Kaïs Saïed a demandé une nouvelle fois aux forces de police d’appuyer les efforts des agents de contrôle économique pour mettre fin à la spéculation, aux monopoles et à la hausse des prix, assimilant ainsi ces hausses des prix pour mettre fin à la spéculation, aux monopoles et à la hausse des prix à des actes criminels.
Le président de la république a réitéré cette demande en recevant, vendredi 22 novembre 2024, au Palais de Carthage, le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité nationale, Sofiene Bessadok.
Selon communiqué officiel, la réunion a porté sur les résultats des opérations en cours, menées par les forces de sécurité pour démanteler les réseaux délictuels, notamment ceux impliqués dans le trafic de drogue, et pour lutter contre toutes les formes de criminalité, ainsi que «pour mettre fin à la spéculation, aux monopoles et à la hausse des prix», ajoute le communiqué, qui assimile ainsi les hausses des prix, notamment en ce qui concerne les produits alimentaires, dont continuent de se plaindre les citoyens, à des actes criminels, estimant sans doute que ces hausses de prix sont provoqués par des spéculateurs pour réaliser davantage de profits aux dépens des consommateurs.
Cela est assez juste et la spéculation a toujours existé dans notre pays. Bourguiba s’en plaignait déjà dans ses discours depuis les années 1960. Sauf que ce fléau se nourrit généralement des dysfonctionnements du marché et du déséquilibre existant entre l’offre et la demande, et pour en venir à bout, les contrôles économiques et la répression policière sont nécessaires, mais pas suffisantes.
Aussi est-il temps de se pencher également sur les causes structurelles de la rareté de certains produits sur le marché et d’essayer d’y remédier, sachant que le meilleur remède contre la spéculation et la hausse des prix reste une croissance de la production et un meilleur approvisionnement du marché. C’est sur ces leviers qu’il va falloir surtout agir pour mieux réguler le marché et faire pression sur les prix. D’autant que la répression tarde à donner de résultats.
La vice-présidente de la Cour des comptes, Fadhila Gargouri, affirme que la juridiction est soumise à plusieurs types de contrôle. Elle s’emploie, à ce titre, à se conformer de sa propre initiative à la réglementation en vigueur.
Intervenant vendredi lors de la plénière commune de l’ARP et du CNRD, consacrée à l’examen de la mission de la Cour des comptes pour 2025, la vice-présidente a ajouté que cette juridiction obéit elle aussi à une série de mécanismes de contrôle.
L’équipe formée par le Conseil provisoire de la justice financière est habilitée à contrôler les activités de la Cour, comme c’était le cas au cours de la période 2017/2020, a-t-elle expliqué. Il s’agit entre autres du mécanisme de « contrôle préalable » des dépenses de la Cour dans sa version avancée et celui de l’audit interne.
La vice-présidente a également rappelé que la loi organique sur la Cour des comptes est venue conforter ses fonctions juridictionnelles telles que prévues dans les Constitutions antérieures dont celle de 1959.
Quant aux nouvelles fonctions dévolues à la Cour des comptes en vertu de la loi électorale et du Code des collectivités locales, elles concernent notamment la vérification des comptes des comptables publics et de la répression des fautes professionnelles.
La Cour des comptes est par ailleurs chargée de l’élaboration et de l’exécution du budget au niveau local et l’évaluation des politiques publiques.
Le président Kaïs Saïed semble avoir confié à l’armée nationale une mission qui ne lui était pas initialement destinée : accélérer la réalisation de certains projets publics qui, autrement, aurait coûté plus de temps et d’argent aux contribuables, étant donné la bureaucratie qui règne dans les services publics et grippe souvent la machine.
Recevant, vendredi 22 novembre 2024, au palais de Carthage, le ministre de la Défense nationale Khaled Sehili, le président de la République s’est enquis de l’avancement de plusieurs projets, engagés par le génie militaire, indique un communiqué de la présidence de la république, ajoutant que le chef de l’État «a salué le travail accompli par les forces armées tunisiennes en un temps record, et avec beaucoup de professionnalisme». Il faisait sans doute allusion à la restauration de la piscine municipale du Belvédère et de la Place Pasteur à Tunis, dont les travaux ont été réalisés en quelques mois par le génie militaire grâce à un financement de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat).
Au cours de l’entrevue avec le ministre de la Défense nationale, le président Saïed a pris connaissance des plans d’aménagement de la Maison de la Culture Ibn Khaldoun et des places Mongi Bali et Barcelone dans la capitale Tunis, qui devraient être réalisés selon le même schéma et par les mêmes acteurs.
Saïed s’est enquis également du plan d’aménagement et de restauration des Bassins des Aghlabides et de la muraille de la ville de Kairouan, ainsi que de l’installation de l’hôpital de campagne à Bir Ali Ben Khalifa, dans le gouvernorat de Sfax, ajoute le communiqué.
Il s’agit là, à l’évidence, d’une nouvelle orientation politique qui renforce l’armée dans son rôle de vecteur de développement et lui confie la mission de parer aux carences d’une administration publique qui s’empêtre souvent dans les complications juridiques et organisationnelles qu’elle s’inflige elle-même et qui ont pour conséquence de retarder la réalisation des projets dans beaucoup de domaines.
Dans ‘‘Paris en lettres arabes’’, Coline Houssais explore l’ambivalence complexe des relations entre les écrivains arabes et Paris, une ville à la fois fascinante et frustrante. À travers des récits d’exil, de rencontre et de distanciation, elle dévoile un Paris à la fois refuge et miroir des luttes des auteurs arabes, tiraillés entre admiration et rejet. Cette ville devient un laboratoire créatif où les influences croisées façonnent la littérature arabe contemporaine. Aujourd’hui, nous avons la chance de discuter avec Coline Houssais pour mieux comprendre cette dynamique littéraire unique.
Propos recueillis par Djamal Guettala
Kapitalis: Qu’est-ce qui vous a poussé à explorer la relation entre les auteurs arabes et Paris dans cet ouvrage ?
Coline Houssais: Au-delà de la relation entre Paris et le monde arabe, c’est d’abord le rôle de Paris qui m’intéressait, à la fois comme capitale économique, culturelle et politique, mais aussi comme symbole. Il s’agit d’une relation marquée par des ambiguïtés, et les hommes et femmes de lettres offrent un point de vue particulier sur celle-ci. Visiteurs de plus ou moins longue durée depuis des siècles, ils produisent des textes qui influencent une partie de leurs concitoyens, parfois sur plusieurs décennies.
Vous parlez d’une relation ambivalente. Pourriez-vous expliquer comment cette ambivalence se manifeste dans les œuvres des écrivains arabes?
On observe une fascination pour la culture française — un intérêt qui commence avant même de poser le pied sur le bateau ou l’avion menant à Paris — mêlée parfois d’antagonisme envers une France perçue comme ayant des visées de domination dans le monde arabe. Ce sentiment est souvent accompagné d’un malaise : celui de ne pas toujours être considéré comme un égal par leurs interlocuteurs français.
Comment les auteurs arabes décrivent-ils Paris dans leurs écrits? Quels thèmes ou motifs ressortent le plus souvent?
