Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 25. Mai 2025Haupt-Feeds

La Tunisie se prépare à une bonne saison céréalière

25. Mai 2025 um 12:46

Les agences spécialisées au sein du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche ont élaboré un programme spécial pour assurer une saison de récolte réussie. Selon les premières indications, la saison sera exceptionnelle en termes de rendement par rapport aux deux dernières saisons. (Ph. Silos de blé).

La saison de récolte des céréales devrait débuter dans la première quinzaine de juin 2025 dans les gouvernorats du nord (où se trouvent les plus importantes zones de production), en tenant compte de facteurs tels que l’humidité des champs et la maturité des grains.

Les données obtenues par l’agence Tap auprès du ministère de l’Agriculture confirment que la saison céréalière 2024-2025 devrait être généralement bonne, compte tenu des conditions météorologiques favorables dès le début de la saison dans diverses zones de production. Les premières estimations de la production céréalière de tous types ont été déterminées pour la récolte 2025.

Il est à noter que la récolte céréalière de la Tunisie au cours de la saison 2023/2024 s’est élevée à environ 11,5 millions de quintaux et à environ 5 millions de quintaux au cours de la saison 2022/2023. Sachant que les besoins annuels en céréales de la Tunisie sont estimés à environ 30 millions de quintaux.

Aspects légaux et réglementaires

En prévision d’une saison de récolte réussie, le ministère de l’Agriculture a finalisé divers aspects juridiques et réglementaires du processus de collecte en publiant des spécifications pour l’activité de collecte des céréales. En plus des 27 collecteurs ayant signé le cahier des charges lors de la saison 2024, celui-ci a été retiré et déposé dans les délais légaux, et signé par 7 nouveaux collectionneurs.

L’arrêté gouvernemental relatif à la détermination du prix des céréales et au mode de paiement, de stockage et de transfert pour la récolte 2025 a également été préparé, avec les marges, les subventions et les prix de base mis à jour conformément à ce qui a été convenu entre les ministères concernés (Agriculture, Finances, Commerce).

Les prix d’acceptation des céréales destinés à la consommation ont été fixés, y compris l’aide conjoncturelle exceptionnelle dans le prix de base pour le blé dur, à 140 dinars le quintal, D/Q (compte tenu de l’aide à la livraison rapide de 40 D/Q) et pour le blé tendre à 110 D/Q (compte tenu de l’aide à la livraison rapide de 30 D/Q). Pour l’orge et le triticale, ces prix sont de 90 D/Q (en considérant la subvention de livraison rapide de 25 D/Q).

Financement de la collecte

Un projet de décret a été élaboré autorisant l’Office des céréales à financer les achats de céréales par les coopératives et les collecteurs, en plus de former un comité interne au sein de l’Office pour étudier et fixer la méthodologie et les critères d’approbation des demandes de financement au cours de la première semaine d’avril 2025.

Quelques 22 complexes ont soumis des demandes de financement pour les achats de céréales pour la saison 2025.

D’autre part, des avances financières ont été accordées aux coopératives centrales de services agricoles et aux sociétés de production de semences pour financer les travaux nécessaires à la restauration et à l’entretien des centres de collecte de céréales et pour acheter les équipements nécessaires à la collecte et au conditionnement des semences, comme les années précédentes.

Capacités de collecte et de stockage

A cet effet, les contrats de commercialisation des 50 centres de collecte ont été renouvelés pour une durée de neuf ans, en plus de la commercialisation des centres de Nador (Bizerte), Hajeb El Ayoun (Kairouan) et Teboursouk (Béja).

Le centre Ras Jebel dans le gouvernorat de Bizerte a également été préparé par l’installation d’une passerelle pour recevoir et transférer les récoltes des agriculteurs.

Selon les données obtenues, une capacité de stockage supplémentaire d’environ 1 million de quintaux a été dégagée. Des négociations et des accords ont été conclus avec les propriétaires de silos et d’entrepôts, en plus d’exploiter la capacité de stockage vacante des moulins pendant les mois de juin, juillet et août 2025. De plus, il a été envisagé d’utiliser le plus grand nombre possible de camions pour le processus local de collecte des céréales.

En ce qui concerne l’état de préparation des centres centraux et des silos de l’Office des céréales, les exigences relatives à l’acceptation de la récolte, à la conservation des stocks et à l’entretien des espaces de stockage, des équipements et des fournitures ont été fournies par la publication de plusieurs notes visant à approuver les centres de collecte et les laboratoires d’analyse des spécifications techniques des céréales.

Les données obtenues indiquent qu’environ 70 centres de collecte de céréales ont été approuvés, en plus de 11 centres soumis au cahier des charges, sur un total de 190 centres. Le processus se poursuit à un rythme rapide avant le début de la saison de collecte.

En ce qui concerne les laboratoires d’analyse des spécifications techniques des céréales, tous les collecteurs ont été contactés jusqu’à présent concernant la préparation des 27 laboratoires afin de répondre aux exigences minimales et de réaliser la modification des équipements avant fin avril 2025.

Importante flotte de transport

Dans le souci d’assurer le meilleur transport possible des récoltes, le ministère de l’Agriculture a assuré une importante flotte de transport terrestre et ferroviaire, comprenant 7 camions appartenant à l’Office des céréales et 400 camions appartenant à des sociétés privées.

D’autre part, le processus d’approvisionnement en ressources fourragères par des entreprises privées a été organisé de manière à ce qu’il ne coïncide pas avec la période de pointe de collecte des céréales, afin d’utiliser le plus grand nombre possible de camions pour le transport des céréales.

Un accord a également été signé pour mettre en œuvre une augmentation de 5% des tarifs de transport des céréales à compter de mai 2025 et pour suspendre le plafond sur les chargements des camions céréaliers.

Concernant le transport ferroviaire, 60 wagons de tran0sport ont été placés sur la voie ferrée à voie large, dont 40 wagons destinés au transport des céréales des zones de production vers les réservoirs centraux du Grand Tunis.

A cet égard, un programme bien pensé a été élaboré pour l’utilisation de wagons pour le transport des céréales depuis les gares ferroviaires, en coordination avec la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) et les collecteurs.

Programme de formation

Depuis février 2025, des journées de sensibilisation sont programmées pour 120 collaborateurs de l’Office des Céréales (agents, magasiniers, chefs et agents de laboratoire…) dans les domaines de l’étalonnage des grains, de l’échantillonnage et de la tenue des stocks.

Le programme de formation a touché 559 participants au cours des première, deuxième et troisième semaines de mai 2025.

Parallèlement, des journées ont été programmées dans les régions tout au long du mois de mai dans tous les gouvernorats pour modifier les machines de récolte et lutter contre les incendies.

D’après Tap.

L’article La Tunisie se prépare à une bonne saison céréalière est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Le programme économique et social de l’État

25. Mai 2025 um 12:03

En termes de visions, de plans et de stratégies, les gouvernements qui se succèdent en Tunisie n’ont de cesse de nous gaver. Tout est bon sur le papier. Tant qu’il s’agit de tirer des plans sur la comète, on est bien servis. Nous n’allons tout de même pas exiger que les paroles soient traduites en actes et les promesses en réalisations concrètes (croissance économique, relance de l’investissement, baisse du chômage, amélioration du niveau de vie, etc.)! Ce serait trop demander à ces chers bureaucrates fort en maths!

C’est dans ce contexte que la Première ministre, Sarra Zaâfrani Zenzeri, emboîtant ainsi le pas à ses successeurs au poste, a présenté, lors d’un conseil des ministres tenu samedi 24 mai 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, ce qu’elle a appelé le  «programme économique et social de l’État».

Ce programme, qui laisse une forte impression de déjà entendu, reposerait, selon un communiqué officiel, sur des principes fondamentaux, notamment la préservation de la souveraineté nationale, l’autonomie décisionnelle et, tenez-vous bien, l’autosuffisance. Il renforcerait aussi les choix nationaux concernant le rôle social de l’État et le développement local, régional et territorial.

Ce programme s’inscrit dans la vision globale du Président de la République visant à concilier croissance économique et justice sociale, a déclaré la Première ministre, en soulignant l’importance de mettre en œuvre des réformes législatives profondes permettant  de stimuler le développement économique et social, renforcer les piliers de la croissance économique et répondant aux défis actuels, selon le même communiqué.

Les secteurs clés couverts par ce programme sont la santé, les finances, l’éducation, la science, l’industrie, l’énergie, la jeunesse, les sports, la culture, l’administration et tous les types de services publics, a souligné Mme Zaâfrani Zenzeri.

Promouvoir l’emploi et améliorer le niveau de vie

Le programme met principalement l’accent sur l’emploi, l’amélioration du niveau de vie, le renforcement du système de protection sociale et la valorisation du capital humain, notamment par l’élaboration de politiques sociales visant à instaurer la justice sociale. Plusieurs mesures seront adoptées pour préserver le pouvoir d’achat des groupes à faibles et moyens revenus, élargir le soutien social aux populations vulnérables et accompagner le démarrage de projets, précise le communiqué.

En outre, le programme vise à accélérer les mesures liées à l’amélioration des revenus, à renforcer les mécanismes d’intégration économique et sociale, à créer des opportunités d’emploi, à garantir des conditions de travail décentes et à éliminer la précarité. Il vise également à faciliter l’accès au logement, à renforcer la cohésion sociale, à améliorer les services publics et à développer les systèmes de sécurité et de couverture sociale.

