Organisé du 27 au 29 novembre par le ministère des Affaires culturelles, représenté par le Centre international de Tunis pour l’économie culturelle numérique (TICDCE), en partenariat avec l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences (ALECSO), l’événement réunit des représentants des ministères de la Culture, des experts et des chercheurs issus de 11 pays : Jordanie, Emirats arabes unis, Mauritanie, Algérie, Sultanat d’Oman, Libye, Palestine, Koweït, Qatar, Arabie saoudite et Tunisie.
Le forum vise à renforcer la coopération régionale au niveau du monde arabe et à identifier les opportunités du secteur des industries créatives, levier de premier plan pour le développement économique et culturel durable dans le monde arabe.
S’exprimant lors de l’ouverture, Saloua Abdelkhalek, directrice générale du TICDCE, a souligné la nécessité pour les gouvernements arabes d’adopter des stratégies globales visant à soutenir les industries culturelles et créatives. Elle a dans ce contexte appelé à investir dans les jeunes talents arabes et à développer une infrastructure adaptée pour stimuler la croissance de ce secteur essentiel à la création de richesse et au développement de l’employabilité.
Elle a également mentionné que la création de réseaux de coopération au niveau régional aiderait à renforcer les échanges culturels. Tout en faisant savoir que le ministère des Affaires culturelles avait proposé le lancement de ces projets à travers ses institutions, en particulier le TICDCE, en partenariat avec l’ALECSO.
45 start-up accompagnées par le TICDCE
L’expérience tunisienne dans le secteur des industries culturelles et de l’économie créative dans le domaines du patrimoine, des arts et de la culture, a-t-elle déclaré, ne cesse d’évoluer à travers notamment l’accompagnement de nombreuses start-up, en vue de les intégrer dans cette nouvelle économie, essentielle pour le développement durable et la promotion du patrimoine et de la culture de la Tunisie à l’échelle régionale et internationale.
Elle a, à cet égard, mentionné que le TICDCE a accompagné 45 start-up, dont 15 ont obtenu le label « Startup Act« . Ces entreprises valorisent le patrimoine culturel à l’aide de technologies avancées telles que la réalité augmentée et virtuelle, dans des projets de mise en valeur de sites archéologiques. Ou en proposant des visites virtuelles de musées, des spectacles musicaux intégrant la technologie et des supports éducatifs utilisant la réalité augmentée.
L’industrie culturelle arabe et l’intelligence artificielle
De son côté, Hamid bin-Saif Al-Noufali, directeur du département de la culture de l’ALECSO, a souligné que l’organisation de ce forum vise également à aider les institutions publiques, les créateurs, les individus et les start-up à relever les défis liés au développement des industries culturelles dans le monde arabe à l’ère numérique et de l’intelligence artificielle. Il a insisté sur l’importance de fournir des moyens de financement et de tirer profit des opportunités d’investissement et d’emploi qu’offre ce secteur stratégique.
Le forum, souligne Ahmedo Habibi, expert auprès de l’ALECSO, constitue une occasion d’examiner les mécanismes, les enjeux et les liens des industries créatives avec les technologies modernes et les objectifs de développement.
L’ALECSO travaille depuis deux ans à promouvoir le concept d’industries culturelles créatives dans les pays arabes en vue d’instaurer une industrie culturelle arabe innovante.
Il a, à cette occasion, mis en avant le rôle important du TICDCE, considéré comme l’un des centres spécialisés les plus importants dans le monde arabe pour l’accompagnement des start-up dans les industries culturelles.
Avec TAP