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82e Mostra de Venise | Erige Sehiri au jury du Prix du Premier Film

23. Juli 2025 um 13:43

La réalisatrice, productrice et ancienne journaliste franco-tunisienne Erige Sehiri a été nommée au jury international du Prix de Venise du Premier Film «Luigi De Laurentiis», organisé dans le cadre de la 82e Mostra de Venise, qui se tiendra du 27 août au 6 septembre 2025.

Le jury sera prĂ©sidĂ© par la rĂ©alisatrice Ă©cossaise Charlotte Wells, soutenue par le rĂ©alisateur et scĂ©nariste italien Silvio Soldini. La composition des jurys a Ă©tĂ© approuvĂ©e par le Conseil d’administration de la Biennale, sur recommandation du directeur artistique du Festival, Alberto Barbera, a indiquĂ© la biennale dans un communiquĂ© publiĂ© mardi 22 juillet.  

Figure marquante du cinĂ©ma maghrĂ©bin, Sehiri fait ses dĂ©buts en 2018 avec le documentaire ‘‘La voie normale’’, suivi en 2022 de son premier long mĂ©trage ‘‘Sous les figues’’, sĂ©lectionnĂ© Ă  la Quinzaine des rĂ©alisateurs du Festival de Cannes et choisi comme candidat officiel de la Tunisie aux Oscars 2023.

ParallĂšlement Ă  sa carriĂšre cinĂ©matographique, Sehiri est activement engagĂ©e dans la promotion de la libertĂ© d’expression et de l’éducation aux mĂ©dias. Elle est cofondatrice de la plateforme journalistique Inkyfada et de l’organisation non gouvernementale tunisienne Al Khatt. Elle fait Ă©galement partie du collectif Rawiyat – Sisters in Film, créé pour soutenir les cinĂ©astes de la diaspora arabe et tunisienne.

En 2024, elle a prĂ©sentĂ© son deuxiĂšme film, ‘‘Promis le ciel’’, dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes.

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Kaouther Ben Hania fera résonner la voix de Hind Rajab à Venise

23. Juli 2025 um 13:24

‘‘The voice of Hind Rajab’’, film Ă©crit et rĂ©alisĂ© par la cinĂ©aste tunisienne Kaouther Ben Hania, a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© dans la compĂ©tition de la 82e Ă©dition du Festival international du film de Venise (Mostra de Venise ou Venezia 82), prĂ©vue du 27 aoĂ»t au 6 septembre 2025.

‘‘The voice of Hind Rajab’’ est une coproduction tuniso-française qui a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une bourse d’aide du Fonds d’encouragement Ă  la crĂ©ation littĂ©raire et artistique, au ministĂšre des Affaires culturelles.

Ce long mĂ©trage de fiction (89’) est portĂ© par un casting composĂ© d’Amer Hlehel, Clara Khoury, Motaz Malhees et Saja Kilani.

Le 29 janvier 2024, des volontaires du Croissant-Rouge reçoivent un appel d’urgence : une fillette de 6 ans est piĂ©gĂ©e dans une voiture sous le feu Ă  Gaza, implorant des secours. Tout en essayant de la garder en ligne, ils font tout ce qu’ils peuvent pour lui amener une ambulance. Elle s’appelait Hind Rajab, lit-ondans le synopsis de ce film d’une brĂ»lante et sanglante actualitĂ©.

La rĂ©alisatrice et scĂ©nariste affirme avoir rĂ©alisĂ© ce film dans l’urgence. Tout a commencĂ© au moment oĂč elle a entendu un enregistrement audio de Hind Rajab implorant de l’aide. «J’ai immĂ©diatement ressenti un mĂ©lange d’impuissance et une tristesse Ă©crasante», dit-elle.

Ben Hania dit avoir tissĂ© une histoire autour des tĂ©moignages de la mĂšre de Hind et des personnes qui essayaient de l’aider, «en utilisant l’enregistrement audio rĂ©el de la voix de Hind, et en construisant un film Ă  un seul endroit oĂč la violence reste hors Ă©cran.»

C’est le 6e long-mĂ©trage de Ben Hania : ‘‘L’Homme qui a vendu sa peau’’ et ‘‘Les filles d’Olfa’’ ont Ă©tĂ© candidats de la Tunisie aux 93e et 96e Oscars.

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L’Arabie saoudite et la construction de l’Opep arabe de l’IA

23. Juli 2025 um 12:55

A la suite de la visite d’Elon Musk Ă  Riyadh, l’Arabie Saoudite, via le Public Investment Fund (Pif), mĂšne une stratĂ©gie d’investissement dans l’intelligence artificielle (IA) ambitieuse et multidimensionnelle, visant Ă  passer d’une Ă©conomie pĂ©troliĂšre Ă  un leadership technologique d’ici 2030. Pour piloter cette stratĂ©gie, le Pif, qui investit massivement dans l’IA, a lancĂ© Humain, une filiale spĂ©cialisĂ©e dans ce secteur de pointe.

NaĂąmen Bouhamed *

Humain prĂ©voit de lancer un fonds de capital-risque de 10 milliards de dollars pour soutenir la croissance technologique mondiale dans le domaine de l’IA et le Pif Ɠuvre Ă  faire de l’Arabie saoudite un pĂŽle mondial de l’IA, en stimulant l’innovation et en attirant les meilleurs talents dans ce secteur. 
Investir des milliards de dollars dans l’infrastructure IA sans dĂ©velopper de talents humains revient Ă  construire un porte-avions
 sans pilotes ni ingĂ©nieurs. Les donnĂ©es (McKinsey) montrent que les projets IA Ă©chouent dans 70% des cas par manque de compĂ©tences et non par manque de calcul. Cela veut dire que la bataille du siĂšcle sera remportĂ©e par l’intelligence collective donc par l’homme et non par la puissance brute des machines.
La crĂ©ation d’un «Opep de l’IA arabe» pourrait ĂȘtre l’une des solutions pour faire de l’Arabie Saoudite le 3e pĂŽle mondial de l’IA derniĂšre les Etats-Unis et la Chine.
La crĂ©ation d’un rĂ©seau de partenariat dans les universitĂ©s arabes dĂ©jĂ  en pointe que sont dĂ©jĂ  celles de la Tunisie et de l’Égypte, crĂ©era un vĂ©ritable Ă©cosystĂšme vertueux, ouvert Ă  tous et donnant accĂšs aux investissements du Pif Ă  tout l’écosystĂšme des startups innovantes de la rĂ©gion.

Alors que les États ou les blocs Ă©conomiques et industriels leaders mondiaux, Etats-Unis, Chine, Europe, Russie et l’Inde, tout comme l’Arabie Saoudite, rivalisent pour investir des milliards de dollars dans des supercalculateurs et des data centers, un angle mort stratĂ©gique menace la course de l’Arabie Saoudite Ă  la suprĂ©matie technologique : l’oubli des cerveaux qui donneront vie aux machines.

Sans investissement massif dans la formation des ingĂ©nieurs, mathĂ©maticiens et chercheurs, les infrastructures ne seront que des coquilles vides – et la bataille gĂ©o-Ă©conomique du siĂšcle pourrait ĂȘtre perdue d’avance.

Pourtant, comme le souligne le Dr. Pr. Yann LeCun, directeur scientifique IA chez Meta : «Un GPU coĂ»te 10 000 dollars. Un cerveau capable de l’exploiter : 10 millions de dollars sur une carriĂšre.»

L’Arabie Saoudite a investi plus de 500 millions de dollars dans un supercalculateur (Shaheen III). ProblĂšme : seulement 2% des chercheurs saoudiens sont qualifiĂ©s en IA. RĂ©sultat : dĂ©pendance des experts Ă©trangers et retards chroniques.

La pénurie stratégique qui change la donne géopolitique

La Chine  forme 1,2 million d’ingĂ©nieurs IA/an via ses «UniversitĂ©s IA» (dont 35 dĂ©diĂ©es).

Les États-Unis attirent 60% des talents mondiaux, avec un salaire annuel moyen de 450 000 dollars chez OpenAI. Meta vient d’offrir entre 30 Ă  100 million de dollars de salaire sur 3 ans aux meilleurs ingĂ©nieurs et chercheurs IA!

L’Europe compte 70 000 postes non pourvus en IA en 2025 (Ă©tude McKinsey) malgrĂ© ses importantes  infrastructures. ConsĂ©quence : un data center europĂ©en est 40% moins productif qu’un Ă©quivalent amĂ©ricain par manque d’experts (rapport EU Tech).

La limite des infrastructures sans expertise humaine

Des «cathĂ©drales vides» : des supercalculateurs ou data centers ultrapuissants restent inutiles sans 1- des cerveaux capables de concevoir des algorithmes innovants ; 2- des chercheurs pour repousser les limites thĂ©oriques ; 3- des ingĂ©nieurs pour optimiser l’exploitation ; 4- des dĂ©veloppeurs pour crĂ©er des applications pertinentes

Exemple concret : un centre de calcul dĂ©diĂ© au LLM (comme ceux d’OpenAI) consomme des mĂ©gawatts
 mais sa valeur provient Ă  90% des chercheurs qui ont entraĂźnĂ© les modĂšles et rĂ©solu des problĂšmes complexes comme l’alignement ou l’infĂ©rence efficace.

Comment bĂątir l’écosystĂšme humain ?

Il s’agit, concrĂštement, de lancer «Beit Al-Hikma» du 21e siĂšcle (Ă  l’instar de celle de Bagdad au 12e siĂšcle) Ă  Riyadh en ce 21e siĂšcle.

1- Une révolution éducative : intégrer les mathématiques du Deep Learning dÚs le lycée et tripler les masters spécialisés (exemple : programme «AI for Humanity»).

2- Des partenariats industrie-universités sur le modÚle allemand : Fraunhofer Society (R&D appliquée).

3- Une attractivitĂ© d’urgence en dĂ©livrant des visas IA accĂ©lĂ©rĂ©s (comme le French Tech Visa) et en crĂ©ant des centres de recherche trans-disciplinaires (IA + santĂ©/Ă©cologie/agriculture/ industries/Ă©ducation
).

Le grand enseignement

«Construire des data centers sans former de talents, c’est comme offrir un violon Stradivarius Ă  un enfant sans professeur de musique : l’instrument restera muet», a dĂ©clarĂ© le professeur Fei-Fei Li de l’UniversitĂ© de Stanford. Car la vraie bataille ne se gagne pas avec des puces, mais avec des cerveaux. Les pays qui l’auront compris feront de leur jeunesse le premier budget de souverainetĂ© du siĂšcle.

Un pays qui investit dans des GPU sans former de spĂ©cialistes va devoir 1- importer des compĂ©tences Ă  prix d’or ; 2- sous-utiliser ses infrastructures ; et 3- dĂ©pendre technologiquement de l’étranger.

Les chiffres clés et les engagements financiers

Fonds publics : → 40 milliards de dollars allouĂ©s Ă  l’IA via le fonds souverain Pif en 2024. → 1,2 milliard de dollars pour l’initiative «Saudi Data and AI Authority» (SDAIA).

Projets structurants : → Neom: 500 millions de dollars pour laCognitive City alimentĂ©e par IA. → Kaust(UniversitĂ© des Sciences) : 200 millions de dollars/an pour la recherche en IA.

