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Profil │ Nadia Melliti, la révélation inattendue de Cannes (Vidéo)

26. Mai 2025 um 07:38

Lorsqu’elle est montée sur la scène du Palais des Festivals, les yeux humides et la voix tremblante, peu de gens dans la salle connaissaient son nom. À 23 ans, Nadia Melliti vient de décrocher le Prix d’interprétation féminine à Cannes pour son rôle dans ‘‘La Petite Dernière’’, réalisé par Hafsia Herzi. Une consécration fulgurante pour une jeune femme qui, quelques mois auparavant, poursuivait tranquillement des études en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives), loin des projecteurs. Vidéo.

Djamal Guettala

Née en banlieue parisienne de parents tunisiens, Nadia Melliti n’a jamais pris de cours de théâtre. Elle ne fréquentait ni castings, ni plateaux de tournage. C’est au détour d’un quartier animé de Paris qu’un directeur de casting la remarque. «Elle avait une présence brute, une sincérité dans le regard», raconte Hafsia Herzi, elle-même César de la meilleure actrice en 2025 pour son interprétation dans le film « Borgo » de Stéphane Demoustier.

Ce regard, justement, est devenu l’un des symboles du film ‘‘La Petite Dernière’’, adapté du roman de Fatima Daas. Nadia y incarne Fatima, une jeune femme tiraillée entre foi, famille et désirs, dans un récit poignant d’identité et d’émancipation.

Une performance habitée

Dans le film, Nadia ne joue pas : elle vit. Chaque mot prononcé, chaque silence, chaque hésitation porte en elle le poids d’une génération partagée entre traditions et liberté. Le jury cannois a salué une interprétation «d’une intensité rare, d’une justesse désarmante». Elle incarne cette jeunesse franco-maghrébine souvent invisibilisée, avec une puissance tranquille et bouleversante.

Aujourd’hui, les propositions affluent. Mais Nadia reste mesurée. Elle veut continuer ses études, tout en choisissant ses projets avec soin. «Ce n’est pas parce qu’on m’a tendu un micro que j’ai toutes les réponses», confie-t-elle avec humilité. Elle parle souvent de sa famille, de ses racines, de sa volonté de rester «connectée au réel».

À l’heure où le cinéma français cherche à se renouveler, Nadia Melliti incarne une promesse rare : celle d’un talent brut, sincère, qui ne cherche pas à plaire mais à dire quelque chose. Dans la lignée de Hafsia Herzi ou Leïla Bekhti, elle pourrait bien devenir une figure majeure du cinéma franco-maghrébin engagé.

Et si ‘‘La Petite Dernière’’ marquait, en réalité, le premier chapitre d’une grande carrière ?

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Cannes 2025 : triomphe pour Hafsia Herzi, Jafar Panahi et les talents arabes

Von: walid
25. Mai 2025 um 18:15

Film La Petite DernièreLe film de fiction “La petite dernière” de la réalisatrice franco-tunisienne Hafsia Herzi a remporté le prix d’interprétation féminine, attribué à Nadia Melliti, à la 78ème édition du Festival international de Cannes.

Le palmarès complet de cette 78ème édition tenue du 13 au 24 mai 2025 dans la ville de Cannes, a été dévoilé, samedi soir. Le Jury du 78e Festival de Cannes, présidé par l’actrice française Juliette Binoche, a remis son palmarès parmi les 22 films présentés en Compétition cette année, indique un communiqué du festival publié dans la soirée.

Le réalisateur iranien Jafar Panahi a remporté la Palme d’or, la plus haute distinction, pour « un simple accident ».

Deux autres films arabes sont également primés, « The president’s cake » du réalisateur irakien Hasan Hadi a remporté le prix de la Caméra d’or qui récompensé le premier film d’un réalisateur. Ce premier film irakien en compétition à Cannes a été sélectionné à la quinzaine des réalisateurs.

« Im Glad You’are Dead Now» du réalisateur palestinien a remporté la palme d’or du meilleur court métrage.

La petite dernière (1 h 46 min), troisième long métrage de Hafsia Herzi, actrice et réalisatrice française d’origine tunisienne, figurait dans la compétition officielle.

Ce film est adapté du roman éponyme de Fatima Daas. “La Petite dernière” (192 pages, 2020) est le premier roman de l’autrice française d’origine algérienne.

