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Bechir Salem Belkhiria : Un destin court, une œuvre immense

Von: hechmi
01. Dezember 2025 um 07:18

Béchir Salem Belkhiria - BSBVingt-cinq minutes… une poussière de temps face à l’immensité d’une vie. Car si Béchir Salem Belkhiria s’est éteint à seulement 55 ans, il a laissé derrière lui une constellation de réalisations qui transcendent la brièveté de son existence. Chaque projet, chaque initiative, chaque vision témoigne d’une vie intensément féconde, où l’œuvre accomplie surpasse ce que les années, en nombre, n’ont pas eu le temps d’offrir.

En ce vendredi 28 novembre 2025, 40 ans après son départ prématuré, l’écran s’est allumé pour sacrer Béchir Salem Belkhiria : pas seulement un homme, mais une empreinte, une enseigne devenue emblème en Tunisie (BSB). Chaque image projetée, chaque témoignage recueilli, chaque réalisation évoquée dépassaient le simple récit : ils constituaient une véritable célébration de l’œuvre de Béchir Salem Belkhiria. Car certains destins ne se contentent pas d’être racontés : ils s’imposent comme des héritages partagés, des exemples à suivre.

Bechir rêvait d’une Tunisie meilleure, il s’y est investi corps et âme, aux dépens de sa famille, de ses propres affaires et de sa santé. Son amour pour la Tunisie dépassait toutes ses passions.

« Béchir Salem Belkhiria croyait que la valeur d’un homme réside dans ce qu’il construit, non dans le nombre de ses années. »

La valeur d’un homme : non pas l’âge, mais les réalisations

Dans certaines cultures antiques (Grèce, Rome, Celtique), les stèles valorisaient les exploits, les métiers ou les vertus du défunt, plus que son âge. Visionnaire et ambitieux, BSB considérait lui aussi que la valeur d’un homme se jugeait par ses réalisations et non par son âge.

Ce fût prémonitoire : lui-même n’a pas vécu longtemps, mais a beaucoup accompli. De ses nombreux périples à travers le monde, il rapportait des objets qui racontaient l’histoire et la civilisation des pays visités. Selon le témoignage de Nacef Belkhiria, il était ébloui par la communauté des chercheurs, convaincu que le savoir et la science étaient les clés du progrès.

Racines tunisiennes et horizons mondiaux : une formation au service de l’excellence

Né le 4 mars 1930 à Jemmel, Béchir Salem Belkhiria est décédé prématurément le 26 novembre 1985. Diplômé de l’ESSEC à Paris (1958) et titulaire d’un MBA de l’Université de New York (1960), il incarne cette synthèse rare entre savoir global et enracinement local.

«Toute sa vie, BSB a poursuivi un rêve : une Tunisie plus forte, plus moderne et plus juste.»

L’audace comme moteur

De retour en Tunisie, il n’a pas craint d’ouvrir des chemins inexplorés. Fondateur de BSB, bientôt phare de la bureautique, il initia cercles de qualité, essaimage et capital-risque, et osa des projets que l’on jugeait alors chimériques : ver à soie et chèvres alpines, université libre, compagnie aérienne et plaques solaires annonciatrices du futur photovoltaïque.

«Visionnaire, BSB transformait chaque idée ambitieuse en projet concret, souvent en avance sur son temps.»

Entre innovation, sport et culture : un homme aux multiples horizons

Précurseur économique, la vie de BSB fut une constellation d’expériences, une quête incessante d’horizons nouveaux. Il introduisit officiellement Toyota en Tunisie en 1976, anticipant l’essor du marché automobile et bâtissant une filière synonyme de fiabilité et de modernité.

Bâtisseur sportif, président de la Fédération Tunisienne de Rugby, il fait de Jemmel un berceau sportif national, inscrivant son nom dans l’histoire du sport tunisien.

Homme de lettres, auteur de plusieurs ouvrages en arabe, français et espagnol, il enrichit la réflexion intellectuelle et culturelle. Ses collaborateurs le désignaient affectueusement par “Si Béchir”, reflet d’une autorité exercée avec dignité, humanité et respect.

« L’histoire de BSB montre que certains destins ne se contentent pas d’être racontés : ils deviennent des héritages partagés. »

L’économie aussi est un patrimoine

Rendre hommage au grand homme qu’a été Béchir Salem Belkhiria, même dans un cadre familial, relève de la justice et de la reconnaissance de la compétence et du mérite. Mais cet hommage aurait pu — et devrait — trouver une dimension institutionnelle, à travers un patronat qui valorise les bâtisseurs du secteur privé ou un État qui reconnaît le mérite des édificateurs de la Tunisie moderne et pas seulement pour lui mais pour beaucoup d’autres oubliés, trop souvent gommés de l’histoire économique du pays.

Reconnaître les bâtisseurs du secteur privé et les édificateurs de la Tunisie moderne, c’est inscrire leurs réalisations dans la mémoire collective et rappeler que l’avenir de la Tunisie, se construit aussi par ceux qui osent entreprendre.

On oublie trop souvent qu’ils peuvent inspirer la jeunesse, offrir des modèles de réussite et d’innovation et renforcer l’image du pays en révélant son potentiel à produire des leaders visionnaires.

« Honorer les bâtisseurs économiques, c’est reconnaître que l’économie est une part essentielle du patrimoine national. »

Un héritage pour la Tunisie de demain

Béchir Salem Belkhiria fut multidisciplinaire : entrepreneur, sportif, intellectuel, bâtisseur. Son parcours illustre que la prospérité d’une nation ne se construit pas seulement dans les urnes ou sur les scènes, mais aussi dans les ateliers, les entreprises et les marchés.

Honorer sa mémoire, c’est rappeler que l’économie est aussi un patrimoine, et que les bâtisseurs économiques sont des héros de l’avenir.

A.B.A

EN BREF

  • Béchir Salem Belkhiria (1930–1985) demeure une figure majeure de la Tunisie moderne.
  • Entrepreneur multidisciplinaire et visionnaire, il a fondé BSB et introduit Toyota en Tunisie.
  • Formé à l’ESSEC Paris et à l’Université de New York, il a combiné savoir international et engagement local.
  • Il a innové dans la bureautique, les cercles de qualité, l’essaimage et le capital-risque.
  • Il a initié des projets pionniers : énergie solaire, agriculture, aviation, université libre.
  • Président de la Fédération Tunisienne de Rugby, il a fait de Jemmel un centre sportif.
  • Son héritage rappelle que l’économie est aussi un patrimoine et que les bâtisseurs méritent d’être honorés.

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Gestern — 30. November 2025Haupt-Feeds

PORTRAIT | Béchir Salem Belkhiria – BSB : un bâtisseur tunisien

Von: hechmi
30. November 2025 um 22:10
Béchir Salem Belkhiria
Béchir Salem Belkhiria

Feu Béchir Salem Belkhiria (BSB) demeure une figure tunisienne emblématique dont la carrière, bien que brutalement interrompue, a jeté les fondations d’un conglomérat économique majeur en Tunisie. Décrit comme un “grand visionnaire”, son parcours représente un modèle d’intégration réussie de standards internationaux de gestion dans le contexte d’une économie nationale en pleine construction.

Ce portrait se propose d’examiner les piliers de sa formation, la philosophie qui a guidé la création et la diversification du Groupe BSB, et la pérennité institutionnelle qui assure la continuation de son héritage stratégique.

Fondations d’une Carrière : Du Savoir à l’Action (1930-1960)

L’édification du Groupe BSB n’est pas le fruit d’une simple opportunité commerciale, mais le résultat d’une préparation intellectuelle méticuleuse. Le profil de son fondateur, Béchir Salem Belkhiria, reflète l’ambition et la nécessité de former une nouvelle élite technique et managériale capable de prendre le relais de l’administration coloniale et d’initier le développement économique du pays.

Les Racines Géographiques et le Contexte Historique (1930)

Béchir Salem Belkhiria est né le 4 mars 1930 à Jemmel. Cette date de naissance est fondamentale pour comprendre sa trajectoire professionnelle. Il appartient à la génération qui a atteint l’âge adulte (majorité intellectuelle et professionnelle) au moment où la Tunisie a accédé à son indépendance en 1956.

Ce contexte historique exigeait impérativement la formation rapide de nouvelles élites hautement qualifiées, destinées à structurer l’État et l’économie nationale. La Tunisie, cherchant à moderniser ses structures économiques et sociales, avait besoin d’individus formés aux standards mondiaux, capables d’importer et d’appliquer des modèles de gestion avant-gardistes pour le service et l’enrichissement de la nation naissante.

La trajectoire éducative choisie par Belkhiria, caractérisée par l’excellence et l’internationalisation, est une réponse directe à cet impératif de l’élite post-coloniale.

