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Etat de Palestine l Le saut hésitant de Macron

26. Juli 2025 um 08:38

En voulant reconnaĂźtre l’État de Palestine «sans brusquer», Macron a choisi le chemin de la lenteur excessive. Mais l’Histoire – celle que Churchill et De Gaulle avaient lue – nous rappelle que, pour franchir certains fossĂ©s, il faut un seul Ă©lan, ferme et irrĂ©versible. Tout le reste n’est que temps offert Ă  ceux qui espĂšrent que le saut n’aura jamais de rĂ©sultat.

Khémaïs Gharbi *

Winston Churchill aimait rappeler qu’«un fossĂ© se franchit mieux d’un seul saut». Ce n’était pas seulement une image de guerre, mais une leçon de stratĂ©gie : lorsqu’un pas est dĂ©cisif, mieux vaut l’accomplir d’un Ă©lan ferme que d’y revenir par hĂ©sitations successives.

Le prĂ©sident français Emmanuel Macron semble aujourd’hui payer le prix d’avoir ignorĂ© ce conseil du «vieux lion». Depuis des mois, il annonçait vouloir reconnaĂźtre l’État de Palestine – mais sans oser le faire franchement et clairement. Avant-hier, jeudi 25 juillet 2025, il a franchi une Ă©tape en annonçant officiellement cette reconnaissance dans une lettre adressĂ©e au prĂ©sident Mahmoud Abbas. Mais, en fixant la date de la proclamation solennelle Ă  septembre prochain, lors de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies, il a ouvert un nouveau cycle de palabres, de tergiversations et de rĂ©sistances.

Cette dĂ©marche, pourtant honorable dans son affirmation, risque de se transformer en un piĂšge politique. Car en multipliant les prĂ©annonces, Macron n’offre pas seulement du temps Ă  la diplomatie : il en offre surtout Ă  ses adversaires – de l’intĂ©rieur comme de l’extĂ©rieur – pour dresser de nouveaux obstacles, tisser de nouvelles pressions, nourrir de nouvelles polĂ©miques.

L’Histoire fourmille d’exemples qui rappellent que certains gestes doivent ĂȘtre accomplis avec la nettetĂ© d’un couperet. En 1967, au lendemain de la guerre des Six Jours, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle avait choisi un mot – «agression» – et une dĂ©cision – l’embargo sur les armes Ă  destination d’IsraĂ«l – qu’il annonça d’un bloc, sans flottement. Le geste fut controversĂ©, mais sa clartĂ© fit autoritĂ©.

À l’inverse, Ă  tergiverser, on Ă©puise l’élan, on fragilise le geste, et l’on transforme ce qui aurait pu ĂȘtre un moment de clartĂ© en un long champ de tir pour les critiques.

En voulant reconnaĂźtre l’État de Palestine «sans brusquer», Macron a choisi le chemin de la lenteur excessive. Mais l’Histoire – celle que Churchill et De Gaulle avaient lue – nous rappelle que, pour franchir certains fossĂ©s, il faut un seul Ă©lan, ferme et irrĂ©versible. Tout le reste n’est que temps offert Ă  ceux qui espĂšrent que le saut n’aura jamais de rĂ©sultat. Et ils sont nombreux dans cet Occident qui se fait dĂ©sormais complice du gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l dans les territoires palestiniens occupĂ©s.

Les 149 Etats qui ont dĂ©jĂ  reconnu l’Etat de Palestine l’ont fait ce saut, et d’un seul Ă©lan, mus par la nĂ©cessitĂ© de l’Histoire et guidĂ©s par les principes du droit et de la justice.

* Ecrivain et traducteur.

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La diplomatie tunisienne face aux mutations gĂ©ostratĂ©giques

26. Juli 2025 um 08:05

La confĂ©rence annuelle des chefs de missions diplomatiques et consulaires tunisiens Ă  l’étranger se tiendra trĂšs prochainement au siĂšge de l’AcadĂ©mie diplomatique internationale Ă  Tunis (Photo). OrganisĂ©e pour la premiĂšre fois en 1992, le but de cette confĂ©rence annuelle est de donner Ă  nos chefs de poste diplomatiques et consulaires l’occasion de se rencontrer pour Ă©changer entre eux, avec les hauts fonctionnaires du ministĂšre et avec de hauts responsables de l’Etat et des entreprises publiques concernĂ©s par les relations extĂ©rieures, quant aux moyens permettant de mettre l’appareil diplomatique au service des intĂ©rĂȘts de la Tunisie, de son dĂ©veloppement et de sa prĂ©sence internationale, compte tenu des enjeux et contraintes, dans un monde plus instable que jamais et extrĂȘmement compĂ©titif. 

Raouf Chatty *

Dans ce cadre et compte tenu de ces contraintes du temps, les intervenants Ă  la confĂ©rence gagneraient Ă  faire l’économie des gĂ©nĂ©ralitĂ©s rĂ©barbatives et des analyses fleuves de la situation politique et gĂ©ostratĂ©gique internationale. Il serait mieux indiquĂ© de focaliser leurs Ă©changes sur certains thĂšmes majeurs devant constituer le cƓur de leur travail quotidien et de leur feuille de route. 

Le premier thĂšme est celui de la diplomatie Ă©conomique et de la contribution des reprĂ©sentations diplomatiques Ă  la rĂ©alisation des objectifs du pays dans ce domaine. 

RĂ©gion par rĂ©gion, ou pays par pays, en fonction de leur poids Ă©conomique, le rapporteur dĂ©signĂ© pourrait faire le bilan des rĂ©alisations effectives ou celles en cours et l’état des difficultĂ©s objectives entravant la rĂ©alisation des objectifs assignĂ©s. 

Le deuxiĂšme thĂšme concerne la communautĂ© tunisienne Ă  l’étranger, sa composition (environ 2 millions de personnes dont un grand nombre de compĂ©tences), les obstacles auxquels elle fait face et ses aspirations. Il s’agit d’identifier des procĂ©dĂ©s innovants pour l’impliquer plus fortement dans le dĂ©veloppement du pays. 

La promotion des intĂ©rĂȘts de la nation et de sa souverainetĂ©

Le troisiĂšme axe concerne les constantes de la diplomatie tunisienne face aux enjeux politiques, sĂ©curitaires et Ă©conomiques changeants dans un monde en Ă©bullition.

Le quatriĂšme pourrait ĂȘtre consacrĂ© Ă  la rationalisation des mĂ©thodes de travail et la gestion efficiente des personnels diplomatiques et consulaires et autres reprĂ©sentants Ă  l’étranger. 

A cet Ă©gard, il est important de souligner que le PrĂ©sident de la RĂ©publique a toujours insistĂ© sur les principes qui devront guider notre diplomatie, en particulier la promotion des intĂ©rĂȘts de la nation, la dĂ©fense des causes justes, la sauvegarde de la souverainetĂ© nationale et la non-ingĂ©rence dans les affaires intĂ©rieures des États.  

Le chef de l’Etat a toujours insistĂ© sur l’urgence pour la diplomatie tunisienne de se rĂ©nover, de faire preuve d’imagination et de crĂ©ativitĂ© compte tenu des nouveaux dĂ©fis gĂ©ostratĂ©giques et des grandes mutations actuelles dans le monde, gĂ©nĂ©rĂ©es par la rĂ©volution numĂ©rique et les technologies Ă©mergentes.  

Le renseignement économique et technologique

A cet Ă©gard, les participants devraient ĂȘtre animĂ©s d’un esprit pionnier et innovant, tout en Ă©tant attachĂ©s au rĂŽle et Ă  la mission du diplomate qui ont beaucoup changĂ© aujourd’hui. 

Plus que par le passĂ©, le travail du diplomate porte sur le renseignement Ă©conomique et technologique, la coopĂ©ration scientifique, la recherche des opportunitĂ©s et la quĂȘte des marchĂ©s. Il porte aussi sur les questions sociales et culturelles et l’accompagnement des expatriĂ©s dans le pays d’accrĂ©ditation


L’opinion publique doit aussi ĂȘtre Ă©clairĂ©e sur le rĂŽle jouĂ© par notre diplomatie dans la promotion de la Tunisie et de sa prĂ©sence sur la scĂšne internationale, ainsi que sur les difficultĂ©s qu’elle rencontre dans l’accomplissement de ses missions. Ainsi, on se ferait une idĂ©e prĂ©cise de son utilitĂ© et de son apport et lui en rendrait justice.

* Ancien ambassadeur.  

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Gestern — 25. Juli 2025Haupt-Feeds

Tunisie l Baisse des températures à partir du vendredi aprÚs-midi

25. Juli 2025 um 13:45

La vague de chaleur qui sĂ©vit en Tunisie depuis le dĂ©but de la semaine se poursuit ce vendredi 25 juillet 2025, dans la plupart des rĂ©gions du pays, avec des tempĂ©ratures variant de 40 Ă  48 degrĂ©s C. Mais une accalmie s’annonce dans les heures qui viennent. Ainsi que des cellules orageuses et des vents forts.

Selon un bulletin de suivi de l’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie (INM), citĂ© par l’agence Tap, les tempĂ©ratures maximales varieront entre 45 et 48 degrĂ©s C dans le sud, Sidi Bouzid et Kairouan et entre 40 et 45 degrĂ©s dans le reste des rĂ©gions avec des vents de sirocco.

Cependant, à partir de cet aprÚs-midi, une baisse des températures est attendue dans les régions du nord. Elle concernera progressivement le centre avec apparition de cellules orageuses accompagnées de vents forts dépassant temporairement 90 Km/h sous forme de rafales et susceptibles de provoquer des tourbillons de sable et de poussiÚre.

Des pluies seront enregistrĂ©es sur les rĂ©gions du nord-ouest et du centre et certaines rĂ©gions de l’est. Elles seront parfois intenses notamment dans les gouvernorats du nord-ouest et sur les hauteurs.

Le vent soufflera fort, vendredi soir, avec une vitesse dĂ©passant temporairement 80 Km/h sous forme de rafales sur les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, les hauteurs et au sud, oĂč il suscitera des tourbillons de sable.

Les températures devraient enregistrer, à partir de samedi 26 juillet, une baisse notable dans la plupart des régions. Les maximales seront inférieurs aux moyennes enregistrées au mois de juillet.

