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Gestern — 06. September 2025Haupt-Feeds

Victime d’un bavure policière en France, Abdelkader Dhibi enterré à Kasserine

06. September 2025 um 13:09

Plusieurs centaines d’habitants de Kasserine ont accompagné l’enfant de la ville Abdelkader Dhibi, à sa dernière demeure, ce samedi 6 septembre 2025, au cimetière Ouled Bouallègue.

Le défunt avait été tué par balles par des policiers français, le 2 septembre, dans le quartier de Belsunce, à Marseille. Il détenait une carte de séjour et vivait, sans problème jusque-là, avec son épouse française.

Le jour du drame, il s’était disputé avec son employeur et hébergeur qui ne l’avait pas payé depuis quelque temps et avait jeté ses affaires dans la rue.

La dispute dégénéra et il se saisit de deux couteaux chez un charcutier du coin et en blessa 5 personnes. Dans la cohue de la chasse à l’homme qui s’ensuivit, des policiers appelés à la rescousse lui tirèrent dessus et l’abattirent de plusieurs balles, alors qu’ils auraient pu l’immobiliser en lui tirant sur les jambes, d’autant qu’il ne portait pas d’arme à feu.

Les habitants du quartier Ezzouhour où habitent les membres de la famille du défunt exigent de connaître la vérité sur les circonstances exactes de ce qu’ils considèrent comme un meurtre et de sanctionner les éventuels auteurs, rapporte Diwan FM.

I. B.

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Football | Ali Jaber rejoint l’équipe de Tunisie

06. September 2025 um 12:42

La Fédération tunisienne de football (FTF) continue de détecter les jeunes joueurs talentueux à l’étranger pouvant renforcer les rangs des Aigles de Carthage en perspective des prochains rendez-vous et notamment la Coupe du monde 2026 aux Etats-Unis.   

Dans ce cadre, la FTF vient d’annoncer l’intégration du défenseur central Ali Jaber dans l’équipe de Tunisie.

Ce dernier, né en Allemagne de parents tunisiens, le 31 mars 2008, a été formé dans l’académie de la célèbre équipe Herta Berlin où il s’est illustré dans l’équipe des moins de 16 ans et joué quatre matches sous les couleurs de l’Allemagne U16.

Au début de cette saison 2025-2026, il a rejoint Bologna FC, l’équipe italienne de Série A, où il s’entraîne avec l’équipe séniors et ne tardera pas d’être titularisé.

Défenseur central de 1,92 m, bon gabarit pour un poste aussi exigeant sur le plan athlétique, Ali Jaber va faire partie du contingent des joueurs issus de la diaspora qui ont souvent fait le bonheur des entraîneurs successifs des Aigles de Carthage pour la qualité de leur formation et leur expérience du haut niveau européen. Parions que, malgré son jeune âge (17 ans), il ne tardera à s’intégrer au collectif.

I. B.

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Exposition photographique | «Mer de Sicile et Tunisie, d’une rive à l’autre»

06. September 2025 um 12:08

L’exposition photographique «Mare di Sicilia e Tunisia, da una costa all’altra» («Mer de Sicile et Tunisie, d’une rive à l’autre») ouvrira ses portes le 12 septembre à centre culturel Santa Croce, au cœur de la médina de Tunis.

Née d’un partenariat entre l’association I Colori della Vita de Trapani et l’association tunisienne Didon & Enée, en collaboration avec l’Institut culturel italien de Tunis, l’exposition propose un récit photographique en dix perspectives reliant communautés, paysages et ports des deux rives du détroit de Sicile.

Les exposants sont Paolo Rizzo, Tonino Corso, Simona Di Togni, Maria Luisa Faraci, Mona Fkih Khouaja, Matteo Garone, Khedija Kaouther Khouini, Arturo Safina, Franco Scalia et Skander Zarrad.

Selon le promoteur de l’initiative, Paolo Rizzo de Trapani, le projet vise à renforcer le dialogue culturel italo-tunisien et se poursuivra en 2026 avec un nouveau chapitre consacré à la «terre».

L’exposition alterne noir et blanc et couleur, mettant l’accent sur des problématiques sociales et environnementales, ainsi que sur des lieux et des personnes souvent marginalisés. Les deux associations, aux identités techniques et sensibilités différentes, fusionnent pour former un «supranational culturel» qui unit les langages photographiques de Trapani et de Tunis dans un récit contemporain de la Méditerranée.

Cette initiative s’inscrit dans une collaboration croissante entre des organisations citoyennes et des institutions culturelles locales, qui entend poursuivre dans cette voie à l’avenir.

I Colori della Vita est une association active dans la région de Trapani depuis des années avec des cours, des expositions et des projets collectifs, tandis que Didon & Enée, fondée en 2025, promeut la diffusion de la photographie en Tunisie et à l’étranger.

Le choix de ce lieu emblématique pour l’exposition, grâce à la coopération de la municipalité de Tunis, est éloquent. L’ancien complexe Santa Croce, qui comprenait le presbytère et l’église, restauré par la Coopération italienne et restitué à la municipalité de Tunis pour l’usage public, a été officiellement inauguré comme centre de création en novembre 2024 et représente aujourd’hui un symbole de la réutilisation créative du patrimoine historique de la médina.

Des sources historiques rappellent les origines du site au XVIIe siècle et son utilisation évolutive jusqu’à sa récente réouverture comme espace d’exposition.

«Mare di Sicilia e Tunisia» propose ainsi un voyage visuel à travers les deux côtes qui, au-delà de l’esthétique, vise à renforcer les relations et la compréhension mutuelle entre les communautés de Trapani et de Tunis. Il évoque le dialogue antique des navires qui reliaient Trapani aux côtes voisines, porteurs d’histoires et de rêves.

L’événement offre un contexte hautement symbolique et, pour le public de la capitale, une occasion supplémentaire d’observer comment la photographie peut relier les mémoires partagées et les besoins urgents du présent. Chaque image est un pont invisible, une invitation à partager la mémoire, l’humanité et la beauté, au-delà des frontières.

L’exposition sera ouverte au public jusqu’au 21 septembre.

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Les «anti-tout le monde» sont de mauvais conseil

06. September 2025 um 11:33

Dans la vie de tous les jours et à fortiori en relations internationales, il faut toujours garder à l’esprit que l’émotion est mauvaise conseillère et que tout ce qui est excessif est insignifiant.

Elyes Kasri *

L’intérêt national à long terme dicterait de se garder, sous prétexte de flatter l’humeur de quelques illuminés «anti-tout le monde» qui se cherchent à tout prix une cause et une nouvelle virginité patriotique, de tout acte ou déclaration susceptible de compromettre la crédibilité internationale de la Tunisie et le sort de plus d’un million de concitoyens en France.

Depuis son indépendance, la Tunisie a toujours adopté une approche mesurée et pragmatique dans ses relations internationales et la préservation des intérêts de ses citoyens expatriés. Cette approche a montré son efficacité comparée à d’autres pays nantis de moyens de pression plus considérables.

La Tunisie n’a pas intérêt à émuler des pays voisins qui privilégient la diatribe, les excès de langage et la diplomatie du mégaphone dans le domaine des relations internationales.

Une voie glissante et marécageuse

La marginalisation progressive de ces pays sur tous les fronts et la compromission par des actes et discours politiques inconsidérés des intérêts de leurs ressortissants à l’étranger devraient décourager quiconque de s’engager sur cette voie glissante et marécageuse.

