Au moment où la population de Gabès manifestent quasi-quotidiennement pour exiger le démantèlement des usines du Groupe chimique tunisien (GCT), dont les rejets toxiques, dans l’air et en mer, leur causent de graves problèmes de santé, la Pre Amel Hamza Chaffai (au centre de la photo) a donné une conférence sur ce sujet de grande actualité nationale : «Le golfe de Gabès entre richesse biologique et pollution chronique-État des lieux des impacts sur l’écosystème et la santé humaine (1990–2025)», hier, vendredi 5 décembre 2025, à l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beït al-Hikma), à Carthage.
Situé sur la côte sud-est de la Tunisie, le golfe de Gabès représente à lui seul 33 % du littoral national. Il se caractérise par des eaux peu profondes, des courants faibles, une salinité élevée et des marées exceptionnellement prononcées.
Surnommé la «pouponnière de la Méditerranée», il abrite d’importants herbiers de Posidonia oceanica et de Caulerpa, véritables zones de frai, de nurserie et de refuge pour de nombreuses espèces marines.
Grâce à cette richesse écologique, le golfe contribue à près de 65 % de la production halieutique nationale et accueille une large part de la flotte de pêche tunisienne. Ses ressources, principalement benthiques, incluent des espèces à forte valeur commerciale telles que la crevette royale, le poulpe, la seiche, la palourde et plusieurs poissons benthiques.
Cependant, depuis les années 1990, cet écosystème subit une dégradation rapide et préoccupante, liée à l’intensification des activités humaines et industrielles (phosphates, chimie, tanneries, plasturgie).
Parmi les impacts les plus marqués figurent : la régression des herbiers de Posidonie, la diminution de la production halieutique, la contamination chimique et microbiologique du milieu marin.
Pour suivre et évaluer cette évolution, un programme national de surveillance a été instauré dès 1995, et qui s’articule autour de plusieurs réseaux : Remi (surveillance microbiologique) ; Rephy (suivi des phytoplanctons toxiques) ; Recno (surveillance des contaminants chimiques) ; Rebi (contrôle des biotoxines en cas d’alerte) ; Repidemio (suivi des parasites).
Malgré ces efforts, la multiplication des contaminants, leur complexité, leur persistance et l’ampleur de la pression anthropique maintiennent une situation alarmante, tant pour la biodiversité que pour les populations humaines riveraines.
La conférence, qui a présenté une synthèse des travaux de recherche menés sur le golfe de Gabès, depuis 1990, s’est articulée autour de deux volets :
1- Les effets de la pollution sur la santé des organismes marins, et ce à travers : a- des approches in situ, in vivo, in vitro et des expériences de transplantation in situ et in vivo; b-la cartographie spatiale et temporelle de la pollution ; c- l’analyse des réponses biologiques à différents niveaux d’intégration (organisme, tissu, cellule, molécule); d- la validation et l’utilisation de bioindicateurs et biomarqueurs de pollution.
2- Les effets de la pollution sur la santé humaine, et ce à partir de deux enquêtes épidémiologiques portant sur la relation entre l’exposition aux polluants et les cancers des voies aérodigestives supérieures et les cancers de la vessie.
Quatre ans après sa fondation et après avoir balisé les différentes voies de la création artistique moderne en Tunisie, la galerie TGM à La Marsa revient aux fondamentaux en proposant une exposition des artistes membres de la célèbre Ecole de Tunis, les pères fondateurs de la peinture tunisienne contemporaine, les Ali Bellagha, Brahim Dhahak, Jallel Ben Abdallah, Abdelaziz Gorgi, Zoubeir Turki, Hassen Soufy et les autres.
Aujourd’hui qu’elle s’est implantée dans le paysage de l’art en Tunisie, qu’elle a su y tracer un parcours, y acquérir une spécificité, y présenter les grands mouvements de la peinture nationale tout au long de sa jeune histoire, il était temps de revenir aux fondamentaux et de retrouver à nouveau, au cours de cette exposition, ceux qui ont officié à cette ouverture.
Après une quarantaine d’expositions balayant plus d’un siècle de peinture, présentant les peintres orientalistes, les pionniers, l’Ecole de Tunis, les peintres rebelles, les peintres juifs, les peintres italiens, les photographes, les sculpteurs et tant d’autres. Après avoir offert visibilité et reconnaissance aux jeunes artistes émergents au cours de concours annuels qui les ont aidés à lancer leur carrière.
Après avoir accueilli des collections jusques là invisibles au public, et collaboré avec des organisations internationales pour renouer les liens entre art et artisanat.
Après avoir enfin publié une collection de livres-catalogues qui offrent mémoire et référence aux chercheurs, la galerie TGM revient aux débuts de son parcours et invite à nouveau les membres de l’Ecole de Tunis sur ses cimaises.
Le vernissage de l’exposition aura lieu le 11 décembre 2025 à partir de 17 heures.
Paris, 29 octobre 1965. Les rues sont baignées d’une lumière automnale, un peu froide, qui tremble sur les pavés. Mehdi Ben Barka marche d’un pas assuré, mais ses yeux scrutent les alentours avec vigilance. Dans le café où il s’est attablé, le murmure des conversations et le cliquetis des tasses semblent appartenir à un autre monde. Il est l’homme qui incarne les espoirs d’une Afrique en quête de liberté, le symbole d’un combat pour la décolonisation et la justice sociale. Pourtant, dans cette ville qu’il connaît bien, un piège se referme.