I. B.

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Dr Houda Ben Jannet et la transition énergétique en Tunisie

25. Juli 2025 um 12:06

Lors d’une interview exclusive accordĂ©e Ă  Energy Connects Studio lors du 9e sĂ©minaire international de l’Opep, qui s’est tenu les 9 et 10 juillet 2025 au Hofburg Palace, Ă  Vienne, Autriche, le Dr Houda Ben Jannet, directrice gĂ©nĂ©rale de l’Observatoire mĂ©diterranĂ©en de l’énergie (OME), a soulignĂ© la position de la Tunisie comme pont Ă©nergĂ©tique essentiel entre l’Afrique du Nord et l’Europe.

L’experte franco-tunisienne, figure de proue de la transition Ă©nergĂ©tique en MĂ©diterranĂ©e, a appelĂ© Ă  une coordination rĂ©gionale renforcĂ©e, Ă  des infrastructures Ă©volutives et Ă  l’engagement du secteur privĂ© pour libĂ©rer tout le potentiel Ă©nergĂ©tique de l’Afrique.

La Tunisie s’engage Ă  promouvoir l’intĂ©gration transfrontaliĂšre et Ă  placer le continent au cƓur des flux Ă©nergĂ©tiques mondiaux, a-t-elle expliquĂ©, en mettant l’accent sur l’interconnectivitĂ©, les voies de transition propre et la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique Ă  long terme.

Le Dr Houda Ben Jannet a Ă©tĂ© nommĂ©e directrice gĂ©nĂ©rale de l’OME depuis le 1er janvier 2013.

I. B.

VidĂ©o de l’interview de Dr Ben Jannet en anglais.

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Libye-Etats-Unis l Des projets de 70 milliards de dollars à la clé

25. Juli 2025 um 11:32

Contrairement Ă  sa visite, le 22 juillet 2025, Ă  Tunis, oĂč il avait Ă©tĂ© surtout question de Gaza et de la Palestine, la visite Ă  Tripoli, le 23 juillet, de Massad Boulos, conseiller principal du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump pour les affaires africaines et moyen-orientales, a Ă©tĂ© essentiellement consacrĂ©e Ă  l’exploration des possibilitĂ©s de coopĂ©ration et de partenariat Ă©conomiques. Dans les communiquĂ©s publiĂ©s Ă  l’issue des rencontres libyennes du responsable amĂ©ricain, les problĂšmes de Gaza et de la Palestine ont Ă  peine Ă©tĂ© effleurĂ©s. Il Ă©tait surtout question de pĂ©trodollars, un langage qui a dĂ» plaire beaucoup au gendre du prĂ©sident amĂ©ricain.

Latif Belhedi

Cette visite, la premiĂšre du genre pour un conseiller principal de l’administration amĂ©ricaine actuelle, a notamment inclus des entretiens avec le Premier ministre Abdulhamid Dbeibeh, au cours desquels les deux parties ont Ă©voquĂ© une collaboration potentielle dans divers secteurs, notamment l’énergie, les infrastructures, la santĂ©, les tĂ©lĂ©communications et les minĂ©raux.

Selon des communiquĂ©s officiels, le gouvernement libyen a prĂ©sentĂ© un portefeuille de projets stratĂ©giques d’une valeur d’environ 70 milliards de dollars, dĂ©crivant les opportunitĂ©s d’investissement pour les partenaires internationaux, en mettant l’accent sur l’attraction d’entreprises amĂ©ricaines pour participer aux efforts de dĂ©veloppement du pays.

Les rĂ©unions ont Ă©galement portĂ© sur l’évolution du secteur pĂ©trolier et gazier libyen et les perspectives d’investissement dans de nouveaux blocs d’exploration offshore et onshore, ainsi que sur les efforts en cours pour promouvoir la transparence et amĂ©liorer l’efficacitĂ© opĂ©rationnelle du secteur Ă©nergĂ©tique.

M. Boulos a, dans ce contexte, rencontrĂ© le prĂ©sident de la National Oil Corporation (NOC), l’ingĂ©nieur Masoud Suleiman. Lors de cette rencontre, la NOC a prĂ©sentĂ© son objectif stratĂ©gique visant Ă  porter la production pĂ©troliĂšre nationale Ă  deux millions de barils par jour d’ici 2030, ainsi que ses plans de dĂ©veloppement du secteur pĂ©trochimique.

La visite s’est conclue par la signature d’un accord de coopĂ©ration entre Mellitah Oil and Gas et la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Hill International. Cet accord porte sur la gestion de projets pour deux plateformes offshore, A et E.

Dans une brĂšve dĂ©claration publiĂ©e Ă  l’issue des rencontres, M. Boulos a qualifiĂ© les discussions de constructives, soulignant l’intĂ©rĂȘt commun pour la promotion du dĂ©veloppement Ă©conomique et le renforcement des relations bilatĂ©rales entre la Libye et les États-Unis.

Selon les communiquĂ©s officiels libyens, des questions rĂ©gionales ont Ă©galement Ă©tĂ© abordĂ©es et le Premier ministre Dbeibeh a exprimĂ© son inquiĂ©tude face Ă  la situation humanitaire Ă  Gaza et appelĂ© Ă  un cessez-le-feu et Ă  l’accĂšs de l’aide humanitaire. En somme, le strict minimum pour sauver la face, car un silence total sur le drame palestinien aurait Ă©tĂ© trĂšs mal accueilli, et d’abord en Libye. Mais personne n’est dupe, M. Dbeibeh et son gouvernement ont eu des contacts trĂšs avancĂ©s avec des parties israĂ©liennes en vue d’une normalisation des relations entre Tripoli et Tel Aviv. Mais l’initiative n’a pas encore mĂ»ri et la guerre de Gaza a tout remis en question
 momentanĂ©ment.  

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L’AlgĂ©rie fera de l’Italie un pĂŽle Ă©nergĂ©tique europĂ©en

25. Juli 2025 um 10:37

«L’Italie et l’AlgĂ©rie sont un modĂšle de coopĂ©ration. L’énergie est l’un des domaines les plus solides de notre coopĂ©ration. L’Italie aspire Ă  devenir une porte d’entrĂ©e Ă©nergĂ©tique vers l’Europe : un objectif que nous ne pourrions atteindre sans la prĂ©cieuse collaboration de l’AlgĂ©rie», a dĂ©clarĂ© le PremiĂšre ministre italienne Giorgia Meloni, en prĂ©sence du prĂ©sident algĂ©rien Abdelmadjid Tebboune, lors du 5e sommet intergouvernemental, rĂ©uni le 23 juillet 2025 Ă  Rome. Elle s’est dit satisfaite du protocole d’accord entre Eni et Sonatrach. «Nous continuerons Ă  travailler sur de nouveaux corridors Ă©nergĂ©tiques et numĂ©riques», a-t-elle assurĂ©.

Imed Bahri

«L’Italie est notre partenaire de confiance et essentiel en Europe dans le secteur de l’énergie, et ces efforts sont aujourd’hui couronnĂ©s par la signature d’accords Ă  la fois sĂ©curitaires et Ă©conomiques», a renchĂ©ri Tebboune, en rĂ©itĂ©rant sa joie et sa satisfaction d’ĂȘtre Ă  Rome pour ce sommet, «une occasion de renforcer cette coopĂ©ration exemplaire entre l’Italie et l’AlgĂ©rie, notamment en ce qui concerne la coordination continue, et d’élargir les partenariats entre nos pays amis», a-t-il poursuivi.

«À l’occasion de ce cinquiĂšme sommet intergouvernemental, nous avons franchi des Ă©tapes opĂ©rationnelles, exprimant ainsi notre ferme dĂ©termination Ă  construire des relations bilatĂ©rales historiques et Ă  renforcer la coopĂ©ration, afin qu’elles puissent inclure d’autres secteurs», a encore soulignĂ© le prĂ©sident algĂ©rien, en parlant de «vastes horizons de partenariat stratĂ©gique exemplaire entre l’Italie et l’AlgĂ©rie».

Lors du Forum d’affaires Italie-AlgĂ©rie tenu par la mĂȘme occasion Ă  Rome, une trentaine d’accords commerciaux ont Ă©tĂ© signĂ©s entre les deux parties. «L’AlgĂ©rie est un partenaire stratĂ©gique, et nous travaillons intensĂ©ment pour que ce partenariat soit toujours plus large, fort et diversifié», a dĂ©clarĂ© le ministre italien des Affaires Ă©trangĂšres, Antonio Tajani, lors de l’ouverture du Forum, «une occasion prĂ©cieuse de renforcer le dialogue Ă©conomique et de travailler ensemble sur de nouvelles opportunitĂ©s», a-t-il ajoutĂ©.

14 milliards d’euros d’échanges en 2024

«En seulement six mois, il s’agit du troisiĂšme Ă©vĂ©nement majeur consacrĂ© Ă  notre partenariat Ă©conomique», a soulignĂ© M. Tajani qui, en tant que ministre des Affaires Ă©trangĂšres, mais aussi ministre du Commerce international, s’est dit satisfait des chiffres du commerce bilatĂ©ral.

En 2024, les Ă©changes commerciaux entre les deux pays se sont Ă©levĂ©s au chiffre record de 14 milliards d’euros. «Une nouvelle augmentation a Ă©tĂ© constatĂ©e au cours des premiers mois de cette annĂ©e, mais nous ne devons jamais nous reposer sur nos lauriers; nous voulons toujours faire plus. L’AlgĂ©rie est en pleine croissance et diversifie son Ă©conomie, et l’Italie, avec ses grands groupes et ses PME, est le partenaire idĂ©al pour contribuer Ă  ce processus Â», a soulignĂ© M. Tajani. Tout en rappelant que plus de 150 entreprises italiennes sont dĂ©jĂ  implantĂ©es en AlgĂ©rie, le responsable italien a lancĂ© : «Il y en aura beaucoup plus dĂ©sormais, j’en suis absolument convaincu. C’est prĂ©cisĂ©ment pourquoi nous avons organisĂ© un espace pour faciliter les rencontres entre les prĂšs de 500 entrepreneurs prĂ©sents aujourd’hui. La simple signature d’une trentaine d’accords entre entreprises tĂ©moigne du vif intĂ©rĂȘt de nos secteurs productifs.»

Des accords tous azimuts

Parmi les accords signĂ©s lors du Forum d’affaires, un accord technique concerne la crĂ©ation d’un centre de formation technologique italo-algĂ©rien dans le secteur du marbre et des pierres ornementales en AlgĂ©rie, signĂ© entre ICE et l’entreprise algĂ©rienne Sonarem.

