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Heute — 14. November 2024Haupt-Feeds

Pourquoi la Tunisie a-t-elle besoin d’une agence pour gérer sa dette ?

14. November 2024 um 07:01
Dette
Endettement

Un constat : quant une réforme implique la mobilisation et la gestion de beaucoup de devises, les décideurs du pays ont cette malencontreuse tendance soit à trainer la patte soit à se cabrer carrément et à refuser de la mettre en œuvre.

Le projet de création d’une agence spécialisée dans la gestion de la dette tunisienne en est une parfaite illustration. Cette réforme, qui tarde à voir le jour, ne semble pas être du goût de certains hauts fonctionnaires des départements en charge de la gestion de la dette.

La poule qui pond de l’or

Selon des informations fournies par un ancien ministre, ces derniers redoutent la création de cette agence parce qu’ils risquent de perdre d’importants privilèges. Au nombre de ceux ci, le ministre qui a voulu grader l’anonymat, a cité,  l’exploitation des soldes de dons et des crédits non exploités,  pour l’achat de voitures de luxe, l’équipement ostentatoire des bureaux, les voyages à l’étranger, l’organisation de séminaires dans les stations touristiques les plus huppées  (Djerba, Hammamet, Tozeur….).

C’est pourquoi, selon ses premiers initiateurs, le projet de création d’une agence spécialisée dans la gestion de la dette serait la panacée idéale pour mettre fin à ces dérapages et abus difficiles à épingler.

Calqué  sur le modèle de l’Agence française du Trésor, ce projet ne manque pas d’enjeux en raison de son impact majeur sur la bonne gouvernance de la dette. L’enjeu est de taille lorsqu’on sait que cette même dette est expertisée, de nos jours, comme étant une dette insoutenable.

Représentant 120% du PIB si on tient compte des dettes des entreprises publiques et des garanties de l’Etat, cette dette ne permet pas à la Tunisie ni de s’endetter sur le marché financier international ni d’investir au plan local.

Pis, au regard des difficultés rencontrées pour contracter un nouveau crédit auprès du FMI et de l’obligation de payer, dans les temps, les prêts obtenus dans le passé, la Tunisie est obligée d’utiliser les précieuses devises générées par le tourisme, les transferts des tunisiens résidents à l’étranger (TRE) et les exportations des produits de terroir (huile d’olive, dattes, agrumes…) pour payer le service de cette dette.

Les tunisiens sont ainsi frustrés de voir ces précieuses recettes en devises utilisées à des fins autres que celles visant leur développement et bien être.

Eléments d’histoire

Pour revenir au projet de création de l’Agence du Trésor Tunisien, il s’agit en fait d’un ancien projet. Il remonte à 2009, période au cours de laquelle l’idée de créer une agence spécialisée dans la gestion de la dette avait commencé à faire son chemin.

Il a été dépoussiéré à trois reprises : une première fois, en 2015,  avec l’ancien ministre des finances, Slim Chaker. Fort d’une assistance technique fournie par la Banque  Mondiale, le ministre, a essayé de mettre en œuvre le projet. Seulement, surpris par une mort subite, Il n’a pas pu le mener à terme.

Il a été relancé une seconde fois, au mois de juin 2021, au temps du chef du gouvernement, Hichem Mechichi. En vertu d’un accord cosigné, à l’époque,  par l’ancien premier ministre français, Jean Castex, la France a décidé de mettre son expertise technique à la disposition de la Tunisie en vue de la création d’une agence de gestion de la dette et de la trésorerie de l’Etat ainsi que d’une agence des participations de l’Etat.

Le projet a refait surface en 2022 sans aucun résultat significatif lors des deux visites effectuées en Tunisie par le Directeur Général du Trésor Français, Emmanuel Moulin. C’était au temps de la Cheffe du Gouvernement tunisien Najla Bouden Ramadan.

Le bien fondé d’une agence spécialisée dans la gestion de la dette

Abstraction faite de ces éléments d’Histoire, il faut reconnaître qu’au regard de l’accroissement prévisible de l’endettement du pays, la centralisation de la gestion de la dette est devenue d’une extrême urgence.

Objectif stratégique recherché  : passer d’une gestion statique, artisanale et dispersée de la dette tunisienne à une gestion dynamique. Dans le détail, il s’agit d’identifier, par le biais d’un tableau de bord voire d’une feuille de route actualisée en temps réel, des opportunités d’emprunt à des conditions favorables pour la Tunisie.