Djamal Guettala
Stephen Smith, spécialiste des études africaines, ancien journaliste, nous plonge dans cette époque avec la précision d’un réalisateur : les détails prennent vie. Les documents, les témoignages, les mémoires d’archives deviennent autant de plans qui se succèdent, dévoilant les enjeux politiques et les jeux d’influence internationaux. Paris, capitale intellectuelle et politique, devient alors un décor de tension où les services secrets marocains et internationaux orchestrent dans l’ombre une opération dont Ben Barka sera la cible.
L’intensité d’un thriller haletant
Ronen Bergman, reporter et expert en renseignement, ajoute à cette scène l’intensité d’un thriller. Chaque mouvement, chaque rencontre, chaque trajet de Ben Barka est décortiqué. Les alliances invisibles, les trahisons masquées par des sourires diplomatiques et des poignées de main glacées créent une atmosphère de suspense continu.
La disparition de Ben Barka, alors leader de l’opposition au roi Hassen II, n’est pas un simple fait divers : elle est le résultat d’une mécanique secrète, implacable et parfaitement planifiée.
La voiture sombre qui s’arrête à un coin de rue, les hommes en costume qui s’approchent, l’ombre d’un geste rapide et précis : la scène bascule. Ben Barka disparaît dans un instant suspendu, laissant derrière lui un vide, un mystère qui fascinera générations après générations. La ville, ses cafés, ses ruelles, deviennent alors des témoins silencieux de l’événement, chargés de questions et de non-dits.
Face au danger imminent
Le Maroc de l’époque, sous la pression de forces politiques intérieures et étrangères, se mêle à ce récit comme un personnage à part entière. Ben Barka, visionnaire et charismatique, reste debout face aux puissances qui tentent de le faire disparaître. Son influence dépasse les frontières, de Paris aux conférences panafricaines, et même les murs du café Saint-Germain semblent retenir son souffle face au danger imminent.
Le récit, fidèle aux recherches et analyses de Smith et Bergman, alterne scènes et flashbacks : dossiers secrets, témoignages d’anciens agents, archives journalistiques. Chaque détail recompose peu à peu le puzzle de l’enlèvement, révélant la complexité des relations internationales et des ambitions personnelles. La lecture devient alors une expérience immersive, où le lecteur suit l’action comme dans un film, mais avec la profondeur et la réflexion propres à un ouvrage historique.
Et pourtant, le dénouement reste ouvert. Mehdi Ben Barka n’est jamais retrouvé. Son absence devient un symbole, une figure tragique qui incarne le courage et l’engagement face à l’oppression et au secret. Comme un film dont le générique s’égrène sur un écran vide, son histoire continue de résonner dans la mémoire collective, invitant chaque lecteur à explorer les méandres de la politique, de l’espionnage et de l’histoire de l’Afrique.
Une des énigmes des plus fascinantes
Au fil des pages, le livre devient un mélange subtil de thriller et de biographie : l’action se déroule sous nos yeux, les personnages sont vivants, et le suspense nous tient en haleine. Smith et Bergman, par leurs analyses et enquêtes, offrent une lecture qui dépasse le simple récit historique. Ils transforment chaque événement, chaque rencontre et chaque document en scène, en plan serré, en cliffhanger (ou suspense insoutenable).
La disparition de Ben Barka reste l’une des énigmes les plus fascinantes du XXe siècle *. Elle illustre les tensions entre engagement politique, enjeux internationaux et forces de l’ombre. À travers ce récit, le lecteur se retrouve plongé dans un monde où la réalité historique se confond avec l’intensité dramatique d’un film, où chaque détail compte, chaque regard trahit, et où l’histoire, comme le cinéma, nous tient captifs jusqu’à la dernière page.
* Le 29 octobre 1965, alors que Ben Barka se rend à un rendez-vous à la brasserie Lipp à Paris, il est enlevé et disparaît. Son corps ne sera jamais retrouvé. Depuis près de soixante années d’une enquête judiciaire qui n’est toujours pas terminée, l’implication des pouvoirs politiques marocain et français ainsi que des services secrets israéliens dans cet assassinat présumé reste controversée. (Wikipedia).
‘‘L’affaire Mehdi Ben Barka. La fin des secret’’, de Stephen Smith et Ronen Bergman, Editions Grasset, Paris, 29 octobre 2025, 576 pages.
À Gaza, la propagande mensongère israélienne prétend à chaque fois que des civils sont enlevés et tués qu’ils sont des combattants du Hamas même quand il s’agit de journalistes. En Cisjordanie, ceux qui subissent le même sort sont accusés sans aucune preuve d’être des terroristes qui menacent Israël. Aujourd’hui, l’État hébreu applique la même méthode dans le nord de la Syrie, à Qouneitra, où son armée enlève des citoyens syriens sunnites et l’accusation est toute prête, ils seraient tous des islamistes qui représentent un danger pour la sécurité d’Israël.
Imed Bahri
Cette barbarie s’étend aussi à des agriculteurs qui se voient confisquer leurs terres par l’armée israélienne. Ces Syriens sont abandonnés à leur sort puisque leur gouvernement par faiblesse face à la prédation israélienne ou par lâcheté ne fait rien.