« La formation de Belkhiria à l’ESSEC puis à la NYU a façonné une vision entrepreneuriale solide, fondée sur la rigueur analytique et l’ouverture internationale. »

Le Capital Humain International : La Double Expertise (Paris & New York)

L’éducation de Belkhiria fut le socle de sa vision entrepreneuriale avant-gardiste. Il obtint d’abord un diplôme de l’ESSEC (Paris) en 1958. Cette institution française lui conféra la rigueur analytique et la discipline structurelle essentielle au management des grandes organisations. Poursuivant son cursus, il obtint ensuite un MBA de l’Université de New York (NYU) en 1960.

Cette double expertise, combinant la tradition européenne et le pragmatisme américain, est particulièrement significative pour l’époque. En 1960, l’obtention d’un MBA aux États-Unis l’exposait directement aux théories modernes de management, de finance d’entreprise, de marketing et, surtout, aux modèles de croissance rapide et de diversification. Cette synthèse managériale et l’ADN acquis à l’étranger expliquent sa capacité à envisager une entreprise qui dépasse le simple commerce local.

La diversification des activités, qui caractérisera plus tard le Groupe BSB, est en effet une technique avancée du management de portefeuille enseignée dans les programmes de MBA. Cette base théorique solide a permis à Belkhiria de créer dès le départ une “série d’entreprises pionnières” et de structurer un conglomérat résilient, capable de gérer des enjeux complexes et des partenariats internationaux de haut niveau.

L’Architecture du Groupe BSB : Un Modèle de Conglomérat Pionnier (1968-1975)

Le Groupe BSB n’est pas uniquement une entité commerciale, mais une structure d’anticipation économique conçue pour répondre aux besoins d’une Tunisie en mutation rapide. Sa création et sa diversification précoce sont au cœur de l’héritage de Béchir Salem Belkhiria.

La Rupture Stratégique de 1968 : Création et Contexte Économique

Le Groupe BSB est fondé en 1968. Cette date est un point de bascule dans l’histoire économique tunisienne, marquant la fin de l’expérience socialiste et le début d’une phase d’ouverture économique progressive. La création d’un groupe privé diversifié et ambitieux à ce moment précis témoigne d’une anticipation audacieuse du marché et d’une grande confiance dans le potentiel du secteur privé national.

Après des années de contrôle étatique et de pénuries relatives en matière de biens de consommation haut de gamme, Belkhiria a su identifier le besoin pressant de la classe moyenne tunisienne pour des produits modernes et fiables.

L’entreprise se positionne d’emblée comme un acteur de la modernisation du quotidien. C’est dans ce contexte que BSB a commencé à importer et distribuer des produits de haute technologie, notamment l’électroménager de la marque Sharp. Cette action précoce a permis au groupe de s’ancrer solidement dans le paysage économique, surpassant les acteurs plus traditionnels et s’établissant immédiatement comme un leader de l’importation de technologies.

« En fondant le Groupe BSB en 1968, Belkhiria anticipe une transition économique majeure et installe un conglomérat structuré dès ses premières années. »

Le Concept de Séries d’Entreprises Pionnières : La Diversification Précoce

Dès ses débuts, BSB a adopté un modèle multisectoriel, une caractéristique structurelle qui lui confère sa robustesse. Le groupe est actif dans des domaines aussi variés que l’électroménager (Sharp), l’énergie renouvelable, l’immobilier, l’agroalimentaire et l’automobile.

Ce modèle de conglomérat, bien que courant chez les grands groupes familiaux d’Afrique du Nord, est remarquable par sa précocité et sa gestion des risques.

La diversification permet de construire de la valeur à long terme en mutualisant les risques. Les bénéfices générés par des secteurs stables et essentiels (comme l’immobilier ou l’agroalimentaire) peuvent être rapidement réinvestis pour financer l’expansion dans des domaines à forte croissance et stratégiques pour l’avenir, tels que l’automobile et, plus tard, l’énergie renouvelable.

Le Groupe BSB a donc été conçu non pas pour une croissance transactionnelle à court terme, mais pour la durabilité et la résilience, se positionnant comme une plateforme capable d’absorber les cycles économiques et de s’adapter aux mutations. Cette stratégie a assuré la survie et le succès du groupe même après la disparition de son fondateur.

“Le Défi Permanent” : Philosophie Managériale et Vision d’Entreprise

La philosophie managériale de Béchir Salem Belkhiria, synthétisée par le titre de l’œuvre biographique qui lui est consacrée, est celle du “Défi permanent”. Cette expression encapsule une culture d’amélioration continue, d’engagement envers l’excellence et de résistance à l’inertie, une éthique de travail qu’il a transmise à travers son parcours, ses expériences et ses publications.

L’institutionnalisation de cette exigence éthique et professionnelle est un facteur clé de succès. Elle a permis au Groupe BSB de maintenir des standards de performance globale élevés, comme en témoigne la certification MSI 20000 renouvelée par le groupe actuel.

Plus important encore, cette culture d’entreprise a été vitale pour la pérennité du groupe après 1985, agissant comme un principe de gouvernance qui garantit la continuité de l’ambition et l’alignement stratégique, permettant de transmettre des “enseignements majeurs” aux nouvelles générations. Le “Défi Permanent” est l’ancrage idéologique qui a solidifié BSB au-delà de la présence physique de son fondateur.

« En diversifiant les activités du groupe, Belkhiria construit une plateforme capable d’absorber les cycles économiques et de se projeter dans des secteurs d’avenir. »

Les Moteurs de Croissance et l’Ancrage dans le Paysage National

L’impact de Béchir Salem Belkhiria sur l’économie tunisienne est structurel, notamment par la qualité des partenariats internationaux qu’il a su nouer et par l’orientation stratégique du groupe vers des secteurs clés.

L’Impact Stratégique de l’Automobile : Le Partenariat avec Toyota

Le partenariat établi avec le constructeur japonais Toyota constitue le succès le plus visible et le plus durable du Groupe BSB. BSB est l’importateur exclusif et concessionnaire officiel de la marque Toyota en Tunisie.

Ce partenariat va bien au-delà de la simple vente de véhicules. Le mandat de BSB inclut la commercialisation de produits adaptés au marché tunisien, la distribution des pièces de rechanges d’origine, et la réparation à travers un service après-vente répondant rigoureusement aux standards et normes de qualité établis par Toyota. L’alignement sur le “Toyota Way” — la philosophie d’amélioration continue et de respect des parties prenantes  — a forcé une montée en compétence logistique, technique et managériale de BSB.

Ce partenariat de longue date est une validation externe de la qualité de gestion de BSB. Il a agi comme un véritable catalyseur industriel, transférant une expertise technique de classe mondiale et faisant de BSB un modèle d’efficacité opérationnelle dans le pays.

Les Nouvelles Frontières : Énergie Renouvelable et Durabilité

La vision pionnière du fondateur se prolonge dans l’orientation actuelle du groupe vers les nouvelles frontières économiques. L’énergie renouvelable est un secteur d’activité majeur pour BSB. Cette implication est cruciale car elle s’aligne directement sur les grandes priorités macro-économiques tunisiennes, notamment l’objectif national d’atteindre 35% d’énergie verte d’ici 2030.

Le groupe démontre ainsi que la diversification n’est pas seulement une couverture de risque interne, mais un levier stratégique au service de la stratégie nationale. Récemment, la direction actuelle de BSB a accueilli une délégation japonaise de Toyota Tsusho Corporation pour discuter des perspectives d’avenir, notamment dans le domaine des énergies renouvelables.

Ce type de dialogue renforce le rôle de BSB comme plateforme d’intégration entre le capital national et les technologies internationales, contribuant à la transformation durable de l’économie tunisienne et au développement de l’Économie Bleue.

« L’alliance avec Toyota a entraîné une montée en compétence logistique, technique et managériale, installant BSB comme un acteur de référence en Tunisie. »

Contribution Socio-Économique et Modèle d’Emploi

En tant qu’acteur économique majeur, le Groupe BSB contribue significativement au tissu socio-économique tunisien. Le succès et la pérennité de BSB servent de référence et de modèle pour l’investissement et le développement du capital national tunisien, comme cela est encouragé par les institutions financières. Le groupe agit comme un démonstrateur de la faisabilité d’une entreprise tunisienne capable d’opérer avec des standards de gestion de classe mondiale, grâce aux fondations posées par Béchir Salem Belkhiria.

La contribution de BSB peut être synthétisée comme suit :

Domaine d’Action

Impact Spécifique de BSB

Transfert de Savoir-Faire

Importation de la culture qualité et des standards logistiques japonais rigoureux (via Toyota).

Diversification Économique

Développement précoce de secteurs clés (immobilier, agroalimentaire, énergie, automobile) depuis la fondation en 1968.

Emploi et Formation

Création d’emplois stables et qualifiés, avec un effectif d’au moins 250 employés.

Stratégie Future

Engagement dans l’énergie renouvelable, aligné sur les objectifs nationaux de transition énergétique pour 2030.

 

Un Héritage Documenté et la Pérennité Institutionnelle (Après 1985)

La véritable mesure de la vision d’un fondateur réside dans la capacité de son institution à survivre et à prospérer après sa disparition. La période post-1985 fut critique pour BSB, mais la solidité des structures établies par Béchir Salem Belkhiria a assuré une transition réussie et une croissance continue.