Les axes stratégiques majeurs

a) Infrastructures physiques :

  • supercalculateurs : → Shaheen III (7e mondial en puissance) dĂ©diĂ© Ă  la R&D IA. → Cloud souverain : partenariat avec Alibaba Cloud (Dammam Data Hub);
  • centres d’excellence : → National Center for AI (Riyad) : 10 000 GPU NVIDIA. → AI Garage Ă  Kaust: incubation de 120 startups.

b) Formation & attraction de talents

  • Saudi AI Scholarships : → Bourses pour 5 000 Ă©tudiants dans des universitĂ©s Ivy League. Mais l’Arabie Saoudite devrait investir dans les universitĂ©s arabes en prioritĂ©
  • Ville «Éducation» Ă  Qiddiya : → Campus dĂ©diĂ© Ă  l’IA en partenariat avec l’UniversitĂ© de Stanford et le Massachusetts Institute of Technology (MIT).

La Tunisie et l’Egypte peuvent ĂȘtre aussi des partenaires de haute expertise de formation.

  • Salaire Premium : → +70% par rapport au marchĂ© pour les experts IA (ex : 450 000 dollars/an). Des visas ouvert Saudi-Tunisia ou Saudi-Egypt pourront offrir des milliers de talents aux 3 pays et valoriser la chaine des valeurs 100% arabe et multilingue.

c) Investissements internationaux

  • Partenariats clĂ©s : → 1 milliard de dollars dans SenseTime (Chine) pour l’IA visuelle. → 2 milliards de dollars dans le fonds Prosperity7 (VC de Aramco).
  • Acquisitions : → rachat de la sociĂ©tĂ© de robotique UISEE (Chine) en 2023.
  • DĂ©pendance aux expatriĂ©s : + 85% (OCDE 2024).
  • PĂ©nurie locale : seulement 2 500 ingĂ©nieurs IA saoudiens formĂ©s/an.
  • Contraintes culturelles : limites sur l’utilisation des donnĂ©es personnelles.
  • Concurrence rĂ©gionale : les Émirats arabes unis (G42, Falcon AI) sont plus avancĂ©s en Ă©cosystĂšme d’infrastructure.

Les perspectives critiques

«L’Arabie Saoudite achĂšte des cartes IA, mais peut-elle en Ă©crire le code ?» lit-on dans la MIT Technology Review, 2025.

  • SuccĂšs si : → Transition rĂ©ussie des «pĂ©trodollars vers les data dollars». → Ancrage rĂ©gional des talents (objectif : 40% de Saoudiens dans les projets IA d’ici 2030).
  • Risques majeurs : → «Effet mirage» : infrastructures sous-utilisĂ©es sans expertise locale. → Sanctions technologiques (tensions USA-Chine sur les puces).

Conclusion :

L’Arabie saoudite mise sur une stratĂ©gie financiĂšre agressive pour compenser son retard initial. Son atout clĂ© reste sa capacitĂ© d’investissement massif en infrastructure, mais sa pĂ©rennitĂ© dĂ©pendra de sa capacitĂ© Ă  : 1- sĂ©dentariser les talents internationaux; 2- accĂ©lĂ©rer la formation locale ou en partenariat avec les pays arabes (Tunisie, Egypte
) ; 3- diversifier les applications au-delĂ  du pĂ©trole (santĂ©, logistique, agritech, Ă©ducation, tourisme
).

La rĂ©ussite transformerait le royaume d’Arabie en puissance IA incontournable entre l’Asie et l’Occident. L’échec crĂ©erait un «musĂ©e technologique» Ă  grande Ă©chelle.

Avec quel pays arabes et musulmans l’Arabie Saoudite pourrait-elle construire des partenariats de formation en IA et construire un Ă©cosystĂšme Ă  haute valeur ajoutĂ©? IA Arabe : Tunisie, Maroc, Egypte, Jordanie ou encore AlgĂ©rie! Sinon IA «halal» : Malaisie, IndonĂ©sie


1. Tunisie : 1er réservoir de talents en Afrique

  • Pourquoi ? → Meilleur ratio qualitĂ©/coĂ»t des ingĂ©nieurs IA arabes → Expertise en R&D.
  • InstaDeep (part of BioNTech): Tunis-born AI firm solving industrial challenges (e.g., logistics, biotech).
  • DeepArt: AI-powered creative tools.
  • Tilli: Child-focused AI educational platforms.
  • Datavora (Tunis/Paris) AI-powered e-commerce intelligence (pricing, competitor tracking.
  • Welov :AI video analytics for retail (customer behavior tracking).
  • DeepArt (now part of Eyesee): Visual AI for art generation & brand marketing.

Key Research Institutions in Tunisia :

  • CES Lab (University of Sfax): Specializes in AI, NLP, and computer vision.
  • Riadi Lab (Ensi, Manouba) focuses on machine learning and big data.
  • Soie Research Group (ISG Tunis): works on AI-driven decision systems.

2. Égypte : le marchĂ© et la main-d’Ɠuvre

  • Pourquoi ? → Plus grand bassin de diplĂŽmĂ©s Stem du monde arabe (150 000/an) → MarchĂ© domestique de 110 millions de consommateurs.

Quelques leaders :

  1. Rology :AI-powered teleradiology platform connecting hospitals with global radiologists.
  2. DXwand : Arabic-language AI chatbots and voice assistants for enterprises.
  3. Synapse Analytics :end-to-end AI solutions for finance, retail, and healthcare.
  4. DeepVision AI : computer vision for retail security, shelf analytics, and industrial automation

Rising innovators & startups :

  1. Shaghalni (AgriTech) : AI for farm management (satellite imaging + IoT sensors for crop/pest monitoring).
  2. Kencorp AI : HR tech using AI for recruitment, employee sentiment analysis, and retention.
  3. Valify Solutions :AI-driven document processing (contracts, invoices, IDs) with Arabic/English OCR.
  4. DilenyTech (HealthTech) : AI platform for mental health screening (voice/text emotion analysis).

Modùle gagnant : l’Opep arabe de l’IA

«Comme le pétrole dans les années 1960, les données arabes sont une ressource stratégique. Leur valorisation nécessite une alliance des cerveaux et des capitaux», lit-on dans le rapport PwC Middle East 2025.

Impact Attendu : 1- rĂ©duction de la fuite des cerveaux de 40% dans les pays partenaires et positionnement du monde arabe comme 3e pĂŽle IA (derriĂšre les Etats-Unis et la Chine et devant l’Europe) ; et 3- crĂ©ation de 500 000 emplois de haute technologie d’ici 2035.

Cette coalition transformerait la dépendance actuelle en souveraineté numérique collective.

* Consultant International France-Middle East, auteur de l’ouvrage RĂ©ussir l’export en Arabie saoudite.

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Tunisie | Moncef Marzouki en grĂšve de la faim pour Gaza

23. Juli 2025 um 11:28

L’ancien prĂ©sident par intĂ©rim de la RĂ©publique Tunisienne, Moncef Marzouki (2011-2014), a annoncĂ© dans une dĂ©claration au journal londonien Al-Qods qu’il entrait en grĂšve de la faim en solidaritĂ© avec la population de Gaza, affamĂ©e et soumise aux bombardements intensifs de l’Etat d’IsraĂ«l depuis le 7 octobre 2023.

Marzouki a fait cette annonce lundi dernier, 21 juillet 2025, en ces termes : «J’annonce mon entrĂ©e en grĂšve de la faim pour exprimer mon entiĂšre solidaritĂ© avec les populations de Gaza qui rĂ©sistent Ă  l’occupation et Ă  la faim sous les bombes et pour appeler tous les hommes libres dans ce monde Ă  faire pression pour mettre fin aux massacres» dans la bande palestinienne.

Marzouki, qui vit en exil en France et qui est sous le coup de plusieurs condamnations Ă  la prison en Tunisie, a appelĂ© «les gouvernements et les nations islamiques Ă  briser le mur du silence et Ă  prendre des positions pratiques pour mettre fin Ă  l’agression et au siĂšge» imposĂ© par l’Etat sioniste. «Ce qui arrive Ă  Gaza est une honte pour l’humanitĂ© tout entiĂšre», a-t-il conclu.

Les mauvaises langues diront que Marzouki a trouvé dans la tragédie actuellement en cours à Gaza une occasion pour faire parler de lui. Ses partisans, au contraire, sont convaincus par la sincérité de son action, eu égard son passé militant pour la défense des droits humains.

I. B.

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La piĂšce tunisienne ‘‘Show Off’’ triplement couronnĂ©e en Jordanie

23. Juli 2025 um 09:33

La piĂšce tunisienne ‘‘Show Off-Lamoudha’’ a remportĂ©, le 18 juillet 2025, la Palme d’or du meilleur spectacle complet Ă  la 20e session du festival Liberal Teater d’Amman, en Jordanie, sous les vivats d’un public conquis. Cette Ɠuvre originale, Ă©crite et mise en scĂšne par Taher Issa Ben Larbi, est un spectacle unique aux allures de thriller dystopique qui combine théùtre, dĂ©filĂ©s de mode, cirque, cabaret et danse. VidĂ©o.

Produite par Anaïs Prod, et servie par les deux acteurs principaux : Myriam Riza et Amir Dridi Ben Saïd, la piÚce originale et audacieuse est une expérience immersive à vivre absolument !

La piĂšce s’est tout d’abord produite en Tunisie, Ă  partir du 27 mai 2024 Ă  la CitĂ© de la Culture, au 4e Art, Ă  El Teatro, puis a enchaĂźnĂ© avec une tournĂ©e sous l’égide du ministĂšre des Affaires culturelles Ă  la Maison de la culture de Gammarth, au Festival Murex de Djerba puis Ă  Amman, oĂč elle a remportĂ© la Palme d’Or.

La piĂšce, qui continue sa tournĂ©e Ă  travers la Tunisie et les festivals internationaux jusqu’en 2026, a remportĂ© trois prix Ă  Amman : Palme d’or du meilleur spectacle complet (acting, musique, texte, costumes, mise en scĂšne, scĂ©nographie 
); Prix du meilleur metteur en scĂšne; Prix de la meilleure scĂ©nographie

La piĂšce rĂ©unit dans sa distribution Myriam Riza, Amir Dridi Ben Said, Manar Tangour, Abir Smidi, Sandro El Materi, Shayma Fathi, l’artiste de cirque Sarra Rokbani, le danseur jordanien Salleh Bellagon et le musicien palestinien Yazan Abou Marcel. Elle met en exergue les dangers de la mondialisation et l’invasion du numĂ©rique dans le monde, dans un style trĂšs contemporain, entre dystopie, esprit cabaret et humour.

Les protagonistes Ayham et Frida, interprĂ©tĂ©s par Amir Dridi Ben SaĂŻd et Myriam Riza, qui est Ă©galement styliste et productrice, ont Ă©tĂ© kidnappĂ©s. C’est lĂ  qu’ils font connaissance, sĂ©questrĂ©s dans un lieu Ă©trange oĂč se trouvent Ă  la fois une salle de spectacle et un atelier de couture.

TrĂšs diffĂ©rents socialement, ils naviguent entre attirance et rĂ©pulsion, avant de dĂ©couvrir qu’ils sont les cobayes d’une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision de tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ© tournĂ©e en direct : ils n’auront d’autre choix que de s’exĂ©cuter.