Dans tout le gouvernorat de Qouneitra, les habitants vivent dans une terreur absolue en raison des incursions, des enlèvements et des attaques de tireurs embusqués perpétrés par l’armée israélienne contre les citoyens syriens. Cette terreur et ce sentiment d’impuissance s’accompagnent d’une colère face à ce qu’ils perçoivent comme un abandon de la part du gouvernement central syrien. Al-Jazeera est partie à la rencontre de cette population.
Dans toutes les zones rurales de ce gouvernorat, les chars de l’armée israélienne ont établi des points de contrôle et des patrouilles et ont même installé des barrières pour arrêter et fouiller les civils. Les enlèvements ont souvent lieu en pleine nuit.
Vivre dans la crainte d’être enlevé
Dans les villages de Mashara, Al-Dawaya Al-Kabira, Al-Suwaisa, Khan Arnaba, Jabata Al-Khashab et Jaba, où Al-Jazeera a rencontré des habitants, le seul sujet de conversation était les enlèvements et les raids israéliens qui bénéficient d’une impunité totale ainsi que la colère dirigée contre la Force de maintien de la paix des Nations Unies (FNUOD) et la Croix-Rouge, auprès desquelles les habitants ont tenté en vain de joindre leurs bureaux locaux. Tous ont refusé de se montrer à visage découvert par crainte d’être arrêtés.
Israël occupe le plateau du Golan syrien (Hadhbat Al-Joulan) depuis 1967 mais a étendu son occupation du sud de la Syrie -environ 400 kilomètres carrés- après le renversement du président Bachar Al-Assad en décembre 2014. Pire, Israël a déclaré nul et non avenu l’accord de désengagement de 1974 et ses incursions et raids militaires sont depuis lors devenus de plus en plus brutaux et violents.
Dans Al-Dawaya Al-Kabira, à Al-Suwaisa, depuis sa maison surplombant un poste militaire érigé sur une colline à seulement deux kilomètres de là, Kouna Suleiman a relaté l’arrestation par l’armée israélienne de ses fils, Ahmed et Adnan.
Elle et sa belle-fille racontent avec amertume et douleur comment le père des deux hommes Abdulhamid Karyan avait été victime d’un AVC après l’arrestation de ses fils, d’autant plus que l’un d’eux, Ahmed, avait été libéré de la tristement célèbre prison de Saydnaya quelques mois auparavant, après six ans et demi de torture et d’humiliation par le régime de Bachar Al-Assad. Elles ont également raconté comment le père avait rendu son dernier souffle, le cœur brisé, il y a à peine une semaine, répétant : «Je veux Ahmed et Adnan».
La mère raconte comment, il y a trois mois, à 3 heures du matin, les Israéliens avaient fait irruption chez eux, menotté ses fils Ahmed et Adnan et les avaient emmenés après avoir fouillé la maison à la recherche d’armes mais ils n’avaient rien trouvé. Elle ajoute qu’ils ont dit à son mari : «On te connaît. Tu étais à Saydnaya».
Les villageois se plaignent des raids de l’armée israélienne sur leurs maisons, affirmant que leurs enfants ne peuvent plus dormir. Ils demandent : «Pourquoi le monde n’a-t-il pas arrêté Israël?».
Où est le gouvernement ?
Cependant, Kouna Suleiman dirige sa colère contre le gouvernement syrien: «Pourquoi notre président ne fait-il rien ? Où est le gouvernement ?»
Dans une maison voisine, Fares Mohammad Qaryan raconte comment, il y a sept mois, des soldats israéliens ont menotté son frère Mohammad lors d’une perquisition à son domicile à 3 h du matin et l’ont déshabillé devant ses quatre épouses et plusieurs de ses seize enfants. Il raconte aussi comment ils ont perquisitionné sa maison à nouveau il y a trois mois, arrêtant son neveu Marwan Shadi, qu’ils ne trouvaient pas. Il pense que cette perquisition visait probablement à l’arrêter personnellement, compte tenu de son passé de prisonnier à Saydnaya, où il a passé quatre ans et demi.
Certains habitants suggèrent qu’Israël se méfie de tous les anciens prisonniers de Saydnaya, les considérant comme des islamistes hostiles à Israël alors que dans cette prison il y avait différents profils de détenus pas uniquement des islamistes.
Fares exprime sa colère face à l’inaction du gouvernement syrien, affirmant qu’il ne s’est pas adressé à eux ni n’a porté plainte parce que normalement c’est aux représentants du gouvernement de se déplacer, de venir les voir et de réagir et non pas de faire prier pour le faire. Il déplore cette indifférence et cette inertie de gouvernement central.
À Jaba al-Khashab, dans la campagne de Quneitra, à deux pas d’un poste d’observation israélien dominant la zone, Mahmoud Makieh est alité suite à une blessure par balle qui a failli lui amputer la jambe. Touché par des soldats israéliens un mois plus tôt alors qu’il ramassait du bois, il affirme que l’intention était de le tuer et qu’une autre balle a frôlé sa tête. Il déplore le manque d’attention du gouvernement envers son cas. Et ajoute que sept membres de sa famille sont toujours détenus en Israël.