Paris et les Parisiens sont avant tout perçus comme une curiosité, notamment dans les premiers écrits de voyage, qui regorgent de comparaisons avec le pays d’origine. Jusqu’à l’après-guerre, on n’arrive jamais directement à Paris, mais par l’un des ports français, principalement Marseille ou la côte atlantique (surtout pour les Marocains). Cependant, Paris reste toujours la destination ultime. Une fois sur place, un sentiment d’éloignement émerge, souvent renforcé par le maintien des auteurs aux marges des cercles intellectuels et artistiques parisiens. Le contraste entre le Paris idéalisé et la réalité peut parfois être source de frustration.
Quel rôle Paris joue-t-elle en tant que ville refuge pour les écrivains arabes, et comment cela influence-t-il leur créativité?
Paris offre une relative stabilité politique pour les écrivains arabes (y compris, paradoxalement, pendant le XIXe siècle et ses successions de régimes). Elle propose également une multitude de lieux et d’opportunités pour s’enrichir intellectuellement et échanger avec des pairs : musées, bibliothèques, universités, cafés, librairies, etc. Enfin, Paris permet un anonymat et une distance avec leur milieu d’origine, ce qui peut être propice à la création. Venir à Paris, c’est s’affirmer, aux yeux des autres mais aussi à ses propres yeux, en tant qu’écrivain.
Comment l’interaction entre les cultures arabe et française a-t-elle façonné la littérature contemporaine ?
De nombreux écrivains, souvent traducteurs du français vers l’arabe, ont été influencés par la littérature française, dont ils ont abondamment dévoré les classiques, que ce soit lors de leurs études à Paris ou dans leur pays d’origine. Ce phénomène s’est particulièrement développé à partir de la fin du XIXe siècle avec des auteurs comme Muhammad Hussein Haykal (auteur du roman ‘‘Zaynab’’) ou Muhammad Teymour, précurseurs de Taha Hussein.
Pouvez-vous évoquer l’impact des premiers traducteurs levantins sur la perception de Paris dans la littérature arabe?
Ces traducteurs, employés par le roi de France à travers des institutions comme la Bibliothèque royale ou le Collège des lecteurs royaux, traduisaient des textes de l’arabe et du syriaque vers le français. Leurs publications comprenaient des commentaires de textes ou des réactualisations d’ouvrages anciens, comme les traités de géographie d’Al-Idrissi, ainsi que des études linguistiques.
Qui sont les auteurs arabes que vous considérez comme des figures clés dans cette dynamique littéraire avec Paris, et pourquoi ?
Jibril Al-Sahyouni, pour la durée de son séjour parisien au début du XXe siècle et pour l’invisibilisation qu’il a subie, invisibilisation qui a également touché d’autres compatriotes dans des conditions similaires. Joseph-Élie Ajoub, qui aborde la double identité dès le XIXe siècle; Rifaat Al-Tahtawi, pionnier de la traduction des récits de voyage à Paris; Ya‘qub Sanu‘, qui symbolise le développement de la presse arabe à Paris; Taha Hussein, pour ses collaborations fructueuses avec certains écrivains français; ou encore Kateb Yacine, pour son rapport singulier à la langue française. Sans oublier les nombreux écrivains contemporains.
Comment les expériences d’exil des écrivains influencent-elles leur écriture sur Paris ?
Paris représente un idéal, souvent formulé avant l’arrivée sur place. Lorsqu’il devient impossible de rentrer chez soi, Paris peut devenir un lieu d’accommodation avec l’exil. Cette ville offre également un aspect familier, lié à la pénétration de la culture française dans les classes sociales dont sont issus bon nombre d’écrivains, ainsi qu’à la présence de travailleurs, d’artistes et d’étudiants originaires d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
En quoi Paris est-il un laboratoire d’expérimentations littéraires pour les auteurs arabes modernes?
Paris est un laboratoire où convergent des écrivains arabes venus précisément pour renouveler la littérature arabe et l’enrichir de nouvelles influences. Cela est particulièrement évident dans la génération qui accompagne les indépendances, qui cherche à faire émerger des identités littéraires (et artistiques) nationales.
Dans les années 1970, un courant littéraire et intellectuel marqué à gauche se développe à Paris grâce aux rencontres, notamment informelles, entre hommes et femmes de lettres issus de la plupart des pays arabes.
Comment avez-vous observé l’évolution de cette relation littéraire au fil des décennies ?
Avant même la colonisation, le regard français sur les hommes et femmes de lettres arabes était empreint d’un sentiment de supériorité, phénomène qui a perduré jusqu’après les indépendances. Ce regard tendait à les enfermer dans des cases et à ne leur accorder visibilité et reconnaissance que s’ils s’y conformaient.
Côté arabe, cette relation est souvent marquée par un mélange d’attraction et de rejet, qui peut durer toute la carrière, voire la vie de l’écrivain. Aujourd’hui, grâce à internet et à la multipolarisation des référents culturels, il est possible d’exister sans passer par Paris, à condition de se détacher du regard hexagonal comme garant de reconnaissance.
Après toutes ces années d’études et de réflexion sur la relation entre Paris et les écrivains arabes, quel avenir voyez-vous pour cette dynamique littéraire ? Pensez-vous que Paris continuera à jouer ce rôle central pour les auteurs arabes ou est-ce que de nouveaux centres littéraires émergeront ailleurs ? »
Des facteurs matériels comme les difficultés d’obtenir un visa ou un permis de séjour, ainsi que de moindres investissements dans l’éducation et la culture et un rayonnement en berne vis-à-vis du monde arabe, causé notamment par une évolution des positions diplomatiques sur la région, contribuent à ternir l’attractivité de Paris.
Un rééquilibrage des puissances conduisant à une multipolarisation de l’édition s’opère aussi, à la faveur de maisons d’éditions basée au sud de la Méditerranée, comme Elyzad à Tunis, qui possèdent une force de frappe internationale. Néanmoins, Paris continue d’exister en l’absence d’une ou de plusieurs autre(s) ville(s), qui puissent prendre relais et offrir ce lieu à la fois physique et symbolique propice à l’inspiration. Internet enfin, offre un espace qui, bien que dématérialisé, permet aux auteurs d’échanger entre eux et avec leurs auditeurs.
L’écrivain algérien Boualem Sansal, un symbole de la liberté d’expression,connu pour ses critiques acerbes du régime en place et ses prises de position courageuses contre l’extrémisme religieux, a été arrêté par la police à Alger peu après son arrivée le 16 novembre dernier, selon des informations exclusives obtenues par ‘‘Marianne’’. Cette arrestation suscite une vive inquiétude parmi ses proches et dans les cercles intellectuels.
Âgé de 75 ans, Boualem Sansal, auteur du célèbre ‘‘2084 : la fin du monde’’, a passé sa carrière à dénoncer les dérives autoritaires et idéologiques en Algérie. Malgré les censures imposées sur ses œuvres dans son pays natal, il continuait de s’y rendre régulièrement, refusant de se laisser intimider par le régime ou les menaces de groupes islamistes.
Récemment naturalisé français, Sansal n’avait plus donné signe de vie depuis son arrivée à Alger, avant que des sources proches ne confirment son arrestation par les autorités locales.
Un contexte de répression accrue
L’arrestation de Sansal s’inscrit dans une dynamique de répression systématique des voix dissidentes en Algérie. Depuis plusieurs années, le gouvernement s’en prend aux intellectuels et artistes jugés trop critiques. Ce «tour de vis» vise, selon des analystes, à museler toute forme de contestation, notamment de la part de figures bénéficiant d’une audience internationale.
