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Le divorce Nord-Sud | La fracture du siècle ?

23. Juli 2025 um 07:47

Quelque chose d’essentiel est en train de se briser dans le silence des sommets internationaux. Ce n’est pas seulement une crise de confiance. C’est peut-être la fin d’un pacte, vieux de trois quarts de siècle, entre les deux mondes. Le Nord et le Sud. L’ordre et la marge. L’universel proclamé et l’univers ignoré.

Yahya Ould Amar *

Les pays du Nord, avec leurs sanctions, tarifs douaniers, taxes carbone et normes strictes, cherchent-ils à s’isoler du Sud global ? Cette dynamique, qui s’intensifie à l’approche de 2030 (objectifs de l’Accord de Paris), soulève des enjeux décisifs pour l’économie mondiale, le commerce et la coopération internationale.

La question est de savoir si un divorce est déjà en cours, entre ceux qui croient incarner les règles… et ceux qui en subissent les conséquences.

Quelles sont les motivations des pays du Nord, les conséquences pour le Sud global et quelles sont les pistes pour un avenir équilibré ?

Une mondialisation à sens unique

La mondialisation s’est bâtie sur une promesse : l’ouverture des marchés, le progrès partagé, le développement par la coopération. Cette promesse, renouvelée à Bandung en 1955 puis recyclée à chaque sommet du G7 ou de l’Onu, portait en elle un espoir : celui d’un monde qui, malgré les asymétries, finirait par se stabiliser dans la réciprocité.

Or, ce monde vacille. Les faits sont là : explosion des sanctions économiques unilatérales, extraterritorialité du droit américain, retrait des aides publiques au développement, fermeture implicite des marchés par le biais de normes environnementales, sociales, numériques.

À cela s’ajoute le retour d’un protectionnisme vert déguisé, où la taxe carbone devient barrière douanière, où la norme ESG (Environnemental Social et Gouvernance) devient instrument de tri géopolitique, où les chaînes de valeur sont reconfigurées non pour l’efficacité… mais pour la sécurité.

Les valeurs universelles à l’épreuve des conflits

Le Nord, longtemps chantre de l’universalisme moral, s’est lui-même piégé dans les contradictions de ses positions. En Ukraine, il invoque avec justesse le droit international, la souveraineté des États et la protection des civils. Mais ces principes deviennent soudain malléables, silencieux lorsqu’il s’agit de Gaza, du Yémen, de l’Iran, du Sahel ou d’autres théâtres oubliés. Le deux poids, deux mesures est devenu une constante : on arme certains au nom de la légitime défense, on condamne d’autres au nom de la paix. On célèbre la résistance ici, on la criminalise là. Cette dissonance creuse un fossé : celui d’un monde qui entend encore le discours du Nord, mais n’y croit plus. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la politique, c’est la crédibilité morale de tout un récit civilisationnel.

Démocratie : principe proclamé, réalité relativisée

Régulièrement érigée en condition de partenariat, la démocratie est, pour les pays du Nord, un idéal sacralisé… mais souvent relativisé lorsqu’elle entre en conflit avec les intérêts géostratégiques. Ainsi, l’Occident continue de s’allier, d’armer, de financer ou de protéger des régimes autoritaires dès lors qu’ils garantissent la stabilité, l’accès à des ressources ou la limitation de l’influence d’un rival. On tolère l’oppression au nom de la «stabilité régionale», on ferme les yeux sur la répression pour préserver un accord militaire ou énergétique.

Ce double discours ne fait que renforcer l’idée, dans les opinions du Sud, que la démocratie n’est pas une valeur universelle défendue par principe, mais un instrument de tri utilisé selon les convenances du moment. Un monde qui prêche la démocratie mais soutient l’autoritarisme mine, à terme, sa propre légitimité.

L’extrême droite au Nord : un miroir que le Sud observe

Pendant que le Nord exige du Sud qu’il réforme ses institutions et respecte les droits de l’homme et ses minorités, l’extrême droite progresse spectaculairement dans les urnes occidentales. En Europe comme en Amérique du Nord, les discours de repli, de xénophobie, d’ethno-nationalisme ou de rejet de l’immigration s’installent au cœur des démocraties libérales. Les partis prônant la fermeture des frontières, la préférence identitaire ou la rupture avec les engagements internationaux gouvernent déjà, ou s’en approchent dangereusement.

Ce glissement n’échappe pas aux peuples du Sud : comment prendre au sérieux les injonctions démocratiques venues de nations qui peinent à protéger elles-mêmes l’universalité des droits ? La montée des extrêmes n’est pas qu’un phénomène local : elle entame le socle commun des valeurs partagées, et nourrit l’idée que l’ordre libéral occidental n’est peut-être plus qu’un vernis fragile sur une réalité profondément fracturée.

Une muraille économique : sanctions, tarifs, taxe carbone et normes strictes

Les pays du Nord ont multiplié les outils économiques pour encadrer leurs relations avec le reste du monde. A titre d’exemple, depuis 2018, les sanctions économiques ont explosé, touchant des pays comme la Russie, la Chine, l’Iran… Mais pas Israël, accusé de génocide par la Cour pénale internationale (CPI).

Selon le Global Sanctions Database, plus de 12 000 sanctions étaient actives en 2024, un record historique, visant à limiter les échanges commerciaux avec des nations jugées en décalage avec les priorités stratégiques du Nord.

À cela s’ajoutent les tarifs douaniers, souvent utilisés comme vecteurs de supériorité. Par exemple ceux imposés en 2025 par l’Administration Trump. En 2023, l’Union européenne a imposé des droits de douane de 25 % sur certaines importations chinoises, notamment dans le secteur des véhicules électriques.

Ces mesures, combinées à des taxes environnementales comme la taxe carbone européenne (Carbon Border Adjustment Mechanism – CBAM ou Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières), qui entrera pleinement en vigueur au premier janvier 2026, visent à protéger les industries locales et à promouvoir des standards environnementaux élevés. Le CBAM taxera fortement les importations de produits à forte empreinte carbone notamment celles provenant du Sud global dans les secteurs de l’acier (Maghreb, Afrique australe, Inde), du ciment (Afrique de l’Ouest, Asie du Sud), de l’engrais (Afrique du Nord, Russie, Golfe), de l’aluminium (Guinée, Mozambique) et de l’électricité et hydrogène (Moyen-Orient, Afrique du Nord).

Mais ces politiques ne sont pas sans coût. Selon une étude de l’OCDE, le CBAM pourrait augmenter les coûts d’exportation pour les pays émergents de 1,5 à 2 % de leur PIB d’ici 2030, affectant particulièrement les économies dépendantes des matières premières. Les normes techniques et sanitaires, de plus en plus rigoureuses, compliquent également l’accès des produits du Sud aux marchés du Nord. Ainsi, les exportateurs agricoles doivent se conformer à des normes européennes sur les pesticides, souvent inaccessibles faute de moyens technologiques ou financiers.

La peur stratégique du Nord : perdre la maîtrise du récit

Le Nord se referme essentiellement par peur. Peur de la démographie du Sud, environ 2,5 milliards de jeunes de moins de 25 ans. Peur du poids croissant de l’Inde, de la Chine, du Brésil. Peur de l’effondrement de la hiérarchie construite depuis ces deux derniers siècles (révolution industrielle). Peur de perdre le contrôle de l’Onu et des différentes institutions internationales, conçues autrefois comme des instruments au service de la domination. Peur, enfin, que les valeurs qu’il dit incarner — droits de l’homme, démocratie, État de droit — soient utilisées contre lui, à l’aune de ses propres contradictions.

Cette peur engendre un réflexe défensif : remplacer l’universel par l’identitaire, l’interdépendance par la méfiance, et l’aide par le tri. On sélectionne les partenaires. On sanctionne les désobéissants. On normativise les flux commerciaux. Le Sud global n’est plus vu comme un acteur, mais comme un problème à gérer, une instabilité à contenir, une énergie à canaliser.

Une stratégie de repli ou une quête d’hégémonie ?

Pourquoi les pays du Nord adoptent-ils des mesures de repli ?

D’un côté, ces mesures reflètent une volonté de protéger leurs économies face à la montée en puissance du Sud global, notamment la Chine et l’Inde, qui représentent respectivement 18 % et 7 % du PIB mondial en 2024 (selon le FMI). Pour le Nord, l’ascension économique et politique du Sud – illustrée par la montée du PIB combiné des Brics (36 % du PIB mondial en 2024, contre 31 % pour le G7) – représente une menace existentielle à sa domination historique. Les industries du Nord, confrontées à une concurrence accrue, cherchent à préserver leurs parts de marché. Par exemple, l’industrie solaire européenne, qui ne représente plus que 3 % de la production mondiale face à la domination chinoise (80 %), bénéficie de subventions massives et de barrières douanières.

D’un autre côté, ces mesures traduisent une ambition stratégique plus large : imposer un modèle économique et environnemental global. En imposant des normes strictes, le Nord cherche à forcer le Sud à adopter ses standards, sous peine d’exclusion économique. Cette approche, bien que justifiée par des impératifs climatiques, crée un déséquilibre. Les pays du Sud, souvent en phase d’industrialisation, n’ont ni les ressources ni les infrastructures pour se conformer rapidement.

Enfin de telles mesures risqueraient d’asphyxier économiquement les pays du Sud en affaiblissant la compétitivité de leurs produits.