Alors qu’Israël qualifie ces opérations de «mesures de sécurité», les autorités syriennes et les organisations de défense des droits humains les considèrent comme des «enlèvements». Ammar Al-Issa, chargé de la documentation et de la vérification à la Commission nationale pour les personnes disparues, a déclaré au Centre Al Jazeera pour les libertés qu’ils avaient personnellement signalé certaines de ces arrestations mais a refusé de fournir des chiffres précis, expliquant que leur rôle est technique et consiste à documenter, vérifier et à impliquer d’autres agences gouvernementales dans cette affaire.
Des zones entières rasées par les Israéliens
Le Réseau syrien pour les droits de l’homme condamne ces enlèvements. Son président, Fadel Abdul Ghani, a déclaré au Centre pour les libertés d’Al Jazeera que ces arrestations constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Il a souligné qu’elles portent directement atteinte à la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité territoriale de l’État syrien, telles qu’elles sont consacrées par la Charte des Nations Unies et l’Accord de désengagement de 1974.
Abdul Ghani a ajouté que ces arrestations impliquent un usage illégal de la force sur le territoire souverain et constituent une violation du principe de protection des civils et de l’interdiction des arrestations arbitraires ainsi qu’une violation de plusieurs droits fondamentaux, notamment le droit à la liberté et à la sécurité de la personne.
Outre ces arrestations en cours, les forces israéliennes renforcent leurs positions en érigeant des remblais de terre et en construisant des miradors. L’unité d’enquête Sanad d’Al Jazeera a vérifié l’établissement de neuf nouveaux camps militaires israéliens en Syrie depuis décembre 2024.
Des notables locaux ont déclaré que la population vit désormais dans la peur et n’est plus en mesure de cultiver ses terres. Ils soulignent que depuis le début des incursions, nombreux sont ceux qui ont cessé de construire et de cultiver la terre et qu’environ 1000 hectares de terres saisies par les forces israéliennes comprennent des vergers, des champs et des pâturages.
Les villageois et les éleveurs affirment que les forces israéliennes ont rasé des zones entières et déraciné des arbres centenaires pour construire de nouvelles fortifications sur le territoire syrien.
Dans un document stratégique, Donald Trump, visiblement agacé par l’attitude des Européens concernant son projet de paix en Ukraine, annonce le désengagement des Etats-Unis de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) d’ici 2027, relançant ainsi la doctrine Monroe
Habib Glenza
La doctrine Monroe condamne toute intervention européenne dans les «affaires des Amériques» (Nord et Sud), tout comme celle des États-Unis dans les affaires européennes. Elle porte le nom du cinquième président des Etats-Unis, James Monroe (1817–1825).
Ce document stipule que les États-Unis réaffirment leur influence dans l’hémisphère occidental, renforcent leur puissance militaire dans l’Indo-Pacifique et revoient leur relation avec l’Europe, a déclaré le président Trump vendredi 5 décembre 2025 dans un document stratégique visant à redéfinir le rôle des Etats-Unis sur la scène internationale.
Prééminence américaine dans l’hémisphère occidental
La Stratégie de sécurité nationale, publiée la nuit dernière, décrit la vision de Trump comme celle d’un «réalisme flexible» et affirme que les États-Unis devraient ressusciter la doctrine Monroe du XIXe siècle, qui proclamait l’hémisphère occidental comme zone d’influence de Washington. Le texte met également en garde contre un «effacement civilisationnel» en Europe, exhortant le continent à changer de cap.
Ce document constitue l’expression la plus récente et la plus claire de la volonté de Trump de bouleverser l’ordre mondial d’après-guerre, dominé par les États-Unis et fondé sur un réseau d’alliances et de groupes multilatéraux.
La politique étrangère du président Trump est motivée avant tout par ce qui convient à l’Amérique, c’est-à-dire «l’Amérique d’abord et avant tout». Ce document indique que Trump entend «restaurer la prééminence américaine» dans l’hémisphère occidental.
«Ce corollaire Trump à la doctrine Monroe est une restauration de bon sens et puissante de la puissance et des priorités américaines, conforme aux intérêts de sécurité des États-Unis», précise le texte, suggérant que le renforcement militaire américain dans la région n’est pas temporaire.
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, les critiques accusent Trump d’adopter une rhétorique évoquant un impérialisme moderne dans l’hémisphère occidental. Il avait évoqué, de manière vague, la reprise du canal de Panama ainsi que l’annexion du Groenland et du Canada.
Plus récemment, le renforcement de la présence militaire américaine dans les Caraïbes et les menaces de frappes terrestres au Venezuela et dans d’autres pays où opèrent les soi-disant cartels de la drogue ont accentué les inquiétudes régionales. Les États-Unis ont déployé plus de 10 000 soldats dans les Caraïbes, accompagnés d’un porte-avions, de navires de guerre et de chasseurs.
L’Europe menacée d’effacement
Dans ce document, l’administration Trump porte un regard sombre sur ses alliés traditionnels en Europe, avertissant que le continent fait face à un «effacement civilisationnel» et doit changer de trajectoire s’il veut rester un allié fiable des États-Unis. Le texte s’inscrit dans une série de déclarations de responsables américains qui remettent en cause les postulats de l’après-guerre concernant la relation étroite entre l’Europe et son allié le plus puissant, les États-Unis.