Une Disparition Prématurée et la Légitimation de l’Héritage

Béchir Salem Belkhiria est décédé prématurément le 26 novembre 1985, à l’âge de 55 ans. Son départ soudain laissait un vide, et son parcours n’avait pas été “pleinement restitué” publiquement avant l’initiative familiale de documentation.

La survie et l’expansion du Groupe BSB après ce moment critique témoignent non seulement du talent de l’homme d’affaires, mais surtout de son efficacité en tant qu’organisateur structurel. Le groupe était déjà suffisamment institutionnalisé, avec des processus et des partenariats robustes, pour faciliter une transition managériale.

Le maintien et le renforcement du partenariat avec Toyota après 1985 est la preuve la plus éloquente de cette résilience structurelle. Le succès de la pérennité du groupe BSB prouve que Belkhiria a réussi à construire une entreprise orientée vers une croissance institutionnelle, capable de fonctionner indépendamment de la personnalité de son créateur.

L’Œuvre Mémorielle : “Béchir Salem Belkhiria : Le Défi Permanent”

Pour une entreprise familiale, la préservation de la mémoire et de la philosophie du fondateur est vitale. Cet objectif a été atteint par la publication de l’œuvre biographique intitulée Béchir Salem Belkhiria : Le défi permanent. Initialement publié en 2007 par feu le Dr Hamda Belkhiria, l’ouvrage a été récemment réédité et augmenté en 2024, grâce à la détermination de la famille, notamment sa sœur Jannette Zahia et son neveu Moez Belkhiria.

L’ouvrage n’est pas un simple récit de vie. Il contient des témoignages, des souvenirs, ainsi que des articles et réflexions du défunt. La réédition en 2024 montre un engagement continu à perpétuer la philosophie entrepreneuriale de BSB. Le livre devient ainsi une charte non écrite, un instrument de gouvernance culturelle qui transfère les valeurs du fondateur, légitime la direction actuelle et assure l’alignement stratégique des nouvelles générations sur les “enseignements majeurs” de Béchir Salem Belkhiria.

«Le concept du ‘Défi Permanent’ a permis d’institutionnaliser une culture d’excellence, essentielle à la continuité du groupe après 1985.»

La Succession Familiale et le Leadership Actuel

La transition du leadership s’est effectuée avec succès au sein de la famille Belkhiria. La direction actuelle est assurée par M. Moez Belkhiria et M. Aref Belkhiria.

La reconnaissance de cette succession par les partenaires mondiaux de BSB est la validation la plus significative de la gouvernance actuelle. Récemment, BSB a eu l’honneur d’accueillir Nobuhiko Murakami, président du conseil d’administration du groupe Toyota Tsusho Corporation.

Ce déplacement de haut niveau du PDG de la maison mère japonaise à Tunis pour rencontrer la direction de BSB confirme la confiance internationale dans la gestion du groupe. Cette rencontre, qui a permis de réaffirmer la collaboration stratégique et de discuter d’investissements futurs, notamment dans les énergies renouvelables, démontre que BSB est perçu comme un partenaire fiable et essentiel pour le développement futur de Toyota dans la région.

Conclusion : L’Empreinte de Béchir Salem Belkhiria dans le Tissu Économique Tunisien

Béchir Salem Belkhiria fut un entrepreneur structurellement orienté vers l’avenir, dont la trajectoire a défini une référence pour l’entreprise tunisienne moderne. Son portrait est celui d’un homme qui a su conjuguer une ambition académique internationale de haut niveau (ESSEC, NYU) avec un engagement total dans la construction de l’économie nationale au lendemain de l’indépendance.

Son décès prématuré en 1985, à 55 ans, fut un moment critique, mais la survie et l’expansion subséquente du Groupe BSB sont le témoignage le plus probant de la solidité de ses fondations.

Le concept du “Défi Permanent” est l’héritage le plus durable de Belkhiria, car il a permis d’institutionnaliser une culture d’excellence opérationnelle et de gouvernance robuste. Cette culture, renforcée par l’engagement mémoriel de sa famille et le renouvellement de la direction, a assuré que BSB reste un acteur économique majeur dans des secteurs stratégiques.

L’empreinte de Béchir Salem Belkhiria dans le tissu économique réside principalement dans sa capacité à attirer et à maintenir des partenariats de classe mondiale (comme Toyota) en Tunisie. Le groupe n’a pas seulement importé des produits, mais a surtout importé et appliqué des modèles de gestion et de qualité rigoureux.

Par cette action, BSB est devenu un catalyseur de savoir-faire technique et managérial pour la Tunisie. Aujourd’hui, en s’orientant vers des domaines essentiels comme l’énergie renouvelable, le groupe perpétue la vision pionnière de son fondateur, en agissant comme un levier stratégique pour le capital national et le développement durable.

Le Groupe BSB, fondé en 1968, représente ainsi une étude de cas essentielle sur la pérennité des conglomérats familiaux dans les marchés émergents. Son succès post-fondation démontre que la vision d’un homme, lorsqu’elle est codifiée et institutionnalisée, peut se transformer en une force économique résiliente et durable, capable d’inspirer, comme l’ont souhaité les auteurs de sa biographie, les nouvelles générations d’entrepreneurs tunisiens. Béchir Salem Belkhiria reste, par la structure et la philosophie qu’il a laissées, un architecte fondamental de l’économie tunisienne contemporaine.

EN BREF

  • Béchir Salem Belkhiria a fondé en 1968 un conglomérat multisectoriel basé sur une formation internationale solide.
  • Le Groupe BSB s’est imposé grâce à la diversification et à des partenariats majeurs, notamment avec Toyota.
  • La philosophie du « Défi Permanent » a structuré la culture de performance du groupe.
  • La transition familiale après 1985 a permis d’assurer la continuité stratégique.
  • Aujourd’hui, BSB s’étend vers l’énergie renouvelable et contribue à la transformation économique nationale.

(Source: Deep Research – Gemini et Rédaction)

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Moez Belkhiria – PDG de BSB Toyota : Le défi permanent continue

Von: hechmi
30. November 2025 um 22:00

Dans cet entretien réalisé dans le cadre de la 2ème édition du Hors-Série sur le marché de l’Automobile de webmanagercenter, Monsieur Moez Belkhiria, Président-directeur général de BSB Toyota, explique comment, par la vision et la conviction d’un homme, en l’occurrence feu Béchir Salem Belkhiria, fondateur du Groupe éponyme, la marque nippone est devenue incontournable dans le paysage automobile tunisien. 

Et ce n’est pas tout, car le patron de Toyota Tunisie avance des propositions à même de “révolutionner” le marché automobile dans notre pays, entre autres la création d’«une zone franche de l’automobile». Monsieur Belkhiria est convaincu que le site  tunisien possède d’importants atouts en termes d’investissements étrangers, de création d’emplois et donc de richesses.

Moez Belkhiria - BSB Toyota
Moez Belkhiria – BSB Toyota

Le groupe BSB est l’importateur officiel de la marque japonaise Toyota depuis maintenant 45 ans. Une grande et longue histoire non ?

Moez Belkhiria : Avant de parler de Toyota, je voudrais parler du fondateur de BSB, feu Béchir Salem Belkhiria qui, après avoir fait des études en gestion et commerce en France, est parti aux Etats-Unis poursuivre des études en Management and business administration (MBA).

Il rentre en Tunisie en 1959. Avec une vision, une grande vision. La Tunisie venait d’accéder à l’indépendance, mais ses relations économiques et commerciales se faisaient essentiellement avec la France et subsidiairement avec l’Europe. Il y avait également quelques produits américains sur le marché tunisien mais introduits par des sociétés françaises (problème de langue oblige), etc.

Si Béchir avait une autre vision selon laquelle l’Asie représentait un futur économique prometteur que la Tunisie se devait de saisir, et développer ainsi des relations commerciales avec les pays du Sud-est asiatique, Japon et Corée du Sud essentiellement.

« De retour en Tunisie en 1959, après des études en France et aux États-Unis, Béchir Salem Belkhiria refuse de faire carrière dans l’administration pour créer son propre business et ouvrir le pays à l’Asie. »

 

En fait, alors qu’il aurait pu travailler dans une administration publique, Béchir Salem Belkhiria a choisi de créer son propre business. Il contacte une société japonaise, en l’occurrence Sharp Corporation, un des géants mondiaux du matériel bureautique et de l’informatique. C’est ainsi qu’il obtient la représentation de Sharp en Tunisie. C’était aux alentours des années 1966-67.

Et c’est ainsi que les relations entre la société BSB et les Japonais ont commencé.

Après Sharp, si Béchir a pensé à l’automobile. Il avait choisi d’introduire Toyota en Tunisie, une marque qui monte, mais surtout une marque synonyme de fiabilité et de qualité. Après quelques contacts, ils ont fini par signer un «Gentlment Agreement».