Un Sud plus lucide, mais pas moins coopératif

Le Sud, pourtant, ne réclame ni charité ni rupture. Il demande une parole respectée, une place équitable, une dignité retrouvée. Il ne rejette pas la mondialisation, mais souhaite en réécrire les termes. Il ne récuse pas les valeurs démocratiques, mais refuse qu’elles soient imposées à géométrie variable. Il ne cherche pas à humilier le Nord, mais à ne plus s’humilier lui-même en acceptant des partenariats fondés sur le soupçon.

De Johannesburg à Djakarta, de Brasilia à Tunis, un mot revient : co-souveraineté. Pas pour se replier. Mais pour bâtir des échanges qui ne soient plus des rapports de force. Le Sud veut une Onu réformée, un Bretton Woods repensé, plus représentatif qui tienne compte des réalités du XXIe siècle. Il veut que la coopération cesse d’être conditionnelle et devienne contractuelle. Que l’aide cesse d’être outil d’influence et redevienne levier de justice.

Le coût du divorce Nord-Sud

Le coût du divorce Nord-Sud ne se mesure pas seulement en milliards de dollars de commerce perdu. Il se chiffre aussi en instabilité géopolitique, en rancœurs durables et en opportunités gâchées pour l’ensemble de l’humanité. Un monde où le Sud se referme par défiance et le Nord par crainte est un monde qui se prive de la moitié de ses talents, de ses ressources, de son dynamisme démographique. Selon la Banque mondiale, plus de 60 % de la croissance mondiale d’ici 2050 viendra du Sud global. Rompre les ponts, c’est refuser d’investir dans cette croissance, de participer à son encadrement, d’en tirer les fruits. C’est aussi risquer l’émergence de systèmes concurrents de normes, de monnaies, de récits, qui tourneraient le dos à la coopération multilatérale. Ce coût stratégique serait bien plus élevé que tous les bénéfices supposés du repli.

Pour le Sud, le coût est tout aussi redoutable : exclusion des chaînes de valeur, renchérissement des exportations, désindustrialisation prématurée. L’Afrique pourrait perdre jusqu’à 16 milliards de dollars par an d’accès préférentiel aux marchés occidentaux si les barrières environnementales ne sont pas rééquilibrées. À cela s’ajoute une perte d’espoir. Car un monde où les règles du jeu sont écrites sans ceux qui les vivent est un monde où la radicalisation, l’exode des talents, ou les conflits trouvent un terreau fertile. L’illusion d’un découplage serein est donc une chimère. Le divorce Nord-Sud serait un appauvrissement mutuel, un gaspillage tragique d’intelligence collective, un échec de civilisation. À l’heure où les défis sont mondiaux, la séparation est non seulement coûteuse — elle est absurde.

Le divorce Nord-Sud aurait un coût géopolitique incalculable : celui de la paix mondiale. Car l’exclusion nourrit la frustration, et la frustration engendre l’instabilité. En marginalisant le Sud, le Nord affaiblit les équilibres déjà précaires d’un monde traversé par les tensions identitaires, les fractures économiques et les chocs climatiques. Sans perspective d’équité, des pans entiers de la jeunesse du Sud — plus de deux milliards et demi de jeunes de moins de 25 ans — risquent de sombrer dans les bras de l’extrémisme, de l’exode ou de l’hostilité stratégique. En s’éloignant des mécanismes de dialogue et d’intégration, le système international s’expose à une multiplication de foyers de conflit — ouverts, hybrides ou silencieux — des Balkans à la bande sahélienne, du Pacifique à la mer Rouge.

La paix, dans un monde interdépendant, n’est jamais durable si elle est asymétrique. Rompre avec le Sud, c’est miner les fondations de la sécurité collective. C’est transformer la carte du monde en un archipel de méfiances. Et c’est surtout hypothéquer l’avenir d’un ordre mondial coopératif, fondé sur la reconnaissance mutuelle plutôt que sur la confrontation permanente.

Des solutions pour un avenir commun

Le divorce n’est pas inéluctable. Mais la thérapie de couple devra être honnête. Le Nord doit comprendre que la reconnaissance de la pluralité n’est pas un renoncement. Qu’un monde multipolaire n’est pas un monde anarchique. Qu’ouvrir la gouvernance des institutions internationales, ce n’est pas s’effacer, mais s’assurer de durer.

Quant au Sud, il devra prouver qu’il ne remplace pas un paternalisme par une victimisation. Qu’il construise, propose, réforme. Qu’il est capable d’unir ses voix non pas contre l’Occident, mais pour un monde mieux équilibré. Il devra enfin convaincre que la coopération reste un choix stratégique, non un réflexe du passé.

L’urgence aujourd’hui est d’éviter une fracture systémique entre le Nord et le Sud. Pour cela, des mesures concrètes et équilibrées doivent être mises en œuvre afin de transformer la relation historique de dépendance en un partenariat de codéveloppement.

Première urgence : réduire les barrières non tarifaires qui étranglent les PME du Sud, en particulier dans les secteurs agricoles et manufacturiers. L’assouplissement ciblé des normes techniques, couplé à des dispositifs de certification financés par les pays du Nord, permettrait d’ouvrir l’accès aux marchés tout en élevant les standards locaux.

En parallèle, le développement des infrastructures vertes dans le Sud constitue un impératif à la fois climatique et économique. Mobiliser au moins 100 milliards de dollars par an — via des fonds multilatéraux pilotés par la Banque mondiale — permettrait d’accélérer la mise en œuvre de projets d’énergie renouvelable en Afrique, en Asie du Sud-Est et en Amérique latine. Ce rééquilibrage géo-énergétique renforcerait l’autonomie du Sud, créerait des millions d’emplois et réduirait significativement les émissions globales. Parallèlement, il conviendrait de réformer le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM) pour qu’il ne pénalise pas les économies vulnérables. L’introduction d’exemptions transitoires (2026–2030), accompagnées d’un appui technique à la transition bas-carbone, permettrait d’éviter que cet outil environnemental ne devienne un levier de désindustrialisation forcée.

En somme, repenser la coopération passe par la consolidation des marchés régionaux du Sud et la mise en place d’un dialogue multilatéral structurant. En soutenant des initiatives comme la Zlecaf ou l’Asean par des transferts technologiques, le Nord contribuerait à la résilience du commerce mondial tout en limitant les effets de dépendance asymétrique. Mais au-delà de l’économique, un dialogue politique permanent sous l’égide de l’Onu, intégrant gouvernance, fiscalité équitable, normes et transition écologique, est nécessaire pour rétablir la confiance. Dans un monde incertain, c’est par le dialogue, la justice économique et la codécision que l’on évitera la fragmentation, en construisant non un monde cloisonné, mais un avenir réellement commun.

Enfin, malgré les dissonances, les fractures et les ressentiments accumulés, l’Histoire n’est pas écrite au passé. Le divorce Nord-Sud, s’il menace, n’est pas une fatalité. Il est une alerte. Un moment charnière où les nations doivent choisir entre la crispation ou la co-construction, entre l’égoïsme stratégique et l’intelligence partagée. Ce qui se joue aujourd’hui dépasse les équilibres commerciaux ou les querelles normatives : il s’agit de redéfinir, ensemble, les fondations morales, politiques et économiques d’un monde habitable pour tous.

Car il n’y aura pas de prospérité durable dans un monde à deux vitesses. Pas de stabilité si l’on continue à nier l’égalité des dignités. Pas de transition écologique réussie si elle s’accompagne d’une exclusion systémique. L’humanité est face à un mur, mais elle en détient les briques. À condition de reconstruire non pas un nouveau rideau de fer, mais une architecture de confiance. De parler enfin d’égal à égal. D’échanger savoirs, capitaux, innovations et modèles, dans le respect des histoires, des cultures et des aspirations.

Le XXIe siècle peut encore être celui d’un sursaut collectif. Si le Nord accepte de ne plus imposer, et si le Sud choisit de ne plus subir. Si les deux s’engagent à bâtir un monde multipolaire non pas comme champ de rivalités, mais comme creuset de solidarités. C’est à cette condition que l’humanité pourra relever ses défis communs : climat, santé, paix, technologies. Et faire émerger non pas deux mondes qui s’ignorent, mais un destin partagé, fondé non sur la domination… mais sur la reconnaissance. L’avenir reste une promesse, à condition d’oser le rêver ensemble.

* Economiste, banquier et financier.

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Un Tunisien victime d’une agression raciste en Pologne

23. Juli 2025 um 07:05

À Starogard Gdański, région de Poméranie, dans le nord-ouest de la Pologne, une attaque à caractère raciste a eu lieu. Un citoyen tunisien de 25 ans, entraîneur d’un club de football local, a été frappé par un fardeau d’eau, devant un restaurant. Comme annoncé par le club, l’incident s’est produit au cours d’un meeting anti-immigration, le samedi 19 juillet 2025. La police a déjà arrêté l’un des suspects, et la recherche de l’autre est en cours. 

Selon les informations communiquées par la police à Radio Gdańsk, des violences et des menaces ont été exercées contre la victime en raison de son origine maghrébine.