Certains commentateurs européens estiment que le document reprend la rhétorique des partis politiques d’extrême droite en Europe, qui sont devenus la principale opposition aux gouvernements en Allemagne, en France et dans d’autres pays alliés traditionnels des États-Unis.
Le document en question affirme qu’il est dans l’intérêt stratégique des États-Unis de négocier une résolution rapide en Ukraine et de rétablir une «stabilité stratégique» avec la Russie. Ce qui vaut à Trump des critiques pour ses déclarations positives et admiratives envers le président russe Vladimir Poutine, jugées trop conciliantes envers Moscou.
Reuters rapporte vendredi que Washington souhaite que l’Europe assume la majeure partie des capacités de défense conventionnelle de l’Otan sur son territoire, du renseignement aux missiles, un calendrier jugé irréaliste par certains responsables européens qui ne peuvent clairement plus compter sur le parapluie américain pour contrer d’hypothétiques attaques russes.
L’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC) rappelle que ce dimanche le 7 décembre 2025, l’accès aux sites, monuments et musées sera gratuit.
Bénéficient de la gratuité d’entrée tous les Tunisiens ainsi que les personnes étrangères résidentes en Tunisie sur présentation de la carte d’identité nationale ou de la carte de séjour durant les jours suivants :
Le premier dimanche de chaque mois,
Le 18 avril : Journée internationale des sites et monuments,
A l’appel de l’Association de Protection des animaux de Tunisie (PAT), une manifestation pacifique est organisée ce samedi 6 décembre 2025 à 10h pour protester contre l’abattage des chiens errants.
Le rassemblement est prévu devant l’Assemblée des représentants du peuple au Bardo, pour appeler les autorités à mettre fin à ces méthodes cruelles et inefficaces.
Les défenseurs des animaux évoque un appel à la dignité animale et rassemblement pacifique pour promouvoir des solutions alternatives à l’abattage : « La stérilisation, la vaccination et l’adoption encadrée le sont la solution»
Les manifestants espèrent interpeller les autorités pour l’application du programme TNR (Trap Neuter Release) qui permet de maîtriser la population canine errante de manière éthique, tout en prévenant la propagation de maladies comme la rage, et ce, avec une approche plus humaine et respectueuse.
L’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (INSSPA) a annoncé que des opérations de contrôle menées sur l’ensemble du pays a permis la saisie de près de 11 tonnes de produits impropres à la consommation.
Ces opérations ont été menée en vue de prévenir les risques sanitaires liés à la forte consommation de divers produits en cette période de fêtes de fin d’année, indique l’INSSPA, en précisant que les opérations de contrôles menées à Nabeul, Sfax, Ben Arous, Tunis et Béja ont abouti à la saisie de produits périmés, dangereux pour la santé des consommateurs.
La justice a été saisie et l’INSSPA a réaffirmé sa volonté à faire face à ses abus et à protéger les consommateurs, tout en annonçant que ses équipes poursuivront les opérations de contrôle tout au long de la période des fêtes.
Après le tirage au sort ce vendredi soir, la Tunisie, 40e au classement Fifa, connaît désormais ses adversaires pour la Coupe du monde 2026.
Pour sa 7e participation mondiale, l’équipe de Tunisie a hérité du groupe F, avec les Pays-Bas, le Japon et un adversaire barragiste européen qui sera connu en mars prochain.
Rappelons que c’est avec un sans faute et sans encaisser un seul but, que les Aigles de Carthage ont validé leur billet pour cette Coupe du monde.
On notera que la finale de la CM 2026 est prévue au MetLife Stadium au New Jersey, le 19 juillet prochain
La Fédération anglaise de football (FA) a révélé, ce vendredi 5 décembre 2025, les sanctions décidées contre Hannibal Mejbri après qu’il ait craché sur des supporters de Leeds United lors d’un match en octobre dernier.
La commission réglementaire indépendante a ainsi décidé de suspendre Hannibal Mejbri, international tunisien évoluant en tant que milieu de terrain à Burnley, pour quatre matchs, indique la FA.
Il a par ailleurs été condamné à une amende de 15.000 livres sterling (environ 20 000 dollars), d’autant qu’il a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
La douane du poste frontalier de Ras Jedir a saisi 2,8 millions de dinars tunisiens en devises étrangère ainsi que six lingots (14,6 kilogrammes) à bord d’un véhicule qui s’apprêtait à quitter le pays.
C’est ce qu’annonce la Direction générale de la douane tunisienne dans un communiqué publié ce vendredi 5 décembre 2025, en précisant que cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le trafic, ajoutant que le véhicule suspect, transportant deux personnes, a été soumis à une fouille approfondie par les agents de la douane.
Dans une cachette aménagée, la douane a découvert 945.700 dollars, soit plus de 2,8 millions de dinars, ainsi que six lingots d’or d’un poids de 14,6 kilogrammes.
Un procès-verbal de saisie a été établi à cet effet et le ministère public a confié la suite de l’enquête aux services sécuritaires spécialisés.
La commission administrative de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), réunie le vendredi 5 décembre 2025 à Tunis, a annoncé l’approbation de la grève générale et la fixation de sa date au mercredi 21 janvier 2026. Cette grève générale avait été décidée depuis septembre dernier, mais la tâche d’en fixer la date et les modalités avait alors été laissée à la commission administrative.