Nadia Melliti (23 ans) y incarne le personnage principal de Fatima”, 17 ans, est la petite dernière. Elle vit en banlieue avec ses sœurs, dans une famille joyeuse et aimante. Bonne élève, elle intègre une fac de philosophie à Paris et découvre un tout nouveau monde. Alors que débute sa vie de jeune femme, elle s’émancipe de sa famille et ses traditions. Fatima se met alors à questionner son identité. Comment concilier sa foi avec ses désirs naissants ? (Synopsis)

Révélée en 2007 par La Graine et le mulet du réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche, Hafsia Herzi fait ses premiers pas au cinéma en tant qu’actrice. Elle obtient pour ce rôle le prix Marcello Mastroianni à la Mostra de venise, le césar du meilleur espoir féminin en 2008 ainsi que de nombreux prix d’interprétations dans le monde entier.

Parmi ses rôles pour le cinéma tunisien, elle a joué dans « les Secrets » de Raja Amari (2009), « L’amour des hommes » de Mehdi ben Attia (2017) et dans deux autres films français de Abdellatif Kechiche, Mektoub, my love : canto uno, (2017) et “Mektoub, my love : intermezzo”, en 2019.

Après un premier court métrage en 2010 (Le Rodba), elle réalise deux longs métrages, “Tu mérites un amour” en 2019 et “Bonne mère” en 2020.

Son premier film comme réalisatrice, « Tu mérites un amour » a été présenté en 2019 à la Semaine de Critique en séance spéciale. Cette section parallèle du Festival de Cannes dédiée aux premiers et seconds films. Inspiré du poème éponyme de l’artiste mexicaine Frida Kahlo, « Tu mérites un amour » est un film totalement auto-produit qui a été applaudi par la critique.

EN BREF

  • La petite dernière de Hafsia Herzi remporte un prix d’interprétation pour Nadia Melliti à Cannes 2025.
  • Le film, adapté du roman de Fatima Daas, évoque l’émancipation d’une jeune femme musulmane.
  • La Palme d’or a été décernée à Jafar Panahi pour Un simple accident.
  • Deux autres films arabes primés : The president’s cake (Irak) et I’m Glad You’re Dead Now (Palestine).
  • Herzi confirme son talent en tant que réalisatrice après une carrière d’actrice saluée.

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Palme d’or 2025 : Jafar Panahi signe un film dénonçant le régime iranien

24. Mai 2025 um 21:30
Palme d’or 2025 : Jafar Panahi signe un film dénonçant le régime iranien

Lors du 78e Festival de Cannes, le cinéaste iranien Jafar Panahi a reçu la Palme d’or pour son film Un simple accident, une œuvre profondément engagée et critique envers le régime autoritaire de Téhéran. Persécuté et interdit de tourner depuis 2010, Panahi, désormais libre de ses déplacements depuis 2023, signe avec ce thriller son retour […]

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Décès de Mohammed Lakhdar-Hamina, icône du cinéma algérien

24. Mai 2025 um 06:44

Le réalisateur Mohammed Lakhdar-Hamina est décédé jeudi 23 mai 2025 à son domicile à Alger, à l’âge de 95 ans. Réputé pour ses œuvres engagées et son style lyrique, il a marqué l’histoire du cinéma algérien et international.

Lakhdar-Hamina reste célèbre pour avoir remporté la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1975 grâce à son film ‘‘Chronique des années de braise’’, une œuvre majeure qui relate la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Ce film a fait de lui le premier réalisateur arabe et africain à recevoir cette prestigieuse récompense.

Déjà reconnu en 1967 pour ‘‘Le Vent des Aurès’’, qui avait obtenu le prix de la première œuvre à Cannes, il a participé à quatre éditions du festival, s’imposant comme un grand maître du cinéma épique engagé.

Ses fils, Malik et Tarek, ont annoncé la nouvelle avec émotion, rappelant le rôle fondamental de leur père dans la promotion du cinéma algérien à travers le monde. Ils soulignent également son travail pour créer un pont culturel entre le Sud et l’Occident, donnant une voix aux peuples du tiers-monde.

Un hommage a été rendu à Mohammed Lakhdar-Hamina lors du dernier Festival de Cannes, avec la projection en version restaurée 4K de ‘‘Chronique des années de braise’’ dans la sélection Cannes Classics.

Le monde du cinéma perd aujourd’hui un géant, mais son œuvre continue d’inspirer des générations.

Djamal Guettala

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Cinéma │ Les frères Nasser portent la voix de Gaza à Cannes

21. Mai 2025 um 07:45

Les frères jumeaux Tarzan et Arab Nasser, originaires de Gaza, ont présenté cette semaine leur nouveau long-métrage « Once Upon a Time in Gaza’’ en sélection officielle au Festival de Cannes 2025, dans la section Un Certain Regard. Une présence remarquée qui réaffirme la puissance du cinéma palestinien dans un contexte toujours aussi tendu pour la région.