Dans les années 70, vu les relations économiques et commerciales essentiellement avec l’Europe, plus particulièrement avec la France, il y avait un blocage dans l’importation et la distribution des véhicules japonais sur le marché tunisien, le gouvernement tunisien de l’époque refusait cela.

Mais Béchir Salem Belkhiria était quelqu’un qui débordait d’idées, alors il trouva une première solution, laquelle consistait à vendre en hors-taxe (HT) des voitures aux diplomates accrédités en Tunisie, aux sociétés offshore et aux Tunisiens résidents à l’étranger. Si vous voulez, en ce temps, il s’agit d’une idée innovante. Et mieux, il avait obtenu une autorisation de la Banque centrale de Tunisie pour pouvoir vendre les voitures en devises étrangères. C’était quelque chose d’extraordinaire dans les années 70 et 80.

Ceci pour vous dire que c’est petit à petit que la marque Toyota a commencé à se développer en Tunisie.

Après le décès de Béchir Salem Belkhiria en 1985, nous ses neveux avons continué à gérer la société qu’il a fondée et tenter de relever ce qu’était son slogan, «le défi permanent»… En fait, pour lui, il fallait s’inspirer voire imiter les pays du Sud-est asiatique (Corée du Sud, Taiwan, Singapour, Malaisie…).

Hors-Série - Marché de l'Automobile 2021Pour revenir à Toyota, nous avons signé le premier contrat de représentation de la marque en Tunisie en 1988. C’était la période où le gouvernement a voulu encourager le tourisme saharien. Les agences de voyage avaient besoin de véhicules 4×4, car auparavant elles n’utilisaient que les Land Rover. C’était suite à un appel d’offres lancé par le ministère du Commerce que la société BSB avait remporté. Et nous avons pu importer 250 unités de Land Cruiser.

Ce fut le vrai démarrage de la marque Toyota en Tunisie. Sauf qu’on était limité à l’importation des 4×4, des véhicules utilitaires pour tout ce qui est appel d’offres ou agences de voyage. Autrement dit, on n’avait pas le droit d’importer des voitures particulières, pour la simple raison que tout ce qui concerne la distribution de voitures particulières était contrôlé par l’Etat et les proches de l’ancien président de la République.

Cette situation dura jusqu’en 2012, pour pouvoir obtenir enfin l’autorisation d’importation et de vente de voitures particulières, ce qui a permis à la marque Toyota de se développer sur le marché tunisien.

« Pour Béchir Salem Belkhiria, l’Asie représentait un futur économique prometteur et la Tunisie devait nouer des relations commerciales structurées avec le Japon et la Corée du Sud. »

La marque Toyota est dans le top 10 des marques, en nombre d’immatriculations en Tunisie. C’est quand même une grande responsabilité quant à la gestion de la relation client, l’animation du réseau…

Vous avez parfaitement raison. Mais pour tout ce qui est qualité, Toyota, en tant que marque automobile, est la référence mondiale dans le système Kaizen ; système qui a été développé par Toyota Motor Corporation et qui est devenu un système de gestion de qualité et de performance.

Il y a le Kaizen pour tout ce qui est qualité et relation avec le client/optimisation, mais également le Toyota Production System. Donc, la gestion de la qualité est dans le gène de Toyota.

Il est très important d’assurer le service après-vente en plaçant le client comme priorité. En clair, il est bon d’acheter un produit de qualité, mais encore mieux d’avoir un service qui suit derrière. Et c’est cela notre priorité absolue, parce nous sommes convaincus qu’un client satisfait c’est une assurance pour l’avenir de la marque..

A part cela, le SAV détermine en grande partie l’avenir de la société, étant donné qu’il constitue un service générateur de revenus. Et c’est très important dans un marché de plus en plus concurrentiel et exigeant. On n’est plus au moment où le client devait attendre des mois voire des années pour avoir sa voiture, ce sont les concessionnaires qui vont maintenant vers les clients.

AGYA populaire est parmi les voitures les moins chères de cette catégorie, une success story sur le marché…

Votre question est pertinente. En fait, le marché tunisien de l’automobile en particulier et mondial en général est devenu tellement concurrentiel que les constructeurs sont obligés de s’adapter pour satisfaire les clients, en proposant des modèles qui répondent à leurs demandes, à leur goût, en termes de qualité et de prix. C’est l’objectif principal.

Dans cette optique, Toyota, en tant que numéro 1 mondial dans le secteur de l’automobile, et puis dans sa stratégie de développement, est en train de produire un modèle qui répond à cette demande. Et on sait que le marché tunisien, davantage que les autres, est un marché avec un pouvoir d’achat limité.

C’est en tenant compte de tous ces facteurs que Toyota a développé le modèle AGYA qui propose un excellent rapport qualité/prix tout en gardant la qualité Toyota, parce qu’on ne peut pas sacrifier la qualité juste pour pouvoir vendre.

Nous espérons que l’arrivée de ce modèle sur le marché tunisien dans les conditions actuelles pourrait permettre à BSB Toyota Tunisie d’augmenter ses parts de marché.

C’est un modèle qui a bien réussi jusqu’à présent. En plus, on l’a en deux versions : “voiture populaire“ et qui est l’une des moins chères sur le marché, et on l’a dans une version 5 CV (en boite manuelle et boîte automatique) à des prix très compétitifs également (39.000 dinars la boîte manuelle, et 42.000 dinars la boîte automatique).

« Le véritable décollage de Toyota en Tunisie commence avec l’importation de 250 Land Cruiser, à la faveur d’un appel d’offres lié au développement du tourisme saharien. »

Toyota fait partie des marques les plus échangées sur le marché de l’occasion. L’activité reprise-vente de voitures d’occasion est-elle dans votre stratégie de développement ?

Tout à fait. Cela rentre dans notre politique et stratégie de développement. D’ailleurs, nous sommes en train de préparer la structure de l’établissement qui va accueillir l’activité reprise-vente de voitures d’occasion Toyota. Nous prenons cette activité très au sérieux, car il s’agit d’un excellent moyen non seulement de vendre plus de voitures mais aussi et surtout de satisfaire les clients et faciliter le processus d’achat. Nous lui proposons de reprendre sa voiture Toyota et de lui en revendre une neuve. Ça aussi c’est un argument de vente supplémentaire qui va nous permettre d’optimiser nos ventes de voitures.

Cependant, il y a un problème actuellement, comme je l’ai dit plus haut, nous avons déjà commencé à vendre des voitures particulières il y a huit ans, autrement dit, nous avions déjà anticipé le mouvement. Or, la durée moyenne pour la revente de sa voiture pour le Tunisien est de 10 ans (y en a qui le font 5-7 ans, d’autres à 12-13 ans). Donc, nos véhicules sur les routes sont relativement neufs, et il n’y en a pas beaucoup sur le marché. Il suffit de jeter un coup d’œil sur les sites de vente de véhicules d’occasion, dès qu’une voiture Toyota est proposée, elle trouve tout de suite preneur.

Cela n’empêche, la vente d’occasion figure bel et bien dans notre démarche ; et d’ici l’année prochaine, la structure dédiée sera prête, parce que cela rentre dans notre programme d’investissement, en collaboration avec la maison mère au Japon pour encourager les clients à venir acheter les nouveaux véhicules Toyota.

Toyota a été le premier constructeur à développer la voiture hybride dans le monde. En Tunisie le groupe BSB est le premier concessionnaire à se lancer dans la vente des modèles hybrides. Quels sont les avantages de ce type de motorisation et les contraintes qui freinent le développement des voitures propres ?

Pour les avantages, je dois vous avouer que nous avons été très agréablement surpris de constater que le Tunisien s’intéressait à ce genre de véhicule, car en ramenant cette voiture, on n’était pas très optimiste. Raison pour laquelle nous avions misé sur 10 unités par mois, ce qui devait faire 100 unités par an. Eh ben, il s’est avéré qu’au cours de la première année de lancement, on avait dépassé les 200 unités.

L’avantage de la Toyota hybride, c’est son histoire, cela fait plus de 20 ans que Toyota développe la technologie hybride, ce qui en fait le numéro 1 dans le monde.

L’avantage de l’hybride vient du fait qu’il est équipé de deux moteurs : un moteur thermique avec essence normale, et un moteur électrique qui est alimenté par une batterie.

« J’ai proposé la création d’une zone franche de véhicules en Tunisie pour servir la Libye, l’Algérie et l’Afrique subsaharienne, mais nous faisons face à des blocages, à des autorisations et des interdictions successives. »

 

Quand vous êtes au centre-ville avec une moyenne de vitesse qui ne dépasse pas les 50-60 Km/h à cause des embouteillages, c’est le moteur électrique qui fonctionne, autrement dit, vous ne consommez pas de carburant. Et quand vous dépassez les 60 Km/h, c’est le moteur à essence qui prend le relais. Mais pas que cela, car en même temps il recharge la batterie électrique. Il y a également le système de freinage, quand vous freinez, ça crée de l’énergie laquelle recharge la batterie. Du coup, nous avons un gain en carburant impressionnant, de l’ordre de plus de 50%.