Le programme économique et social de l’État comprend également des réformes législatives, levier fondamental pour traduire les approches économiques et sociales en réalités concrètes, en adaptant le cadre juridique aux exigences et aux défis actuels, selon la même source.

La réforme du système éducatif

Le programme met également l’accent sur la réforme et le développement des systèmes d’éducation, d’enseignement supérieur et de formation professionnelle afin de les aligner sur les exigences du marché du travail.

Il vise à améliorer le système de santé, à promouvoir les activités culturelles, de jeunesse et sportives afin de valoriser le capital humain, et à stimuler l’investissement dans un cadre global qui encourage l’entrepreneuriat et améliore le climat des affaires.

Stimuler l’investissement dans un cadre global

Cette approche repose également sur la promotion de l’investissement par une stratégie globale incluant la libération de l’initiative privée, la diffusion d’une culture entrepreneuriale, l’amélioration du climat des affaires, l’optimisation du patrimoine immobilier, l’avancement des projets publics et le développement des infrastructures de transport.

Il s’agit de moderniser les ports et les aéroports, de renforcer les réseaux ferroviaires, d’étendre les réseaux routiers, de renforcer les échanges commerciaux, d’aménager le territoire, d’assurer la sécurité alimentaire, de développer l’industrie et le tourisme, de numériser les services publics, de protéger le tissu économique, de réguler les importations, de soutenir les exportations, de simplifier les procédures douanières et de mettre en œuvre les mécanismes de défense commerciale.

Le programme de l’État prévoit également l’accélération de la transition énergétique et l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité afin de répondre aux défis climatiques et énergétiques croissants, la protection du littoral et la promotion d’une économie circulaire.

Stimuler le développement régional

Le programme adopte une approche de développement régional fondée sur des principes constitutionnels pour stimuler la croissance des régions, ce qui contribuera à définir leurs priorités grâce à une méthodologie participative.

Ce processus commence par la proposition de programmes et de projets au niveau des conseils locaux, puis au niveau régional, puis au niveau des conseils de district, et enfin au niveau national.

Sur cette base, le Plan de développement 2026-2030 sera élaboré, tout en soutenant le système des entreprises communautaires, ajoute le communiqué.

La transformation numérique de l’administration

Le programme comprend également la transformation numérique de l’administration, en accélérant les interconnexions qui constitueront un levier essentiel du programme économique et social de l’État. Cette transformation modernisera l’administration, assurera la transparence, facilitera les transactions, ouvrira de nouveaux horizons à l’économie numérique, stimulera les initiatives des jeunes, développera les services administratifs à distance, fera progresser l’économie numérique, protégera le cyberespace national et renforcera la confiance numérique.

La Première ministre a souligné qu’une méthodologie avancée sera adoptée pour suivre la mise en œuvre de l’ensemble des mesures et projets du programme économique et social.

Ce suivi s’appuiera sur des indicateurs de performance assortis d’échéanciers précis et s’appuiera sur des outils de suivi technologiques modernes pour relever proactivement les défis et garantir la réalisation rapide de ces mesures et projets, selon le communiqué.

I. B. (avec Tap).

L’article Tunisie │ Le programme économique et social de l’État est apparu en premier sur Kapitalis.

Le Brésil, rampe de lancement des espions russes dans le monde

25. Mai 2025 um 10:41

Une enquête du New York Times révèle que la Russie utilise depuis des années le Brésil comme base arrière depuis laquelle les espions agissant sous couverture partent pour mener leurs opérations aux États-Unis, en Europe ou au Moyen-Orient. L’enquête, intitulée «The Spy Factory» (L’usine des espions), utilise la métaphore de «chaîne de montage» pour décrire l’ampleur de cette pratique. Après un long et laborieux travail, le contre-espionnage brésilien a fini par démanteler le réseau. 

Imed Bahri

Parmi ces espions se trouvait un officier du renseignement russe nommé Artem Shmyrev qui a réussi à tromper tout le monde. Il possédait un véritable certificat de naissance brésilien et un passeport sous le nom de Gerhard Daniel Campos Wittich, un pseudonyme. Il dirigeait une entreprise d’impression 3D prospère et partageait un appartement haut de gamme à Rio de Janeiro avec sa petite amie brésilienne.

Shmyrev n’était pas le seul espion russe dans le pays sud-américain, mais si d’importantes opérations d’espionnage russes ont été découvertes dans le passé, notamment aux États-Unis en 2010, celle-ci est bien différente. L’objectif n’était pas d’espionner le Brésil mais plutôt que les espions russes prennent des identités brésiliennes crédibles et voyagent ensuite de là vers les États-Unis, l’Europe ou le Moyen-Orient. Le Brésil servait de rampe de lancement.

Au cours des trois dernières années, les agents du contre-espionnage brésilien ont traqué ces espions de manière secrète et méthodique. Grâce à un travail policier minutieux, ils ont découvert un modèle qui leur a permis d’identifier et de débusquer les espions un par un.

Le contre-espionnage brésilien a découvert au moins neuf agents russes infiltrés portant des documents d’identité brésiliens, mais l’identité de six d’entre eux n’a pas encore été déterminée.

Agents russes avec documents d’identité brésiliens

Le journal américain cite des responsables anonymes qui affirment que l’enquête s’est déjà étendue à au moins huit pays avec des informations de renseignement provenant des États-Unis, d’Israël, des Pays-Bas, de l’Uruguay et d’autres services secrets occidentaux.

Le NYT a rapporté avoir utilisé des centaines de documents d’enquête et d’entretiens avec des dizaines de policiers et de responsables du renseignement sur trois continents pour recueillir des détails sur l’opération d’espionnage russe au Brésil et les efforts secrets visant à l’éliminer.

L’enquête a décrit le démantèlement de «l’usine d’espionnage du Kremlin» comme étant bien plus qu’une simple opération de contre-espionnage de routine mais plutôt comme faisant partie des conséquences d’une décennie d’agression russe destructrice. Le NYT explique qu’une «usine d’espionnage» est un terme couramment utilisé pour désigner un pays ou un lieu où des activités d’espionnage sont menées.

Des espions russes avaient contribué à abattre un avion de ligne au départ d’Amsterdam, aux Pays-Bas, en 2014. Ils ont également interféré dans les élections aux États-Unis, en France et ailleurs, empoisonné des ennemis présumés et fomenté des coups d’État. 

La révélation par le Brésil du réseau d’espionnage a porté un coup dévastateur au programme d’espionnage de Moscou, éliminant un groupe d’officiers hautement qualifiés et arrêtant au moins deux d’entre eux qui seront difficiles à remplacer.

Selon le NYT, la CIA a joué un rôle dans la découverte d’espions russes.

En avril 2022, quelques mois seulement après l’entrée des forces russes en Ukraine, l’agence a transmis un message urgent et exceptionnel à la police fédérale brésilienne indiquant qu’un agent du renseignement militaire russe s’était récemment rendu aux Pays-Bas pour suivre une formation à la Cour pénale internationale (CPI) qui avait alors commencé à enquêter sur les crimes de guerre russes en Ukraine.

La lettre indiquait que l’agent voyageait avec un passeport brésilien au nom de Victor Muller Ferreira, diplômé de l’Université Johns Hopkins sous ce nom. Mais son vrai nom, comme l’a indiqué l’agence américaine, est Sergei Cherkasov. Il a ensuite été arrêté non pas pour espionnage mais pour usage de faux documents.

L’histoire de Cherkasov n’a été éclaircie que lorsque la police a retrouvé son certificat de naissance, révélant toute l’ampleur de l’opération d’espionnage russe.

Faux passeports, identités usurpées et tactiques de camouflage

Les agents de renseignement ont longtemps utilisé de faux passeports, des identités usurpées et d’autres tactiques de camouflage mais les choses sont devenues plus compliquées à l’ère du numérique où presque tout le monde a un dossier en ligne.

Cette évolution représente un problème grave, en particulier pour la Russie, car la plupart des agences d’espionnage s’appuient sur des réseaux d’informateurs locaux pour effectuer le travail difficile de collecte de renseignements.

Selon le rapport d’enquête, les services de renseignement extérieurs russes marient souvent leurs agents infiltrés au début de leur carrière et les envoient à l’étranger à la fois comme partenaires de vie et d’espionnage. Les experts affirment que ces mariages visent à réduire le sentiment d’isolement qui peut affliger ces espions pendant les années, et parfois les décennies, qu’ils passent dans la clandestinité.

Artem Shmyrev et sa femme Irina étaient membres d’un petit groupe d’espions d’élite. Après près d’une décennie de formation rigoureuse en espionnage, le couple a opéré comme agents infiltrés sous de fausses identités qu’ils prévoyaient d’utiliser pour le reste de leur carrière. 

Ils ont été envoyés chacun dans des pays différents où ils ont vécu séparés pendant des années. Les messages qu’ils ont échangés à la fin de l’été 2021 et récupérés sur le téléphone de Shmirev montrent un couple de plus en plus frustré par le quotidien et, parfois, l’un envers l’autre. Le NYT a examiné certains de ces messages qui comprenaient des aperçus uniques sur le travail et la solitude. Le journal a noté que les agents de renseignement infiltrés écrivent généralement leurs messages en anglais.

Ces messages contiennent des indices intéressants sur le travail de renseignement effectué par les espions même si les détails ne sont pas entièrement clairs. Dans l’un des messages, Artem a exhorté Irina à passer plus de temps à rédiger des rapports afin que leurs supérieurs à Moscou comprennent les efforts qu’elle mettait dans son travail.