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Kaïs Saïed rappelle aux Américains leur devoir moral envers les Palestiniens

23. Juli 2025 um 08:41

Massad Boulos, le conseiller principal du prĂ©sident amĂ©ricain pour les affaires arabes, moyen-orientales et africaines, se souviendra longtemps du quart d’heure difficile qu’il a passĂ©, mardi 22 juillet 2025, au Palais de Carthage, avec le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed lui montrant les images d’enfants Palestiniens de Gaza au chapitre de la mort, affamĂ©s par la machine de guerre israĂ©lienne, dont Donald Trump, le patron de M. Boulos, faut-il le rappeler, est le principal soutien et pourvoyeur en armes et en munitions. VidĂ©o.

Imed Bahri

Selon le communiquĂ© diffusĂ© par la prĂ©sidence de la RĂ©publique, la rencontre a portĂ© sur les massacres commis contre le peuple palestinien, le terrorisme «sous toutes ses formes» (traduire : y compris le terrorisme des Etats qui se croient au-dessus des lois internationales) et la situation dans la rĂ©gion arabe.

Reprenant un thĂšme qui lui est cher, celui de l’affirmation de la souverainetĂ© nationale et du rejet de toute forme d’ingĂ©rence Ă©trangĂšre, le prĂ©sident de la RĂ©publique a soulignĂ© que les problĂšmes internes Ă  chaque pays arabe doivent ĂȘtre rĂ©solus par les peuples eux-mĂȘmes, sans aucune ingĂ©rence Ă©trangĂšre sous quelque prĂ©texte que ce soit.

La Tunisie élargit le cercle de ses partenariats stratégiques

Le prĂ©sident SaĂŻed a Ă©galement indiquĂ© Ă  son hĂŽte que la Tunisie a choisi d’élargir ses partenariats stratĂ©giques de maniĂšre Ă  servir les intĂ©rĂȘts de son peuple et Ă  rĂ©pondre Ă  ses demandes et attentes. Et c’est lĂ  une façon de dire – et c’est nous qui interprĂ©tons – que la Tunisie est libre de s’émanciper de son alliance historique avec les pays du bloc occidental, et Ă  leur tĂȘte les Etats-Unis, et de chercher ses intĂ©rĂȘts lĂ  oĂč elle les trouve, y compris en Chine, en Russie ou ailleurs.    

Selon une vidĂ©o de la rĂ©union diffusĂ©e par la prĂ©sidence, le chef de l’Etat a montrĂ© au conseiller du prĂ©sident amĂ©ricain des images choquantes de nourrissons et d’enfants palestiniens mourant de faim et de soif Ă  Gaza, dĂ©clarant : «Ces images rĂ©vĂšlent la brutalitĂ© de la guerre menĂ©e par les forces d’occupation oppressives pour anĂ©antir le peuple palestinien â€“ une guerre visant Ă  faire accepter la dĂ©faite aux Palestiniens, mais les nations libres n’accepteront jamais la dĂ©faite.»

Tout en soulignant le droit du peuple palestinien Ă  l’autodĂ©termination, tel que stipulĂ© dans le TraitĂ© de Versailles, SaĂŻed a affirmĂ© que les crimes commis par l’entitĂ© sioniste sont «totalement inacceptables et constituent des crimes contre l’humanité». Cela, la Cour pĂ©nale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ) l’ont dĂ©jĂ  solennellement proclamĂ©, mais des pays comme les Etats-Unis refusent encore d’admettre, tout en poursuivant leur soutien actif Ă  la machine de guerre israĂ©lienne, sommes-nous tentĂ©s de rajouter Ă  l’appui des paroles prĂ©sidentielles.

La lĂ©gitimitĂ© internationale s’effondre de jour en jour et perd tout son sens face aux tragĂ©dies endurĂ©es par les Palestiniens Ă  Gaza et des bombardements quotidiens qu’ils subissent, a encore rappelĂ© SaĂŻed Ă  son hĂŽte amĂ©ricain.

Mettre fin aux crimes israéliens en Palestine

«Le temps est venu pour l’humanitĂ© entiĂšre de se rĂ©veiller et de mettre fin aux crimes commis en Palestine. Des dĂ©cisions audacieuses doivent ĂȘtre prises dans l’intĂ©rĂȘt du peuple palestinien, propriĂ©taire lĂ©gitime de toutes les terres palestiniennes, Ă  Gaza, en Cisjordanie, dans les colonies et dans toute la Palestine, afin que l’État palestinien soit Ă©tabli avec Al-Qods pour capitale», a encore martelĂ© SaĂŻed, qui n’ignore pas que les Etats-Unis, sous Donald Trump, ont transfĂ©rĂ© leur ambassade de Tel Aviv Ă  Al-Qods, opposant ainsi un dĂ©ni aux droits lĂ©gitimes des Palestiniens dont les territoires continuent d’ĂȘtre spoliĂ©s.

On ne sait pas encore ce que Massad Boulos a pensĂ© de la leçon magistrale que lui a infligĂ©e KaĂŻs SaĂŻed Ă  propos de la situation au Moyen-Orient, rĂ©gion oĂč son pays est fortement engagĂ© aux cĂŽtĂ©s de l’Etat belliqueux et expansionniste d’IsraĂ«l.

On ne sait pas non plus s’il a dĂ©jĂ  entendu un pareil discours dans les autres capitales arabes qu’il a visitĂ©es au cours de sa tournĂ©e rĂ©gionale, ce dont on a de bonnes raisons de douter.

Ce que l’on sait, en revanche, c’est qu’en Tunisie, les paroles de SaĂŻed ont eu un Ă©cho trĂšs positif, y compris dans les cercles de ses plus virulents opposants. Il est vrai que la Pax Americana au Moyen-Orient a trĂšs peu d’adeptes en Tunisie, au pouvoir et dans l’opposition.

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Le divorce Nord-Sud | La fracture du siĂšcle ?

23. Juli 2025 um 07:47

Quelque chose d’essentiel est en train de se briser dans le silence des sommets internationaux. Ce n’est pas seulement une crise de confiance. C’est peut-ĂȘtre la fin d’un pacte, vieux de trois quarts de siĂšcle, entre les deux mondes. Le Nord et le Sud. L’ordre et la marge. L’universel proclamĂ© et l’univers ignorĂ©.

Yahya Ould Amar *

Les pays du Nord, avec leurs sanctions, tarifs douaniers, taxes carbone et normes strictes, cherchent-ils Ă  s’isoler du Sud global ? Cette dynamique, qui s’intensifie Ă  l’approche de 2030 (objectifs de l’Accord de Paris), soulĂšve des enjeux dĂ©cisifs pour l’économie mondiale, le commerce et la coopĂ©ration internationale.

La question est de savoir si un divorce est déjà en cours, entre ceux qui croient incarner les rÚgles
 et ceux qui en subissent les conséquences.

Quelles sont les motivations des pays du Nord, les consĂ©quences pour le Sud global et quelles sont les pistes pour un avenir Ă©quilibrĂ© ?

Une mondialisation Ă  sens unique

La mondialisation s’est bĂątie sur une promesse : l’ouverture des marchĂ©s, le progrĂšs partagĂ©, le dĂ©veloppement par la coopĂ©ration. Cette promesse, renouvelĂ©e Ă  Bandung en 1955 puis recyclĂ©e Ă  chaque sommet du G7 ou de l’Onu, portait en elle un espoir : celui d’un monde qui, malgrĂ© les asymĂ©tries, finirait par se stabiliser dans la rĂ©ciprocitĂ©.

Or, ce monde vacille. Les faits sont là : explosion des sanctions économiques unilatérales, extraterritorialité du droit américain, retrait des aides publiques au développement, fermeture implicite des marchés par le biais de normes environnementales, sociales, numériques.

À cela s’ajoute le retour d’un protectionnisme vert dĂ©guisĂ©, oĂč la taxe carbone devient barriĂšre douaniĂšre, oĂč la norme ESG (Environnemental Social et Gouvernance) devient instrument de tri gĂ©opolitique, oĂč les chaĂźnes de valeur sont reconfigurĂ©es non pour l’efficacité  mais pour la sĂ©curitĂ©.

Les valeurs universelles Ă  l’épreuve des conflits

Le Nord, longtemps chantre de l’universalisme moral, s’est lui-mĂȘme piĂ©gĂ© dans les contradictions de ses positions. En Ukraine, il invoque avec justesse le droit international, la souverainetĂ© des États et la protection des civils. Mais ces principes deviennent soudain mallĂ©ables, silencieux lorsqu’il s’agit de Gaza, du YĂ©men, de l’Iran, du Sahel ou d’autres théùtres oubliĂ©s. Le deux poids, deux mesures est devenu une constante : on arme certains au nom de la lĂ©gitime dĂ©fense, on condamne d’autres au nom de la paix. On cĂ©lĂšbre la rĂ©sistance ici, on la criminalise lĂ . Cette dissonance creuse un fossĂ© : celui d’un monde qui entend encore le discours du Nord, mais n’y croit plus. Car ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement la politique, c’est la crĂ©dibilitĂ© morale de tout un rĂ©cit civilisationnel.

Démocratie : principe proclamé, réalité relativisée

RĂ©guliĂšrement Ă©rigĂ©e en condition de partenariat, la dĂ©mocratie est, pour les pays du Nord, un idĂ©al sacralisé  mais souvent relativisĂ© lorsqu’elle entre en conflit avec les intĂ©rĂȘts gĂ©ostratĂ©giques. Ainsi, l’Occident continue de s’allier, d’armer, de financer ou de protĂ©ger des rĂ©gimes autoritaires dĂšs lors qu’ils garantissent la stabilitĂ©, l’accĂšs Ă  des ressources ou la limitation de l’influence d’un rival. On tolĂšre l’oppression au nom de la «stabilitĂ© rĂ©gionale», on ferme les yeux sur la rĂ©pression pour prĂ©server un accord militaire ou Ă©nergĂ©tique.

Ce double discours ne fait que renforcer l’idĂ©e, dans les opinions du Sud, que la dĂ©mocratie n’est pas une valeur universelle dĂ©fendue par principe, mais un instrument de tri utilisĂ© selon les convenances du moment. Un monde qui prĂȘche la dĂ©mocratie mais soutient l’autoritarisme mine, Ă  terme, sa propre lĂ©gitimitĂ©.

L’extrĂȘme droite au Nord : un miroir que le Sud observe

Pendant que le Nord exige du Sud qu’il rĂ©forme ses institutions et respecte les droits de l’homme et ses minoritĂ©s, l’extrĂȘme droite progresse spectaculairement dans les urnes occidentales. En Europe comme en AmĂ©rique du Nord, les discours de repli, de xĂ©nophobie, d’ethno-nationalisme ou de rejet de l’immigration s’installent au cƓur des dĂ©mocraties libĂ©rales. Les partis prĂŽnant la fermeture des frontiĂšres, la prĂ©fĂ©rence identitaire ou la rupture avec les engagements internationaux gouvernent dĂ©jĂ , ou s’en approchent dangereusement.

Ce glissement n’échappe pas aux peuples du Sud : comment prendre au sĂ©rieux les injonctions dĂ©mocratiques venues de nations qui peinent Ă  protĂ©ger elles-mĂȘmes l’universalitĂ© des droits ? La montĂ©e des extrĂȘmes n’est pas qu’un phĂ©nomĂšne local : elle entame le socle commun des valeurs partagĂ©es, et nourrit l’idĂ©e que l’ordre libĂ©ral occidental n’est peut-ĂȘtre plus qu’un vernis fragile sur une rĂ©alitĂ© profondĂ©ment fracturĂ©e.