Un protocole d’accord signĂ© par Sigit SpA et l’entreprise algĂ©rienne Madar prĂ©voit la crĂ©ation de l’EcoParc industriel Enrico Mattei.

Telecom Italia Sparkle et AlgĂ©rie TĂ©lĂ©com ont signĂ© un protocole d’accord pour la construction d’un nouveau cĂąble dĂ©diĂ© Ă  AlgĂ©rie TĂ©lĂ©com (indĂ©pendant des systĂšmes antĂ©rieurs) reliant l’AlgĂ©rie Ă  l’Italie; un programme de conseil et d’accompagnement pour le dĂ©veloppement de nouveaux centres de donnĂ©es en AlgĂ©rie; et un programme de formation pour AT afin de soutenir le plan algĂ©rien de transformation numĂ©rique.

Un protocole d’accord de collaboration Ă©nergĂ©tique a Ă©tĂ© signĂ© entre Duferco et Copresud, tandis qu’Eni et Sonatrach ont signĂ© un protocole d’accord pour le dĂ©veloppement des relations Ă©nergĂ©tiques dans les domaines de la sĂ©curitĂ©, de l’approvisionnement et de la transition Ă©nergĂ©tique.

Une lettre d’intention a Ă©tĂ© signĂ©e pour le dĂ©veloppement des opĂ©rations de Stellantis en AlgĂ©rie, tandis que dans le secteur pharmaceutique, Chiesi Group et Clinica Group ont signĂ© un accord de commercialisation en vertu duquel Chiesi fournira Ă  son partenaire algĂ©rien des produits pharmaceutiques pour traiter certaines maladies rares en vue de leur distribution sur le marchĂ© algĂ©rien.

Un accord de collaboration a été signé entre Menarini et le groupe Clinica afin de proposer les médicaments oncologiques innovants et transformateurs de Stemline aux patients algériens.

«Nous disposons de nombreux secteurs dans lesquels nous pouvons collaborer», a dĂ©clarĂ© le vice-Premier ministre italien. Et d’ajouter : «Commençons par l’énergie, qui joue assurĂ©ment un rĂŽle particulier dans les relations entre nos deux pays : toutes nos grandes entreprises du secteur sont impliquĂ©es dans des collaborations consolidĂ©es et de nouveaux projets. Alors, tournons-nous ensemble vers l’avenir; l’énergie est un enjeu clĂ©.»

«C’est Ă©galement grĂące Ă  nos projets stratĂ©giques tels que le Corridor HydrogĂšne Sud et Medlink, qui visent Ă  acheminer les Ă©nergies renouvelables d’Afrique du Nord vers l’Italie et l’Europe», a soulignĂ© M. Tajani, citant d’autres secteurs comme l’automobile, les infrastructures, la connectivitĂ© numĂ©rique et mĂȘme l’agroalimentaire : «Je pense que nous pourrions Ă©galement accomplir beaucoup en AlgĂ©rie, notamment en tenant compte du Plan Mattei, qui est l’outil par lequel nous souhaitons dĂ©montrer notre engagement envers l’ensemble du continent africain (
) et je devrais parler de nombreux secteurs industriels : la pharmacie, l’économie numĂ©rique, la dĂ©fense, la sĂ©curitĂ©, l’espace, la sidĂ©rurgie : autant de facettes de notre systĂšme productif qui peuvent Ă©galement faire partie des facettes de la croissance de l’AlgĂ©rie.»

(Avec agences).

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Forum à Tunis sur la réforme de la sécurité en Libye

25. Juli 2025 um 09:53

Des membres de la Chambre des représentants libyenne, ainsi que de hauts responsables de la sécurité et de la défense, se sont réunis à Tunis pour un forum de deux jours, les 22 et 23 juillet 2025, consacré au renforcement du rÎle du législateur dans la réforme du secteur de la sécurité nationale en Libye.

L’initiative a Ă©tĂ© organisĂ©e et facilitĂ©e par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), qui l’a annoncĂ©e sur son site web, avec la contribution technique de la Force permanente des Nations Unies pour la rĂ©forme du secteur de la sĂ©curitĂ©.

Le forum a analysĂ© en profondeur les lacunes de la lĂ©gislation actuelle, soulignant la nĂ©cessitĂ© de rĂ©formes globales capables de rĂ©pondre Ă  l’évolution du contexte sĂ©curitaire du pays. Les prioritĂ©s identifiĂ©es comprenaient le renforcement du contrĂŽle aux frontiĂšres et l’adaptation du cadre rĂ©glementaire de la sĂ©curitĂ© et de la dĂ©fense.

Lors de la rĂ©union, plusieurs initiatives nationales dĂ©jĂ  en cours ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es, notamment l’élaboration d’un code de conduite pour le personnel militaire et des forces de l’ordre, le relĂšvement de l’ñge minimum de recrutement, la rĂ©vision de la loi sur la police et le renforcement des mesures de sĂ©curitĂ© aux frontiĂšres terrestres. Ces mesures sont considĂ©rĂ©es comme essentielles pour bĂątir des institutions plus professionnelles, efficaces et rĂ©actives.

La deuxiĂšme journĂ©e s’est concentrĂ©e sur la sĂ©curitĂ© des Ă©lections, les participants soulignant l’urgente nĂ©cessitĂ© de mettre Ă  jour la lĂ©gislation protĂ©geant le processus Ă©lectoral afin de garantir des Ă©lections transparentes et sĂ©curisĂ©es, quelle que soit leur nature.

La Manul a Ă©galement prĂ©sentĂ© un aperçu des risques liĂ©s Ă  la dĂ©sinformation, soulignant la nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©ponse lĂ©gislative adaptĂ©e Ă  l’évolution de l’écosystĂšme numĂ©rique.

Enfin, Ă  un moment crucial de la transition libyenne, un plan d’action visant Ă  renforcer le rĂŽle de la Chambre des reprĂ©sentants dans la rĂ©forme du secteur de la sĂ©curitĂ© a Ă©tĂ© discutĂ©. Ce plan, largement soutenu, prĂ©voit la crĂ©ation de sous-commissions parlementaires spĂ©cialisĂ©es chargĂ©es d’examiner et de mettre Ă  jour la lĂ©gislation existante, en collaboration avec des experts nationaux et internationaux, sous la supervision technique de la Manul.

«Ce dialogue entre les institutions libyennes constitue une Ă©tape fondamentale vers le renforcement de l’État de droit et la consolidation des relations entre les pouvoirs exĂ©cutif et lĂ©gislatif et jette les bases d’une paix durable et d’une consolidation de l’État», a dĂ©clarĂ© Badreddine El Harti, chef du service des institutions de sĂ©curitĂ© de la Manul.

La prochaine rĂ©union est prĂ©vue pour la deuxiĂšme quinzaine de septembre. La Mission des Nations Unies supervisera sa prĂ©paration et coordonnera avec les partenaires internationaux la mise en Ɠuvre du plan d’action discutĂ© Ă  Tunis.

I. B.

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Le partenariat Union europĂ©enne – Tunisie doit ĂȘtre rĂ©initialisĂ©

25. Juli 2025 um 09:18

«Sans vĂ©ritable changement stratĂ©gique, le partenariat [Union  europĂ©enne-Tunisie] s’effondrera de lui-mĂȘme, par Ă©puisement mutuel ou par inertie politique », prĂ©vient l’économiste tunisien Ferid Belhaj, qui occupait jusqu’à l’annĂ©e derniĂšre le poste de vice-prĂ©sident de la Banque mondiale (BM) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Oussama Romdhani *

Alors que les diplomates europĂ©ens Ă  Tunis commĂ©moraient le 30e anniversaire du traitĂ© de partenariat entre l’UE et la Tunisie, Ferid Belhaj abordait la question Ă©pineuse : «Pourquoi le partenariat Tunisie-Union europĂ©enne doit-il Ă©voluer ?»

Sa rĂ©ponse figure dans un document d’orientation rĂ©cemment publiĂ© par le Centre de politique pour le Nouveau Sud, basĂ© Ă  Rabat.

Tout au long des 16 pages de ce document, il offre une perspective rĂ©flĂ©chie et rafraĂźchissante, un hommage Ă  la porte tournante qui permet Ă  un homme du calibre et de l’expĂ©rience de Ferid Belhaj de prĂ©senter un point de vue honnĂȘte sur des questions complexes que les responsables ont tendance Ă  obscurcir.

Belhaj indique clairement d’emblĂ©e que l’accord de partenariat UE-Tunisie ne nĂ©cessite pas de retouches technocratiques. Il nĂ©cessite plutĂŽt une rĂ©initialisation complĂšte.

Trois décennies de relations asymétriques

L’accord signĂ© par les deux parties en est venu Ă  incarner l’opportunisme plutĂŽt qu’une vision stratĂ©gique Ă  long terme de «souverainetĂ©s imbriquĂ©es». Alors que la Tunisie se contente de compter sur l’UE pour rĂ©pondre Ă  ses besoins immĂ©diats, «l’Europe cherche Ă  externaliser ses vulnĂ©rabilitĂ©s : maĂźtriser les flux migratoires, sĂ©curiser son approvisionnement Ă©nergĂ©tique (notamment en gaz et en hydrogĂšne vert) et stabiliser les zones de transit.»

Trente ans plus tard, la logique dominante est «transactionnelle et non convergente», explique Belhaj.

L’ancien vice-prĂ©sident de la BM estime qu’un changement d’approche tunisien est non seulement possible Ă  ce stade, mais nĂ©cessaire. Cela n’impliquerait pas nĂ©cessairement une rupture avec l’UE, qui reprĂ©sente plus de 80 % des investissements Ă©trangers en Tunisie. Il s’agirait plutĂŽt de se dĂ©barrasser de «la dĂ©pendance intellectuelle, financiĂšre et politique qui a façonnĂ© trois dĂ©cennies de relations asymĂ©triques».

L’auteur soutient que la nation nord-africaine a des raisons d’ĂȘtre plus confiante dans sa position de nĂ©gociation vis-Ă -vis de l’Europe, car elle peut compter sur sa situation gĂ©ographique stratĂ©gique, carrefour entre l’Afrique, l’Europe et le flanc occidental du monde arabe, ainsi que sur son rĂŽle rĂ©gulateur dans la gestion des flux migratoires et son potentiel en tant que source d’énergie Ă  long terme dont l’Europe a besoin.