Toutefois, le NYT note que les espions avaient besoin d’exprimer leurs frustrations et il n’est pas clair si et dans quelle mesure le couple a communiqué avec des personnes qui connaissaient leur véritable identité.

La question qui se pose et s’impose est la suivante : Pourquoi ce choix du Brésil par le renseignement russe? Le Brésil semblait être un endroit idéal pour que les espions choisis construisent leur couverture. Le passeport brésilien est l’un des plus utiles au monde permettant de voyager sans visa dans presque autant de pays que le passeport américain. Une personne aux traits européens et avec un léger accent a peu de chances de se démarquer dans un Brésil multiracial. Alors que de nombreux pays exigent une vérification par un hôpital ou un médecin avant de délivrer des certificats de naissance, le Brésil autorise une exception spéciale pour les personnes nées dans les zones rurales. Les autorités délivrent un certificat de naissance à toute personne qui déclare, en présence de deux témoins, qu’au moins un parent est brésilien. Le système est également décentralisé et vulnérable à la corruption locale.

Avec un certificat de naissance, il suffit de demander l’inscription sur les listes électorales et après, obtenir un passeport. Une fois ces documents obtenus, un espion peut voyager presque partout dans le monde. Ce qui a sans doute compté dans le choix du Brésil comme rampe de lancement pour les espions russes.  

L’article Le Brésil, rampe de lancement des espions russes dans le monde est apparu en premier sur Kapitalis.

Drogue en Tunisie │ Le besoin d’extase dans une société épuisée 

25. Mai 2025 um 09:39

Ce mois encore, les saisies de drogues se multiplient en Tunisie. Le 15 mai 2025, les unités de la Garde nationale ont démantelé deux réseaux internationaux de trafic de drogues opérant entre la Tunisie, un pays européen et un autre arabe.  On saisit, on interpelle, on confisque. On fait ce qu’on peut. On croit agir. Mais qu’est-ce qu’on soigne, au juste ? 

 

Manel Albouchi *

Derrière chaque prise, il y a un manque. Derrière chaque comprimé, une tentative de consolation. Et dans les regards perdus de ces jeunes qu’on fige en délinquants, il y a un cri sourd que la société refuse d’entendre. 

Je ne suis pas là pour excuser, ni pour exécuter. Je suis là pour écouter. 

Et loin des clichés, les consommateurs de ces substances ne sont pas tous issus de milieux marginalisés. Il y a des étudiants, mais aussi des cadres, des médecins, des juges… Le fléau n’épargne plus personne.

Le monde est devenu addictif. Ce n’est pas seulement une question de drogue. C’est un climat général, un bruit de fond, un appel constant à combler un vide. Café, alcool, sexe, sport, travail…  tout peut devenir addiction quand le lien est abîmé. 

Et en Tunisie, ce lien l’est profondément. Le tissu social s’effiloche. Les jeunes errent sans projet. Les adultes s’épuisent à survivre. Les familles se replient. Le politique déçoit. La parole publique s’effondre. La société s’étiole… de fatigue, d’ennui, de contradictions. 

Une société morte d’ennui

La Tunisie actuelle est une société tendue entre le vide et l’hypercontrôle. Trop de règles qui ne tiennent plus debout. Trop d’interdits, mais plus de transcendance. Une parole vidée de sens, une écoute absente. Une parole qui juge ou se tait. Une écoute qui ne fait que surveiller. 

Alors que reste-t-il ? Une société morte d’ennui. De non-sens. De contradictions insupportables. On dit «non» à tout, mais on ne propose rien. On promet la lumière, mais on vit dans des pièces sans fenêtres. 

Il ne s’agit pas de simple délinquance. Il s’agit d’un besoin spirituel. D’un besoin d’élévation. L’homme ne peut pas vivre sans extase. Même dans les traditions les plus anciennes, la transe, la danse, la prière, la poésie… toutes étaient des tentatives d’ouverture. 

Mais aujourd’hui, on a remplacé le chant par l’écran, la transe par la poudre, la vision par un cachet. On cherche à «toucher le ciel», mais on rase le sol. Et quand on chute, on tombe de très haut. 

Un cercle vicieux aggravé par la guerre 

La drogue prospère souvent là où le chaos s’installe, où les institutions s’effondrent et où la violence devient le quotidien. Gaza, avant d’être ravagée par la guerre et le massacre, a été envahie par une vague massive de consommation de drogues, notamment le Captagon, ce puissant psychostimulant syrien. Cette invasion chimique a fragilisé davantage une population déjà sous tension extrême, exacerbant la désolation et la perte de repères.

La drogue, dans ce contexte, est à la fois symptôme et moteur du chaos : elle alimente la désorganisation sociale, affaiblit les corps et les esprits, et prépare le terrain pour la déshumanisation que la guerre achèvera. Ce lien entre drogue et conflit n’est pas un hasard, mais un cercle vicieux qui se nourrit de la souffrance collective et de l’effondrement du lien social.  

Une religion de substitution 

Jacques Lacan disait : «Le toxicomane veut jouir du signifiant lui-même.» 

Quand plus rien ne fait lien, la drogue devient Dieu. Elle remplit le vide. Elle occupe le corps. Elle donne l’illusion d’unité. Elle fait fonction d’Autre, là où l’Autre est absent. 

Le toxicomane ne cherche pas juste un plaisir. Il cherche une fusion. Un retour au sein maternel. Une étreinte sans séparation. 

Mais cette étreinte est chimique, sans passage par la castration symbolique, donc sans humanisation possible. 

Des voiles sur la perception 

Dans ‘‘Les portes de la perception’’, Aldous Huxley écrivait : «Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme comme elle est, infinie.» 

La dépendance est un faux nettoyage. Un dégagement brutal, toxique. Ce n’est pas l’extase naturelle, celle de la pleine conscience, du souffle, de l’amour vrai. C’est une extase en négatif, une chute, une morsure dans le réel. 

Les drogues, au fond, viennent parfois tenter de faire sauter les voiles mais elles en créent d’autres, plus épais encore. Voiles sur la vision, voiles sur l’écoute, voiles sur la parole. 

Une société sans rituel 

Le problème n’est pas la drogue en soi. C’est l’absence d’alternative. Nous vivons dans une société morte de ses rites. Il n’y a plus de lieu pour dire le traumatisme, pour danser la colère, pour pleurer ensemble. Il n’y a plus de récit pour contenir la douleur. Plus d’espace symbolique pour la métamorphose. Alors chacun gère comme il peut. Chacun s’auto-administre un calmant, un stimulant, un somnifère émotionnel. Mais les dommages sont visibles : déscolarisation, violences, troubles psychiatriques, dérives morales, solitude.  

Le retour au lien 

Le soin de l’addiction n’est pas une punition. Ce n’est pas l’exclusion. C’est le retour au lien. Un retour à soi, à l’histoire, à la parole, à la présence d’un Autre fiable.Un travail de reconstruction, de symbolisation, d’humanité. 

Ce travail, nous devons le faire collectivement. Créer des lieux de parole. Réinvestir l’éducation affective. Offrir des soins accessibles. Redonner du sens. Réparer le lien social. Et surtout… redonner à chacun un espace d’expression intérieure. Sinon, ce ne seront pas seulement les jeunes qui tomberont. Ce seront tous les piliers de la société, un à un, dans un bruit sourd, celui des choses qui tombent. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

L’article Drogue en Tunisie │ Le besoin d’extase dans une société épuisée  est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie entre dépeuplement inquiétant et risque de disparition

25. Mai 2025 um 07:30

La Tunisie est désormais confrontée à l’exigence vitale d’une nouvelle politique de la ville, sinon, faute d’un vote significatif dans leur pays, les tunisiens et surtout les jeunes toutes catégories confondues, risquent d’abandonner le sol natal et de voter avec leurs pieds vers des horizons plus hospitaliers et cléments. Les remèdes à cette désespérance sont-ils hors de portée? (Ph. Le quartier Ennasr à l’Ariana, déserté par les jeunes, désormais symbole de la gabegie urbaine).

Elyes Kasri *

Le recensement général de la population et de l’habitat de 2024 révèle de nombreux chiffres et tendances sociales préoccupants et même alarmants pour une Tunisie déjà en crise multiforme depuis deux décennies et située dans une zone de turbulences qui secoue et menace fortement de s’exacerber dans les espaces maghrébin, sahélien et euro-méditerranéen.

En dépit de ses ressources naturelles, l’Afrique du nord semble avoir pour horizon de plus en plus inéluctable soit un processus de libanisation avec des Etats fantoches et impuissants ou carrément la somalisation avec le règne des seigneurs de guerre ou des chefs de bandes armées.

Outre, la perspective de décroissance démographique et de dépeuplement qui se manifeste d’une manière tangible à la faveur du dernier recensement démographique en Tunisie, avec des villes du grand Tunis comme l’Ariana qui, au lieu de profiter de sa proximité du plus grand pôle économique et administratif du pays, régresse en résidents et en infrastructures en donnant surtout l’impression déconcertante de se vider des jeunes et de devenir des cités inhospitalières et un refuge d’une population âgée traitée avec un dédain de plus en plus prononcé, en l’absence du respect accordé par les sociétés orientales et la couverture sociale et autres régimes de faveur octroyés par les pays occidentaux.

