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Économie tunisienne : où en est-on vraiment ?

03. September 2025 um 07:15

Economie RenteUne croissance économique est censée améliorer le niveau de vie car elle se traduit par l’augmentation de la production et des revenus ce qui permet, en principe, plus de consommation et des investissements plus importants dans des secteurs stratégiques tels que la santé et l’éducation.

Qu’en est-il de la Tunisie où l’INS vient d’annoncer une croissance de 3,2 % au deuxième trimestre 2025 ? Le point ci-après :

Les chiffres qui restent têtus malgré toutes les interprétations, dont celles optimistes venant des officiels, n’annoncent pas une véritable relance de l’économie nationale. On y voit plutôt un chômage persistant des diplômés, un déficit commercial aggravé et des finances publiques fragiles. Ceci alors que les déclarations du gouverneur de la BCT, conseiller économique et financier du gouvernement sont des plus rassurantes !

Le fait est que le véritable enjeu est de créer un environnement d’affaires attractif et prévisible, alors que la volatilité des prix mondiaux des matières premières – céréales et hydrocarbures en tête – continue de peser sur la stabilité économique.

«Une croissance statistiquement forte mais socialement décevante.»

Conjoncture : une croissance vigoureuse mais fragile

Au deuxième trimestre 2025, le PIB a progressé de 1,8 % par rapport au trimestre précédent et de 3,2 % en glissement annuel, soit le rythme le plus élevé depuis 2010.

Les réserves de change ont atteint un niveau record, couvrant 107 jours d’importations. Une embellie trompeuse car le déficit commercial s’est creusé à 11,9 MMDT fin juillet (+23,6 % sur un an), soit près de 12 % du PIB. Les exportations reculent légèrement de -0,2 %, plombées par la chute des prix de l’huile d’olive de -17,5 % et l’essoufflement du textile.

La croissance annoncée haut et fort est donc contrastée. L’industrie et l’énergie progressent, mais la consommation reste atone, le crédit bancaire rare et les exportations en repli.

Emploi et chômage : une fracture persistante

La population active a atteint 4,26 millions de personnes au T2-2025, en hausse de 26,5 mille par rapport au trimestre précédent. Pourtant, le taux d’activité a reculé à 46,2 % contre 46,4 % au premier trimestre de l’année.  Les créations d’emplois d’environ 40 100 au deuxième trimestre 2025 n’ont pas suffi à corriger les déséquilibres. On relève un chômage global de 15,3 %, en léger recul par rapport aux 15,7 % de 2025.

«Le chômage des diplômés illustre l’échec des politiques de l’emploi.»

 

Le chômage des jeunes (15–24 ans) est passé à 36,8 %, contre 37,7 % au 1er trimestre 2025. Celui des diplômés de 24 % est en hausse par rapport au premier trimestre où il était de 23,5 %, dont 31,3 % chez les femmes. Un constat s’impose : malgré la création d’emplois, l’économie tunisienne n’absorbe pas les diplômés, en particulier les femmes. Cet état de choses illustre l’échec des politiques de l’emploi dans un pays où les cursus universitaires ne prennent pas en compte l’évolution du marché du travail et les exigences des nouvelles économies et en prime celles dont les liens avec les technologies de pointe sont étroits.

Finances publiques : entre contraintes et vulnérabilités

Les comptes publics affichent un apaisement de façade. Au T1-2025, le budget a enregistré un excédent ponctuel de 409 MDT (0,2 % du PIB), une tendance fragile qui n’est pas illustrée par des fondamentaux économique solides.  La dette publique s’élève à 127,8 Mds TND, soit près de 80 % du PIB, dont la moitié en devise avec un service de la dette de plus en plus lourd : 11,57 Mds TND, dont 8,3 Mds pour le remboursement du principal.

Les agences de notation maintiennent une appréciation sévère : Moody’s note la Tunisie Caa1 et Fitch CCC+, reflétant un risque de financement élevé

L’environnement externe : un risque permanent

Les prix mondiaux des matières premières demeurent volatils. Le blé est tombé à 217 $/tonne en juin 2025, grâce à des récoltes abondantes en Amérique du Nord et en Europe. À l’inverse, le pétrole Brent oscille autour de 70–71 $/baril fin juillet, sous l’effet combiné des décisions de l’OPEP+, des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et des craintes de récession. La Tunisie, importatrice nette d’énergie et de céréales, reste très vulnérable à ces fluctuations, d’autant plus que la récolte céréalière de cette année n’est pas aussi exceptionnelle qu’on le prédisait.

« Le salut ne viendra pas des promesses d’emplois publics mais d’une refonte du climat des affaires. »

Prévisions des institutions internationales

Au mois de mai 2025, la Banque mondiale prédisait une croissance à 1,9 % en 2025 contre 1,4 % en 2024 avec une inflation en recul. Le rapport soulignait le potentiel de la Tunisie comme hub logistique régional, susceptible de générer jusqu’à 14 % du PIB additionnel si les réformes portuaires sont menées. Au mois d’avril 2025, le FMI, pour sa part, donnait des appréciations plus prudentes estimant une croissance de 1,4 % seulement en 2025. L’institution alerte sur la dépendance au financement extérieur et les déséquilibres persistants.

