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Les 10 principales arnaques pendant les fêtes de fin d’année  

18. Dezember 2024 um 10:26

La période des fêtes est propice aux fraudes en ligne en raison de l’intensification du volume des achats sur internet. Cette augmentation du trafic commercial crée un environnement favorable aux escrocs qui profitent de plusieurs facteurs : volume élevé de transactions, recherche accrue de bonnes affaires par les consommateurs, multiplication des communications marketing légitimes, et précipitation générale des acheteurs. Il est donc essentiel de redoubler de vigilance pendant cette période.

Les cybercriminels exploitent efficacement les outils numériques pour orchestrer des fraudes massives à moindre coût, principalement via l’hameçonnage par email, SMS, réseaux sociaux et publicités malveillantes. L’Eset vous présente ci-dessous quelques points de vigilance…

Les escrocs aussi font leurs emplettes

Cartes-cadeaux : vente de cartes volées ou contrefaites à prix réduits, ou utilisées comme appât dans d’autres arnaques.

Faux sites web : sites imitant des détaillants légitimes pour voler des données personnelles et financières.

Offres trompeuses : articles très demandés vendus à prix cassés sur les réseaux sociaux, exigeant un paiement immédiat, mais sans livraison.

Cartes de vœux électroniques : fausses cartes contenant des liens malveillants ou demandant des informations personnelles.

Appels frauduleux : usurpation d’identité d’entreprises ou d’organismes pour soutirer des informations personnelles.

Fausse expédition : messages imitant les entreprises de transport pour obtenir des données personnelles ou installer des logiciels malveillants.

Faux tirages au sort : concours fictifs visant à collecter des données personnelles.

Faux organismes de bienfaisance : sollicitations de dons frauduleuses via des sites d’hameçonnage.

Arnaques aux voyages : publicités pour des services de voyage inexistants (vols, hébergements, locations).

Quelles sont les mesures préventives à adopter ?

Voici nos conseils pour éviter les mauvaises surprises en cette période des fêtes de fin d’année.

  • Sécurisez vos comptes avec des mots de passe robustes et activez l’authentification multifacteur.
  • Restez vigilant face aux offres trop alléchantes.
  • Ne communiquez jamais d’informations sensibles à la suite d’un contact non sollicité.
  • Maintenez vos systèmes à jour.
  • Utilisez un antivirus fiable et un filtre anti-hameçonnage.
  • Préférez le paiement par carte de crédit aux virements.
  • Contrôlez l’authenticité des URLs et des expéditeurs.
  • Validez les notifications de livraison directement auprès des transporteurs et dans leurs applications.

Que faire en cas d’arnaque ?

Si le pire se produit, vous pouvez prendre quelques mesures pour en minimiser les conséquences.

  • Signalez l’incident aux autorités compétentes.
  • Contactez votre banque et bloquez vos cartes.
  • Rompez tout contact avec l’escroc.
  • Modifiez les mots de passe compromis.
  • Conservez les preuves de la fraude.

L’IA générative facilite la création d’arnaques sophistiquées, redoublez de vigilance.

Belles fêtes de fin d’année à tous.

À propos d’Eset : depuis plus de 30 ans, Eset® développe des logiciels et des services de sécurité informatique de pointe pour protéger les entreprises, les infrastructures critiques et les consommateurs du monde entier contre des menaces digitales de plus en plus sophistiquées.

Pour plus d’informations, consultez le site de l’Eset ou suivez-nous sur LinkedIn, Facebook et X

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La révolution tunisienne de l’euphorie au cauchemar

18. Dezember 2024 um 10:02

Le sentiment est enraciné dans le cœur de la majorité des Tunisiens que l’anniversaire du 17 décembre 2010 s’est transformé au fil du temps de la déception à une crise dans laquelle l’espoir d’un avenir radieux s’est perdu malgré les difficultés et les revers que la Tunisie avait subis à cette époque.

Elyes Kasri *

Les scènes festives enflammées se sont retirées, suivies de sentiments et d’expressions de chagrin et de chagrin d’amour ressemblant à un défilé de condoléances.

Des Tunisiens, de plus en plus nombreux, perçoivent que ce qui est pompeusement qualifié en Tunisie de révolution de la liberté et de la dignité et romantiquement à l’étranger de révolution des jasmins a pris, après l’euphorie des premiers moments, l’allure d’un cauchemar et d’un mauvais sort jeté à la Tunisie et aux Tunisiens.

Comme si ce pays, jadis respecté et imité pour ses nombreux acquis, en dépit de l’effet corrosif de la corruption et du népotisme de la fin du règne de feu Ben Ali, expiait un lourd péché et éprouvait un plaisir masochiste à détruire tout ce qui en faisait un objet d’envie pour devenir un pays regardé avec incompréhension, suspicion et même une pointe de plus en plus prononcée d’indifférence et d’insignifiance.

A l’heure où de grands bouleversements géostratégiques pointent à l’horizon, la Tunisie est dans l’obligation de se ressaisir et de prendre conscience qu’elle mérite mieux et doit mieux faire.

Dans ce contexte, ceux qui ne cessent de répéter la propagande malveillante que certains colportent pour rabaisser le Maroc doivent voir sur le terrain les progrès réalisés dans l’infrastructure, l’urbanisme, l’investissement et la création d’emplois en plus des performances du secteur touristique de ce pays qui innove et progresse à un rythme rapide. Ceci sans compter les succès engrangés sur la scène internationale par la diplomatie marocaine.

En plus de l’amélioration des salaires de la fonction publique, la dernière réforme que le parlement et le gouvernement tunisiens refusent obstinément avec un acharnement singulier consiste en la décision du gouvernement marocain d’alléger progressivement l’imposition des pensions de retraite des fonctionnaires pour atteindre une exemption totale en 2026.

Il fut un temps ou les responsables marocains venaient dans notre pays pour s’informer sur l’expérience tunisienne. Il semble que le temps soit venu pour que les responsables tunisiens se rendent plus fréquemment au Maroc, en espérant qu’ils pourront s’en inspirer pour aider la Tunisie à retrouver la voie de la croissance.

Le temps presse car l’écart se creuse dangereusement.

* Ancien ambassadeur.

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Kaïs Saïed célèbre la révolution tunisienne à Sidi Bouzid

18. Dezember 2024 um 09:23

Pour Kaïs Saïed, la révolution tunisienne n’a pas eu lieu avec la fuite de Ben Ali, le 14 janvier 2011, qui n’est selon lui que l’aboutissement d’un mouvement déclenché, le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid. Et c’est cette date qu’il célèbre désormais officiellement.      

C’est ainsi que le président de la république a effectué, mardi 17 décembre, une visite dans plusieurs délégations relevant du gouvernorat de Sidi Bouzid, à l’occasion du 14e anniversaire de la révolution tunisienne. Lors de sa visite à la délégation de Mezzouna, il a rencontré des habitants devant le Complexe du plastique.

À cette occasion, les citoyens ont exprimé leurs attentes et préoccupations et réclamé de relancer ce complexe qui permet de créer des emplois aux habitants de la région.

Ensuite, le président Saïed s’est rendu dans la délégation de Menzel Bouzayène, où il a visité le cimetière de la ville pour réciter la fatiha à la mémoire du martyr Chokri Nasri. Il a, à cette occasion, rencontré des citoyens qui ont réclamé davantage de services dans la région.

Le chef de l’État s’est ensuite dirigé vers la région de Nfidhet El Akerma, où il a visité le cimetière local et récité la fatiha à la mémoire de Mohamed Amari, premier martyr de la révolution tunisienne, qui a succombé, le 24 décembre 2010.

Au terme de sa visite, le président de la république s’est rendu dans la délégation de Regueb, où il a échangé avec des citoyens qui ont évoqué les difficultés rencontrées dans la région.

Ils ont, à ce propos, réclamé l’aménagement des pistes agricoles, l’amélioration des services de santé de base et l’identification de solutions durables pour la récolte d’olives, qui pose cette année de gros problèmes aux producteurs.

Avant de se rendre à Sidi Bouzid, Saïed s’était rendu à Ben Guerdane et Gabès où il est également allé à la rencontre des citoyens pour entendre leurs doléances.

«La Tunisie est entrée dans une nouvelle phase de son histoire et on œuvre actuellement à trouver des solutions radicales aux revendications du peuple tunisien», a déclaré le chef de l’Etat, selon le communiqué de la présidence de la république, en soulignant, une nouvelle fois, que «la Tunisie mène une guerre de libération nationale et il ne nous reste que la victoire et la reconstruction»

En célébrant la fête de la révolution dans des régions du sud et du centre, en allant à la rencontre de l’arrière pays, qui plus est le 17 décembre et non le 14 janvier, le président Saïed a voulu signifier que la chute de l’ancien régime a commencé avec le soulèvement des populations de l’intérieur, et la fuite de Ben Ali n’aura été que le couronnement de ce mouvement. Pour certains de ses partisans, le 14 janvier était plutôt le début de la contre-révolution ou de la restauration de l’ancien régime sous une nouvelle forme, ce à quoi la proclamation de l’état d’exception, par le président Saïed, le 25 juillet 2021, était venu mettre fin.

«Le processus révolutionnaire doit se poursuivre en vue d’assainir [le pays] et afin que la construction soit solide et ne tombe pas», a souligné Saïed. «Nous sommes dans une course contre la montre et nous voulons accélérer l’histoire afin que personne ne subisse d’injustice et que personne n’échappe non plus à la reddition des comptes», a-t-il ajouté.

«Chaque responsable doit garder à l’esprit, à tout moment en tout lieu, les souffrances des misérables et des pauvres et œuvre à réduire les obstacles», a par ailleurs déclaré le président, ajoutant que la montre ne revient jamais en arrière, en tout cas pas l’avant 17 décembre 2010 ou l’avant 25 juillet 2021.