L’échec de la politique urbaine

Le dépeuplement de la cité Ennasr, pourtant considérée au début du siècle comme une banlieue huppée et signe de réussite socioprofessionnelle, et en dépit des dizaines d’immeubles résidentiels construits depuis 2014 et encore en voie d’édification qui semblent annoncer une nouvelle cité s’ajoutant à la série numérique qui a caractérisé El Menzah, laquelle a fini par s’arrêter au chiffre 9 mais avec des expansions alphabétiques (a, b, c…).

Le déclin démographique de la commune de l’Ariana avec ses nouveaux quartiers résidentiels comme El Menzah et Ennasr est symptomatique d’un malaise national généralisé mais surtout de l’échec de plus en plus manifeste d’une politique urbaine allant du stade de la planification socio-urbaine à la gestion municipale qui suscite de nombreuses réserves et souvent des interrogations.

Une appréhension de l’avenir

Le recensement 2024 annonce une appréhension de l’avenir chez le peuple tunisien qui se laisse disparaître progressivement.

Qui en est responsable? Beaucoup et surtout les responsables de la planification et de la gestion urbaine qui ont laissé pousser des quartiers disparates à la Frankenstein en donnant la priorité au ciment plutôt qu’à l’habitant.

La Tunisie et des cités considérées auparavant d’avenir et de prospérité s’approchent dangereusement du statut de cités dortoirs et même de cités fantômes avec le paradoxe que même les morts n’y ont pas de place faute de cimetières. Ce qui fait dire à certains, avec une pointe d’humour noir, que les habitants d’El Menzah et d’Ennasr n’ont droit ni à la qualité de la vie durant leur vivant ni à la dignité de l’enterrement dans leur voisinage quand ils passent à trépas.

Un Etat impuissant et exsangue

Il y a lieu d’espérer, sans trop d’illusions pour des raisons évidentes d’inertie intellectuelle et bureaucratique et faute de moyens conséquents, que le plan quinquennal de développement 2026-2030, en cours d’élaboration, saura tirer les enseignements alarmants du dernier recensement de la population et mettre fin à la politique, voulue ou subie, des cités dortoir où les piétons et les habitants, surtout les jeunes, sont tout juste considérés des chiffres et des données statistiques de charges lourdes à subir par un Etat impuissant et exsangue.

Les trottoirs et une véritable politique humaine et durable de la mobilité, les espaces verts et de divertissement socio-culturel et sportif ne sont désormais plus un luxe, mais un investissement dans l’avenir d’une Tunisie dans une zone de tempêtes et une population qui vit mal et avec une appréhension de plus en plus manifeste de son avenir dans son pays natal.

Il n’est plus rare ou anecdotique de voir les parents qui s’engagent dans l’aventure de la vie en commun et de la paternité, de songer à un nom intégrationniste (moins arabo-islamique et à consonance occidentale) en Europe, avant même la naissance de leur bébé.

Au lieu de faire assumer la responsabilité de cette dénatalité aux femmes qui ne voudraient plus procréer ou un quelconque mythe de la polygamie débridée, un sursaut sérieux s’impose à tous les niveaux.

La Tunisie et les communes tunisiennes sont désormais confrontées à l’exigence vitale d’une nouvelle politique de la ville, sinon, faute d’un vote significatif dans leur pays, les tunisiens et surtout les jeunes toutes catégories confondues, risquent d’abandonner le sol natal et de voter avec leurs pieds vers des horizons plus hospitaliers et cléments.

Il y va de la survie d’un pays plurimillénaire qui est actuellement confronté à des risques et dangers mortels en tant que peuple et de disparition ou de colonisation-protectorat étranger d’un État jadis souverain et indépendant.

* Ancien ambassadeur.

L’article La Tunisie entre dépeuplement inquiétant et risque de disparition est apparu en premier sur Kapitalis.

Le poème du dimanche | ‘‘Mémoires d’abîme’’ de Tristan Cabral

25. Mai 2025 um 07:14

La poésie de Tristan Cabral est marquée par un engagement dénonçant la violence du monde et l’arrogance des puissants, ne manque pas d’accents lyriques, intimes, portés par de blessures profondes.

Né en 1944 à Arcachon (France), de son vrai nom Yann Houssin, a été professeur de philosophie à Nîmes. Contestataire et pacifiste, il fut emprisonné en 1975 pour avoir soutenu le CAM, le Comité Anti Militariste. Il publie son premier recueil Ouvrez le feu, en 1974, l’attribuant à quelqu’un d’autre. Il décède à Montpellier en 2020.

Quelques titres : Le passeur de silence, préface Tahar Ben Jelloun, , 1986; Le désert-Dieu, journal de Jérusalem sous l’Intifada, 1996 (essai); L’enfant de guerre, 2002 ; Poèmes à dire, , 2019.

Tahar Bekri

il y a longtemps que je ne vis plus ici

je ne prends plus le bras de la pluie pour sortir

et que pourrais-je dire des étés invisibles

où je sauvais la mort sur les restes du jour

certains jours je mettais des années de côté

et mes yeux repoussaient à chaque démesure

je donnais des oublis au fond des parcs sombres

et j’ai su quelquefois ressembler à ma voix

j’ai même accompagné les invasions secrètes

et des blessures m’ont fait la peau

quand on fêtait les guerres

je me joignais aux grands défigurés

je marchais dans ma chute

je ne changeais jamais les murs

et parfois j’ai confié mon visage à l’abîme

surtout ces temps de chien où j’étais mis à prix

je n’avais de pitié pour les terres habitées

et quand les jours ne m’allaient plus

je mettais mon passé pour traverser vos rues

je n’avais plus que mon silence à vous donner

il y a longtemps que je ne vis plus ici

l’oiseau s’est séparé de son vol inutile

alors après ma mort

ne fouillez pas mes poches

vous n’y trouveriez rien qu’une barque fantôme

Nîmes – 12 mai 1980

Extrait de ‘‘Et sois cet océan !’’, Ed. Plasma, 1981.

L’article Le poème du dimanche | ‘‘Mémoires d’abîme’’ de Tristan Cabral est apparu en premier sur Kapitalis.

Cannes 2025 : Gaza, Tunis et Téhéran à l’honneur

25. Mai 2025 um 06:45

Le Festival de Cannes 2025 a marqué un tournant en mettant en lumière des voix issues des marges géographiques et politiques du monde : Gaza, la banlieue française incarnée par une cinéaste franco-tunisienne et l’Iran. Trois œuvres majeures ont été distinguées, incarnant un cinéma engagé, viscéral et universel.

Djamal Guettala

Le Prix de la mise en scène dans la section Un Certain Regard est revenu aux frères Arab et Tarzan Nasser pour ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’, une fresque poignante sur la jeunesse gazaouie. Le Prix d’interprétation féminine, dans la compétition officielle, a couronné Nadia Melliti pour son rôle dans ‘‘La Petite Dernière’’ de la réalisatrice franco-tunisienne Hafsia Herzi, tandis que le Prix du Jury a été attribué au cinéaste iranien Jafar Panahi pour ‘‘Un simple accident’’.

Arab et Tarzan Nasser.

Gaza en lutte, sous l’œil des frères Nasser

Dans ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’, Arab et Tarzan Nasser plongent dans l’intimité de deux jeunes hommes pris dans la violence et l’étouffement du blocus imposé par Israël aux Palestiniens de Gaza. La mise en scène, sobre et puissante, capte l’énergie d’une jeunesse en désespoir de cause. Le jury a salué une œuvre «profondément humaine et politiquement audacieuse».

Hafsia Herzi et Nadia Melliti.

Révélation d’une actrice franco-tunisienne

Avec ‘‘La Petite Dernière’’, Hafsia Herzi signe un drame social à hauteur d’adolescente. Nadia Melliti y incarne Amel, jeune fille de banlieue tiraillée entre traditions familiales et désir d’émancipation. Sa prestation, saluée comme «authentique et vibrante», lui vaut le prestigieux prix d’interprétation. Une consécration pour cette actrice aux racines tunisiennes, qui fait une entrée remarquée dans le paysage cinématographique international.

‘‘Un simple accident’’ de Jaafar Panahi.

Panahi, la voix de l’Iran bâillonné

Assigné à résidence, privé de passeport, Jafar Panahi continue de filmer envers et contre tout. ‘‘Un simple accident’’ est un film à la fois introspectif et politique, tourné dans la clandestinité, où le réalisateur questionne son rôle dans une société verrouillée. Le jury a tenu à saluer «le courage et la résilience d’un auteur majeur du cinéma contemporain».

Entre Gaza, Tunis et Téhéran, le Festival de Cannes 2025 a clairement affiché sa volonté de faire entendre les voix des peuples qui résistent. Le cinéma y est apparu plus que jamais comme un espace de liberté, de témoignage et de vérité.

L’article Cannes 2025 : Gaza, Tunis et Téhéran à l’honneur est apparu en premier sur Kapitalis.

Gestern — 24. Mai 2025Haupt-Feeds

Décès de Abir Jebali par balle au Kef │ Meurtre ou suicide ?

24. Mai 2025 um 13:40

L’actrice et professeure de théâtre Abir Jebali, retrouvée morte hier après-midi, vendredi 23 mai 2025, au domicile de parents, à Bayadh, dans la ville du Kef, s’était-elle suicidée ?

