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La Tunisie brille à la Semaine internationale de l’artisanat « Banan » à Riyad

Von: walid
24. November 2025 um 16:29

L’Office national de l’artisanat (ONA) participe à la troisième édition de la Semaine saoudienne internationale de l’artisanat « Banan », organisée du 13 au 26 novembre à Riyad, ont indiqué les organisateurs.

La Tunisie est représentée par un pavillon collectif rassemblant cinq artisans spécialisés dans la couture et les vêtements traditionnels, la broderie manuelle, les produits en cuir, la sculpture sur bois de palmier, les bijoux en ambre et le tissage traditionnel.

Le pavillon expose également des produits issus d’entreprises artisanales tunisiennes actives dans le verre soufflé, les cages traditionnelles, la poterie, la céramique, les textiles, le cuivre et les carreaux décoratifs.

Parmi les pièces mises en avant figure une mosaïque en pierre naturelle représentant un olivier, symbole culturel majeur en Tunisie, présentée dans l’espace dédié aux œuvres artisanales d’art.

Organisée à l’initiative de la Commission saoudienne du patrimoine, la Semaine « Banan » s’inscrit dans le cadre de l’Année des métiers d’art 2025. L’événement réunit plus de 400 artisans issus d’une quarantaine de pays, dont la Tunisie, Oman, les Émirats arabes unis, le Qatar, la Jordanie, le Yémen, le Maroc, la Turquie, le Pakistan, le Japon, la Corée du Sud, la France, l’Italie, l’Espagne, les États-Unis et l’Australie. La Chine est l’invitée d’honneur de cette édition.

La Semaine « Banan » vise notamment à mettre en valeur les métiers traditionnels, soutenir les artisans et favoriser les échanges culturels internationaux.

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Un projet majeur financé par la Banque mondiale attribué au groupement Arabsoft–Keystone

Von: hechmi
24. November 2025 um 10:20

informatiqueLes solutions digitales conçues par des éditeurs tunisiens gagnent du terrain dans plusieurs pays africains. Cette dynamique concerne notamment les outils destinés aux administrations fiscales. Les déploiements récents montrent l’intérêt croissant pour des technologies développées localement, adaptées aux besoins des institutions publiques du continent.

Un éditeur historique positionné sur les finances publiques

Arabsoft figure parmi les acteurs tunisiens les plus présents sur ce segment. L’entreprise, fondée dans les années 70 par l’ingénieur Mohamed Triki, développe des logiciels dédiés à la gestion des finances publiques. Son approche repose sur la mise en place de systèmes complets, destinés aux directions fiscales et aux organismes chargés des recettes.

Etax, une solution adoptée dans plusieurs pays

Le logiciel Etax constitue l’un des produits phares d’Arabsoft. Il permet aux administrations de gérer différents volets de la fiscalité. Plusieurs pays l’ont déjà intégré dans leurs systèmes nationaux. La DGI Mauritanie, l’OTR Togo, la DGI Niger, la DGI Comores, la Liberia Revenue Authority et le Centre informatique du ministère des Finances en Tunisie figurent parmi les utilisateurs.

L’extension se poursuit en 2025 avec deux nouveaux projets remportés : la Gambia Revenue Authority et l’Office burundais des recettes. Ces engagements confirment l’intérêt de plusieurs administrations africaines pour une solution développée en Tunisie.

Un positionnement international affirmé

Etax est présenté comme un logiciel de dimension internationale. Selon ses développeurs, il ne possède aucun équivalent sur le continent africain. Les compétiteurs identifiés se situent au Canada, en Australie, en France et aux États-Unis. Ce positionnement influence la trajectoire de la solution, déployée dans des contextes institutionnels variés.

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Ligue 1 : le Stade Tunisien frappe fort lors de la 15e journée

Von: walid
23. November 2025 um 18:14

La 15e journée du championnat de Ligue 1 a été marquée, dimanche, par une pluie de buts et plusieurs résultats marquants, notamment la large victoire du Stade Tunisien au Bardo et les revers de l’Étoile du Sahel et de l’Olympique Béja devant leur public.

Le Stade Tunisien en démonstration

Au Bardo, le Stade Tunisien a signé l’un des succès les plus nets de la journée en s’imposant 4-0 face à l’AS Gabès. Amado Ndiaye (47’), Iyadh Riahi (53’), Youssef Saafi (71’) et Amir Jaouadi (89’) ont scellé une victoire qui permet au club bardolais de rester dans le trio de tête.

L’US Monastir s’impose à Soliman

À Bir Bouregba, l’US Monastir a décroché trois points précieux en battant l’AS Soliman (2-1). Moez Haj Ali (45’) a ouvert la marque avant que Mehdi Ganouni (66’) ne double la mise. Dhiaddine Jebli a réduit l’écart (69’), sans empêcher la défaite des locaux.

Succès à l’extérieur pour le CA et le CSS

Le Club Africain a dominé l’Olympique Béja 1-0 grâce à Mohamed Sadok Mahmoud (39’). De son côté, le CS Sfaxien s’est imposé 1-0 à Sousse contre l’Étoile du Sahel, grâce à un penalty transformé par Hichem Baccar (23’).

Les résultats de samedi

La veille, l’AS Marsa avait battu la JS Omrane (2-1), tandis que l’ES Métlaoui s’était imposée en fin de match à Kairouan (1-0). À Tataouine, l’ES Zarzis a dominé le CA Bizertin 3-0 à huis clos.

Un classement toujours dominé par l’Espérance

En tête, l’Espérance de Tunis (31 points) reste provisoirement leader avec un match en moins face à l’US Ben Guerdane. Le Club Africain et le Stade Tunisien suivent à une longueur.

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Décès de Noureddine Ben Ayad : la Tunisie perd un grand nom de la scène artistique

23. November 2025 um 13:00
Décès de Noureddine Ben Ayad : la Tunisie perd un grand nom de la scène artistique

La scène culturelle et artistique tunisienne est en deuil après l’annonce du décès de l’acteur emblématique Noureddine Ben Ayad, disparu ce dimanche 23 novembre 2025 à l’âge de 73 ans. Figure respectée du théâtre, de la télévision et du cinéma, il laisse derrière lui un héritage riche, façonné par des rôles marquants et une présence […]

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Roumanie : un officier tunisien décroche la première place aux cours internationaux supérieurs de la gendarmerie

21. November 2025 um 22:32
Roumanie : un officier tunisien décroche la première place aux cours internationaux supérieurs de la gendarmerie

La 23ᵉ session des cours internationaux supérieurs (CSI) s’est clôturée aujourd’hui à l’École d’application des officiers de la gendarmerie roumaine à Bucarest, en présence de l’ambassadeur de Tunisie en Roumanie, Sami Naqqa. Treize officiers issus de onze pays ont pris part à cette formation, organisée du 29 septembre au 20 novembre 2025. La Tunisie y […]

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Le japonais Mitsui & Co prospecte le marché tunisien

21. November 2025 um 16:35

Des représentants de la multinationale japonaise Mitsui & Co, active dans de nombreux secteurs, ont exprimé leur intérêt à établir des partenariats avec des entreprises tunisiennes, notamment dans le recyclage de l’aluminium, l’alimentation, la métallurgie et d’autres domaines. C’est en tout cas ce qu’indique l’Agence de promotion des investissements extérieurs (FIPA Tunisia).