L’économiste principal est suffisamment optimiste pour croire que l’UE pourrait envisager d’aligner son engagement envers la Tunisie sur les modĂšles qu’elle avait suivis dans les annĂ©es 1980 avec des pays comme l’Espagne, le Portugal et la GrĂšce. Il note, par exemple, que l’Espagne a reçu jusqu’à 2,7 % de son PNB annuel en fonds structurels europĂ©ens pour soutenir sa transition Ă©nergĂ©tique et industrielle aprĂšs son adhĂ©sion Ă  l’UE, contrairement Ă  la Tunisie, qui a reçu en moyenne 0,3 % de son PNB en aide europĂ©enne au cours des 30 derniĂšres annĂ©es. De plus, le plus petit des pays du Maghreb (en termes de superficie) n’a jamais bĂ©nĂ©ficiĂ© d’orientation stratĂ©gique ni de coordination des politiques d’industrialisation de la part de l’Europe.

De l’euphorie Ă  la dĂ©ception mutuelle

AprĂšs les bouleversements du «Printemps arabe» de 2011, l’UE a pleinement adoptĂ© la transition du pays aprĂšs l’ùre Ben Ali comme modĂšle pour le reste de la rĂ©gion. Mais l’optimisme initial, proche de l’euphorie, a rapidement cĂ©dĂ© la place Ă  une dĂ©ception mutuelle. L’UE a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©reuse dans son aide, mais pas au point de lancer un programme de type Plan Marshall qui aurait permis Ă  la Tunisie de lier son destin, au moins Ă©conomiquement, Ă  celui de l’Europe. L’inaction des gouvernements tunisiens successifs en matiĂšre de rĂ©formes sociales et Ă©conomiques a entraĂźnĂ© une stagnation de la croissance du pays.

Un axe majeur de la relation actuelle, comme l’illustre le protocole d’accord de 2023 entre les deux parties, est la migration. Belhaj n’hĂ©site pas Ă  aborder cette question «politiquement explosive» et Ă  formuler des suggestions Ă©clairĂ©es sur la maniĂšre de la gĂ©rer.

«Si l’Europe souhaite externaliser sa politique migratoire, la Tunisie devrait Ă©galement externaliser ses exigences», affirme-t-il. Cela signifie que la Tunisie dĂ©fend une «approche transactionnelle» qui exige un lien entre les filiĂšres migratoires lĂ©gales et illĂ©gales, en sollicitant l’aide de l’UE pour l’installation des cadres tunisiens qualifiĂ©s en Europe, l’allocation de fonds de dĂ©veloppement aux rĂ©gions tunisiennes les plus touchĂ©es par les flux migratoires sortants et l’aide Ă  la rĂ©intĂ©gration des migrants de retour, au lieu de chercher systĂ©matiquement Ă  limiter le rĂŽle de la Tunisie au contrĂŽle de l’immigration clandestine offshore.

À cet Ă©gard, Belhaj voit une solution gagnant-gagnant entre la Tunisie et l’Union europĂ©enne.

D’un cĂŽtĂ©, une grande partie de la main-d’Ɠuvre tunisienne, qualifiĂ©e et non qualifiĂ©e, considĂšre l’émigration comme la solution ultime Ă  leurs problĂšmes. Plus prĂ©cisĂ©ment, les professionnels tunisiens, dont des milliers d’ingĂ©nieurs et de mĂ©decins, quittent massivement le pays, attirĂ©s par des emplois mieux rĂ©munĂ©rĂ©s et des perspectives de carriĂšre plus attractives en Europe.

L’UE, quant Ă  elle, peine Ă  pourvoir de nombreux postes essentiels et Ă  compenser son dĂ©clin dĂ©mographique constant. Le taux de croissance dĂ©mographique en Europe est passĂ© de trois millions par an dans les annĂ©es 1960 Ă  0,9 million entre 2005 et 2024.

L’Europe a pu ajouter 1,07 million d’habitants à sa population en 2024, seulement grñce à l’immigration de 2,3 millions de personnes en provenance de pays tiers.

L’Italie, doyenne des nations europĂ©ennes, a annoncĂ© son intention d’accorder environ 500 000 nouveaux visas de travail aux ressortissants de pays tiers entre 2026 et 2028.

Pour une forme productive de codéveloppement

Au-delĂ  de l’instauration de conditions de concurrence Ă©quitables en matiĂšre de migration, Belhaj plaide pour une forme productive de codĂ©veloppement et d’investissement qui inclurait une dynamique de transfert de technologie et de crĂ©ation d’emplois Ă  valeur ajoutĂ©e, loin des limites Ă©videntes du modĂšle Ă©prouvĂ© de dĂ©localisation de main-d’Ɠuvre bon marchĂ©.

L’ancien haut diplomate tunisien appelle Ă  une nouvelle relation fondĂ©e sur la reconnaissance des intĂ©rĂȘts de chaque partie et non sur la poursuite des notions sacrĂ©es de «convergence» et de rĂ©ajustement «technocratique».

«Sans un vĂ©ritable changement stratĂ©gique, le partenariat s’effondrera de lui-mĂȘme, par Ă©puisement mutuel ou par inertie politique», prĂ©vient-il.

Ce ne serait pas le type de rĂ©sultat que les deux parties souhaitent, trente ans aprĂšs la signature du premier accord de ce type entre l’UE et un pays du Maghreb.**

Traduit de l’anglais.

* Rédacteur en chef de Arab Weekly.

** Les intertitres sont de la rédaction.

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Palestine l Génocide humain à Gaza, génocide académique aux Etats-Unis

25. Juli 2025 um 08:44

Dans une dĂ©cision qui a suscitĂ© une large controverse et a Ă©tĂ© dĂ©crite comme un exemple flagrant de censure institutionnelle, le Groupe d’édition Ă©ducative de l’UniversitĂ© de Harvard a annulĂ© un numĂ©ro spĂ©cial de la Harvard Educational Review (HER) consacrĂ© Ă  l’éducation en Palestine. Au «gĂ©nocide humain» perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l contre les Palestiniens Ă  Gaza rĂ©pond le «gĂ©nocide acadĂ©mique» perpĂ©trĂ© par l’administration Trump contre la cause palestinienne aux Etats-Unis. (Thea Abu El-Haj, professeure palestino-amĂ©ricaine Ă  l’universitĂ© Barnard, chez elle dans le Vermont, le 16 juillet. Photographie : John Tully/The Guardian).

Imed Bahri

Ce nouvel acte de censure peut paraĂźtre contradictoire avec l’attitude de l’universitĂ© de Harvard quand elle avait refusĂ© au mois d’avril dernier de se plier aux diktats de l’administration Trump afin de prĂ©server les financements fĂ©dĂ©raux contrairement Ă  l’universitĂ© de Columbia qui avait capitulĂ©. Sauf qu’on y voyant de plus prĂšs, les choses sont bien plus ambiguĂ«s. 

Selon l’enquĂȘte de la journaliste indĂ©pendante Alice Speri publiĂ©e dans le Guardian, l’annulation du numĂ©ro spĂ©cial est intervenue quelques semaines seulement avant la date prĂ©vue de sa publication. Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© vivement condamnĂ©e par les universitaires qui y ont vu une grave atteinte Ă  la libertĂ© de recherche universitaire aux États-Unis, notamment sur les sujets liĂ©s Ă  la Palestine. 

Cette annulation intervient dans un contexte de conflit croissant entre l’UniversitĂ© de Harvard et l’administration Trump. Le numĂ©ro spĂ©cial sur l’éducation en Palestine avait Ă©tĂ© prĂ©parĂ© dans le contexte de la guerre israĂ©lienne contre Gaza qui a entraĂźnĂ© la destruction partielle ou totale des 12 universitĂ©s de la bande de Gaza et la transformation d’écoles en abris.

La pression croissante des censeurs

Face Ă  cette catastrophe, la Harvard Educational Review, prestigieuse revue universitaire centenaire, a invitĂ© des chercheurs du monde entier Ă  rĂ©diger des articles sur l’éducation sous occupation, le rĂŽle de l’éducation dans les mouvements de libĂ©ration et la maniĂšre dont la question palestinienne est abordĂ©e dans les Ă©tablissements d’enseignement amĂ©ricains.

AprĂšs la signature des contrats officiels par les chercheurs et la finalisation des articles, les Presses Ă©ducatives de l’UniversitĂ© Harvard ont brusquement interrompu la publication du numĂ©ro spĂ©cial le 9 juin invoquant «un certain nombre de problĂšmes complexes» ce qui a choquĂ© les auteurs et les rĂ©dacteurs ayant participĂ©s au numĂ©ro.

Cependant, des documents internes obtenus par le journal britannique rĂ©vĂšlent une tout autre histoire. Les auteurs et les rĂ©dacteurs ont dĂ©clarĂ© avoir subi une pression croissante de la part de la maison d’édition notamment une demande tardive et inhabituelle de soumettre tous les articles Ă  un examen par le conseiller juridique de Harvard, une procĂ©dure rare gĂ©nĂ©ralement appliquĂ©e Ă  des cas individuels et Ă  un stade prĂ©coce plutĂŽt qu’aprĂšs la finalisation du processus de rĂ©vision et de contractualisation.

La crainte de répercussions politiques

De nombreux universitaires estiment que ces pressions dĂ©coulent de la crainte de rĂ©percussions politiques ou juridiques dans le contexte de l’intensification de la campagne menĂ©e par l’administration Trump contre les universitĂ©s amĂ©ricaines accusĂ©es de tolĂ©rer l’antisĂ©mitisme sur les campus.

De nombreuses universités ont réagi en imposant des restrictions aux manifestations, en sanctionnant les étudiants et les professeurs qui défendent les droits des Palestiniens et en examinant de prÚs les programmes universitaires traitant de la question palestinienne.

Dans une lettre collective, les auteurs ont qualifiĂ© l’obligation d’examen juridique de «dangereux prĂ©cĂ©dent», arguant que l’annulation du numĂ©ro entier «envoie un message dangereux aux chercheurs du monde entier, leur indiquant que les contrats universitaires sont annulables et sujets Ă  des calculs politiques».

Le comitĂ© de rĂ©daction de la revue, composĂ© de doctorants de Harvard, a soulignĂ© qu’il n’était pas impliquĂ© dans la dĂ©cision et qu’il n’en avait Ă©tĂ© informĂ© que 30 minutes avant les auteurs. Dans une dĂ©claration officielle, il a Ă©crit que cette dĂ©cision «est totalement contraire aux valeurs qui guident la revue depuis plus d’un siĂšcle».

