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Gestern — 03. September 2025Haupt-Feeds

Endettement public : la monnaie en circulation explose et atteint un niveau record

Von: La Presse
03. September 2025 um 10:37

Le volume de la monnaie en circulation en Tunisie a atteint un niveau record, dépassant les 26 milliards de dinars. C’est une augmentation de plus de 3 milliards de dinars par rapport à la même période en 2024, ce qui représente 15,6 % du Produit Intérieur Brut.

L’analyste financier Moez Hadidan, invité de l’émission Ecomag, a expliqué que cette hausse est due à plusieurs facteurs, dont la nouvelle loi sur les chèques, qui a contribué à l’augmentation de la masse monétaire en circulation.

Les prêts de l’État font gonfler la masse monétaire

M. Hadidan a souligné que l’une des raisons principales est l’augmentation des prêts bancaires de 5 milliards de dinars. Entre le 31 décembre 2024 et le 30 juin 2025, les prêts bancaires globaux ont augmenté de 1 milliard de dinars (soit 1 %) pour atteindre 113 milliards de dinars. Cependant, les prêts bancaires accordés à l’État ont, eux, bondi de 16 %, soit environ 5,3 milliards de dinars.

Notre interlocuteur a précisé que les prêts, particulièrement ceux destinés à l’État, ont grandement contribué à cette hausse. Les prêts de la Banque Centrale à l’État ont augmenté de 1,8 milliard de dinars, portant le total net à 11,6 milliards de dinars, soit une hausse de 18 %. De leur côté, les prêts des banques à l’État ont augmenté de 3,6 milliards de dinars (15 %), pour atteindre 27,4 milliards de dinars.

Le total des prêts accordés à l’État s’élève ainsi à 39 milliards de dinars, contre 113 milliards de dinars pour les particuliers et les entreprises. La part de la monnaie en circulation était traditionnellement de 16 % de la masse monétaire totale, mais elle a dépassé les 18 % aujourd’hui, un chiffre élevé comparé à d’autres pays où elle peut ne pas dépasser 1 %, comme dans certains pays scandinaves. Il est donc nécessaire d’agir pour limiter une augmentation future.

Les conséquences de cette augmentation

Moez Hadidan a expliqué que les conséquences directes de cette situation sont une perte de transparence dans les transactions commerciales, ce qui peut entraîner une diminution des recettes fiscales de l’État, ainsi qu’une croissance du marché parallèle.

Économie tunisienne : où en est-on vraiment ?

03. September 2025 um 07:15

Economie RenteUne croissance économique est censée améliorer le niveau de vie car elle se traduit par l’augmentation de la production et des revenus ce qui permet, en principe, plus de consommation et des investissements plus importants dans des secteurs stratégiques tels que la santé et l’éducation.

Qu’en est-il de la Tunisie où l’INS vient d’annoncer une croissance de 3,2 % au deuxième trimestre 2025 ? Le point ci-après :

Les chiffres qui restent têtus malgré toutes les interprétations, dont celles optimistes venant des officiels, n’annoncent pas une véritable relance de l’économie nationale. On y voit plutôt un chômage persistant des diplômés, un déficit commercial aggravé et des finances publiques fragiles. Ceci alors que les déclarations du gouverneur de la BCT, conseiller économique et financier du gouvernement sont des plus rassurantes !

Le fait est que le véritable enjeu est de créer un environnement d’affaires attractif et prévisible, alors que la volatilité des prix mondiaux des matières premières – céréales et hydrocarbures en tête – continue de peser sur la stabilité économique.

«Une croissance statistiquement forte mais socialement décevante.»

Conjoncture : une croissance vigoureuse mais fragile

Au deuxième trimestre 2025, le PIB a progressé de 1,8 % par rapport au trimestre précédent et de 3,2 % en glissement annuel, soit le rythme le plus élevé depuis 2010.

Les réserves de change ont atteint un niveau record, couvrant 107 jours d’importations. Une embellie trompeuse car le déficit commercial s’est creusé à 11,9 MMDT fin juillet (+23,6 % sur un an), soit près de 12 % du PIB. Les exportations reculent légèrement de -0,2 %, plombées par la chute des prix de l’huile d’olive de -17,5 % et l’essoufflement du textile.

La croissance annoncée haut et fort est donc contrastée. L’industrie et l’énergie progressent, mais la consommation reste atone, le crédit bancaire rare et les exportations en repli.