C’est ainsi qu’une délégation de Mitsui & Co, composée de Montashir Hossain, représentant du bureau de Dubaï, et de Kaiki Yoshioka, représentant du bureau de Casablanca, a été reçue, le 20 courant, par le directeur général de la FIPA, Jalel Tebib.

Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre d’une mission de prospection en Tunisie les 19 et 20 novembre 2025, a pour objectif d’explorer les opportunités de coopération et de développer des projets d’affaires dans le pays.

Selon la FIPA, les rencontres avec des sociétés tunisiennes ont été jugées très prometteuses, et des actions de suivi sont déjà prévues.

Basée à Tokyo, Mitsui & Co est l’une des plus anciennes sociétés japonaises. Fondée en 1673, elle a été restructurée en 1876 puis en 1947. La multinationale compte aujourd’hui 120 filiales au Japon et 371 à l’international, et ses activités couvrent quasiment tous les secteurs économiques.

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26ᵉ Journées Théâtrales de Carthage : programme et compétitions 2025

Von: walid
21. November 2025 um 12:22

Les 26èmes Journées théâtrales de Carthage (JTC) placées sous le slogan « Le théâtre, une conscience et un changement, le théâtre, le cœur battant de la rue» démarrent samedi, et se poursuivront jusqu’au 29 novembre 2025, avec au programme des productions tunisiennes et internationales, des manifestations culturelles et professionnelles ainsi que des hommages et consécrations aux grandes figures du 4ème Art.

Le festival démarre par un spectacle d’ouverture mis en scène par Houssem Sahli avec la participation d’acteurs tunisiens, qui sera présenté au public au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture, suivi de la production égyptienne le « Roi Lear », avec le célèbre acteur Yehia El-Fakharani, mise en scène par Shady Sorour, une production du Théâtre national égyptien. Cette adaptation de l’œuvre shakespearienne marque le grand retour aux planches du grand acteur égyptien.

La seconde production théâtrale à l’affiche de cette soirée est l’avant-première de la nouvelle pièce « Rêve (s)…Comédie Noire » signée de la grande figure du théâtre tunisien et arabe Fadhel Jaïbi qui sera présentée à l’Espace Le Rio à Tunis, simultanément avec celle du Roi Lear.

Douze créations théâtrales arabes et africaines sont en lice pour la compétition officielle visant à récompenser les créations théâtrales arabes et africaines les plus marquantes

Les pièces en compétition officielle dont deux tunisiennes sont :

Jacaranda (Tunisie) Mise en scène: Nizar Saaidi, Production: Le théâtre National Tunisien,

Les fugueuses (Tunisie) Mise en scène: Wafa Taboubi, Production: Fabula Production,

La toge des insensés (Côte d’Ivoire) Mise en scène: Vagba Obou Desales, Production: Étoile de Kama,

Back (Sénégal) Mise en scène: Berengere Brooks, Production: BRRR RODUCTION,

Le mur (Irak) Mise en scène: Sinan Mohsen Aazaoui, Production: Troupe Nationale de théâtre,

Paradisco (Liban), Mise en scène: Samer Hanna, Lynn Bawab, Production: Jukebox Productions,

Hom (eux) (Maroc) Mise en scène: Asmaa Houri, Production: Cie Théâtre Anfass,

Carnaval romain (Algérie) Mise en scène: Mouni Bouallam, Production: Théâtre régional Mohamed Tahar el Fergani,

Feathers (Plumes) (Palestine), Mise en scène: Shaden Abu El-Assal, Production: La troupe Shaden de danse contemporaine,

The Shelter (l’abri) (Jordanie), Mise en scène: Sawssan Drouza, Production: Ma3mal 612 Think Factory,

Chute libre (Egypte) Mise en scène: Mohamed Faraj Khachab, Production: Le Syndicat des professions artistiques et théâtrales d’Égypte,

Conduis ton chariot sur les ossements des morts (Emirats Arabes Unis) Mise en scène: Mohannad Karim, Production: Association de Dibba Al-Hisn pour la culture, le patrimoine et le théâtre

Le jury international de cette édition, présidé par Lassaad ben Abdallah (Tunisie), est composé de Saade Aldaass (Koweït), Malek Laakoun (Algérie), Abdon Fortunée (Congo), Thameur Arbid (Syrie) et Imed El May (Tunisie).

Il attribuera les Prix aux meilleures œuvres couronnées par le Tanit D’or, le Tanit D’argent, le Tanit de bronze, le Meilleur texte, la Meilleure scénographie, la Meilleur interprétation féminine et la Meilleure interprétation masculine.

Le Prix parallèle Néjiba Hamrouni pour la liberté d’expression sera décerné par le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) à la meilleure des 16 œuvres théâtrales tunisiennes, qui seront présentées hors compétition officielle, composées de productions classiques et contemporaines voulant refléter le paysage théâtral tunisien et ses aspirations artistiques et sociales.

Dans la Section arabe et africaine, les JTC prévoient de présenter au public 6 pièces de théâtre d’Irak, de Jordanie, d’Arabie Saoudite, du Sénégal, du Burkina Faso et de Libye.

La Section Théâtre du monde, loin de toute compétition, permettra de découvrir 15 œuvres théâtrales d’Arménie, Pologne, Italie, Russie, Belgique, Iran, Espagne, France Mexique et de Colombie ainsi que deux coproductions de France-Tunisie et de France-Sénégal-Mali-Islande.

Pour la Section Théâtre de la liberté, les organisateurs accueillent des productions théâtrales réalisées au sein des établissements pénitentiaires et des centres de rééducation, en collaboration avec la Direction Générale des Prisons et de la Rééducation pour donner aux détenus et l’opportunité de présenter leurs créations théâtrales devant le public des JTC, leur offrant ainsi un espace pour exprimer leur identité et leurs compétences artistiques, tout en renforçant leur parcours vers l’intégration sociale. Ces 16 représentations théâtrales seront présentées au Complexe culturel et sportif d’El Menzah VI, sachant que trois des seize pièces ont été réalisées par des unités pénitentiaires de femmes et deux par des centres de détention pour mineurs.