La censure des discours pro-palestiniens

Du point de vue du Guardian, l’annulation d’un numĂ©ro entier d’une revue universitaire –qui n’avait pas Ă©tĂ© divulguĂ©e auparavant– constitue une Ă©volution sans prĂ©cĂ©dent dans la liste croissante des cas de censure des discours pro-palestiniens. 

Bien que l’UniversitĂ© Harvard poursuive l’administration amĂ©ricaine en justice pour sa menace de rĂ©duction du financement fĂ©dĂ©ral, ses actions internes, selon ses dĂ©tracteurs, contredisent sa position publique.

Paul Belsito, porte-parole de la Harvard Graduate School of Education, a confirmĂ© dans une dĂ©claration au Guardian que la dĂ©cision d’annulation intervenait aprĂšs neuf mois de discussions et une «absence de consensus interne gĂ©nĂ©ral» sur la question.

Les auteurs, cependant, ont un point de vue diffĂ©rent. Thea Abu El-Haj, anthropologue palestino-amĂ©ricaine au Barnard College de l’UniversitĂ© Columbia, co-auteure de l’un des articles les plus marquants du numĂ©ro, a dĂ©clarĂ© que cette dĂ©cision «reprĂ©sente un abandon institutionnel de la mission de l’universitĂ© de dĂ©fendre la connaissance et la critique». Elle s’est interrogĂ©: «Si les presses universitaires elles-mĂȘmes ne dĂ©fendent pas la libertĂ© de pensĂ©e, quel est leur rĂŽle alors?» 

Dans le mĂȘme contexte, Speri estime dans son enquĂȘte que l’annulation s’inscrit dans une stratĂ©gie plus large, ajoutant que l’UniversitĂ© Harvard a rĂ©cemment rĂ©trogradĂ© deux directeurs de son Centre d’études sur le Moyen-Orient –dont l’un a rĂ©digĂ© la prĂ©face du numĂ©ro annulé– et a mis fin Ă  son partenariat avec l’UniversitĂ© de Birzeit en Palestine tout en gelant une initiative de la FacultĂ© de thĂ©ologie sur le conflit israĂ©lo-palestinien.

En janvier dernier, l’universitĂ© a adoptĂ© une dĂ©finition controversĂ©e de l’antisĂ©mitisme dans le cadre d’un accord juridique avec des Ă©tudiants juifs, largement perçue comme confondant antisĂ©mitisme et critique d’IsraĂ«l.

Le numĂ©ro sur la Palestine devait comprendre une douzaine d’articles de recherche, d’opinions et d’autres Ă©crits sur l’éducation en Palestine, en IsraĂ«l et dans la diaspora palestinienne ainsi que sur la libertĂ© acadĂ©mique aux États-Unis.

Le «génocide académique» en marche

Parmi les articles, il y avait des Ă©tudes sur le «gĂ©nocide acadĂ©mique», terme inventĂ© lors de l’invasion israĂ©lienne de la bande de Gaza en 2008. Le Guardian rapporte que ce terme dĂ©crit la destruction systĂ©matique des Ă©tablissements d’enseignement palestiniens, des analyses amĂ©ricains de la rĂ©pression du discours acadĂ©mique sur les campus et des tĂ©moignages de premiĂšre main d’enseignants palestiniens travaillant dans des zones de conflit.

Rabee Ighbaria, doctorant palestinien Ă  la facultĂ© de droit de Harvard, a Ă©tĂ© invitĂ© Ă  rĂ©diger la postface du numĂ©ro mais a refusĂ© de signer le contrat car la revue ayant refusĂ© en avril d’inclure une clause garantissant sa libertĂ© acadĂ©mique.

Il a dĂ©clarĂ©: «Il est honteux qu’une revue universitaire rejette une clause protĂ©geant la libertĂ© acadĂ©mique. La postface que j’ai Ă©crite portait sur le dĂ©ni de la Nakba et la manipulation des faits pour affirmer le sionisme et contrĂŽler le discours scientifique sur la Palestine. Il est ironique qu’elle ait Ă©tĂ© interdite de publication»

Selon le journal, des chercheurs tentent dĂ©sormais de republier ces travaux dans d’autres revues universitaires mais nombreux sont ceux qui craignent que cet incident ne dĂ©courage d’autres personnes de faire des recherches ou d’écrire sur la Palestine Ă  un moment oĂč ce domaine subit une pression sans prĂ©cĂ©dent.

Chandni Desai, collaboratrice de ce numĂ©ro et chercheuse Ă  l’UniversitĂ© de Toronto, a dĂ©clarĂ© que l’article qu’elle a coĂ©crit avec trois universitaires palestiniens dont l’un est doyen de l’UniversitĂ© Al-Azhar de Gaza constituait un tĂ©moignage essentiel sur l’expĂ©rience de l’enseignement pendant le gĂ©nocide. Elle a ajoutĂ©: «Nous avons perdu des collĂšgues et des Ă©tudiants au cours de ces recherches. Il ne s’agit pas d’un exercice acadĂ©mique thĂ©orique mais plutĂŽt d’une action urgente face Ă  la catastrophe». 

Les critiques voient dans cet incident un exemple de ce qui est dĂ©sormais appelĂ© «l’exception palestinienne» en matiĂšre de la libertĂ© d’expression acadĂ©mique selon laquelle les normes et pratiques acadĂ©miques habituelles sont suspendues dĂšs lors qu’il est question de la Palestine.

Cependant, Abu El-Haj a indiquĂ© avec un optimisme prudent qu’un rĂ©el changement est dĂ©jĂ  en cours: «Nous constatons un intĂ©rĂȘt sans prĂ©cĂ©dent parmi les Ă©tudiants pour l’étude de la question palestinienne. Une nouvelle prise de conscience Ă©merge et les institutions tentent dĂ©sespĂ©rĂ©ment de contrĂŽler le discours mais elles commencent Ă  perdre».

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Importations tunisiennes de blĂ© et marchĂ©s agricoles mondiaux

25. Juli 2025 um 08:02

Les appels d’offres rĂ©currents pour le blĂ© tendre en Tunisie ne sont pas seulement une affaire locale : ils constituent un indicateur pour les marchĂ©s agricoles mondiaux. Alors que notre pays s’efforce de sĂ©curiser son approvisionnement en blĂ© dans un contexte de sĂ©cheresse, de dĂ©ficit de production nationale et de bouleversements gĂ©opolitiques, les investisseurs se voient offrir une occasion unique de capitaliser sur les tendances structurelles de la demande mondiale dans ce domaine.

Les importations de blĂ© tunisiennes ont fortement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es, la campagne 2024/25 prĂ©voyant un volume impressionnant de 1,8 million de tonnes pour rĂ©pondre Ă  une consommation nationale de 2,89 millions de tonnes. Cette dĂ©pendance n’est pas une solution temporaire, mais une Ă©volution structurelle due Ă  trois facteurs clĂ©s :

– les contraintes de la production nationale : la production de blĂ© tunisienne reste obstinĂ©ment faible, avec une moyenne de 1,25 million de tonnes par an. Les sĂ©cheresses et les problĂšmes de salinitĂ© des sols dans des rĂ©gions clĂ©s comme Kairouan et Sousse ont fait de l’autosuffisance un rĂȘve lointain;

– le rĂ©alignement gĂ©opolitique : l’Union europĂ©enne (UE), autrefois fournisseur dominant, a vu sa part de marchĂ© en Afrique du Nord se rĂ©duire Ă  25 % en raison de mauvaises rĂ©coltes en France. La Russie et l’Ukraine sont intervenues : les exportations de blĂ© russe vers la Tunisie ont augmentĂ© de 50 % en 2024/25, et l’Ukraine a rebondi avec une augmentation de 50 % de ses expĂ©ditions;

– la modernisation des infrastructures : la Tunisie investit massivement dans le stockage et la logistique, notamment dans de nouveaux silos Ă  RadĂšs, Sousse et Sfax, pour gĂ©rer ses volumes d’importation croissants. Ces projets, soutenus par 110 millions de dollars de prĂȘts internationaux, tĂ©moignent d’une rĂ©silience de la demande Ă  long terme.

La stratĂ©gie tunisienne centrĂ©e sur le blĂ© ne se limite pas Ă  remplir les silos, mais vise Ă  crĂ©er un effet d’entraĂźnement sur les marchĂ©s agricoles mondiaux.

Les opportunitĂ©s identifiĂ©es

L’orge est le joyau cachĂ© du portefeuille cĂ©rĂ©alier tunisien. Avec une consommation prĂ©vue de 1,08 million de tonnes en 2024/25 et des importations qui devraient atteindre 500 000 tonnes, la demande est tirĂ©e par deux secteurs :

– l’alimentation animale : l’élevage tunisien est en plein essor, portĂ© par une consommation croissante de protĂ©ines et une classe moyenne en pleine expansion;

– la brasserie : le marchĂ© de la biĂšre est en pleine expansion, avec des brasseries locales comme la Brasserie Tunisienne et des acteurs internationaux comme Heineken qui renforcent leur prĂ©sence.

La dĂ©cision du gouvernement de libĂ©raliser les importations d’orge a ouvert la voie aux acteurs du secteur privĂ©, crĂ©ant un environnement concurrentiel propice Ă  l’innovation.

Recherchez des entreprises spĂ©cialisĂ©es dans la transformation ou la logistique de l’orge, ou envisagez d’investir dans des entreprises agroalimentaires tunisiennes qui se dĂ©veloppent pour rĂ©pondre Ă  cette demande.

L’amĂ©lioration des infrastructures

L’extension du stockage cĂ©rĂ©alier en Tunisie, d’un montant de 110 millions de dollars, est un coup de maĂźtre pour les investisseurs. D’ici 2027, le pays ajoutera 120 000 tonnes de nouvelles capacitĂ©s de stockage, tout en rĂ©novant des installations vieillissantes. Cette infrastructure n’est pas seulement une façade : elle constitue un Ă©lĂ©ment essentiel de l’ambition de la Tunisie de devenir une plaque tournante rĂ©gionale du transbordement cĂ©rĂ©alier.

Le point essentiel Ă  retenir ? Les entreprises de logistique et de stockage opĂ©rant en Tunisie et dans la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne en bĂ©nĂ©ficieront. Pensez aux opĂ©rateurs portuaires, aux entreprises de transport ferroviaire et aux fournisseurs d’infrastructures agroalimentaires.