Avec la centralisation et son corollaire la création d’une agence de Trésor, le professionnalisme devrait prévaloir en ce sens où cette structure sera en mesure de calculer le risque de la dette, de choisir le moment de contracter toute dette, dans quelle monnaie (en euro, en dollar ou en yen japonais), auprès de quel bailleur de fonds, à quelle maturité et dans quelles conditions (court, moyen et long termes).

Déficiences à la pelle

A l’évidence, une telle structure ne manquera pas de rejaillir positivement sur la bonne gouvernance de la dette, et ce, au regard de l’ampleur des déficiences structurelles dont elle pâtit, actuellement.

Parmi ces dernières, figure en bonne place, le grand nombre de départements en charge de la dette : ministère des Finances, Banque centrale de Tunisie (BCT), ministère des Affaires étrangères, ministère de l’économie et de la planification…

Deux autres déficiences méritent d’être siglées ; Il s’agit de l’absence de coordination entre les divers départements en charge de la dette du pays. Chacun a tendance à travailler en solo. La deuxième déficience réside dans l’inexistence d’une stratégie de la dette et de ses composantes : taux de change, monnaies, taux d’intérêt, maturité, bailleurs de fonds…

Et pour ne rien oublier, dans le souci de garantir au projet de création d’une agence de Trésor l’efficience requise, l’idéal serait de garantir son indépendance de tous les départements précités. Compte tenu de sa transversalité et de la place de choix que la dette  occupe dans le budget de l’Etat, la gestion de la dette doit relever, en principe, directement soit de la présidence  de la républiques soit de la présidence du gouvernement.

Abou SARRA

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Maroc : aggravation de l’endettement des ménages

12. November 2024 um 10:58

Les familles marocaines comptent parmi les plus endettées d’Afrique. Le Royaume du Maroc se place en deuxième position, juste après l’Afrique du Sud, avec un taux d’endettement atteignant 30 % du produit intérieur brut. C’est ce qu’il ressort d’un rapport de la Banque européenne d’investissement (BEI). Il est publié sous le titre « Africa Finance 2023 », cité par le média marocain Hess Presse le 10 novembre 2024.

Malgré un niveau d’endettement stable et inférieur à la moyenne des pays émergents et développés, cette situation soulève des questions sur l’efficacité des mesures gouvernementales destinées à protéger le pouvoir d’achat des ménages et à renforcer leur résilience face aux effets des vagues d’inflation au Maroc.

L’endettement des ménages est également influencé par la flexibilité de l’économie nationale et sa capacité à résister aux crises. Car les ménages lourdement endettés voient leur capacité de consommation s’amoindrir, souligne la BEI.

Selon le rapport sur la stabilité financière publié par la Banque du Maroc (Bank Al-Maghrib), les familles, notamment celles dont les revenus mensuels se situent entre 4 mille et 10 mille dirhams (environ 400 à 1 000 dollars), sont exposées à des pressions financières croissantes. Cela les pousse à recourir davantage à l’emprunt pour couvrir leurs dépenses de base, telles que les frais de logement, d’éducation et de santé.

Cette situation est accentuée par le fait qu’une grande partie des prêts est accordée à certaines catégories socioprofessionnelles : les employés et ouvriers représentent 67 % des bénéficiaires, avec des taux d’endettement de 42,7 % et 32 ​​%, respectivement. Cela expose ces groupes aux risques financiers accumulés, en l’absence de mesures de soutien appropriées.

Pour répondre à cette problématique, le gouvernement du Royaume chérifien a inclus dans le projet de loi de finances pour 2025 des mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des familles et à réduire leur niveau d’endettement.

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Médicaments : les dettes de la PCT l’empêchent de payer ses fournisseurs étrangers

03. November 2024 um 12:30

Le Pdg de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), Pr. Mehdi Dridi, a reconnu que l’entreprise publique qu’il dirige souffre d’une crise de liquidité en raison de l’endettement élevé des caisses sociales et des hôpitaux publics à son égard, ce qui l’a amenée à réduire ses commandes de médicaments importés et à allonger les délais de paiement de ses fournisseurs étrangers.