Un forum théâtral international sur “l’artiste de théâtre, son temps et son œuvre” aura lieu du 22 au 29 novembre 2025 avec pour thème “l’artiste de théâtre, son temps et son œuvre”, sous la coordination de Basma Ferchichi. Ce rendez-vous réunit des artistes dramaturges, auteurs dramatiques, metteurs en scène et universitaires en sciences humaines et sociales de Tunisie et du reste du monde pour stimuler une rencontre interactive où se croisent les regards de l’artiste de théâtre, du philosophe et du sociologue.

Les JTC offrent aux également étudiants et aux professionnels du théâtre la possibilité de bénéficier de nombreux ateliers et master classes sur « La mise en scène » avec Fadhel Jaïbi, « La critique théâtrale » avec Mohamed Moumen, « Les bases de l’improvisation » avec Jamel Yakout (Egypte), « L’Action comme essence du théâtre à la lumière des trois canaux de mouvement : physique, psychique et verbal » avec Igor yatsco (Russie), « L’acteur et le pouvoir du masque avec Evdokimos Tsolakidi (Grèce), « L’écriture théâtrale » avec Ali Abd Nabi Zidi (Irak) « De Stanislavski à Strasberg… à vous » avec Mihaela M. Mihut (Roumanie). Les deux Master classes prévus portent sur « L’Action comme essence du théâtre à la lumière des trois canaux de mouvement : physique, psychique et verbal » avec Igor Yatsco (Russie) et « Comment participer au festival off Avignon ? » avec Harold David (France).

Cette édition des JCC a également prévu une rencontre avec Patrice Pavis qui est l’un des plus grands théoriciens du théâtre contemporain au monde, et un critique français éminent dans le domaine des études théâtrales et de la performance.

Les JTC également vont rendre hommage à Latefa Ahrrare (Maroc), à Imad Mohson et Ali Chanfari (Sultanat d’Oman), à Abdramane kamaté (Côte d’Ivoire) et aux Tunisiens Leila Rezgui, Fethi Akkari, Ali Khemiri, Lazheri Sebii, Slim Sanhaji et Hedi Boumiiza, pour leur parcours et leur contribution au développement de l’art du théâtre.

Les Consécrations de cette édition couronnent les carrières jalonnées de réalisations marquantes et une vision artistique qui a inspiré des générations de comédiens et de spectateurs seront dédiées à Yehia El-Fakharani (Egypte), à Aziza Boulabiar, Leila Toubel, Mohamed Massoud Driss et Abdelhamid Ben Gayess de Tunisie et à Sylvie dyclo-pomos (Congo).

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Tourisme et huile d’olive : Se focaliser sur l’essentiel et le structurel

21. November 2025 um 07:14

Début octobre 2025, les chercheurs de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) ont appelé le gouvernement tunisien à accélérer les réformes réglementaires dans deux secteurs stratégiques : le tourisme et l’huile d’olive.

Un appel formulé dans une note d’analyse intitulée « Évaluation des performances du tourisme et de l’huile d’olive en 2025 et perspectives pour 2026… Pour une exploitation optimale des opportunités ».

Des recommandations conjoncturelles

La contribution croissante de ces deux filières aux équilibres financiers du pays : réserves en devises, réduction du déficit commercial, création d’emplois et croissance économique.

Le think tank invite notamment le gouvernement à soutenir les exportateurs d’huile d’olive pour valoriser la production record de 340 000 tonnes enregistrée cette année, dans un contexte mondial de baisse des rendements.

Mais au-delà du constat, la note d’analyse conjoncturelle cherche avant tout à faciliter l’écoulement des stocks à l’exportation, sans s’attaquer aux blocages structurels de long terme.

L’angle mort du conditionnement

Troisième producteur mondial et l’un des premiers exportateurs d’huile d’olive biologique, le pays aurait tout intérêt à renforcer la valeur ajoutée locale.

L’huile d’olive conditionnée made in Tunisia est déjà perçue comme un produit premium au Canada, aux États-Unis, en Europe et dans les pays du Golfe. En Asie, au Japon ou en Chine, elle bénéficie même d’une réputation médicinale. Un potentiel encore largement sous-exploité faute d’une véritable stratégie industrielle.

Tourisme : les mêmes angles morts

La même critique vaut pour le secteur touristique. Lors du dernier Tunisia Economic Forum, les chercheurs ont privilégié l’analyse de niches, aux vulnérabilités structurelles du secteur.

Le tourisme tunisien reste plombé par un endettement hôtelier massif – près de 5 milliards de dinars – et par sa dépendance quasi exclusive au balnéaire.

La diversification reste pourtant une urgence : tourisme intérieur, régional, culturel, saharien ou de voisinage. Les touristes algériens et libyens constituent une clientèle stable et fidèle, dont la pandémie de Covid-19 avait déjà démontré l’importance stratégique pour la survie du secteur.

Penser structurel, non conjoncturel

À l’heure où le pays cherche à relancer son économie, il serait important de concentrer les travaux sur les transformations profondes des filières.

C’est en s’attaquant aux causes structurelles du retard économique que ces types de contributions deviendront encore plus utiles au développement national.

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France : le réalisateur tunisien Nader Ayache en grève de la faim face à une OQTF

20. November 2025 um 20:59
France : le réalisateur tunisien Nader Ayache en grève de la faim face à une OQTF

Le réalisateur et doctorant tunisien Nader Ayache traverse une situation dramatique en France, où il est menacé d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) malgré dix années d’études et de production cinématographique. Installé dans le pays depuis 2015, il a réalisé plusieurs films dont La Renaissance, sélectionné aux César 2025. Confronté à un nouveau […]

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CIFF 2025 – « Round 13 », la douleur et la dignité

20. November 2025 um 11:38



À la 46ᵉ édition du Festival international du film du Caire (CIFF 2025), Round 13 de Mohamed Ali Nahdi se présente au public dans la compétition « Horizons du Cinema Arabe », au cœur d’une section consacrée aux cinémas arabes contemporains. L’équipe du film, arrivée directement d’Estonie après sa première mondiale au Tallinn Black Nights Film Festival, accompagne cette œuvre profondément tunisienne dans son passage d’un grand rendez-vous européen à l’une des manifestations majeures du cinéma arabe.

