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Tunisie : La BCT baisse ses taux, l’économie attend des réformes de choc

12. April 2025 um 10:00

Une analyse des plus pertinentes que celle faite par Larbi Bouhali, directeur dans une banque d’investissement en Australie, à propos de la réduction par la BCT du TMM de 50 points de base.

Ci-après sa teneur et qui de plus représente tout un programme économique que nous publierons en deux parties :

La Banque centrale de Tunisie (BCT) a récemment abaissé son taux directeur de 50 points de base, tout en maintenant le taux des prêts au jour le jour à 8,5 %. Cette mesure reste insuffisante. Une approche tactique et restrictive pourrait ne pas produire les effets escomptés à moyen et long terme, illustrant un jeu de chat et de souris entre la présidence et la BCT.

La BCT a adopté une approche équilibrée entre la lutte contre l’inflation et le soutien à l’économie, mais une réduction supplémentaire de 50 points de base est loin d’être suffisante.

 

Le président veut-il aider Tunisair ? c’est simple : il doit appliquer l’article 11 de la loi de finances 2025 pour mobiliser davantage de fonds et soutenir Tunisair ainsi que d’autres entreprises publiques. Le taux directeur actuel est de 7,5 %, tandis que le taux des prêts au jour le jour s’élève à 8,5 %, une différence significative de 100 points de base. A titre de comparaison, cet écart n’est que de 25 points de base pour la Banque centrale européenne (BCE) et de 8 points pour la Réserve fédérale américaine.

Si la BCT a accompli sa part du travail, le président Kaïs Saïed doit, de son côté engager des mesures concrètes visant à éviter la stagflation.

Voici six étapes clés à suivre soit six mesures pour stimuler l’économie :

  • la mobilisation de financements via les Sukuk. La BCT et le ministère des Finances peuvent utiliser l’article 11 de la loi de finances 2025 pour émettre des obligations islamiques (Sukuk) sur 10 ans, pour un montant maximal de 8 milliards de dinars en dollars. Cette mesure renforcerait les réserves de devises et permettrait d’investir dans les entreprises publiques pour dynamiser l’économie.
  • la réduction de l’impôt sur les sociétés. Une baisse du taux de l’impôt sur les sociétés à 20% libérerait des liquidités pour les entreprises, favorisant l’investissement et la création d’emplois.
  • le rachat des créances douteuses par la BCT. La Banque centrale pourrait racheter les prêts non performants des banques commerciales afin de leur fournir des liquidités pour financer les entreprises et les ménages, soutenant ainsi la croissance économique.
  • le soutien au secteur agricole. La BCT pourrait également racheter la dette des agriculteurs et de l’Office des céréales, facilitant ainsi l’octroi de crédits agricoles pour augmenter la production alimentaire et réduire les prix pour les consommateurs ;
  • prêts ciblés aux entreprises publiques. Des prêts spécifiques pourraient être accordés, via les banques commerciales, à des entreprises stratégiques telles que la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG), Tunisie Telecom, Tunisair, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et l’ETAP.
  • amnistie fiscale pour intégrer l’économie informelle. Une amnistie fiscale permettrait aux détenteurs de liquidités informelles (environ 23 000 millions de dinars) de déposer leurs fonds dans les banques sans taxation, à condition d’obtenir un numéro d’identification fiscale. Cette mesure pourrait accélérer la bancarisation et dynamiser l’investissement.
La BCT, en tant que conseiller financier et économique de l’État devrait inciter le gouvernement à accélérer les réformes économiques et budgétaires.

 

Des ajustements monétaires nécessaires, mais insuffisants

La BCT a adopté une approche équilibrée entre la lutte contre l’inflation et le soutien à l’économie, mais une réduction supplémentaire de 50 points de base est loin d’être suffisante. Il faut que le gouvernement mette en place des plans efficients pour la relance économique.

La BCT reste prudente, estimant que la trajectoire de l’inflation demeure incertaine. Les augmentations salariales dans les secteurs privé et public risquent d’accentuer la pression inflationniste. Le président Kaïs Saïed, qui a signé la loi de finances 2025, pourrait mobiliser 2,5 milliards de dollars grâce à l’article 11 pour aider la BCT à réduire davantage les taux d’intérêt et soutenir l’économie.

Grâce aux réformes que devraient entreprendre le gouvernement, la BCT pourrait réduire une fois de plus le TMM de 50 points de base, racheter la dette du secteur bancaire et fournir de nouvelles liquidités aux banques afin qu’elles puissent financer l’économie et stimuler les investissements.

 

La BCT, en tant que conseiller financier et économique de l’État devrait inciter le gouvernement à accélérer les réformes économiques et budgétaires, notamment la rationalisation des subventions alimentaires et énergétiques, la restructuration des entreprises publiques et la gestion des déficits budgétaires. Je pense que grâce aux réformes que devraient entreprendre le gouvernement, la BCT pourrait réduire une fois de plus le TMM de 50 points de base, racheter la dette du secteur bancaire et fournir de nouvelles liquidités aux banques afin qu’elles puissent financer l’économie et stimuler les investissements.

Larbi Bouhali

EN BREF

Analyse de la politique monétaire tunisienne

  • Baisse du TMM : La BCT a réduit son taux directeur de 50 points de base à 7,5%, jugé insuffisant.
  • Écart significatif : Différence de 100 points entre le taux directeur et le taux des prêts au jour le jour (contre 25 pour la BCE et 8 pour la Fed).
  • Appel à l’action : Le président Kaïs Saïed est invité à mobiliser des fonds via l’article 11 de la loi de finances 2025 (potentiel de 2,5 milliards de dollars).
  • 6 mesures proposées : Sukuk, baisse de l’impôt sur les sociétés, rachat de créances douteuses, soutien agricole, prêts ciblés aux entreprises publiques, amnistie fiscale.
  • Citation clé : “Une approche tactique et restrictive pourrait ne pas produire les effets escomptés à moyen et long terme.”
  • Nécessité de réformes : La BCT doit inciter le gouvernement à des réformes budgétaires et économiques pour une relance efficace.

 

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Crédits à l’économie: reprise progressive en février 2025

08. April 2025 um 08:52

L’encours des crédits à l’économie a enregistré une hausse annuelle de 3,2% en février 2025, contre 2,1% en janvier, selon la dernière note de la Banque centrale de Tunisie sur les évolutions économiques et monétaires.

Les crédits accordés aux professionnels ont progressé de 3,1% en glissement annuel, après une hausse de 2,2% le mois précédent. Cette dynamique a concerné à la fois les crédits d’exploitation et d’investissement.

Les crédits à court terme ont augmenté de 2,7%, soutenus par ceux alloués aux services (2,7% contre 2,1% en janvier) et, dans une moindre mesure, à l’industrie (2,3% contre 1,9%). La croissance des crédits à l’agriculture s’est toutefois modérée à 6,5%, après avoir atteint 8,4% en janvier.

Les crédits à moyen et long terme ont également connu une accélération, enregistrant une hausse de 3,7% en février contre 1,9% un mois plus tôt. Cette évolution est portée par les services (5,5% contre 2,8%) et l’agriculture (6,8% contre 5,8%), tandis que les crédits à l’industrie ont reculé de 1,2% après une baisse de 0,8% en janvier.

Du côté des particuliers, la croissance des crédits a atteint 3,7% en février (contre 1,7% en janvier), principalement grâce à la nette reprise des crédits logement (5,2% contre 0,5%). À l’inverse, les crédits à la consommation ont vu leur progression ralentir à 2,5%, contre 3,7% le mois précédent.

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