Que faire ?

Dépasser les « mesurettes » et les grandes annonces et oser des politiques économiques réalistes loin du populisme et des déclarations d’intention !

L’idée d’absorber les diplômés dans la fonction publique est une fausse solution. Elle gonfle une masse salariale déjà lourde, décourage l’initiative privée et accentue le décalage entre compétences et besoins réels. Les priorités devraient être simplifier et sécuriser l’environnement réglementaire, renforcer la concurrence et casser les rentes, développer le financement ciblé des PME exportatrices et orienter la formation et l’insertion vers les secteurs porteurs.

« Les fondamentaux restent fragiles : déficit commercial, dette publique et dépendance extérieure. »

 

La Tunisie n’est pas sortie de l’auberge. Elle fait face à une équation difficile : une croissance statistiquement forte mais socialement décevante, un chômage des diplômés qui ne recule pas et une dépendance accrue aux aléas mondiaux. Le salut ne viendra ni des promesses d’emplois publics, ni de rustines budgétaires, mais d’une véritable refonte du climat des affaires, seul garant d’une croissance durable, créatrice d’emplois et capable de relever le défi social.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • La Tunisie affiche 3,2 % de croissance au T2-2025, un niveau inédit depuis 2010.
  • Derrière ce chiffre, les déséquilibres persistent : déficit commercial de 11,9 MMDT, dette à 80 % du PIB et chômage élevé.
  • Les jeunes et diplômés, surtout les femmes, peinent à s’insérer sur un marché de l’emploi inadapté.
  • Les finances publiques restent fragiles, malgré un excédent ponctuel.
  • Les institutions internationales appellent à des réformes structurelles pour transformer cette croissance en développement durable.

(Source : Ecoweek et INS)

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Tunisie – croissance 2025 : Le Fonds Monétaire Arabe nettement plus optimiste que le FMI et la BM

08. August 2025 um 11:00

Le Fonds Monétaire Arabe (FMA) a récemment annoncé une prévision de croissance d’environ 3,2 % pour la Tunisie en 2025, information qui vient d’être relayée aujourd’hui par l’agence TAP. Cette projection contraste avec les estimations plus prudentes d’autres institutions internationales telles que le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque mondiale.

Des perspectives contrastées selon les institutions

Le FMA mise sur une croissance plus dynamique, conditionnée par la poursuite des réformes économiques, notamment en matière de financement, de maîtrise du déficit budgétaire et d’amélioration du climat des investissements.

En revanche, le FMI prévoit une croissance plus faible, autour de 1,4 % pour 2025 et 2026, avec une inflation encore élevée. La Banque mondiale estime quant à elle une croissance intermédiaire à 1,9 %, portée par une amélioration sectorielle limitée.

De son côté, la Banque africaine de développement (BAD) anticipe une croissance similaire à celle de la Banque mondiale, tandis que des analystes privés tablent sur une croissance plus modeste, autour de 1,5 %.

InstitutionPrévision de croissance en 2025
Fonds Monétaire Arabe (FMA)~3,2 %
Banque mondiale1,9 %
Banque africaine de développement1,9 %
Allianz Trade (privé)1,5 %
FMI1,4 %

L’importance cruciale des réformes pour la trajectoire économique

Ces différences illustrent l’impact des hypothèses et approches diverses des institutions. Le FMA fait preuve d’optimisme conditionnel aux réformes, tandis que le FMI et les autres restent prudents face aux défis économiques et sociaux.

La réussite des réformes et la stabilité macroéconomique détermineront la trajectoire future de la Tunisie.

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Tunisie : La Banque mondiale prévoit une croissance modérée à 1,9 % en 2025

L’économie tunisienne devrait enregistrer une croissance modeste de 1,9 % en 2025, avant de ralentir légèrement à 1,6 % en 2026, puis de se stabiliser à 1,7 % en 2027, selon les prévisions actualisées de la Banque mondiale, publiées mardi dans son rapport semestriel sur les Perspectives économiques mondiales.

Ces projections tablent sur une amélioration des conditions climatiques, qui favoriserait une reprise progressive de la production agricole, secteur clé pour l’économie du pays.

À titre de comparaison, la croissance enregistrée en 2024 s’est établie à 1,4 %, confirmant le rythme lent de reprise économique en Tunisie.

Les estimations pour 2025 et 2026 restent inchangées par rapport au rapport d’avril 2025 intitulé Changer de vitesse, qui analysait le rôle du secteur privé comme moteur de croissance dans la région MENA.

En revanche, elles marquent une révision à la baisse par rapport aux projections de janvier 2025, avec un recul de 0,3 point pour 2025 et de 0,7 point pour 2026.