«Les défis son énormes en raison des décennies de destruction et de corruption généralisée et il est du droit du peuple tunisien de demander des comptes et d’exiger l’assainissement de l’administration», a encore déclaré Saïed qui, selon ses termes, mène une nouvelle guerre de libération nationale contre ce qu’il considère comme l’ennemi intérieur.

I. B..

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Après la déculottée syrienne, la Russie renforce sa présence en Libye

18. Dezember 2024 um 08:57

Après avoir «perdu» la Syrie, où sa présence militaire est menacée par le nouveau pouvoir qui est en train de se mettre en place, la Russie est en train de se retourner vers la Libye, pays déchiré par la guerre, et le seul en Afrique du Nord et en Méditerranée où son armée maintient une présence militaire qui lui permet d’envoyer directement des renforts sans avoir à s’arrêter et à faire le plein. (Ph: Khalifa Haftar avec le vice-ministre russe de la Défense, Ievkourov, sur un aérodrome militaire de Moscou, le 26 septembre 2023).

Imed Bahri

C’est un cataclysme géopolitique. La chute de Bachar Al-Assad a rabattu toutes les cartes et tous les protagonistes de l’échiquier régional et international en ont été impactés et en premier lieu desquels la Russie qui craint aujourd’hui de perdre ses bases militaires en Syrie datant de l’époque soviétique et par ricochet sa présence et son influence dans le Moyen-Orient. Elle fait tout pour y rester en négociant avec les nouveaux maîtres de la Syrie et en même temps elle renforce sa présence en Libye et précisément dans l’est libyen où elle compte un allié en la personne de Khalifa Haftar. La Libye est aussi importante à l’heure où la présence russe en Afrique s’est substituée à celle de la France.

Le journal Daily Telegraph a publié une enquête préparée par Sophia Yan dans laquelle elle affirme que la Russie s’emploie à renforcer ses bases militaires en Libye après l’effondrement du régime de Bachar Al-Assad en Syrie. 

Les données de vol montrent qu’au moins trois avions cargo militaires russes ont volé de Biélorussie vers la Libye depuis le 8 décembre, jour où les rebelles syriens ont renversé le régime d’Al-Assad que la Russie avait auparavant soutenu.

Le vol le plus récent a atterri à Benghazi en Libye tôt samedi matin selon les données de FlightRadar24, un site web qui suit les vols alors qu’ils sont sur leur trajectoire réelle. Les experts estiment que la Russie transfère du matériel de défense stocké en Biélorussie, son plus proche allié, vers la Libye où elle renforce rapidement sa présence militaire en réponse à la prise de Damas par les combattants opposés au régime d’Assad.

«Les défis en Syrie semblent pousser la Russie à intensifier sa présence dans l’est de la Libye même si cela ne faisait pas partie de son plan initial il y a quelques semaines», a déclaré Jalel Harchaoui, spécialiste de l’Afrique du Nord et chercheur au Royal United Services Institute. Il a ajouté que Moscou s’inquiète probablement du fait que sa présence croissante en Libye soit devenue plus vulnérable ce qui nécessite de prendre une mesure logique qui consiste à envoyer davantage de renforts pour protéger cette présence.

Le journal britannique note qu’en 2014, la Russie a modernisé ses pistes d’atterrissage et construit de nouvelles installations sur ses bases aériennes libyennes lui permettant ainsi de projeter sa puissance le long de la côte sud de la mer Méditerranée. La Libye est également considérée comme un point de départ important pour les efforts du Kremlin visant à étendre son influence en Afrique surtout dans les pays du Sahel.

La Libye, pays déchiré par la guerre, était le seul en Afrique et en Méditerranée où l’armée russe maintenait une présence militaire afin de pouvoir envoyer directement des renforts sans avoir à s’arrêter et à faire le plein. Ceci, ajouté à sa présence militaire dans les ports de Tartous et de Lattaquié, l’a aidé à projeter davantage de puissance dans la région mais la chute de son allié Al-Assad a fait naître des doutes sur son avenir en Syrie où l’opposition armée a annoncé la formation d’un gouvernement.

La Syrie a souffert des années de bombardements brutaux russes contre les zones rebelles alors que Moscou tentait de soutenir la survie d’Assad et de son régime. Moscou a commencé à transférer son équipement militaire, ses responsables et son personnel depuis la Syrie tandis que de hauts responsables cherchent à parvenir à un accord avec les nouveaux dirigeants qui lui permettrait de conserver ses bases dans le pays.

Moscou a reconnu dimanche avoir retiré une partie de son personnel diplomatique de Syrie à bord d’un vol spécial depuis la base aérienne de Hmeimim près de Lattaquié. Un responsable de la sécurité syrienne a déclaré qu’un avion cargo militaire avait quitté la veille la base de Hmeimim en direction de la Libye. D’autres avions devraient décoller dans les prochains jours. Des images sont apparues montrant les forces russes emballant le système de missiles de défense aérienne S-400 à Lattaquié et des camions blindés ont été vus faisant la queue dans les rues syriennes se préparant à évacuer les sites. Harchaoui a commenté: «Même si la Russie maintient ses principales bases en Syrie-ses installations navales à Tartous et sa base aérienne près de Lattaquié-, il est clair que les événements récents n’ont pas joué en faveur de Moscou.» Il a ajouté: «Les troubles font de la Syrie un environnement plus hostile pour l’armée russe, ne serait-ce que d’un point de vue logistique, l’empêchant d’y rester avec le même niveau de confort et de sécurité qu’auparavant».

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Qui est à l’origine de l’attaque djihadiste réussie en Syrie ?

18. Dezember 2024 um 08:09

En raison des changements rapides qui ont lieu actuellement en Syrie, il est difficile de prédire comment la situation dans ce pays arabe va évoluer. Cependant, les facteurs et les circonstances qui ont assuré le succès des djihadistes sur le champ de bataille et leur rapide montée en puissance peuvent déjà être étudiés en détail.

Ahmad Al Khaled

Après un gel du conflit de quatre ans, fruit de négociations entre la Turquie et la Russie, la situation en Syrie a radicalement changé. En dix jours d’offensive rapide, les combattants du groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) ont pris le contrôle de la majeure partie du pays, obligeant les troupes gouvernementales à battre en retraite.

Le 8 décembre au matin, les forces d’opposition armées menées par le HTC se sont emparées de la capitale Damas, officialisant ainsi la chute du clan Al-Assad, qui régnait sur la Syrie depuis plus de 50 ans. Selon les dernières informations, l’ancien président Bachar Al-Assad a quitté le pays et a demandé l’asile en Russie.

La veille, trois pays garants – la Turquie, l’Iran et la Russie – se sont réunis à Doha, capitale du Qatar, et ont souligné la nécessité d’un dialogue politique entre les parties au conflit afin de transférer pacifiquement le pouvoir dans le pays et d’éviter une effusion de sang.

De son côté, le commandement du HTC a garanti la sécurité des institutions de l’État, des missions diplomatiques et des installations militaires, y compris des alliés d’Al-Assad – la Russie et l’Iran.

Actuellement, en raison des changements rapides qui ont lieu en Syrie, il est difficile de prédire comment la situation dans le pays arabe va évoluer. Cependant, les facteurs et les circonstances qui ont assuré le succès des djihadistes sur le champ de bataille et leur rapide montée en puissance peuvent déjà être étudiés en détail.

Les nouvelles tactiques d’utilisation de petits groupes mobiles sur des équipements automobiles légers, l’utilisation de véhicules aériens sans pilote et de drones de frappe, ainsi que le timing suggèrent que le HTC ne pouvait pas organiser seul une opération d’une telle envergure. Dans ce cas, la question se pose de savoir qui a aidé le HTC ou, du moins, est intervenu en sa faveur.

Le rôle de la Turquie

Pour répondre à cette question, il est juste de dire que Damas et ses alliés, la Russie et l’Iran, ont surveillé de près les menaces posées par le HTC. Au cours des trois derniers mois, les médias locaux ont fait circuler des informations sur l’imminence d’une attaque des militants.

Après l’établissement de la «zone de désescalade d’Idlib» dans le cadre d’un accord entre la Russie et la Turquie en 2020, le HTC a pu tirer le meilleur parti du calme qui régnait sur le front. Cette faction, anciennement connue sous le nom de Jabhat Al-Nosra, faisait auparavant partie de l’organisation terroriste Al-Qaïda, mais elle s’en est ensuite distanciée et est devenue l’une des forces dominantes dans le nord-ouest de la Syrie.

Les points d’observation des forces armées turques étant déployés le long de la ligne de front, ils ont constitué une sorte de bouclier derrière lequel le HTC a pu se cacher et constituer calmement des forces sans craindre une éventuelle attaque de Damas et de ses soutiens étrangers.

On peut donc affirmer que le patronage diplomatique et militaire d’Ankara a directement contribué au renforcement de la position du HTC, sans parler de l’assistance économique et de la fourniture d’électricité et de carburant à Idlib par l’intermédiaire d’entreprises parapluies turques.

Profitant de la fragmentation des autres groupes d’opposition, le HTC, dirigé par son chef Abu Muhammad Al-Julani, a réussi à consolider le pouvoir dans la province rebelle d’Idlib. Il s’est complètement emparé du secteur économique et dirige le soi-disant dernier bastion de l’opposition syrienne par l’intermédiaire du gouvernement fantoche du Salut de la Syrie. Sur le plan militaire, le HTC s’est également largement renforcé, rassemblant sous sa bannière de nombreux groupes indépendants et combattants étrangers parmi les Caucasiens, les Turcs et les Ouïghours.

Tous ces facteurs ont permis au HTC d’accumuler une marge de sécurité suffisante pour mener des raids constants contre les forces gouvernementales et même prétendre à l’extension de sa zone d’influence dans le nord de la Syrie. Dans le même temps, le statut de groupe indépendant lui a également offert des opportunités supplémentaires, sans limiter la liberté d’action à des accords avec des pays tiers.