«En Algérie, tout a été verrouillé», déclarait Sansal dans une récente interview à ‘‘Marianne’’, décrivant un système où la liberté d’expression est soumise à une surveillance rigoureuse.
L’arrestation de Boualem Sansal a provoqué une onde de choc dans les milieux littéraires et parmi les défenseurs des droits humains. Plusieurs associations, dont Amnesty International et Pen International, ont déjà exprimé leur préoccupation et appellent à une mobilisation pour obtenir sa libération.
Pour beaucoup, cette affaire dépasse le cas individuel de Sansal. Elle illustre un enjeu plus large : la lutte pour préserver un espace de liberté d’expression dans des contextes autoritaires.
Un silence lourd de conséquences
Le gouvernement algérien n’a, pour l’heure, émis aucun commentaire officiel concernant cette arrestation. Cette absence de communication renforce les inquiétudes sur les conditions de détention de l’écrivain.
Boualem Sansal, par sa détermination à dénoncer l’injustice, est devenu un symbole de la résistance intellectuelle face à l’oppression. Son emprisonnement appelle à une solidarité sans faille, tant en Algérie qu’à l’international.
Face à ce durcissement, que peut faire la communauté internationale?
La question reste posée : les pressions extérieures suffiront-elles à infléchir la position d’un régime habitué à ignorer les critiques internationales? Ce cas pourrait bien devenir un test crucial pour évaluer l’efficacité des mobilisations globales en faveur de la liberté d’expression.
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis a refusé la libération de l’ancien ministre de l’Environnement, Riadh Mouakhar.
Ce rejet concerne également un cadre de la protection civile détaché au ministère de l’Environnement, précise Mosaïque FM, ce vendredi 22 novembre 2024, en ajoutant que leur procès a été reporté au mois de décembre.
Rappelons que Riadh Mouakhar, ancien ministre et ancien dirigeant du parti Afek, médecin de son état, avait fait l’objet d’un mandat de dépôt en mars 2023 dans le cadre d’une affaire de suspicions de corruption financière et administrative.
L’indice Nikkei a gagné 0,68% vendredi à 38.283,85 points.
Le Topix, plus large, a pris 0,51% à 2.696,53 points. (Ces données sont susceptibles de varier encore légèrement)
Pour d’autres informations, veuillez cliquer sur les codes suivants : Ensembles des indices Nikkei Ensemble des valeurs du Nikkei-225 Indice Indice Indice TOPIX Top 30 par volume Volume total Top 20 hausses en % Top 20 baisses en % Futures Nikkei 225 0#JNI: Futures Topix Nouvelles des OPV japonaises Enquête allocations d’actifs au Japon Agenda Japon
Malgré son succès dans de nombreux festivals internationaux, le court-métrage ‘‘Palestine Islands’’ du couple tuniso-français Nour Ben Salem et Julien Menanteau n’a pas été inscrit au programme de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) qui se tiendront du 14 au 21 décembre 2024. Allez savoir pourquoi !
Ce film est une production franco-jordanienne de 2023. Tourné dans le camp des réfugiés de Awdet, à Amman, il évoque le drame du peuple palestinien à travers une fiction poignante de force et de vérité.
‘‘Palestine Island’’ a certes déjà été sélectionné plus de 82 fois durant la période 2023-2025, que ce soit en France ou à l’étranger (Amérique du Nord, Suède, Canada, Turquie, Belgique, Koweït, Norvège, Suisse, Italie, Mexique, Inde, Canada, Maroc, Emirats arabes unis, Grèce, Algérie, Tchéquie, Grande Bretagne, Indonésie, Albanie, Australie, Azerbaïdjan, Maroc, Allemagne, Japon, Danemark, Chine, Afrique du Sud et Bahreïn).
Le film a également récolté une vingtaine de prix et de récompenses. Mais sa jeune coréalisatrice tunisienne, Nour Ben Salem, aurait bien aimé le voir projeté dans le plus prestigieux festival de cinéma dans son propre pays. Sauf qu’elle n’appartient pas aux réseaux locaux et n’a pas de copains ou de copines au sein du comité d’organisation des JCC 2024.
Si un film réalisé par une Tunisienne, qui porte sur le drame palestinien, et dont la qualité artistique a été reconnue par plusieurs festivals dans le monde, n’a pas sa place dans le programme des JCC, on se demande sur quels critères se basent la direction de ce prestigieux festival pour établir sa sélection.
La septième réunion du comité de pilotage du programme Thamm («Pour une approche globale de la gouvernance des migrations et de la mobilité de main-d’œuvre dans les pays de l’Afrique du Nord»), financé par l’Union européenne (UE), s’est tenue mercredi 20 novembre 2024 à Tunis pour discuter de la gouvernance de la migration professionnelle et du transfert de compétences.
C’est ce qu’a annoncé la délégation de l’UE en Tunisie qui cite les données de l’Institut national de la statistique (INS) et de l’Office international des migrations (OIM) pour 2021 sur les migrations internationales, selon lesquelles 40% des jeunes tunisiens âgés de 15 à 29 ans aspirent à migrer et 80% recherchent de meilleures opportunités d’emploi.
«Il est nécessaire de promouvoir l’accès légal des jeunes Tunisiens aux possibilités de formation, d’exercice et de transport», écrit le bureau de l’UE, dont les États membres se sont engagés auprès de la Tunisie à offrir des horizons concrets en matière de développement des compétences et de mobilité, garantissant des bénéfices communs aux deux parties.
Le programme Thamm, lancé en 2020 sous l’égide du ministère tunisien du Travail et de la Formation professionnelle, vise à améliorer les opportunités de formation et d’emploi en créant des plans de mobilité équilibrés et sûrs qui profitent à toutes les parties.
Financé par l’UE pour une valeur de 17,6 millions d’euros, il est cofinancé par l’Allemagne et l’Italie.
Le programme «Thamm Plus» représente une nouvelle opportunité pour une plus grande gouvernance et une simplification de la mise en œuvre des programmes de migration organisée et une consolidation de la relation entre migration et développement pour réaliser le concept de triple profit commun entre le pays d’origine, le pays d’accueil et les émigrants. Il représente également une extension du programme Thamm et vise à mettre en place un système vigilant permettant de suivre l’évolution du marché du travail pour déterminer les professions en demande au niveau national et international. Il vise aussi à améliorer la gouvernance de l’immigration de travail, en mettant en place des programmes de mobilité dans le cadre de la coopération entre les pays d’Afrique du Nord et l’UE, comprenant également des travaux de démonstration, des activités d’exposition réalisées ou en cours de mise en œuvre et de cristallisation des propositions dans le domaine.
Elisabeth Wolbers, ambassadeur d’Allemagne à Tunis, a déclaré, lors du lancement de Thamm Plus, que ce dernier «un programme qui promeut la migration de main d’œuvre sûre, ordonnée et régulière. La migration professionnelle crée des perspectives économiques à la fois pour la Tunisie en tant que pays d’origine ainsi que pour les pays européens de destination, dont l’Allemagne. Cet événement démontre à merveille l’étroite collaboration entre les partenaires tunisiens, les organisations internationales, l’Union européenne et ses pays membres ».