Djamal Guettala

L’histoire du film se déroule à Gaza, en 2007. Yahya, un étudiant idéaliste, se lie d’amitié avec Osama, un petit trafiquant de drogue au grand cœur. Ensemble, ils mettent en place un trafic clandestin dissimulé dans une échoppe de falafels. Mais leur entreprise prend une tournure dangereuse lorsqu’ils croisent la route d’un policier corrompu.

À travers cette intrigue à la fois dramatique et teintée d’humour noir, les réalisateurs dressent un portrait sans fard de la jeunesse palestinienne, coincée entre survie, rêve et désillusion.

Réalisme cru et fable sociale

Le film a été chaleureusement accueilli lors de sa première projection le 19 mai à Cannes, salué pour sa force narrative et sa mise en scène subtile, oscillant entre réalisme cru et fable sociale. La participation des frères Nasser au plus grand festival de cinéma du monde constitue un événement en soi : elle témoigne de la résilience d’un cinéma palestinien vivant, malgré les contraintes matérielles et politiques.

Produit par Les Filmso du Tambour, avec une distribution française assurée par Dulac Distribution et des ventes internationales via The Party Film Sales, ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’ s’inscrit dans la continuité du travail engagé des frères Nasser, déjà remarqués pour ‘‘Gaza mon amour’’ en 2020.

En ces temps où Gaza est souvent réduite à des chiffres et des images de ruines, ce film rappelle qu’au-delà des conflits, il y a des histoires humaines à raconter. Et que le cinéma reste, pour les peuples marginalisés, un formidable outil de mémoire et de résistance 

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‘‘Promis le ciel’’ d’Erige Séhiri ou la chasse des démons

18. Mai 2025 um 12:56

‘‘Promis le ciel’’, le dernier film de la réalisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri, présenté à la 7e édition du Festival de Cannes (13-24 mai 2025), dans la section Un Certain Regard, offre un portrait puissant et rare de trois migrantes qui peinent à joindre les deux bouts en Tunisie.

Latif Belhedi

Sehiri, ancienne journaliste d’investigation, affirme qu’il était important de porter à l’écran des histoires de femmes. «On entend souvent des histoires de migration à travers le regard des hommes, et non celui des femmes», a-t-elle déclaré à Sophie Torlotin de RFI après la projection en avant-première à Cannes.

«On parle aussi beaucoup de la migration de l’Afrique vers l’Europe. Mais (…) 80 % de cette migration reste en Afrique. J’ai trouvé que cela offrait un contexte très puissant pour renverser un peu le récit», a-t-elle ajouté.

Il est intéressant de noter que la cinéaste a observé que les Tunisiens appellent les migrants d’Afrique subsaharienne «Africains», ce qui dénote une séparation entre l’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud du Sahara «comme s’ils ne faisaient pas partie du même continent», dit-elle en riant.

Mêlant style documentaire et fiction, Sehiri tisse avec soin une image de la société tunisienne moderne loin des images habituellement véhiculées par la presse.

Erige Sehiri. Ph. Maya Zardi..

Le scénario : Marie est une Ivoirienne de 40 ans installée en Tunisie depuis une dizaine d’années. Elle partage sa vie entre son métier de journaliste et sa vocation de pasteur évangéliste. Moderne et engagée, elle accueille chez elle des femmes dont la situation est fragile. Comme Nané, une jeune maman dont le passeport a été confisqué par son employeuse, et Jolie, une artiste prometteuse en situation précaire, dont le père ordonne le retour en Côte d’Ivoire.

Quand les trois femmes recueillent Kenza, 4 ans, rescapée d’un naufrage, leur refuge se transforme en famille recomposée tendre mais intranquille dans un climat social de plus en plus préoccupant.

Le film raconte les aventures de ce trio détonnant riche de roublardise, inventivité et humour. Mais les récentes tensions entre les Subsahariens, les Tunisiens et la police vont venir bouleverser cet équilibre précaire. Elles vont devoir faire des choix.

La distribution : Aïssa Maïga, Debora Lobe Naney, Laetitia Ky, Estelle Kenza Dobgo et Mohamed Grayaâ.

La critique : «Après ‘‘Sous les figuiers’’, son long métrage précédent dans lequel elle proposait une peinture pleine de finesse et de poésie de la société tunisienne, Erige Sehiri revient à la charge. Elle se positionne dans les sphères les plus élevées du cinéma mondial, avec un film qui jette un autre regard sur cette société en impasse», note le critique Hassouna Mansouri dans Africiné. Il ajoute : «Comme entrée en matière, cette fois-ci, elle a choisi l’angle de la migration, une question qui tourmente son pays d’origine, mais aussi l’actualité mondiale. Dans ce nouveau film, Erige Sehiri part à la chasse des démons qui se réveillent dans une réalité où la vie a des allures de cauchemar.»

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