Ainsi, Ankara a de facto contribué à alimenter la machine militaire du HTC, mais peut de jure se dégager de toute responsabilité pour ses actions, car le HTC ne lui obéit pas entièrement comme l’Armée nationale syrienne affiliée à la Turquie.

Le rôle de l’Ukraine

Il n’est pas exagéré de dire que toute activité du HTC a été constamment au centre de l’attention des principaux acteurs en Syrie, en particulier de la Russie. Récemment, Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu’il existait une coopération étroite entre le HTC et son adversaire géopolitique, l’Ukraine.

Le journal turc Aydynlyk a rapporté que des instructeurs ukrainiens formaient des militants syriens à la production et à l’utilisation de drones FPV pour frapper les installations militaires des forces armées russes en Syrie. Il indique également qu’en échange des drones, Kiev a demandé au HTC de permettre à ses militants étrangers, principalement des immigrés des nations du Caucase et d’Asie centrale, d’atteindre l’Ukraine et de lutter contre la Russie.

Les médias ukrainiens ont également publié à plusieurs reprises des vidéos dans lesquelles des rebelles syriens, en coopération avec les services de renseignement ukrainiens, frappent des cibles russes en Syrie à l’aide de drones. Dans l’une de ces vidéos, les combattants de l’opposition frappent les installations des forces armées russes sur la base aérienne de Quwayres, à l’est d’Alep.

Jusqu’à la dernière offensive du HTC, les responsables ukrainiens ont préféré ignorer les allégations des médias concernant la coopération avec les rebelles syriens. Toutefois, après la prise d’Alep, Kiev a finalement fait des aveux sincères et a déclaré que le groupe Khymyk de la Direction principale du renseignement de l’Ukraine préparait les militants du HTC à utiliser des drones d’attaque contre la Russie.

Le rôle des Etats-Unis

Mais si la coopération avec les services spéciaux ukrainiens peut expliquer l’augmentation des capacités de combat du HTC en termes d’utilisation de technologies sans pilote, l’heure du début de l’offensive des djihadistes indique une possible coordination avec les États-Unis et Israël. Alors que les Etats-Unis ont officiellement nié toute implication dans les développements actuels en Syrie, des preuves directes et indirectes suggèrent le contraire.

Tout d’abord, le lancement de l’offensive du HTC sur Alep a coïncidé de manière suspecte avec l’entrée en vigueur du traité de paix entre Israël et le Hezbollah libanais, le 27 novembre, à l’initiative des États-Unis. Il n’est donc pas déraisonnable de supposer que l’opposition syrienne a attendu qu’Israël défasse le Hezbollah pour entamer une campagne contre les forces du régime, sans craindre que les combattants libanais ne viennent aider Assad.

Il est donc clair que les États-Unis ont joué un rôle majeur dans l’affaiblissement des alliés d’Assad, ce qui a directement conduit à la décision du HTC d’attaquer.

Deuxièmement, il convient de noter que, bien que les États-Unis aient reconnu le HTC comme une organisation terroriste, ils n’ont en aucun cas perturbé leurs liens commerciaux avec la Turquie, ce qui a également contribué au renforcement économique du HTC. Cette approche envers l’organisation terroriste contrastait fortement avec la pression sans précédent exercée par Washington sur Damas en matière de sanctions.

En outre, les États-Unis et leurs alliés de la coalition internationale ont maintenu des liens étroits avec le HTC. Ils échangent notamment des informations pour lancer des frappes aériennes contre les commandants de certains groupes armés indépendants actifs dans la province d’Idlib. Sur les réseaux sociaux, les combattants de l’opposition syrienne ont accusé à plusieurs reprises le HTC de fournir aux États-Unis des données précises sur la localisation des combattants qui se cachent dans les zones tenues par les rebelles. Selon eux, les drones américains les ont frappés presque immédiatement après les réunions avec les dirigeants du HTC.

En outre, ces dernières années, les États-Unis et l’Union européenne se sont officieusement efforcés de «blanchir» la réputation du HTC afin de l’exclure de la liste des organisations terroristes. Pour le présenter comme un leader de l’opposition modérée, plusieurs publications américaines ont réalisé des interviews d’Abu Muhammad Al-Julani, dans lesquelles le chef djihadiste apparaissait en costume d’affaires et abandonnait également ses slogans fanatiques au profit d’une rhétorique plus laïque et pragmatique. Au cours de la dernière offensive, Al-Julani a également fait quelques déclarations démonstratives dans lesquelles il a mis en garde ses combattants contre les actions illégales contre les civils et leurs biens, et a également appelé au «respect de la diversité culturelle d’Alep».

Compte tenu de l’interaction cachée entre les États-Unis et le groupe d’Al-Julani, il y a lieu de croire qu’après la fin des hostilités au Liban, l’administration Biden pourrait lancer une nouvelle escalade en Syrie, en utilisant les militants du HTC comme mandataires. Ainsi, la Maison Blanche a probablement prévu d’affaiblir la position de ses rivaux géopolitiques, la Russie et l’Iran, avant le transfert imminent du pouvoir au président nouvellement élu Donald Trump. À en juger par ses déclarations préélectorales, ce dernier n’accepterait guère une telle aventure et préférerait s’occuper de ses problèmes intérieurs, plutôt que de créer un nouveau foyer de tension dans le monde ou dans une région particulière.

Mais Joe Biden, qui achève les deux derniers mois de son mandat, pourrait en décider autrement, d’autant que toutes les conditions étaient réunies pour que les militants syriens passent à l’attaque. La Russie a retiré le gros de ses troupes de Syrie et se concentre sur la guerre avec l’Ukraine ; un autre allié important de Damas, Téhéran, est affaibli par les attaques constantes d’Israël et a envoyé ses principales forces pour soutenir des formations affiliées en Palestine et au Liban ; et le Hezbollah, qui a également joué un rôle important dans l’établissement de l’ancien statu quo en Syrie, a subi des pertes importantes lors des opérations de Tsahal et ne peut plus aider le gouvernement d’Assad.

Compte tenu des contradictions aiguës entre les deux camps politiques qui ont émergé lors des dernières élections aux États-Unis, il n’est pas difficile de supposer que les démocrates voulaient rendre l’entrée en fonction de Trump aussi difficile que possible. Ils ont cherché à entraver les possibilités de l’accuser plus tard de ne pas avoir tenu les promesses qu’il avait faites aux électeurs américains.

Par conséquent, un nouveau cycle d’escalade en Syrie peut être considéré comme une tentative désespérée de l’administration américaine actuelle d’influencer les politiques futures de Trump, de le forcer à se complaire dans des conflits et des rivalités sans fin avec d’autres pays au lieu de résoudre des problèmes plus importants liés à la politique intérieure.

L’offensive du HTC a déjà porté un coup dur aux civils dans toute la Syrie, exacerbant considérablement la crise migratoire et augmentant les souffrances des Syriens ordinaires face à la reprise des affrontements et des bombardements. Dans le même temps, indépendamment de l’évolution des événements dans le pays arabe, les États-Unis, en tant que principal acteur international, n’ont rien fait pour empêcher le renforcement du HTC. En outre, Washington a délibérément encouragé le HTC pour l’utiliser comme contrepoids à Damas et à ses rivaux dans la région – la Russie et l’Iran. Et si les gagnants de ce jeu géopolitique ne sont pas clairs, le perdant est déjà évident : il s’agit du peuple syrien, qui est redevenu une « monnaie d’échange » et a payé de son sang les ambitions d’autres États.

* Journaliste indépendant.

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Gestern — 17. Dezember 2024Haupt-Feeds

Grenade n’en finit pas de tomber : Ce sont toujours les Arabes qui trinquent

17. Dezember 2024 um 12:04

Ce qui vient de se passer en Syrie avec la chute d’un tyran aussi sanguinaire que lâche appelé Bachar Al-Assad, ne déroge pas à la règle selon laquelle ce sont toujours les Arabes qui trinquent et Israël qui se régale, au grand bonheur de ses protecteurs occidentaux.

Faïçal Abroug *

De l’Afghanistan à la Syrie, toute la région arabo-islamique s’inscrit dans le cadre du projet impérialiste du «nouveau Moyen Orient» (qui fait écho au «printemps arabe») : démantèlement des Etats ou ce qui en reste – à  l’exception, pour l’instant, des monarchies pétrolières –, réduits à de petites entités inoffensives qui guerroient entre elles dans un chaos généralisé, pour y installer des laquais, et reléguer au Moyen-âge des peuples bien disposés, pour des raisons politiques, sociales et culturelles, à y retourner. Le tout sous les labels de la «démocratie» et de la «libération».

La tâche est aisée. Il suffit d’actionner deux leviers : la religion, l’islam, vécue comme une quête identitaire sacrée et fantasmée permettant de recréer «un passé glorieux» que des obscurantistes de tout bord font miroiter à des populations frappées de pauvreté, d’ignorance et victimes d’injustice et d’oppression, dans le cadre d’un projet d’«Etat islamique» présenté comme la panacée à tous les problèmes de la région. L’islam est également vécu par ces peuples déboussolés comme un mécanisme de défense contre la civilisation occidentale impie qui corrompt la jeunesse et l’éloigne du droit chemin!                                                                                                               

Le second levier est le tremplin que tendent à leurs peuples les régimes politiques post-coloniaux : autoritaires, tyranniques, oligarchiques voire souvent sanguinaires, qui plus est, gangrénés par la corruption et le clientélisme.

Outre les trahisons et les erreurs stratégiques comme en témoignent, la guerre  d’usure menée par l’Irak contre l’Iran, l’invasion du Koweït par l’Irak ainsi que le ralliement de la Syrie, à l’époque, à l’expédition punitive «multinationale» contre son voisin de l’est, insidieusement baptisée «communauté internationale» et conduite par les Américains, maître du jeu géopolitique dans la région. Sans passer sous silence, bien entendu, le rôle pervers de la Turquie et celui ambigu de l’Iran et de la Russie.