L’ambassadeur d’Italie, Alessandro Prunas, a déclaré que le programme Thamm Plus «s’inscrit parfaitement dans les priorités du gouvernement italien telles que définies dans le Plan Mattei et le Processus de Rome, comme l’a confirmé la participation de la ministre italienne du Travail à l’inauguration du 4 novembre.» «Il s’agit d’une initiative gagnant-gagnant qui vise à créer, grâce au financement de l’Union européenne et du ministère italien de l’Intérieur et à l’expérience de l’OIM et de l’organisation Elis, une route migratoire régulière pour répondre aux besoins des entreprises italiennes du secteur de la construction, tout en garantissant un emploi décent aux travailleurs tunisiens», a-t-il ajouté.
«Dans une conjoncture de forte demande de compétences sur le continent européen, le risque pour les pays d’origine serait de se vider de leurs forces vives. C’est pourquoi il est indispensable de construire ensemble des réponses équilibrées à la demande des acteurs économiques, en veillant à préserver le tissu économique local», a averti , pour sa part, le représentant de l’ambassade de France, Manuel Bufala.
Riadh Chaoued, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a souligné, de son côté, «l’importance du partenariat de mobilité avec les pays impliqués dans le programme Thamm, dans un esprit gagnant-gagnant, [qui] doit être bénéfique aussi bien pour la Tunisie que pour les pays partenaires (France, Allemagne, Italie et Belgique).» Il a également salué «la bonne collaboration et coordination entre les différentes parties prenantes de ce programme, ce qui a permis de créer un espace de dialogue entre toutes les parties impliquées dans la mobilité de main-d’œuvre, d’adopter une approche globale de traitement de la migration et d’avoir une vision commune dans ce domaine».
Une conférence nationale sur l’entrepreneuriat féminin, comme moteur d’une économie verte et inclusive s’est tenue hier, jeudi 21 novembre 2024 à Tunis.
Organisé par le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), en partenariat avec le ministère de l’Economie et de la Planification, et avec l’appui du Canada, cet espace d’échange et de dialogue a permis de mettre en lumière le rôle clé des femmes entrepreneures dans le développement économique local résilient aux changements climatiques.
Alors que les femmes en Tunisie représentent la moitié de la population en âge de travailler, seules 27,9% sont actives, et leur taux de chômage (21,3%) reste nettement supérieur à celui des hommes (13,6%). Occupant souvent des emplois précaires et informels, elles sont particulièrement vulnérables face aux crises économiques et climatiques.
La Tunisie fait en effet face à des risques climatiques qui s’intensifient : des sécheresses de plus en plus longues, des températures élevées accompagnées d’une baisse importante des précipitations ou encore la désertification des terres. Les changements climatiques pèsent sur l’économie (2,1% du PIB), et le secteur de l’agriculture, dans lequel les femmes représentent près de 70% de la main d’œuvre, est particulièrement impacté. Elles sont donc en première ligne face à l’impact du changement climatique, d’autant plus qu’elles sont souvent dans des situations économiques et sociales précaires, ne leur permettant pas de se protéger ou d’accéder à d’autres opportunités économiques.
La Tunisie a ainsi reconnu le lien entre climat et genre, comme souligné dans sa Contribution déterminée au niveau national (CDN). Véritable feuille de route climatique pour la Tunisie, la CDN met au centre de ses mesures d’adaptation et d’atténuation la création d’emplois pour toutes et tous, veillant à ne laisser personne de côté.
Il est en effet estimé que 12 000 emplois seraient créés d’ici 2030 à travers la transition énergétique. De ce fait, la transition vers une économie verte et inclusive, inscrite dans la Vision Tunisie 2035, reste une priorité, non seulement pour éviter de creuser davantage les inégalités, mais aussi pour contribuer à redresser l’économie tunisienne.
Dans ce cadre, Céline Moyroud, représentante résidente du Pnud, a affirmé : «Le Pnud s’engage avec la Tunisie pour appuyer une transition écologique inclusive et durable, où l’autonomisation économique des femmes reste une priorité, notamment face à l’urgence climatique qui affecte de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Nous sommes fiers d’appuyer l’entreprenariat féminin, à travers une approche d’économie verte, comme levier de résilience des communautés, et de réduction des inégalités».
L’initiative «Économie verte et autonomisation économique des femmes en Tunisie» (Green Economy: Women’s Economic Empowerment in Tunisia, Geweet) dans laquelle la conférence s’inscrit illustre bien cet engagement. Ciblant les gouvernorats de Gabès, Gafsa, Kairouan, Kébili, Médenine, Tataouine et Tozeur, le Pnud travaille à promouvoir une économie verte tout en renforçant l’autonomisation économique des femmes.
Agissant à la fois au niveau institutionnel et auprès des populations cibles, à l’échelle centrale et locale, le Pnud s’engage dans une approche intégrée en faveur de modèles économiques et des stratégies alignés sur les Accords de Paris et les priorités du gouvernement Tunisie.
Ces initiatives visent une croissance durable et inclusive, permettant aux femmes des régions ciblées de réaliser leur plein potentiel économique tout en renforçant leur résilience face aux chocs climatiques.
Avec cette initiative, le Canada réaffirme son engagement envers la promotion des droits des femmes et le financement d’initiatives en faveur d’un entrepreneuriat féminin durable en Tunisie, illustrant une coopération bilatérale fructueuse entre les deux pays.
L’ambassadrice du Canada en Tunisie, Lorraine Diguer, a déclaré : «Pour le Canada, la croissance pour toutes et tous et l’égalité des genres sont au cœur de notre politique d’aide internationale féministe. À travers cette initiative, le Canada pourrait accompagner davantage de femmes éco-entrepreneures, en renforçant leur résilience face aux défis climatiques et en soutenant le développement de leurs activités dans le cadre de l’économie verte.»
De son côté, Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, a souligné dans son intervention «le développement de l’entrepreneuriat féminin dans le cadre de l’économie verte s’inscrit pleinement dans les priorités de nos politiques publiques. Il constitue un levier stratégique pour la Tunisie afin de réussir la transition vers un modèle économique inclusif et durable, en répondant aux défis environnementaux et sociaux.»
Dans cette optique, la conférence a marqué le lancement du programme d’accompagnement en éco-entrepreneuriat du Pnud, Green’it 2.0, qui encadrera 350 femmes micro-entrepreneures ciblées dans les chaînes de valeurs vertes sur les volets de création, reconversion ou diversification d’entreprises. Cette conférence multisectorielle a rassemblé des acteurs économiques, institutionnels et de la société civile autour de la question de l’entrepreneuriat féminin et des financements pour une économie verte et plus résiliente.
La Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye, a annoncé ce jeudi 21 novembre 2024, avoir délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallantpour des «crimes contre l’humanité» présumés commis contre les Palestiniens à Gaza. Quelles implications significatives cet acte a-t-il sur les relations internationales ?
Khémaïs Gharbi
Le mandat d’arrêt de la CPI représente un mécanisme par lequel la communauté internationale cherche à poursuivre les individus pour des crimes graves tels que le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité.
Le Statut de Rome, adopté en 1998, établit les bases légales de la CPI et définit les crimes jugés. Et certains de ses articles pertinents méritent d’être rappelés, notamment l’Article 86 relatif à l’obligation de coopération, qui stipule que les États parties ont l’obligation de coopérer pleinement avec la CPI dans l’accomplissement de son travail. Cela comprend l’obligation d’exécuter les mandats d’arrêt.