Emploi et chômage : une fracture persistante

La population active a atteint 4,26 millions de personnes au T2-2025, en hausse de 26,5 mille par rapport au trimestre précédent. Pourtant, le taux d’activité a reculé à 46,2 % contre 46,4 % au premier trimestre de l’année.  Les créations d’emplois d’environ 40 100 au deuxième trimestre 2025 n’ont pas suffi à corriger les déséquilibres. On relève un chômage global de 15,3 %, en léger recul par rapport aux 15,7 % de 2025.

«Le chômage des diplômés illustre l’échec des politiques de l’emploi.»

 

Le chômage des jeunes (15–24 ans) est passé à 36,8 %, contre 37,7 % au 1er trimestre 2025. Celui des diplômés de 24 % est en hausse par rapport au premier trimestre où il était de 23,5 %, dont 31,3 % chez les femmes. Un constat s’impose : malgré la création d’emplois, l’économie tunisienne n’absorbe pas les diplômés, en particulier les femmes. Cet état de choses illustre l’échec des politiques de l’emploi dans un pays où les cursus universitaires ne prennent pas en compte l’évolution du marché du travail et les exigences des nouvelles économies et en prime celles dont les liens avec les technologies de pointe sont étroits.

Finances publiques : entre contraintes et vulnérabilités

Les comptes publics affichent un apaisement de façade. Au T1-2025, le budget a enregistré un excédent ponctuel de 409 MDT (0,2 % du PIB), une tendance fragile qui n’est pas illustrée par des fondamentaux économique solides.  La dette publique s’élève à 127,8 Mds TND, soit près de 80 % du PIB, dont la moitié en devise avec un service de la dette de plus en plus lourd : 11,57 Mds TND, dont 8,3 Mds pour le remboursement du principal.

Les agences de notation maintiennent une appréciation sévère : Moody’s note la Tunisie Caa1 et Fitch CCC+, reflétant un risque de financement élevé

L’environnement externe : un risque permanent

Les prix mondiaux des matières premières demeurent volatils. Le blé est tombé à 217 $/tonne en juin 2025, grâce à des récoltes abondantes en Amérique du Nord et en Europe. À l’inverse, le pétrole Brent oscille autour de 70–71 $/baril fin juillet, sous l’effet combiné des décisions de l’OPEP+, des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et des craintes de récession. La Tunisie, importatrice nette d’énergie et de céréales, reste très vulnérable à ces fluctuations, d’autant plus que la récolte céréalière de cette année n’est pas aussi exceptionnelle qu’on le prédisait.

« Le salut ne viendra pas des promesses d’emplois publics mais d’une refonte du climat des affaires. »

Prévisions des institutions internationales

Au mois de mai 2025, la Banque mondiale prédisait une croissance à 1,9 % en 2025 contre 1,4 % en 2024 avec une inflation en recul. Le rapport soulignait le potentiel de la Tunisie comme hub logistique régional, susceptible de générer jusqu’à 14 % du PIB additionnel si les réformes portuaires sont menées. Au mois d’avril 2025, le FMI, pour sa part, donnait des appréciations plus prudentes estimant une croissance de 1,4 % seulement en 2025. L’institution alerte sur la dépendance au financement extérieur et les déséquilibres persistants.

Que faire ?

Dépasser les « mesurettes » et les grandes annonces et oser des politiques économiques réalistes loin du populisme et des déclarations d’intention !

L’idée d’absorber les diplômés dans la fonction publique est une fausse solution. Elle gonfle une masse salariale déjà lourde, décourage l’initiative privée et accentue le décalage entre compétences et besoins réels. Les priorités devraient être simplifier et sécuriser l’environnement réglementaire, renforcer la concurrence et casser les rentes, développer le financement ciblé des PME exportatrices et orienter la formation et l’insertion vers les secteurs porteurs.

« Les fondamentaux restent fragiles : déficit commercial, dette publique et dépendance extérieure. »

 

La Tunisie n’est pas sortie de l’auberge. Elle fait face à une équation difficile : une croissance statistiquement forte mais socialement décevante, un chômage des diplômés qui ne recule pas et une dépendance accrue aux aléas mondiaux. Le salut ne viendra ni des promesses d’emplois publics, ni de rustines budgétaires, mais d’une véritable refonte du climat des affaires, seul garant d’une croissance durable, créatrice d’emplois et capable de relever le défi social.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • La Tunisie affiche 3,2 % de croissance au T2-2025, un niveau inédit depuis 2010.
  • Derrière ce chiffre, les déséquilibres persistent : déficit commercial de 11,9 MMDT, dette à 80 % du PIB et chômage élevé.
  • Les jeunes et diplômés, surtout les femmes, peinent à s’insérer sur un marché de l’emploi inadapté.
  • Les finances publiques restent fragiles, malgré un excédent ponctuel.
  • Les institutions internationales appellent à des réformes structurelles pour transformer cette croissance en développement durable.