Selon le substitut du procureur de la république et porte-parole officiel du tribunal de première instance du Kef, Yousri Haouami, cité par l’agence Tap, ce samedi 24 mai, «la jeune fille est morte par balle». Et bien que le tribunal ait ouvert une enquête pour meurtre prémédité, de manière à donner au juge d’instruction toute la latitude de mener son enquête dans toutes les directions envisageables, la piste du suicide n’est pas écartée. Car, selon Haouami, la victime a laissé un document écrit où elle expliquait les raisons psychologiques qui l’ont poussée au suicide.

I. B.

L’article Décès de Abir Jebali par balle au Kef │ Meurtre ou suicide ? est apparu en premier sur Kapitalis.

L’IA, la santé connectée et la fintech au menu de RC2T Connect Tunisia 2025

24. Mai 2025 um 10:29

Le RC2T Connect Tunisia, un séminaire réunissant les compétences tunisiennes autour de thématiques d’actualité dans un esprit de partage et d’innovation, se tiendra le samedi 14 juin 2025 à la Cité de l’Espace, à Toulouse, en France.  

Cette une plateforme de networking, d’échange d’idées et de collaboration entre professionnels proposera des panels au croisement de l’innovation technologique et de l’impact sociétal. Quatre univers seront explorés, portés par des experts, des entrepreneurs et des pionniers tunisiens et internationaux, avec la participation d’entrepreneurs, d’experts, de chercheurs, de dirigeants et de tous ceux qui souhaitent contribuer au renforcement des liens économiques et technologiques entre la Tunisie et la France.

Le RC2T Connect Tunisia se veut une plateforme de réflexion et de partage d’expériences, offrant aux participants l’opportunité de tisser des liens, d’élargir leur réseau et de s’enrichir mutuellement, le tout dans un cadre convivial et instructif, favorisant l’émergence d’idées nouvelles et de collaborations prometteuses.

La diaspora au service de l’innovation

Les panels de cette édition 2025 s’articuleront autour de trois thématiques stratégiques pour l’avenir de la Tunisie : l’intelligence artificielle, la santé connectée (ou télémédecine) et la fintech.

À travers la question «L’IA en Tunisie : tremplin pour le développement ou levier d’exportation?», le séminaire ouvrira le débat sur les perspectives locales et internationales de cette technologie. La santé connectée sera abordée comme une passerelle d’innovation entre médecins et ingénieurs tunisiens, explorant les synergies possibles pour répondre aux défis de santé publique.

Enfin, la fintech sera traitée sous l’angle de la bancarisation, en se demandant si ces solutions peuvent véritablement accélérer l’inclusion financière dans le pays.

Les panélistes ayant confirmé leur participation

Parmi les panélistes ayant confirmé leur participation, on annonce Karim Jouini (Ceo ThunderCode.AI); Chouaib Nemri (expert AI  à Google); Haïkel Drine  (Ceo & Founder @ Afrikanda); Rim Faiz Zitouni (Full Professor – Ihec Carthage, PhD in Artificial Intelligence / NLP); Mohamed Ramzi Temanni (Head of AI for systems biology, data science and digital health – Johnson & Johnson Innovative Medicine); Rakia Jaziri (maîtresse de conférences en Intelligence Artificielle à l’Université Paris 8) ; Anis Kallel (co-fondateur et CTO de Flouci) ; Abdelkaddous Saadaoui (expert en politique publique, en innovation et en écosystèmes entrepreneuriaux) ; Ines Trojette (experte en finance digitale et innovation) ; Cyril Armange (DGA chez Finance Innovation) ; Achraf Ayadi (expert bancaire et financier) ; Yassine Kalboussi (expert en santé publique globale) ; Habiba Mizouni (cheffe du service de radiologie à l’Hôpital La Rabta de Tunis); Aymen Meddeb, médecin radiologue et chercheur clinicien à l’Hôpital universitaire de la Charité à Berlin) ; Abdallah Ajlani (cofondateur et ceo de Flexsolv France); Hamouda Zaouia (export director chez Arkopharma).

Site de l’événement.

L’article L’IA, la santé connectée et la fintech au menu de RC2T Connect Tunisia 2025 est apparu en premier sur Kapitalis.

Israël va utiliser l’aide humanitaire pour déplacer la population palestinienne

24. Mai 2025 um 09:42

Le Financial Times a publié une enquête de Neri Zilber, Mihul Strivastava et David Sheppard qui fait la lumière sur une entité jusque-là inconnue qui est sur le point de contrôler la distribution de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.  L’enquête révèle qu’un certain nombre de mercenaires étrangers sont arrivés en Israël pour mettre en œuvre un plan controversé, soutenu par les États-Unis, qui pourrait forcer les Nations Unies à abandonner leur rôle dans la gestion de l’une des pires crises humanitaires au monde. 

Imed Bahri

Cette semaine, Israël a autorisé 60 camions à entrer dans la bande de Gaza suite à une vague de condamnations internationales concernant le blocus de ce territoire palestinien occupé qui dure depuis trois mois et qui a poussé la population au bord de la famine.

Pour Israël, c’est la dernière étape avant l’entrée en fonction du mécanisme soutenu et défendu par l’administration du président Donald Trump. Ce mécanisme devrait être prêt d’ici la fin du mois ce qui en fera le seul moyen pour l’aide d’entrer dans la bande de Gaza.

Une distribution alimentaire contrôlée par l’armée israélienne

La dénommée Fondation humanitaire pour Gaza, une organisation de droit suisse peu connue, distribuera l’aide dans des centres de distribution gardés par l’armée israélienne et des entreprises privées. Si l’Onu et d’autres agences veulent distribuer de l’aide, elles devront utiliser ces sites, dont la plupart sont concentrés dans le sud de Gaza, obligeant les Palestiniens à parcourir de longues distances pour obtenir de la nourriture.

Cependant, depuis son introduction initiale début mai, l’initiative d’aide a rencontré de multiples problèmes et des personnes au courant de ce projet affirment qu’il n’est ni capable ni prêt à nourrir plus de deux millions de Palestiniens. Ces mêmes personnes indiquent que le projet a bénéficié des conseils informels de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair.

Les Nations Unies qui ont longtemps été le principal fournisseur d’aide à Gaza ont condamné cet arrangement comme une couverture pour le déplacement des populations civiles palestiniennes. Tandis que l’une des personnes dont le nom a été ébruité comme étant membre du conseil d’administration de la fondation a indiqué au Financial Times qu’elle n’en avait jamais fait partie. «Tout cela est devenu une source de controverse et de négativité», a déclaré une personne familière du projet.

Une couverture pour le déplacement des populations civiles

La Fondation humanitaire de Gaza affirme qu’elle distribuera 300 millions de repas au cours des trois prochains mois. Selon le projet de plan, les Palestiniens recevront des repas coûtant 1,30 $ chacun, y compris le coût des mercenaires étrangers engagés pour surveiller la nourriture et les installations.

Cependant, il n’y a pas d’informations claires sur la façon dont l’organisation est financée et aucun pays donateur étranger n’avait contribué à ses finances jusqu’à la fin de la semaine dernière, ce qui soulève des doutes sur son financement et sur la provenance du soutien selon trois personnes proches du dossier. Une personne familière avec les opérations de la Fondation humanitaire pour Gaza a déclaré que les donateurs avaient promis au moins 100 millions de dollars mais n’a pas donné leurs noms.

Dès le début, le projet a cherché à attirer des personnalités du monde humanitaire. Trois personnes au courant du dossier ont déclaré que Blair avait parlé avec David Beasley, l’ancien directeur du Programme alimentaire mondial, qui figure dans un document de la Global Humanitarian Finance Foundation comme membre potentiel du conseil d’administration, pour examiner le plan. Peut-être qu’en associant Beasley, ancien gouverneur de Caroline du Sud qui dirigera par la suite le Programme alimentaire mondial lorsque celui-ci a remporté le prix Nobel, renforce la crédibilité du projet. Pour sa part, M. Beasley n’a pas répondu aux appels et aux messages le sollicitant pour réagir.

Nat Mock, directeur de World Kitchen, dont l’association caritative a aidé à nourrir des centaines de milliers de Palestiniens avant que les réserves ne s’épuisent en raison du blocus, a été cité comme membre du conseil d’administration de la Fondation humanitaire pour Gaza. 

Le FT a cité Mook disant qu’il n’était pas membre du conseil sans fournir plus d’informations. Une personne proche du dossier a déclaré que «le nom de Mook figurait dans une note interne et malheureusement, il a été divulgué aux médias». 

La Fondation humanitaire de Gaza a soulevé de nombreuses questions sur sa structure opaque. Elle comprend une branche suisse fondée début février par un citoyen arménien qui n’a aucun lien étroit avec le travail humanitaire et une deuxième branche américaine non nommée. Peu d’informations sur le financement de la fondation ont été divulguées.

Ces derniers jours, les médias israéliens ont publié des images de sous-traitants et de mercenaires étrangers en uniformes kaki atterrissant en Israël et recevant des briefings avant d’être déployés pour garder les convois d’aide et les sites de distribution.

Un moyen d’expulser à terme les habitants de Gaza

Deux sociétés de sécurité, Safe Solutions et UG Solutions, sont impliquées dans le plan. Elles ont déjà géré les points de contrôle à l’intérieur de Gaza au début de cette année pendant la courte trêve qui a duré jusqu’au 18 mars.

Le directeur exécutif de la Fondation humanitaire de Gaza, Jay Wood, un ancien Marine qui dirige l’agence de secours Team Rubicon, a déclaré que même si le plan n’est pas complet, il est le seul disponible et bénéficie de l’approbation israélienne.