La Tunisie n’a certainement pas besoin de mauvais modèles qui persistent dans l’erreur et l’échec en dépit des nombreux atouts naturels hérités, selon de nombreux historiens et experts, du pillage colonial.

A la suite de l’échec du forcing effréné du Colonel Kadhafi en vue d’une union avec la Tunisie, le défunt Mohamed Sayah avait à l’époque déclaré que le pétrole était monté à la tête du guide de la révolution du 1er septembre et ultérieurement Rois des rois d’Afrique.

De nombreux dirigeants et peuples arabes, malgré ou peut-être à cause de l’interdiction de la consommation d’alcool (plus ou moins respectée, il faut le reconnaître), se grisent de pétrole jusqu’à l’ébriété.

Si la Tunisie a peu de pétrole, elle peut se prévaloir d’avoir des idées, à condition toutefois que ce soit les bonnes.

* Ancien ambassadeur.

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Violence policière à Marseille | La FTCR exige vérité et justice pour Abdelkader Dhibi

06. September 2025 um 09:29

La Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) exprime, dans le communiqué ci-dessous, sa profonde indignation après la mort d’Abdelkader Dhibi, tué par la police à Marseille, au sud de la France, le 2 septembre 2025.

Les images largement diffusées montrent un homme encerclé, tenant des couteaux, certes, mais ne présentant pas de danger immédiat qui justifiait l’usage de tirs mortels. Le recours à la légitime défense avancée par les autorités ne convainc pas. D’autres moyens existaient pour neutraliser et interpeller Abdelkader. Tirer pour tuer ne peut constituer la réponse proportionnée d’une force publique censée protéger toutes les vies.

En tant qu’association de l’immigration tunisienne, la FTCR annonce son intention de se constituer partie civile afin que la lumière soit faite sur cette affaire.

Nous demandons au ministère de l’Intérieur de rendre des explications claires et transparentes sur le déroulement des faits et les raisons qui ont conduit à une telle issue tragique.

Nous ne nions pas que l’homme aurait blessé plusieurs personnes et qu’il détenait des armes blanches et de ce fait devait être maitrisé. Mais rien, absolument rien, ne justifie qu’un citoyen, déjà encerclé et isolé, soit abattu par sept balles. En démocratie, la justice doit passer par la loi et les tribunaux, pas par des exécutions sommaires.

Ce drame s’inscrit dans un climat inquiétant où la vie des migrants et des étrangers semble compter moins que celle des autres.

Trop souvent, ces affaires se soldent par une justification précipitée des violences policières et par la stigmatisation de communautés entières.

La FTCR appelle à la mobilisation de toutes les organisations démocratiques, associatives et syndicales, pour exiger vérité, justice et égalité de traitement.

La mémoire d’Abdelkader Dhibi nous oblige à refuser que des vies soient effacées dans l’indifférence ou sous couvert de sécurité.

Le droit à la vie est universel. Nous n’accepterons pas qu’il soit hiérarchisé selon l’origine, le statut social ou le passeport.

FTCR – Paris, le 04 septembre 2025

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Jean-Michel Aphatie dissèque l’univers médiatique de Cyril Hanouna

06. September 2025 um 09:08

Le journaliste politique Jean-Michel Aphatie s’intéresse à l’une des figures les plus influentes et controversées de la télévision française : Cyril Hanouna. Son nouvel ouvrage, ‘‘T’es une merde frère, Signé Hanouna’’, qui paraîtra le 18 septembre 2025 aux éditions Robert Laffont à Paris, se présente comme une enquête approfondie sur l’animateur de ‘‘Tout beau tout neuf’’.

Cyril Hanouna, né le 23 septembre 1974 à Paris, est un animateur de radio et télévision, producteur de télé et homme d’affaires français d’origine tunisienne, principalement connu comme animateur et producteur de l’émission « Touche pas à mon poste ! »

Le titre provocateur du livre qui lui est consacré reprend mot pour mot un SMS envoyé par Hanouna à l’auteur, en réaction à des questions posées lors de son investigation.

Aphatie y retrace l’ascension rapide de Hanouna et son impact sur le paysage audiovisuel français. L’ouvrage explore comment l’animateur a su transformer la provocation et l’humour en véritables outils de popularité, mais également les stratégies médiatiques et économiques qui ont favorisé son succès.

L’auteur s’interroge sur le rôle des grandes chaînes et groupes financiers, notamment celui de Vincent Bolloré et M6, dans la construction de cette influence et sur les implications pour le débat public et la culture populaire.

À travers analyses, témoignages et anecdotes, Jean-Michel Aphatie propose un portrait nuancé d’un personnage à la fois clivant et fascinant. L’ouvrage interroge la frontière entre divertissement et information, et questionne la responsabilité des médias dans la diffusion d’icônes médiatiques à forte visibilité, mais dont la crédibilité est sujette à caution.

Ce livre s’inscrit dans la continuité de l’œuvre d’Aphatie, qui a déjà exploré les coulisses du quinquennat d’Emmanuel Macron dans ‘‘Les Amateurs’’ et la figure de Charles de Gaulle dans ‘‘Le dernier cadeau du Général’’. Avec ce nouveau projet, le journaliste met son sens de l’enquête au service d’une lecture critique du rôle des médias, de leurs acteurs et de leurs dérives dans la société contemporaine.0

“T’es une merde frère, Signé Hanouna” se présente ainsi comme un ouvrage à la fois révélateur et éclairant, offrant aux lecteurs les clés pour comprendre l’un des phénomènes médiatiques les plus puissants et les plus controversés de la télévision française.

D. G.

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Giorgio Armani ou l’icône de l’élégance italienne

06. September 2025 um 08:41

Le monde de la mode vient de perdre l’une de ses icônes. Le couturier italien Giorgio Armani qui est décédé le 4 septembre 2025 à Milan, à l’âge de 91 ans, entouré de ses proches. La maison Armani a confirmé la nouvelle dans un communiqué, précisant que le créateur avait poursuivi son travail jusqu’aux derniers jours. Vidéo.

Né en 1934 à Plaisance, Armani avait fondé en 1975 avec son compagnon et associé Sergio Galeotti la marque qui allait redéfinir l’élégance contemporaine. Ses costumes aux lignes épurées et déstructurées ont imposé une silhouette fluide, débarrassée des rigidités classiques. Dans les années 1980, ses créations incarnent le «power suit», symbole de réussite et de modernité, popularisé par les grandes figures du cinéma et du monde des affaires.

Visionnaire, Armani avait su élargir son empire bien au-delà du prêt-à-porter : parfums, accessoires, décoration, gastronomie, sans oublier l’hôtellerie de luxe. Aujourd’hui, sa maison demeure l’une des dernières grandes entreprises familiales de la mode, toujours indépendante et valorisée à plusieurs milliards d’euros.

La disparition du couturier a suscité une pluie d’hommages. Julia Roberts, Leonardo DiCaprio, Michelle Pfeiffer, Donatella Versace, Victoria et David Beckham ont salué la mémoire d’un «géant», d’un «maître de l’élégance» et d’un «homme généreux». En Italie, la presse rappelle qu’il fut aussi un ambassadeur du style milanais dans le monde, contribuant à faire de la capitale lombarde une référence planétaire de la mode.

Une chambre funéraire a été ouverte au public à l’Armani Teatro, à Milan, avant une cérémonie privée, conformément aux volontés du créateur. Resté PDG et unique propriétaire de son groupe jusqu’à sa mort, Giorgio Armani laisse derrière lui un héritage inestimable : une vision intemporelle de la beauté et de la simplicité, qui continue d’inspirer créateurs et générations.