En analysant les enregistrements de la vidéosurveillance de la ville ainsi que les caméras situées près du restaurant en question, les fonctionnaires de la police ont identifié deux individus susceptibles d’être liées à l’incident. Mais pour l’instant, seul l’un d’eux a été arrêté : un résident de 39 ans de Starogard Gdański, a déclaré Marcin Kunka du commissariat de police du district, à la radio locale. Les recherches se poursuivent activement pour arrêter le deuxième suspect.

TVP Info a indiqué que le Tunisien agressé réside en Pologne depuis plusieurs années de manière légale et y travaille. Il est entraîneur des jeunes footballeurs au Club sportif Beniaminek 03 et s’implique activement en tant que bénévole dans la vie de sa ville de résidence. «L’attaque avait clairement des motivations racistes», a souligné le club dans un communiqué en exprimant son opposition à toute violence dirigée contre les étrangers. «Les actes de violence – tant verbale que physique – sont inacceptables et sont en contradiction avec les valeurs de tolérance, d’égalité et de solidarité que promeut le club», a souligné le Club sportif Beniaminek 03. «Nous ne permettrons pas que la haine et la peur empoisonnent la ville», a-t-il ajouté.

On ignore encore si notre ambassadeur à Varsovie est intervenu à propos de cette affaire auprès des autorités polonaises.

Habib Glenza

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Gestern — 22. Juli 2025Haupt-Feeds

Après 660 jours de massacres, la France demande que la presse puisse aller à Gaza!

22. Juli 2025 um 13:21

Waou! Merci la France ! Ce jour, mardi 22 juillet 2025, par la voix autorisée de son ministre des Affaires étrangères, la France prend son courage à deux mains et demande «que la presse libre et indépendante soit autorisée à se rendre à Gaza pour voir ce qui s’y passe». Le comble de l’hypocrisie !

Abdelaziz Dahmani *

Oui, merci, la France, pour ce courage, cette audace de vouloir rompre le silence sordide, en une période de l’Histoire où l’on veut non seulement occuper un territoire, mais détruire tout un peuple parmi les plus vaillants, ayant vécu, des siècles durant, sur une terre bénie par les Dieux !

Cela fait plus de 664 jours de massacres, dont on peut déduire une ou deux douzaines de trêve, des centaines de jours de tueries, d’assassinats, de destructions, d’abominations. Tout y est passé : femmes, enfants, bébés. Par tous les moyens, cyniquement, froidement.

Volonté des Netanyahu & Co de tout raser, tout éliminer. Jamais, nulle part, les horreurs n’ont atteint de telles monstruosités. Des centaines de 7-Octobre, pour en justifier un ! Jamais les destructions ne furent aussi massives, même durant la 2e guerre mondiale, au-delà de ce qui s’est passé à Dresden ou à Stalingrad…

Voilà qu’après cette méga-tragédie, sans témoins, la France parle enfin et demande que les journalistes puissent aller voir ce qui se passe!

Oui, l’Israël des racistes, des fascistes, qui cherche à étendre ses frontières chez ses voisins, avec la bénédiction américaine et européenne, a compris, dès les premiers jours, qu’il doit massivement assassiner sans témoins. Et même la presse des pays amis fut interdite. Même la presse américaine, en mauvais souvenirs des témoignages des anciennes guerres du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan, entre autres…

Chair à canons arabes

Il est resté aux journalistes locaux, les Palestiniens en l’occurrence, de témoigner, et Israël en a tués plus de 210, d’une façon ciblée. Un record du monde absolu ! Timides protestations, cette masse de journalistes tués ne sont que chaire à canons arabes. Bof ! Allez, juste une petite «news» dans la rubrique «Chiens écrasés». Et pas des chiens des beaux quartiers de Paris ou de New York qui, eux, sont bien protégés…

Même les amis sincères d’Israël, y compris de son côté abject, commencent à avoir mauvaise conscience. Trop, c’est trop… Alors, timidement, ils émettent des avis différents, comme pour tenter de faire oublier leur complicité active avec le génocide par le soutien direct et l’envoi «discret» d’armes et de munitions à Israël…

Osons une toute petite question : Israël, englué dans tant de crimes, qualifiés de génocide et de crimes contre l’humanité, laissera-t-il la presse «libre et indépendante» entrer à Gaza ? Laissera-t-il même les aides alimentaires entrer dans Gaza pour atténuer une famine qui, à moyen terme, ajoutera aux 70 000 ou 80 000 morts déjà enregistrés, aux 200 000 blessés, aux 300 000 mentalement traumatisés, dont des dizaines de milliers d’enfants ?

Israël méprise la France, et elle le mérite bien !

Non, Israël traitera cette demande de la France par le mépris, comme il l’a fait de toutes ses précédentes demandes, emballées dans des propos hypocritement amicaux à la gloire d’un «Israël à la tête d’un combat de civilisation de l’Occident judéo-chrétien contre la barbarie et le terrorisme islamo-gauchiste».

Qui pourrait résister à un tel argument, fabriqué dans la tête d’un assassin pourri, raciste, englué dans de nombreuses sales affaires judiciaires, personnelles et d’État ?  

Cause palestinienne perdue? Sûrement non. Ce peuple reste dans la misère la plus horrible, le dénuement le plus total, les souffrances les plus abjectes… Malgré toutes les horreurs qu’il subit, ce peuple restera parmi les plus libres du monde. Par sa résistance, sa dignité et son honneur. Il s’accrochera à sa terre et ne l’abandonnera jamais !  

Dernier «exploit» israélien en date : 93 Palestiniens tués, hier, tombés dans un traquenard en allant chercher de l’aide alimentaire pour eux, leurs familles et leurs enfants…

Les droits exclusifs de l’homme… occidental

Demain, si une page sera tournée, ce ne sera pas celle des Palestiniens ou de la Palestine, mais celle des actuels maîtres du monde… Un Trump «Ubu empereur», soumis aux volontés d’un Netanyahu, «Ubu roi d’Israël», lui-même prostré aux pieds d’un maître-chanteur appelé Ben Gvir, le vrai chef actuel d’Israël…

La presse, «libre et indépendante», n’a pas besoin d’aller à Gaza pour savoir que le mal se trouve aujourd’hui dans les belles capitales occidentales ci-devant attachées aux droits exclusifs de l’homme… occidental.

* Journaliste.

 

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In memoriam | Il y a un an nous quittait Abdelaziz Barrouhi

22. Juli 2025 um 12:54

Il y a un an, le 21 juillet 2024, mourait le journaliste Abdelaziz Barrouhi, ancien rédacteur à la la Tap, Reuters et Jeune Afrique. Ses neveux nous ont fait parvenir ce texte où ils rendent un vibrant hommage à cet homme qui «défendait le droit de dire, d’écrire, de résister — même dans le silence imposé.»

Il y a un an, Abdelaziz s’éclipsait en silence, laissant derrière lui une aura de sagesse et d’engagement. Et parce qu’il ne brillait jamais seul, son souvenir s’accompagne naturellement de celui de quatre autres étoiles : Hamda, qu’il appelait avec respect Sidi, Hamida, mère aimante, Ali, père vaillant appelé Essayid, et Halima, tante vive et lumineuse.

Ils étaient les piliers invisibles d’une vérité vécue. Chacun portait une part de ce que nous sommes devenus.

Hamda, l’oncle aîné noble, portait l’histoire avec calme. Sa parole était pleine de racines et ses silences habités de profondeur. On l’écoutait comme on lit un poème ancien.

Hamida, notre maman douce et forte, semait en nous des graines de bienveillance et de constance. Elle nous a appris que l’amour est la force la plus subtile et la plus puissante qui soit. Elle nous a aussi transmis la fierté de compter sur soi, avec foi et dignité, même dans l’adversité.

Ali, notre père généreux, marchait humblement, mais éclairait largement. Défenseur des cœurs fragiles et des vies discrètes, il nous a légué le courage de ceux qui refusent l’indifférence.

Halima, notre tante au rire franc et au regard vif, incarnait la joie simple et la profondeur cachée. Bonne vivante au cœur tendre, elle alliait humour spontané et sensibilité sincère. Dans ses éclats de rire résonnait une tendresse immense pour les autres — et dans ses gestes, un amour discret mais constant.

Abdelaziz, enfin, l’oncle benjamin, transforma tout cela en récits. Son journalisme était un acte de vérité, un cri doux pour les voix étouffées. Il croyait profondément en une presse libre, indépendante, et en la démocratie comme socle de toute dignité humaine. Il défendait le droit de dire, d’écrire, de résister — même dans le silence imposé.

Parti en silence… il faisait du bannissement et de l’exil des récits journalistiques plus pénétrants que la couverture des événements.

Tous les cinq nous ont quittés entre l’été et l’automne, ces saisons de bascule et de lumière particulière.

L’été, avec sa chaleur persistante, porte les départs comme une braise vive, pleine d’éclat. L’automne, lui, accompagne les absences dans une lente métamorphose, où les feuilles tombent comme des souvenirs, et où la lumière, plus douce, devient mémoire.

À travers lui, leur lumière s’est intensifiée. À travers eux, son combat prenait racine. Et à travers nous, leur héritage continue de vibrer.

Ce texte n’est pas un adieu. C’est une étoffe de mémoire.

C’est le reflet d’un ciel intérieur que nous portons  où cinq étoiles brillent sans faiblir, où le passé devient repère, où l’amour devient direction.