Ces régimes survivent, par ailleurs, sur «une mémoire coloniale» pour se dédouaner de leurs échecs dans tous les domaines : économique, politique et social, conséquences de choix tributaires du diktat des institutions monétaires internationales libérales, faits par certains pays, en contrepartie de dons et surtout de prêts, souvent détournés de leur objectifs par les classes dirigeantes corrompues. Des choix qui, non seulement creusent la dette mais aussi aggravent l’inflation, ce qui se répercute sur le pouvoir d’achat de populations de plus en plus paupérisées.

D’autres régimes de la région se sont orientés vers le bloc socialiste voire communiste, d’autres encore se sont attachés à une identité fantasmée, sous la bannière trompeuse du «nationalisme arabe» sans aucune incidence positive sur le développement de leurs pays ni sur l’épanouissement de leurs citoyens.

Tous les régimes en place dans la région sont, sans exception, mal partis. Ils font le lit de l’islamisme politique et, son corollaire, le terrorisme, au grand bonheur des parrains occidentaux, qui leur font régler la note cash. Et ce qui vient de se passer en Syrie, avec la chute d’un tyran aussi sanguinaire que stupide appelé Bachar Al-Assad, ne déroge pas à la règle selon laquelle ce sont toujours les Arabes qui trinquent et c’est Israël qui se régale, au grand bonheur de ses protecteurs occidentaux. Grenade n’en finit de tomber…  

* Enseignant.

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Après la chute d’Al-Assad, les Iraniens demandent des comptes à leurs dirigeants

17. Dezember 2024 um 10:14

Ce n’est pas un mauvais investissement, c’est une banqueroute. Les vies humaines perdues et les milliards de dollars engloutis par l’Iran en Syrie n’ont pas permis de maintenir au pouvoir Bachar Al-Assad et par ricochet de pérenniser la mainmise de la République islamique sur l’un des pays les plus stratégiques du Moyen-Orient. Un revers géostratégique et un gouffre financier qui ne passent pas dans l’opinion. Les Iraniens sont très en colère contre leurs dirigeants et le font savoir surtout qu’ils souffrent d’une interminable crise économique et de l’hyperinflation. 

Imed Bahri

Le New York Times a publié une enquête à ce sujet préparée par sa correspondante pour les affaires iraniennes Farnaz Fassihi, qui affirme qu’après l’effondrement soudain de l’influence iranienne en Syrie et la fuite de Bachar Al-Assad, le gouvernement iranien a été confronté à une réaction populaire violente à cause des milliards de dollars dépensés et du sang iranien versé pour soutenir le régime du dictateur syrien. Et cela prend une ampleur significative. 

Les critiques sont venues de milieux inattendus notamment des conservateurs. Ces critiques circulent librement sur les chaînes de télévision, dans les talk-shows, dans les publications sur les réseaux sociaux et dans les forums de discussion virtuels auxquels participent des milliers d’Iraniens. Ils font quotidiennement la une des journaux.

La toile d’araignée syrienne

Un ancien député, Heshmatollah Falahatpisheh, a déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux que les Iraniens devraient se réjouir de la chute de leur ancien allié Bachar Al-Assad. «Personne ne pourra plus gaspiller les dollars iraniens pour entretenir une toile d’araignée», a-t-il ajouté, laissant entendre que le régime du président déchu tenait à un fil ténu.

Alors que les opposants au gouvernement expriment depuis longtemps leur inquiétude face à l’argent que l’Iran dilapide pour entretenir des régimes et des mouvements au Moyen-Orient, ce sentiment semble désormais s’être répandu. Même ceux qui ont combattu au nom de leur gouvernement en Syrie ou qui ont perdu des membres de leur famille dans la guerre civile se demandent si cela en valait la peine.

Le régime d’Al-Assad n’est pas, comme certains l’ont noté, le seul perdant du dernier soulèvement en Syrie. Ibrahim Mottaghi, professeur de relations internationales à l’Université de Téhéran, a déclaré lors d’un débat télévisé que l’Iran était passé d’une puissance régionale à un pays autre.

Certains ont remis en question la stratégie adoptée par Téhéran au cours des dernières décennies qui en a fait une puissance régionale dominante face à Israël et à son principal soutien les États-Unis. Il s’agit d’une stratégie basée sur le soutien de Téhéran à des groupes paramilitaires dans la région et qui ont formé «l’Axe de la Résistance» qui a éclaté aujourd’hui. 

Les énormes pertes de l’Iran

Dans un article d’opinion en première page du journal Ham Mehan, l’ancien représentant de l’Iran auprès de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a attaqué son gouvernement. Le religieux Mohammad Shariati Dehghan a écrit que la défaite d’Al-Assad révélait que la stratégie iranienne était mal avisée et fondée sur des fondations fragiles. Il a appelé à une nouvelle approche qui donne la priorité à la construction d’alliances avec les pays plutôt qu’au soutien aux groupes armés et à la réorientation des fonds et des ressources vers le peuple iranien.

Le NYT estime que ce débat franc et audacieux peut être qualifié d’inhabituel étant donné qu’au cours des dernières années, les dirigeants iraniens ont présenté leur soutien à la Syrie et aux groupes armés alliés combattant Israël comme un principe non négociable de la révolution islamique et une question cruciale de sécurité nationale.

Farnaz Fassihi a cité l’un des éminents analystes basés à Téhéran, Hassan Shimshadi, qui a déclaré: «La discussion sur la Syrie a lieu à tous les niveaux de la société, non seulement dans les médias et les réseaux sociaux mais dans les réunions quotidiennes partout. Les gens se demandent: Pourquoi avons-nous dépensé autant d’argent là-bas? Qu’avons-nous réalisé? Quelle est notre justification maintenant que tout a disparu?»

Shimshadi, qui est proche du gouvernement et qui dirigeait jusqu’à récemment la Chambre de commerce conjointe irano-syrienne, a déclaré que même si la forme des futures relations irano-syriennes est désormais incertaine, le partenariat stratégique construit sur quatre décennies est devenu une relique. Il a déclaré que la liberté dont jouissait depuis longtemps l’Iran pour accéder aux routes d’approvisionnement en Syrie et équiper les militants de la région en armes et autres matériels a disparu.

Le journal note que la réaction officielle du gouvernement iranien a été confuse, le président Masoud Pezeshkian et le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi cherchant à éloigner les événements en Syrie du peuple iranien. Le président et le ministre des Affaires étrangères ont déclaré que le peuple syrien a le droit de déterminer son avenir politique. Le vice-président iranien chargé des affaires stratégiques Mohammad Javad Zarif a quant à lui déclaré que son pays «est prêt à établir de bonnes relations avec le futur gouvernement syrien», ajoutant : «Nous avons toujours été aux côtés du peuple syrien», comme si demain pouvait être comme hier et que la chute des Chiites Alaouites en Syrie n’allait rien changer aux relations entre Téhéran et Damas.

Les inchallahs du Guide suprême  

Cependant, le véritable patron en Iran, en l’occurrence le guide suprême, l’ayatollah Ali Khameneï, a adopté un ton dur dans son premier discours public mercredi dans lequel il commentait les événements en Syrie. Il a imputé la chute d’Al-Assad aux États-Unis et à Israël et a qualifié les opposants qui ont renversé Al-Assad d’agresseurs qui servaient leurs maîtres. Il a également fait allusion au soutien de la Turquie à certains groupes d’opposition en Syrie, ajoutant: «Grâce à Dieu, les territoires occupés en Syrie seront libérés par la courageuse jeunesse syrienne. Il ne fait aucun doute que cela se produira.» Le public composé de plusieurs centaines d’hommes et de femmes assis par terre dans le hall des visiteurs de son complexe a scandé: «Si Dieu le veut». Mais personne n’était dupe des inclallahs du Guide suprême.   

Khamenei, dont on se demande s’il était bien informé de la situation réelle dans la région, espérait que l’Axe de la résistance s’étendrait largement dans toute la région et que la puissance de l’Iran augmenterait. En Syrie, son accès au territoire, aux ports et aux aérodromes était si illimité qu’un haut commandant militaire a un jour décrit la Syrie comme une province iranienne.

L’Iran contrôlait des bases militaires, des usines de missiles, des tunnels et des entrepôts qui servaient à la chaîne d’approvisionnement de son réseau de groupes armés. Depuis la Syrie, l’Iran a transféré des armes, de l’argent et un soutien logistique au Hezbollah au Liban et à des militants en Irak.

Matthew Levitt, directeur du programme de lutte contre le terrorisme à l’Institut d’études sur le Proche-Orient de Washington a déclaré: «La Syrie était au centre du plan régional de l’Iran et encerclait Israël dans un cercle de feu. L’axe de la résistance était constitué d’un tabouret à trois pieds à savoir l’Iran, la Syrie et le Hezbollah et il n’existe plus.»

Le chercheur considère que l’Iran était économiquement dépendant de la Syrie. Les achats syriens de pétrole brut et raffiné de l’Iran, malgré les sanctions américaines imposées à ce pays, ont aidé Téhéran à payer les coûts de ses opérations militaires dans la région.

Cinq responsables iraniens ont déclaré qu’après la chute de la Syrie, nombre de leurs collègues désemparés avaient révélé lors de conversations privées que l’Iran avait tout perdu en seulement 11 jours. Les responsables ont déclaré que le gouvernement restait confus et essayait de chercher un moyen de poursuivre les relations avec la Syrie. Les responsables ont déclaré que les dirigeants iraniens seraient satisfaits de tout niveau de présence diplomatique aussi minime soit-il qui pourrait être autorisé par les nouveaux dirigeants en Syrie. Deux des responsables ont déclaré que l’Iran souhaitait éviter l’embarras d’être complètement expulsé de Syrie avec la rupture des relations diplomatiques et la fermeture de son ambassade dans ce pays. Le ministre iranien des Affaires étrangères, M. Araghchi, a déclaré dimanche dans une interview à la télévision d’État que l’Iran fonderait ses prochaines étapes sur les actions des dirigeants de la transition en Syrie. Il a confirmé que l’Iran et les rebelles qui pris le pouvoir à Damas ont déjà échangé des messages et que ces derniers ont accepté les demandes de protection des sanctuaires religieux chiites et des sites diplomatiques iraniens.