Djamal Guettala 

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Les États-Unis vont-ils envahir le Venezuela ?

06. September 2025 um 08:23

Les États-Unis lanceraient-ils réellement des attaques de grande ampleur contre le Venezuela, voire l’envahiraient-ils, suite à la récente escalade militaire et diplomatique sans précédent entre les deux pays ? Donald Trump roule-t-il les mécaniques en intimidant le régime vénézuélien ? Ou bien le président américain va-t-il mettre sa menace à exécution ? 

Imed Bahri

Ce sont les interrogations auxquelles le magazine américain Newsweek a tenté de répondre dans une analyse de ses journalistes spécialistes de la défense Ellie Cook et John Feng. 

Les experts consultés doutent que le renforcement militaire américain actuel dans le sud des Caraïbes et les eaux avoisinantes constitue les premiers pas vers une invasion. Cependant, le magazine américain estime que le déploiement d’au moins trois destroyers, d’un sous-marin et d’un groupe de débarquement amphibie (ARG) composé de Marines représente une nouvelle escalade dans les relations déjà dégradées entre Washington et Caracas, suscitant l’inquiétude du président vénézuélien Nicolás Maduro.

Campagne de lutte contre les cartels de la drogue

Trump a annoncé mardi dernier que les États-Unis avaient ciblé un navire près du Venezuela. Maduro avait déclaré la veille que son pays était en «alerte maximale» et prêt à répondre à toute éventuelle action militaire américaine.

Des responsables américains ont rapporté le mois dernier que Washington avait déployé trois destroyers équipés de missiles sophistiqués et des milliers de soldats au large du Venezuela dans le cadre d’une campagne de lutte contre les cartels de la drogue et les groupes criminels en Amérique latine.

Le magazine américain a également cité Maduro déclarant qu’il déclarerait une «république armée» si l’armée américaine attaquait son pays, s’engageant à mobiliser 4,5 millions de miliciens pour défendre le Venezuela.

En revanche, le président américain a justifié ce renforcement militaire par sa guerre contre les cartels de la drogue, accusant son homologue vénézuélien de diriger un réseau transnational de «narco-terroristes».

La probabilité d’une invasion reste faible

Newsweek estime que l’absence de relations diplomatiques officielles entre Washington et Caracas et rappelé que les relations entre les deux pays sont extrêmement tendues et dépourvues de toute affinité personnelle apparente entre Trump et Maduro.

Le magazine américain estime que la probabilité d’une invasion est faible, Washington n’ayant pas manifesté clairement son intention d’envahir le pays.

Bien que Maduro ait qualifié le déploiement militaire de «menace historique», les experts militaires y voient davantage une démonstration de force qu’un prélude à une véritable invasion.

Ces experts estiment que Washington ne se risquerait pas à s’engager dans une opération militaire de grande envergure dans un pays aussi complexe que le Venezuela, caractérisé par des montagnes, des jungles et des centres urbains difficiles à contrôler. Cela est d’autant plus vrai que le nombre de militaires déployés ne dépasse pas quelques milliers de soldats ce qui est insuffisant pour une invasion à grande échelle.

Newsweek cite Christopher Sabatini, chercheur sur l’Amérique du Sud à Chatham House à Londres, qui a déclaré au journal britannique The Guardian : «Personne de sensé ne croirait que 4 500 soldats seraient capables d’envahir un pays avec des montagnes, des jungles et plusieurs centres urbains. Ce n’est que du  spectacle des deux côtés»

William Freer, chercheur en sécurité nationale au British Geostrategy Council, a déclaré pour sa part à Newsweek: «Il est toujours difficile de lire les intentions mais l’administration Trump, bien que préoccupée par le rôle du Venezuela dans le trafic de drogue n’a jusqu’à présent montré aucune intention claire d’intervention militaire directe».

Le magazine indique que les scénarios envisagent généralement un débarquement de Marines américains au Venezuela mais Carlos Solar, chercheur au Royal United Services Institute de Londres, s’est montré sceptique quant à cette option: «Si une telle opération devait avoir lieu, elle serait très tardive»

Solar s’attend à ce que l’intervention commence probablement par des attaques de missiles Tomahawk à longue portée visant à détruire les défenses et les capacités militaires du Venezuela ciblant les sites d’approvisionnement, les dépôts de munitions, les radars, les centres de communication et les plateformes de drones.

Il ajoute que les États-Unis ont mené des opérations similaires au Moyen-Orient cette année avec une précision et une efficacité remarquables contre des adversaires mieux équipés que les forces armées vénézuéliennes. Il estime que cette approche minimise les pertes matérielles et humaines américaines et affaiblit considérablement les capacités de l’adversaire.

Les capacités militaires du Venezuela sont très limitées

Selon Solar, le Venezuela, en revanche, aura du mal à riposter, étant donné que les capacités de son armée de l’air sont limitées et inefficaces, ses frégates ne sont pas entretenues et ses sous-marins sont obsolètes. Il affirme que les forces américaines prendront le dessus lors de la deuxième phase grâce à des torpilles, des munitions guidées et des missiles antiaériens.

Selon la presse, cette controverse rappelle l’invasion américaine du Panama en 1989, autorisée par le président George Bush père sous prétexte de traduire en justice son dirigeant Manuel Noriega. Washington y a déployé plus de 20 000 soldats, un nombre bien supérieur aux forces américaines actuellement déployés au large du Venezuela.

Au niveau régional, les renforts américains ont été vivement critiqués par plusieurs pays d’Amérique du Sud notamment Cuba qui les a décrits comme «une démonstration de force agressive contre la souveraineté des peuples du continent»

La Havane a affirmé que les allégations des États-Unis liant le gouvernement légitime du Venezuela et son président Nicolás Maduro à des organisations criminelles impliquées dans le trafic de drogue sont tout simplement absurdes et sans fondement.

Newsweek rappelle cependant que les États-Unis, tout comme les pays européens et sud-américains, ne reconnaissent pas la victoire de Maduro aux élections de juillet 2024.

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L’automédication en Tunisie, une fatalité ?

06. September 2025 um 07:55

La surconsommation des médicaments, l’automédication et la non-conformité dans la délivrance des médicaments de la part d’un nombre non négligeable d’officines, ne sont un secret pour personne. Que la présidente du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) en parle est tout à fait normal, du moment que l’on a choisi de s’inscrire dans une dynamique de réforme et d’assainissement. Qu’il y ait des réactions impulsives ou irréfléchies, passe encore, mais nier l’existence de ce problème relève de l’inconscience.

Dr Monem El Achkham

Dans nos officines, le pharmacien il faut l’avouer n’est pas toujours présent. Le préparateur, quant à lui, agit sans que l’on ne sache si c’est un médecin, un pharmacien, un guérisseur ou un insouciant vendeur, inconscient de la sensibilité et de la gravité de sa marchandise. J’ai vu de mes propres yeux l’un d’entre eux remplacer, sur l’une de mes ordonnances, un paracétamol par un antibiotique, en assurant qu’il était «de loin plus efficace». Le mari de ma patiente qui ne m’avait pas reconnu a apprécié l’attention. Lors de la consultation de contrôle, il me l’a avoué avec une certaine fierté et non sans un soupçon de reproche. J’ai dû rappeler au couple qu’il était complètement inutile voire absurde de payer une consultation médicale pour aller ensuite puiser dans le savoir et les conseils du préparateur.