Pour autant, nous avons un problème au niveau de la taxation des véhicules. Prenons l’exemple d’une RAV4 que nous proposons en deux versions ; la version normale (essence) est équipée d’un moteur de 2 L. Si on prend une RAV4 hybride, elle est équipée de deux moteurs : un moteur à essence de 2,5 L et un moteur électrique. Mais comme en Tunisie la taxation des véhicules se fait sur la base de leur cylindré, la taxation augmente sensiblement pour le 2,5 L. Donc, même avec l’encouragement de l’Etat de réduire de 30% les droits et taxes sur l’hybride, la RAV4 hybride reste relativement chère.

Et pourquoi l’hybride a un moteur de 2,5 L ? C’est parce que, comme il est équipé de deux moteurs, le poids de la voiture est plus important, donc on a besoin d’un moteur à essence plus puissant pour supporter tout ça. Voilà donc le handicap majeur : la taxation.

A titre de comparaison, au Maroc la voiture hybride, petite ou grande, est taxée à 2,5% de droits de douane. En Tunisie, nous avons essayé de convaincre le ministère des Finances de réduire les droits de douane, en vain ; ils veulent tirer le maximum de droits de douane avec l’importation de véhicules. Pour eux, c’est une équation : combien de millions de dinars ils collectent chaque année en droits de douane avec l’importation de véhicules : en année normale, ils récoltent par exemple 100 MDT parce que c’est ce qui est prévu dans le budget de l’Etat, avec l’hybride ils descendent à 60-70 MDT peut-être. Malheureusement, c’est un mauvais calcul, car la différence ils la gagneraient dans le carburant qui est importé et subventionné.

Il y a aussi la voiture électrique. Nous avons chez Toyota l’avantage de posséder la voiture hybride qui ne nécessite pas d’infrastructure particulière (une borne, une prise, etc.). Mais nous avons aussi le véhicule Toyota 100% électrique. Malheureusement, ce genre de véhicule nécessite une infrastructure dédiée, des investissements énormes, des installations gigantesques, et le pays n’a pas les moyens pour cela actuellement. De ce fait, les concessionnaires, y compris Toyota, doivent attendre. Sans oublier que l’électricité elle-même coûte très cher en Tunisie. 

« La gestion de la qualité est dans le gène de Toyota, avec le Kaizen et le Toyota Production System ; le service après-vente est devenu notre priorité absolue. »

Compte tenu de ce qui précède, comment voyez-vous le secteur automobile en Tunisie, dans 10-15 ans ?

Je dirais tout d’abord que la Tunisie et Cuba restent peut-être les seuls marchés au monde qui contrôlent l’importation de véhicules, en utilisant le système de quotas, c’est-à-dire que l’Etat fixe le volume annuel d’importation pour l’ensemble des concessionnaires. Cela n’a plus de sens. Il faut ajouter que la taxation des véhicules est l’une des plus élevées au monde. A part la voiture dite « populaire », la voiture 5 CV normale entrée de gamme subit plus de 50% de droits et taxes (TVA, droits de consommation, etc.). Les concessionnaires sont également les plus taxés au monde (ils payent un impôt de 35% comme les banques).

Autrement dit, le développement du secteur de l’automobile se heurte à beaucoup d’obstacles : quota, limitation des volumes – du coup on ne laisse pas le client choisir ce qu’il veut… Pour qu’il y ait des investissements dans l’après-vente, l’amélioration de la qualité de service, l’emploi pour le développement du réseau à travers tout le pays, il est indispensable de libéraliser le marché.

La Tunisie est un petit pays par sa géographie et sa population, mais nous avons la Libye à côté qui est un marché très important qui n’a pas de concessionnaires mais qui importe des milliers de véhicules, essentiellement d’Europe et des pays du Golfe. C’est un pays qui a des frontières avec l’Afrique subsaharienne (Niger, Tchad essentiellement). Nous avons également l’Algérie qui a d’énormes problèmes en matière d’importation de véhicules neufs…

Estimant qu’il s’agit là des réelles opportunités pour la Tunisie, j’ai proposé la création  «d’une zone franche de véhicules en Tunisie » (l’exemple de Dubaï), étant donné que nous avons le port et des terrains qui vont avec, chaque marque pourrait louer un espace dans cette zone franche, sans payer des droits et taxes, mettre leurs véhicules dans leurs entrepôts et promouvoir leurs ventes en Algérie, Libye, pays d’Afrique subsaharienne, etc.

Au lieu de cela, on crée toutes sortes de blocages, avec des demandes d’autorisation, interdiction d’exportation et d’importation de et vers la Libye et l’Algérie, risque de trafic de devises par-ci, risque d’autre chose par-là, etc.

A Dubaï, en deux heures de temps, vous avez tous les papiers nécessaires pour l’exportation de votre véhicule. A méditer.

Propos recueillis par Tallal BAHOURY

EN BREF

  • Moez Belkhiria revient sur la vision de son oncle, Béchir Salem Belkhiria, qui a ouvert la Tunisie aux marques japonaises Sharp puis Toyota.
  • Il décrit le développement progressif de Toyota, des 4×4 pour le tourisme saharien jusqu’aux voitures particulières et aux modèles hybrides.
  • Il souligne l’importance du service après-vente, de la qualité et de l’hybride sur un marché au pouvoir d’achat limité.
  • Il critique la fiscalité et le système de quotas, qu’il juge pénalisants.
  • Il défend l’idée d’une zone franche automobile pour faire de la Tunisie une plateforme régionale.

(Interview publiée dans le Hors-Série Automobile de Septembre 2021)

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Retraités : quel impact de la réduction d’impôt adoptée par le Parlement ?

Von: hechmi
30. November 2025 um 20:07

RetraiteLe Parlement a adopté, hier soir à Tunis, l’augmentation des salaires et des pensions de retraite dans les secteurs public et privé pour les années 2026, 2027 et 2028. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’article 15 du projet de loi de finances 2026. Les majorations seront fixées par décret, une fois les modalités arrêtées par le gouvernement.

Un allégement fiscal approuvé malgré l’opposition du ministère

Les députés ont également validé la réduction progressive de la charge fiscale sur les pensions de retraite à travers l’adoption de l’article 56. Cette mesure a été approuvée malgré l’objection de la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi. Elle a rappelé que 56% des retraités percevant moins de 5.000 dinars de revenu annuel imposable bénéficient déjà d’une exonération totale de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale solidaire. Ce taux atteint 70 % dans le secteur privé et près de 18 % dans le secteur public.

Des impacts budgétaires jugés lourds

La ministre a averti que la modification adoptée aura un impact considérable sur les finances publiques, non seulement en 2026 mais également jusqu’en 2028. Les ressources fiscales concernées sont intégrées dans les projections budgétaires à moyen terme ainsi que dans celles des caisses. Elle a souligné que la réduction de l’impôt entraînera une hausse mécanique des pensions, ce qui obligera les caisses sociales à mobiliser des montants supplémentaires.

Une mesure critiquée pour son manque d’équité

Selon la ministre, le mécanisme de réduction retenu accentue les déséquilibres dans la répartition de l’impôt. Plus la pension est élevée, plus la réduction d’impôt est importante, ce qui va, selon elle, à l’encontre des principes d’équité fiscale et sociale. Ce point a nourri un débat marqué sur l’impact réel de la mesure, notamment dans un contexte de pression budgétaire et de fragilité des caisses sociales.

Près de 1,3 million de retraités concernés

La Tunisie compte environ un million 278 mille retraités, répartis entre le secteur public (34,9 %) et le secteur privé (65,1 %). L’ensemble des mesures adoptées dans le cadre du budget 2026 aura donc des répercussions directes sur une large part de cette population, entre revalorisation des pensions et évolution de leur fiscalité.

CHIFFRES CLÉS

  • 2026-2028 — Les augmentations salariales et des pensions s’étalent sur trois ans et seront précisées par décret, marquant un engagement pluriannuel.
  • 56 % — Plus de la moitié des retraités disposent déjà d’une exonération totale, rappelée par la ministre pour contextualiser le débat fiscal.
  • 1 278 000 — Le volume de retraités concernés renforce l’enjeu budgétaire des mesures nouvellement adoptées.
  • 34,9 % / 65,1 % — La majorité des retraités relève du privé, un facteur structurant pour l’impact des réformes.

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Courons pour une Tunisie plus verte : Les derniers préparatifs du marathon Comar dévoilés à Tunis

Von: hechmi
29. November 2025 um 17:29

COMAR MARATHONLa commission organisatrice du marathon Comar a tenu, samedi 29 novembre 2025 à Tunis, une conférence de presse consacrée aux derniers ajustements avant la 38ᵉ édition prévue dimanche 30 novembre. L’événement s’annonce majeur, porté par une affluence inédite selon les données provisoires communiquées à la veille du départ.

Une édition annoncée comme record

Le directeur général de la Fondation Comar, Lotfi Ben Haj Kacem, a affirmé que l’ensemble des dispositifs logistiques et organisationnels est en place pour assurer le bon déroulement de cette nouvelle édition. Il a insisté sur une participation en nette hausse, qualifiée de «record» au vu des inscriptions enregistrées jusqu’au 28 novembre.