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TikTok, bête noire d’Israël et de ses alliés occidentaux

22. Juli 2025 um 11:25

Des responsables sionistes américains et européens craignent l’émergence d’une génération TikTok **, le célèbre réseau social chinois, qui sera moins réceptive à la propagande sioniste et moins malléable à toute manœuvre de légitimation des crimes et exactions israéliens contre les Palestiniens et à la propagande occidentale en général. (Ph. TikTok diffuse les vidéos et les images de Gaza qui sont censurées par les réseaux sociaux américains comme Facebook et X).

Elyes Kasri *

Les événements de Gaza depuis le fatidique 7 octobre 2023 ont ébranlé la mainmise d’Israël et des milieux sionistes internationaux sur le narratif et le contrôle de l’information notamment grâce à la plateforme TikTok qui a résisté aux assauts des pouvoirs politiques et financiers prosionistes pour présenter une vue alternative et plus équilibrée des événements à Gaza et en l’occurrence ce que la Cour Internationale de Justice a qualifié de génocide et la Cour Pénale Internationale de crimes de guerre et contre l’humanité à l’encontre des Palestiniens de Gaza.

Les voix propalestiniennes contournent la censure

Les assauts contre TikTok sous de nombreux prétextes fallacieux de propagande chinoise et de préservation de la moralité de la jeunesse se poursuivent aux Etats Unis d’Amérique et en Europe sous l’incitation insidieuse et acharnée des organisations juives et sionistes pour bannir la plateforme TikTok ou la faire acheter par des institutions financières prosionistes et neutraliser ainsi les voix indépendantes propalestiniennes.

Considérée comme la plus grande menace à la mainmise sioniste sur l’information et l’opinion publique mondiale, TikTok a fait que d’importants responsables sionistes américains et européens ont déclaré craindre l’émergence d’une génération TikTok qui sera moins réceptive à la propagande sioniste et moins malléable à toute manœuvre de légitimation des crimes et exactions israéliens contre les Palestiniens et autres peuples arabes de la région qui subissent la folie guerrière et génocidaire de l’entité sioniste et de ses alliés occidentaux ainsi que ses comparses arabes du Golfe et d’ailleurs.

Les lobbies sionistes sur le pied de guerre

Les motifs hypocrites invoqués par les membres du congrès américain financés par la pieuvre sioniste notamment l’Aipac et l’assaut continu du Crif français et autres organisations sionistes européennes sous prétexte de préservation de la moralité et de protection de la jeunesse ne sont en fait que des tentatives cyniques de faire disparaitre une plateforme qui a échappé à la censure et au contrôle sionistes sur l’opinion publique mondiale avec pour objectif de maintenir la désinformation qui déguise l’entité sioniste en agneau au milieu d’une meute de loups arabes et palestiniens sauvages et sanguinaires, assoiffés de sang juif.

*Ancien ambassadeur.

**TikTok est une application mobile de partage de courtes vidéos créatives (verticales et de quelques secondes à quelques minutes) et d’images, ainsi qu’un réseau social basé sur un algorithme de recommandation favorisant la viralité. Développée par l’entreprise chinoise ByteDance  et lancée en 2016 pour le marché non chinois, elle est devenue en peu de temps un redoutable concurrents pour les réseaux sociaux américains Facebook et X. 

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Kamel Daoud, le chroniqueur d’un double exil

22. Juli 2025 um 10:33

Il a un côté casse-gueule, en rupture de ban avec tout, et de préférence avec les siens, auxquels il reproche leur dogmatisme intellectuel et leur conservatisme politique. La langue déliée, trop au goût de certains, Kamel Daoud dit tout, et ne craint pas de déranger les bien-pensants de tout bord, son ego surdimensionné lui tenant souvent lieu de boussole.

Djamal Guettala     

Dans la préface magistrale de son dernier livre, ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard. Chroniques 2015-2025’’ (Les Presses de la Cité, avril 2025), Kamel Daoud offre un texte de haute tension intellectuelle. À la fois méditation sur l’exil, alerte politique, et profession de foi littéraire, cette ouverture se lit comme un manifeste : lucide, engagé, dérangeant.

On y retrouve l’écrivain tel qu’en lui-même : libre, insituable, habité par l’Algérie, mais désormais ancré en France, ce pays qu’il décrit comme un «Éden terrestre» autant qu’un territoire de luttes.

Être persan au XXIe siècle

Dans cette longue préface, Kamel Daoud ne chronique pas seulement une décennie française tourmentée. Il chronique aussi ses propres fractures, ses vertiges, son regard de survivant de la décennie noire algérienne, ses inquiétudes face aux répliques qu’il croit percevoir dans l’Hexagone.

Dès l’ouverture, Daoud convoque Montesquieu et ses ‘‘Lettres persanes’’, dans lesquelles un regard étranger interroge les travers d’un pays. Ce jeu du miroir, il le reprend à son compte. Il s’imagine en Persan des temps modernes, observant la France d’un œil inquiet, aimant mais lucide. Il s’interroge : qu’est-ce qu’une chronique française écrite par un Algérien ? À quoi peut prétendre une voix exilée qui refuse d’être réduite au rôle de victime, de donneur de leçon ou de héros postcolonial ?

«Je suis ici depuis peu, c’est ma deuxième chance, c’est mon purgatoire, mon Éden terrestre», écrit-il, d’un ton à la fois désabusé et tendre. La France devient alors terrain d’observation, mais aussi de projection, miroir inversé de son Algérie natale, où l’Histoire s’est figée dans une épopée intouchable, laissant peu de place aux voix libres.

Fantômes d’hier, alertes pour demain

Mais ce regard n’est pas seulement littéraire. Il est hanté par les souvenirs d’une guerre civile : celle qu’il a vécue en Algérie dans les années 1990.

L’islamisme, il le connaît. Il l’a vu naître, prospérer, semer la terreur. Il en parle non comme une obsession, mais comme une vigilance acquise dans la douleur : «J’ai survécu à ses prêches, à ses armées, à son humour sinistre.»

En France, il retrouve les symptômes d’un basculement possible : complaisance médiatique, extrémismes symétriques, culpabilité mal digérée, instrumentalisation de la mémoire. Il voit s’avancer ce qu’il nomme un «remake français» des dérives algériennes. Et il tire la sonnette d’alarme, sans complaisance ni haine : «Un pays peut être perdu en un instant.»

Pour Daoud, les islamistes ne sont pas des croyants mais des stratèges. Ils se jouent des failles des démocraties, exploitent les frustrations, colonisent les imaginaires. Leur rejet de la France ne vise pas seulement son passé colonial, mais surtout ce qu’elle représente : la laïcité, la liberté, l’égalité. Ils haïssent ce pays précisément parce qu’il a bâti un contre-modèle.

Une chronique ou un cri d’amour ?

Pour autant, Daoud n’écrit pas contre la France. Il écrit pour elle. Il la connaît, la lit, la parcourt, la rêve. Il la critique comme on secoue un être aimé que l’on refuse de voir sombrer. Il écrit pour «ne pas tout perdre encore une fois».

Son livre n’est pas une lamentation : c’est un acte de foi dans la possibilité de la lucidité. Il revendique le droit de nommer le danger sans être accusé d’alimenter la haine, de défendre la nuance sans être soupçonné de trahison. Car, dit-il, l’exil algérien en France est un paradoxe permanent. En Algérie, il se sent «en retard» sur l’Histoire. En France, il se découvre «en avance» sur les tragédies à venir. Il est le fantôme d’un désastre passé, devenu messager d’un avenir à éviter.

Le chroniqueur sur une ligne de crête

Cette préface est aussi une réflexion sur le journalisme. Kamel Daoud refuse les simplismes et les lignes éditoriales figées. Il veut «goûter le plaisir de la nuance et du style», tracer une ligne de crête entre actualité et distance, entre émotion et raisonnement. C’est là qu’il retrouve Camus, son maître tutélaire : celui qui réclamait à la fois justice et vérité, qui écrivait que les journaux sont «la voix d’une nation».

Dans cette voix, Daoud place son souffle. Pas celui d’un «bon Arabe» ou d’un «mauvais Arabe», mais celui d’un écrivain libre, délié des assignations, habité par les deux rives de la Méditerranée, refusant de trahir l’une pour flatter l’autre.

Avec ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard’’, Kamel Daoud livre plus qu’un livre : un signal, une tentative de lucidité face au chaos rampant, une défense de la liberté comme condition première de l’écriture. Et une main tendue à ce pays qu’il veut aider à ne pas sombrer. Avant qu’il ne soit trop tard.

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‘‘Neutradex Islands’’, plateforme de la biodiversité des zones humides en Tunisie

22. Juli 2025 um 09:23

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancé une plateforme biodiversité unique en son genre, baptisée «Naturadex Islands», fruit du travail de plusieurs ONG active dans le domaine de la préservation de de la biodiversité.

Librement accessible sur ce lien, cette plateforme contient plus de 2 500 données sur la faune et la flore des zones humides en Tunisie.

Ce site collaboratif vise à promouvoir la biodiversité insulaire tunisienne en collectant, centralisant, partageant et améliorant les connaissances sur la diversité des zones humides tunisiennes, indique un communiqué de l’ATVS.

La plateforme donne accès à l’ensemble des données collectées par l’association sur les zones humides du pays, ainsi qu’à une liste exhaustive des espèces présentes, le tout via un portail intuitif.