(Source : Ecoweek et INS)

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Endettement : La Tunisie défend sa souveraineté financière

23. Juli 2025 um 07:26

Lors d’une séance plénière tenue ce mardi 22 juillet à l’Assemblée des représentants du peuple, le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a défendu la position souveraine de la Tunisie dans ses relations avec les bailleurs de fonds, tout en insistant sur la nécessité de redresser le secteur du transport public, en particulier ferroviaire.

La séance s’est conclue par l’adoption d’un projet de loi relatif à une convention de prêt destinée à financer un projet de développement des lignes ferroviaires pour le transport du phosphate. Ce projet est considéré comme stratégique dans la relance de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et plus largement de l’économie nationale, fortement tributaire de cette ressource.


Réagissant aux interventions de certains députés inquiets des dépendances financières extérieures, Samir Abdelhafidh a affirmé que « la Tunisie traite d’égal à égal avec tous les créanciers, sans aucune forme de distinction ni de soumission ». Il a assuré que le pays est capable de respecter ses engagements financiers internationaux et de rembourser ses dettes.

Ce message intervient dans un contexte où la question de la souveraineté économique est au cœur du débat public, notamment avec les négociations suspendues avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’ouverture progressive vers de nouveaux partenaires financiers tels que la Chine, la Russie ou les pays du Golfe.


Le ministre a également saisi l’occasion pour aborder l’état du transport public en Tunisie, notamment les réseaux ferroviaires et les bus. Il a reconnu les lacunes actuelles, tout en mettant en avant « certaines réalisations récentes », comme l’acquisition de nouveaux bus et l’avancement du projet de Réseau Ferroviaire Rapide (RFR) dans le Grand Tunis.

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A Séville, la Tunisie plaide pour une refonte du système financier international

A l’occasion de la 4e Conférence des Nations unies sur le financement du développement (FfD4), tenue à Séville du 30 juin au 3 juillet, la Tunisie a appelé à un changement profond des mécanismes de gestion de la dette et de coopération économique internationale.

Présente à Séville aux côtés de la Cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri, la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, a porté la voix de la Tunisie lors des débats sur les défis de financement auxquels font face les pays à revenu faible ou intermédiaire.

A l’issue de la conférence, elle a réaffirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, l’ambition de la Tunisie de renforcer ses partenariats économiques dans un cadre multilatéral renouvelé, plus équitable et plus adapté aux réalités actuelles.

Le temps fort de la participation tunisienne s’est déroulé le 2 juillet, lors d’une table ronde de haut niveau consacrée à la dette souveraine et à sa soutenabilité. La ministre y a insisté sur la nécessité de repenser l’architecture mondiale de la dette pour qu’elle devienne un véritable levier de développement, et non plus un poids qui étouffe la croissance.

Convertir la dette en projets, plutôt qu’en charges

Dans son intervention, Michket Slama Khaldi a plaidé pour une transformation des approches traditionnelles de l’endettement, appelant à privilégier les mécanismes de conversion de dette en projets de développement, à explorer de nouvelles formes de gestion de la dette et à orienter les flux financiers vers des projets structurants.

Revenant sur le cas tunisien, la ministre a indiqué que le niveau d’endettement du pays a été stabilisé à environ 80% du PIB, tout en insistant sur la nécessité d’une approche qualitative de la dette. Pour la Tunisie, la dette est soutenable si elle permet de générer de la richesse, de créer des emplois et de financer des transitions économiques durables. Cette position fait écho aux constats formulés par plusieurs dirigeants présents à Séville.

Pour une coopération internationale plus équitable

En marge de la conférence, la délégation tunisienne a réitéré son souhait de renforcer la coopération économique internationale, dans un contexte marqué par le recul de l’aide au développement et la montée des pressions budgétaires dans de nombreux pays.

La Tunisie a notamment plaidé pour une meilleure mobilisation des ressources publiques à travers des instruments innovants et équitables, en particulier dans le domaine de la finance climatique et de la gestion des budgets nationaux.

La Conférence FfD4, qui a réuni chefs d’État, ministres, économistes et représentants d’organisations internationales, a clos ses travaux le 3 juillet. Un large consensus s’est dégagé sur l’urgence de réformer le système financier mondial, en faveur d’un développement plus inclusif, plus résilient et plus durable.

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