Difficile de renouer avec la nouvelle Syrie  

Rahman Ghahramanpour, un analyste politique basé à Téhéran, a déclaré lors d’un entretien téléphonique avec le NYT: «L’Iran veut aller dans une direction qui mènera éventuellement à la normalisation de ses relations avec la Syrie mais ce sera très difficile. La première priorité est désormais de garantir que la Syrie ne devienne pas une base contre l’Iran et une rampe de lancement pour attaquer ses intérêts en Irak ou au Liban.»

Ghahramanpour a ajouté que les critiques publiques qui se sont répandues après la chute d’Al-Assad ne pouvaient être contenues et que toute tentative officielle de les modérer n’atténuerait pas l’impact de ce coup dur.

Aujourd’hui, certaines familles de combattants tués lorsque l’Iran a déployé ses forces en Syrie pour aider à sauver Al-Assad et le maintenir au pouvoir se demandent si leurs proches étaient morts en vain.

Dans un article largement diffusé, Ali Reza Makrami, un vétéran iranien qui a combattu dans la guerre civile syrienne et qui dirige aujourd’hui un journal électronique local, s’est montré cinglant dans sa critique de «l’échec catastrophique» de l’Iran en Syrie. Il y écrivait: «Pourquoi avez-vous dépensé jusqu’au bout des milliards de dollars des revenus pétroliers qui appartiennent au peuple iranien pour Al-Assad s’il ne vous a pas écouté? Au moins en ce qui concerne la Syrie, arrêtez de mentir et soyez honnête avec les gens.»

Fassihi estime que les chances que les relations entre l’Iran et la Syrie reviennent à ce qu’elles étaient semblent minces. Dimanche 8 décembre, après le renversement du régime d’Al-Assad, les Syriens ont pris d’assaut l’ambassade iranienne à Damas, arraché les photos des dirigeants iraniens et enlevé le drapeau. Ahmed Al-Sharaa, le leader de facto de la Syrie, a également critiqué publiquement l’Iran. Il a déclaré que le régime d’Al-Assad avait apporté de nombreuses maladies à son pays notamment en transformant la Syrie en une «ferme de la cupidité iranienne».

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Tunisie : la loi sur l’expropriation va être à nouveau tripotée

17. Dezember 2024 um 09:09

Une séance de travail a été consacrée à la révision du cadre législatif relatif à l’expropriation pour cause d’utilité publique, et ce afin d’accélérer la réalisation des projets publics et de stimuler l’investissement, tout en préservant les droits des propriétaires. En tripotant continuellement les lois, on se donne la vaine impression d’avancer, alors que l’on reste à la même place…   

La réunion, organisée dans le cadre de la mise en œuvre de la circulaire n°27 de la présidence du gouvernement, datée du 7 novembre 2024, relative aux mesures visant à accélérer la réalisation des projets publics, s’est tenue lundi 16 décembre 2024, sous la présidence de Wajdi Hedhili, ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, en présence d’une représentante du ministère de l’Equipement et de l’Habitat ainsi que de plusieurs cadres du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières. Elle a examiné la possibilité de modifier la loi sur l’expropriation promulguée par le décret-loi n°65 de 2022, modifiant et complétant la loi n°53 de 2016.

A cette occasion, le ministre a souligné que les services de son département procèdent à une révision de cette législation afin d’introduire davantage de flexibilité et de transparence dans les procédures d’expropriation.

Cette révision vise à respecter les principes de justice et d’équité dans les indemnisations, tout en garantissant les droits des bénéficiaires d’une part, et en accélérant la libération des assiettes foncières nécessaires d’autre part. L’objectif est d’éliminer tous les obstacles entravant la réalisation des projets publics et de dynamiser le développement économique du pays.

Cependant, et quand on sait que la loi que l’on se donne pour mission de réviser remontre à 2022, on est en droit de se demander qu’est-ce qui a changé en deux ans et qui a rendu obsolète le texte en question.

Jusqu’à quand va-t-on continuer à couper le cheveu en quatre et à broyer du vent, en donnant l’impression d’avancer tout en restant sur place? Cela donne une très désagréable impression de blocage que la vaine agitation des membres du gouvernement ne cesse de confirmer.

I. B.

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L’International Ocean Institute lance une formation en Tunisie

17. Dezember 2024 um 08:38

Du 30 novembre au 29 décembre 2024, se poursuit en Tunisie la deuxième formation lancée par l’International Ocean Institute (IOI). Cette formation est axée sur la culture maritime et les défis spécifiques pour les côtes tunisiennes.

Mehdi Tabbakh *

Notons d’abord que l’IOI jouit d’un statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (Ecosoc) et d’un statut consultatif auprès de certaines agences spécialisées des Nations Unies. Cette reconnaissance internationale témoigne de l’expertise et de la crédibilité de l’institut dans le domaine de la gouvernance océanique.

Le programme est principalement destiné aux participants tunisiens, les bénéficiaires de cette deuxième promotion sont une quarantaine d’acteurs et spécialistes dans des domaines en relation avec la mer (société civile, activistes écologiques, entrepreneurs, chercheurs en biologie marine, plongeurs sous-marins, scientifiques marins….). Cette ouverture permet d’enrichir les échanges et de favoriser une approche collaborative des enjeux maritimes en Méditerranée, et en Tunisie spécialement.

Une approche multidisciplinaire

Les participants à cette formation acquerront une compréhension approfondie de la mindset maritime et des principaux défis auxquels sont confrontées nos mers, avec une visée particulière sur la Tunisie.

Le programme aborde des concepts clés tels que la gouvernance de l’espace marin, le droit de la mer et l’économie bleue. La formation couvrira aussi un large éventail de sujets, allant de l’écologie marine à la conservation, en passant par le rôle des ONG dans la préservation de l’environnement marin en Tunisie.

Les participants étudient également le concept d’aires marines protégées, leur rôle dans la préservation de la biodiversité, et examineront la situation spécifique de la Tunisie en matière de zones marines protégées.

Dirigée par Olfa Sehli,spécialiste en écologie marine etdirectrice de l’IOI Academy Tunisia, une approche pédagogique active permet aux participants de comprendre les mécanismes de résolution de problèmes et d’explorer en profondeur les défis de la gouvernance maritime en Tunisie. Ils auront l’opportunité de proposer des solutions et des idées pour contribuer à la protection de l’environnement marin tunisien.

Un engagement dans la durée

Cette deuxième promotion s’inscrit dans la continuité de l’engagement de l’IOI en faveur de la formation et du renforcement des capacités en matière de gouvernance de l’espace marin.

Depuis sa fondation en 1972 par le professeur Elisabeth Mann Borghese, l’IOI s’est développé pour être une organisation non gouvernementale de premier plan, indépendante et à but non lucratif, qui dispense des formations en gouvernance océanique dans le but de former les futurs leaders.

L’IOI dispose d’un vaste réseau de 10 centres et 21 points focaux à travers le monde, avec son siège à Malte. Cette présence internationale permet à l’institut de proposer des programmes adaptés aux spécificités régionales tout en maintenant une vision globale des enjeux océaniques.

Le lancement de cette deuxième promotion en Tunisie témoigne de l’engagement continu de l’IOI envers la région méditerranéenne, ainsi de sa contribution de manière significative au renforcement des capacités en matière de gouvernance.  Il en est de même de sa volonté de former une nouvelle génération de professionnels, capables de relever les défis complexes liés à la gestion durable des espaces marins. En offrant une formation, adaptée au contexte local et dispensée dans la langue du pays

* Spécialiste en plongée sous-marine.

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La France accusée de complot visant à déstabiliser l’Algérie

16. Dezember 2024 um 14:01

Le torchon brûle à nouveau entre l’Algérie et la France après la convocation de l’ambassadeur français à Alger, qui accuse Paris d’avoir ourdi un complot visant à «déstabiliser» l’Algérie.

Les relations entre les deux pays n’ont jamais été bonnes et ont toujours été marquées par des malentendus et des incompréhensions réciproques,  la gestion du passé colonial étant restée la pierre d’achoppement sur laquelle a souvent buté sur les tentatives de décrispation menées d’un côté ou de l’autre.  

Nouvelle escalade lorsque l’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, a été convoqué, le 15 décembre 2024, par le ministère des Affaires étrangères qui lui a soumis une longue liste de griefs. Parmi ceux-ci figure l’accusation, jugée à Paris «abracadabrante» et «fantasmagorique», d’une opération clandestine montée par les services de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) visant, selon la presse algérienne, à «recruter» des terroristes algériens repentis dans le but de «déstabiliser» l’Algérie. Selon cette information, qui a été fruitée hier, dimanche 15 décembre par des médias algériens proches du régime, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères a énuméré devant M. Romatet ce qu’il considère comme des atteintes à la «souveraineté algérienne» commises par la France, notamment un complot de la DGSE, le service de renseignement français,  visant à «déstabiliser» l’Algérie, le «climat de haine» entretenu contre l’Algérie dans les médias français, le rôle de l’ambassade française à Alger qui reçoit des personnes «connues pour leur hostilité au gouvernement», etc. L’officiel algérien a aussi exigé que ces actions hostiles «cessent» sous peine d’obliger l’Algérie à «riposter». «Résolue à préserver sa dignité, l’Algérie prendra toutes les mesures qui s’imposent, pour faire face à ces tentatives d’ingérence», a écrit hier El Moudjahid.

Rappelons que la crise bilatérale ouverte a été aggravée par le revirement de Paris sur le dossier du Sahara occidental. En effet, le 30 juillet, Emmanuel Macron avait adressé un courrier au roi Mohammed VI l’informant que la France reconnaissait désormais la «souveraineté marocaine» sur l’ancienne colonie espagnole que se disputent depuis 1976 le royaume chérifien et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Trois mois plus tard, M. Macron avait solennellement réitéré, lors de sa visite d’Etat fin octobre à Rabat, ce revirement de Paris, tout en sachant ses implications stratégiques régionales et ses conséquences prévisibles sur les relations entre la France et l’Algérie.

