les victimes ont été tuées.

Sde Teiman est un centre de stockage de corps récupérés à Gaza mais c’est aussi un camp de détention tristement célèbre pour la mort de prisonniers. Les militants des droits humains exigent une enquête afin de déterminer si des personnes y ont été tuées et, si oui, combien. Le corps de Mahmoud Ismail Shabat, 34 ans, originaire du nord de Gaza, présentait des traces de chute, les jambes écrasées sous les chenilles des chars, indiquant qu’il a été tué ou blessé à Gaza et que son corps a ensuite été transféré à Sde Teiman.

«Ce qui nous a le plus blessés, c’est qu’il avait les mains liées et que son corps portait des traces évidentes de tortures», a déclaré son frère, Rami, qui a identifié le corps de son frère grâce à une cicatrice due à une précédente opération à la tête. «Où est le monde? Tous nos prisonniers sont revenus torturés et brisés», a déclaré la mère de Shabat.

Certains médecins palestiniens affirment que le fait que de nombreux corps aient été bandés et ligotés indique qu’ils ont été torturés puis tués pendant leur détention à Sde Teiman, où, selon les médias israéliens et les témoignages de gardiens de prison lanceurs d’alerte, Israël détient environ 1 500 corps de Palestiniens de Gaza.

«Vous mourrez des centaines de fois»

Un lanceur d’alerte a indiqué au Guardian qu’il a été témoin des conditions de détention à Sde Teiman : «J’ai vu un patient de Gaza amené avec une blessure par balle au thorax gauche. Il avait également les yeux bandés, les mains menottées et était nu à son arrivée aux urgences. Un autre patient, blessé par balle à la jambe droite est arrivé à mon hôpital dans des circonstances similaires».

Un autre lanceur d’alerte avait précédemment décrit comment les patients, tous originaires de Gaza, étaient menottés à leur lit. Ils portaient tous des couches et avaient les yeux bandés. «On lui a dit que certains patients venaient d’hôpitaux de Gaza. Il s’agissait de patients capturés par l’armée israélienne alors qu’ils recevaient des soins et amenés ici. Leurs membres avaient été amputés et leurs blessures étaient infectées. Ils gémissaient de douleur», a-t-il raconté.

Selon le même lanceur d’alerte, l’armée n’avait aucune preuve que les détenus étaient tous membres du Hamas et que certains prisonniers demandaient à plusieurs reprises la raison de leur présence en prison. Il dit, il dit avoir appris que la main d’un détenu avait été amputée parce que son poignet attaché était gangrené.

Shadi Abu Sido, journaliste palestinien de Gaza qui travaillait pour le journal Palestine Today, a été libéré après 20 mois de détention à Sde Teiman et dans une autre prison israélienne. Il a déclaré avoir été arrêté à l’hôpital Al-Shifa le 18 mars 2024.

Dans une interview vidéo diffusée sur Instagram par la chaîne turque TRT, il a déclaré : «Ils m’ont déshabillé pendant 10 heures dans le froid. J’ai été ensuite transféré à Sde Teiman où j’ai été détenu pendant 100 jours, menotté et les yeux bandés. Beaucoup sont morts en détention, d’autres ont perdu la raison. Certains ont été amputés et ont subi des agressions sexuelles et physiques. Ils ont amené des chiens pour nous uriner dessus. Lorsque j’ai demandé pourquoi j’avais été arrêté, ils ont répondu: ‘‘Nous avons tué tous les journalistes. Ils sont morts une fois. Mais nous vous avons amenés ici et vous mourrez des centaines de fois’’».

Naji Abbas, directeur du département des prisonniers et détenus de Médecins pour les droits de l’homme, a déclaré : «Les traces de torture et de mauvais traitements constatées sur les corps des Palestiniens récemment renvoyés par Israël à Gaza sont horribles mais malheureusement peu surprenantes».