«Les citoyens peuvent contribuer activement à cette base de données en soumettant leurs observations», a déclaré l’ATVS, précisant que la plateforme continuera d’évoluer dans les mois à venir.

Carte des zones humides en Tunisie (Naturadex).

Le projet a été développé en collaboration avec Notre Grand Bleu, l’Association Ajem-Jlij pour le milieu marin, l’Association Kraten pour le développement durable, la culture et les loisirs de Kerkennah, l’Association Tipaza, The Dreamer et le Laboratoire pour la diversité, la gestion et la conservation des systèmes biologiques, ainsi que plusieurs experts et naturalistes. Il est financé par le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF) et l’Initiative Pim pour les petites îles de Méditerranée.

I. B.

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Eni signe un contrat pour le champ gazier algérien de Reggane 2

22. Juli 2025 um 08:58

Le géant énergétique italien Eni a officiellement ret a signé, lundi 21 juillet 2025, le contrat d’exploration du champ gazier de Reggane 2, situé dans le sud-ouest de l’Algérie.

Le champ a été attribué en juin dernier au groupe milanais San Donato, en partenariat avec le thaïlandais PTTEP, à l’issue du premier appel d’offres international lancé par l’Etat algérien.

La cérémonie de signature s’est déroulée au siège de Sonatrach à Alger, en présence de Giorgio Vicini, directeur général d’Eni Algérie, du ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, et du PDG de l’entreprise publique algérienne, Rachid Hachichi.

À cette occasion, Vicini a déclaré à l’agence italienne Ansa : «Nous sommes ravis d’avoir signé cet accord, qui renforce encore notre partenariat avec Sonatrach dans le pays, et nous félicitons le ministère, l’agence Alnaft et Sonatrach pour le professionnalisme de ce travail et de cet appel d’offres.»

Selon un document publié par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), le contrat de «partage de production» couvre une superficie de 40 827 kilomètres carrés et porte sur des réserves prouvées de 65 milliards de mètres cubes, avec des ressources estimées et potentielles atteignant 143 milliards de mètres cubes.

Selon le document soumis par Alnaft, l’investissement prévu pour la seule phase d’exploration s’élève à 32 millions de dollars. Le contrat exige également la présentation d’un programme de développement de champs comportant au moins cinq découvertes entre la troisième et la quatrième année d’exploration.

I. B.

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Tunisie | Les entreprises communautaires peinent à démarrer

22. Juli 2025 um 08:36

On ne sait pas encore grand-chose de la situation des entreprises communautaires déjà en activité en Tunisie et on s’impatiente de découvrir des success story parmi elles. On sait seulement qu’elles ont bénéficié de financements, de facilités et de largesses de la part des autorités publiques qui tiennent clairement à la réussite de ce modèle d’entrepreneuriat social auquel tient beaucoup le président de la république Kaïs Saïed.

Selon le ministère des Finances, 67 entreprises communautaires ont bénéficié du financement de la Banque tunisienne de solidarité (BTS Bank) jusqu’au 9 juin 2025, pour un volume global d’investissement de 18,5 millions de dinars, dont on espère qu’il sera fructifié par les jeunes entrepreneurs ainsi choyés.

Selon le ministère, qui répondait à une question écrite du député Yassine Mami publiée sur le site de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), seules 31 entreprises communautaires sont entrées en activité effective. Elles avaient bénéficié d’un financement global de 8,6 millions de dinars.

Le ministère des Finances n’a pas donné d’autres précisions sur les réalisations effectives de ces entreprises, leurs chiffres d’affaires, leurs éventuels bénéfices et si elles ont fait des déclarations fiscales

Selon le ministère des Finances, seules 5 entreprises communautaires ont remis des copies de leurs états financiers de l’exercice 2024 aux services de la BTS Bank. Ce qui en dit long sur les difficultés que rencontrent ces entreprises dirigées par des entrepreneurs sans grande expérience pour démarrer effectivement leurs activités.

I. B. (avec Tap).

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Reprise de la distribution de l’eau potable dans le Grand Tunis

22. Juli 2025 um 07:52

Comme annoncé par la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), l’eau a de nouveau coulé des robinets hier en fin de soirée dans le Grand Tunis (Ariana, Manouba, Ben Arous et Tunis), après plusieurs heures d’une coupure provoquée par un incendie dans le transformateur de la station de pompage de Ghdir El-Goulla.

Cependant, l’eau est encore légèrement trouble ce mardi 22 juillet 2025, ce qui en dit long sur l’état des canaux de distribution dont la vétusté est de notoriété publique.  

La coupure a duré quelque cinq à six heures, entre 14 heures et 20 heures, selon les régions et leur position dans le réseau.

Rappelons que la station de pompage et de traitement de Ghdir El-Goulla alimente en eau potable de vastes zones urbaines allant de Jebel El-Oust, Zaghouan, Mornag, Khelidia, Hammam-Lif, Hammam-Chatt et Borj Cedria, au sud de la capitale, à l’Ariana, El-Ghazela, Sidi Thabet et Kalaat Andalous, au nord.

Les canaux reliant toutes ces zones sont d’une longueur de 1500 kilomètres et le rythme de pompage optimal y est de 8 m3/seconde en temps normal.

Manque de pot pour la direction de la Sonede, qui était sur le pont au cours de ces dernières 24 heures, la coupure d’eau de robinet a coïncidé avec la journée la plus chaude depuis le début de l’été avec des températures ayant atteint 47°C dans la capitale.

I. B.

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Gaza | Génocide en direct et impunité garantie

22. Juli 2025 um 07:19

Alors que le siège de Gaza s’apprête à franchir le seuil terrifiant d’une deuxième année, la guerre d’anéantissement menée contre sa population prend un visage encore plus monstrueux : celui de la faim. Une faim méthodiquement organisée, utilisée comme arme silencieuse mais implacable, qui ne fait aucune distinction entre un nourrisson et un vieillard.

Khémaïs Gharbi

Ces derniers jours, la famine a franchi un point de non-retour. Des enfants meurent, non seulement de malnutrition, mais aussi sous les balles tirées délibérément lors de la distribution de l’aide, devenue piège mortel. Et pendant ce temps, le monde regarde.

Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations Unies pour la Palestine, a osé dire tout haut ce que l’histoire retiendra : que le fait d’affamer des millions de civils, de tirer sur des enfants par pur sadisme, sous la protection à peine voilée de puissances dites démocratiques, relève d’une barbarie inédite, que même l’horreur nazie semblait avoir scellée à jamais.

«Comment survivrons-nous à cette nouvelle chute dans l’abîme ?» interroge-t-elle. La question nous est posée à tous — mais c’est le silence des grandes puissances qui y répond aujourd’hui, glaçant.

Il y a, derrière ce carnage, une logique froide, une ivresse de domination qui ne se cache même plus. Elle se drape dans des discours sécuritaires, se pare de mots vides comme «légitime défense» ou «riposte», alors qu’elle massacre un peuple piégé, affamé, acculé à la poussière. C’est une guerre sans honneur, menée avec la rage de ceux qui confondent puissance et droit, technologie et morale.

Mais ce qui sidère davantage encore, c’est l’apathie presque complice de ceux qui se prétendent civilisés. De ceux qui, installés confortablement dans leurs chancelleries, préfèrent détourner les yeux ou réciter des communiqués creux, incapables de nommer l’horreur pour ne pas froisser des intérêts stratégiques. Cette lâcheté des États dits modernes est peut-être l’autre nom du scandale. Car il n’est pas de crimes impunis plus durables que ceux qu’on ne veut même pas regarder.

* Ecrivain, traducteur.

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Le triomphe du design Kia aux Red Dot Award Design Concept 2025

22. Juli 2025 um 06:51

Kia a remporté cinq distinctions lors du Red Dot Award : Design Concept 2025, confirmant ainsi son leadership dans le domaine du design innovant et durable. Le concept PV5 WKNDR a reçu la plus haute distinction du concours, le prestigieux prix «Best of the Best», tandis que les concepts PV1, PV5, PV7 et EV2 ont chacun été récompensés dans la catégorie «Voitures et Motocycles».

«Remporter cinq prix Red Dot Design Concept, dont le “Best of the Best”, est une grande fierté pour Kia», a déclaré Karim Habib, vice-président exécutif et directeur du design mondial de Kia. «Être reconnu par l’un des concours de design les plus prestigieux au monde est une immense réussite. Cela reflète l’innovation réfléchie et l’engagement que nous mettons dans chaque modèle que nous concevons. Nous continuerons sur cette lancée pour façonner l’avenir d’une mobilité durable et accessible», a-t-il ajouté.

Kia PV5 WKNDR Concept, une nouvelle vision de l’aventure électrifiée

Le Kia PV5 WKNDR Concept est un van électrique d’aventure basé sur la plateforme PBV (Platform Beyond Vehicle), dévoilé pour la première fois lors du Sema Showcase 2024. Conçu pour passer aisément de la ville aux terrains les plus escarpés, il propose une nouvelle approche audacieuse d’un mode de vie durable.

Doté d’équipements tout-terrain et d’un système de rangement extérieur innovant pouvant être transformé en cuisine mobile, le PV5 WKNDR Concept est idéal pour les aventures en dehors des sentiers battus. Son intérieur modulaire, hautement personnalisable, permet d’optimiser l’espace et la fonctionnalité.