Cette grève générale vise à défendre les droits et libertés en général et le droit syndical en particulier, notamment la négociation des augmentations salariales et la préservation de l’acquis du dialogue social, selon un article paru cet après-midi sur le site web Echaab News, organe de l’organisation ouvrière.
Il convient de noter que cette décision de grève générale intervient dans un contexte de rupture totale du dialogue entre l’UGTT et le gouvernement depuis 2021 et d’abandon par les autorités du mécanisme de dialogue social en place depuis les années 1970 pour négocier les augmentations tri-annuelles des salaires entre l’UGTT, l’Utica, l’organisation patronale, et les représentants du gouvernement.
Rappelons que pour les augmentations salariales en 2026, c’est le gouvernement qui en a décidé et en a déterminé les montants de manière unilatérale via la loi de finances et le budget e l’Etat pour l’exercice 2026. Ce qui a vivement été critiqué par les dirigeants syndicaux qui a eu vu une volonté du pouvoir exécutif de marginaliser totalement le travail syndical.
La scène musicale algérienne a perdu l’un de ses représentants les plus respectés. Le cheikh Ahmed Aouabdia, figure centrale du malouf constantinois, est décédé, laissant un vide notable dans le paysage culturel national.
Reconnu pour sa maîtrise du répertoire andalou et pour sa contribution à la préservation du malouf, Aouabdia s’est imposé au fil des décennies comme l’un des héritiers les plus crédibles de cette tradition musicale savante. Sa voix, son exigence artistique et son engagement pour la transmission du patrimoine ont marqué plusieurs générations de mélomanes et d’élèves.
À Constantine comme ailleurs, son décès a suscité de nombreux hommages. Des artistes, institutions culturelles et passionnés du genre ont salué la disparition d’un musicien rigoureux dont l’apport dépasse le cadre strict de la performance artistique pour toucher au domaine de la mémoire culturelle.
Le tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger a prononcé, jeudi 4 décembre 2025, une peine de 3 ans de prison avec sursis contre le journaliste algérien Saad Bouakba, figure de la presse nationale. Un jugement qui lui permet de quitter le tribunal libre, mais qui relance des questions sensibles sur l’histoire officielle, la liberté de critique et la place de la presse indépendante en Algérie.
La plainte avait été déposée par Mahdia Ben Bella, fille de l’ancien président Ahmed Ben Bella, avec le soutien du ministère des Moudjahidine, au titre de «l’atteinte à un symbole de l’État». En cause : des propos tenus par Bouakba dans un entretien diffusé sur la plateforme Ru’ya, où il évoquait la gestion douteuse des fonds du Front de libération nationale (FLN) en se référant à un ouvrage ancien.
La famille Ben Bella a dénoncé une accusation «diffamatoire» et «inacceptable» de l’ancien président.
L’audience a attiré de nombreux journalistes, avocats et acteurs du monde public, dans une atmosphère tendue. Le procureur avait requis sept ans de prison ferme contre Bouakba et deux ans de prison ferme contre Abderahmane Hiraoui, directeur de la plateforme.
Le verdict final est moins lourd : 3 ans avec sursis pour Bouakba ; 1 an avec sursis pour Hiraoui; fermeture de la plateforme Ru’ya et confiscation de son matériel.
Âgé de 72 ans, Saad Bouakba — dont la carrière s’étend sur plus d’un demi-siècle — a nié toute volonté d’atteinte à la mémoire du premier président de l’Algérie indépendante. Il a affirmé que ses propos s’appuyaient sur un ouvrage publié par un ancien responsable bancaire suisse dans les années 1980, jamais officiellement démenti.
Cette affaire intervient dans un contexte où plusieurs journalistes font l’objet de poursuites en Algérie, notamment pour diffamation, atteinte aux institutions ou diffusion d’«informations fausses».
Le nul 2–2 entre la Tunisie et la Palestine, hier, jeudi 4 décembre 2025, dans le second match de groupe de la Coupe arabe Fifa Qatar, ne devrait pas être seulement lu comme un résultat sportif, d’autant plus qu’il fait suite à une défaite, trois jours auparavant, contre l’équipe de Syrie (0-1). Certains matchs fonctionnent comme des scanners, surtout par les réactions qu’ils suscitent chez les supporters : ils exposent les forces, les failles et les états émotionnels d’un pays mieux que n’importe quel discours officiel.
Manel Albouchi
La Tunisie a marqué, dominé par moments, montré du talent puis s’est effritée, s’est dispersée, s’est vidée. Ce relâchement n’est pas seulement technique. Il révèle quelque chose de plus profond : un pays qui sait commencer mais qui peine à tenir, qui a l’énergie mais pas encore la colonne vertébrale psychique pour transformer l’élan en stabilité.
Deux narrations
Ce match raconte une Tunisie généreuse, brillante, mais fragile. Une Tunisie qui se crispe sous la pression, qui doute, qui anticipe le jugement. Ce Surmoi écrasant, cette peur de décevoir, paralyse autant les joueurs que les citoyens. Dans les moments décisifs, la Tunisie s’oublie, perd son centre, laisse la place au chaos intérieur.