À ses côtés, Marouane Ben Saïd, membre du comité d’organisation du marathon Comar Tunis-Carthage, a confirmé cette dynamique. À la même date, 9.500 personnes s’étaient inscrites en ligne, dont 1.633 participants étrangers représentant 57 nationalités.

Marathon COMAR 2025Quatre courses pour un événement fédérateur

Le programme de l’édition 2025 comprend quatre courses :

– le marathon de 42 km,
– le semi-marathon de 21 km,
– une épreuve 5 km ouverte à tous,
– ainsi qu’une course dédiée aux enfants.

Ces formats visent à accueillir des profils variés, des athlètes confirmés aux coureurs amateurs, jusqu’aux plus jeunes.

Lire aussi : 38ᵉ édition du Marathon COMAR de Tunis-Carthage : Courons pour une Tunisie plus verte

Une répartition précise des inscrits

Les chiffres arrêtés au 28 novembre illustrent l’ampleur de la mobilisation. Le marathon totalise 1 007 participants, tandis que le semi-marathon en regroupe 4 406. La course ouverte à tous compte 3 484 inscrits, et la course enfants 567.

Ces données confirment une montée en puissance continue de l’événement, devenu au fil des éditions un rendez-vous majeur du calendrier sportif tunisien.

Marathon COMAR 2025

Plus : Marathon COMAR

 

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Météo Tunis : Ciel nuageux et pluies éparses sur le nord du pays

Von: hechmi
29. November 2025 um 10:28
Orages
Orages

L’Institut National de la Météorologie annonce un temps nuageux sur les régions côtières du nord ce samedi. Le bulletin publié indique une possibilité de pluies éparses sur ces zones, sous l’effet d’une couverture nuageuse persistante. Le reste du pays connaîtra un ciel peu nuageux, avec des passages dégagés par moments.

Contrastes entre le nord et l’intérieur

Le bulletin signale une différence notable entre les régions côtières du nord et l’intérieur du territoire. Les nuages concerneront principalement les zones proches du littoral nord. Ailleurs, le temps restera stable, sans précipitations annoncées.

Températures stables pour la saison

Les températures maximales atteindront environ 14 °C sur les hauteurs de l’ouest. Elles varieront entre 14 °C et 19 °C dans les autres régions. L’INM ne signale pas de variation majeure par rapport aux journées précédentes. Les valeurs restent conformes aux moyennes enregistrées en fin d’automne.

Vent de secteur ouest sur l’ensemble du pays

Le vent soufflera du secteur ouest. Il sera fort à relativement fort près des côtes. À l’intérieur du pays, il restera faible à modéré. Cette différence d’intensité pourrait influencer les activités en mer et le ressenti sur les zones littorales.

Mer très agitée sur les côtes

La mer sera très agitée, localement agitée selon les zones. L’INM attire l’attention sur les conditions maritimes, en raison du vent soutenu qui domine les régions côtières du nord.

Aucune amélioration notable n’est annoncée dans le bulletin.

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TexAwards 2025 : l’audace de rêver grand et de tisser l’avenir

Von: hechmi
28. November 2025 um 21:10

TEX AWARDS 2025Magique et magistrale, la soirée des TexAwards 2025, organisée le 28 novembre à Tunis, a résonné comme une ode à l’audace et à l’excellence. Sous l’impulsion de Haithem Bouagila, président de la FTTH, l’événement a dépassé le format traditionnel d’une cérémonie pour devenir un véritable accélérateur de réussite et d’inspiration collective.

La vision comme moteur

Haitham Bouajila
Haitham Bouajila – Président de la FTTH

«Les seules limites sont, comme toujours, celles de la vision.» La phrase résume une philosophie assumée. Devant un public composé en majorité d’opérateurs du secteur textile, Bouagila a invité chacun à rêver grand. Il a rappelé la pensée de Daymond John : «Si les gens n’ont pas ri de vos rêves, alors vous ne rêvez pas assez grand

Cette dynamique nourrit son engagement : bâtir une industrie textile tunisienne compétitive, durable et résiliente, fondée sur l’innovation et le capital humain.

Un discours de bâtisseur

Dans une salle portée par l’enthousiasme, Haithem Bouagila a affirmé : «Cet évènement n’est pas une cérémonie classique. Il a été conçu comme un accélérateur de succès, un incubateur de jeunes talents, un levier pour les marques tunisiennes et un multiplicateur de success stories. Ensemble, nous voulons inspirer, respirer excellence, espoir et réalisation

Son message a mis en lumière la passion, la générosité et l’engagement patriotique qui animent les acteurs du secteur. Les TexAwards valorisent autant les entreprises industrielles que les créateurs, tout en soutenant l’éducation, la recherche, l’innovation et l’intelligence collective.

Vers une renaissance industrielle

Au-delà des distinctions, l’événement se veut catalyseur d’une renaissance industrielle, économique, technologique, sociale et culturelle. Bouagila a appelé à «faire mieux chaque jour», à partager les bonnes pratiques et à construire une industrie textile à forte valeur ajoutée, responsable et créative.

Un rêve partagé et assumé

«Avec vous toutes et tous ici présents, je suis certain que le rêve deviendra réalité», a-t-il conclu, avant de rappeler que «innover, c’est oser prendre des risques».

Les TexAwards 2025 ne se sont ainsi pas limités à célébrer des réussites. Ils ont ouvert un horizon : celui d’une Tunisie textile qui ose, qui rêve grand et qui transforme ses ambitions en réalité.

À suivre avec les résultats des awards.

A.B.A

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Bourse – Transaction de bloc AMEN BANK : Karim BEN YEDDER transfère son portefeuille d’actions à sa société de gestion de patrimoine

Von: hechmi
28. November 2025 um 17:52

MAC SA – Intermédiaire en Bourse porte à la connaissance des actionnaires et du public que M. Karim BEN YEDDER, membre du directoire d’AMEN BANK, a procédé au transfert de 147 742 actions au profit de la société EDHIA.P. I, entité créée en janvier 2025 et destinée à gérer le patrimoine de sa famille proche.

Cette opération a été réalisée le 28 novembre 2025 sous forme de transaction de bloc sur la Bourse de Tunis, au prix de 47,5 dinars par action, soit un montant total de 7,02 MDt.

Elle s’inscrit dans un processus de réorganisation patrimoniale et n’affecte pas le contrôle indirect exercé par M. BEN YEDDER sur les titres concernés.
Elle n’entraîne aucun impact sur la gouvernance ni sur la stratégie d’AMEN BANK.

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Paiements en cash : un recul stratégique pour la transparence financière en Tunisie

Von: hechmi
27. November 2025 um 07:51

Adopté en 2018 dans le cadre de la loi de finances 2019, l’article 45 imposait que tout contrat de vente de biens immobiliers, de fonds de commerce ou de véhicules mentionne le mode de paiement et les références des instruments utilisés (chèque, virement, mandat postal).

Les paiements en cash étaient limités à 5.000 dinars, le reste devant obligatoirement passer par des moyens traçables. L’objectif de la promulgation de l’article 45 était de répondre aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI) et renforcer la lutte contre le blanchiment d’argent, la contrebande et le financement du terrorisme. Cette disposition marquait une étape importante dans l’instauration d’une culture de traçabilité et de modernisation des pratiques financières.

Une abrogation qui sonne le glas de la transparence financière

Lors de l’examen de la loi de finances 2025, la commission des finances a adopté l’article 57 qui abroge l’article 45.

Effet immédiat : à partir du 1er janvier 2026, les transactions pourront être réglées intégralement en espèces, sans obligation de traçabilité.

Conséquence : un achat immobilier ou automobile de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra être payé en cash, comme avant 2018, soit du pain béni pour les contrebandiers et les maîtres d’œuvre de l’économie informelle.

Les enjeux et les risques majeurs sont une perte de transparence : la suppression de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques, rendant plus difficile la détection des flux suspects.

À l’international, la Tunisie, encore sous surveillance du GAFI, risque de fragiliser sa notation et de compromettre sa sortie définitive de la liste grise. Pire, c’est un encouragement clair au marché parallèle, à la contrebande et au blanchiment, en contradiction avec les efforts de “decashing” menés depuis 2019.

« L’abrogation de l’article 45 ouvre la voie à des transactions opaques. Elle complique la détection des flux suspects et fragilise l’un des outils essentiels de lutte contre l’économie informelle. »

Un signal politique et économique

Cette décision peut être perçue comme un recul dans la modernisation financière et la conformité internationale. L’abrogation de l’article 45 n’est pas une simple mesure technique. Elle remet en cause les efforts entrepris pour instaurer une culture de traçabilité et de conformité en contradiction, à titre d’exemple, à l’obligation pour les commerces de s’équiper de caisses enregistreuses afin de limiter l’usage du cash. Cette décision semble aller à contre-courant des engagements pris auprès des instances internationales et fragilise la crédibilité du pays.