I. B.

 

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Tunisie : aggravation de la crise au sein de l’UGTT

16. Dezember 2024 um 12:57

La crise au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), déclenchée il y a deux ans par le congrès extraordinaire ayant permis à la direction actuelle de prolonger illégalement son mandat, est en train de s’aggraver, avec un retour de la controverse sur la légitimité de la direction présidée par le secrétaire général actuel, Noureddine Taboubi.

Le secrétaire général adjoint de l’Union régionale du travail (URT) à Sfax, Mohamed Abbes, a déclaré que cinq membres du bureau exécutif national de l’UGTT ont décidé d’entrer en sit-in ouvert au siège de l’organisation à Tunis, à partir du 25 décembre, pour demander à la direction syndicale de soumettre à nouveau au vote le règlement intérieur de l’organisation.

Abbes a précisé que les syndicalistes venus de différentes régions pour participer à la manifestation de protestation, organisée samedi et qui a été suivie d’une assemblée générale au siège de l’Union, ont réclamé un nouveau vote sur le règlement interne, incluant la proposition d’avancer à 2025 la date du congrès national de l’organisation, prévu initialement en 2027, ainsi que l’adoption du procès-verbal de la réunion du Conseil national, tenue en septembre dernier.

Il est à noter que les cinq membres du bureau exécutif de la centrale syndicale, Anouar Ben Kaddour, Othman Jallouli, Monôm Amira, Tahar Mezzi et Slaheddine Selmi, tiendront une conférence de presse, le 25 décembre, avant d’entamer leur sit-in ouvert, au siège de l’UGTT à Tunis, comme l’a affirmé Abbes, secrétaire général adjoint de l’URT à Sfax, cité par Mosaïque FM.

Selon certaines sources, la controverse actuelle oppose les membres du bureau exécutif issu du dernier congrès et les partisans du régime autoritaire du président de la république Kaïs Saïed. Selon d’autres sources, la crise est interne et elle est née du refus de la direction actuelle d’ouvrir le débat avec les éléments opposés à la ligne Taboubi. C’est une crise de démocratie interne, disent-ils.

I. B.

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Tunisie : un tigre blanc abattu à Sfax

16. Dezember 2024 um 12:29

Les unités de la police de Sfax ont tué, la semaine dernière, un tigre blanc, appartenant à une espèce rare. L’animal s’était introduit chez une dame qui prit peur et appela la police.

C’est le vice-président de l’Association de protection des animaux de Sfax, Mohamed Ali Ben Ahmed, qui a rapporté cet incident dans l’émission ‘‘Ahla Sbah’’ sur Mosaïque, ce lundi 16 décembre 2024.

Le tigre appartenait à un voisin qui l’a importé illégalement et clandestinement de Libye, et souffrait de handicap. C’est, en tout cas, ce qu’a déclaré son maître, en suppliant les policiers de ne pas lui tirer dessus, affirmant qu’il était totalement inoffensif et ne présentait aucun danger.

Mohamed Ali Ben Ahmed a aussi indiqué que ce dernier a été arrêté par la police, sachant que la Tunisie interdit formellement la possession d’animaux classés sauvage.

Le tigre abattu appartient à une espace menacée de disparition et les autorités sécuritaires auraient dû faire appel à un vétérinaire pour l’anesthésier et le transférer au zoo de Sfax ou contacter l’Association de protection des animaux, estime Mohamed Ali Ben Ahmed.

I. B.

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Wallyscar lance Wallys Annibal, prêt à conquérir tous les terrains

16. Dezember 2024 um 11:00

Wallyscar marque un nouveau tournant dans l’automobile tunisienne. Après le succès de son Suv Wolf, qui a ouvert la voie à une nouvelle génération de véhicules haut de gamme et polyvalents, la marque franchit une nouvelle étape.

Annoncée en juin 2024, la promesse est tenue: Wallys a dévoilé hier soir, dimanche 15 décembre 2024, sa nouvelle gamme de pick-up, les modèles Annibal et XXL, des véritables symboles de performance, de polyvalence et d’audace.

Comme un guerrier, le Annibal se définit par sa capacité à s’attaquer à tous les terrains, sans crainte ni hésitation.

Grâce à une collaboration avec la maison ZXAuto, acteur majeur de la fabrication de pick-up depuis 1948, Wallys assure la production, la qualité et la fiabilité de tous ses modèles sous sa propre marque.

Comme le précise Omar Guiga, PDG de Wallyscar : «Durant plusieurs années, les Tunisiens nous ont réclamé une gamme de pick-up. Notre objectif était clair, proposer le pick-up le plus fiable, robuste, polyvalent et au meilleur prix que le marché puisse offrir». En appliquant ces critères, Wallys a implémenté sur ses chaînes de productions des standards de qualité, de sécurité et de fiabilité parmi les plus exigeants de l’industrie, à l’échelle internationale.

La puissance est une vocation.

Conçu pour affronter tous les terrains, ce modèle établit de nouveaux records par sa grandeur et sa prestance. Avec des dimensions impressionnantes de 5 393 x 2 045 x 1 965 mm et une benne spacieuse, pensée pour offrir un espace pratique et optimisé, il s’impose comme un véritable colosse sur les routes, une stature inédite dans sa catégorie. Le XXL n’est pas simplement un pick-up, c’est une expérience de LifeStyle et de taille, destiné à ceux qui veulent se différencier.

Venez découvrir la gamme Annibal 4×2 & 4×4 qui commence à partir de 88 900 DT TTC et de la Annibal XXL 4×4 à partir de 138 800 DT TTC dans toute sa grandeur : rendez-vous dans le showroom de la marque, Tunis Sud, pour vivre l’expérience de près ou contacter le 29.381.438.

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La Tunisie, une puissance méditerranéenne en aquaculture

16. Dezember 2024 um 10:22

La production aquacole tunisienne a connu une croissance spectaculaire, passant de 3 400 tonnes en 2007 à plus de 21 000 tonnes en 2020, soit une multiplication par six.

Nichée au carrefour de l’Afrique et de la Méditerranée, la Tunisie s’impose peu à peu comme un acteur important de l’aquaculture dans le monde. Au cours des trois dernières décennies, le secteur de l’élevage de fruits de mer du pays est passé d’une industrie naissante à une force économique florissante, avec une production atteignant 21 000 tonnes en 2022, contribuant à 13% de la production halieutique nationale et évaluée à 335 millions de dinars tunisiens par an.

Le bar européen (Dicentrarchus labrax) et la dorade royale (Sparus aurata) dominent l’aquaculture tunisienne, représentant environ 96% de la production totale. Parmi les autres espèces marines, on trouve le thon rouge de l’Atlantique (Thunnus thynnus), élevé à des fins d’engraissement, et la moule méditerranéenne (Mytilus galloprovincialis), principalement élevée dans la lagune de Bizerte, où la production est irrégulière, variant entre 40 et 200 tonnes par an. La crevette blanche du Pacifique (Litopenaeus vannamei) est également élevée, mais elle reste au stade pilote, avec une capacité de production modeste de 2 tonnes par an.

En aquaculture d’eau douce, les espèces notables comprennent la carpe commune (Cyprinus carpio), le mulet gris (Mugil cephalus) et le sandre (Sander lucioperca), entre autres.

Croissance, innovation et résilience

Mais il s’agit bien plus qu’une simple histoire de croissance : c’est une histoire d’innovation, de résilience et d’engagement indéfectible en faveur de la durabilité.

L’histoire de l’aquaculture tunisienne débute modestement dans les années 1960, avec des fermes piscicoles d’eau douce et des écloseries marines expérimentales qui constituent les premiers pas du secteur. Au milieu des années 1980, le pays s’est lancé dans l’aquaculture commerciale, en introduisant des fermes d’élevage de bars et de dorades. Cependant, tout ne s’est pas passé comme sur des roulettes: les premiers projets ont été entravés par des problèmes environnementaux, comme l’eutrophisation, qui ont forcé de nombreuses fermes à réduire leurs activités.

Ce n’est qu’en 2007 que la Tunisie a vraiment pris son envol. L’introduction de cages flottantes en haute mer a révolutionné la production, permettant aux fermes d’élever des poissons en pleine mer. Aujourd’hui, la Tunisie dispose d’un portefeuille d’aquaculture diversifié, comprenant le bar européen, la dorade royale, les moules, les crevettes et même les algues.

Transformer les défis en opportunités

Bien que la croissance ait été impressionnante, elle n’a pas été sans défis. La Tunisie reste fortement dépendante des importations, avec 50% des aliments pour poissons et 80 millions d’alevins provenant de l’étranger. Des efforts sont en cours pour renforcer la production locale, notamment la création d’usines d’aliments pour poissons et d’écloseries, mais les progrès sont progressifs.

Il existe également des obstacles au maintien de prix compétitifs et à la gestion des maladies, mais les dirigeants du secteur restent optimistes. Récemment, un porte-parole du ministère de l’Agriculture a déclaré qu’il avait mis en place une feuille de route et que «l’avenir semblait prometteur».

Ces dernières années, la durabilité a occupé une place centrale. La Tunisie a adopté l’aquaculture multitrophique intégrée (IMTA), une approche de pointe qui imite les écosystèmes naturels en élevant des poissons aux côtés d’algues et de crustacés. Cela permet non seulement de réduire l’impact environnemental, mais aussi d’améliorer l’efficacité des ressources, une étape essentielle face à la demande mondiale croissante de produits de la mer durables.

De plus, la Tunisie a adopté des normes de certification internationales, telles que l’Aquaculture Stewardship Council (ASC) et les Best Aquaculture Practices (BAP), pour garantir que ses produits répondent aux critères de qualité et de durabilité les plus élevés.