Round 13 de Mohamed Ali Nahdi s’inscrit dans une double dynamique : celle d’un cinéma tunisien qui interroge sa propre réalité sociale, et celle d’un récit intime qui met en lumière la fragilité d’une famille confrontée à l’inimaginable. Réalisé par Mohamed Ali Nahdi, écrit par Sophia Haoues avec la participation du cinéaste, et interprété notamment par Helmi Dridi et Afef Ben Mahmoud, le film déroule un drame qui dépasse largement le cadre de la boxe pour donner corps à une histoire où les épreuves de la vie prennent l’allure d’un dernier round.

Le point de départ est simple et brutal. Kamel, ancien champion de boxe ayant abandonné les rings pour fonder une vie paisible avec sa femme Samia et leur fils Sabri, voit cette stabilité s’effondrer lorsque tous deux apprennent que leur enfant souffre d’une tumeur osseuse maligne, après ce qui semblait n’être qu’une chute anodine. Ce diagnostic fait basculer l’existence de la famille dans une succession de chocs et de bouleversements : la maladie grave d’un enfant, l’annonce de traitements lourds, la peur omniprésente de la mort, l’effondrement progressif du père qui sombre dans la colère et la perte de contrôle, la résistance obstinée de la mère qui s’accroche à l’espoir, et le courage silencieux du fils. Ces éléments structurent le premier axe majeur du film, celui d’un drame familial où chaque membre réagit différemment à la catastrophe, où la maladie devient un révélateur des forces et des fragilités de chacun.

Une des grandes qualités de Round 13 est précisément de ne pas tomber dans le mélodrame ni dans le pathos facile. Le film n’est pas conçu pour « faire pleurer dans les chaumières », il ne cherche pas l’émotion à tout prix, il est fait avant tout pour raconter et dénoncer. Bien sûr, on peut verser une larme, et même plusieurs, surtout lorsqu’on a déjà traversé une épreuve comparable : la maladie d’un enfant, surtout lorsqu’il est en très bas âge, et la menace de sa mort, restent parmi les drames humains les plus terribles que l’on puisse avoir à affronter. Accepter la mort éventuelle de son propre enfant est au-delà du supportable, et le film laisse affleurer cette horreur sans la souligner, sans l’exploiter, en la laissant simplement s’imposer au spectateur à travers les gestes, les regards, les silences.

Mais Round 13 ne se contente pas de raconter une histoire individuelle. Le film décrit une réalité tunisienne, celle que vivent chaque jour des familles issues de classes sociales défavorisées confrontées à la maladie grave d’un proche. Le choc de l’annonce, dans un pays où la perspective de traitements longs et coûteux provoque immédiatement une angoisse matérielle, se double d’une autre réalité tout aussi éprouvante : l’hôpital public ne remplit pas son rôle. Dans le film, les files d’attente interminables, les retards, les examens décalés, les prescriptions impossibles à obtenir et la lenteur générale du système occupent une place centrale. Les attentes y sont immenses, parfois désespérées, tandis que les prix pratiqués dans le secteur privé sont hors de portée pour une grande partie de la population. À cela s’ajoute la crise des médicaments, omniprésente dans la Tunisie contemporaine, où certains traitements indispensables sont introuvables, obligeant les familles à multiplier les démarches, à se tourner vers le marché noir et la contrebande ou à renoncer à une prise en charge optimale.

Cet ancrage social constitue le second grand axe du film, abordé de façon explicite, sans artifice ni détour. La maladie grave d’un enfant n’est pas seulement un drame familial ; elle est également un révélateur structurel. Le film montre comment la précarité se mêle à la détresse émotionnelle, comment l’impossibilité d’accéder à un traitement rapide ou complet accroît les tensions au sein du foyer, comment la fatigue, la peur et la pression matérielle déforment les relations entre les parents et l’enfant. Dans Round 13, les obstacles administratifs et médicaux ne sont pas des éléments secondaires : ils font partie intégrante du combat que mène cette famille, autant que le diagnostic lui-même.

Dans cette tempête, un détail qui n’en est pas un apparaît clairement : c’est la mère qui reste le pilier de la famille. Samia tient bon lorsque tout vacille autour d’elle, elle tient la maison, le fils, le mari, et elle continue d’avancer malgré la fatigue et la peur. Ce n’est pas un hasard : dans la société tunisienne, c’est très souvent la mère qui occupe ce rôle central, celle qui reste debout quoi qu’il arrive, celle sur qui l’on peut compter lorsque les épreuves s’accumulent. Le film en fait un clin d’œil appuyé sans jamais l’énoncer théoriquement : il suffit de la regarder, de la suivre, pour comprendre sur qui repose l’ossature du foyer.

Ce contexte explique la spirale dans laquelle plonge Kamel, dont la descente vers la colère et la violence est inscrite comme la conséquence d’un double effondrement : celui de son fils, et celui des institutions censées le protéger. Une altercation, provoquée par l’accumulation de tensions, conduit à son arrestation. Lorsqu’il sort de prison, le temps a passé, et le film s’oriente vers un « dernier round », un combat qui n’a plus lieu sur un ring mais dans l’intimité d’un foyer qui tente de se reconstruire malgré la maladie, la peur, le manque de moyens et l’usure des épreuves.

CIFF 2025 
Round 13

L’écriture cinématographique de Mohamed Ali Nahdi s’appuie sur sa propre trajectoire de réalisateur et d’acteur. Formé au Théâtre National Tunisien puis au Conservatoire Libre du Cinéma Français, il a élaboré au fil des années un regard particulièrement attentif aux émotions et aux trajectoires intimes. Round 13, son deuxième long métrage après Moez, prolonge cette approche en s’inscrivant dans la continuité d’un cinéma tunisien contemporain qui explore la réalité sociale du pays à travers des récits profondément humains. Le choix de traiter un sujet aussi lourd que la maladie infantile, mais en l’ancrant dans le quotidien des familles modestes, inscrit ce film dans une zone abordée avec une grande frontalité dans le cinéma tunisien.

Au-delà de sa construction narrative, le film doit aussi beaucoup à la qualité du jeu des acteurs. Helmi Dridi et Afef Ben Mahmoud incarnent avec justesse un couple pris dans une tourmente qui les dépasse, chacun réagissant selon ses propres forces et ses propres failles. Mais c’est surtout l’interprétation du jeune acteur, Hedi Ben Jabouria, qui marque durablement : son visage, son regard, sa posture disent la maladie avec une vérité bouleversante. Le maquillage, utilisé avec une grande précision, parvient à donner à l’enfant cette apparence affaiblie, délicate, cette lumière vacillante qui accompagne les corps souffrants, sans jamais tomber dans l’exagération ou l’effet artificiel. Un travail mesuré, équilibré, pensé pour que la maladie existe à l’écran avec sobriété et crédibilité, et pour que le spectateur saisisse la vulnérabilité extrême de cet enfant sans jamais sentir qu’on cherche à lui imposer une émotion.