Ces conclusions confirment les constatations de l’organisation depuis deux ans concernant les conditions de détention notamment au camp de Sde Teiman où les Palestiniens sont soumis à la torture et aux exécutions systématiques de la part des soldats et des gardiens de prison.

L’organisation a indiqué : «Le nombre sans précédent de Palestiniens morts en détention, les preuves documentées de décès résultant de la torture et de négligences médicales, et maintenant les conclusions concernant les corps restitués, ne laissent aucun doute sur la nécessité urgente d’une enquête internationale indépendante afin de traduire en justice les responsables en Israël».

The Guardian a montré des photos des corps à un médecin israélien qui a également été témoin du traitement des prisonniers à l’hôpital de campagne de Sde Teiman. Ce dernier, qui a requis l’anonymat, a déclaré que l’une des images «montre que l’homme était probablement menotté avec des câbles en plastique et qu’une décoloration des bras et des mains au niveau des câbles en plastique indique probablement des modifications de la circulation sanguine dues à des contraintes excessives. Il pourrait s’agir d’une personne blessée et capturée (et décédée ensuite en détention israélienne), ou décédée des suites de blessures subies après sa capture».

Docteur Morris Tidball-Binns, médecin légiste et rapporteur spécial des Nations Unies, a commenté : «Une assistance médico-légale indépendante et impartiale devrait être sollicitée pour soutenir les efforts d’examen et d’identification des morts».

Contactée par The Guardian au sujet des allégations de torture, l’armée israélienne a indiqué avoir demandé à l’administration pénitentiaire israélienne d’enquêter. Mais celle-ci n’a pas répondu.

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Cinq retraités français partent cueillir les olives en Palestine, malgré la menace des colons

19. Oktober 2025 um 14:05

En solidarité avec un village palestinien chrétien de Cisjordanie, cinq retraités de la région de Marseille ont décidé de passer dix jours sur place pour aider à la récolte des olives, malgré les risques d’agressions de colons israéliens.

D’après la provence.com, « le 28 octobre, Corinne, Jacques, François, Marc et Michel s’envoleront pour Taybeh, un village palestinien entièrement chrétien situé à 30 km au nord de Jérusalem ». Ils se donnent pour mission d’aller prêter main forte à des agriculteurs locaux pour récolter les olives, principale ressource du village, récemment visée par des actes de vandalisme de colons israéliens.

« Les gens nous disent qu’on est fous, mais quand on est dans le droit chemin, on n’a pas peur », confie François, 71 ans, rapporte La Provence.

L’initiative serait née d’un appel lancé par les prêtres de Taybeh après l’incendie de plusieurs oliveraies. C’est ainsi qu’en réponse, ces cinq amis de longue date, unis par la foi et un engagement solidaire, ont donc décidé d’agir par eux-mêmes, sans passer par une quelconque association ou un organisme officiel.

« Ce n’est pas qu’un geste humanitaire, c’est aussi un acte spirituel et politique. On veut simplement aider une population désespérée », explique Jacques, cité par laprovence.com.

Toutefois, le groupe est conscient des tensions en Cisjordanie. « On ne sera pas à l’abri de l’agressivité de certains colons », admet Corinne. Mais pour ces retraités, déjà engagés lors de précédents séjours à Taybeh, la conviction l’emporte sur la peur, ajoute la même source.

A préciser que deux d’entre eux découvriront la région pour la première fois. Leur séjour s’étalera du 28 octobre au 6 novembre, après une halte à Jérusalem, unique parenthèse spirituelle dans cette mission de terrain.

En clair, ces retraités ont certes peur, mais leur foi et leur volonté à aider semblent plus fortes et priment sur toute autre considération. Oui, aller cueillir des olives pillées en terres confisquées par des colons sans morale, c’est un exercice périlleux, risque que ces retraités ont décidé de défier.

Et vous, qu’avez-vous fait, de concret, pour aider les Palestiniens en général ?

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