Une vision pour 2030

Le gouvernement tunisien vise haut. D’ici 2030, l’aquaculture devrait représenter 30% de la production nationale de poisson, grâce à des investissements stratégiques, des techniques innovantes et l’introduction de nouvelles espèces. Le secteur emploie actuellement 3 000 travailleurs, des plongeurs aux ingénieurs, et continue d’attirer les investissements privés.

Pour un pays souvent éclipsé par ses voisins dans les gros titres économiques, le secteur de l’aquaculture tunisien se taille tranquillement une place. C’est une histoire de transformation et de ténacité, qui nous rappelle que même le plus petit poisson peut faire de grandes vagues.

Traduit de l’anglais.

Source. MisPeces.   

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Les Algériens soudés face aux assauts hostiles

16. Dezember 2024 um 09:33

Après la Syrie, à qui le tour? Voilà la question qui taraude l’esprit de nombreux observateurs, qui tous pointent l’Algérie comme la prochaine cible à abattre. Ainsi, cette ancienne théorie visant la déstabilisation de l’Algérie qu’on croyait morte et enterrée refait surface à la suite de la chute du régime de Bachar Al-Assad.

Abderrahmane Cherfouh *

Par ses prises de position et pour avoir défié l’ordre établi et la feuille de route tracée par l’oncle Sam et ses vassaux européens, pour avoir soutenu la Palestine contre le génocide pratiqué par l’État génocidaire d’Israël avec l’accord des États-Unis et pour ne pas avoir établi des relations diplomatiques avec Israël, l’Algérie  est dans l’œil du cyclone de la coalition occidentalo-sioniste et en toute logique, tout le monde en est convaincu, y compris les plus sceptiques.

Ainsi, les regards des géopoliticiens, des Nostradamus des temps modernes et des propagandistes zélés sont tournés vers l’Algérie. C’est le sujet sur toutes les lèvres en ce moment. Et les spéculations vont bon train et ne font que s’amplifier. Les débats autour des récents développements de la situation en Syrie suscitent encore beaucoup de réactions et ont tendance à aller dans toutes les directions.

Certes, nul ne remet en cause, le fait que l’Algérie, de par sa position géographique et son immense territoire, et pour les raisons déjà évoquées, soit soumise à des pressions et fasse l’objet de manœuvres de déstabilisation, vu qu’elle partage plus de 6 385 km de frontières terrestres avec ses pays voisins.

Une période de grande instabilité

Il est vrai que la situation actuelle est devenue très préoccupante et problématique pour l’Algérie qui doit mettre beaucoup de moyens pour préserver son intégrité territoriale, surtout que ses frontières sont très sensibles pour la simple raison que tous ses voisins connaissent malheureusement une période de grande instabilité constituant une menace réelle et des dangers permanents pour l’ensemble de la région subsaharienne à cause des luttes fratricides, des conflits internes entre différentes ethnies, de la présence de groupes terroristes, des déplacements des populations qui fuient leurs pays et toutes les conséquences dramatiques que cela peut engendrer pour les pays d’Afrique du Nord, qui ne peuvent accueillir toutes ces malheureuses populations au risque de leur propre déstabilisation.

Cependant, la déstabilisation ne devient possible que si elle rencontre un terrain favorable et les luttes fratricides sont son terrain idéal. Or, il ne faut oublier que quand la décennie noire s’est achevée, l’Algérie était  en proie à une mutation tumultueuse, elle pansait ses blessures mais elle était toujours debout. Elle a lutté pour ne pas sombrer dans l’obscurantisme et elle a gagné, acquis de l’expérience et retenu les leçons du passé.

Il est vrai que des officines spécialisées n’ont pas attendu la chute du régime d’Al-Assad pour souffler sur des feux et allumer des contre-feux, au nom des droits de l’homme, de la démocratie, de la liberté de pensée, de l’État de droit, etc. Le génocide actuel en Palestine a montré au monde comment ces discours sonnent creux et mis à nu le véritable visage de cet Occident qui a perdu toute crédibilité, en appliquant la politique des «deux poids deux mesures» et en violant lui même les lois qu’ils avaient établies. 

Nous savons aussi que l’Occident ne dort pas sur ses lauriers et ne fait pas de cadeau à ceux qui osent lui tenir tête. L’exemple de la Russie en est la parfaite illustration. Les Occidentaux ont tout fait pour provoquer la Russie en la poussant à attaquer l’Ukraine pour pouvoir trouver le prétexte pour la déstabiliser. Ayant échoué devant la détermination de la Russie, ils s’apprêtent à négocier avec Poutine auquel ils ont du mal à imposer leurs diktats. 

La France et ses relais sionistes

Contre l’Algérie, la France et ses relais sionistes ont déjà prévu plusieurs scénarios. On assiste depuis quelque temps à un pilonnage médiatique sans précédent de l’Algérie, de son peuple et de ses institutions. Les attaques et les insultes fusent de tous côtés, sans pourtant réussir à ébranler la confiance des Algériens qu’on a vus soudés face à ces assauts répétés et profondément unis, s’opposant à l’injustice et vibrant au rythme des mêmes sentiments. Ils  savent se défendre et rendre coup pour coup à toute attaque de la part de ceux qui tentent de toucher à sa souveraineté.

Pour ce faire et sournoisement, cet axe hostile commence à avancer ses pions et mobiliser ses relais pour torpiller l’unité de l’Algérie et porter atteinte à son intégrité territoriale. La  machine infernale est mise en branle et occupe le terrain en multipliant les déclarations provocatrices, injurieuses et des contrevérités historiques d’essence raciste, à travers une certaine presse révisionniste qui se déchaîne contre l’Algérie.

Tout le monde connaît la puissance de la presse, surtout celle intéressée, partie prenante de cet Occident qui n’hésite pas à broyer toute nation qui lui résiste et qui n’applique pas ses directives et ne se soumet pas à son désidérata, et combien cette puissance peut être néfaste et dangereuse pour les pays qui ne courbent pas l’échine.

On a pu le constater ces derniers jours avec la contribution de plusieurs intellectuels de service, tous acquis aux thèses de l’extrême droite française et de la doctrine sioniste, qui n’ont pas hésité à se déclarer plus Français que les Français.

Cela est clair et est connu par tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté que compte l’Algérie, mais il ne faut pas non plus être alarmiste et exagérer, l’Algérie est capable de se défendre et a les moyens pour contrecarrer toute force qui vise à lui nuire.

* Médecin basé au Canada.

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Edition : une nouvelle collection, ‘‘Tunisie Plurielle’’  

16. Dezember 2024 um 08:49

Les éditions Santillana, récemment créés par Hatem Louati, viennent de lancer une nouvelle collection intitulée Tunisie Plurielle et qui, comme son nom l’indique, s’intéresse à l’apport des minorités, religieuses et autres, à la Tunisie d’aujourd’hui.

Trois ouvrages ont déjà paru dans cette collection : ‘‘Les Pères Blancs en Tunisie’’ de Samia Nabli, ‘‘Les Juifs nos frères en la patrie’’ de Habib Kazdaghli et ‘‘Les Italiens de La Goulette’’ de Jamel Eddine Aouini.

Pour présenter ces trois premiers ouvrages de la collection, une rencontre sera organisée à la Librairie Al Kitab, à Mutuelle-ville, à Tunis, le vendredi 20 décembre 2024 à 16h30, en présence de l’éditeur et des auteurs. Elle sera modérée par notre confrère Hatem Bourial, qui est lui aussi un excellent connaisseur de cette Tunisie plurielle à laquelle il avait consacré de nombreux articles et émissions radio.

I. B.

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‘‘Esther Magnétiseuse’’ de Lina Chelli : un voyage au bout du mystère

16. Dezember 2024 um 08:24

Dans son dernier roman ‘‘Esther Magnétiseuse’’, Lina Chelli nous transporte dans l’atmosphère envoûtante de la Tunis des années 1940, une époque marquée par des tensions politiques et sociales, où le quotidien se mêle à l’invisible. À travers le parcours d’Esther, une jeune fille de 13 ans dotée de pouvoirs exceptionnels, l’autrice explore des thèmes universels et profonds, tout en naviguant entre le réel et le surnaturel, le sacré et le profane.

Djamal Guettala

L’histoire prend place à Tunis en 1946, une période charnière où le pays est encore sous domination française, bien avant son indépendance en 1956. La ville, véritable carrefour des cultures juive, musulmane et européenne, est un lieu de tensions sociales et religieuses, exacerbées par les répercussions de la Seconde Guerre mondiale. Les blessures laissées par le conflit mondial sont encore vives, et les aspirations à la liberté et à l’indépendance se font plus pressantes au sein de la population tunisienne.

C’est dans ce climat de bouleversements que Lina Chelli situe l’histoire d’Esther, en offrant au lecteur une immersion dans les mœurs et dynamiques sociales de l’époque. À travers ses personnages, l’autrice nous plonge dans une société complexe où les croyances religieuses et culturelles façonnent chaque individu, tout en creusant les fossés entre les communautés.

Une héroïne hors du commun

Esther, l’héroïne du roman, est une jeune fille marquée par une expérience mystique qui transforme sa vie à jamais. Après avoir été sauvée de la mort par la bénédiction d’un prêtre chrétien, elle découvre qu’elle possède un don unique : celui de guérir les corps et les âmes. Mais ce don, loin d’être une bénédiction simple, fait d’elle un pont entre les mondes, une figure fragile qui relie les vivants et les morts, l’invisible et le visible.

À travers le personnage d’Esther, Chelli interroge les notions de foi, de sacrifice et de guérison, tout en offrant une réflexion sur la spiritualité et la nature profonde de l’existence humaine.

La jeune fille incarne un amour universel, capable de transcender les divisions religieuses et culturelles qui marquent son époque. Sa sagesse, bien que portée par une innocence touchante, lui permet d’interroger des sujets aussi vastes que le sens de la vie, la souffrance, et la rédemption.