La force de Round 13 tient peut-être à cela : même enraciné dans une réalité tunisienne précise, il touche quelque chose d’universel. La maladie d’un enfant, la peur de le perdre, ce vertige qui renverse toute logique et toute hiérarchie, sont des expériences qui traversent les pays, les langues, les classes sociales. Aucun système de santé, même le plus solide, n’annule la brutalité d’un tel choc. En montrant cette douleur dans un cadre tunisien, le film rappelle qu’elle pourrait surgir n’importe où, chez n’importe qui. Et peut-être que son véritable déplacement — de Tallinn au Caire, puis vers d’autres festivals au Maroc ou en Iran — réside précisément là : dans cette capacité à faire circuler une émotion qui ne connaît pas de frontière, et à poser une question qui atteint chacun de nous, au-delà des contextes et des cultures.

Neïla Driss

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Le champion tunisien Fares Ferjani décroche l’or à Riyad

Von: Yusra NY
19. November 2025 um 21:40

Le champion olympique Fares Ferjani a brillamment décroché la médaille d’or lors des épreuves de sabre aux Jeux islamiques organisés à Riyad, en Arabie saoudite.

C’est ce qu’annonce le Comité national olympique tunisien (Cnot), en félicitant Fares Ferjani pour cette nouvelle distinction confirmant une nouvelle fois son statut d’athlète de haut niveau.

Cette victoire prestigieuse vient enrichir son palmarès déjà remarquable et souligne l’excellence de l’escrime tunisienne sur la scène internationale, a encore commenté le Cnot.

Et d’ajouter : « cette médaille d’or tant méritée ! Son succès est une source d’inspiration pour toute la délégation et pour la jeunesse tunisienne ».

Y. N.

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La Tunisie présente au forum économique « Ambition Africa » à Paris

19. November 2025 um 11:57

Plusieurs entreprises et startups tunisiennes des secteurs des TIC et de l’industrie ont activement participé au forum économique « Ambition Africa 2025 ». Il s’est tenu à Paris, les 18 et 19 novembre. Cette participation a mis en lumière le dynamisme de l’entrepreneuriat tunisien, assure l’ambassade de Tunisie à Paris sur sa page Facebook.

Organisé par Business France, Ambition Africa a rassemblé des opérateurs publics et privés africains et français. L’ambassade tunisienne et le bureau FIPA-France/FIPA-Tunisia étaient eux aussi présents à cette manifestation.

A noter que l’objectif de ce forum est : d’engager des discussions ciblées; d’explorer de nouvelles opportunités d’investissement; et de favoriser l’émergence de projets porteurs dans des secteurs clés.

Ainsi, les discussions ont porté sur l’importance d’une coopération fondée sur la complémentarité, l’innovation et la création de valeur partagée.

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Hichem Skik ou la modération comme arme de lutte

18. November 2025 um 11:58

Dans son livre ‘‘Écrits pour la liberté et le progrès’’, publié par les éditions Nirvana en 2025, Hichem Skik rassemble ses articles publiés en français dans le journal Attarik Al Jadid entre 2001 et 2014, date de la disparition de ce journal d’opposition, porte-parole du Parti communiste tunisien (PCT), et de ses différentes évolutions et ouvertures (Mouvement Ettajdid, Parti Al Massar).

Mehdi Jendoubi *

De fait c’est le tome 2 d’un livre publié en 2021 par le même auteur et chez la même maison d’édition sous le titre ‘‘Kitaabaat ala attarik’’ (كتابات على الطريق), qui rassemble l’essentiel des articles d’opinion publiés en arabe dans le même journal, entre 1981, année de sa création, et 2014.

Avec ces deux ouvrages, Hichem Skik nous offre ses écrits journalistiques complets, soit 80 articles en arabe et 50 en français. Si cette pratique est bien ancrée en littérature, dans le journalisme, cette tradition est loin d’être assise en Tunisie.

Dans ses mémoires intitulées ‘‘Al-massira wal-massar’’ (le parcours et voie), publiées en 2022 en arabe aux éditions Dissonances, Ahmed Nejib Chebbi rapporte qu’à son arrivée à Paris en 1964, alors jeune étudiant, il a entendu parler d’un club d’étudiants communistes animé par un certain Hichem Skik. Ce témoignage m’est revenu à l’esprit en écoutant ce dernier, en 2024, lors d’une séance de lancement d’un des livres publiés dans la collection Mountada Ettajdid aux éditions Nirvana, dirigée par lui-même. Entre les deux dates, soixante années se sont écoulées, que d’eau a coulé sous les ponts ! Mais le militant politique est toujours fidèle au poste, celui d’un implacable agitateur d’idées.

Une tradition de prise de parole publique

Hichem Skik perpétue une tradition bien connue chez les élites tunisiennes depuis le début du vingtième siècle, où le journalisme d’opinion est investi par les militants de toutes obédiences, et transformé en terrain de combat et en arme de lutte.

La liste serait longue à établir depuis les journaux Ezzohra (1890-1959), Le Tunisien (1907-1912), L’Action tunisienne (1932-1988), dans sa phase militante avant l’indépendance, Er-Raï (1978 -1987), El Mawqef (1984-2011), et bien d’autres titres.

Nous avons plus que jamais besoin de rappeler cette soif de prise de parole publique qui a toujours animé nos élites, et au-delà les expériences personnelles de personnalités très différentes et même souvent opposées, dans des contextes historiques variés.

Il faut saisir le message fondamental, transmis comme une flamme éclairante, de génération en génération. Ceux qui détiennent le pouvoir, et l’imposent parfois par la force, ne peuvent pas avoir le monopole de la parole publique. Les idées ne peuvent pas être mises en prison, même si les personnes qui les portent peuvent être, elles, aux arrêts.

Si cela était valable avec des journaux papier qu’on pouvait facilement suspendre, que dire aujourd’hui avec les multiples outils de communication qu’offre le 21e siècle. Les idées ne peuvent être combattues que par des idées, une évidence certes, mais elle mériterait d’être rappelée aux oublieux.