Une muraille économique : sanctions, tarifs, taxe carbone et normes strictes

Les pays du Nord ont multipliĂ© les outils Ă©conomiques pour encadrer leurs relations avec le reste du monde. A titre d’exemple, depuis 2018, les sanctions Ă©conomiques ont explosĂ©, touchant des pays comme la Russie, la Chine, l’Iran
 Mais pas IsraĂ«l, accusĂ© de gĂ©nocide par la Cour pĂ©nale internationale (CPI).

Selon le Global Sanctions Database, plus de 12 000 sanctions étaient actives en 2024, un record historique, visant à limiter les échanges commerciaux avec des nations jugées en décalage avec les priorités stratégiques du Nord.

À cela s’ajoutent les tarifs douaniers, souvent utilisĂ©s comme vecteurs de supĂ©rioritĂ©. Par exemple ceux imposĂ©s en 2025 par l’Administration Trump. En 2023, l’Union europĂ©enne a imposĂ© des droits de douane de 25 % sur certaines importations chinoises, notamment dans le secteur des vĂ©hicules Ă©lectriques.

Ces mesures, combinĂ©es Ă  des taxes environnementales comme la taxe carbone europĂ©enne (Carbon Border Adjustment Mechanism – CBAM ou MĂ©canisme d’ajustement carbone aux frontiĂšres), qui entrera pleinement en vigueur au premier janvier 2026, visent Ă  protĂ©ger les industries locales et Ă  promouvoir des standards environnementaux Ă©levĂ©s. Le CBAM taxera fortement les importations de produits Ă  forte empreinte carbone notamment celles provenant du Sud global dans les secteurs de l’acier (Maghreb, Afrique australe, Inde), du ciment (Afrique de l’Ouest, Asie du Sud), de l’engrais (Afrique du Nord, Russie, Golfe), de l’aluminium (GuinĂ©e, Mozambique) et de l’électricitĂ© et hydrogĂšne (Moyen-Orient, Afrique du Nord).

Mais ces politiques ne sont pas sans coĂ»t. Selon une Ă©tude de l’OCDE, le CBAM pourrait augmenter les coĂ»ts d’exportation pour les pays Ă©mergents de 1,5 Ă  2 % de leur PIB d’ici 2030, affectant particuliĂšrement les Ă©conomies dĂ©pendantes des matiĂšres premiĂšres. Les normes techniques et sanitaires, de plus en plus rigoureuses, compliquent Ă©galement l’accĂšs des produits du Sud aux marchĂ©s du Nord. Ainsi, les exportateurs agricoles doivent se conformer Ă  des normes europĂ©ennes sur les pesticides, souvent inaccessibles faute de moyens technologiques ou financiers.

La peur stratégique du Nord : perdre la maßtrise du récit

Le Nord se referme essentiellement par peur. Peur de la dĂ©mographie du Sud, environ 2,5 milliards de jeunes de moins de 25 ans. Peur du poids croissant de l’Inde, de la Chine, du BrĂ©sil. Peur de l’effondrement de la hiĂ©rarchie construite depuis ces deux derniers siĂšcles (rĂ©volution industrielle). Peur de perdre le contrĂŽle de l’Onu et des diffĂ©rentes institutions internationales, conçues autrefois comme des instruments au service de la domination. Peur, enfin, que les valeurs qu’il dit incarner — droits de l’homme, dĂ©mocratie, État de droit — soient utilisĂ©es contre lui, Ă  l’aune de ses propres contradictions.

Cette peur engendre un rĂ©flexe dĂ©fensif : remplacer l’universel par l’identitaire, l’interdĂ©pendance par la mĂ©fiance, et l’aide par le tri. On sĂ©lectionne les partenaires. On sanctionne les dĂ©sobĂ©issants. On normativise les flux commerciaux. Le Sud global n’est plus vu comme un acteur, mais comme un problĂšme Ă  gĂ©rer, une instabilitĂ© Ă  contenir, une Ă©nergie Ă  canaliser.

Une stratĂ©gie de repli ou une quĂȘte d’hĂ©gĂ©monie ?

Pourquoi les pays du Nord adoptent-ils des mesures de repli ?

D’un cĂŽtĂ©, ces mesures reflĂštent une volontĂ© de protĂ©ger leurs Ă©conomies face Ă  la montĂ©e en puissance du Sud global, notamment la Chine et l’Inde, qui reprĂ©sentent respectivement 18 % et 7 % du PIB mondial en 2024 (selon le FMI). Pour le Nord, l’ascension Ă©conomique et politique du Sud – illustrĂ©e par la montĂ©e du PIB combinĂ© des Brics (36 % du PIB mondial en 2024, contre 31 % pour le G7) – reprĂ©sente une menace existentielle Ă  sa domination historique. Les industries du Nord, confrontĂ©es Ă  une concurrence accrue, cherchent Ă  prĂ©server leurs parts de marchĂ©. Par exemple, l’industrie solaire europĂ©enne, qui ne reprĂ©sente plus que 3 % de la production mondiale face Ă  la domination chinoise (80 %), bĂ©nĂ©ficie de subventions massives et de barriĂšres douaniĂšres.

D’un autre cĂŽtĂ©, ces mesures traduisent une ambition stratĂ©gique plus large : imposer un modĂšle Ă©conomique et environnemental global. En imposant des normes strictes, le Nord cherche Ă  forcer le Sud Ă  adopter ses standards, sous peine d’exclusion Ă©conomique. Cette approche, bien que justifiĂ©e par des impĂ©ratifs climatiques, crĂ©e un dĂ©sĂ©quilibre. Les pays du Sud, souvent en phase d’industrialisation, n’ont ni les ressources ni les infrastructures pour se conformer rapidement.

Enfin de telles mesures risqueraient d’asphyxier Ă©conomiquement les pays du Sud en affaiblissant la compĂ©titivitĂ© de leurs produits.

Un Sud plus lucide, mais pas moins coopératif

Le Sud, pourtant, ne rĂ©clame ni charitĂ© ni rupture. Il demande une parole respectĂ©e, une place Ă©quitable, une dignitĂ© retrouvĂ©e. Il ne rejette pas la mondialisation, mais souhaite en réécrire les termes. Il ne rĂ©cuse pas les valeurs dĂ©mocratiques, mais refuse qu’elles soient imposĂ©es Ă  gĂ©omĂ©trie variable. Il ne cherche pas Ă  humilier le Nord, mais Ă  ne plus s’humilier lui-mĂȘme en acceptant des partenariats fondĂ©s sur le soupçon.

De Johannesburg Ă  Djakarta, de Brasilia Ă  Tunis, un mot revient : co-souverainetĂ©. Pas pour se replier. Mais pour bĂątir des Ă©changes qui ne soient plus des rapports de force. Le Sud veut une Onu rĂ©formĂ©e, un Bretton Woods repensĂ©, plus reprĂ©sentatif qui tienne compte des rĂ©alitĂ©s du XXIe siĂšcle. Il veut que la coopĂ©ration cesse d’ĂȘtre conditionnelle et devienne contractuelle. Que l’aide cesse d’ĂȘtre outil d’influence et redevienne levier de justice.

Le coût du divorce Nord-Sud

Le coĂ»t du divorce Nord-Sud ne se mesure pas seulement en milliards de dollars de commerce perdu. Il se chiffre aussi en instabilitĂ© gĂ©opolitique, en rancƓurs durables et en opportunitĂ©s gĂąchĂ©es pour l’ensemble de l’humanitĂ©. Un monde oĂč le Sud se referme par dĂ©fiance et le Nord par crainte est un monde qui se prive de la moitiĂ© de ses talents, de ses ressources, de son dynamisme dĂ©mographique. Selon la Banque mondiale, plus de 60 % de la croissance mondiale d’ici 2050 viendra du Sud global. Rompre les ponts, c’est refuser d’investir dans cette croissance, de participer Ă  son encadrement, d’en tirer les fruits. C’est aussi risquer l’émergence de systĂšmes concurrents de normes, de monnaies, de rĂ©cits, qui tourneraient le dos Ă  la coopĂ©ration multilatĂ©rale. Ce coĂ»t stratĂ©gique serait bien plus Ă©levĂ© que tous les bĂ©nĂ©fices supposĂ©s du repli.

Pour le Sud, le coĂ»t est tout aussi redoutable : exclusion des chaĂźnes de valeur, renchĂ©rissement des exportations, dĂ©sindustrialisation prĂ©maturĂ©e. L’Afrique pourrait perdre jusqu’à 16 milliards de dollars par an d’accĂšs prĂ©fĂ©rentiel aux marchĂ©s occidentaux si les barriĂšres environnementales ne sont pas rééquilibrĂ©es. À cela s’ajoute une perte d’espoir. Car un monde oĂč les rĂšgles du jeu sont Ă©crites sans ceux qui les vivent est un monde oĂč la radicalisation, l’exode des talents, ou les conflits trouvent un terreau fertile. L’illusion d’un dĂ©couplage serein est donc une chimĂšre. Le divorce Nord-Sud serait un appauvrissement mutuel, un gaspillage tragique d’intelligence collective, un Ă©chec de civilisation. À l’heure oĂč les dĂ©fis sont mondiaux, la sĂ©paration est non seulement coĂ»teuse — elle est absurde.

Le divorce Nord-Sud aurait un coĂ»t gĂ©opolitique incalculable : celui de la paix mondiale. Car l’exclusion nourrit la frustration, et la frustration engendre l’instabilitĂ©. En marginalisant le Sud, le Nord affaiblit les Ă©quilibres dĂ©jĂ  prĂ©caires d’un monde traversĂ© par les tensions identitaires, les fractures Ă©conomiques et les chocs climatiques. Sans perspective d’équitĂ©, des pans entiers de la jeunesse du Sud — plus de deux milliards et demi de jeunes de moins de 25 ans — risquent de sombrer dans les bras de l’extrĂ©misme, de l’exode ou de l’hostilitĂ© stratĂ©gique. En s’éloignant des mĂ©canismes de dialogue et d’intĂ©gration, le systĂšme international s’expose Ă  une multiplication de foyers de conflit — ouverts, hybrides ou silencieux — des Balkans Ă  la bande sahĂ©lienne, du Pacifique Ă  la mer Rouge.

La paix, dans un monde interdĂ©pendant, n’est jamais durable si elle est asymĂ©trique. Rompre avec le Sud, c’est miner les fondations de la sĂ©curitĂ© collective. C’est transformer la carte du monde en un archipel de mĂ©fiances. Et c’est surtout hypothĂ©quer l’avenir d’un ordre mondial coopĂ©ratif, fondĂ© sur la reconnaissance mutuelle plutĂŽt que sur la confrontation permanente.

Des solutions pour un avenir commun

Le divorce n’est pas inĂ©luctable. Mais la thĂ©rapie de couple devra ĂȘtre honnĂȘte. Le Nord doit comprendre que la reconnaissance de la pluralitĂ© n’est pas un renoncement. Qu’un monde multipolaire n’est pas un monde anarchique. Qu’ouvrir la gouvernance des institutions internationales, ce n’est pas s’effacer, mais s’assurer de durer.