Les responsabilités sont partagées

À ce stade, les responsabilités sont partagées : le pharmacien, par son manque d’assiduité, le préparateur, par son audace morbide et le patient, par son ignorance. Mais vous l’avez compris ce n’est pas tout. Une autre pratique gangrène ce domaine et ceux qui s’en plaignent le plus, sont ceux-là même qui l’ont initié : les médicaments en promotion.

Les laboratoires alimentent ce système en proposant aux officines des lots de médicaments «trois au prix de deux» ou «sept au prix de cinq» et il y a même paraît-il, des qui intéressent secrètement le préparateur.

Ces vagues promotionnelles favorisent la substitution sauvage des prescriptions, et bien entendu les laboratoires qui n’avait pas choisi de lancer leurs propres promotions durant la même période, voient leurs chiffres baisser et dénoncent ceux qui s’y sont adonné, la bonne vieille moralité à la tunisienne quoi.

Et les médecins dans tout ça ?

Nous avons donc déjà quatre acteurs dans ce fléau nuisible à la santé, à l’économie et à l’optimisation des soins : le pharmacien, le préparateur, le patient et le laboratoire.

Est-ce qu’on a fait le tour ? Que nenni. Le maillon suivant et pas le moindre n’est autre que le prescripteur : le médecin. Peu de gens savent à quel point certains laboratoires rivalisent d’ingéniosité et de roublardise pour influencer les prescriptions médicales. Sous couvert de subventions scientifiques, de congrès et de séminaires, ils proposent aux plus gros prescripteurs des voyages, des croisières, voire des «subventions» directes. L’exemple le plus ubuesque fut celui d’un laboratoire très connu qui a organisé une soi-disant étude qui devait s’achever par une croisière, lors de laquelle les résultats seraient exposés. Les médecins «choisis» devaient prescrire le produit en question à raison d’une moyenne de dix ordonnances par jour pendant quelques mois. Le calcul est vite fait. Heureusement, beaucoup de confrères ont refusé cette humiliation, par respect pour eux-mêmes et pour leurs patients.

Vous l’avez certainement compris, cet exemple est loin d’être sporadique. Lorsque le législateur a incité les laboratoires à soutenir la science et la recherche, ce n’était sûrement pas pour encourager ce genre de mascarade. Que des médecins aient accepté de bonne foi ces avantages en pensant ne pas nuire directement à leurs patients, c’est compréhensible, mais ça ne doit surtout pas nous empêcher de mettre à plat ce mal.

Cette aberration dans le circuit des médicaments, n’est pas qu’une vision de l’esprit. Une étude a comparé en 2018 752 participants, entre étudiants en médecine et patients, révèle qu’un peu plus de 70% d’entre eux s’automédiquent sans différence significative entre les deux lots. 96% d’une population de patients cardiovasculaires à Béja, en 2021, déclarent pratiquer l’automédication avec 56,9% des cas des antibiotiques. 20,6% d’une population pédiatrique à Mahdia en 2020 utilisent des antibiotiques par automédication et dans 39,7 % des cas, c’est le pharmacien qui a conseillé l’antibiotique.

Une défectuosité systémique

    Le coût global de l’automédication en Tunisie est estimé en 2025 à 238,5 millions de dollars américains.

    Nous l’avons donc compris, comme toute autre défectuosité systémique, la cause est généralement multifactorielle et prétendre en venir à bout en pointant un seul des protagonistes, c’est Sisyphe la réforme.

    Il est urgent donc de proposer un projet de loi encadrant cette filière, de rappeler à tous les acteurs l’application des textes en vigueur, et surtout d’encadrer sérieusement la pratique des préparateurs.

    * Chirurgien, Gafsa.

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    Marseille | Les leçons d’une tragédie annoncée

    05. September 2025 um 13:38

    Le drame survenu le 2 septembre 2025 à Belsunce, célèbre quartier de Marseille, où un forcené tunisien, Abdelkader Dhibi, armé d’un couteau a été abattu par balle par la police locale, au terme d’une véritable chasse à l’homme, n’est pas un accident ni un fait divers banal. Il est le produit d’un abandon. Celui des plus fragiles, des isolés, des invisibles. Quelle que soient leurs race, religion ou nationalité.

    Djamal Guettala

    Quand une société ferme les yeux sur la détresse psychique et sociale, elle ne se contente pas de laisser souffrir : elle prépare des tragédies. Cet homme criblé de balles policières à Belsunce n’est pas seulement une victime de la violence immédiate; il est aussi le symbole d’une société qui a failli à ses responsabilités.

    Réduire la vie de la victime (car c’en est une) à sa nationalité, comme si cela suffisait à justifier l’irréparable, est un affront à l’humanité. La communauté tunisienne, déjà fragilisée dans sa visibilité sociale à Marseille, ressent aujourd’hui une douleur doublée d’un sentiment d’injustice. Beaucoup se demandent : pourquoi certaines vies semblent-elles compter moins que d’autres ? Pourquoi ce qui devrait être un droit universel – la protection, le respect, la dignité – devient-il un privilège réservé à quelques-uns ?

    Force létale contre personne en détresse

    La violence employée interroge et choque. Pourquoi la désescalade n’a-t-elle pas été envisagée ? Pourquoi n’a-t-on pas tenté de comprendre, d’apaiser, de protéger ? Le recours à la force létale face à une personne en détresse manifeste est tragique et inacceptable. L’inaction, la défaillance, la brutalité : ce cocktail tue, blesse et humilie la société dans son ensemble.

    Et comme si cela ne suffisait pas, certains cherchent à exploiter la douleur à des fins politiques. La récupération est honteuse et odieuse. Au lieu de calmer, de prévenir et de protéger, certains transforment un drame humain en opportunité pour servir leurs intérêts partisans. La souffrance n’est pas un outil de campagne, et l’indignation ne doit pas être instrumentalisée.

    Marseille, pourtant, n’est pas cette violence ni cette indifférence. Marseille, c’est une ville de diversité, de fraternité et de communautés qui vivent ensemble malgré les difficultés. Mais cette ville exige vigilance et responsabilité. Elle ne peut tolérer l’abandon des plus faibles ni banaliser la violence. La tragédie de Belsunce est un avertissement sévère : ignorer la souffrance des isolés, c’est cultiver le terrain des drames futurs.

    Pour comprendre les dynamiques qui rendent possibles de tels événements, il est éclairant de se plonger dans la trilogie de Philippe Pujol, journaliste et écrivain : ‘‘La Fabrique du Monstre’’, ‘‘La Chute du Monstre’’ et ‘‘Cramés, les enfants du Monstre’’. Ces ouvrages documentent avec rigueur comment l’abandon des quartiers populaires, la marginalisation et la négligence sociale peuvent produire des situations explosives.

    Un continuum de fractures sociales

    Belsunce ne peut être considéré comme un incident isolé : il s’inscrit dans un continuum de fractures sociales que chacun doit reconnaître et affronter.

    Au-delà de la colère et du choc, cette tragédie impose une exigence claire : protéger les plus vulnérables, prévenir les drames et reconnaître la valeur de chaque vie humaine. La dignité ne se négocie pas. Elle ne se mesure pas à la nationalité, à l’origine ou à la couleur de peau. Chaque vie compte. Et celle de cet homme, fauchée trop tôt, devait compter autant que celle de n’importe qui d’autre.

    Il ne suffit pas de pleurer ou de s’indigner. Il faut tirer des leçons, interroger les responsabilités et mettre en place des moyens concrets pour éviter que l’isolement, la détresse et l’abandon ne continuent de produire des drames humains. Marseille mérite mieux que l’abandon et la banalisation de la violence. Elle mérite l’attention, la fraternité et la justice.