D’une génération à une autre

Le militant nationaliste Tahar Sfar, dans son ‘‘Journal d’un exilé. Zarzis 1935’’, publié aux éditions Bouslama en 1960, a bien saisi ce fil d’Ariane entre des générations qui parfois s’ignorent ou s’opposent et se critiquent les unes les autres, mais contribuent toutes à une œuvre historique commune qui les dépasse : «Bach Hamba, Thaâlbi, M’hamed Ali, Habib Bourguiba et tous ceux de leurs groupes, ne nous apparaissent-ils pas dans cette échelle ascensionnelle, comme autant de points de repères qui en marquent les sinuosités et en décèlent le progrès constant.(…) Et ainsi dans le chemin de la vie, semé d’obstacles et de fossés, où les culbutes sont inévitables et nécessaires, où les retours en arrière sont parfois utiles, et les haltes fécondes, toutes les générations doivent tendre la main en un rang ininterrompu et compact ; et c’est cela qui donne la foi, le courage et la voie d’œuvrer. Sentir qu’on est soutenu et épaulé par les générations qui ont précédé, que les morts sont présents et vivent dans notre activité, qu’ils agissent avec nous au travers de nous, (…) c’est cela et rien que cela qui fait grand le travail humain, qui console de l’effort et de la peine, qui fait supporter le sacrifice et la privation et qui, en un mot, donne tout son prix et son plein sens à l’évolution, qui partout s’accomplit et nulle part ne s’achève » (pages 18-20) .

C’est aussi de ce message transgénérationnel que Hichem Skik est acteur et témoin, à travers ses écrits journalistiques, mais aussi à travers la collection qu’il dirige ‘‘Montada Ettajdid’’ riche de 11 titres, qui vise à faire connaître le «patrimoine de la pensée de la gauche tunisienne et internationale et de le diffuser dans la société et en particulier auprès des jeunes». Nous pouvons ne pas partager ses priorités, mais comment ne pas être saisi par sa forte conviction, par sa constance et par l’intelligence investie dans cette œuvre de vie !

La main tendue de Bourguiba en 1981

Il faut être disciple d’Elyssa, pour voir se dessiner un État dans une peau de bœuf selon la légende populaire. L’art de voir grand, quand tout semble petit, étroit et désespérant. L’œuvre journalistique de Hichem Skik, comme celle de ses compagnons de lutte, bien au-delà de son propre parti, est pétrie d’histoire et de rapports de forces, arrachée mot par mot et phrase par phrase à la vigilance d’une censure que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître, eux qui ont entendu des journalistes traiter le président de la république après la révolution de «Tartour» («Tartempion»), sans être inquiétés. Avant 2011 des carrières et des vies ont été brisées pour moins que ça !

Il faut remonter aux années charnières de la fin de années 1970 et le début des années 1980, pour trouver les clés d’une nouvelle grammaire politique, dans laquelle s’inscrivent les ‘‘Écrits pour la liberté et le progrès’’, de Hichem Skik.

Le pouvoir personnel de Bourguiba, servi par un charisme indiscutable, par son rôle dominant dans la lutte nationale et par une vision réformiste de l’État et de la société, concrétisée dès les premières années de l’indépendance, encaisse échecs et défis : l’échec d’une politique économique résumée abusivement par le terme collectivisation, le fort courant «indépendantiste» au sein de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la centrale syndicale, qui débouchera sur la crise du «Jeudi noir» du 26 janvier 1978, qui voit s’effondrer la politique de «dialogue social» conçue par le premier ministre Hédi Nouira, l’attaque de Gafsa en 1980 menée par de jeunes tunisiens mobilisés et armés par la Libye et l’Algérie, ci-devant sœurs et voisines, une jeunesse de plus en plus en rupture avec le pouvoir et dont l’élite politisée est séduite par les idées de l’«extrême gauche» et de l’«islamisme politique», et une forte contestation estudiantine, et la maladie du président.

Affaibli, Bourguiba tend la main aux opposants et ouvre une nouvelle période politico-médiatique, qui fera l’objet de plusieurs études universitaires. Abdelkrim Hizaoui a étudié en profondeur le volet médiatique dans sa thèse intitulée ‘‘Le pluralisme de la presse en Tunisie, 1982’’). Larbi Chouikha a qualifié cette période d’«embellie» causée par la faiblesse du régime soucieux de renouveler sa légitimité, qu’il a analysé brillamment dans son ouvrage récent ‘‘Médias tunisiens. Le long chemin de l’émancipation (1956-2023)’’, publié par Nirvana éditions en 2024.

La modération comme arme de lutte

Les leaders du mouvement démocratique tunisien (Ahmed Mestiri, Ahmed Nejib Chebbi, Mohamed Harmel et d’autres), qui acceptent la main tendue de Bourguiba, jouent gros. Comment ne pas «perdre son âme» et une crédibilité chèrement acquise, parfois au prix de l’exil et de la prison, en faisant des compromis que d’autres considèrent comme une «compromission», de fait.

L’«opposition de décor» est une accusation à laquelle les plus vaillants opposants doivent alors faire face, et cela est d’autant plus dur à assumer que la confusion est facile à faire entre hommes politiques visionnaires qui feront de la modération et du compromis, même en cas de flagrant déséquilibre des forces, un choix politique réaliste et éthique – la politique étant l’art du possible – et qui n’hésiteront pas à accepter, conjoncturellement, d’assumer des responsabilités quand ils le jugent utile; et une armada d’ambitieux «fatigués de militantisme», qui n’hésitent pas à marchander un poste au «prix du marcher». Faire la part des choses, dans ce cas, n’est pas aisé.

Hichem Skik s’inscrit dans la tradition du PCT, qui a forgé le concept de «soutien critique» pour résumer sa position vis-à-vis de la politique conçue par le leader syndicaliste Ahmed Ben Salah, appelé par Bourguiba, dès le début des années soixante, à jouer un rôle très important au sommet de l’État et du Parti destourien au pouvoir.

Sans reprendre cette expression de manière explicite, elle est de fait mise en pratique entre les années 1980/2010, aussi bien sous Bourguiba, que sous Ben Ali. La «modération» est subtilement détournée en arme de combat. L’espace étroit et incertain permis par le pouvoir, qui fonctionne selon la logique incertaine des sables mouvants, sera donc le terrain de jeu imposé de l’action politique qui a généré les écrits journalistiques de Hichem Skik, qui est en charge au sein du bureau politique de son parti, de l’animation du journal Attariq Al Jadid, autorisé à paraître avec la levée d’interdiction du PCT en 1981, soit deux décennies après son interdiction en 1963.

«Mettre en mots la politique de son parti», s’exprimer à titre personnel quand l’actualité le permettait, motiver des collaborateurs non partisans à publier dans le journal du parti, relire et faire rectifier le tir des critiques de ses collaborateurs, faire vivre un journal avec très peu de moyens financiers (y compris en tenant compte des subsides que l’État pouvait fournir à quelques journaux) et surtout éviter de tomber sous le coup d’une interdiction à paraître (car continuer à exister est une performance en soi), ont constitué pour de longues années une des multiples facettes de la vie politique de Hichem Skik.