Face à elle, la Palestine a incarné autre chose : la pulsion de survie, le refus absolu de disparaître. Elle a joué comme un peuple qui n’a plus d’autre espace d’existence que ce rectangle vert. Son désir de rester debout a rattrapé le manque d’infrastructures, de stabilité ou d’avantages. Sur le plan symbolique, ce match n’a pas opposé deux équipes, mais deux narrations : l’une qui cherche à se retrouver, l’autre qui se bat pour rester visible.
Ambivalence affective
Le public tunisien, lui aussi, a été traversé par une émotion paradoxale : soutenir son pays tout en portant une loyauté fraternelle envers la Palestine. Cette ambivalence affective a pesé dans l’atmosphère du match. Comme si l’inconscient collectif refusait une victoire trop nette, par solidarité, par mémoire, par douleur partagée.
Mais l’enseignement le plus crucial de ce match est ailleurs. Il nous dit que la Tunisie possède l’énergie, le talent, la créativité mais manque de structure, d’endurance mentale, de stabilité institutionnelle. Ce que l’on voit sur le terrain n’est que le reflet d’un pays en transition, encore pris entre sa puissance et ses fragilités.
Les drapeaux palestiniens et tunisiens mêlés dans les gradins: une semi-défaite presque acceptable.
Tenir jusqu’au bout
Le terrain de football raconte parfois ce que les rues taisent. Et ce 2-2 nous dit qu’il est temps pour la Tunisie de reconstruire sa psyché collective, de travailler sa cohésion, de former ses joueurs et ses institutions à la résilience, à la continuité, à la confiance durable.
La Tunisie n’est pas en échec. Elle est en chantier. Et ce match n’a pas été une perte mais une invitation à reprendre le travail non pas en cherchant un coupable, mais en construisant enfin la structure qui permettra à l’élan tunisien de tenir jusqu’au bout.
Abir Moussi, la présidente du Parti destourien libre (PDL), doit comparaître ce vendredi 5 décembre 2025 devant deux tribunaux dans deux procès différents. Ses avocats ne savent où plus mettre de la tête. Alors que ses partisans sont rassemblés devant les deux tribunaux, à Bab Benat, à Tunis pour crier leur slogan habituel : «Pour toi, Abir, nous sacrifions notre âme et notre sang».
Abir Moussi doit comparaître le même jour devant les juges de la Cour d’appel de Tunis dans l’affaire déclenchée par la plainte déposée contre elle par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et du tribunal de première instance de Tunis pour répondre de l’affaire dite du bureau d’ordre de la présidence de la république.
«Je garderai le silence et je ne répondrais à aucune question. Ma présence ici est seulement par respect pour la devise de la république» [c’est-à-dire «Liberté, Egalité, Justice », Ndlr], a lancé Moussi aux juges, selon un poste de l’un des avocats présents, Mohamed Ali Bouchiba.
L’examen de l’affaire de l’Isie a finalement été reportée au 30 décembre pour permettre à Mme Moussi de se présenter devant la Cour d’appel, a aussi indiqué l’avocat.
Rappelons que Abir Moussi est incarcérée depuis le 3 octobre 2023 et poursuivie dans plusieurs affaires. Pour certaines accusations, elle risque jusqu’à la peine capitale. Et bien qu’elle est déférée pour des affaires à part, elle fait partie des dizaines d’activistes politiques qui sont emprisonnés et poursuivis pour l’accusation de complot contre la sûreté de l’Etat.
Les grandes lignes de son programme de la 36e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tiendront du 13 au 20 décembre 2025, ont été dévoilées lors d’une conférence de presse tenue par son directeur, Tarek Ben Chaabane, jeudi 4 décembre au Théâtre des Jeunes Créateurs, à la Cité de la Culture de Tunis. Fidèle à sa tradition, ce festival, qui se veut une vitrine d’un cinéma arabe et africain progressiste, laissera une bonne place au cinéma tunisien, actuellement en plein renouveau.
Dans les sections compétitives, la Tunisie sera représentée par les longs-métrages de fiction éalisés par trois femmes cinéastes : ‘‘Promis le Ciel’’ d’Erige Sehiri, ‘‘La Voix de Hind Rajab’’ de Kaouther Ben Hania et ‘‘Where the Wind Comes From’’ d’Amel Guellaty, qui ont déjà eu un excellent parcours dans les festivals internationaux.
Les documentaires tunisiens ‘‘Notre Semence’’ d’Anis Lassoued et ‘‘On The Hill’’ de Belhassen Handous seront également en compétition, aux côtés des courts-métrages ‘‘Sursis’’ de Walid Tayaa, ‘‘Tomates maudites’’ de Marwa Tiba et ‘‘Le fardeau des ailes’’ de Rami Jarboui.
A la compétition «Ciné Promesse», un espace dédié aux nouvelles voix du cinéma, la Tunisie participe avec ‘‘Jeu du Diable et des Anges’’ de Mohammed Amine Khemiri (Université Centrale), ‘‘Pierre-feuille-ciseaux’’ de Cherifa Benouda (Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma de Gammarth -Esac) et ‘‘Sous les ruines’’ de Nadhir Bouslama (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son – Ensmis).