    Tahia Tounes. À jamais dans nos cœurs.

    * Journaliste, Marseille.

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    Football | La Tunisie à deux points du Mondial 2026

    05. September 2025 um 13:13

    La Tunisie a largement dominé le Liberia qu’elle a battu (3-0), en match comptant pour la 7e journée des qualifications africaines pour la Coupe du monde 2026 (groupe H), hier soir, jeudi 4 septembre 2025, au stade Hammadi Agrebi de Radès. Un autre pas vers les Etats-Unis. (Ph. Elias Saad marque un 3e but sur un coup franc direct dans la lucarne).

    Les buts ont été inscrits par Hazem Mastouri (5), Ferjani Sassi (67) et Elias Saad (90+4).

    Les protégés de Sami Trabelsi campent largement à la tête de leur groupe avec 19 points, devançant de 7 points la Namibie, qui joue aujourd’hui contre le Malawi.

    Avec encore deux matches à jouer, la Tunisie a la qualification à portée de main. Il lui reste donc à construire sur l’excellente seconde mi-temps de leur dernier match où les Aigles de Carthage, renforcés par des nouveaux venus ambitieux et percutants en attaque, ont tout fait dans le bon sens : rapidité, engagement, technique et mental de fer, les ingrédients du succès.

    I. B.

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    Kaïs Saïed | L’Afrique pour les Africains et la Palestine pour les Palestiniens

    05. September 2025 um 12:39

    Lors de sa participation à la cérémonie d’ouverture 4e édition de l’Intra-African Trade Fair (IATF2025) jeudi 4 septembre à Alger au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal, Kaïs Saïed a plaidé pour un «nouvel ordre mondial fondé sur des valeurs nouvelles, qui protège la souveraineté des États et mette fin à l’emprise sur les richesses naturelles de l’Afrique». Vidéo

    Le président de la république a affirmé que le continent doit tirer les leçons du passé et adopter une nouvelle approche pour bâtir un avenir prospère, permettant au continent, longtemps marginalisé et exploité, de mieux profiter de ses richesses et de ses potentialités.  

    L’humanité doit instaurer un nouvel ordre fondé sur de nouvelles valeurs et visions qui préservent la souveraineté des États et mettent fin aux guerres et aux divisions dans de nombreux pays incapables d’exercer un contrôle sur l’ensemble de leurs territoires et de leurs ressources naturelles, a déclaré Saïed.

    L’Afrique, dotée d’immenses richesses, doit tirer les leçons du passé et adopter une nouvelle approche pour contribuer à la construction d’un avenir nouveau auquel aspirent tous ses peuples, a-t-il ajouté.

    La création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) au début des années 1960 était alors considérée comme un rêve caressé par de nombreux dirigeants africains après l’indépendance de leurs pays, dans l’espoir de réaliser l’unité du continent. Pourtant, paradoxalement, après sa création, des divisions et des guerres ont éclaté. Les richesses des peuples africains ont été pillées et les ressources du continent exploitées, a déploré Saïed.

    Il estime que la Tunisie, tout en étant fière de son appartenance africaine, a elle-même subi de plein fouet des choix qui ont affecté non seulement l’Afrique, mais le monde entier.

    Il est encore possible de bâtir une Union africaine forte, malgré les défis auxquels sont confrontés plusieurs pays, notamment les conflits, le pillage des ressources, l’absence d’infrastructures de base due à des «acteurs criminels», ainsi que la traite des êtres humains et le trafic d’organes.

    Le progrès du continent africain exige de tirer les leçons de son passé douloureux afin de construire un avenir nouveau auquel tous les peuples africains aspirent, a encore déclaré Saïed, en regrettant que «des forces encore nostalgiques de ce passé détestable continuent, ouvertement ou secrètement, de saboter toute tentative de construire une Afrique offrant les conditions d’une vie décente».

    Le défi auquel sont confrontés les peuples du continent aujourd’hui ne concerne pas le commerce intra-africain au sens traditionnel du terme, ni les infrastructures, l’agriculture, les technologies modernes, les services ou autres secteurs spécifiques, mais l’avenir du continent tout entier et son destin civilisationnel, a souligné le locataire du palais de Carthage. Le défi, a-t-il expliqué, consiste à élaborer un projet global fondé sur une nouvelle réflexion et de nouveaux concepts adaptés à l’Afrique, aux peuples colonisés et à ceux qui ont été privés de leurs richesses pendant des décennies. «Nous avons besoin que l’Afrique soit pour les Africains… il est nécessaire de coopérer avec les autres de manière à servir nos intérêts… et il est nécessaire que les peuples récupèrent leurs droits volés… Il ne peut y avoir de hiérarchie préférentielle entre les États», a-t-il poursuivi, exprimant l’espoir que les Palestiniens récupéreront également tous leurs droits sur l’ensemble de la Palestine.

    La Tunisie participe à cette foire avec un pavillon national de 304 m² regroupant plus de 24 entreprises exportatrices, dont 12 PME, 8 artisans et 4 start-ups, représentant des secteurs diversifiés tels que le textile, le cuir, les cosmétiques, les matériaux de construction, l’industrie automobile et les énergies renouvelables. Un atelier dédié à la Tunisie est prévu ce vendredi pour promouvoir l’industrie automobile nationale, et ce dans le cadre du Salon africain de l’automobile organisé en marge de la Foire le 5 septembre.

    I. B. (avec Tap).

    Vidéo.

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    Les obstacles au développement des PME tunisiennes

    05. September 2025 um 12:08

    Une enquête vient de paraître, intitulée «Les PME tunisiennes face aux réalités du terrain», réalisée par la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Union européenne (UE) analyse les défis des Petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes en 2025.

    Les deux principaux obstacles à la croissance des PME tunisiennes sont, selon les auteurs de l’étude, la concurrence accrue (pour 25% des chefs d’entreprises sondés) et le capital limité (17%).

    Quant aux quatre principaux freins à l’exportation des PME tunisiennes, ils ont été définis comme suit : les coûts logistiques, de conformité et douaniers  (pour 62% des sondés); la forte concurrence et la saturation du marché (60%) ; le manque de financement pour se développer à l’international (48%) et la difficulté à trouver des partenaires commerciaux (44%).  

    Rappelons que les PME représentent plus de 90 % des entreprises du pays, contribuent à plus de 40 % du PIB et emploient les deux tiers de la main-d’œuvre nationale.

    Rien qu’en 2024, la BEI a mobilisé 415 millions d’euros en Tunisie, dont une part significative dédiée au financement des PME. Cela comprend des lignes de crédit ciblées, des garanties, un accompagnement technique pour aider les entreprises à accéder à des financements verts et un soutien au développement sur les marchés internationaux.

    I. B.

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    Idir Benaibouche élu Meilleur acteur africain aux Septimius Awards 2025

    05. September 2025 um 10:31

    L’acteur algérien Idir Benaibouche vient de franchir une nouvelle étape dans sa carrière en remportant le prestigieux prix du Meilleur acteur africain lors de la cérémonie des Septimius Awards, qui s’est tenue les 3 et 4 septembre 2025 au Théâtre Tuschinski à Amsterdam, aux Pays-Bas.

    C’est l’artiste lui-même qui a confirmé la nouvelle sur sa page Facebook, devançant ainsi les médias et même le site officiel des organisateurs.

    Cette distinction récompense son interprétation dans le film ‘‘Première ligne’’ du cinéaste Merzak Allouache, une œuvre qui explore les réalités contemporaines de l’Algérie avec intensité et sensibilité.