Résister par les mots

Au fil des textes de ce corpus des 130 ‘‘Écrits pour la liberté et le progrès’’, réédités pour la partie en arabe en 2021 et pour la partie en français en 2025, une pensée politique, née sous la pression de l’action se dessine, qui fera l’objet les prochaines années de longues études et recherches pour tous ceux qui s’intéresseront à l’histoire de la pensée politique en action, en Tunisie.

Bien servie par les subtilités stylistiques d’un spécialiste de littérature, doublé d’un chercheur en linguistique et par un militant qui n’a jamais rompu avec son parti depuis sa première adhésion en 1963 «en réaction à l’interdiction du parti», comme cela a été le choix de bien d’autres intellectuels, même s’il reconnaît être passé par «une longue éclipse, motivée par mon désaccord avec la ligne du parti, particulièrement timide avec le régime dans les années 1990», comme il l’écrit dans l’introduction de son livre.

Les thèmes et les analyses qui y sont abordés sont certes importants, mais plus encore c’est cet art d’arracher par la pensée, le droit d’exister politiquement, quand tout ou presque, joue contre vous et que toute personne «sensée» est tentée de s’installer confortablement dans un fauteuil face à la télévision. Résister par des mots peut déstabiliser ton adversaire. Belle leçon que nous donne Hichem Skik.

* Universitaire.

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Natation : Ayoub Hafnaoui reprend l’entraînement au Qatar après sa suspension

17. November 2025 um 20:06
Natation : Ayoub Hafnaoui reprend l’entraînement au Qatar après sa suspension

Ayoub Hafnaoui, champion olympique tunisien, a fait son retour dans les bassins en rejoignant le Qatar, où il s’entraîne désormais au sein de l’académie fondée par l’ex-nageur Ahmed Mathlouthi. Comme l’a indiqué Adam Ayari, directeur technique d’une académie privée de natation, Hafnaoui a été invité à s’y préparer après avoir purgé une suspension de 21 […]

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JCC 2025 – L’affiche et les films tunisiens de la 36ᵉ édition dévoilés

16. November 2025 um 10:00

Les Journées cinématographiques de Carthage ont levé le voile sur l’affiche de leur 36ᵉ édition, qui se tiendra du 13 au 20 décembre 2025. L’image choisie cette année met en scène une silhouette féminine en marche, traversée par un flux de couleurs où se croisent le bleu, le violet, le fuchsia et des teintes orangées. Cette figure, imaginée par le designer Firas Agrebi, semble avancer portée par un souffle lumineux, comme si elle ouvrait un passage vers un espace en transformation. Son mouvement vers l’avant traduit une dynamique de liberté et de persévérance, en écho à l’identité même des JCC, qui demeurent depuis leur création un lieu de circulation des récits, de résistance culturelle et d’échanges entre les cinémas d’Afrique et du monde arabe. Le jasmin qu’elle tient, élément visuel discret mais central, ancre l’affiche dans la Tunisie, rappelant l’hospitalité, la mémoire et l’esprit de création qui caractérisent le festival.

JCC 2025 Affiche

Dans le même temps, la direction des JCC a annoncé la liste des films tunisiens retenus cette année dans les différentes sections compétitives, un ensemble particulièrement attendu tant par le public que par les professionnels du secteur. Sélectionnés par un comité indépendant, ces titres offrent un aperçu de la vitalité et de la diversité du cinéma tunisien actuel.

En compétition officielle des longs métrages de fiction, trois films représenteront la Tunisie. Where the Wind Comes From d’Amel Guellaty, déjà remarqué au Festival d’El Gouna 2025 où il a remporté le Prix de la meilleure fiction arabe, poursuit ainsi son parcours international. Il sera accompagné de La voix de Hind Rajab de Kaouther Ben Hania, dont la projection à Venise avait suscité un écho exceptionnel et qui avait valu au film de décrocher le Lion d’Argent et plusieurs prix dans les sections parallèles; l’œuvre a depuis été choisie pour représenter la Tunisie aux Oscars dans la catégorie du Meilleur film international et a été programmée dans plusieurs festivals majeurs. Le troisième long métrage en lice, Promis Le Ciel d’Erige Sehiri, avait quant à lui inauguré la section Un Certain Regard au Festival de Cannes en mai 2025.

La section des longs métrages documentaires rassemble également trois propositions : Le Para-dis de Majdi Lakhdar, Notre Semence d’Anis Lassoued et On The Hill de Belhassen Handous. Chacun de ces titres vient enrichir un segment documentaire tunisien de plus en plus structuré, où se croisent approches personnelles, récits ancrés dans le réel et explorations formelles.

Enfin, la compétition officielle des courts métrages comptera trois films tunisiens : Le fardeau des ailes de Rami Jarboui, Sursis de Walid Tayaa et Tomates Maudites de Marwa Tiba. Ces œuvres courtes, souvent premières incursions ou laboratoires esthétiques, occupent toujours une place essentielle aux JCC, révélant régulièrement de nouveaux regards.

Avec une affiche tournée vers l’horizon et une sélection nationale qui témoigne d’une véritable pluralité de voix, cette 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage s’annonce comme un rendez-vous attentif aux mouvements du monde, aux histoires qui s’écrivent aujourd’hui et à celles qui cherchent encore leur forme.

Neïla Driss

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Tunisie : l’industrie, premier employeur du pays avec près de 720 000 postes

15. November 2025 um 21:10
Tunisie : l’industrie, premier employeur du pays avec près de 720 000 postes

Lors d’une séance plénière consacrée au budget 2026, la ministre de l’Industrie Fatma Thabet Chiboub a mis en avant le rôle central du secteur industriel tunisien, premier créateur d’emplois dans le pays. Elle a rappelé que près de 5 000 entreprises employant plus de dix salariés, dont plus de 2 000 entièrement orientées vers l’exportation, […]

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L’or vert de Tunisie en Belgique | Promotion de l’huile d’olive d’exception

Von: Yusra NY
14. November 2025 um 21:57

Dans le cadre du Mois culturel tunisien en Belgique, l’Ambassade de Tunisie à Bruxelles a décidé de mettre à l’honneur l’un des trésors nationaux : l’huile d’olive.

Cet événement, dédié à la promotion et à la dégustation de plusieurs variétés d’huile, a réuni un public ciblé, composé de membres de la communauté diplomatique et de cheffes cuisinières, en vue de mettre en lumière le savoir-faire ancestral des producteurs tunisiens et souligner la qualité exceptionnelle de l’huile d’olive tunisienne, se réjouit l’ambassade.