L’énergie autonome est générée via des panneaux solaires intégrés et des roues avec turbines hydrauliques, tandis qu’un système de rails intérieurs permet de garder le matériel organisé et accessible – illustrant ainsi l’engagement de Kia envers une innovation pratique.

Des concepts PBV et EV centrés sur l’utilisateur

Aux côtés du PV5 WKNDR, quatre autres concepts Kia ont été récompensés pour leur design avant-gardiste, centré sur l’utilisateur.

• Le Concept PV1 est un PBV ultra-compact pensé pour les livraisons urbaines du dernier kilomètre. Avec son profil mince, ses capacités de conduite autonome et son intérieur personnalisable de manière intuitive, il est parfaitement adapté aux environnements urbains denses.

• Le PV5, encore non commercialisé aux États-Unis, est un PBV de taille moyenne conçu à la fois pour le transport de passagers et de marchandises. Il propose plusieurs configurations intérieures flexibles, dont un espace de travail type «Driver’s Desk» et des sièges adaptables à différents besoins.

• Le Concept PV7 offre le plus grand volume de chargement de la gamme PBV de Kia. Son intérieur plat et spacieux, sa configuration bureau mobile et ses solutions de rangement intégrées en font un allié idéal aussi bien pour les PME que pour les grandes entreprises logistiques.

• Enfin, le Concept EV2 est un SUV électrique compact du segment B, combinant un design robuste et polyvalent avec des technologies EV avancées. Grâce à son architecture sans pilier central et son intérieur reconfigurable, il s’adapte aisément à une variété de modes de vie. Un hommage à la philosophie «Opposites United» de Kia Ces distinctions viennent souligner le succès de la philosophie de design «Opposites United» de Kia, qui fusionne des concepts opposés – technologie et nature, praticité et émotion – pour offrir des solutions de mobilité durables et centrées sur l’humain. Grâce à des designs PBV et EV pensés pour des modes de vie variés, Kia confirme son statut de leader mondial du design automobile.

Créé en 1955, le Red Dot Design Award est l’un des concours de design les plus prestigieux au monde. Il est jugé par un panel international d’experts et récompense l’excellence dans le design de produits, de marques et de concepts selon des critères d’innovation, de fonctionnalité et de qualité.

Palmarès au Red Dot Award – Design Concept 2025 :

Kia PV5 WKNDR Concept : Best of Best;

Kia Concept PV1: Winner;

Kia Concept EV2 : Winner;

Kia Concept PV7 : Winner;

Kia Concept PV5 : Winner.

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Coupures d’eau ce lundi après-midi dans le Grand Tunis

21. Juli 2025 um 13:53

La Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a annoncé dans un communiqué qu’une panne survenue dans le transformateur électrique central à la station de pompage des eaux à Ghdir El-Goulla va provoquer des coupures et des perturbations dans la distribution de l’eau potable dans les gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous) à partir de ce lundi 21 juillet 2025 à partir de 15 heures.

ِManque de pot : l’incendie, la panne et la coupure d’approvisionnement en eau potable interviennent au cours de la journée la plus chaude depuis le début de l’été où le mercure va atteindre 47°C.

L’approvisionnement en eau potable reprendra progressivement à partir de ce soir vers minuit, après l’achèvement des travaux de réparation de la panne, causée par un incendie, assure la Sonede, ajoutant que toutes ses équipes sont mobilisées pour réparer cette panne, avec l’aide de celles de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg) et de la Protection civile.

Ghdir El Goulla est un barrage réservoir tunisien inauguré en 1968, à trois kilomètres au nord de la ville de Mornaguia et à treize kilomètres au nord-est de Tunis, dans le gouvernorat de l’Ariana. Il reçoit les eaux, arrivant sous conduite, du barrage de Beni M’Tir et du barrage Kasseb, avant de passer à l’usine de traitement des eaux de la Sonede qui alimente Tunis.

I. B.

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 Tunisie | Des températures 7 à 11 degrés au-dessus des valeurs saisonnières

21. Juli 2025 um 12:49

Le mercure continuera encore à grimper dans la plupart des régions tunisiennes, ce lundi 21 juillet 2025, avec des températures dépassant de 7 à 11 degrés les valeurs moyennes de la saison, alerte l’Institut national de la météorologie (INM). Les températures seront comprises généralement entre 40 et 46 degrés C, avec apparition de sirocco. Elles atteindront localement 48 degrés C à Kairouan et dans les régions ouest du Sahel.

Le mercure devrait baisser demain, mardi, dans tout le pays, à l’exception de la région du Sud-ouest où les températures demeureront élevées. Les maximales seront enregistrées à Tozeur (47°C), Kébili (45°C), Gafsa (44°C) et Sidi Bouzid (44°C).

Le mercure devrait remonter de nouveau à partir de mercredi 23 juillet, et ce jusqu’au vendredi 25 juillet avec des températures dépassant de 6 à 10 degrés les valeurs moyennes. Les températures dépasseront 40 degrés dans plusieurs régions notamment à Tozeur (46°C), Jendouba (46°C), Béja (46°C), Kébili (45°C), Kairouan (45°C), Gafsa (44°C), Siliana (44°C), Sidi Bouzid (44°C) et la Manouba (44°C).

A partir de la soirée du vendredi 23 juillet, les températures devrait retrouver des valeurs normales.

I. B.

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Législative partielle à Bizerte | La désaffection des électeurs se confirme  

21. Juli 2025 um 09:31

Le très faible taux de participation au second tour de l’élection législative partielle dans la circonscription de Bizerte-Nord, qui s’est déroulé dimanche 20 juillet 2025 et a abouti à la victoire du candidat Adnen Allouch aux dépens de son concurrent Mahmoud Essayed, en dit long sur le désenchantement des Tunisiens et leur désintéressement de la politique.

Selon les résultats préliminaires annoncés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui se complaît dans son rôle purement technique et ne se pose pas de questions sur les causes et les significations politiques de la désaffection des électeurs vis-à-vis des scrutins qu’elle organise, Adnen Allouch a obtenu 995 voix, contre 978 voix pour son adversaire. Ce qui donne près de 2000 votes exprimés alors que le nombre total d’électeurs inscrits dans la circonscription de Bizerte-Nord s’élève à 89 632, soit un électeur sur près de 45 a fait le déplacement. La canicule de l’été ne saurait expliquer une telle désaffection, déjà enregistrée lors des trois derniers scrutins.

 Dire que Adnen Allouch a été aussi mal élu que tous les autres membres des deux actuelles chambres parlementaires n’est donc nullement exagéré.

I. B. (avec Tap).

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En Syrie, les Druzes croisent le fer avec les milices islamistes

21. Juli 2025 um 09:01

Sept mois après la chute de Bachar Al-Assad, la Syrie sombre dans une nouvelle vague de violences interconfessionnelles sanglantes. Un conflit local entre un membre de la communauté druze et des Bédouins qui ont attaqué son camion et braqué sa marchandise a dégénéré et déclenché des affrontements ayant impliqué les forces gouvernementales syriennes. En même temps, des frappes aériennes israélienne ciblant l’armée syrienne ont eu lieu. L’État hébreu prétend voler au secours de la communauté druze. Cet épisode de violence a fait de nombreuses victimes, a davantage compliqué la situation du pays du Levant et montré, s’il faut encore le prouver, le danger vital auquel sont confrontées les minorités religieuses et ethniques syriennes.

Imed Bahri

Dans le Guardian, William Christou est revenu sur cet épisode, affirmant que les violences enregistrées à Soueida rappellent les massacres côtiers de mars, lorsque 1 500 civils, majoritairement alaouites, avaient été massacrés en représailles à l’échec d’une attaque menée par des combattants fidèles à Assad, issus de cette communauté. Ces massacres ont entamé l’enthousiasme suscité par le nouvel État syrien et rappelé cruellement les défis considérables auxquels il est confronté pour unifier le pays après près de 14 ans d’une guerre civile brutale.

Le président syrien, Ahmed Al-Charaa –dont le groupe islamiste sunnite a mené l’offensive ayant renversé Al-Assad– a conquis le cœur de la majeure partie du monde occidental, son succès en diplomatie internationale n’ayant d’égal que ses éclatantes victoires sur le champ de bataille. Donald Trump l’a qualifié de personne séduisante et dure à cuire tandis que l’Union européenne (UE), et la France en tête, se sont empressés de sortir la Syrie de Charaa de son isolement international.

Un pays encore profondément divisé

Sur le plan intérieur, cependant, les progrès sont plus incertains. La Syrie reste profondément divisée et les négociations pour intégrer le tiers du territoire contrôlé par les forces kurdes sont au point mort. Les pourparlers pour intégrer pleinement la province de Soueida, à majorité druze, où se déroulent actuellement les violences, avancent lentement.

Al-Charaa s’est engagé à protéger les minorités du pays et a répété à plusieurs reprises que c’est la diversité ethnique et religieuse de la Syrie qui rend le pays si unique. Dans un discours prononcé jeudi, il a promis de traduire en justice quiconque commettrait des abus contre les Druzes soulignant que les lois syriennes garantissent les droits de tous.

Il faudra cependant plus qu’un discours pour surmonter les profondes divisions creusées en Syrie par plus d’une décennie de guerre civile. Également, le décalage entre le discours officiel et la réalité du terrain prouve que le président intérimaire a du mal à asseoir son pouvoir et à imposer la discipline dans les rangs des factions qui le soutiennent et qui ont intégré l’armée. 