Les questions qui se posent sont :

    • qu’est-ce qui a poussé les autorités publiques qui déploient des efforts gigantesques pour lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale à abroger l’article garde-fous aux pratiques douteuses ?
    • Comment peut-on parler du “laxisme” de la CTAF, qui n’épargne pas d’efforts pour juguler le phénomène des transactions financières illicites poussées parfois jusqu’à l’exagération, et lutter contre l’ampleur des flux occultes, tout en supprimant un dispositif qui impose la traçabilité des transactions ?
    • Comment prétendre protéger l’économie nationale et la souveraineté financière, si l’on ouvre la voie à des paiements massifs en espèces, hors de tout contrôle ?
    • Comment espérer endiguer les pratiques héritées de la décennie noire et des réseaux de l’ancien régime, si l’on désarme volontairement l’État de ses outils de surveillance ?
    • Comment concilier l’exigence de vigilance exprimée par les plus hautes autorités avec une mesure qui fragilise la lutte contre le blanchiment et la contrebande ?
    • Enfin, comment convaincre les partenaires internationaux de la crédibilité de la Tunisie, si l’on renonce à l’un des instruments clés de conformité aux standards du GAFI ?
    • L’article 45 doit être maintenu pour des raisons de conformité internationale à savoir respecter les exigences du GAFI et renforcer la crédibilité de la Tunisie auprès des bailleurs de fonds. Devons-nous reparler de l’importance de la limitation du cash dans la réduction des flux opaques et la protection de l’économie formelle ?
    • La traçabilité, alors que tout le monde dénonce l’évasion fiscale, élargit l’assiette fiscale et réduit l’évasion et enfin, il y a un signe politique et social important : en préservant l’article 45, on envoie un message de rigueur et de modernisation, renforçant la confiance des citoyens et des investisseurs.
« Un achat de plusieurs centaines de milliers de dinars pourra de nouveau être réglé entièrement en espèces, comme avant 2018, au détriment de la transparence des flux. »

Adapter plutôt qu’abroger

D’autres solutions existent. Il s’agit de relever le seuil de paiement en espèces et en simplifiant les procédures administratives, tout en maintenant la traçabilité des transactions importantes.

L’abrogation de l’article 45 constitue un recul stratégique qui menace la transparence, la crédibilité internationale et la lutte contre l’économie informelle. Au moment où la Tunisie cherche à renforcer la confiance des investisseurs et des citoyens, elle ne peut se permettre de fragiliser ses engagements. Le débat en plénière sera décisif : il mettra en balance la souplesse recherchée par certains acteurs économiques et la rigueur exigée par les partenaires internationaux.

À bon entendeur… Même si nous doutons fort du fait que nos voix puissent être entendues par ceux censés décider du destin de notre pays.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • L’article 45, instauré en 2018 pour limiter les paiements en espèces et renforcer la traçabilité, sera abrogé en 2026.
  • Les transactions, même pour l’immobilier ou l’automobile, pourront de nouveau être réglées entièrement en cash.
  • Cette mesure fragilise la lutte contre le blanchiment, l’économie informelle et les engagements vis-à-vis du GAFI.
  • Elle intervient malgré les efforts de “decashing” engagés depuis 2019.
  • Le débat en plénière décidera si la Tunisie choisit l’adaptation ou un recul durable.

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Froid, pluies et grêle : que prévoit la météo mercredi ?

Von: hechmi
26. November 2025 um 11:26

Météo PluieTunis, 26 nov. — La journée de mercredi se déroulera sous un temps froid marqué par des passages nuageux denses. Les prévisions signalent des pluies temporairement orageuses et parfois intenses sur les régions côtières du nord-ouest. Le reste du nord, ainsi que certaines zones du centre et du sud-est, seront concernés par des précipitations l’après-midi. Des chutes de grêle sont possibles localement.

Précipitations marquées au nord-ouest

Les côtes du nord-ouest devraient connaître les épisodes pluvieux les plus significatifs. Les prévisionnistes annoncent des cellules orageuses ponctuellement fortes. Les nuages progresseront ensuite vers le nord, le centre et le sud-est, où les pluies resteront plus localisées. La possibilité de grêle dans certaines zones nécessite une vigilance particulière.

Vent d’ouest en renforcement

Un vent de secteur ouest soufflera sur l’ensemble du pays. Il restera faible à modéré dans la matinée. Il se renforcera l’après-midi près des côtes et, durant la nuit, sur les hauteurs. Les rafales pourront dépasser temporairement 60 km/h. Ces conditions renforceront la sensation de froid et pourraient perturber la visibilité par endroits.

Mer agitée sur plusieurs côtes

La mer sera très agitée à houleuse dans le nord. Sur les côtes est, elle oscillera entre agitée et peu agitée. Les rafales attendues dans l’après-midi amplifieront localement la turbulence en mer. Les usagers de la navigation côtière devront adapter leurs déplacements.

Baisse notable des températures

Les températures enregistreront une baisse marquée. Elles oscilleront entre 13 et 18 °C dans la majorité des régions. Sur les hauteurs de l’ouest, les valeurs tourneront autour de 10 °C. Cette baisse confirme la tendance hivernale installée depuis plusieurs jours.

EN BREF

  • Temps froid avec nuages denses.
  • Pluies parfois intenses sur le nord-ouest.
  • Précipitations attendues au nord, au centre et au sud-est l’après-midi.
  • Grêle possible localement.
  • Vent d’ouest faible puis plus fort en fin de journée.
  • Rafales pouvant dépasser 60 km/h.
  • Mer très agitée au nord, agitée à peu agitée à l’est.
  • Températures en baisse entre 13 et 18 °C, autour de 10 °C sur les hauteurs ouest.

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Météo en Tunisie : Ciel instable et pluies orageuses attendues au nord

Von: hechmi
25. November 2025 um 10:46

FroidLa journée de lundi présente un temps partiellement nuageux sur l’ensemble du pays. Les nuages deviennent plus denses l’après-midi sur l’extrême nord. Des pluies prévues dans cette zone prennent localement un caractère orageux. Elles peuvent devenir denses selon les prévisions. Ces perturbations s’étendent progressivement vers les autres régions au fil de la journée.

Renforcement du vent sur les côtes

Le vent souffle du secteur sud-ouest. Il devient fort près des côtes et modéré à relativement fort à l’intérieur du pays. Sa vitesse dépasse temporairement 60 km/h sous forme de rafales. Le sud fait face à des vents de sable locaux qui réduisent la visibilité dans certaines zones. Ces conditions imposent une vigilance accrue, notamment dans les zones habituellement exposées aux rafales.

Conditions maritimes agitées

La mer se montre très agitée sur la plupart des côtes. Elle devient progressivement houleuse au nord. Ces conditions compliquent la navigation et peuvent entraîner des perturbations, notamment pour les activités liées à la pêche et au transport maritime. Les autorités surveillent l’évolution de la situation pour adapter les recommandations adressées aux usagers.

Températures en baisse relative

Les températures maximales varient entre 17 et 23 °C selon les régions. Elles atteignent 14 °C sur les hauteurs de l’ouest. Ces niveaux s’inscrivent dans les normes saisonnières, tout en marquant un contraste entre les zones côtières et les reliefs. Cette différence reste habituelle en période de transitions météorologiques.

Dégradation progressive au fil de la journée

La combinaison entre nuages denses, pluies orageuses, vent soutenu et mer agitée montre une dégradation progressive des conditions météorologiques.

Le nord demeure la zone la plus exposée. Le reste du pays connaît une évolution similaire en deuxième partie de journée.

Les services concernés suivent l’intensité des précipitations annoncées, en particulier dans les zones susceptibles d’enregistrer des cumuls importants.

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La Banque de Tunisie célèbre au palais de Ksar Saïd le Prix littéraire Abou El Kacem Chebbi

Von: hechmi
24. November 2025 um 11:30

Prix littéraireLa Banque de Tunisie a dévoilé, samedi 22 novembre 2025, les lauréats du Prix Abou El Kacem Chebbi lors d’une cérémonie organisée au palais de Ksar Saïd. L’événement a réuni un public nombreux et varié, composé d’écrivains, de chercheurs et de professionnels du secteur culturel. L’édition 2025 a enregistré une participation élevée, avec des auteurs venus de plusieurs pays arabes.

Les distinctions attribuées

Le prix d’excellence, doté de 25 000 dinars, a été attribué à la romancière égyptienne Kamilia Abdelfattah. Le jury a salué la qualité de son roman Qu’il te balance. Le prix d’honneur, d’un montant de 10 000 dinars, est revenu au sociologue tunisien Tahar Labib, qui a annoncé son intention d’en partager symboliquement la valeur avec des enfants de Gaza.

Un cadre patrimonial et un jury expérimenté

La cérémonie s’est tenue dans le palais de Ksar Saïd, lieu associé au patrimoine tunisien. Elle a réuni universitaires et acteurs culturels, avec la présence de l’intellectuel qatari Khaled Al-Jabeur en tant qu’invité d’honneur. Moncef Louhaibi a présidé un jury chargé de superviser un processus de sélection rigoureux.