    Dans ce rôle, Benaibouche a su incarner la complexité de son personnage avec authenticité et profondeur, convainquant le jury international des Septimius Awards et séduisant un public attentif à la vitalité du cinéma africain et maghrébin.

    Créés aux Pays-Bas, les Septimius Awards visent à célébrer le cinéma mondial dans toute sa diversité, en mettant particulièrement en avant les talents africains et émergents. Chaque année, la compétition rassemble des œuvres venues de dizaines de pays, et les récompenses attribuées font désormais référence dans le milieu cinématographique international.

    Djamal Guettala 

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    De Guernica à Gaza | L’art plus fort que les bombes

    05. September 2025 um 10:08

    Dans l’ombre des ruines, au cœur des cris étouffés, il reste parfois une lumière que rien n’éteint : l’art. Cet art qui ne prétend pas sauver des vies, mais refuse d’en laisser mourir la mémoire. Cet art qui ne répond pas au fracas des bombes par la haine, mais par une forme de beauté poignante, qui donne une voix aux silences et une dignité aux effacés, et oppose la vérité au mensonge. Lorsque les armes font taire, l’art fait parler d’une voix inaltérable. Et parfois, cette élévation devient une victoire — symbolique, mais essentielle.

    Abdelhamid Larguèche *

    C’est ainsi que ‘‘Guernica’’, la fresque gigantesque et muette de Pablo Picasso, peinte en 1937, est devenue un monument d’indignation face aux massacres perpétrés par Franco en Espagne. Sans représenter un seul soldat, elle incarne la terreur subie par les civils. Elle ne raconte pas, elle hurle. Ses figures distordues, ses bouches béantes, ses bras désarticulés ne parlent pas espagnol : elles parlent la langue universelle de la douleur. Cette œuvre, que Franco n’a jamais pu faire taire, a vaincu symboliquement le fascisme en fixant à jamais dans l’imaginaire collectif la cruauté de ses actes. L’art a surpassé l’oubli. Et il a gagné.

    Près d’un siècle plus tard, un autre cri s’élève, cette fois dans l’obscurité d’un véhicule piégé, quelque part à Gaza. C’est celui de Hind Rajab, 6 ans, morte dans une voiture sous les tirs, après avoir appelé à l’aide dans un appel téléphonique déchirant.

    Pour la cinéaste tunisienne Kaouther Ben Hania, ce cri est l’aboutissement d’une réflexion artistique entamée il y a plusieurs années. Après avoir exploré l’exploitation de la souffrance dans ‘‘LHomme qui a vendu sa peau’’ et la reconstruction complexe d’un trauma familial dans ‘‘Les Filles d’Olfa’’, elle choisit ici la forme la plus brute qui soit. En 2025, elle transforme cet appel en film — ‘‘The Voice of Hind Rajab’’ — et le monde écoute enfin.

    La seule puissance brute de la voix d’une enfant

    Sans effets visuels, sans pathos appuyé, avec la seule puissance brute de la voix d’un enfant en danger, ce film devient une prière laïque, un tombeau de lumière, une claque morale. À la Mostra de Venise, il a reçu avant-hier soir, mercredi 3 septembre 2025, une standing ovation historique de près de 24 minutes. Ce n’est pas simplement un hommage : c’est une revanche morale.

    Comme ‘‘Guernica’’, le nouveau film de Ben Hania ne sauve pas la vie de l’enfant, mais il sauve ce qu’elle représente. Il fait de Hind un symbole, un nom que l’on ne pourra plus effacer. Avec ce troisième volet d’une trilogie involontaire sur la représentation de l’innommable, Kaouther Ben Hania dépasse la reconstitution et l’allégorie pour donner une sépulture narrative à la réalité même.

    Et la Tunisie, une fois encore, porte cette mémoire au monde. En 2024, Lotfi Achour signe ‘‘Les Enfants Rouges’’, film dense et sensoriel, huis clos tragique dans lequel un adolescent doit transporter le cadavre de son cousin, assassiné par des terroristes dans les montagnes tunisiennes. Inspiré d’un fait réel, ce récit bouleversant évite la grandiloquence pour toucher à l’intime : la peur, le poids de la mort, la solitude, et la responsabilité imposée à ceux que l’État abandonne. Le film, lauréat du Tanit d’Or aux Journées Cinématographiques de Carthage, puis primé à Amman, devient lui aussi une œuvre de résistance — contre le silence, contre l’amnésie.

    Regarder l’horreur en face pour la transformer en lumière

    Dans un article publié sur Kapitalis, je soulignais déjà que ‘‘Les Enfants Rouges’’ nous confronte au drame des populations sacrifiées par le cynisme politique et l’oubli collectif. C’est une œuvre qui raconte ce que l’on ne veut pas entendre : que les enfants aussi peuvent porter des cercueils, que les morts parfois reviennent hanter les vivants à travers la caméra.

    Ces trois œuvres — une toile, un film minimaliste, un récit initiatique — partagent un même fil rouge : elles transforment l’indicible en mémoire active. Elles ne laissent pas les victimes sombrer dans les marges de l’histoire. Elles défient les criminels par l’élévation symbolique. Elles montrent que l’art, lorsqu’il épouse une cause humaine, devient une arme redoutable, plus tranchante que les discours, plus durable que les fusils.

    À l’heure où les conflits s’enchaînent jusqu’à l’indifférence, où la souffrance devient statistique, où le flux incessant des images plus étouffe nos larmes, ces œuvres nous rappellent que l’art n’a pas besoin de sang pour faire couler des larmes. Il n’a pas besoin de discours pour faire entendre un cri. Il suffit qu’il ose regarder l’horreur en face pour la transformer en lumière.

    * Historien.

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    OCS | Quelle place pour la Tunisie dans la recomposition mondiale?

    05. September 2025 um 08:37

    L’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), fondée en 2001 autour de la Chine, de la Russie et de quatre autres pays d’Asie centrale, s’impose aujourd’hui comme un acteur incontournable sur la scène internationale. Sa récente évolution, marquée par l’élargissement du bloc et par le renforcement des liens sino-russes, soulève des questions cruciales pour l’Occident et pour les pays du Sud, dont la Tunisie.

    Sabrine Bouzeriata *

    Lors de leur 25e sommet, les 31 août et 1er septembre 2025, à Tianjin, les grandes puissances non alignées ont affiché une solidarité stratégique, démontrant leur capacité à peser sur l’ordre mondial.** La Chine et la Russie, piliers de l’OCS, poursuivent un rapprochement économique et militaire, tandis que l’Inde et d’autres membres observent attentivement la redéfinition des équilibres internationaux. L’impact de cette alliance dépasse l’Asie : l’Europe et l’Otan se trouvent confrontées à une nouvelle dynamique où leurs lignes d’influence sont contestées, non seulement par la puissance militaire mais aussi par la capacité diplomatique de ces États.

    Pour la Tunisie, cette recomposition offre à la fois des opportunités et des défis. D’un côté, l’ouverture à de nouveaux partenariats économiques, notamment avec la Chine, peut soutenir des projets d’infrastructure, de technologie et de développement industriel. La Belt and Road Initiative (BRI) offre un cadre d’investissements qui pourrait transformer certains secteurs clés tunisiens, de l’énergie aux transports. D’un autre côté, la Tunisie doit préserver sa souveraineté politique et éviter de s’aligner trop exclusivement sur un bloc, au risque d’être fragilisée par ses relations trop exclusives avec l’Union européenne et ses autres partenaires traditionnels.