Quant au Sud, il devra prouver qu’il ne remplace pas un paternalisme par une victimisation. Qu’il construise, propose, rĂ©forme. Qu’il est capable d’unir ses voix non pas contre l’Occident, mais pour un monde mieux Ă©quilibrĂ©. Il devra enfin convaincre que la coopĂ©ration reste un choix stratĂ©gique, non un rĂ©flexe du passĂ©.

L’urgence aujourd’hui est d’éviter une fracture systĂ©mique entre le Nord et le Sud. Pour cela, des mesures concrĂštes et Ă©quilibrĂ©es doivent ĂȘtre mises en Ɠuvre afin de transformer la relation historique de dĂ©pendance en un partenariat de codĂ©veloppement.

PremiĂšre urgence : rĂ©duire les barriĂšres non tarifaires qui Ă©tranglent les PME du Sud, en particulier dans les secteurs agricoles et manufacturiers. L’assouplissement ciblĂ© des normes techniques, couplĂ© Ă  des dispositifs de certification financĂ©s par les pays du Nord, permettrait d’ouvrir l’accĂšs aux marchĂ©s tout en Ă©levant les standards locaux.

En parallĂšle, le dĂ©veloppement des infrastructures vertes dans le Sud constitue un impĂ©ratif Ă  la fois climatique et Ă©conomique. Mobiliser au moins 100 milliards de dollars par an — via des fonds multilatĂ©raux pilotĂ©s par la Banque mondiale — permettrait d’accĂ©lĂ©rer la mise en Ɠuvre de projets d’énergie renouvelable en Afrique, en Asie du Sud-Est et en AmĂ©rique latine. Ce rééquilibrage gĂ©o-Ă©nergĂ©tique renforcerait l’autonomie du Sud, crĂ©erait des millions d’emplois et rĂ©duirait significativement les Ă©missions globales. ParallĂšlement, il conviendrait de rĂ©former le MĂ©canisme d’ajustement carbone aux frontiĂšres (CBAM) pour qu’il ne pĂ©nalise pas les Ă©conomies vulnĂ©rables. L’introduction d’exemptions transitoires (2026–2030), accompagnĂ©es d’un appui technique Ă  la transition bas-carbone, permettrait d’éviter que cet outil environnemental ne devienne un levier de dĂ©sindustrialisation forcĂ©e.

En somme, repenser la coopĂ©ration passe par la consolidation des marchĂ©s rĂ©gionaux du Sud et la mise en place d’un dialogue multilatĂ©ral structurant. En soutenant des initiatives comme la Zlecaf ou l’Asean par des transferts technologiques, le Nord contribuerait Ă  la rĂ©silience du commerce mondial tout en limitant les effets de dĂ©pendance asymĂ©trique. Mais au-delĂ  de l’économique, un dialogue politique permanent sous l’égide de l’Onu, intĂ©grant gouvernance, fiscalitĂ© Ă©quitable, normes et transition Ă©cologique, est nĂ©cessaire pour rĂ©tablir la confiance. Dans un monde incertain, c’est par le dialogue, la justice Ă©conomique et la codĂ©cision que l’on Ă©vitera la fragmentation, en construisant non un monde cloisonnĂ©, mais un avenir rĂ©ellement commun.

Enfin, malgrĂ© les dissonances, les fractures et les ressentiments accumulĂ©s, l’Histoire n’est pas Ă©crite au passĂ©. Le divorce Nord-Sud, s’il menace, n’est pas une fatalitĂ©. Il est une alerte. Un moment charniĂšre oĂč les nations doivent choisir entre la crispation ou la co-construction, entre l’égoĂŻsme stratĂ©gique et l’intelligence partagĂ©e. Ce qui se joue aujourd’hui dĂ©passe les Ă©quilibres commerciaux ou les querelles normatives : il s’agit de redĂ©finir, ensemble, les fondations morales, politiques et Ă©conomiques d’un monde habitable pour tous.

Car il n’y aura pas de prospĂ©ritĂ© durable dans un monde Ă  deux vitesses. Pas de stabilitĂ© si l’on continue Ă  nier l’égalitĂ© des dignitĂ©s. Pas de transition Ă©cologique rĂ©ussie si elle s’accompagne d’une exclusion systĂ©mique. L’humanitĂ© est face Ă  un mur, mais elle en dĂ©tient les briques. À condition de reconstruire non pas un nouveau rideau de fer, mais une architecture de confiance. De parler enfin d’égal Ă  Ă©gal. D’échanger savoirs, capitaux, innovations et modĂšles, dans le respect des histoires, des cultures et des aspirations.

Le XXIe siĂšcle peut encore ĂȘtre celui d’un sursaut collectif. Si le Nord accepte de ne plus imposer, et si le Sud choisit de ne plus subir. Si les deux s’engagent Ă  bĂątir un monde multipolaire non pas comme champ de rivalitĂ©s, mais comme creuset de solidaritĂ©s. C’est Ă  cette condition que l’humanitĂ© pourra relever ses dĂ©fis communs : climat, santĂ©, paix, technologies. Et faire Ă©merger non pas deux mondes qui s’ignorent, mais un destin partagĂ©, fondĂ© non sur la domination
 mais sur la reconnaissance. L’avenir reste une promesse, Ă  condition d’oser le rĂȘver ensemble.

* Economiste, banquier et financier.

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Un Tunisien victime d’une agression raciste en Pologne

23. Juli 2025 um 07:05

À Starogard GdaƄski, rĂ©gion de PomĂ©ranie, dans le nord-ouest de la Pologne, une attaque Ă  caractĂšre raciste a eu lieu. Un citoyen tunisien de 25 ans, entraĂźneur d’un club de football local, a Ă©tĂ© frappĂ© par un fardeau d’eau, devant un restaurant. Comme annoncĂ© par le club, l’incident s’est produit au cours d’un meeting anti-immigration, le samedi 19 juillet 2025. La police a dĂ©jĂ  arrĂȘtĂ© l’un des suspects, et la recherche de l’autre est en cours. 

Selon les informations communiquĂ©es par la police Ă  Radio GdaƄsk, des violences et des menaces ont Ă©tĂ© exercĂ©es contre la victime en raison de son origine maghrĂ©bine.

En analysant les enregistrements de la vidĂ©osurveillance de la ville ainsi que les camĂ©ras situĂ©es prĂšs du restaurant en question, les fonctionnaires de la police ont identifiĂ© deux individus susceptibles d’ĂȘtre liĂ©es Ă  l’incident. Mais pour l’instant, seul l’un d’eux a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© : un rĂ©sident de 39 ans de Starogard GdaƄski, a dĂ©clarĂ© Marcin Kunka du commissariat de police du district, Ă  la radio locale. Les recherches se poursuivent activement pour arrĂȘter le deuxiĂšme suspect.

TVP Info a indiquĂ© que le Tunisien agressĂ© rĂ©side en Pologne depuis plusieurs annĂ©es de maniĂšre lĂ©gale et y travaille. Il est entraĂźneur des jeunes footballeurs au Club sportif Beniaminek 03 et s’implique activement en tant que bĂ©nĂ©vole dans la vie de sa ville de rĂ©sidence. Â«L’attaque avait clairement des motivations racistes», a soulignĂ© le club dans un communiquĂ© en exprimant son opposition Ă  toute violence dirigĂ©e contre les Ă©trangers. «Les actes de violence – tant verbale que physique – sont inacceptables et sont en contradiction avec les valeurs de tolĂ©rance, d’égalitĂ© et de solidaritĂ© que promeut le club», a soulignĂ© le Club sportif Beniaminek 03. «Nous ne permettrons pas que la haine et la peur empoisonnent la ville», a-t-il ajoutĂ©.

On ignore encore si notre ambassadeur à Varsovie est intervenu à propos de cette affaire auprÚs des autorités polonaises.

Habib Glenza

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Gestern — 22. Juli 2025Haupt-Feeds

AprĂšs 660 jours de massacres, la France demande que la presse puisse aller Ă  Gaza!

22. Juli 2025 um 13:21

Waou! Merci la France ! Ce jour, mardi 22 juillet 2025, par la voix autorisĂ©e de son ministre des Affaires Ă©trangĂšres, la France prend son courage Ă  deux mains et demande «que la presse libre et indĂ©pendante soit autorisĂ©e Ă  se rendre Ă  Gaza pour voir ce qui s’y passe». Le comble de l’hypocrisie !

Abdelaziz Dahmani *

Oui, merci, la France, pour ce courage, cette audace de vouloir rompre le silence sordide, en une pĂ©riode de l’Histoire oĂč l’on veut non seulement occuper un territoire, mais dĂ©truire tout un peuple parmi les plus vaillants, ayant vĂ©cu, des siĂšcles durant, sur une terre bĂ©nie par les Dieux !

Cela fait plus de 664 jours de massacres, dont on peut dĂ©duire une ou deux douzaines de trĂȘve, des centaines de jours de tueries, d’assassinats, de destructions, d’abominations. Tout y est passĂ© : femmes, enfants, bĂ©bĂ©s. Par tous les moyens, cyniquement, froidement.

VolontĂ© des Netanyahu & Co de tout raser, tout Ă©liminer. Jamais, nulle part, les horreurs n’ont atteint de telles monstruositĂ©s. Des centaines de 7-Octobre, pour en justifier un ! Jamais les destructions ne furent aussi massives, mĂȘme durant la 2e guerre mondiale, au-delĂ  de ce qui s’est passĂ© Ă  Dresden ou Ă  Stalingrad


VoilĂ  qu’aprĂšs cette mĂ©ga-tragĂ©die, sans tĂ©moins, la France parle enfin et demande que les journalistes puissent aller voir ce qui se passe!

Oui, l’IsraĂ«l des racistes, des fascistes, qui cherche Ă  Ă©tendre ses frontiĂšres chez ses voisins, avec la bĂ©nĂ©diction amĂ©ricaine et europĂ©enne, a compris, dĂšs les premiers jours, qu’il doit massivement assassiner sans tĂ©moins. Et mĂȘme la presse des pays amis fut interdite. MĂȘme la presse amĂ©ricaine, en mauvais souvenirs des tĂ©moignages des anciennes guerres du Vietnam, de l’Irak ou de l’Afghanistan, entre autres


Chair Ă  canons arabes

Il est restĂ© aux journalistes locaux, les Palestiniens en l’occurrence, de tĂ©moigner, et IsraĂ«l en a tuĂ©s plus de 210, d’une façon ciblĂ©e. Un record du monde absolu ! Timides protestations, cette masse de journalistes tuĂ©s ne sont que chaire Ă  canons arabes. Bof ! Allez, juste une petite «news» dans la rubrique «Chiens Ă©crasĂ©s». Et pas des chiens des beaux quartiers de Paris ou de New York qui, eux, sont bien protĂ©gĂ©s


MĂȘme les amis sincĂšres d’IsraĂ«l, y compris de son cĂŽtĂ© abject, commencent Ă  avoir mauvaise conscience. Trop, c’est trop
 Alors, timidement, ils Ă©mettent des avis diffĂ©rents, comme pour tenter de faire oublier leur complicitĂ© active avec le gĂ©nocide par le soutien direct et l’envoi «discret» d’armes et de munitions Ă  IsraĂ«l


Osons une toute petite question : IsraĂ«l, engluĂ© dans tant de crimes, qualifiĂ©s de gĂ©nocide et de crimes contre l’humanitĂ©, laissera-t-il la presse «libre et indĂ©pendante» entrer Ă  Gaza ? Laissera-t-il mĂȘme les aides alimentaires entrer dans Gaza pour attĂ©nuer une famine qui, Ă  moyen terme, ajoutera aux 70 000 ou 80 000 morts dĂ©jĂ  enregistrĂ©s, aux 200 000 blessĂ©s, aux 300 000 mentalement traumatisĂ©s, dont des dizaines de milliers d’enfants ?