Israël, tout comme son principal allié et protecteur, les Etats-Unis, ne figurent parmi les quelque 124 États membres de la CPI, mais cela ne minimise pas la portée juridique et symbolique du mandat d’arrêt émis hier par la CPI à l’encontre de Netanyahu et Gallant, qui réfléchiront par deux avant de quitter leur pays.
Sanctions et pressions diplomatiques
L’Article 89 relatif à l’arrestation et la remise des personnes détaille les procédures par lesquelles un État doit remettre un individu faisant l’objet d’un mandat de la CPI. Les États sont tenus de traiter ces demandes avec sérieux et de participer activement.
Selon l’Article 27 relatif à l’immunité des chefs d’État, la qualité officielle d’une personne, y compris celle de chef d’État, ne peut pas être utilisée comme un moyen d’échapper à la compétence de la CPI pour des crimes internationaux.
Concernant l’impact d’une telle mesure judiciaire contraignante sur les relations internationales, on citera l’obligation de coopération à laquelle sont astreints les États signataires du Statut de Rome. La CPI n’ayant pas la possibilité de procéder elle-même à des arrestations, les Etats signataires sont tenus d’arrêter et de remettre les individus sous mandat d’arrêt. Cela crée une pression sur les gouvernements qui cherchent à maintenir des relations diplomatiques avec des individus ou des régimes ciblés par la Cour.
Le non-respect des mandats d’arrêt peut entraîner des sanctions économiques, des mesures diplomatiques et une pression de la part d’organisations internationales telles que l’Onu. Cela peut aussi affecter les relations bilatérales entre États.
Concernant la responsabilité pénale individuelle, notons que les individus qui facilitent le déplacement ou l’activisme d’une personne sous mandat d’arrêt peuvent être poursuivis pour complicité ou aide, ce qui dissuade certains acteurs étatiques ou non étatiques de collaborer avec ces individus devenus des parias internationaux.
Évolution des normes internationales
La CPI joue un rôle essentiel dans le développement du droit international en matière de justice pénale. L’existence de mandats d’arrêt souligne un engagement envers la responsabilité et l’imputabilité, encourageant les États à respecter les normes internationales
En somme, le mandat d’arrêt de la CPI n’est pas seulement un instrument juridique, mais également un puissant outil de justice internationale qui affecte les relations entre États. Il pousse à la coopération internationale tout en mettant en évidence les enjeux de responsabilité individuelle. Cela souligne l’importance de la communauté internationale dans la lutte contre l’impunité pour les crimes les plus graves.
Pour rappel, on citera les chefs d’Etat ayant été visés par un mandat d’arrêt de la CPI :
– le président russe Vladimir Poutine, en raison des crimes de guerre perpétrés en Ukraine, mais son pays ne reconnaît pas la compétence de cette juridiction;
– le vice-président du Congo Jean-Pierre Bemba, reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis en Centrafrique, condamné en première instance à dix-huit ans de prison, puis acquitté;
– l’ancien président déchu du Soudan, Omar El-Bachir, a été le premier chef d’État en exercice poursuivi par la CPI. Inculpé en 2009 pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, puis en 2010 pour génocide lors du conflit au Darfour, il sera renversé en 2019 et restera toujours au Soudan, entre prison et hôpital militaire;
– l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo sera détenu pendant sept ans à La Haye, avant d’être reconnu non coupable en 2019 et acquitté en 2021;
– le guide libyen Mouammar Kadhafi, qui mourra en octobre 2011, son fils Seif Al-Islam et son chef des renseignements Abdallah Senoussi, qui sont toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI;
– le président kényan Uhuru Kenyatta est le premier chef d’État en exercice à comparaître devant la CPI en 2014, pour les violences post-électorales ayant déchiré le Kenya fin 2007 et début 2008, mais il sera acquitté faute de preuves.
C’est ce club de criminels internationaux que Netanyahu et Gallant rejoignent. Et c’est tout dire…
Jamel Cherif, secrétaire général de l’Union locale du travail de Sbikha à Kairouan et les ouvrières de l’usine Ritun ont été libérés dans la soirée de ce jeudi 21 novembre 2024.
Après le rejet de leur demande de libération le 14 novembre, Jamel Cherif et les trois ouvrières ont comparu aujourd’hui devant le tribunal de première instance de Kairouan, où plusieurs syndicalistes et militants s’étaient rassemblés pour exprimer leur soutien aux concernés.
Libérés plusieurs heures après l’audience, ils ont été accueillis en héros par les syndicalistes de la région, sachant qu’ils ont toutefois été condamnés à des peines avec sursis.
Selon le SG de l’Union régionale de Kairouan Sayed Sboui, cité par Mosaïque FM, Jamel Cherif a été condamné à 6 mois avec sursis et les ouvrières à 3 mois avec sursis.
Une étude qualitative réalisée par le centre de la femme arabe pour la formation et la recherche « CAWTAR » a révélé que les femmes malvoyantes et malentendantes sont victimes de violences, de discrimination et de harcèlement sexuel et rencontrent des difficultés d’accès à l’enseignement et aux services.
Les résultats de cette étude ont été présentés, jeudi 21 novembre, à Tunis, au cours de la clôture du projet » pour que l’invisible soit visible » portant sur la lutte contre les violences faites aux femmes en situation de handicap auditif et visuel.
Dans ce cadre, la coordinatrice du projet de lutte contre la violence basée sur le genre au centre CAWTAR Hedia Belhaj Youssef a déclaré à la TAP que cette étude qualitative, la première du genre en Tunisie, a permis de dévoiler que les femmes malvoyantes et malentendantes font face aux difficultés d’accès aux services sociaux, de soins et de formation.
Elle a souligné que ces femmes vulnérables sont victimes de plusieurs formes de violences dans l’espace public et privé, mise à part les questions liées aux dépassements dans certains centres spécialisés, notant les difficultés de poursuivre ces structures en justice
Il convient de noter que cette étude a été réalisée à l’initiative du centre Cawtar en partenariat avec le fonds de développement des nations unis en vue de renforcer les mesures visant la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Elle a été lancée en 2022 à travers tous les gouvernorats, en se basant sur les témoignages de femmes et les groupes de discussion » a-t-elle ajouté, relevant que cette étude constitue l’une des composantes du projet « pour que l’invisible soit visible » qui a débuté en juin 2021 et se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2024, dans le but d’assurer une meilleure intégration des femmes victimes de handicaps sensoriels dans les politiques publiques.
La coordinatrice du projet a précisé que le site électronique du centre CAWTAR publiera les informations juridiques nécessaires en Braille, pour répondre aux interrogations des femmes malvoyantes et malentendantes.
TUNIS – UNIVERSNEWSLa société AeTECH fait l’objet d’une vérification approfondie depuis le 08 août 2024 au titre de l’impôt sur les sociétés, les acomptes provisionnels, la taxe sur la valeur ajoutée, la retenue à la source, la taxe à la Formation Professionnelle, le Fonds de Promotion du Logement pour les salaries, la taxe sur les établissements à caractère industriel, commercial ou professionnel, le droit de timbre et la contribution sociale de solidarité pour les périodes 2020, 2021, 2022 et 2023. C’est ce qui ressort du rapport du commissaire aux comptes publié ce jeudi 21 novembre 2024.