    L’enjeu stratégique pour Tunis est de définir un projet politique clair qui concilie pragmatisme et souverainisme : profiter des opportunités offertes par l’OCS, tout en consolidant la diplomatie multilatérale et en restant un acteur crédible pour l’Europe et les institutions internationales. La Tunisie pourrait ainsi devenir un point de rencontre entre le Sud global et l’Occident, capable d’attirer des investissements tout en renforçant sa position géopolitique régionale.

    Le positionnement tunisien doit également prendre en compte les transformations internes de l’OCS. La Chine y exerce une influence grandissante, notamment économique et technologique, tandis que la Russie s’affirme sur le plan militaire et diplomatique. Les décisions de l’OCS auront donc des répercussions directes sur la sécurité, le commerce et les équilibres stratégiques en Méditerranée et en Afrique du Nord. Une approche proactive de la Tunisie, avec des projets précis et une diplomatie habile, pourrait lui permettre de tirer profit de cette recomposition mondiale tout en préservant son autonomie.

    En conclusion, l’OCS n’est pas seulement un acteur asiatique : il redessine l’équilibre mondial et oblige l’Europe et les États du Sud à repenser leurs alliances. Pour la Tunisie, le défi est double : s’insérer dans ce nouvel ordre international et exploiter les opportunités offertes par cette dynamique, sans compromettre sa souveraineté et son indépendance politique.

    L’heure est venue de préparer un projet clair, qui permette à Tunis de devenir un acteur stratégique crédible, capable de dialoguer avec les grandes puissances tout en défendant ses intérêts nationaux.

    * Journaliste et écrivaine à Paris.  

    ** La «Déclaration de Tianjin» issue du sommet reflète un large consensus entre les membres de l’OCS en faveur du renforcement de la coopération face aux défis géopolitiques croissants, et de la construction d’un ordre mondial plus équilibré et plus juste. Tout en affirmant les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures et de non-recours à la force.

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    Israël veut en finir avec les Houthis

    05. September 2025 um 08:00

    Le week-end dernier, un raid aérien israélien a ciblé un rassemblement auquel participait des officiels houthis. Douze d’entre eux ont péri dont le Premier ministre, neuf ministres et deux autres responsables. Les Israéliens attaquaient jusque-là des infrastructures portuaires ou des centrales électriques mais souhaitent aujourd’hui hausser le ton contre le groupe chiite yéménite en recourant aux assassinats ciblés. L’État hébreu semble vouloir en découdre avec les Houthis comme cela a été le cas avant lui avec le Hamas et le Hezbollah et poursuit sa stratégie de démantèlement de l’Axe de la Résistance. (Ph. Navire grec coulé en mer Rouge par les Houthis).

    Le Wall Street Journal (WSJ) est revenu dans une enquête sur le bombardement par l’aviation israélienne d’un rassemblement de responsables houthis quelques heures seulement après que les services de renseignement israéliens en ont eu connaissance. Il précise que l’attaque montre qu’Israël a renforcé ses renseignements sur le groupe rebelle et sa volonté de frapper tôt et fort. 

    L’enquête de Dov Lieber et de Saleh al-Batati indique que les services de renseignement israéliens ont capté une nuit un signal concernant un rassemblement prévu auquel allait assister des ministres du gouvernement houthi dans un quartier de Sanaa, la capitale yéménite contrôlée par le mouvement. Quelques heures plus tard, des avions israéliens s’apprêtaient à frapper une salle de conférence où ces responsables étaient réunis pour assister à un discours du chef du mouvement Abdul-Malik al-Houthi. Douze responsables ont été tués dans l’attaque dont le Premier ministre houthi, Ahmad Ghaleb al-Rahwi, mais aussi, selon la radio de Tsahal, qui cite des sources sécuritaires israéliennes, le chef de cabinet du Premier ministre et les ministres de la Justice, de l’Économie et du Commerce, des Affaires étrangères, de l’Agriculture et des Relations publiques, rapporte le Jerusalem Post.

    Le WSJ, proche des cercles de pouvoir à Tel Aviv,a obtenu des détails sur l’attaque auprès de deux responsables de la sécurité au courant de l’opération qui ont déclaré qu’elle s’inscrivait dans le cadre des efforts israéliens pour améliorer sa connaissance du groupe rebelle soutenu par l’Iran.

    Plus des représailles proportionnelles

    Le journal affirme que ce raid reflète la position intransigeante d’Israël et envoie un message à ses ennemis qu’il est capable de répondre à toute menace potentielle. Cette position reflète une nouvelle doctrine, abrégée en «Fafo», signifiant «trouver et chercher». «Israël a abandonné la vieille formule des représailles proportionnelles», déclare Oded Ailam, ancien responsable du Mossad.

    Jusqu’aux raids de jeudi dernier, la réponse israélienne s’est concentrée sur la destruction des infrastructures. Les experts yéménites estiment que cette dernière attaque était symbolique plutôt que substantielle, soulignant que le mouvement militaire houthi, et non son gouvernement, est la principale source de pouvoir. «Le raid israélien a touché l’interface administrative et non son infrastructure profonde», a déclaré Mohammed al-Basha, fondateur du cabinet de conseil en sécurité américain Pasha Report qui ajoute: «Ce n’est pas une victoire sécuritaire exceptionnelle»

    Les analystes yéménites, cependant, estiment que les dirigeants houthis seront contraints de prendre les précautions nécessaires pour éviter que les services de renseignement israéliens ne soient informés de leur localisation. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré que «ceux qui restent des dirigeants houthis fuient Sanaa» et a menacé de les cibler à l’avenir.

    Le WSJ rappelle que les Houthis ont prouvé leur résilience par le passé. La campagne aérienne saoudienne de la décennie passée n’a pas réussi à stopper le groupe tandis que le mouvement a résisté aux campagnes lancées par les administrations de Joe Biden et de Donald Trump pour mettre un terme aux attaques des Houthis contre le trafic aérien depuis la guerre de Gaza. En mai, l’administration Trump a fini par sceller un cessez-le-feu avec les Houthis en échange de l’abstention de cibler les navires américains, bien qu’ils aient visé un navire en juillet, en violation de cet accord.

    Des précautions renforcées

    Pendant plusieurs mois, les dirigeants houthis ont tenté de contourner les capacités des services de renseignement israéliens en éteignant les téléphones portables, en évitant les rencontres face-à-face ainsi que l’utilisation des réseaux sociaux et en changeant de lieu, parfois chaque nuit.

    Après la fin de la guerre de 12 jours menée par Israël contre l’Iran, Israël a décidé selon un responsable israélien de créer une unité spéciale consacrée aux Houthis. Cette nouvelle unité comprend 200 officiers et soldats.

    Les responsables israéliens anticipent une riposte des Houthis qui ont continué à lancer des drones et des missiles balistiques sur Israël. Dimanche, ils ont tenté de cibler un navire près du détroit de Bab el-Mandeb mais ont raté leur cible.

    Samedi 30 août, Mahdi al-Mashat, président du Conseil politique suprême, a déclaré: «Bien que l’ennemi perfide ait causé souffrances et pertes, nous nous engageons devant Dieu, le fier peuple yéménite et les familles des martyrs et des blessés à nous venger, et du plus profond de nos blessures, nous remporterons la victoire».

    Avant les frappes contre leur gouvernement, les Houthis avaient tiré une roquette transportant des armes à sous-munitions, selon un responsable militaire israélien. Israël espère que ces frappes dissuaderont les Houthis et d’autres groupes de la région de l’attaquer. Il espère également inciter le peuple yéménite à s’opposer aux Houthis.