Le virage de la Tunisie vers les fournisseurs russes et ukrainiens est le microcosme d’une tendance plus large : la fragmentation des marchĂ©s cĂ©rĂ©aliers mondiaux. Alors que les exportateurs traditionnels comme la France et l’Allemagne sont confrontĂ©s Ă  des difficultĂ©s de production, la stratĂ©gie d’approvisionnement de la Tunisie souligne l’importance de diversifier les chaĂźnes d’approvisionnement. Pour les investisseurs, cela signifie :

– des exportateurs de cĂ©rĂ©ales en Russie et en Ukraine : ces pays sont dĂ©sormais essentiels aux importations tunisiennes. Il convient de surveiller des entreprises comme Rusal Agro (Russie) ou UkrAgroCompany (Ukraine) pour s’exposer Ă  cette demande croissante;

– les agro-industries europĂ©ennes : bien que les exportations de l’UE vers la Tunisie aient diminuĂ©, la reprise du bloc en 2025/26 pourrait entraĂźner une reprise des expĂ©ditions. Il faudra surveiller l’adaptation des nĂ©gociants en cĂ©rĂ©ales basĂ©s dans l’UE aux besoins d’approvisionnement de la Tunisie.

Aucun investissement n’est sans risque. Le secteur agricole tunisien est toujours confrontĂ© Ă  la pĂ©nurie d’eau, Ă  une irrigation inefficace et Ă  l’instabilitĂ© politique.

Un catalyseur d’innovation

Cependant, le programme d’achat de cĂ©rĂ©ales de 760 millions de dollars du gouvernement pour 2024-25 et son soutien aux cultures tolĂ©rantes au sel attĂ©nuent ces difficultĂ©s. Le prĂȘt de 300 millions de dollars de la Banque mondiale pour le Projet d’intervention d’urgence pour la sĂ©curitĂ© alimentaire constitue un autre filet de sĂ©curitĂ©, permettant Ă  la Tunisie de maintenir ses importations mĂȘme pendant les annĂ©es de vaches maigres.

Les importations de blĂ© de la Tunisie sont plus qu’une nĂ©cessitĂ© : elles sont un catalyseur d’innovation dans l’agriculture mondiale. Pour les investisseurs, le message est clair : il faut se positionner tĂŽt dans le secteur de l’orge, des infrastructures et des fournisseurs de cĂ©rĂ©ales diversifiĂ©s. La situation stratĂ©gique du pays, combinĂ©e Ă  ses rĂ©formes politiques proactives, en fait un cas d’école convaincant sur la maniĂšre dont les marchĂ©s Ă©mergents peuvent influencer les flux mondiaux de matiĂšres premiĂšres.

Alors que le monde entier suit les appels d’offres cĂ©rĂ©aliers tunisiens, il est temps de se demander : d’oĂč viendra la prochaine vague de croissance agricole ? La rĂ©ponse pourrait bien se trouver en MĂ©diterranĂ©e.

Traduit de l’anglais.

D’aprĂšs UkrAgroConsult, agence de conseil sur les marchĂ©s agricoles d’Ukraine et de la rĂ©gion de la mer Noire. Son siĂšge social est situĂ© Ă  Kiev, en Ukraine.

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Canicule l Les autoritĂ©s alertent contre les feux de forĂȘts !

25. Juli 2025 um 07:32

Le ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche a appelĂ© les citoyens Ă  adopter des mesures de prĂ©caution face aux prĂ©visions de l’Institut national de mĂ©tĂ©orologie (INM), qui prĂ©voient des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es persistantes dans la plupart des rĂ©gions le vendredi 25 juillet 2025, suivies de vents violents de vendredi soir Ă  samedi et dimanche.

Dans un communiquĂ© publiĂ© jeudi, le ministĂšre a exhortĂ© la population Ă  Ă©viter d’allumer des feux dans les forĂȘts et leurs environs et Ă  prendre toutes les prĂ©cautions nĂ©cessaires pour prĂ©venir le dĂ©clenchement d’incendies.

Le ministĂšre a Ă©galement insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de signaler immĂ©diatement tout incendie en appelant le numĂ©ro vert du ministĂšre : 80101250, ou le Centre national de protection des forĂȘts de RadĂšs au 71297842.

Le ministĂšre a Ă©galement demandĂ© aux Commissariats rĂ©gionaux au dĂ©veloppement agricole (CRDA) de mettre en Ɠuvre des mesures prĂ©ventives appropriĂ©es et de renforcer les patrouilles de surveillance afin de protĂ©ger les ressources forestiĂšres des risques d’incendie.

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19 migrants irréguliers bangladais rapatriés de Tunisie

25. Juli 2025 um 07:21

Quelque 19 migrants bangladais en situation irrĂ©guliĂšre ont Ă©tĂ© volontairement rapatriĂ©s de Tunisie jeudi 24 juillet 2025. Le retour a Ă©tĂ© facilitĂ© par l’ambassade du Bangladesh en Libye, le ministĂšre bangladais des Affaires Ă©trangĂšres, le ministĂšre de la Protection des expatriĂ©s et de l’Emploi Ă  l’étranger, et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Le vol d’Emirates Airlines transportant les migrants bangladais est arrivĂ© Ă  l’aĂ©roport international Hazrat Shahjalal de Dhaka, selon un communiquĂ© de presse.

La plupart des rapatriĂ©s Ă©taient entrĂ©s illĂ©galement en Tunisie avec l’intention de traverser la MĂ©diterranĂ©e pour rejoindre l’Europe, et Ă©taient souvent victimes de trafiquants d’ĂȘtres humains. Plusieurs disent avoir Ă©tĂ© enlevĂ©s ou torturĂ©s pendant leur sĂ©jour.

Des responsables du Bangladesh et de l’OIM ont accueilli les rapatriĂ©s Ă  l’aĂ©roport. Ils les ont encouragĂ©s Ă  partager leurs expĂ©riences afin de sensibiliser le public et de dissuader d’autres personnes de tenter des voyages aussi pĂ©rilleux.

Chaque rapatriĂ© a reçu 6 000 takas en espĂšces (environ 42 euros ou 144 dinars tunisiens), des colis alimentaires, une assistance mĂ©dicale et une aide Ă  l’hĂ©bergement temporaire de la part de l’OIM.

Des efforts sont en cours pour rapatrier d’autres ressortissants bangladais dĂ©tenus dans divers centres de dĂ©tention tunisiens, ajoute le communiquĂ© citĂ© par des mĂ©dias bangladais.

I. B.

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La Tunisie veut rĂ©duire l’impact nĂ©gatif du pain sur la santĂ© publique

24. Juli 2025 um 13:23

La Tunisie vise Ă  rĂ©duire de 30% la teneur en sel du pain subventionnĂ© afin d’amĂ©liorer la santĂ© publique et de respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS).  

Les Tunisiens sont parmi les plus gros mangeurs de pain au monde et cela n’est pas sans incidence sur leur santĂ©. Aussi le gouvernement a-t-il lancĂ© rĂ©cemment une stratĂ©gie ambitieuse visant Ă  rĂ©duire de 30 % la teneur en sel du pain subventionnĂ©, conformĂ©ment aux recommandations de l’OMS pour la prĂ©vention de l’hypertension artĂ©rielle et des maladies cardiovasculaires, qui touchent un nombre croissant de personnes.

L’initiative a Ă©tĂ© lancĂ©e lors d’une session parlementaire de la Commission de l’industrie, du commerce, des ressources naturelles, de l’énergie et de l’environnement, Ă  laquelle ont participĂ© des reprĂ©sentants des ministĂšres de la SantĂ©, de l’Agriculture et du Commerce.

Le pain, aliment de base de l’alimentation tunisienne, reprĂ©sente 35 Ă  40% de l’apport quotidien en sel, ce qui rend cette mesure cruciale pour amĂ©liorer la santĂ© publique.

Ce plan comprend deux mesures. Tout d’abord, la rĂ©duction progressive de la teneur en sel du pain subventionnĂ©. ParallĂšlement, le taux d’extraction de la farine de blĂ© tendre devrait passer de 78% actuellement Ă  85%.

Ce changement amĂ©liorera la qualitĂ© du pain, l’enrichissant en fibres, minĂ©raux et vitamines, favorisant ainsi la digestion et la lutte contre l’obĂ©sitĂ© et le diabĂšte.

En dĂ©cembre 2023, une dĂ©gustation avait dĂ©jĂ  mis en Ă©vidence l’apprĂ©ciation des prototypes de pain riches en fibres.

Par ailleurs, la consommation de pain a considĂ©rablement augmentĂ© ces derniĂšres annĂ©es, avec plus de 6,9 millions de quintaux de farine utilisĂ©s chaque annĂ©e, ce qui met Ă  rude Ă©preuve le systĂšme de subventions. Les ministĂšres concernĂ©s ont annoncĂ© que le projet se dĂ©roulerait en plusieurs phases et s’accompagnerait d’un plan de communication publique visant Ă  mobiliser les boulangers et les consommateurs et Ă  assurer une transition efficace.

Rappelons que l’obĂ©sitĂ© et le diabĂšte sont en passe de devenir eux aussi des problĂšmes de santĂ© publique en Tunisie, oĂč l’on mange aussi beaucoup de pĂąte (couscous, spaghettis, etc.).

I. B.

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Des chorĂ©graphes italiens animent des ateliers Ă  Tunis

24. Juli 2025 um 13:06

La premiĂšre Ă©dition du Festival Impronte di Danza au Maghreb s’est tenue du 14 au 19 juillet 2025 Ă  Tunis : une semaine dĂ©diĂ©e Ă  l’étude et Ă  l’exploration de la danse classique et contemporaine, avec une importante contribution italienne.

PrĂšs de quatre-vingt-dix danseurs venus d’AlgĂ©rie, du Congo et de toutes les rĂ©gions de Tunisie ont participĂ© aux ateliers, confirmant la forte demande de formations spĂ©cialisĂ©es en danse, rare dans cette partie du monde arabe, indique l’Oplas/Centro Regionale della Danza Umbria.

La mĂȘme source ajoute dans un communiquĂ© que les participants Ă©taient rĂ©partis en trois niveaux diffĂ©rents, en fonction de leur Ăąge et de leurs compĂ©tences techniques.

Durant la semaine d’études, des cours quotidiens de danse classique (avec les professeurs Piero Martelletta, Luca Bruni et Mario Ferrari), de danse contemporaine (avec les chorĂ©graphes Paola Sorressa et Luana Rossetti) et de composition chorĂ©graphique (toujours avec Bruni, Ferrari, Rossetti et Sorressa) ont Ă©tĂ© proposĂ©s dans les salles de l’OpĂ©ra de Tunis, qui a accueilli la manifestation.