Le même rapport a constaté une incertitude significative liée à la continuité de l’exploitation. « Nous attirons l’attention sur la note 7 relative au Capitaux propres qui indique que pour l’exercice clos le 31 décembre 2023, les passifs de la société excédent de 3 979 586 DT le total de ses actifs. » Et de rappeler par ailleurs que la société a engagé un plan de restructuration financière et opérationnelle afin de remédier à cette situation. Ce plan a été soumis et approuvée par l’assemblée générale extraordinaire du 10 mai 2022.
Le plan en question a été entamé par l’apport en capital de l’activité distribution à la filiale Advanced e-Services, ce qui a généré une plus-value d‘un montant de 3,7 Millions de dinars.
Dans le cadre de la 9e édition de la Semaine de la cuisine italienne dans le monde (16-24 novembre 2024), Ice Agenzia, la section commerciale de l’ambassade d’Italie à Tunis, a organisé un événement à l’Institut supérieur du tourisme et de l’hôtellerie de Sidi-Dhrif (Iseth) dédié à la grenade, à l’intention des opérateurs professionnels, importateurs-distributeurs, restaurateurs et hôteliers.
La journée «Italie et Tunisie : nos racines culinaires à travers les perles de la Méditerranée : la grenade», tenue mercredi 20 novembre 2024,a vu la tenue d’un show cooking et d’une masterclass du chef italien Roberto D’Adduzio de l’Hôtel Four Seasons de Tunis, renouvelant, pour la troisième année consécutive, l’activité de formation dédiée par Ice Agenzia aux étudiants de l’Iseth pour les cours de cuisine et de service.
Les étudiants ont préparé un menu dédié à la grenade et expérimenté la préparation de pâtes artisanales, qui font partie du patrimoine culturel et culinaire italien.
Les opérateurs professionnels invités ont ainsi pu apprécier les plats préparés par les étudiants et le livre de recettes créé et distribué lors de la masterclass aux passionnés de cuisine italienne des restaurants italiens de Tunis.
Les pâtes, auxquelles est également dédié l’événement, sont aujourd’hui un «style de vie» dont la demande mondiale en 2023 a dépassé les 16 millions de tonnes et l’Italie est le principal producteur européen de blé dur, avec plus de 1,3 million d’hectares cultivés et environ 25% de blé utilisé dans la production mondiale.
Dans le monde, un plat de pâtes sur quatre est préparé avec des pâtes Made in Italy et en Italie, la consommation par habitant est de 23,5 kg, contre 17 kg en Tunisie, qui représente le deuxième consommateur mondial.
Les principes du régime méditerranéen, désormais inscrits au patrimoine immatériel de l’Unesco, ont toujours placé le bien-être et la santé des personnes au centre, avec des produits de la plus haute qualité et des normes élevées de sécurité alimentaire.
«Cela est vrai aussi bien pour l’Italie que pour la Tunisie, unies dans la promotion du régime méditerranéen, qui implique également une collaboration industrielle très étroite. Dans ce contexte, les échanges italo-tunisiens dans le secteur agroalimentaire placent l’Italie parmi les principaux pays fournisseurs de l’Union européenne (UE), avec une part de marché de 4,2%. Notre pays figure également parmi les principaux pays investisseurs dans le secteur agroalimentaire en Tunisie, avec des dizaines d’entreprises de premier plan qui garantissent l’emploi de milliers de travailleurs. Cette dynamique se développera encore plus à l’avenir, grâce aux projets activés par le Plan Mattei, qui identifie la Tunisie comme pays prioritaire et l’agriculture comme l’un des principaux secteurs d’intervention», a déclaré l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas.
L’événement a également permis le visionnage de films consacrés à la production et à la préparation des pâtes fournis par l’Unione Italiana Food. «Les pâtes alimentaires aujourd’hui ne sont pas seulement tradition et convivialité, mais aussi industrie, innovation et technologie», a déclaré la directrice de l’ICE Agenzia à Tunis, Francesca Tango, soulignant que «le chiffre d’affaires 2023 du secteur a atteint 8,186 millions d’euros, avec une hausse de +5,4% pour 2023 et une production de 3 962 075 tonnes; en 2023, le secteur des pâtes alimentaires a exporté 3,819 millions d’euros (+3,1%)», selon les données de l’Istat, l’institut italien de la statistique.
« Douz, Toudjane, Matmata… Ces noms évoquent des paysages lunaires, des étendues de sable à perte de vue et, nichées au cœur de ces décors grandioses, des habitations aussi étonnantes qu’authentiques : les maisons troglodytes en Tunisie ».
Voilà l’entame d’un article du site algérien algerie360.com titré « A la découverte des maisons troglodytes en Tunisie : un voyage au cœur des forteresses du désert ».
Le média revient sur l’histoire des maisons troglodytes pour souligner que celles-ci ont été creusées dans la roche depuis des millénaires par les Berbères et sont des demeures souterraines qui « sont bien plus qu’un simple héritage architectural […] Elles sont un témoignage vivant d’une ingéniosité ancestrale et d’une adaptation remarquable à un environnement hostile ».
Pour les touristes férus d’histoire et de découvertes archéologiques, ces villages et régions de la Tunisie valent bien un détour. Il s’agit entre autres de Matmata, Chenini, Douiret, Guermessa, Tamezret…
Algerie360.com se demande « pourquoi avoir choisi de vivre sous terre? »Et il répond en deux mots : « la survie ». Tout en expliquant : « Dans un environnement aussi extrême que le désert tunisien, où les températures oscillent entre des chaleurs torrides et des nuits glaciales, ces habitations offraient une protection naturelle idéale. Les murs de roche, épais et isolants, tempéraient les variations thermiques, créant un microclimat intérieur stable et agréable. De plus, ces demeures étaient discrètes, un atout précieux en des temps où les raids et les invasions étaient fréquents ».
Ces maisons troglodytes ont été creusées dans la roche depuis des millénaires par les Berbères et sont des demeures souterraines qui « sont bien plus qu’un simple héritage architectural […] Elles sont un témoignage vivant d’une ingéniosité ancestrale et d’une adaptation remarquable à un environnement hostile ».
La même source rappelle que c’est le 7ème art qui a permis aux maisons troglodytes tunisiennes d’acquérir une renommée mondiale. « Qui ne se souvient de la célèbre maison de Luke Skywalker sur Tatooine, dans la saga Star Wars ? ». Et de souligner que « c’est dans l’une de ces habitations, nichée au cœur du désert tunisien, que Georges Lucas a choisi de situer le berceau du célèbre Jedi.
A partir de là, les maisons troglodytes tunisiennes sont passées de l’ombre à la lumière, comme on dit, qui attirent de nos jours des milliers de visiteurs; mais pas suffisamment à notre sens compte tenu de leur potentiel.
En effet, il est souhaitable que les ministères de la Culture et du Tourisme conjuguent leurs efforts pour mettre en place une stratégie nationale internationale de promotion des maisons troglodytes en Tunisie. Car, certes beaucoup de Tunisiens ont entendu parlé de ces maisons authentiques, mais rares d’entre eux ont pu les visiter. Tout simplement parce qu’on n’a pas créé chez eux la curiosité, l’envie, voire la volonté, de le faire.
Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle a récemment transmis à la justice 31 dossiers sur des abus commis par des établissements privés de formation professionnelle et 60 autres sur des violations commises par des bureaux illégaux de recrutement à l’étranger. Le ministre de l’Emploi, Riadh Chaoud, a annoncé ces poursuites lors d’une séance plénière conjointe entre l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des régions et des districts.
Le ministre a réaffirmé que son département poursuit activement la lutte contre la corruption pour protéger les droits des demandeurs d’emploi. « Quiconque ose commettre des crimes contre le peuple assumera ses responsabilités devant la loi », a-t-il déclaré.
Les entreprises communautaires deviennent une priorité
Le ministère de l’Emploi a inscrit 120 entreprises communautaires au Registre national des entreprises (RNE).
En outre, Riadh Chaoud a affirmé que le ministère convoquera prochainement un conseil ministériel pour réviser la loi sur les terres domaniales et accorder à ces entreprises la priorité dans leur exploitation
Les autorités tunisiennes révisent actuellement plusieurs lois pour soutenir ces entreprises, qu’elles considèrent comme des moteurs de croissance et de développement économique.
Les autorités préparent un nouveau modèle de développement
Le ministre a souligné que l’instauration d’un nouveau modèle de développement nécessite un changement profond des mentalités et des approches.
« Nous entreprenons un travail de longue haleine pour réussir cette transformation », a-t-il expliqué.
Son département s’investit dans la création d’un cadre législatif et structurel adapté. Tout en soutenant les porteurs de projets à travers des espaces d’initiative. Le ministère a également mis en place une ligne de financement trisannuelle de 20 millions de dinars dans le budget de l’État.
Les fonds alloués restent sous-utilisés
Depuis début 2024, les entreprises communautaires n’ont utilisé que 9 millions de dinars sur les 60 millions de dinars alloués. Pour améliorer la gouvernance, le ministère va créer un comité national de pilotage et des comités régionaux que présideront les gouverneurs.
Le ministère réforme la formation professionnelle
Riadh Chaoud a reconnu que le système de formation professionnelle a perdu de son attrait et s’apprête à réviser les conditions d’accès aux centres. D’ici février 2024, le ministère introduira un certificat de compétences, permettant aux candidats ayant un niveau scolaire inférieur à la 9ᵉ année de base de rejoindre les centres de formation. Cette initiative s’appliquera également aux diplômés de l’enseignement supérieur, comme les titulaires de masters, licences ou doctorats, qui suivront une formation complémentaire de six mois.
Les formations s’aligneront sur les exigences du marché de l’emploi
Le ministère de l’Emploi prévoit de réviser la nomenclature des formations pour mieux répondre aux besoins du marché du travail. Ces changements visent à rendre les formations plus attractives et à mieux préparer les candidats à intégrer le monde professionnel.
La tonalité a totalement changé, et les constats de Fitch sont résolument moins pessimistes pour l’économie tunisienne. Dans son nouveau rapport, ‘‘Tunisia Country Risk Report, Q1, 2025’’ (74 pages), publié la semaine dernière, Fitch Solutions fait ses analyses et projections des principaux agrégats économiques pour l’économie tunisienne, d’ici 2033. L’économie tunisienne est de plus en plus stabilisée, même si on attend tous la reprise de la croissance. Lecture entre les lignes….
Moktar Lamari *
La semaine dernière nous avons publié un premier groupe de constats (14), la suite de cette chronique présente un autre groupe de constats (26) et scenarii liés. On y traite des tendances lourdes de la politique monétaire, des incertitudes de l’investissement extérieur et des déficits, budgétaires et commerciaux.
1- L’inflation reste élevée : le rapport soutient que la Banque centrale va attendre 2026 pour envisager un assouplissement de ses politiques monétaires et une baisse de son taux directeur, insistant sur le fait que l’inflation reste élevée, malgré toutes les hausses du taux directeur des dernières années. Et il faut attendre que le taux d’inflation passe sous la barre de 6% pour envisager un début de relâchement des taux.
2- La croissance de la consommation privée s’améliorera en 2024 sous l’effet de la baisse de l’inflation alimentaire et des envois de fonds robustes, et ralentira en 2025 en raison de la hausse de l’impôt sur le revenu. La consommation publique restera limitée par des pressions budgétaires prononcées dans un contexte d’accès limité au soutien financier.
3- Les prêts étrangers entraîneront une légère hausse de l’investissement en 2024. Toutefois, un environnement politique encore risqué, une hausse du taux d’imposition des sociétés, une baisse des prêts au secteur privé et une liquidité publique restreinte freineront la croissance de cette composante en 2025.
4- La baisse de la demande extérieure pèsera sur la croissance des exportations en 2024. Le resserrement de la liquidité sur le marché des changes limitera les importations et la croissance en 2025, et l’amélioration de l’activité de la zone euro maintiendra la croissance des exportations stable malgré un ralentissement des exportations d’huile d’olive et de services.
5- La consommation privée reste le principal moteur de la croissance globale, représentant environ 76,4% du PIB (produit intérieur brut) en 2022. Après une forte baisse due au confinement dû au Covid-19 en 2020, Fitch prévoit que les dépenses des ménages augmenteront à un rythme relativement lent tout au long de la prochaine décennie, malgré les fluctuations occasionnelles engendrées par l’impact des récoltes volatiles sur les revenus ruraux.
6- Les transferts de fonds des Tunisiens à l’étranger (principalement en Europe) resteront une source cruciale de l’amélioration de la confiance des entreprises à long terme, qui devrait se traduire par une croissance plus forte des salaires dans le secteur privé.
7- Le taux de chômage élevé, en particulier chez les jeunes instruits, ainsi que l’inflation élevée, continueront de freiner l’augmentation des dépenses des ménages. De plus, la Tunisie affichera la plus faible croissance démographique de la région de l’Afrique du Nord et la part des personnes en âge de travailler (20-39 ans) dans la population passera de 29,2% en 2022 à 26,2% en 2033, ce qui pèsera sur les gains potentiels de consommation.
8- La hausse de l’impôt sur le revenu des personnes à revenu moyen ou élevé freinera davantage les dépenses privées. Par conséquent, Fitch projette une croissance réelle moyenne de la consommation finale privée de 2,3% entre 2025 et 2033, bien en dessous du taux moyen de 4,7% enregistré au cours de la décennie précédant la révolution de 2011. La consommation privée constitue presque 80% du PIB.
9- La consommation publique en pourcentage du PIB est revenue à son niveau d’avant Covid, atteignant environ 21,3 % du PIB en 2022, estime Fitch, qui s’attend à ce qu’une période de pénurie de liquidités en 2024 et 2025 la fasse baisser, avant qu’elle ne se redresse progressivement au cours de la prochaine décennie, à mesure que les pressions budgétaires s’atténueront progressivement.
10- Dépenses publiques : le gouvernement n’envisage pas dans l’immédiat de réduire sensiblement ses dépenses, ses subventions et le volume de la masse salariale par rapport au PIB.
11- L’investissement reste la clef de voute pour la reprise de la croissance. La formation brute de capital fixe s’est contractée en moyenne de 5% par an en termes réels entre 2011 et 2015, pour ne renouer avec une croissance positive qu’en 2016. Après une forte contraction en 2020, l’agence prévoit une croissance modeste, bien qu’en hausse, dans les années à venir, en raison de la bureaucratie lourde, des niveaux élevés de corruption et de l’instabilité sociale en Tunisie.