Israël méprise la France, et elle le mérite bien !

Non, IsraĂ«l traitera cette demande de la France par le mĂ©pris, comme il l’a fait de toutes ses prĂ©cĂ©dentes demandes, emballĂ©es dans des propos hypocritement amicaux Ă  la gloire d’un «IsraĂ«l Ă  la tĂȘte d’un combat de civilisation de l’Occident judĂ©o-chrĂ©tien contre la barbarie et le terrorisme islamo-gauchiste».

Qui pourrait rĂ©sister Ă  un tel argument, fabriquĂ© dans la tĂȘte d’un assassin pourri, raciste, engluĂ© dans de nombreuses sales affaires judiciaires, personnelles et d’État ?  

Cause palestinienne perdue? SĂ»rement non. Ce peuple reste dans la misĂšre la plus horrible, le dĂ©nuement le plus total, les souffrances les plus abjectes
 MalgrĂ© toutes les horreurs qu’il subit, ce peuple restera parmi les plus libres du monde. Par sa rĂ©sistance, sa dignitĂ© et son honneur. Il s’accrochera Ă  sa terre et ne l’abandonnera jamais !  

Dernier «exploit» israĂ©lien en date : 93 Palestiniens tuĂ©s, hier, tombĂ©s dans un traquenard en allant chercher de l’aide alimentaire pour eux, leurs familles et leurs enfants


Les droits exclusifs de l’homme
 occidental

Demain, si une page sera tournĂ©e, ce ne sera pas celle des Palestiniens ou de la Palestine, mais celle des actuels maĂźtres du monde
 Un Trump «Ubu empereur», soumis aux volontĂ©s d’un Netanyahu, «Ubu roi d’IsraĂ«l», lui-mĂȘme prostrĂ© aux pieds d’un maĂźtre-chanteur appelĂ© Ben Gvir, le vrai chef actuel d’IsraĂ«l


La presse, «libre et indĂ©pendante», n’a pas besoin d’aller Ă  Gaza pour savoir que le mal se trouve aujourd’hui dans les belles capitales occidentales ci-devant attachĂ©es aux droits exclusifs de l’homme
 occidental.

* Journaliste.

 

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In memoriam | Il y a un an nous quittait Abdelaziz Barrouhi

22. Juli 2025 um 12:54

Il y a un an, le 21 juillet 2024, mourait le journaliste Abdelaziz Barrouhi, ancien rĂ©dacteur Ă  la la Tap, Reuters et Jeune Afrique. Ses neveux nous ont fait parvenir ce texte oĂč ils rendent un vibrant hommage Ă  cet homme qui «dĂ©fendait le droit de dire, d’écrire, de rĂ©sister — mĂȘme dans le silence imposĂ©.»

Il y a un an, Abdelaziz s’éclipsait en silence, laissant derriĂšre lui une aura de sagesse et d’engagement. Et parce qu’il ne brillait jamais seul, son souvenir s’accompagne naturellement de celui de quatre autres Ă©toiles : Hamda, qu’il appelait avec respect Sidi, Hamida, mĂšre aimante, Ali, pĂšre vaillant appelĂ© Essayid, et Halima, tante vive et lumineuse.

Ils Ă©taient les piliers invisibles d’une vĂ©ritĂ© vĂ©cue. Chacun portait une part de ce que nous sommes devenus.

Hamda, l’oncle aĂźnĂ© noble, portait l’histoire avec calme. Sa parole Ă©tait pleine de racines et ses silences habitĂ©s de profondeur. On l’écoutait comme on lit un poĂšme ancien.

Hamida, notre maman douce et forte, semait en nous des graines de bienveillance et de constance. Elle nous a appris que l’amour est la force la plus subtile et la plus puissante qui soit. Elle nous a aussi transmis la fiertĂ© de compter sur soi, avec foi et dignitĂ©, mĂȘme dans l’adversitĂ©.

Ali, notre pĂšre gĂ©nĂ©reux, marchait humblement, mais Ă©clairait largement. DĂ©fenseur des cƓurs fragiles et des vies discrĂštes, il nous a lĂ©guĂ© le courage de ceux qui refusent l’indiffĂ©rence.

Halima, notre tante au rire franc et au regard vif, incarnait la joie simple et la profondeur cachĂ©e. Bonne vivante au cƓur tendre, elle alliait humour spontanĂ© et sensibilitĂ© sincĂšre. Dans ses Ă©clats de rire rĂ©sonnait une tendresse immense pour les autres — et dans ses gestes, un amour discret mais constant.

Abdelaziz, enfin, l’oncle benjamin, transforma tout cela en rĂ©cits. Son journalisme Ă©tait un acte de vĂ©ritĂ©, un cri doux pour les voix Ă©touffĂ©es. Il croyait profondĂ©ment en une presse libre, indĂ©pendante, et en la dĂ©mocratie comme socle de toute dignitĂ© humaine. Il dĂ©fendait le droit de dire, d’écrire, de rĂ©sister — mĂȘme dans le silence imposĂ©.

Parti en silence
 il faisait du bannissement et de l’exil des rĂ©cits journalistiques plus pĂ©nĂ©trants que la couverture des Ă©vĂ©nements.

Tous les cinq nous ont quittĂ©s entre l’étĂ© et l’automne, ces saisons de bascule et de lumiĂšre particuliĂšre.

L’étĂ©, avec sa chaleur persistante, porte les dĂ©parts comme une braise vive, pleine d’éclat. L’automne, lui, accompagne les absences dans une lente mĂ©tamorphose, oĂč les feuilles tombent comme des souvenirs, et oĂč la lumiĂšre, plus douce, devient mĂ©moire.

À travers lui, leur lumiĂšre s’est intensifiĂ©e. À travers eux, son combat prenait racine. Et Ă  travers nous, leur hĂ©ritage continue de vibrer.

Ce texte n’est pas un adieu. C’est une Ă©toffe de mĂ©moire.

C’est le reflet d’un ciel intĂ©rieur que nous portons  oĂč cinq Ă©toiles brillent sans faiblir, oĂč le passĂ© devient repĂšre, oĂč l’amour devient direction.

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TikTok, bĂȘte noire d’IsraĂ«l et de ses alliĂ©s occidentaux

22. Juli 2025 um 11:25

Des responsables sionistes amĂ©ricains et europĂ©ens craignent l’émergence d’une gĂ©nĂ©ration TikTok **, le cĂ©lĂšbre rĂ©seau social chinois, qui sera moins rĂ©ceptive Ă  la propagande sioniste et moins mallĂ©able Ă  toute manƓuvre de lĂ©gitimation des crimes et exactions israĂ©liens contre les Palestiniens et Ă  la propagande occidentale en gĂ©nĂ©ral. (Ph. TikTok diffuse les vidĂ©os et les images de Gaza qui sont censurĂ©es par les rĂ©seaux sociaux amĂ©ricains comme Facebook et X).

Elyes Kasri *

Les Ă©vĂ©nements de Gaza depuis le fatidique 7 octobre 2023 ont Ă©branlĂ© la mainmise d’IsraĂ«l et des milieux sionistes internationaux sur le narratif et le contrĂŽle de l’information notamment grĂące Ă  la plateforme TikTok qui a rĂ©sistĂ© aux assauts des pouvoirs politiques et financiers prosionistes pour prĂ©senter une vue alternative et plus Ă©quilibrĂ©e des Ă©vĂ©nements Ă  Gaza et en l’occurrence ce que la Cour Internationale de Justice a qualifiĂ© de gĂ©nocide et la Cour PĂ©nale Internationale de crimes de guerre et contre l’humanitĂ© Ă  l’encontre des Palestiniens de Gaza.

Les voix propalestiniennes contournent la censure

Les assauts contre TikTok sous de nombreux prĂ©textes fallacieux de propagande chinoise et de prĂ©servation de la moralitĂ© de la jeunesse se poursuivent aux Etats Unis d’AmĂ©rique et en Europe sous l’incitation insidieuse et acharnĂ©e des organisations juives et sionistes pour bannir la plateforme TikTok ou la faire acheter par des institutions financiĂšres prosionistes et neutraliser ainsi les voix indĂ©pendantes propalestiniennes.

ConsidĂ©rĂ©e comme la plus grande menace Ă  la mainmise sioniste sur l’information et l’opinion publique mondiale, TikTok a fait que d’importants responsables sionistes amĂ©ricains et europĂ©ens ont dĂ©clarĂ© craindre l’émergence d’une gĂ©nĂ©ration TikTok qui sera moins rĂ©ceptive Ă  la propagande sioniste et moins mallĂ©able Ă  toute manƓuvre de lĂ©gitimation des crimes et exactions israĂ©liens contre les Palestiniens et autres peuples arabes de la rĂ©gion qui subissent la folie guerriĂšre et gĂ©nocidaire de l’entitĂ© sioniste et de ses alliĂ©s occidentaux ainsi que ses comparses arabes du Golfe et d’ailleurs.

Les lobbies sionistes sur le pied de guerre

Les motifs hypocrites invoquĂ©s par les membres du congrĂšs amĂ©ricain financĂ©s par la pieuvre sioniste notamment l’Aipac et l’assaut continu du Crif français et autres organisations sionistes europĂ©ennes sous prĂ©texte de prĂ©servation de la moralitĂ© et de protection de la jeunesse ne sont en fait que des tentatives cyniques de faire disparaitre une plateforme qui a Ă©chappĂ© Ă  la censure et au contrĂŽle sionistes sur l’opinion publique mondiale avec pour objectif de maintenir la dĂ©sinformation qui dĂ©guise l’entitĂ© sioniste en agneau au milieu d’une meute de loups arabes et palestiniens sauvages et sanguinaires, assoiffĂ©s de sang juif.

*Ancien ambassadeur.

**TikTok est une application mobile de partage de courtes vidĂ©os crĂ©atives (verticales et de quelques secondes Ă  quelques minutes) et d’images, ainsi qu’un rĂ©seau social basĂ© sur un algorithme de recommandation favorisant la viralitĂ©. DĂ©veloppĂ©e par l’entreprise chinoise ByteDance  et lancĂ©e en 2016 pour le marchĂ© non chinois, elle est devenue en peu de temps un redoutable concurrents pour les rĂ©seaux sociaux amĂ©ricains Facebook et X. 

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Kamel Daoud, le chroniqueur d’un double exil

22. Juli 2025 um 10:33

Il a un cÎté casse-gueule, en rupture de ban avec tout, et de préférence avec les siens, auxquels il reproche leur dogmatisme intellectuel et leur conservatisme politique. La langue déliée, trop au goût de certains, Kamel Daoud dit tout, et ne craint pas de déranger les bien-pensants de tout bord, son ego surdimensionné lui tenant souvent lieu de boussole.

Djamal Guettala     

Dans la prĂ©face magistrale de son dernier livre, ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard. Chroniques 2015-2025’’ (Les Presses de la CitĂ©, avril 2025), Kamel Daoud offre un texte de haute tension intellectuelle. À la fois mĂ©ditation sur l’exil, alerte politique, et profession de foi littĂ©raire, cette ouverture se lit comme un manifeste : lucide, engagĂ©, dĂ©rangeant.