«Nous nous engageons à fournir une aide humanitaire d’une manière qui ne semble pas militarisée», a déclaré un porte-parole de la Fondation humanitaire de Gaza ajoutant que «la distribution sera effectuée uniquement par des équipes civiles». Il a également fait part des inquiétudes des Nations Unies mais c’est le seul moyen d’apporter de l’aide à Gaza, qui est affamée, avec l’approbation d’Israël.

L’Institut Tony Blair a nié que l’ancien Premier ministre britannique ait fourni des conseils officiels en faveur du projet. Les Nations Unies et d’autres agences ont jusqu’à présent refusé d’y participer arguant que la création d’un petit nombre de centres de distribution collective dont la plupart sont situés dans le sud de Gaza forcerait les Palestiniens affamés à amener leurs familles dans la zone proche de l’Égypte.

Les inquiétudes ont été renforcées par les déclarations de Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances d’extrême droite, dans lesquelles il a décrit la dernière opération israélienne comme un moyen d’expulser à terme les habitants de Gaza et de «changer le cours de l’histoire». 

Tom Fletcher, le coordinateur humanitaire de l’Onu, a averti dans un discours au Conseil de sécurité la semaine dernière que le plan de la Fondation humanitaire pour Gaza rend l’aide conditionnée à des objectifs politiques et militaires et fait de la famine un argument de négociation.

L’article Israël va utiliser l’aide humanitaire pour déplacer la population palestinienne est apparu en premier sur Kapitalis.

Trump utilise une image enregistrée au Congo pour dénoncer un prétendu génocide en Afrique du Sud

24. Mai 2025 um 09:14

L’une des images montrées par le président américain Donald Trump pour étayer son allégation à propos d’un prétendu «génocide» contre la minorité blanche en Afrique du Sud a été attribuée par Reuters à une vidéo enregistrée par l’agence de presse en République démocratique du Congo.

El Pais

La capture d’écran, qui illustrait l’un des billets de blog avec lesquels le Républicain a confronté son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, mercredi dernier dans le bureau ovale à Washington, était en réalité une séquence publiée le 3 février et enregistrée après les combats entre le groupe de guérilla M23 et l’armée régulière congolaise.

«Ce sont tous des fermiers blancs qui sont enterrés», a affirmé le président américain, brandissant une copie imprimée du prétendu article de journal contenant l’image. On y voit en réalité un groupe de travailleurs humanitaires soulevant des sacs mortuaires à Goma, au nord-est de la République démocratique du Congo.

Fin février, les militants du M23, soutenus par des milliers de soldats rwandais, ont pris le contrôle de la ville, capitale de la province du Nord-Kivu et abritant près d’un million d’habitants.

Le billet de blog cité par Trump lors de sa rencontre avec Ramaphosa a été publié par American Thinker, un magazine en ligne conservateur qui se décrit comme «une publication quotidienne en ligne dédiée à l’exploration réfléchie des questions importantes pour les Américains». Selon le blog, son «contenu provient de contributeurs bénévoles issus de domaines autres que le journalisme, qui sont encouragés à écrire pour le grand public».

Après la bévue, la Maison Blanche est restée silencieuse

La note montrée par le président américain faisait partie d’une série d’articles qui, selon lui, détaillaient les meurtres de Sud-Africains blancs, en disant «mort, mort, mort, mort horrible».

La publication n’a pas légendé l’image, mais l’a identifiée comme «une capture d’écran YouTube» avec un lien vers un reportage sur le Congo sur la plateforme vidéo, qui a crédité Reuters. La rédactrice en chef d’American Thinker, Andrea Widburg, a répondu à une question du média selon laquelle Trump avait «mal identifié l’image». Sur son compte X, elle a qualifié le canular de «petite erreur» que les médias utilisaient pour «détourner l’attention de la vérité en Afrique du Sud». De son côté, la Maison Blanche est restée silencieuse.

La vidéo a été enregistrée par le journaliste vidéo de Reuters Djaffar Al Katanty lors d’un enterrement de masse après l’assaut du M23 à Goma. «Devant le monde entier, le président Trump a utilisé mon image, utilisé ce que j’ai filmé en République démocratique du Congo, pour essayer de convaincre le président Ramaphosa que dans son pays, des Blancs sont tués par des Noirs», a déclaré Al Katanty.

La théorie du complot sur le génocide contre la minorité blanche afrikaner en Afrique du Sud, qui circule depuis une décennie dans les forums d’extrême droite, est basée sur de fausses allégations. Cependant, le président Trump a défendu ce canular. À la mi-mai, les États-Unis ont accueilli 49 personnes appartenant à cette minorité blanche en provenance d’Afrique du Sud en tant que «réfugiés».

7% de la population détiennent 75% des exploitations agricoles

Les Blancs représentent 7% de la population sud-africaine, mais détiennent 75% des exploitations agricoles privées, selon les chiffres des autorités sud-africaines en 2017. Une situation que le président Ramaphosa a cherché à corriger, entre autres, en signant en janvier une loi qui permet à l’État d’exproprier des terres «dans l’intérêt public» et dans des cas exceptionnels, sans indemniser le propriétaire.

C’est un outil qui n’a pas été utilisé jusqu’à présent. Selon les théories du complot alimentées par Trump et le magnat et allié Elon Musk [lui-même afrikaner, Ndlr], entre autres, le gouvernement sud-africain exproprie les terres des agriculteurs blancs sans compensation, notamment par le biais de confiscations violentes.

Traduit de l’espagnol.

L’article Trump utilise une image enregistrée au Congo pour dénoncer un prétendu génocide en Afrique du Sud est apparu en premier sur Kapitalis.

Jalaal Alavinia │ «La résurrection de l’Iran passera par la culture»

24. Mai 2025 um 08:24

Faire découvrir la poésie contemporaine iranienne dans un pays comme la France — terre d’une des plus grandes traditions littéraires — relève d’un véritable défi. Pourtant, Jalaal Alavinia, traducteur et éditeur iranien de 79 ans, installé à Paris, s’y consacre depuis plus de vingt ans avec passion et détermination. En traduisant des figures majeures telles que Forough Farrokhzad, Ahmad Shamlou ou Sohrab Sepehri, il a ouvert aux lecteurs francophones une fenêtre sur une poésie riche, moderne et souvent méconnue. Pour lui, la culture n’est pas seulement un pont entre les peuples : elle est aussi, peut-être, le levier le plus puissant pour sortir l’Iran de ses impasses politiques. Cette conversation revient sur son parcours, ses choix éditoriaux et sa vision du rôle crucial de la culture dans l’avenir de l’Iran.

Propos recueillis par Mostafa Khalaji

Kapitalis : Vous avez traduit en français les œuvres de grandes figures de la poésie persane contemporaine telles que Forough Farrokhzad, Ahmad Shamlou, Sohrab Sepehri, Akhavan Sâlès, Shafi’î Kadkani, Simin Behbahani. Qu’est-ce qui vous a guidé dans le choix de ces poètes?

Jalaal Alavinia : Tout d’abord la nécessité de faire connaître les œuvres de ces grandes figures de la poésie iranienne moderne au public francophone. Seuls quelques poèmes de deux ou trois de ces poètes avaient été traduits avant l’année 2004 quand j’ai commencé mon activité éditoriale à Paris. Pourtant ce sont des immenses poètes dont la poésie est d’une grande qualité thématique et linguistique.

Ensuite le souhait d’accorder la priorité à la poésie des femmes, car elles ont opéré une révolution au niveau du contenu de la poésie en renversant la relation homme-femme.

La femme réelle qui était la bien-aimée imaginaire, invisible, non-existante et passive, objet de l’adoration rhétorique, est devenue dans la poésie des poétesses contemporaines le sujet transformant l’homme en son bien-aimé, et la conquérante des domaines thématiques monopolisés par les hommes comme amour, sexualité, politique, philosophie et les questions sociétales. Elles ont aussi démontré leur capacité de manier la langue et d’écrire des poèmes aussi sophistiqués, élaborés et artistiques que les hommes. Encore elles ont réussi à introduire, depuis le XIXe siècle, une vision du monde moderne dans la poésie persane et se dissocier de la civilisation visionnaire de l’ancien monde.

La poésie des hommes aussi a subi une transformation fondamentale, car la poésie classique était essentiellement mystique, mais celle des poètes modernes est devenue très sociale, poltique et même teintée des idéologies contemporaines et a traité les thèmes de la liberté, de la patrie, de l’amour charnel, etc.

Je considérais qu’il fallait montrer aux yeux du monde occidental cette modernité de la poésie persane, où plus exactement iranienne.

Traduire la poésie est sans doute l’un des exercices les plus complexes. Quelles sont, selon vous, les principales difficultés spécifiques à la traduction de la poésie persane vers le français ? Et comment peut-on préserver «l’âme de la langue» dans la traduction de la poésie?

À mon avis, il n’y a pas de difficulté majeure à la traduction vers le persan, car cette poésie contemporaine a été très influencée, au niveau du contenu général et de la forme par la poésie européenne. Elle s’est libérée aussi des «carcans» des règles de la versification classique, et s’est donné beaucoup de liberté pour s’exprimer. Si le traducteur n’insiste pas à reproduire la musique originale de la poésie persane, classique ou moderne, et s’il arrive à chercher plutôt l’équivalent exacte de diverses expressions, sa version française produira toute seule une musique propre à la langue française. Pour préserver «l’âme de la langue», une traduction fidèle et exacte, ou de sens, donner des ailes à «l’âme de la langue», à l’instar de la traduction de Hafez par Charles Henri de Fouchécour. Des tentatives de traduire librement et plutôt de créer une poésie propre à la langue de la traduction en se servant des thèmes de la langue originale pourront aussi transmettre l’âme de la langue, comme l’expérience très réussi de Edward Fitzgerald.