12- L’investissement public, qui joue toujours un rôle important dans la formation de capital, sera également limité par la nécessité de maintenir des dépenses budgétaires plus faibles. En 2025, le recours accru aux sources de financement intérieures, le resserrement de la politique monétaire, la hausse de l’impôt sur les sociétés, l’opposition aux réformes budgétaires et les fortes pressions extérieures maintiendront la croissance de l’investissement à un faible niveau.
13- Cela dit, Fitch prévoit une reprise progressive de l’investissement fixe au cours des cinq prochaines années. La position géographique attrayante de la Tunisie et ses nombreux accords de libre-échange – en supposant que les efforts d’amélioration de l’environnement opérationnel se poursuivent au cours de la prochaine décennie – devraient conduire à un retour régulier de l’intérêt des investisseurs à long terme.
14- La mesure dans laquelle le gouvernement peut améliorer ses revenus, l’accès aux prêts et une plus grande stabilité macroéconomique sont autant de facteurs déterminants de l’investissement étranger dans les années à venir.
15- L’amélioration du secteur bancaire en difficulté, qui souffre de taux de défaillance élevés et d’une faible capitalisation, sera également essentielle pour faciliter davantage d’investissements. Le projet des autorités de moderniser le système de change et d’assouplir progressivement les restrictions contribuera à stimuler l’investissement étranger.
16- Les perspectives des exportations nettes : Fitch prévoit que la croissance réelle des exportations continuera de rebondir après le marasme de 2020, mais qu’elle restera modérée à environ 3,2% en moyenne entre 2025 et 2033. Une hausse moyenne à deux chiffres est prévue pour les prochaines années, dans le domaine des exportations.
17- Les retombées de la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont continué de peser sur la croissance économique des principaux marchés d’exportation en 2024, à leur tour sur la demande de produits tunisiens. Fitch prévoit que le rebond de l’activité chez les principaux partenaires commerciaux à partir de 2025 soutiendra la croissance des exportations tunisiennes. Pour améliorer les niveaux d’exportation, il sera essentiel d’accroître l’investissement étranger dans le secteur manufacturier.
18- La Tunisie a été freinée par la faiblesse des réformes, son instabilité politique et la détérioration de ses fondamentaux macroéconomiques par rapport à son concurrent voisin, le Maroc, ces dernières années, un écart qui ne fera que se creuser à moins que le gouvernement tunisien ne soit disposé à accélérer le rythme des réformes. Fitch se montre prudent quant aux perspectives que cela se produise.
19- À l’instar des autres pays d’Afrique du Nord, la Tunisie s’approvisionne en grandes quantités de biens de consommation et de biens d’équipements à l’étranger. Fitch prévoit que la poursuite de la consommation privée et la croissance de l’investissement fixe se traduiront par une augmentation des importations.
20- Cependant, l’affaiblissement du dinar au cours des derrières années, l’augmentation des pressions sur les liquidités extérieures et l’inflation élevée plafonneront la demande à moyen terme. Dans l’ensemble, Fitch prévoit que les exportations nettes seront déterminantes dans la relance de la croissance globale.
21- Fitch pense que la Tunisie restera fortement dépendante de ses réserves de change et des investissements/prêts étrangers pour son financement extérieur au cours des prochaines années. Les investissements de portefeuille représentant une part très modeste du passif total de la Tunisie, les risques associés à des sorties soudaines de capitaux sont limités.
22- Dans le même temps, les flux d’investissements directs vers la Tunisie ont été faibles depuis la révolution de 2011 et le rétablissement de la confiance des investisseurs privés est un objectif clé du gouvernement. Compte tenu de la baisse des réserves et de l’investissement étranger direct, le rôle joué par les autres investissements, qui consistent principalement en des prêts préférentiels bilatéraux et multilatéraux, s’est considérablement élargi.
23- Au cours des dernières années, la Tunisie a été un grand bénéficiaire de l’aide étrangère et a bénéficié d’un accord avec le FMI entre 2016 et 2020. Compte tenu de sa dépendance accrue à l’égard des prêts préférentiels, le gouvernement tunisien devra intensifier ses efforts pour remplir les conditions associées à ces accords. Cela dit, in doit s’attendre à ce que l’accès au financement extérieur nécessaire pour financer le déficit du compte courant du pays et faire face aux paiements à venir soit difficile en l’absence d’un autre accord de financement avec le FMI.
24- Dette extérieure : en raison de la persistance des déficits courants au cours de la prochaine décennie et de l’insuffisance des investissements étrangers pour combler le déficit, Fich prévoit que la dette extérieure de la Tunisie continuera de croître au cours des prochaines années, avant de se stabiliser progressivement. Bien que cela soit quelque peu préoccupant, la grande majorité de la dette extérieure totale continuera d’être de la dette publique ou garantie par l’État, composée en grande partie de prêts bilatéraux et multilatéraux.
25- Cela dit, l’absence de programme du FMI et la réticence des créanciers à accorder des prêts sans programme en place rendront difficile pour la Tunisie le service de sa dette, sans risquer une forte dépréciation du dinar.
26- Pourtant, les créanciers du pays pourraient accepter d’accorder des prêts ou de renégocier une partie de la dette afin d’éviter une déstabilisation de l’économie. Le gouvernement actuel semble inspirer plus confiance que ses prédécesseurs, et ce message subliminal est rassurant pour les investisseurs internationaux, ainsi que pour les bailleurs de fonds.
Le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et l’Afrique s’élève à 37 milliards de dollars. Soit une multiplication par sept en 20 ans, selon le vice-président turc Cevdet Yilmaz.
La Turquie souhaite augmenter ses échanges commerciaux avec le continent africain à 50 milliards de dollars. A savoir, près de dix fois le chiffre de 2003 de 5,4 milliards de dollars, a déclaré mardi 19 novembre 2024 le vice-président turc.
Le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et les pays africains a été multiplié par sept, atteignant 37 milliards de dollars entre 2003 et 2023. C’est ce qu’a annoncé Cevdet Yilmaz après une réunion avec le Premier ministre du Lesotho, Samuel Ntsokoane Matekane, dans la capitale turque, Ankara.
M. Yilmaz a préciséque les investisseurs turcs ont contribué à hauteur de 10 milliards de dollars au développement du continent africain. Il a également souligné les réalisations des entreprises turques, qui ont développé 1 977 projets d’une valeur de 91,6 milliards de dollars en Afrique.
« Notre volume d’échanges avec les pays d’Afrique subsaharienne est passé de 1,35 milliard de dollars en 2003 à 12,4 milliards de dollars en 2023. Les entrepreneurs turcs ont entrepris 445 projets d’une valeur totale de 26,7 milliards de dollars dans cette région », a-t-il déclaré.
M. Yilmaz a réaffirmé l’engagement de la Turquie à soutenir le développement et le progrès de l’Afrique dans tous les domaines, mettant l’accent sur un partenariat fondé sur la fraternité.
Il amis l’accent sur le vaste réseau de Turkish Airlines, avec des vols vers plus de 60 destinations à travers le continent et la présence active des institutions et fondations turques.
« Pour renforcer nos liens avec l’Afrique, nous avons augmenté le nombre de nos ambassades de 12 en 2002 à 44 aujourd’hui », a-t-il conclu.