À la fin du programme d’études, une reprĂ©sentation de l’Ɠuvre achevĂ©e a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e au Théùtre des RĂ©gions, enrichie par les prestations des deux compagnies italiennes organisatrices du programme : Oplas/Centro Regionale della Danza Umbria et Mandala Dance Company.

«Cet excellent rĂ©sultat suscite une rĂ©flexion approfondie sur le rĂŽle Ă©ducatif primordial que l’Italie peut jouer dans ces rĂ©gions gĂ©ographiquement proches, contribuant ainsi Ă  une Ă©mancipation socioculturelle qui commence incontestablement par la base, pour tous et sans distinction d’origine sociale, offrant aux jeunes de nouvelles ambitions et de nouvelles perspectives de carriĂšre et, plus important encore, de nouveaux moyens d’exprimer leur ambition artistique», a soulignĂ© Oplas.

Le projet Impronte di Danza est nĂ© Ă  PĂ©rouse au dĂ©but des annĂ©es 2000 dans le but de promouvoir la danse Ă  travers des spectacles et des ateliers. AprĂšs des annĂ©es d’activitĂ© continue en Italie, ce format a fait son apparition en Afrique.

I. B. (avec Ansamed).

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L’Italie premier importateur de produits de la mer de Tunisie

24. Juli 2025 um 12:47

L’Italie est le premier importateur de produits de la mer de Tunisie, absorbant 31% des exportations totales de notre pays, suivie par l’Espagne (14 %) et la Libye (12 %), indique le dernier bulletin de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), ajoutant que la balance commerciale tunisienne des produits de la pĂȘche a enregistrĂ© une baisse de 67,5 % de son excĂ©dent Ă  fin mai 2025 (en glissement annuel). (Ph. PĂȘcheurs Ă  Kerkennah).

Le solde positif s’est Ă©tabli Ă  59,9 millions de dinars (environ 17,8 millions d’euros), en baisse par rapport aux 184,4 millions de dinars (environ 54,3 millions d’euros) enregistrĂ©s Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024.

Du 1er janvier Ă  fin mai 2025, les exportations tunisiennes de produits de la pĂȘche (maritime et aquaculture) ont atteint environ 11 400 tonnes, pour une valeur de 267,3 millions de dinars (78,61 millions d’euros). Ce chiffre met en Ă©vidence une baisse, tant en quantitĂ© (-19,7 %) qu’en valeur (-21,2 %), par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024, oĂč les exportations s’étaient Ă©levĂ©es Ă  14 200 tonnes, pour une valeur de 339,3 millions de dinars (environ 100 millions d’euros).

Les prix moyens Ă  l’exportation ont Ă©galement baissĂ© d’environ deux pour cent, s’établissant Ă  23,4 dinars (6,88 euros) le kilogramme, contre 23,9 dinars (7,03 euros) le kilogramme en mai 2024.

Selon l’agence italienne Ansa, le marchĂ© italien s’ouvre de plus en plus aux produits de la mer tunisiens, qui offrent une variĂ©tĂ© d’espĂšces trĂšs prisĂ©es sur les tables italiennes Ă  des prix compĂ©titifs.

Les principaux produits importĂ©s par l’Italie comprennent des poissons frais et rĂ©frigĂ©rĂ©s tels que la morue, la dorade, le bar et d’autres espĂšces mĂ©diterranĂ©ennes typiques, ainsi que des crustacĂ©s, notamment les crevettes roses et rouges, les mollusques, le poulpe, le calmar et la seiche, trĂšs prisĂ©s.

L’Italie importe Ă©galement des produits transformĂ©s ou semi-transformĂ©s tels que des filets et des produits prĂ©parĂ©s, ce qui facilite leur distribution et leur utilisation dans la restauration.

I. B.

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Ukraine l Zelensky promulgue une loi pour protĂ©ger les corrompus  

24. Juli 2025 um 12:23

Des manifestations sans prĂ©cĂ©dent ont eu lieu en Ukraine aprĂšs l’adoption par le parlement d’une loi supprimant l’indĂ©pendance des instances anticorruption. PromulguĂ©e mardi 22 juillet 2025 par le prĂ©sident Volodymyr Zelensky, cette loi trĂšs critiquĂ©e Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur affaiblit l’autonomie des institutions anticorruption, provoquant indignation et inquiĂ©tude au sein mĂȘme de l’Union europĂ©enne (UE), principal soutien du rĂ©gime en place Ă  Kiev.

Habib Glenza

En promulguant cette loi qui met fin Ă  l’indĂ©pendance des agences anticorruption, le prĂ©sident Zelensky a suscitĂ© des protestations Ă  l’intĂ©rieur et, Ă  l’extĂ©rieur, une inquiĂ©tude parmi les alliĂ©s de Kiev. Plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale ukrainienne, rapportent des reporters locaux, pour exprimer leur colĂšre. «Le projet de loi a Ă©tĂ© adoptĂ© Ă  la hĂąte», a critiquĂ© l’un d’eux.

L’initiative a Ă©tĂ© qualifiĂ©e de «sĂ©rieux recul» par l’UE, qui s’est dite «profondĂ©ment prĂ©occupĂ©e». La commissaire chargĂ©e de l’élargissement de l’UE, Marta Kos, a dĂ©clarĂ© que le respect de «l’État de droit reste au cƓur des nĂ©gociations d’adhĂ©sion» entre Kiev et Bruxelles. 

L’adoption de la loi par les dĂ©putĂ©s ukrainiens, au lendemain de l’arrestation contestĂ©e d’un responsable travaillant dans l’une de ces structures, a suscitĂ© les critiques de militants et d’ONG en Ukraine qui s’inquiĂštent d’un recul dĂ©mocratique dans le pays depuis le dĂ©but du conflit russo-ukrainien en fĂ©vrier 2022.

La corruption est un mal endĂ©mique en Ukraine, mais le pays a fait des progrĂšs sur ce front en crĂ©ant notamment, respectivement en 2014 et en 2015, une instance d’enquĂȘte, le Nabu, et un parquet, le Sap, spĂ©cialisĂ© dans ces affaires de corruption.

Une loi sur mesure pour des «personnes intouchables»

Mardi, le Parlement a votĂ© avec 263 voix pour, 13 contre et 13 abstentions, une loi ratifiĂ©e par le prĂ©sident Zelensky qui subordonne les activitĂ©s de ces deux structures au procureur gĂ©nĂ©ral, lui-mĂȘme subordonnĂ© au prĂ©sident de la rĂ©publique, qui, on le sait, n’est pas lui-mĂȘme au-dessus de tout soupçons. La nouvelle loi supprime donc de fait l’indĂ©pendance du Nabu et du Sap et met fin, en quelque sorte, Ă  la lutte contre la corruption qui gangrĂšne le pays depuis assez longtemps.

Le chef du Sap, Oleksandre Klymenko, a dĂ©clarĂ© que le texte «dĂ©truit effectivement l’indĂ©pendance des institutions anti-corruption vis-Ă -vis de toute influence politique et pression sur nos enquĂȘtes».

Selon le dĂ©putĂ© Roman Lozinsky, ce texte accorde au procureur gĂ©nĂ©ral le pouvoir de gĂ©rer le Sap, de donner des «instructions Ă©crites obligatoires» au Nabu et d’avoir accĂšs aux dĂ©tails de n’importe quelle affaire et de les dĂ©lĂ©guer au procureur de son choix ou Ă  d’autres agences.

Anastassia Radina, Ă  la tĂȘte du ComitĂ© anticorruption du parlement, a dĂ©noncĂ© un texte qui «va Ă  l’encontre de nos obligations dans le cadre du processus d’intĂ©gration Ă  l’UE». Quelques heures avant le vote, un porte-parole de l’UE, Guillaume Mercier, avait soulignĂ© que le Nabu et le Sap Ă©taient «essentielles au programme de rĂ©forme» que l’Ukraine s’est engagĂ©e Ă  mener pour pouvoir adhĂ©rer Ă  l’UE.

«L’infrastructure anticorruption fonctionnera. Simplement, sans l’influence russe», a Ă©crit Zelensky sur Telegram dans la nuit de mardi Ă  mercredi. «Il est important que le procureur gĂ©nĂ©ral soit dĂ©terminĂ© Ă  assurer qu’en Ukraine, l’inĂ©vitabilitĂ© des peines soit vĂ©ritablement assurĂ©e pour ceux qui vont Ă  l’encontre de la loi», a-t-il ajoutĂ©.

Le directeur du Nabu, Semion Kryvonos, ne partage nullement c et avis. «Aujourd’hui, avec les votes de 263 dĂ©putĂ©s, l’infrastructure anticorruption a Ă©tĂ© dĂ©truite», a-t-il regrettĂ© lors d’une confĂ©rence de presse, avertissant que la loi permettra l’existence de «personnes intouchables» en Ukraine.

Un pas vers un régime autoritaire

Depuis Kiev, aprĂšs le vote, un diplomate europĂ©en, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a qualifiĂ© cette dĂ©cision de «regrettable», tout en nuançant : «Est-ce un revers ? Oui. Est-ce un point de non-retour ? Non». Lundi, les services de sĂ©curitĂ© ukrainiens (SBU) avaient annoncĂ© l’arrestation d’un responsable du Nabu soupçonnĂ© d’espionnage au profit de Moscou, et ont perquisitionnĂ© les locaux de l’organisation, qui rejette ces accusations.

La branche ukrainienne de l’ONG anticorruption Transparency International a dĂ©noncĂ© cette arrestation, selon laquelle ces perquisitions sont illĂ©gales et «visent Ă  obtenir de force des informations et Ă  influencer les enquĂȘtes menĂ©es sur de hauts responsables».

L’ONG a fait Ă©tat dans un communiquĂ© d’une «pression systĂ©matique» des autoritĂ©s Ă  l’encontre des structures anti-corruption en Ukraine. Avant le vote de mardi, les militants ukrainiens s’étaient dĂ©jĂ  inquiĂ©tĂ©s des rĂ©centes poursuites judiciaires visant VitaliĂŻ Chabounine, directeur d’une des principales ONG de lutte contre la corruption. Selon des mĂ©dias ukrainiens, ces mesures interviennent alors que le Nabu et le Sap s’apprĂȘtaient Ă  inculper l’ex-ministre de l’UnitĂ© nationale Oleksii Tchernychov et alors que les deux instances enquĂȘtaient sur l’ex-ministre de la Justice Olga Stefanishina.