Une sélection large et un choix final resserré

L’édition 2025 a recensé 43 romans provenant de Tunisie, d’Égypte, d’Algérie, d’Irak, d’Oman, de Palestine, de Syrie et d’autres pays. Après une première liste élargie, quatre titres ont été retenus en shortlist : La Névrose de Staline d’Abdelouahab Aïssaoui, Qu’il te balance de Kamilia Abdelfattah, La Trace de l’ours de Honar Karim et Invisible de Shereen Fathy.

Culture, héritage et responsabilité institutionnelle

Dans son discours, Hichem Rebai, directeur général de la Banque de Tunisie, a rappelé l’histoire de l’institution et l’ancienneté du prix créé en 1984. Il a mis en avant son rôle pionnier, premier prix littéraire attribué par une institution financière dans le monde arabe. Il a souligné l’importance du soutien à la culture « dans une époque dominée par la performance chiffrée », et évoqué la vision universaliste d’Abou El Kacem Chebbi. Il a insisté sur le rôle du patrimoine littéraire dans la préservation de la mémoire, de l’identité et de la créativité à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle.

BT Prix d'Abou Elkacem Chebbi 2025Le roman primé

Qu’il te balance s’est imposé par une structure narrative maîtrisée et une analyse fine des émotions humaines. Le jury a relevé la profondeur psychologique du personnage principal, Leïla, prise entre deux parents en conflit. Le texte mêle sensorialité, poésie, fragments réflexifs et scènes du quotidien. L’image du petit lapin sculpté, symbole de l’amour manquant, a retenu l’attention.

Un prix d’honneur pour une carrière structurante

Le prix décerné à Tahar Labib distingue l’ensemble de son œuvre en sociologie. Ses travaux, dont Sociologie de la poésie arabe, ont influencé les sciences humaines dans la région. Son action dans plusieurs institutions culturelles et scientifiques a également pesé dans la décision.

Un rendez-vous qui confirme le rôle de la Tunisie

L’édition 2025 renforce la place de la Tunisie dans le paysage littéraire arabe. La diversité des œuvres en compétition et la portée du prix confortent la Banque de Tunisie dans son rôle de mécène culturel.

Nous y reviendrons…

EN BREF

  • Le Prix Abou El Kacem Chebbi 2025 a été remis au palais de Ksar Saïd.
  • Kamilia Abdelfattah remporte le prix d’excellence pour Qu’il te balance.
  • Tahar Labib reçoit le prix d’honneur et partage symboliquement son montant avec des enfants de Gaza.
  • L’édition 2025 compte 43 romans issus de plusieurs pays arabes.
  • La Banque de Tunisie souligne son rôle historique et culturel.
  • Le jury retient quatre œuvres finalistes après une sélection élargie.

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Météo du 24 novembre : ciel nuageux, vent soutenu et mer agitée

Von: hechmi
24. November 2025 um 10:47

vagueTunis, 24 nov. — Le ciel reste partiellement nuageux sur la plupart des régions. Les passages nuageux se répartissent de manière irrégulière, sans évolution notable annoncée pour la suite de la journée. La visibilité demeure correcte malgré quelques zones plus chargées en début de matinée.

Un vent de sud-ouest renforcé près des côtes

Le vent souffle du secteur sud-ouest. Il se renforce près des côtes où il atteint un niveau fort, rendant la navigation difficile. À l’intérieur du pays, il reste modéré à relativement fort selon les zones, avec des rafales plus sensibles dans les espaces dégagés. Ce flux influence la sensation thermique, surtout dans les régions élevées.

Une mer très agitée et localement houleuse

La mer demeure très agitée et parfois houleuse, en particulier sur les côtes nord et est. Les conditions maritimes restent défavorables aux activités en mer, avec un risque accru de vagues irrégulières. Les usagers des ports et les professionnels de la pêche sont appelés à la prudence.

Des températures en légère hausse

Les températures enregistrent une hausse modérée par rapport aux jours précédents. Les maximales se situent généralement entre 16 et 21 degrés. Sur les hauteurs ouest, les valeurs descendent autour de 13 degrés, niveau habituel pour la saison. Le vent du sud-ouest adoucit l’atmosphère dans les zones basses tout en maintenant une impression plus fraîche dans les reliefs.

Une météo de transition en fin novembre

Ces conditions traduisent une situation de transition typique pour la fin du mois de novembre. Elles combinent nuages, vent soutenu, mer agitée et températures légèrement orientées à la hausse. Aucun changement significatif n’est signalé pour le reste de la journée.

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Un projet majeur financé par la Banque mondiale attribué au groupement Arabsoft–Keystone

Von: hechmi
24. November 2025 um 10:20

informatiqueLes solutions digitales conçues par des éditeurs tunisiens gagnent du terrain dans plusieurs pays africains. Cette dynamique concerne notamment les outils destinés aux administrations fiscales. Les déploiements récents montrent l’intérêt croissant pour des technologies développées localement, adaptées aux besoins des institutions publiques du continent.

Un éditeur historique positionné sur les finances publiques

Arabsoft figure parmi les acteurs tunisiens les plus présents sur ce segment. L’entreprise, fondée dans les années 70 par l’ingénieur Mohamed Triki, développe des logiciels dédiés à la gestion des finances publiques. Son approche repose sur la mise en place de systèmes complets, destinés aux directions fiscales et aux organismes chargés des recettes.

Etax, une solution adoptée dans plusieurs pays

Le logiciel Etax constitue l’un des produits phares d’Arabsoft. Il permet aux administrations de gérer différents volets de la fiscalité. Plusieurs pays l’ont déjà intégré dans leurs systèmes nationaux. La DGI Mauritanie, l’OTR Togo, la DGI Niger, la DGI Comores, la Liberia Revenue Authority et le Centre informatique du ministère des Finances en Tunisie figurent parmi les utilisateurs.

L’extension se poursuit en 2025 avec deux nouveaux projets remportés : la Gambia Revenue Authority et l’Office burundais des recettes. Ces engagements confirment l’intérêt de plusieurs administrations africaines pour une solution développée en Tunisie.

Un positionnement international affirmé

Etax est présenté comme un logiciel de dimension internationale. Selon ses développeurs, il ne possède aucun équivalent sur le continent africain. Les compétiteurs identifiés se situent au Canada, en Australie, en France et aux États-Unis. Ce positionnement influence la trajectoire de la solution, déployée dans des contextes institutionnels variés.

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Quand un marathon fait germer une forêt : la compensation carbone expliquée

Von: hechmi
24. November 2025 um 08:52

COMAR MARATHONDepuis 2021, le Marathon COMAR s’est engagé dans une stratégie ambitieuse : devenir l’un des premiers événements sportifs tunisiens totalement neutres en carbone. Pour y parvenir, l’organisation mise sur un programme de reboisement de grande ampleur, conçu pour absorber progressivement les émissions émises par l’événement.

En quatre ans, ce sont déjà plus de 154 000 arbres qui ont été plantés sur différents sites du pays. L’effort s’est fortement accéléré en 2024, avec plus de 61 000 arbres mis en terre rien que cette année-là. Cette montée en puissance n’est pas anodine : la capacité de séquestration du CO₂ augmente avec l’âge des arbres.

Les premiers effets sont modestes — 8 tonnes de CO₂ absorbées en 2022, 33 tonnes en 2023 — mais la courbe s’infléchit très vite. En 2025, les arbres plantés devraient déjà capter 162 tonnes, puis 384 tonnes en 2026 et 590 tonnes en 2027.

Lire aussi : Marathon COMAR 2025 : du bitume aux forêts, la stratégie verte gagnante

Face à cela, l’empreinte carbone du marathon reste relativement stable : environ 281 tonnes de CO₂ équivalent par édition. En prenant comme référence l’année 2024 et en supposant des émissions équivalentes jusqu’en 2027, le total à fournir s’élève à 1 124 tonnes.

C’est précisément ce volume que les plantations sont censées absorber à partir de 2027. En clair, le Marathon COMAR ne réduit pas drastiquement ses émissions, mais il développe suffisamment de « puits de carbone » pour compléter intégralement l’impact de ses quatre neuf éditions. Un pari sur le long terme, qui illustre une approche de plus en plus répandue dans les grands événements sportifs.

Une stratégie repose sur deux conditions : que les émissions restent effectivement stables, et surtout que les arbres plantés survivent et atteignent leur maturité. Autrement dit, la neutralité carbone annoncée dépendra autant de la rigueur du suivi environnemental que de l’effort de plantation. (Voir tableau)

A.B.A

CHIFFRES CLÉS

  • 154 000 — Arbres plantés depuis 2021.
  • 61 000 — Arbres mis en terre en 2024.
  • 281 tonnes — Émissions annuelles du marathon.
  • 1 124 tonnes — Volume total à compenser d’ici 2027.
  • 590 tonnes — Séquestration attendue en 2027.

COMAR MARATHON

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