La semaine dernière, les divisions communautaires ont été relancées au grand jour. L’opération militaire à Soueida, qui opposait les forces gouvernementales majoritairement sunnites et leurs partenaires locaux, les tribus bédouines -également sunnites- d’un côté, et les combattants druzes d’un autre côté, s’est accompagnée de violents discours de haine.

Sur Telegram, des hommes ont échangé des photos de femmes druzes syriennes et ont plaisanté sur les agressions sexuelles qu’elles pourraient subir tandis que les forces tribales avançaient dans la province druze.

Des bagarres ont également éclaté entre étudiants druzes et musulmans à Alep situé à des centaines de kilomètres de Soueida.

La confiance qui déjà battait de l’aile dans le gouvernement de Damas s’est évaporée lorsque les habitants de Soueida sont sortis et ont découvert leurs proches brutalement tués. Un habitant a déclaré préférer mourir dans la dignité plutôt que de rejoindre le nouvel État syrien après l’assassinat de son oncle.

Dès le retrait des forces gouvernementales syriennes jeudi, les milices druzes ont lancé des attaques de représailles contre des familles bédouines ravivant une fois de plus les combats entre les deux groupes.

Une armée formée de milices incontrôlables  

La capacité du nouvel État syrien à reconstruire le tissu social du pays est remise en question. La nouvelle armée du pays, un patchwork de milices, semble se déchaîner dès qu’elle est déployée. Lors des massacres côtiers de mars et des violences de cette semaine à Soueida, les forces gouvernementales se sont filmées en train d’abuser des civils.

Face à la violence, certains dirigeants druzes de Soueida ont refusé de déposer les armes laissant entendre que la force ne les amènerait pas à capituler.

L’implication d’Israël, qui s’est présenté comme le protecteur des Druzes de Syrie, sans,  semble-t-il, les consulter au préalable, complique encore les choses. Par le passé, Israël comptait sur la Russie pour maintenir une zone tampon à sa frontière avec la Syrie, la menace étant alors constituée par les forces soutenues par l’Iran. Al-Assad lui-même, surnommé affectueusement par les analystes israéliens  «le diable que nous connaissons» ne lui posait guère de problème.

Israël se retrouve aujourd’hui sans partenaire de confiance en Syrie. Il a utilisé la situation des Druzes syriens comme prétexte pour une nouvelle intervention militaire et le maintien de sa présence dans le sud du pays.

Depuis la chute d’Assad, Israël occupe de vastes pans du territoire syrien. Cette semaine, il a repris ses frappes aériennes touchant le ministère syrien de la Défense à Damas et des dizaines de cibles militaires syriennes dans le sud.

De nombreux Druzes sont mécontents de l’intervention d’Israël craignant de se voir davantage isolés dans un pays où Israël est méprisé.

On ignore également comment l’intervention militaire israélienne affectera les relations entre Tel-Aviv et Damas, qui, sous l’impulsion des États-Unis, s’étaient réchauffées ces derniers mois. Le président syrien avait même évoqué une possible normalisation des relations avec Israël, une perspective qui semble désormais lointaine.

L’envoyé américain en Syrie Tom Barrack a déclaré dans une interview au New York Times début juillet que les progrès en matière de démocratisation et d’inclusion ne faisaient pas partie des critères américains pour ses relations avec Damas. Il a également condamné les tentatives américaines passées d’ingérence dans les affaires intérieures des pays du Moyen-Orient.

«Dans ce voisinage, tout le monde ne respecte que la puissance et le président Trump a fait de la puissance américaine un précurseur incontesté de la paix», a déclaré Barrack. Cependant, des experts soulignent que seul le dialogue, et non la puissance, apportera la paix en Syrie.

La crainte d’un nouveau cycle de violence

Vendredi, 57 organisations de la société civile syrienne ont signé une lettre appelant les nouvelles autorités syriennes à redoubler d’efforts pour parvenir à une justice transitionnelle et à garantir l’imputabilité des violences interconfessionnelles à Soueida et ailleurs. La lettre soulignait que le gouvernement n’avait toujours pas publié les résultats de l’enquête visant à établir l’imputabilité des massacres côtiers de mars qui devait être pourtant publiés début juillet.

À Soueida, les affrontements se sont poursuivis tandis que les tribus bédouines se mobilisaient pour envahir la province druze incendiant des maisons au passage. Les appels à la fin des combats ont été ignorés, entraînant la Syrie dans un cycle de violence encore plus profond.

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Ukraine | Une agriculture ruinée, un pays bradé aux Occidentaux

21. Juli 2025 um 08:18

L’économie de l’Ukraine est décimée, ses riches terres agricoles vendues aux multinationales occidentales et ses terres rares confiées aux bons soins de Donald Trump dans le cadre du remboursement de la dette d’une guerre qui n’est pas encore finie et qui aurait pu (et dû) être évitée. Un énorme gâchis dont les médias occidentaux ne parlent pas, ou peu.

Habib Glenza 

Le conflit entre Moscou et Kiev fait payer un lourd tribut à l’économie ukrainienne, notamment à l’agriculture, l’un des secteurs vitaux le plus important du pays. Avant l’invasion russe, en février 2022, l’agriculture représentait plus de 10 % du PIB de l’Ukraine et fournissait 17% de l’emploi national. Les terres agricoles situées le long de la ligne de front ont été soit abandonnées, soit utilisées pour construire des fortifications, tandis que la conscription a réduit le nombre de travailleurs disponibles pour les champs.

D’après la Banque mondiale, les pertes ukrainiennes de l’Ukraine sont de l’ordre de 100 milliards de dollars, y compris celles relatives aux infrastructures essentielles.

L’agriculture très sévèrement touchée

A noter que la Russie et l’Ukraine représentent à eux seuls 54 % des échanges mondiaux de blé, d’orge et d’avoine, ce qui affecte particulièrement les pays en développement qui dépendent de Moscou et de Kiev pour maintenir leur consommation locale. 

Cultures détruites, machines endommagées, bétail décimé… L’agriculture ukrainienne est très sévèrement touchée. Un rapport de la Banque mondiale et de l’Ecole d’économie de Kiev chiffre les dommages et les pertes à 80,1 milliards de dollars. Sans parler de la reconstruction du secteur sur le long terme.

Une large partie de ce montant –  69,8 milliards de dollars – est dû aux chutes de revenus causées par les pertes de production, à la baisse des prix des matières agricoles et à la hausse des coûts. Ces pertes ont doublé depuis l’évaluation précédente en 2023. Ajoutez à cela des dizaines de milliers d’hectares de cultures qui se situent désormais sur les territoires sous occupation russe. Sans compter les dommages causés aux cheptels qui provoquent déjà une baisse de la production de viande et de lait.       

Alors que la campagne céréalière se termine en Ukraine, le pays tente tant bien que mal de pallier les problèmes dont pâtit son secteur agricole. Or, la situation est de plus en plus préoccupante. Tout cela engendre des baisses de revenus pour les agriculteurs. C’est ce qui ressort du rapport conjoint publié au début de l’année 2025.                    

La facture s’alourdit encore avec les destructions au sol. Le coût des biens détruits est estimé à 10,3 milliards de dollars. La catégorie la plus importante est celle des machines agricoles. Tracteurs, moissonneuses-batteuses, semoirs détruits, endommagés ou volés. Tout comme les infrastructures de stockage de grains ou les équipements de fermes d’élevage ou de fermes laitières situées dans les zones bombardées qui ont subi le même sort. Les régions agricoles les plus touchées sont Zaporijia dans le sud-est, Kherson dans le sud ou encore Lougansk dans l’est du pays.

Il faut ajouter à cela les dégâts dans la pêche et l’aquaculture. Ici, la facture a triplé depuis l’an dernier à cause notamment de l’explosion du barrage de Kakhovka en juin 2023. La destruction de ce grand barrage construit sur le fleuve Dniepr a été un désastre écologique, selon un rapport de l’ONG ukrainienne Truth Hounds. L’immense réservoir d’eau vidé en quelques jours constituait une importante source d’approvisionnement en eau pour les industries et pour l’agriculture. En plus de la perte pour le secteur de la pêche, ce sont aussi les champs qui ont été privés d’irrigation.

Une dépendance de plus en plus grande de l’extérieur

Le tableau des pertes dans le seul secteur agricole est catastrophique et les besoins pour le reconstruire sont immenses. Selon la Banque mondiale et l’École d’économie de Kiev, 56,1 milliards de dollars seront nécessaires sur les dix prochaines années pour rebâtir l’agriculture ukrainienne. Ce montant comprend le remplacement des biens détruits et le soutien pour redresser la production sur le long terme.

L’acquisition de terres agricoles ukrainiennes par des investisseurs étrangers est un véritable problème, car l’Ukraine perd ainsi des ressources qui devraient profiter en premier lieu à sa propre population.

Face à la catastrophe imminente sur le front, l’Ukraine se trouve dans une situation sans issue, non seulement sur le plan militaire mais aussi économique. Le pays a perdu une partie considérable de sa puissance économique au cours des dernières années et dépend aujourd’hui presque exclusivement de l’aide financière de l’étranger.