«Aujourd’hui est un jour de honte pour le Parlement ukrainien. Les autoritĂ©s ont introduit des amendements Ă  la loi visant Ă  dĂ©truire l’organe de lutte contre la corruption», a dĂ©noncĂ© sur Telegram le dĂ©putĂ© indĂ©pendant Oleksii Gontcharenko, disant y voir un «pas vers un rĂ©gime autoritaire». «Nous n’avons pas votĂ© pour cette mascarade. J’ai honte et j’ai honte pour les gens dans cette salle», a abondĂ© un autre dĂ©putĂ©, Iaroslav Jelezniak du parti libĂ©ral Holos.

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KaĂŻs SaĂŻed dans une scĂšne rare, presque historique

24. Juli 2025 um 11:28

Cela s’est passĂ© mardi 22 juillet 2025 au Palais de Carthage, en quelques minutes, mais ces minutes-lĂ , il faudra bien les inscrire quelque part. Dans un livre d’histoire, peut-ĂȘtre. Ou dans la mĂ©moire de ceux qui savent encore distinguer le courage de la complaisance.

Khémaïs Gharbi *

Le prĂ©sident tunisien, KaĂŻs SaĂŻed, recevant l’émissaire de Donald Trump pour le monde arabe Massad Boulos, n’a pas attendu les discours officiels ni les formules diplomatiques rodĂ©es. À peine l’entrevue entamĂ©e, debout face Ă  son interlocuteur, il sort une sĂ©rie de photos. Des clichĂ©s en couleur. Mais la couleur ici, c’est celle du sang, de la poussiĂšre, de la dĂ©tresse des Palestiniens.

Il ne montre pas des paysages. Il tend les images d’un peuple suppliciĂ© : des enfants affamĂ©s, une fillette rĂ©duite Ă  manger du sable, des visages creusĂ©s par la faim et la peur. Â«Je crois que ces photos, vous les connaissez bien», dit-il. Puis, commentant chaque image, il dĂ©nonce un Â«crime contre l’humanitĂ© entiĂšre», et rĂ©clame qu’on y mette fin — que Â«l’humanitĂ© tout entiĂšre se rĂ©veille».

Une gifle assénée au nom des enfants de Gaza

Face Ă  lui, l’envoyĂ© amĂ©ricain subit un rĂ©quisitoire visuel, implacable. Sans cris, sans fioritures, mais avec la force nue des images et des mots justes. Ce n’est pas un simple geste. C’est une audace rare dans le monde feutrĂ© de la diplomatie. Une gifle silencieuse, assĂ©nĂ©e au nom des enfants de Gaza.

Car il ne s’agit pas seulement de clichĂ©s. Il s’agit d’une vĂ©ritĂ© que beaucoup taisent, que d’autres enveloppent dans les euphĂ©mismes : celle d’un gĂ©nocide menĂ© en temps rĂ©el, avec le soutien sans faille du principal alliĂ© militaire et diplomatique d’IsraĂ«l — les États-Unis d’AmĂ©rique.

Cette scĂšne, inĂ©dite dans le monde arabe contemporain, rĂ©sonne comme un Ă©cho des grandes heures du courage politique. On pense Ă  la dĂ©claration de Patrice Lumumba face au roi Baudouin en 1960 : Â«Entre l’esclavage et la libertĂ©, il n’y a pas de compromis.» On entend aussi le souffle de Martin Luther King, lançant son rĂȘve Ă  la face de l’AmĂ©rique sĂ©grĂ©gationniste.

Echo des grandes heures du courage politique

Aujourd’hui, c’est un prĂ©sident arabe qui, sans armĂ©e conquĂ©rante ni appuis massifs, a dit non. Par les images. Par la dignitĂ©. Par la vĂ©ritĂ© nue.

Il a montrĂ© qu’on peut ĂȘtre grand, mĂȘme lorsqu’on est seul. Qu’on peut ĂȘtre fort, mĂȘme sans violence. Et qu’à dĂ©faut de frapper avec des armes, on peut frapper avec sa conscience — et l’exposer au regard du monde entier.

Car dans ce siĂšcle saturĂ© d’images, une seule photo peut devenir une arme. Non pas une arme de destruction, mais une arme de rĂ©vĂ©lation. Une arme qui dĂ©range. Qui accuse. Qui rĂ©veille.

Et Ă  ceux qui, dans l’ombre ou Ă  la tribune, bravent la peur, les menaces, l’isolement, pour dĂ©fendre la dignitĂ© humaine et nommer les injustices par leur nom — Ă  ceux-lĂ , va notre reconnaissance profonde.

Car ce sont eux qui, par leur courage, empĂȘchent le monde de sombrer tout Ă  fait dans la nuit.

* Ecrivain et traducteur.

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Gaza l Naissance et genùse d’une guerre coloniale’

24. Juli 2025 um 09:58

Paru en mai 2025 aux Ă©ditions Actes Sud, Ă  Marseille, ‘‘Gaza, une guerre coloniale’’ est un ouvrage collectif dirigĂ© par VĂ©ronique Bontemps et StĂ©phanie Latte Abdallah, qui s’impose comme une lecture essentielle pour comprendre la longue histoire coloniale qui structure la domination israĂ©lienne sur la Palestine.

Djamal Guettala 

DĂšs l’introduction, les autrices posent une question centrale : de quoi cette guerre est-elle le nom ? Loin de l’idĂ©e d’un conflit ponctuel ou d’une explosion de violence irrationnelle, les contributions rĂ©unies ici replacent Gaza dans un continuum historique de dĂ©possession, de punition collective et d’enfermement, engagĂ© depuis des dĂ©cennies.

Les silences occidentaux

La guerre dĂ©clenchĂ©e aprĂšs l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 est analysĂ©e non comme un Ă©vĂ©nement isolĂ©, mais comme l’expression extrĂȘme d’un systĂšme colonial prolongĂ©, soutenu et lĂ©gitimĂ© Ă  l’échelle internationale.

Ce livre ne se contente pas de dĂ©noncer : il analyse en profondeur les logiques politiques, sociales, Ă©conomiques et juridiques Ă  l’Ɠuvre. Pluridisciplinaire, il mobilise histoire, droit international, sociologie, anthropologie, et s’appuie sur des enquĂȘtes de terrain. Il aborde aussi les effets humains, Ă©cologiques et symboliques des destructions, ainsi que les perceptions rĂ©gionales et les silences occidentaux. Un chapitre important revient sur l’interdiction faite Ă  la presse internationale d’enquĂȘter sur place, participant Ă  une invisibilisation calculĂ©e.

Stéphanie Latte Abdallah
Véronique Bontemps

La centralité de la question coloniale

L’ouvrage entend ainsi dĂ©coloniser le regard, en refusant les rĂ©cits humanitaires ou sĂ©curitaires qui rĂ©duisent Gaza Ă  une tragĂ©die abstraite. Il redonne sa centralitĂ© Ă  la question coloniale, posant des mots prĂ©cis lĂ  oĂč tant d’analyses restent dans l’euphĂ©misme ou le flou.

La sĂ©lection du livre pour le Prix Mare Nostrum 2025 vient consacrer un travail collectif de haute tenue intellectuelle et politique. Un livre fort, exigeant, qui ne cherche pas Ă  convaincre par l’émotion, mais par la clartĂ© d’une pensĂ©e critique et le refus de l’amnĂ©sie.

Plus qu’une lecture, ‘‘Gaza, une guerre coloniale’’ est un outil. Un acte de transmission, Ă  contre-courant des silences diplomatiques et des narrations hĂ©gĂ©moniques. Il rappelle que pour comprendre Gaza, il faut Ă©couter l’histoire – pas celle des discours d’État, mais celle des peuples enfermĂ©s, dĂ©placĂ©s, rĂ©sistants.

StĂ©phanie Latte Abdallah est historienne et politiste, spĂ©cialiste du Moyen-Orient et des sociĂ©tĂ©s arabes. Elle travaille au croisement de l’histoire contemporaine, de la politologie, de l’anthropologie et de la littĂ©rature.

Véronique Bontemps, docteure en anthropologie (Aix-Marseille, 2009) et chercheuse au CNRS, est spécialiste des sociétés palestiniennes contemporaines. Ses recherches portent sur les frontiÚres, les inégalités sociales, les milieux urbains et les expériences de la maladie. Elle est membre des comités de rédaction des revues GenÚses et Mondes arabes.

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Tunisie l Ahmed Souab poursuit le combat de l’intĂ©rieur de la prison

24. Juli 2025 um 09:36

Dans un communiquĂ© diffusĂ© via les rĂ©seaux sociaux, Me Ahmed Souab annonce de l’intĂ©rieur de la prison de Mornaguia oĂč il est incarcĂ©rĂ© depuis avril dernier, qu’il a dĂ©cidĂ© de ne pas faire appel auprĂšs de la Cour de cassation de la dĂ©cision de la chambre d’accusation en date du 18/07/2025 de le dĂ©fĂ©rer devant la chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme auprĂšs de la Cour d’appel de Tunis.   

«Je vais mener mon procĂšs comme un combat politique sans maquillages procĂ©duriers et masques juridiques, de maniĂšre Ă  ne lui donner aucune lĂ©galitĂ© ou lĂ©gitimité», Ă©crit Souab, qui se prĂ©sente comme le «prisonnier n°505091», ajoutant qu’il poursuivra le combat de l’intĂ©rieur de la prison pour, dit-il, «dĂ©masquer le processus de la tyrannie (politique/judiciaire/policiere et mĂ©diatique)».

Me Souab estime dans le mĂȘme communiquĂ© que son procĂšs est «unanimement considĂ©rĂ© par le comitĂ© de dĂ©fense et la majoritĂ© des observateurs des affaires publiques comme un procĂšs politique» et que la justice en Tunisie «ne jouit pas des conditions minimales d’une indĂ©pendance structurelle et fonctionnelle».

«L’espoir que j’avais dans l’existence de magistrats indĂ©pendants s’est Ă©vaporĂ© aprĂšs leur rejet de ma libĂ©ration provisoire Ă  trois reprises, en flagrante contradiction avec le principe de la prĂ©somption d’innocence», a aussi Ă©crit Me Souab, ancien magistrat lui-mĂȘme et qui a une connaissance – pour ainsi dire – intime du fonctionnement du systĂšme judiciaire dans le pays.

I. B.

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