Vous avez également traduit des auteurs classiques comme Sa’adi, Attar, Hallâj. En quoi l’approche de ces textes diffère-t-elle de celle des poètes modernes?

Ma principale motivation a été de faire connaître la poésie inédite de ces poètes, surtout leurs poèmes d’amour (ghazals) et leurs quatrains. Car malheureusement ce genre de poème n’a pas été traduit en français pour des raisons étonnantes. Manque d’intérêt des spécialistes français ?

N’ayant pas une formation académique et la maitrise suffisante de la langue pour produire une forme classique, je me suis contenté d’une traduction en langue moderne de cette poésie, de rester fidèle au sens et de préserver un minimum de la musique originale. Selon moi une traduction libre de la poésie classique, libre des rimes et des rythmes, plait beaucoup plus au goût des français.

Quel a été l’accueil du public francophone face à ces traductions de la poésie iranienne contemporaine? Existe-t-il un lectorat sensible à cette littérature?

Au départ un accueil très timide. J’ai mis 20 ans pour pouvoir diffuser largement la poésie persane moderne et intéresser le public, dernièrement grâce aux écrivaines françaises, Abnousse Shalmani et Cécile Holdban, et certains médias comme Radio France. Forough Farrokhzad, grâce à l’effort des écrivaines et des médias précités a conquis la France entière.

En tant que fondateur de la maison d’édition Lettres persanes, vous avez aussi un regard d’éditeur. Quels sont les défis spécifiques à la publication d’œuvres persanes en France?
Demande limitée pour la littérature iranienne, manque de moyens, capital, structures de soutien et d’aide insuffisants, et enfin la situation géopolitique du pays.

Vous avez dit un jour que «le travail culturel est la forme la plus utile d’action pour l’Iran aujourd’hui». Pouvez-vous nous expliquer ce que cela signifie pour vous concrètement ?

La politique et la religion ont conduit le pays à la catastrophe. Les forces politiques prometteurs à l’intérieur sont inexistantes ; à l’extérieur elles sont divisées et faibles. Seules les activités culturelles au sens large en Iran et en dehors du pays sont les leviers du rassemblement large des iraniennes et iraniens, et les vraies sources d’une résurrection future du pays, en attendant une ouverture politique.

L’article Jalaal Alavinia │ «La résurrection de l’Iran passera par la culture» est apparu en premier sur Kapitalis.

Le Fades contribue à 17 projets dans divers secteurs en Tunisie

24. Mai 2025 um 08:02

Le président du conseil d’administration du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), Badr Mohammed Al Saad, a affirmé la volonté de son institution de développer sa coopération avec la Tunisie et contribuer à la mise en œuvre de projets phares à moyen et long terme, dans des secteurs prioritaires ayant un impact sur le cycle économique.

M. Al Saad et la délégation qui l’accompagne ont été reçus vendredi 23 mai 2025 au palais du gouvernement à la Kasbah par le Premier ministre, Sarra Zaâfrani Zenzeri, dans le cadre de sa visite officielle en Tunisie du 21 au 25 mai.

Il convient de noter la signature de plusieurs accords au cours de cette visite, en particulier celui portant sur l’extension et la réhabilitation de la route nationale n° 20 entre El Faouar et Rjim Maatoug à Kébili, dans le cadre du projet de renouvellement et de développement des lignes ferroviaires.

Selon un communiqué de la présidence du gouvernement, plusieurs projets sont actuellement à l’étude pour être mis en œuvre dans divers secteurs, notamment les infrastructures routières, les autoroutes, les pistes rurales, l’agriculture, l’eau et les projets prioritaires liés à l’eau potable.

Lors de la réunion, axée sur la coopération à moyen et long terme, le Premier ministre a souligné que l’État tunisien prévoit plusieurs projets majeurs, notamment dans les domaines du transport ferroviaire, de l’éducation, de la santé et des énergies renouvelables.

«Elle a également passé en revue les principaux piliers du programme économique et social du pays, fondés sur la vision globale du président Kaïs Saïed», note le communiqué. Cette vision, rappelons-le, est fondée sur l’indépendance et l’autonomie e la décision nationale, les politiques sociales et l’intégration régionale du pays.

Le Fades est un partenaire important pour la Tunisie et a contribué à la mise en œuvre de 65 projets dans divers domaines, notamment les infrastructures (barrages, routes et autoroutes), la production dans les secteurs industriel, agricole et du développement rural, ainsi que l’enseignement primaire et supérieur.

Le fonds contribue actuellement à la mise en œuvre de 17 projets dans divers secteurs, ainsi qu’à plusieurs programmes d’assistance technique.

La réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, du directeur de cabinet du Premier ministre, Moncef Hamdi, et de plusieurs cadres du Premier ministère.

(Avec Tap).

L’article Le Fades contribue à 17 projets dans divers secteurs en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Les revenus d’exportation d’huile d’olive s’effondrent

24. Mai 2025 um 07:39

Au cours du premier semestre de la campagne oléicole 2024/2025 (novembre 2024 – avril 2025), la Tunisie a enregistré une augmentation significative des exportations d’huile d’olive, atteignant 180 200 tonnes, soit une augmentation de 40,1% par rapport à la même période de l’année précédente.

Toutefois, malgré la croissance du volume des exportations, les recettes provenant de ces exportations ont diminué de 28,9%, atteignant 2 442,4 millions de dinars tunisiens (environ 740 millions d’euros).

C’est ce que révèlent les données de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), selon lesquelles la baisse des revenus est principalement imputable à l’effondrement des prix internationaux de l’huile d’olive, avec une baisse du prix moyen au kilogramme de 48,9% par rapport à l’année précédente, variant entre 7,1 et 18 dinars tunisiens (entre 2,51 et 5,45 euros) selon la qualité du produit.

La majeure partie de l’huile d’olive tunisienne exportée, soit 88,1%, a été vendue en vrac, tandis que seulement 11,9% a été exportée sous forme conditionnée. L’huile d’olive extra vierge représentait 82,5% du volume total exporté.

Les principaux marchés de destination étaient l’Union européenne (59,5% des exportations), suivie de l’Amérique du Nord (24,9%) et de l’Afrique (9,6%). L’Italie confirme sa position de premier importateur avec 29% des quantités exportées, suivie de l’Espagne (26%) et des États-Unis (19,6%).

Selon la même source, les exportations d’huile d’olive biologique ont atteint 34 300 tonnes, pour une valeur de 469,1 millions de dinars tunisiens (142 millions d’euros). Le prix moyen du bio était de 13,68 dinars (4,14 euros) le kilogramme, avec des variations entre 13,47 dinars/kg (4,08 euros/kg) pour le vrac et 17,65 dinars/kg (5,34 euros/kg) pour le conditionné. Cependant, seulement 5% du volume d’exportation de produits biologiques était conditionné. Les principaux marchés de l’huile biologique tunisienne étaient l’Italie (58%), l’Espagne (21%) et les États-Unis (11%).

Avec l’imposition par les Etats-Unis de droits de douanes de 28% aux produits en provenance de la Tunisie, les exportateurs tunisiens d’huile d’olive vers ce marché en pleine expansion vont sans doute être fortement affectés au cours de la prochaine campagne. Sauf si d’ici là, Tunis se décide à bouger pour tenter de négocier avec Washington une révision de ces droits de douanes prohibitifs. Mais, jusque-là, on ne voit rien poindre l’horizon sur ce dossier urgent.  

I. B.  

L’article Tunisie │ Les revenus d’exportation d’huile d’olive s’effondrent est apparu en premier sur Kapitalis.

Décès de Mohammed Lakhdar-Hamina, icône du cinéma algérien

24. Mai 2025 um 06:44

Le réalisateur Mohammed Lakhdar-Hamina est décédé jeudi 23 mai 2025 à son domicile à Alger, à l’âge de 95 ans. Réputé pour ses œuvres engagées et son style lyrique, il a marqué l’histoire du cinéma algérien et international.

Lakhdar-Hamina reste célèbre pour avoir remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1975 grâce à son film ‘‘Chronique des années de braise’’, une œuvre majeure qui relate la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Ce film a fait de lui le premier réalisateur arabe et africain à recevoir cette prestigieuse récompense.

Déjà reconnu en 1967 pour ‘‘Le Vent des Aurès’’, qui avait obtenu le prix de la première œuvre à Cannes, il a participé à quatre éditions du festival, s’imposant comme un grand maître du cinéma épique engagé.

Ses fils, Malik et Tarek, ont annoncé la nouvelle avec émotion, rappelant le rôle fondamental de leur père dans la promotion du cinéma algérien à travers le monde. Ils soulignent également son travail pour créer un pont culturel entre le Sud et l’Occident, donnant une voix aux peuples du tiers-monde.

Un hommage a été rendu à Mohammed Lakhdar-Hamina lors du dernier Festival de Cannes, avec la projection en version restaurée 4K de ‘‘Chronique des années de braise’’ dans la sélection Cannes Classics.

Le monde du cinéma perd aujourd’hui un géant, mais son œuvre continue d’inspirer des générations.