Ce financement repose en grande partie sur des crédits du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale (BM) ainsi que sur les subventions des pays occidentaux, qui lient toutefois leurs fonds à certaines conditions et exercent ainsi une influence déterminante sur la politique ukrainienne. Parmi ces conditions figure notamment la vente de terres agricoles ukrainiennes à des investisseurs étrangers. Cela s’inscrit dans le cadre de la privatisation du secteur agricole ukrainien, accélérée par les dirigeants de Kiev depuis l’«Euromaïdan» * de 2014.

La vente de ces ressources étant auparavant interdite par la loi, l’Ukraine a mis en place en 2020 une réforme agraire très controversée, qui était d’ailleurs une condition préalable à l’augmentation des paiements de l’Occident. Cette réforme a levé le moratoire existant sur l’achat de terres et a ainsi légalisé la privatisation des terres agricoles pour les particuliers ukrainiens. Grâce à leurs liens avec les oligarques ukrainiens et d’autres représentants de l’élite locale, les investisseurs étrangers ont ainsi eu indirectement la possibilité d’acquérir d’immenses terres agricoles.

Fin 2023, la privatisation a été à nouveau libéralisée suite à une deuxième étape de la réforme agraire : depuis le 1er janvier 2024, les entreprises dont les propriétaires sont des citoyens ukrainiens peuvent également acheter des terres. En outre, le plafond d’acquisition de terres agricoles par personne ou entreprise a été relevé de 100 hectares à 10 000 hectares.

Le problème de l’accaparement des terres

Les critiques mettent toutefois en garde contre le fait que cette libéralisation du commerce des terres ne correspond en aucun cas aux intérêts de la population ukrainienne et que la situation se détériore ainsi considérablement dans l’ensemble du secteur agricole du pays. La principale raison invoquée est l’«accaparement des terres» – une appropriation illégale des terres agricoles par de grands capitaux internationaux, tels que des multinationales, des fonds d’investissement et d’autres structures financières étrangères (généralement occidentales). A cet égard, on constate une nette augmentation de l’accaparement des terres en Ukraine au cours des dernières années.

Selon le rapport de l’institut états-unien Oakland publié en 2023 et intitulé «Guerre et Vol : la prise de contrôle des terres agricoles de l’Ukraine», qui met notamment en lumière les intérêts financiers et autres forces motrices de la privatisation, les oligarques ukrainiens et les grandes entreprises internationales auraient déjà contrôlé à cette date plus de 9 millions d’hectares, soit plus de 28 % des terres agricoles ukrainiennes. Ce sont principalement les intérêts européens et nord-américains qui sont en jeu.

Le directeur politique de l’Oakland Institute et co-auteur du rapport, Frédéric Mousseau, résume ainsi l’évolution dramatique du secteur agricole ukrainien : «C’est une situation perdant-perdant pour les Ukrainiens. Alors qu’ils meurent pour défendre leur terre, les institutions financières soutiennent insidieusement la consolidation des terres agricoles par les oligarques et les intérêts financiers occidentaux. Alors que le pays est confronté aux horreurs de la guerre, le gouvernement et les institutions occidentales doivent écouter les revendications de la société civile ukrainienne, des universitaires et des agriculteurs, et suspendre la réforme agraire ainsi que la vente actuelle de terres agricoles». Car il s’agit, selon Mousseau, de créer un modèle agricole «qui ne soit plus dominé par l’oligarchie et la corruption», mais qui permette que «la terre et les ressources soient contrôlées par tous les Ukrainiens et leur profitent».

Un président marionnette qui brade son pays aux étrangers

D’autres critiques de ce «bradage» soulignent en outre que les agriculteurs individuels ainsi que les petites et moyennes entreprises agricoles d’Ukraine sont ruinés par la réforme agraire. Ces producteurs représentent jusqu’à 60 % des produits agricoles, alors que les grandes entreprises ne représentent qu’un quart de la production. Mais cela pourrait changer si les acteurs étrangers devaient prendre en charge encore plus de surfaces cultivables. Une telle évolution signifierait la fin des producteurs de taille moyenne, qui sont déjà confrontés depuis des années à des difficultés logistiques et à la faiblesse des prix des céréales, et qui enregistrent des pertes financières.

Volodymyr Zelenski, un président marionnette, a vendu son âme et bradé son pays aux Occidentaux. Un pays fantôme qui, au rythme où avance le processus de son démembrement, risque de disparaitre bientôt. C’est la faute à Poutine, dirait quelque analyste occidental, mais est-il le seul fautif ?

* Ou Eurorévolution, nom donné aux manifestations proeuropéennes en Ukraine, ayant débuté le 21 novembre 2013 à la suite de la décision du gouvernement ukrainien de l’époque ne pas signer l’accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne au profit d’un accord avec la Russie.

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Bourguiba ou les multiples facettes d’un dirigeant complexe

21. Juli 2025 um 07:15

En suivant ce soi l’émission Les 4 Vérités animée par Hamza Belloumi, j’ai été particulièrement intéressé par l’intervention de Lotfi Hajji, journaliste, venu présenter son dernier ouvrage ‘‘Al Bourguibiya min al dakhel’’ (Le bourguibisme de l’intérieur). Cette émission m’a permis de découvrir des aspects méconnus de la vie politique et personnelle de Habib Bourguiba, à travers le regard d’un chercheur qui lui a consacré plusieurs études approfondies.

Lotfi Sahli

Dans ce livre, Lotfi Hajji nous propose une immersion dans les coulisses du pouvoir sous Bourguiba, premier président de la Tunisie indépendante (1957-1987) et figure emblématique du nationalisme tunisien.

À la différence d’une simple biographie ou d’un récit historique classique, l’auteur adopte une approche à la fois biographique et analytique, en s’appuyant sur des témoignages rares, des documents d’archives et des réflexions personnelles. Le lecteur découvre un Bourguiba plus humain, parfois vulnérable, tiraillé entre le désir de moderniser la société et la nécessité de maintenir une autorité forte pour préserver son régime.

Lotfi Hajji décrit notamment les dilemmes d’un homme confronté aux contradictions entre la tradition et la modernité, ainsi que ses rapports complexes avec son entourage politique.

L’ouvrage dévoile aussi comment Bourguiba contrôlait son image, surveillait ses collaborateurs et gérait les tensions religieuses dans un contexte régional sensible. Et montre également la solitude d’un leader ambitieux qui portait à la fois le poids des espoirs d’un peuple et la crainte de voir son projet échouer.

En somme, ‘‘Al Bourguibiya min al dakhel’’ offre un éclairage inédit sur l’homme derrière le mythe, en présentant une vision nuancée d’un dirigeant souvent idéalisé ou critiqué, mais qui force le respect même de ses adversaires.

Cette lecture m’a paru essentielle pour mieux comprendre non seulement l’histoire politique tunisienne, mais aussi la complexité des choix qui façonnent un État en devenir à travers le portrait d’un dirigeant complexe qui a construit une Tunisie à son image : enracinée dans sa personnalité historique et culturelle, ouverte aux vents du progrès et de la modernité et traversée par d’inévitables contradictions qui persistent encore 38 ans après la fin de son règne et 25 ans après sa mort.

Le livre est publié en 2025 par Mediterranean Publisher (Al Moutawassitia) en quatre tomes : 1- Bourguiba et le leadership vorace; 2- Bourguiba et le grand jihad; 3- Bourguiba et les combats de son temps; 4- Bourguiba président à vie.

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Dr Faouzi Addad : «N’ayez plus peur des œufs !»   

20. Juli 2025 um 12:59

Contrairement à une idée fort répandue, le jaune d’œuf n’a pas d’impact négatif sur le taux de cholestérol dans le sang et sur les maladies cardio-vasculaires. Au contraire, il peut être bénéfique pour la santé. Le Dr Faouzi Addad, professeur de cardiologie, l’explique dans ce post qu’il a publié ce dimanche 20 juillet 2025 sur sa page Facebook.    

«‘‘Docteur, j’ai du cholestérol, on m’a interdit les œufs…’’ Cette phrase, on l’entend encore trop souvent. Pendant longtemps, le jaune d’œuf a été diabolisé, considéré comme l’ennemi de nos artères. Pourtant, la science a évolué.

Aujourd’hui, nous savons que le cholestérol alimentaire a peu d’impact sur le cholestérol sanguin. En réalité, les œufs pourraient même protéger contre les maladies cardiovasculaires ! «En effet, l’œuf est un aliment hautement nutritif : riche en choline, qui favorise l’élévation du bon cholestérol (HDL-C); source naturelle de vitamines A, D, B12, B2; et ontient du fer, zinc, sélénium et de la lutéine aux effets antioxydants.

«Une étude australienne récente menée chez des personnes âgées a montré que la consommation de 6 œufs par semaine réduisait de 29% le risque de décès toutes causes confondues et de maladies cardiovasculaires.

«Même les patients dyslipidémiques peuvent bénéficier des bienfaits de l’œuf, selon les dernières données.

«L’American Heart Association recommande jusqu’à 1 œuf par jour, sur la base d’une méta-analyse ayant inclus plus de 1,5 million de personnes : réduction du risque de maladie coronaire de 11%, aucun risque accru d’accident vasculaire cérébral et aucun danger démontré chez les diabétiques.

«Alors, n’ayez plus peur des œufs. Consommez-les avec équilibre, dans le cadre d’une alimentation saine et variée. Bon dimanche à tous !»

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