    Les Houthis contrôlent un tiers du territoire yéménite et les deux tiers de sa population. Israël sera probablement confronté aux mêmes défis que ceux rencontrés lors des campagnes saoudo-émiraties et américaines. Les analystes israéliens affirment qu’Israël a besoin du soutien des États-Unis dans cette guerre. «Israël ne peut pas mener une guerre à long terme contre les Houthis et a besoin que les États-Unis reviennent sur le territoire et les soutiennent», affirme Oded Ailam.

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    Les Tunisiens et le prix du temps perdu

    05. September 2025 um 07:51

    Chaque Tunisien le vit au quotidien : des trajets interminables, des dos d’âne surgissant sans signalisation, des nids de poule qu’il faut contourner, et une avalanche de papiers administratifs à faire tamponner. Résultat : des heures entières de vie gaspillées dans les embouteillages et dans les files d’attente, du stress accumulé et une qualité de vie dégradée.

    Hakim Tounsi *

    Ce temps perdu ne coûte pas seulement de la fatigue : il coûte des milliards à l’économie tunisienne.

    Mettre aux normes les ralentisseurs et supprimer les dos d’âne anarchiques, ce n’est pas seulement fluidifier la circulation, c’est aussi :

    – réduire le stress permanent du stop-and-go;

    – améliorer la sécurité routière, car moins d’arrêts brutaux signifie moins d’accidents;

    – rendre la vie quotidienne plus fluide, plus paisible, et permettre aux citoyens d’arriver au travail moins fatigués, plus concentrés et donc plus productifs.

    Un salarié moins stressé et moins usé par ses trajets produit mieux. Une société où les déplacements sont plus fluides, c’est une société où le temps récupéré devient du temps productif.

    Le capital-temps : une richesse trop souvent gaspillée

    L’économiste Yoland Bresson, qui a été chargé en 1970 par Air France pour faire une étude d’opportunité économique afin de lancer l’avion supersonique Concorde, a développé la théorie du Capital-Temps : chaque heure a une valeur économique mesurable. C’est du PIB potentiel. Bresson fût mon professeur à Paris XII et nous a enseigné «la croissance» et «l’économétrie», deux matières fondamentales en économie.

    En Tunisie, avec environ 3,5 millions d’actifs réellement en emploi, travaillant en moyenne 220 jours par an × 8 heures par jour, cela représente 6,16 milliards d’heures de travail par an.

    Avec un PIB estimé à 56,3 milliards USD en 2025, la productivité horaire ressort à seulement 9,1 USD par heure travaillée.

    Comparatif international (USD/h, 2023)

    – Tunisie : ~9,1 $/h

    – Maroc : ~8–9 $/h

    – Égypte : ~7–8 $/h

    – Jordanie : ~8 $/h

    – France : ~60 $/h

    Chaque minute récupérée en Tunisie pèse donc lourd : elle peut transformer la vie quotidienne et créer de la richesse supplémentaire immédiatement.

    Des milliards qui s’envolent chaque année

    En réduisant le temps perdu sur les routes et dans les formalités administratives, les gains sont mesurables.

    – Scénario prudent : +0,78 Md USD/an (+1,5 % du PIB).

    – Scénario médian : +1,54 Md USD/an (+2,9 % du PIB).

    – Scénario ambitieux : +2,37 Md USD/an (+4,4 % du PIB).

    Cela équivaut à 219 à 664 USD de productivité récupérée par actif et par an — sans nouvel endettement, simplement en valorisant le temps existant.

    Deux réformes simples, à très haut rendement:

    1. Task Force “Routes & Productivité” :

    – supprimer les dos d’âne abusifs;

    – réparer les nids de poule;

    – fluidifier les grands axes interurbains.

    2. Digitalisation et simplification de l’administration :

    – supprimer les formalités obsolètes;

    – généraliser la signature électronique et le guichet unique numérique;

    – appliquer la règle du silence vaut accord.

    Le temps des Tunisiens vaut de l’or

    La Tunisie pourrait générer plus de 2 milliards USD de richesse par an, tout en offrant à ses citoyens un quotidien plus serein, plus sûr et plus digne.

    La vraie réforme n’est pas seulement économique : c’est une réforme de la qualité de vie. En réparant nos routes et en libérant les citoyens d’une bureaucratie archaïque, nous redonnons du temps, du bien-être et de la richesse au pays.

    Le capital-temps n’est pas une théorie abstraite. C’est le levier le plus concret, le plus immédiat et le plus rentable dont dispose la Tunisie pour transformer ses heures perdues en heures productives et en croissance.

    * Fondateur dirigeant du TO Authentique Voyages à Paris.

    PS : Le ministère de l’Equipement est responsable de tous ce qui a été déposé sur nos routes comme dos d’âne anarchiques et irrationnels. Ça va d’épaisses cordes tendues par terre à travers les routes à de véritables obstacles hauts de 20 cm sur 50 cm rendant nos routes impraticables pour faire plaisir aux habitants de tous les bourgs de Tunisie. À chacun sa recette et son chef d’œuvre ! C’est l’automobiliste c’est à dire le tunisien moyen qui paie car l’automobile est le moyen de transport incontournable pour tous les Tunisiens. 

    Pour ce qui est de l’administration, il y a des pratiques archaïques genre signature légalisée à la mairie ou la certification conforme des documents, qui n’existent que dans certaines anciennes colonies françaises. Des pratiques qui mobilisent des centaines de milliers de personnes tous les jours pour des heures improductives tassées dans les files d’attente à faire travailler des milliers de fonctionnaires pour zéro valeur ajoutée. Un gâchis énorme au détriment de l’économie nationale et de la qualité de vie du citoyen qui croule de stress. 

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    Nouvelles retrouvailles Saïed-Tebboune à Alger

    04. September 2025 um 11:51

    Kaïs Saïed et Abdelmadjid Tebboune, présidents respectifs de la Tunisie et de l’Algérie, sont des voisins heureux et ils le montrent à chacune de leurs rencontres où leurs sourires, une fois n’est pas coutume, illuminent les objectifs des photographes. Leurs retrouvailles, hier soir, mercredi 3 septembre 2025, à Alger, n’ont pas dérogé à cette règle.     

    Les deux chefs d’Etat ont tenu une longue séance de travail à l’aéroport d’Alger Houari-Boumediene, axée sur le renforcement des relations bilatérales privilégiées et l’examen de questions régionales et internationales d’intérêt commun, nous apprend l’agence Tap.

    Au cours de cette rencontre, Saïed a souligné «la solidité et la profondeur des relations bilatérales» entre les deux pays, réaffirmant «la volonté commune de les renforcer davantage dans tous les domaines, au service de l’intérêt des deux pays et des deux peuples frères».

    Saïed, qui voyage rarement hors de son pays, s’est rendu à Alger pour participer à la 4e édition de la Foire du commerce intra-africain (IATF2025), qui se déroule du 4 au 10 septembre 2025 en Algérie.

    À son arrivée, il a été accueilli par son hôte algérien et les deux présidents ont salué les drapeaux nationaux aux sons des hymnes des deux pays et ont passé en revue un détachement des forces armes qui leur a rendu les honneurs.

    Parmi les autres chefs d’Etat présents à cet événement, censé prouver le tropisme africain de l’Algérie qui s’est quelque peu émoussé ces derniers temps, on citera, outre Kaïs Saïed, le Tchadien Mahamat Idriss Déby, le Mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le Libyen Mohamed Younes El-Menfi et l’inévitable président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali.

    I. B.

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