Une qualité désormais reconnue et primée dans les concours internationaux les plus prestigieux pour sa richesse aromatique unique et ses nombreux bienfaits nutritionnels.

Les participants ont assisté à un exposé détaillé, véritable voyage informatif à travers les oliveraies tunisiennes et ont pu découvrir les différentes variétés d’huiles issues de diverses régions, comprenant leurs spécificités aromatiques et leurs profils de goût.

Les méthodes de production qui garantissent l’excellence du produit, allant des techniques de cueillette, au processus essentiel de la pression à froid, ainsi que les divers usages culinaires de ces huiles d’exception ont également été présentées, mettant ainsi en avant l’engagement et la passion des producteurs tunisiens pour la qualité.

L’événement, organisé en collaboration avec Khaoula Hamouda, entrepreneuse tuniso-belge spécialisée dans la valorisation des produits du terroir tunisien, a confirme une fois de plus le rôle et la valeur de l’huile d’olive tunisienne.

Y. N.

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Condamné à mort au Qatar : L’affaire Fakhri Landolsi revient en urgence

14. November 2025 um 07:59

L’affaire de Fakhri Landolsi, Tunisien originaire de Kairouan et condamné à mort au Qatar, revient brusquement au premier plan après une nouvelle alerte lancée par l’observatoire tunisien des droits de l’Homme. L’organisation affirme suivre la situation « avec une profonde inquiétude » et estime que les autorités qataries seraient prêtes à exécuter la sentence. Elle appelle la Tunisie, et en premier lieu le président de la République, à intervenir de toute urgence pour empêcher cette issue.

Cette affaire remonte à plusieurs années. Fakhri avait été arrêté au Qatar pour son implication présumée dans le meurtre d’un militaire dans une base qatarie. Les autorités l’avaient également accusé d’appartenir à un groupe extrémiste. Son procès avait conduit à une condamnation à mort, verdict que sa famille et plusieurs ONG ont toujours dénoncé comme injuste et entaché de zones d’ombre.

En 2021, l’affaire avait déjà provoqué une vive émotion en Tunisie. Des médiations diplomatiques avaient alors abouti à une décision de l’émir du Qatar de suspendre l’exécution, laissant espérer une issue plus clémente. À l’époque, certains proches avaient même évoqué la possibilité d’une commutation de peine, mais aucune confirmation officielle n’avait jamais été rendue publique. Depuis, le dossier était resté silencieux, sans avancées visibles.

Mort imminente ?

La réapparition du cas aujourd’hui, accompagnée d’informations selon lesquelles le détenu aurait été informé de préparatifs d’exécution, ravive les craintes de sa famille. Sa mère a multiplié les appels aux autorités tunisiennes pour obtenir un rapatriement ou, à tout le moins, une intervention diplomatique directe. Elle affirme que son fils vit désormais dans l’angoisse d’une mise à mort imminente.

Cette affaire pose une fois de plus la question de la protection des ressortissants tunisiens condamnés à l’étranger, notamment dans les pays appliquant la peine de mort. Elle met également en lumière la complexité des dossiers mêlant justice, diplomatie et droits humains. Pour les défenseurs de Landolsi, le temps presse. Si la Tunisie ne se mobilise pas rapidement, le risque de voir l’exécution devenir réalité n’a jamais semblé aussi élevé.

Lire aussi : Tunisie : Fakhri Landolsi, de nouveau menacé d’exécution au Qatar

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Sept villages-fantômes du sud tunisien

07. November 2025 um 11:15

Sur la route qui mène de Médenine jusqu’à Tozeur, j’ai appris à traverser de nombreux villages abandonnés, m’y arrêtant toujours pour sacrifier aux vieilles pierres et aussi y observer les rares traces de vie.

A Metameur, je ne manque jamais de marquer l’étape du ksar fortifié qui coiffe le village. Là, parmi les ghorfas abandonnées, une femme travaille, attend le passage des touristes pour gagner son pain quotidien. Sans elle, rien sinon l’écho des pierres ne vivrait dans ce qui, grenier à blé d’antan, à désormais sombré dans un oubli coupable.

Je continue ensuite ma route jusqu’à Toujane dont le site ancien est en contrebas. Des ruines ocres parfois interrompues par le blanc de la chaux vive d’une maison qui vit encore, où l’on voit quelques chèvres dont les bêlements trouent le silence.

Métameur

Chaque jour, les habitants de Toujane sont confrontés à ce village fantôme d’où jaillissent quelques miettes de vie et traversent eux-mêmes le temps qui s’est arrêté sur le seuil des demeures de leurs ancêtres.

J’arrive dans la région de Matmata. Ici les maisons troglodytes sont nombreuses et parfois enclavées dans des terroirs lunaires. C’est à Tamezret que se trouve mon village entre splendeur et chute, à la fois vivant et mort, comme un corps en décomposition. Je marche dans les ruines tenaillé par l’incompréhension et la tristesse des marabouts délaissés. Parfois, mes pas aboutissent à la vieille cité de Tamezret, à quelques kilomètres, loin dans les terres et oubliée de tous.

Aucune politique patrimoniale ne se soucie de ce legs immémorial qui s’effrite et se perd. Comme si une malédiction silencieuse pesait sur cet héritage pourtant autochtone. Je ressens ce manque et, chaque fois que je visite cette désolation, me demande pourquoi un site punique ou romain importe-t-il davantage qu’un ksar amazigh ou un village berbère.

Mides

Ma route des villages fantômes continue jusqu’à ce que j’appelle l’envers de Kebili. Au cœur de cette oasis du Nefzaoua, la grandeur fanée de la cité est en ruines malgré une tentative de restauration qui a fait long feu. Dans les vestiges où seule une mosquée rassemble les travailleurs agricoles, la vie bat encore au rythme des prières et des invocations.

J’ai souvent marché seul dans le dédale de ce qui fut un village, admiré ce double silencieux de la ville contemporaine de Kebili. Dans les ruelles qui devaient vibrer de vie, quelques portes en bois de palmier résistent mais sont proches de leur dernier souffle. Dans ce village devenu sa propre dernière demeure, comme une calligraphie invisible, les prières des orants montent au ciel comme une interminable fatiha psalmodiée au chevet d’une dépouille.

Plus loin, au-delà de Tozeur, trois autres villages fantômes attendent dans les replis montagneux : Chebika dont la source nourricière tourne le dos aux maisons abandonnées ; Mides dont l’étrange cité abandonnée surplombe les méandres d’un canyon ; et Tamerza dont le site ancien se confond avec le lit d’une rivière.

Hanté par ces villages, j’y reviens toujours, par la même route, la tristesse chevillée au cœur tout à la joie des retrouvailles avec les vestiges.

Toujane

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