Rappelons que les films sélectionnés dans les trois compétitions officielles sont au nombre de 42 issus de 19 pays arabes et africains, dont 9 films tunisiens.
Le cinéaste et producteur Lotfi Achour fera partie du jury officiel des longs-métrages de fiction. Sa compatriote Raja Amari fera partie, quant à elle, du jury des longs-métrages documentaires.
Une immersion sera également proposée dans l’œuvre du cinéaste tunisien Mahmoud Ben Mahmoud, ainsi que dans celle du producteur Abdelaziz Ben Mlouka, figure d’une génération mêlant exigence artistique et audace thématique.
Enfin, au chapitre des hommages figure le cinéaste et acteur Fadhel Jaziri (1948–2025).
La Palestine occupera une place centrale dans la 36e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tiendront du 13 au 20 décembre 2025 et dont les grandes lignes du programme ont été dévoilées lors d’une conférence de presse tenue par son directeur, Tarek Ben Chaabane, jeudi 4 décembre au Théâtre des Jeunes Créateurs, à la Cité de la Culture de Tunis.
Le film ‘‘Palestine 36’’ (120’, 2025), d’Annemarie Jacir (photo), qui revient sur la grande révolte arabe de 1936 sous mandat britannique, ouvrira le festival. Le casting réunit Hiam Abbas, Kamel El Basha et Dhafer L’Abidine.
Gaza sera également mise en lumière à travers des récits de douleur, de résilience et d’espoir. Le documentaire ‘‘From Ground Zero’’ de Rashid Masharawi, tourné pendant la guerre déclenchée après les attaques du 7 octobre 2023.
En compétition figurent ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’ de Arab & Tarzan Nasser, les courts ‘‘Coyotes’’ de Said Zagha et ‘‘Intersecting Memory’’ de Shayma Awawdeh, ainsi que ‘‘Qaher’’ de Nada Khalifa (Warsaw Film School) dans la section Ciné Promesse.
A l’occasion du lancement de la plateforme de notation et de suivi des grands engagements et engagements à risques, le Conseil Bancaire et Financier (CBF) a organisé récemment une réunion de kick-off en présence des directeurs généraux des banques et des établissements financiers et des responsables métiers des risques, des engagements et de crédit.
Ce kick off vient couronner un programme entamé depuis avril 2021 et effectif depuis trente mois, sous l’égide du CBF en partenariat avec l’agence de notation nationale PBR Rating ; et l’entame de la Phase II, consacré au partage, au développement et à la consolidation de ce programme.
Ce programme de notation mis en place spécifiquement pour accompagner le secteur financier tunisien dans la prévention et la détection des engagements à risque et leur suivi minutieux, sur la base des choix stratégiques de chaque établissement, a permis de mettre en conformité les établissements financiers et de noter des entreprises ayant des engagements auprès du système financier tunisien qui dépassent les 25 millions de dinars ;une réussite pour la Tunisie, le secteur financier et le tissu économique national, avec plus de 2,5 milliards de dinars d’actifs notés, correspondant à 63 notes et rapports de notation, avec plus de 21 dossiers en cours de traitement à court terme.
Ce démarrage qui met en exergue l’importance de la notation pour les établissements financiers et l’adhésion des entreprises tunisiennes pour l’amélioration de leur situation financière.
La notation, telle que prévue par la réglementation prudentielle en vigueur, permet aux banques et aux établissements financiers de se doter d’une meilleure visibilité sur le degré de stabilité et de pérennité de leur clientèle corporate.
Parallèlement au processus du scoring interne (SNI), les missions de notation externe d’engagement évolutifs donnent accès au secteur bancaire et financier, de manière générale, à un meilleur pilotage des risques financiers, une consolidation des indicateurs de gestion des risques, une cartographie des risques sectoriels, une plus grande visibilité sur l’environnement économique et financier et des outils d’aide à la décision et de perfectionnement des politiques commerciales et stratégiques.
Les rapports de notation permettent aux clients des banques et des établissements financiers, d’accéder à un diagnostic de rating complet, de leur solvabilité et de la qualité de leur situation financière ainsi que leurs capacités réelles d’endettement et de remboursement, bénéficiant ainsi d’un support évolutif de suivi en matière d’efficacité opérationnelle et de gestion financière. Il est aussi à noter, comme partout ailleurs, que la notation sert, pour l’emprunteur comme pour le prêteur, de support argumenté de négociation, pour le pricing et les conditions de financement.
Le renforcement et le déploiement de ce programme, à plus grande échelle, vise à assurer la fiabilité des opérations en cours et potentiellement à venir, pour la sécurité du système financier et la prévention des risques systémiques auxquels il fait face.
La concrétisation de cette nouvelle phase du programme à travers le partage, sous l’égide du CBF, de la plateforme de notation et de suivi des grands engagements, vise la centralisation des notes et des rapports de notation, relatifs aux grands engagements du secteur, dans une base de données actualisée, au profit de l’ensemble des membres du CBF.
En sa qualité de parrain de l’agence de notation nationale, le CBF contribue aux côtés de PBR Rating à promouvoir et à renforcer la transparence et la qualité de l’information financière, son appréciation ainsi que le traitement des risques des contreparties au sein du secteur bancaire et financier, pour une gouvernance saine en application des bonnes pratiques et des réglementations en vigueur.