Pr. Dridi a indiqué dans un entretien à l’Agence Tunis Afrique que malgré cette situation difficile, la pharmacie centrale pourrait retrouver ses équilibres financiers, payer ses dettes aux laboratoires internationaux et assurer l’approvisionnement régulier du marché local en médicaments, encore faut-il qu’un ensemble de réformes radicales soient mises en œuvre, notamment la suppression des subventions pour les médicaments dont les génériques sont fabriqués en Tunisie et la rationalisation de la consommation des médicaments dans les hôpitaux.

Mehdi Dridi a expliqué que le total des dettes dues à la PCT par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) et les hôpitaux publics s’élève actuellement à environ 1,1 milliard de dinars, répartis presque à parts égales les deux parties, notant qu’en 2023, la valeur des dettes la Cnam atteignait «seulement» 450 millions de dinars (MDT), et que celles-ci se ont augmenté au cours des 10 derniers mois de 2024 d’un montant dépassant 120 MDT supplémentaires.

Cette dette accumulée a des implications sur les obligations de la pharmacie centrale envers les fournisseurs étrangers, a souligné Pr. Dridi, ajoutant que les dettes de la pharmacie centrale envers les laboratoires internationaux sont estimées à plus de 600 millions de dinars qu’elle éprouve des difficultés à payer. Le retard enregistré dans le paiement des dettes envers les fournisseurs s’élèvent à 12 ou 13 mois.

I. B.

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20% des hôtels en Tunisie subissent une fermeture de long-terme selon le DG de l’ONTT

20% des unités d’hébergement sont fermées en Tunisie et ce pour diverses raisons selon une déclaration du directeur général de l’ONTT.

164 hôtels de différentes tailles et dans toutes les régions sont actuellement fermés. C’est ce qu’a affirmé le directeur général de l’ONTT, Helmi Hassine, dans une déclaration accordée à Destination Tunisie.

Ce chiffre correspond à 47.486 lits, soit 20% du total de la capacité des hôtels dans tout le pays. Les causes de fermeture sont diverses mais sont notamment économiques, aux côtés de problématiques liées aux crédits bancaires ou encore à des difficultés en rapport avec les héritages.

Helmi Hassine rappelle cependant que les fermetures d’hôtels se concentrent dans certaines zones qui peuvent être considérées comme sinistrées à l’image de la Corniche de Sousse où beaucoup d’hôtels sont en fin de cycle de vie et n’ont pas été rénovés et qui constituent donc une zone à sauver après la fermeture par exemple des anciens établissements qui portaient l’enseigne Abou Nawas (Boujaafar et Nejma dans le cas d’espèces). Comprendre que ce sont d’anciens hôtels qui n’ont pas bénéficié de réinvestissements quand il le fallait.

Autre zone avec une forte concentration d’établissements fermés, celle de Tozeur où la crise des années passées est loin d’être résorbée.

Commission interministérielle

Le directeur général de l’ONTT rappelle cependant qu’il existe une commission au niveau de la direction générale des Finances entre les ministères des Finances et du Tourisme qui se réunit régulièrement afin de trouver des solutions, notamment avec les banques, pour résoudre les dossiers d’endettement en suspend. Cette commission interministérielle avait été créée suite à la réunion de travail entre les ministères concernés en juin 2023.

Par ailleurs, il est à noter que durant la basse saison comprise entre novembre et avril, nombre d’hôtels -dont le produit est axé uniquement sur l’offre mono-produit balnéaire- ferment leurs portent de manière volontaire, ce qui peut augmenter le taux de fermeture des établissements d’hébergement mais ce taux n’est que provisoire. Ces fermetures sont d’ordre stratégique mais permettent également à tout établissement d’engager des travaux de rénovation en tous genres qui ne peuvent être réalisés en pleine saison.

Sur la pente ascendante

Le secteur de l’hôtellerie reste cependant sur un trend positif et devrait renouer cette année avec ses réalisations de 2019 en termes de nuitées. La présence en progression des chaînes internationales peut être interprété comme un signe favorable, avec l’arrivée sur le grand Tunis d’enseignes d’envergure comme Marriott (à Tunis, Sousse et bientôt Djerba), Radisson et Hilton (Monastir et bientôt Tunis et Gammarth) ou économiques tels que Campanile et prochainement Kyriad Prestige, outre le grand projet d’investissements koweitien à Gammarth.

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