Djamal Guettala

L’article Décès de Mohammed Lakhdar-Hamina, icône du cinéma algérien est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Utap │ Inauguration du Marché de l’agriculture tunisien

23. Mai 2025 um 12:57

A l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, le Marché de l’agriculture tunisien a été inauguré à Tunis, jeudi 22 mai 2025. Une initiative qui valorise les économies agricoles locales et promeut la sécurité alimentaire dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et l’Italie.

Selon la Fondation Campagna Amica, qui y est associée, ce projet est le fruit d’une collaboration entre le ministère italien des Affaires étrangères, le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam Bari), World Farmers Market Coalition et Fondazione Campagna Amica, avec la participation de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) et des communautés agricoles locales.

Chaque samedi, au siège de l’Utap, 30 producteurs – dont de nombreuses femmes – proposeront aux citoyens des produits alimentaires locaux, frais et de saison, cultivés dans le respect de la biodiversité.

L’ambassade d’Italie à Tunis a indiqué que le lancement de ce marché a été célébré avec une soirée culinaire à la résidence de l’ambassadeur «La Charmeuse», à travers un menu italo-tunisien élaboré par les chefs paysans Franca Cabras et Piero Ligorio en collaboration avec le chef tunisien Taha Trad.

«La promotion de l’agriculture biologique en Tunisie est au cœur de l’engagement de la Coopération italienne. Soutenir les producteurs locaux, c’est accompagner un développement durable, fondé sur le respect des ressources naturelles», a déclaré Alessandro Prunas.

I. B.

L’article Utap │ Inauguration du Marché de l’agriculture tunisien est apparu en premier sur Kapitalis.

Le Royaume Uni ouvert aux entreprises technologiques tunisiennes  

23. Mai 2025 um 12:23

Il existe d’importantes opportunités commerciales inexploitées pour les entreprises tunisiennes au Royaume-Uni, notamment dans les secteurs de la technologie et du textile, a déclaré l’ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie, Roderick Drummond. Vidéo.

S’exprimant lors d’un entretien avec l’agence Tap, l’ambassadeur a souligné le potentiel de renforcement des liens commerciaux et d’investissement mutuel.

«La technologie est un véritable atout pour la Tunisie», a déclaré M. Drummond, ajoutant qu’il existe «d’importantes opportunités de collaboration avec des entreprises britanniques et d’investissements accrus dans les entreprises tunisiennes de ce secteur, par exemple dans la fintech».

Evoquant les récents événements qui ont incité le Royaume-Uni à s’intéresser à l’innovation tunisienne, le diplomate a parlé des récentes rencontres à Londres, au cours de laquelle des entreprises technologiques tunisiennes ont présenté leurs innovations.

«Des efforts sont en cours pour connecter plus efficacement les entreprises tunisiennes aux marchés financiers londoniens afin de stimuler les investissements», a déclaré M. Drummond, ajoutant qu’il existe «un réel potentiel pour les jeunes – et les moins jeunes – ingénieurs, entrepreneurs et scientifiques» dans les domaines liés à la technologie.

Concernant le textile, l’ambassadeur a estimé que la réputation de longue date de la Tunisie en matière de «qualité et de savoir-faire» pouvait être davantage mise à profit. En alliant cette tradition à un «design innovant et des pratiques durables», la Tunisie pourrait répondre à la demande croissante du Royaume-Uni en produits de mode éthiques et de haute qualité. «Nous cherchons constamment à exploiter les opportunités offertes par le Royaume-Uni», a-t-il précisé.

Drummond a également annoncé la participation de dix startups technologiques tunisiennes à la London Tech Week en juin, où elles présenteront leurs travaux sur un stand tunisien dédié. Il a décrit l’événement comme «l’un des plus grands événements du calendrier technologique mondial» et a indiqué qu’il bénéficierait du soutien de Conect International et de la Chambre de commerce tuniso-britannique.

«Je pense qu’elles établiront des liens formidables avec le monde entier grâce à cet événement londonien», a-t-il déclaré, soulignant que le Royaume-Uni s’apprête à dévoiler une nouvelle stratégie industrielle visant à rationaliser les opérations commerciales et à créer des opportunités d’investissement.

«Nous cherchons à encourager les investissements dans les deux sens, ce qui me semble important. La Grande-Bretagne est de retour. La Grande-Bretagne est véritablement ouverte aux affaires», a soulignéM. Drummond en évoquant les récents accords signés par le Royaume-Uni avec l’Union européenne, l’Inde et les États-Unis, qui, selon lui, témoignent d’une «réelle ouverture» ​​du Royaume-Uni dans ses échanges commerciaux internationaux. «Nous sommes également ouverts à la Tunisie», a-t-il conclu.

Vidéo.

L’article Le Royaume Uni ouvert aux entreprises technologiques tunisiennes   est apparu en premier sur Kapitalis.

Visa britannique │ 75% des demandes de Tunisien.ne.s sont approuvées

23. Mai 2025 um 11:51

Plus de 75% des demandes de visa britannique déposées par des Tunisiens sont approuvées, a déclaré Marc Owen, directeur des visas et de l’immigration au Royaume-Uni, qui constate un intérêt croissant des Tunisien.ne.s pour l’apprentissage de la langue anglaise.

«Ici, en Tunisie, on a l’impression qu’il est difficile d’obtenir un visa et que le taux de refus est élevé, et je voudrais simplement corriger cette impression», a-t-il déclaré. «En réalité, notre taux d’octroi dépasse 75%, ce qui est bien plus élevé que dans d’autres pays», a précisé M. Owen.

Le système de visa britannique est fondamentalement différent de celui de nombreux pays Schengen, a  souligné le responsable britannique, ajoutant : «Beaucoup de pays Schengen vous imposent une longue liste de documents à fournir. Au Royaume-Uni, nous n’imposons pas de fournir de documents.»

Les demandeurs sont plutôt tenus d’expliquer l’objet de leur visite et de fournir des justificatifs appropriés : «Pourquoi venez-vous au Royaume-Uni ? Qui venez-vous rencontrer? Comment comptez-vous financer votre séjour? Pourquoi reviendrez-vous en Tunisie à la fin de votre séjour? Si votre dossier est bien préparé, il y a de fortes chances qu’il soit approuvé», a expliqué le responsable.

Il a également souligné la facilité d’accès au système de demande de visa. Toutes les demandes sont soumises en ligne, suivies d’un rendez-vous avec le centre de demande de visa de Tunis, géré par le partenaire commercial du Royaume-Uni, VFS Global.

«Ces rendez-vous sont disponibles sous cinq jours ouvrables pour tous», a indiqué Owen, précisant : «C’était le cas hier. Ce sera le cas demain. C’est une différence essentielle avec de nombreux pays Schengen.»

«La décision concernant les visas est prise au Royaume-Uni et non à l’ambassade ici à Tunis, ce qui signifie que nous disposons de beaucoup plus de personnel pour traiter les demandes de visa», a encore expliqué M. Owen.

Le délai de traitement standard pour les visas de visite, de travail ou d’études est de 15 jours ouvrables, avec un service prioritaire disponible sous 5 jours. Une fois la décision prise, les demandeurs retournent au centre des visas pour récupérer leur passeport.

La période estivale s’annonçant chargée, M. Owen a encouragé les demandeurs à déposer leurs demandes le plus tôt possible. «Vous pouvez déposer votre demande jusqu’à 90 jours avant votre départ, et c’est une bonne chose, même si notre service est fiable», a-t-il déclaré.

Le Royaume-Uni perçoit un potentiel de croissance considérable de demandeurs de visas dans le secteur de l’éducation. «J’étais au British Council et j’ai pu constater l’ampleur du travail accompli ici en Tunisie», a-t-il dit, en soulignant l’intérêt croissant des Tunisiens pour l’apprentissage de l’anglais et le développement de leurs compétences linguistiques, qu’il a décrit comme mutuellement bénéfique. «Je pense que cela profite au Royaume-Uni. C’est un domaine sur lequel nous souhaitons vivement capitaliser», a-t-il conclu.

 D’après Tap.

L’article Visa britannique │ 75% des demandes de Tunisien.ne.s sont approuvées est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed promet un «lendemain radieux» aux Tunisien.ne.s

23. Mai 2025 um 11:16

A l’ouverture du conseil des ministres qu’il a présidé hier, jeudi 22 mai 2025, au Palais de Carthage, s’est félicité de la joie provoquée par la suppression de la sous-traitance dans le Code du travail.

«La joie gagnera tous les autres secteurs avec des solutions radicales qui rompraient une fois pour toutes avec le détestable passé», aurait promis le chef de l’Etat selon le communiqué publié par la présidence de la république. «Demain sera illuminé par les lumières de la justice, de la liberté et de la dignité nationale, et ce dans le contexte de l’harmonie existante entre les fonctions législative et exécutive, lesquelles sont l’émanation de la volonté populaire», aurait encore déclaré Saïed, selon le même communiqué.

«Ce lendemain radieux est tout proche pour ceux qui savent voir», a-t-il conclu dans ce qui ressemble à une réponse à toutes les prévisions négatives relatives à l’économie nationale émanant d’experts nationaux et internationaux, et qui soulignent une croissance atone, un recul de l’investissement, un déficit extérieur chronique, une persistance du chômage et une régression du pouvoir d’achat des citoyens en raison de la poursuite des hausses des prix.

Saïed espère, peut-être, que ses politiques sociales vont renverser cette tendance.

I. B.

L’article Kaïs Saïed promet un «lendemain radieux» aux Tunisien.ne.s est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