On y retrouve l’écrivain tel qu’en lui-mĂȘme : libre, insituable, habitĂ© par l’AlgĂ©rie, mais dĂ©sormais ancrĂ© en France, ce pays qu’il dĂ©crit comme un «Éden terrestre» autant qu’un territoire de luttes.

Être persan au XXIe siùcle

Dans cette longue prĂ©face, Kamel Daoud ne chronique pas seulement une dĂ©cennie française tourmentĂ©e. Il chronique aussi ses propres fractures, ses vertiges, son regard de survivant de la dĂ©cennie noire algĂ©rienne, ses inquiĂ©tudes face aux rĂ©pliques qu’il croit percevoir dans l’Hexagone.

DĂšs l’ouverture, Daoud convoque Montesquieu et ses ‘‘Lettres persanes’’, dans lesquelles un regard Ă©tranger interroge les travers d’un pays. Ce jeu du miroir, il le reprend Ă  son compte. Il s’imagine en Persan des temps modernes, observant la France d’un Ɠil inquiet, aimant mais lucide. Il s’interroge : qu’est-ce qu’une chronique française Ă©crite par un AlgĂ©rien ? À quoi peut prĂ©tendre une voix exilĂ©e qui refuse d’ĂȘtre rĂ©duite au rĂŽle de victime, de donneur de leçon ou de hĂ©ros postcolonial ?

«Je suis ici depuis peu, c’est ma deuxiĂšme chance, c’est mon purgatoire, mon Éden terrestre», Ă©crit-il, d’un ton Ă  la fois dĂ©sabusĂ© et tendre. La France devient alors terrain d’observation, mais aussi de projection, miroir inversĂ© de son AlgĂ©rie natale, oĂč l’Histoire s’est figĂ©e dans une Ă©popĂ©e intouchable, laissant peu de place aux voix libres.

Fantîmes d’hier, alertes pour demain

Mais ce regard n’est pas seulement littĂ©raire. Il est hantĂ© par les souvenirs d’une guerre civile : celle qu’il a vĂ©cue en AlgĂ©rie dans les annĂ©es 1990.

L’islamisme, il le connaĂźt. Il l’a vu naĂźtre, prospĂ©rer, semer la terreur. Il en parle non comme une obsession, mais comme une vigilance acquise dans la douleur : «J’ai survĂ©cu Ă  ses prĂȘches, Ă  ses armĂ©es, Ă  son humour sinistre.»

En France, il retrouve les symptĂŽmes d’un basculement possible : complaisance mĂ©diatique, extrĂ©mismes symĂ©triques, culpabilitĂ© mal digĂ©rĂ©e, instrumentalisation de la mĂ©moire. Il voit s’avancer ce qu’il nomme un «remake français» des dĂ©rives algĂ©riennes. Et il tire la sonnette d’alarme, sans complaisance ni haine : «Un pays peut ĂȘtre perdu en un instant.»

Pour Daoud, les islamistes ne sont pas des croyants mais des stratĂšges. Ils se jouent des failles des dĂ©mocraties, exploitent les frustrations, colonisent les imaginaires. Leur rejet de la France ne vise pas seulement son passĂ© colonial, mais surtout ce qu’elle reprĂ©sente : la laĂŻcitĂ©, la libertĂ©, l’égalitĂ©. Ils haĂŻssent ce pays prĂ©cisĂ©ment parce qu’il a bĂąti un contre-modĂšle.

Une chronique ou un cri d’amour ?

Pour autant, Daoud n’écrit pas contre la France. Il Ă©crit pour elle. Il la connaĂźt, la lit, la parcourt, la rĂȘve. Il la critique comme on secoue un ĂȘtre aimĂ© que l’on refuse de voir sombrer. Il Ă©crit pour «ne pas tout perdre encore une fois».

Son livre n’est pas une lamentation : c’est un acte de foi dans la possibilitĂ© de la luciditĂ©. Il revendique le droit de nommer le danger sans ĂȘtre accusĂ© d’alimenter la haine, de dĂ©fendre la nuance sans ĂȘtre soupçonnĂ© de trahison. Car, dit-il, l’exil algĂ©rien en France est un paradoxe permanent. En AlgĂ©rie, il se sent «en retard» sur l’Histoire. En France, il se dĂ©couvre «en avance» sur les tragĂ©dies Ă  venir. Il est le fantĂŽme d’un dĂ©sastre passĂ©, devenu messager d’un avenir Ă  Ă©viter.

Le chroniqueur sur une ligne de crĂȘte

Cette prĂ©face est aussi une rĂ©flexion sur le journalisme. Kamel Daoud refuse les simplismes et les lignes Ă©ditoriales figĂ©es. Il veut «goĂ»ter le plaisir de la nuance et du style», tracer une ligne de crĂȘte entre actualitĂ© et distance, entre Ă©motion et raisonnement. C’est lĂ  qu’il retrouve Camus, son maĂźtre tutĂ©laire : celui qui rĂ©clamait Ă  la fois justice et vĂ©ritĂ©, qui Ă©crivait que les journaux sont «la voix d’une nation».

Dans cette voix, Daoud place son souffle. Pas celui d’un «bon Arabe» ou d’un «mauvais Arabe», mais celui d’un Ă©crivain libre, dĂ©liĂ© des assignations, habitĂ© par les deux rives de la MĂ©diterranĂ©e, refusant de trahir l’une pour flatter l’autre.

Avec ‘‘Avant qu’il ne soit trop tard’’, Kamel Daoud livre plus qu’un livre : un signal, une tentative de luciditĂ© face au chaos rampant, une dĂ©fense de la libertĂ© comme condition premiĂšre de l’écriture. Et une main tendue Ă  ce pays qu’il veut aider Ă  ne pas sombrer. Avant qu’il ne soit trop tard.

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‘‘Neutradex Islands’’, plateforme de la biodiversitĂ© des zones humides en Tunisie

22. Juli 2025 um 09:23

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancĂ© une plateforme biodiversitĂ© unique en son genre, baptisĂ©e «Naturadex Islands», fruit du travail de plusieurs ONG active dans le domaine de la prĂ©servation de de la biodiversitĂ©.

Librement accessible sur ce lien, cette plateforme contient plus de 2 500 donnĂ©es sur la faune et la flore des zones humides en Tunisie.

Ce site collaboratif vise Ă  promouvoir la biodiversitĂ© insulaire tunisienne en collectant, centralisant, partageant et amĂ©liorant les connaissances sur la diversitĂ© des zones humides tunisiennes, indique un communiquĂ© de l’ATVS.

La plateforme donne accĂšs Ă  l’ensemble des donnĂ©es collectĂ©es par l’association sur les zones humides du pays, ainsi qu’à une liste exhaustive des espĂšces prĂ©sentes, le tout via un portail intuitif.

«Les citoyens peuvent contribuer activement Ă  cette base de donnĂ©es en soumettant leurs observations», a dĂ©clarĂ© l’ATVS, prĂ©cisant que la plateforme continuera d’évoluer dans les mois Ă  venir.

Carte des zones humides en Tunisie (Naturadex).

Le projet a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© en collaboration avec Notre Grand Bleu, l’Association Ajem-Jlij pour le milieu marin, l’Association Kraten pour le dĂ©veloppement durable, la culture et les loisirs de Kerkennah, l’Association Tipaza, The Dreamer et le Laboratoire pour la diversitĂ©, la gestion et la conservation des systĂšmes biologiques, ainsi que plusieurs experts et naturalistes. Il est financĂ© par le Fonds de partenariat pour les Ă©cosystĂšmes critiques (CEPF) et l’Initiative Pim pour les petites Ăźles de MĂ©diterranĂ©e.

I. B.

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Eni signe un contrat pour le champ gazier algérien de Reggane 2

22. Juli 2025 um 08:58

Le gĂ©ant Ă©nergĂ©tique italien Eni a officiellement ret a signĂ©, lundi 21 juillet 2025, le contrat d’exploration du champ gazier de Reggane 2, situĂ© dans le sud-ouest de l’AlgĂ©rie.

Le champ a Ă©tĂ© attribuĂ© en juin dernier au groupe milanais San Donato, en partenariat avec le thaĂŻlandais PTTEP, Ă  l’issue du premier appel d’offres international lancĂ© par l’Etat algĂ©rien.

La cĂ©rĂ©monie de signature s’est dĂ©roulĂ©e au siĂšge de Sonatrach Ă  Alger, en prĂ©sence de Giorgio Vicini, directeur gĂ©nĂ©ral d’Eni AlgĂ©rie, du ministre algĂ©rien de l’Énergie, Mohamed Arkab, et du PDG de l’entreprise publique algĂ©rienne, Rachid Hachichi.

À cette occasion, Vicini a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence italienne Ansa : «Nous sommes ravis d’avoir signĂ© cet accord, qui renforce encore notre partenariat avec Sonatrach dans le pays, et nous fĂ©licitons le ministĂšre, l’agence Alnaft et Sonatrach pour le professionnalisme de ce travail et de cet appel d’offres.»

Selon un document publiĂ© par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), le contrat de «partage de production» couvre une superficie de 40 827 kilomĂštres carrĂ©s et porte sur des rĂ©serves prouvĂ©es de 65 milliards de mĂštres cubes, avec des ressources estimĂ©es et potentielles atteignant 143 milliards de mĂštres cubes.

Selon le document soumis par Alnaft, l’investissement prĂ©vu pour la seule phase d’exploration s’élĂšve Ă  32 millions de dollars. Le contrat exige Ă©galement la prĂ©sentation d’un programme de dĂ©veloppement de champs comportant au moins cinq dĂ©couvertes entre la troisiĂšme et la quatriĂšme annĂ©e d’exploration.

I. B.

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Tunisie | Les entreprises communautaires peinent à démarrer

22. Juli 2025 um 08:36

On ne sait pas encore grand-chose de la situation des entreprises communautaires dĂ©jĂ  en activitĂ© en Tunisie et on s’impatiente de dĂ©couvrir des success story parmi elles. On sait seulement qu’elles ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de financements, de facilitĂ©s et de largesses de la part des autoritĂ©s publiques qui tiennent clairement Ă  la rĂ©ussite de ce modĂšle d’entrepreneuriat social auquel tient beaucoup le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed.

Selon le ministĂšre des Finances, 67 entreprises communautaires ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du financement de la Banque tunisienne de solidaritĂ© (BTS Bank) jusqu’au 9 juin 2025, pour un volume global d’investissement de 18,5 millions de dinars, dont on espĂšre qu’il sera fructifiĂ© par les jeunes entrepreneurs ainsi choyĂ©s.

Selon le ministĂšre, qui rĂ©pondait Ă  une question Ă©crite du dĂ©putĂ© Yassine Mami publiĂ©e sur le site de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP), seules 31 entreprises communautaires sont entrĂ©es en activitĂ© effective. Elles avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un financement global de 8,6 millions de dinars.

Le ministĂšre des Finances n’a pas donnĂ© d’autres prĂ©cisions sur les rĂ©alisations effectives de ces entreprises, leurs chiffres d’affaires, leurs Ă©ventuels bĂ©nĂ©fices et si elles ont fait des dĂ©clarations fiscales

Selon le ministĂšre des Finances, seules 5 entreprises communautaires ont remis des copies de leurs Ă©tats financiers de l’exercice 2024 aux services de la BTS Bank. Ce qui en dit long sur les difficultĂ©s que rencontrent ces entreprises dirigĂ©es par des entrepreneurs sans grande expĂ©rience pour dĂ©marrer effectivement leurs activitĂ©s.