La Banque mondiale souligne que ces niveaux de croissance demeurent insuffisants pour répondre aux défis économiques et sociaux du pays, notamment en matière d’emploi et de finances publiques.

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La Banque mondiale accorde 125 millions de dollars pour moderniser le système de santé tunisien

Von: MC
29. Mai 2025 um 14:23

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a donné son feu vert, mercredi 28 mai 2025, à un financement total de 125,16 millions de dollars en faveur de la Tunisie. Ce montant inclut une subvention de 17,16 millions de dollars issue du Fonds de prévention des pandémies. Il servira à soutenir le Projet de renforcement du système de santé, dont l’objectif est de rendre les services de santé plus accessibles, réactifs et résilients à l’échelle nationale.

Selon un communiqué de l’institution financière, ce projet vise à renforcer la capacité du pays à faire face aux pandémies et aux urgences sanitaires, à moderniser les soins de santé primaires, et à améliorer la gouvernance ainsi que la digitalisation du système de santé publique. Il s’inscrit dans la stratégie nationale de réforme du secteur, axée sur l’élargissement de l’accès aux soins et la valorisation des services préventifs.

Le projet se déploiera autour de trois axes principaux :

Renforcement de l’approche “Une seule santé” : Cette composante prévoit l’amélioration des infrastructures de laboratoires et des dispositifs de santé publique, afin d’assurer une surveillance continue des maladies et une réponse rapide aux crises sanitaires.
Réorganisation des services de santé communautaires : Il s’agit ici de consolider la médecine familiale, d’adapter les capacités des structures de soins aux besoins locaux, de généraliser la télémédecine et les dossiers médicaux électroniques.
Amélioration des soins d’urgence et des infrastructures hospitalières : Ce volet englobe la modernisation des flottes d’ambulances, l’introduction de systèmes de géolocalisation et le renforcement du triage des patients dans les établissements de santé.

Ce programme, à portée nationale, profitera directement à l’ensemble des citoyens tunisiens grâce à une meilleure accessibilité aux soins critiques, aux services d’urgence et à l’hospitalisation. Les professionnels de santé seront également bénéficiaires, notamment à travers des formations en surveillance épidémiologique, en gestion des maladies et en usage des systèmes numériques.

Pour Alexandre Arrobbio, directeur du bureau de la Banque mondiale en Tunisie, ce projet repose sur un partenariat de confiance qui a prouvé son efficacité durant la crise du COVID-19. Il sera mis en œuvre en collaboration étroite avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

De son côté, Yassine Kalboussi, expert en santé à la Banque mondiale et chef du projet, a souligné que cette initiative contribuera à une transformation technologique et structurelle du système sanitaire, en mettant un accent particulier sur les zones les plus défavorisées.

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Tunisie – Banque mondiale : Cap sur les réformes et les investissements pour l’emploi

La Tunisie renforce son partenariat stratégique avec la Banque mondiale et l’IFC, dans le cadre de son prochain Plan national de développement. Au cœur des discussions : gouvernance, justice sociale et projets créateurs d’emplois, notamment dans les énergies renouvelables et l’agroalimentaire.

Le Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ben Ayed, a reçu ce lundi 30 juin 2025 le Représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie, Alexandre Arobbio, ainsi que Sarah Morsi, Représentante résidente de la Société financière internationale (IFC). Une rencontre qui s’inscrit dans une dynamique de consolidation des relations avec les institutions financières internationales, à l’heure où la Tunisie prépare son Plan national de développement 2026-2030.

À cette occasion, le Secrétaire d’État a salué la solidité d’un partenariat vieux de plus de soixante ans entre la Tunisie et la Banque mondiale. Il a appelé à l’intensification de l’appui international dans la mise en œuvre d’un programme de réformes « ambitieux », fondé sur une amélioration de la gouvernance, la réduction des disparités régionales et la promotion d’une justice sociale équitable.

Ce programme est directement lié aux grandes orientations du futur Plan national de développement, actuellement en cours d’élaboration selon une approche participative et inclusive. L’enjeu est de traduire ces priorités en actions concrètes et en investissements structurants, avec l’appui des partenaires internationaux.

Des projets à fort impact dans des secteurs stratégiques

Pour leur part, les représentants de la Banque mondiale et de l’IFC ont réaffirmé leur engagement à soutenir la Tunisie, tant sur le plan technique que financier. Ils ont insisté sur l’importance de la coordination et de l’efficience dans la mise en œuvre des projets en cours, notamment ceux réalisés dans le cadre de partenariats public-privé (PPP).

Sarah Morsi, de l’IFC, a particulièrement mis en avant les investissements dans des secteurs porteurs comme les énergies renouvelables et les industries agroalimentaires, reconnus pour leur potentiel en matière de création d’emplois durables. Elle a également exprimé la volonté de l’IFC de renforcer son soutien aux projets alignés sur les priorités nationales, dans un esprit de co-construction avec les autorités tunisiennes.

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