Une quête spirituelle universelle

‘‘Esther Magnétiseuse’’ n’est pas seulement un roman historique ou un conte de guérison. C’est avant tout une quête spirituelle, une exploration profonde du mystère de la vie et de la mort. À travers le parcours d’Esther, l’autrice pose des questions essentielles sur la résilience humaine face à la souffrance et sur les liens invisibles qui unissent tous les êtres humains, indépendamment de leur origine ou de leur croyance.

La quête d’Esther devient ainsi un miroir dans lequel chacun peut se reconnaître. Le roman explore la force de l’amour et de la foi comme moyens de surmonter les épreuves de la vie, tout en mettant en lumière la lumière persistante, même dans les moments les plus sombres. En prônant une spiritualité universelle, Chelli invite ses lecteurs à dépasser les dogmes et à rechercher ce qui unit l’humanité, au-delà des différences superficielles.

Une écriture poétique sublime

L’écriture de Lina Chelli est empreinte de poésie et de douceur. Par son style délicat et immersif, elle parvient à rendre l’invisible palpable, à capturer l’essence du mystère dans un monde parfois empreint d’obscurité. Son écriture, à la fois claire et sensuelle, permet au lecteur de se perdre dans les méandres d’un récit où le quotidien et le miraculeux se confondent. À travers chaque page, l’autrice nous guide dans un voyage sensoriel et spirituel où la lumière devient un guide, même dans les moments d’incertitude et de confusion.

‘‘Esther Magnétiseuse’’ est un roman captivant et universel, qui parle à tous ceux qui s’interrogent sur le sens de la vie et la place du mystère dans l’existence. Ce n’est pas seulement l’histoire d’une jeune fille dotée de pouvoirs, mais une invitation à réfléchir sur la résilience, l’amour, et la force des liens invisibles qui unissent l’humanité. Ce livre, à la fois intime et profond, est un véritable voyage initiatique, un appel à ouvrir son cœur et son esprit à des dimensions invisibles.

Disponible en autoédition sur Amazon, ‘‘Esther Magnétiseuse’’ est une lecture incontournable pour ceux qui cherchent à explorer les profondeurs de l’âme humaine, tout en s’aventurant dans les mystères de la spiritualité et de l’existence. Lina Chelli est née le 30 mars 1954 à Tunis. Elle a quitté son pays natal en 1957 pour la France, où elle a grandi à Meaux, en Seine-et-Marne. Depuis 1966, elle vit à Marseille. Son expérience multiculturelle et son parcours personnel ont largement influencé son écriture, qui navigue entre l’histoire, la spiritualité et les questions universelles liées à l’humanité. ‘‘Esther magnétiseuse’’, son dernier roman, est un reflet de ses préoccupations profondes sur la condition humaine et la quête de sens.

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 Le sort funeste de 105 000 Syriens disparus depuis 2011 (vidéo)

15. Dezember 2024 um 13:55

Plus de 105 000 Syriens ont été arrêtés depuis 2011 et sont disparus sans compter ceux qui le sont bien avant la guerre civile. Fosses communes, corps incinérés mais aussi d’autres retrouvés mutilés dans certaines prisons et certains hôpitaux, la face macabre de la famille Al-Assad qui a régné sans partage pendant 54 ans sur le pays du Levant apparaît au grand jour. 

Imed Bahri

Le journal britannique The Times a rapporté que des responsables syriens ont déclaré que des milliers de personnes avaient été secrètement enterrées sous le régime de Bachar Al-Assad dans l’un des sites situés à environ 50 kilomètres au nord-est de la capitale Damas à un moment où les familles de 100 000 Syriens recherchent leurs proches disparus. 

Les habitants des villes et des banlieues du pays pensent connaître l’emplacement des cadavres de ceux qui ont disparu dans les champs, là où des soldats ont été vus en train de creuser ou où des camions de légumes ont été arrêtés sans raison apparente.

Abed Boujhad, 42 ans, fossoyeur près de la ville d’Aqraba, au sud-est de Damas, a déclaré que «les camions sont arrivés la nuit. Le sang coulait du fond des camions et nous pouvions encore voir du sang sur la route le lendemain».

Des fosses communes

Les images satellite analysées par le journal montrent qu’il y a un grand mur entourant les tours de guet sur un site qui comprend outre des rangées de tombes distinctives une série de tranchées. Avant 2011, ce n’était qu’un cimetière ordinaire et il semble que ce soit transformé en charnier depuis 2012 après le déclenchement de la guerre civile.

Le journal britannique rappelle que depuis le début de la révolution en 2011, des chiffres énormes circulent sur le nombre de personnes arrêtées et tuées par le régime notamment une liste détenue par des observateurs qui comprend 136 000 personnes disparues dont environ 31 000 ont été relâchées ce qui signifie qu’au moins 105 000 personnes sont présumées mortes et dont les cadavres ont disparu.

Selon le journal, de plus en plus de preuves indiquent que de nombreux anciens détenus ont été enterrés dans des fosses communes situées près d’Al-Qutayfa à environ 50 kilomètres au nord-est de Damas.

Les autorités locales affirment que des milliers de personnes ont été secrètement enterrées entre 2013 et 2015 mais ce terrain a été rasé au bulldozer il y a deux ans et est devenu le site d’une base du Hezbollah libanais où se trouvent désormais des véhicules militaires et du matériel de communication abandonnés.

Muhammad Abu Al-Baha, 40 ans, un enseignant d’Al-Qatifa qui effectuait son service militaire dans la ville se souvient avoir vu des soldats creuser des tranchées de 50 mètres de long. Au bout de quelques semaines, il a senti la pire des odeurs que l’on  pouvait sentir. Lorsqu’il a interrogé les soldats, ils lui ont a répondu que cela provenait de cadavres.

Au cours des mois suivants, Muhammad Abu Al-Baha a vu des soldats placer des corps dans des tranchées. «Je passais devant ce cimetière et j’ai vu des camions réfrigérés remplis de corps», a-t-il déclaré en expliquant que la plupart des corps étaient dans de grands sacs en plastique dont certains étaient découverts. Ils ont été entassés dans des tranchées les uns sur les autres et on estime qu’au moins 2 000 corps y ont été enterrés.

Le journal a noté que les images satellite des soucis concordaient avec le témoignage d’Abu Bahaa. Muhammad Abu Abdullah, le maire de la ville, a déclaré que les fausses communes avaient été créées après l’opposition locale au placement des corps des prisonniers dans des fosses anonymes dans le cimetière civil au centre de la ville.

«A cette époque, le sang n’avait aucune valeur. N’importe qui pouvait être tué pour la moindre raison ou pour n’importe quelle accusation. De nombreux jeunes hommes disparaissaient avec ou sans inculpation. Une fois transférés à la branche de la sécurité régionale, ils étaient soit exécutés, soit mouraient de faim, de maladie, de saleté et de torture», a-t-il ajouté.

Deux fours crématoires à Saydnaya

«C’est ici qu’ils envoyaient les personnes tuées dans les centres de détention et aux postes de contrôle», a expliqué Diab Sariya, qui travaille pour l’Association des détenus et des personnes disparues de la prison de Saydnaya, le groupe qui a précédemment identifié le site.

Imad Al-Jam, 40 ans, a déclaré que lors de sa peine à Saydnaya, il avait vu des groupes de 50 à 400 prisonniers être transférés au sous-sol et exécutés. Il a ajouté qu’avant 2022, ces exécutions avaient lieu tous les mois ou deux mais elles sont devenus plus rares par la suite soulignant qu’aucune personne capturé avant 2017 n’est resté dans cette prison.

Le prisonnier jordanien Ibrahim Sgour qui a été ballotté de prison en prison en Syrie pendant 26 ans et qui en a passé plusieurs à Saydnaya jusqu’en 2008 a indiqué dans une interview qu’il y avait deux fours crématoires dans la sinistre prison et que les prisonniers morts sous la torture ont été incinérés. Beaucoup de familles dont des parents y étaient détenus s’y sont rendus après la chute de Bachar Al-Assad mais n’ont trouvé aucune trace des leurs.

Interview d’Ibrahim Sgour.

https://youtu.be/PT37BEN6rN0?si=YEyvSEujE6AQLqoV

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Prêt-relais de la Berd à Scatec pour des centrales solaires en Tunisie

15. Dezember 2024 um 12:11

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) devrait accorder un prêt-relais en fonds propres de 20,3 millions d’euros à Scatec pour la construction et l’exploitation de deux centrales solaires de 50 MW en Tunisie, selon les documents récapitulatifs du projet ici et ici. Les prêts sont actuellement en attente d’approbation.

S’appuyant sur des financements antérieurs, la Berd et l’agence française de développement, Proparco, ont convenu, en août dernier, de prêter au japonais Aeolus – une filiale de la branche d’investissement de Toyota, Toyota Tsusho Group – et au développeur norvégien d’énergies renouvelables Scatec 25 millions d’euros pour la construction des deux centrales solaires de Sidi Bouzid et Tozeur.

Le plan de financement de la Berd comprend un prêt de 12,5 millions d’euros, une tranche concessionnelle de 8,2 millions d’euros du Clean Technology Fund (CTF) de la Banque et une autre tranche de 4,6 millions d’euros du Global Environment Facility.

Scatec et Aeolus ont donné le coup d’envoi de la centrale de 50 MW à Tozeur en septembre. Scatec, à qui la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) a attribué un contrat d’achat d’électricité de 20 ans avec option de prolongation de 10 ans, se chargera des services d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction, de gestion des actifs et d’exploitation et de maintenance. Les opérations devraient débuter avant la fin de 2025. La Tunisie a défini une stratégie nationale pour développer des centrales solaires d’une capacité combinée de 500 MW à travers le pays, avec pour objectif que les sources d’énergie propres représentent 35% de son mix électrique d’ici 2030, et son objectif inconditionnel de réduction des émissions de 27% et – 35 millions de tonnes de CO2 – d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2010.

I. B.

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