I. B. (avec Tap).

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Reprise de la distribution de l’eau potable dans le Grand Tunis

22. Juli 2025 um 07:52

Comme annoncĂ© par la SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), l’eau a de nouveau coulĂ© des robinets hier en fin de soirĂ©e dans le Grand Tunis (Ariana, Manouba, Ben Arous et Tunis), aprĂšs plusieurs heures d’une coupure provoquĂ©e par un incendie dans le transformateur de la station de pompage de Ghdir El-Goulla.

Cependant, l’eau est encore lĂ©gĂšrement trouble ce mardi 22 juillet 2025, ce qui en dit long sur l’état des canaux de distribution dont la vĂ©tustĂ© est de notoriĂ©tĂ© publique.  

La coupure a duré quelque cinq à six heures, entre 14 heures et 20 heures, selon les régions et leur position dans le réseau.

Rappelons que la station de pompage et de traitement de Ghdir El-Goulla alimente en eau potable de vastes zones urbaines allant de Jebel El-Oust, Zaghouan, Mornag, Khelidia, Hammam-Lif, Hammam-Chatt et Borj Cedria, au sud de la capitale, à l’Ariana, El-Ghazela, Sidi Thabet et Kalaat Andalous, au nord.

Les canaux reliant toutes ces zones sont d’une longueur de 1500 kilomùtres et le rythme de pompage optimal y est de 8 m3/seconde en temps normal.

Manque de pot pour la direction de la Sonede, qui Ă©tait sur le pont au cours de ces derniĂšres 24 heures, la coupure d’eau de robinet a coĂŻncidĂ© avec la journĂ©e la plus chaude depuis le dĂ©but de l’étĂ© avec des tempĂ©ratures ayant atteint 47°C dans la capitale.

I. B.

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Gaza | Génocide en direct et impunité garantie

22. Juli 2025 um 07:19

Alors que le siĂšge de Gaza s’apprĂȘte Ă  franchir le seuil terrifiant d’une deuxiĂšme annĂ©e, la guerre d’anĂ©antissement menĂ©e contre sa population prend un visage encore plus monstrueux : celui de la faim. Une faim mĂ©thodiquement organisĂ©e, utilisĂ©e comme arme silencieuse mais implacable, qui ne fait aucune distinction entre un nourrisson et un vieillard.

Khémaïs Gharbi

Ces derniers jours, la famine a franchi un point de non-retour. Des enfants meurent, non seulement de malnutrition, mais aussi sous les balles tirĂ©es dĂ©libĂ©rĂ©ment lors de la distribution de l’aide, devenue piĂšge mortel. Et pendant ce temps, le monde regarde.

Francesca Albanese, rapporteure spĂ©ciale des Nations Unies pour la Palestine, a osĂ© dire tout haut ce que l’histoire retiendra : que le fait d’affamer des millions de civils, de tirer sur des enfants par pur sadisme, sous la protection Ă  peine voilĂ©e de puissances dites dĂ©mocratiques, relĂšve d’une barbarie inĂ©dite, que mĂȘme l’horreur nazie semblait avoir scellĂ©e Ă  jamais.

«Comment survivrons-nous Ă  cette nouvelle chute dans l’abĂźme ?» interroge-t-elle. La question nous est posĂ©e Ă  tous — mais c’est le silence des grandes puissances qui y rĂ©pond aujourd’hui, glaçant.

Il y a, derriĂšre ce carnage, une logique froide, une ivresse de domination qui ne se cache mĂȘme plus. Elle se drape dans des discours sĂ©curitaires, se pare de mots vides comme «lĂ©gitime dĂ©fense» ou «riposte», alors qu’elle massacre un peuple piĂ©gĂ©, affamĂ©, acculĂ© Ă  la poussiĂšre. C’est une guerre sans honneur, menĂ©e avec la rage de ceux qui confondent puissance et droit, technologie et morale.

Mais ce qui sidĂšre davantage encore, c’est l’apathie presque complice de ceux qui se prĂ©tendent civilisĂ©s. De ceux qui, installĂ©s confortablement dans leurs chancelleries, prĂ©fĂšrent dĂ©tourner les yeux ou rĂ©citer des communiquĂ©s creux, incapables de nommer l’horreur pour ne pas froisser des intĂ©rĂȘts stratĂ©giques. Cette lĂąchetĂ© des États dits modernes est peut-ĂȘtre l’autre nom du scandale. Car il n’est pas de crimes impunis plus durables que ceux qu’on ne veut mĂȘme pas regarder.

* Ecrivain, traducteur.

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Le triomphe du design Kia aux Red Dot Award Design Concept 2025

22. Juli 2025 um 06:51

Kia a remporté cinq distinctions lors du Red Dot Award : Design Concept 2025, confirmant ainsi son leadership dans le domaine du design innovant et durable. Le concept PV5 WKNDR a reçu la plus haute distinction du concours, le prestigieux prix «Best of the Best», tandis que les concepts PV1, PV5, PV7 et EV2 ont chacun été récompensés dans la catégorie «Voitures et Motocycles».

«Remporter cinq prix Red Dot Design Concept, dont le “Best of the Best”, est une grande fiertĂ© pour Kia», a dĂ©clarĂ© Karim Habib, vice-prĂ©sident exĂ©cutif et directeur du design mondial de Kia. «Être reconnu par l’un des concours de design les plus prestigieux au monde est une immense rĂ©ussite. Cela reflĂšte l’innovation rĂ©flĂ©chie et l’engagement que nous mettons dans chaque modĂšle que nous concevons. Nous continuerons sur cette lancĂ©e pour façonner l’avenir d’une mobilitĂ© durable et accessible», a-t-il ajoutĂ©.

Kia PV5 WKNDR Concept, une nouvelle vision de l’aventure Ă©lectrifiĂ©e

Le Kia PV5 WKNDR Concept est un van Ă©lectrique d’aventure basĂ© sur la plateforme PBV (Platform Beyond Vehicle), dĂ©voilĂ© pour la premiĂšre fois lors du Sema Showcase 2024. Conçu pour passer aisĂ©ment de la ville aux terrains les plus escarpĂ©s, il propose une nouvelle approche audacieuse d’un mode de vie durable.

DotĂ© d’équipements tout-terrain et d’un systĂšme de rangement extĂ©rieur innovant pouvant ĂȘtre transformĂ© en cuisine mobile, le PV5 WKNDR Concept est idĂ©al pour les aventures en dehors des sentiers battus. Son intĂ©rieur modulaire, hautement personnalisable, permet d’optimiser l’espace et la fonctionnalitĂ©.

L’énergie autonome est gĂ©nĂ©rĂ©e via des panneaux solaires intĂ©grĂ©s et des roues avec turbines hydrauliques, tandis qu’un systĂšme de rails intĂ©rieurs permet de garder le matĂ©riel organisĂ© et accessible – illustrant ainsi l’engagement de Kia envers une innovation pratique.

Des concepts PBV et EV centrĂ©s sur l’utilisateur

Aux cĂŽtĂ©s du PV5 WKNDR, quatre autres concepts Kia ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s pour leur design avant-gardiste, centrĂ© sur l’utilisateur.

‱ Le Concept PV1 est un PBV ultra-compact pensĂ© pour les livraisons urbaines du dernier kilomĂštre. Avec son profil mince, ses capacitĂ©s de conduite autonome et son intĂ©rieur personnalisable de maniĂšre intuitive, il est parfaitement adaptĂ© aux environnements urbains denses.

‱ Le PV5, encore non commercialisĂ© aux États-Unis, est un PBV de taille moyenne conçu Ă  la fois pour le transport de passagers et de marchandises. Il propose plusieurs configurations intĂ©rieures flexibles, dont un espace de travail type «Driver’s Desk» et des siĂšges adaptables Ă  diffĂ©rents besoins.

‱ Le Concept PV7 offre le plus grand volume de chargement de la gamme PBV de Kia. Son intĂ©rieur plat et spacieux, sa configuration bureau mobile et ses solutions de rangement intĂ©grĂ©es en font un alliĂ© idĂ©al aussi bien pour les PME que pour les grandes entreprises logistiques.

‱ Enfin, le Concept EV2 est un SUV Ă©lectrique compact du segment B, combinant un design robuste et polyvalent avec des technologies EV avancĂ©es. GrĂące Ă  son architecture sans pilier central et son intĂ©rieur reconfigurable, il s’adapte aisĂ©ment Ă  une variĂ©tĂ© de modes de vie. Un hommage Ă  la philosophie «Opposites United» de Kia Ces distinctions viennent souligner le succĂšs de la philosophie de design «Opposites United» de Kia, qui fusionne des concepts opposĂ©s – technologie et nature, praticitĂ© et Ă©motion – pour offrir des solutions de mobilitĂ© durables et centrĂ©es sur l’humain. GrĂące Ă  des designs PBV et EV pensĂ©s pour des modes de vie variĂ©s, Kia confirme son statut de leader mondial du design automobile.

Créé en 1955, le Red Dot Design Award est l’un des concours de design les plus prestigieux au monde. Il est jugĂ© par un panel international d’experts et rĂ©compense l’excellence dans le design de produits, de marques et de concepts selon des critĂšres d’innovation, de fonctionnalitĂ© et de qualitĂ©.

PalmarĂšs au Red Dot Award – Design Concept 2025 :

Kia PV5 WKNDR Concept : Best of Best;

Kia Concept PV1: Winner;

Kia Concept EV2 : Winner;

Kia Concept PV7 : Winner;

Kia Concept PV5 : Winner.

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Coupures d’eau ce lundi aprùs-midi dans le Grand Tunis

21. Juli 2025 um 13:53

La SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) a annoncĂ© dans un communiquĂ© qu’une panne survenue dans le transformateur Ă©lectrique central Ă  la station de pompage des eaux Ă  Ghdir El-Goulla va provoquer des coupures et des perturbations dans la distribution de l’eau potable dans les gouvernorats du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous) Ă  partir de ce lundi 21 juillet 2025 Ă  partir de 15 heures.

ِManque de pot : l’incendie, la panne et la coupure d’approvisionnement en eau potable interviennent au cours de la journĂ©e la plus chaude depuis le dĂ©but de l’étĂ© oĂč le mercure va atteindre 47°C.

L’approvisionnement en eau potable reprendra progressivement Ă  partir de ce soir vers minuit, aprĂšs l’achĂšvement des travaux de rĂ©paration de la panne, causĂ©e par un incendie, assure la Sonede, ajoutant que toutes ses Ă©quipes sont mobilisĂ©es pour rĂ©parer cette panne, avec l’aide de celles de la SociĂ©tĂ© tunisienne d’électricitĂ© et de gaz (Steg) et de la Protection civile.

Ghdir El Goulla est un barrage rĂ©servoir tunisien inaugurĂ© en 1968, Ă  trois kilomĂštres au nord de la ville de Mornaguia et Ă  treize kilomĂštres au nord-est de Tunis, dans le gouvernorat de l’Ariana. Il reçoit les eaux, arrivant sous conduite, du barrage de Beni M’Tir et du barrage Kasseb, avant de passer Ă  l’usine de traitement des eaux de la Sonede qui alimente Tunis.

I. B.

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