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Industrie │ Rencontre des savoir-faire italiens et tunisiens

30. Mai 2025 um 13:43

«La rencontre entre les savoir-faire italiens et tunisiens est créatrice de valeur, d’emplois et d’innovation : les maîtres mots d’un partenariat fondé sur une croissance partagée».

C’est ce qu’a écrit l’ambassade d’Italie en Tunisie sur ses réseaux sociaux, en commentant la visite effectuée cette semaine par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, à des entreprises manufacturières italiennes d’excellence actives en Tunisie dans les secteurs stratégiques de l’automobile, du textile et de la mécanique.

Le tag «Diplomatie de croissance» est mis en avant, fait remarquer pour sa part l’agence italienne Ansa.

Avec environ 1000 entreprises opérant en Tunisie et assurant plus de 83 000 emplois directs, l’Italie demeure le premier investisseur étranger en Tunisie dans le secteur énergétique et le deuxième investisseur global avec un volume d’investissements atteignant 3,7 milliards de dinars en 2024.

I. B.

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L’affaire Dali Rtimi et la crise environnementale de Gabès

30. Mai 2025 um 13:15

Le jeune militant écologiste Dali Rtimi (R’timi) risque jusqu’à 10 ans de prison après avoir été arrêté, le 23 mai 2025, lors d’une manifestation pacifique contre la pollution industrielle à Gabès, dans le sud du pays, organisée par le collectif Stop Pollution. Cette affaire remet la crise environnementale de Gabès au centre du débat national en Tunisie.

Imed Bahri

Après l’émission, le 26 mai, d’un mandat de dépôt à son encontre, ainsi qu’à l’encontre de deux autres activistes, Rtimi est désormais accusé de multiples chefs d’accusation, notamment d’agression contre un agent de la fonction publique – une infraction passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison en vertu de l’article 127 du Code pénal – ainsi que de rébellion et de constitution d’un groupe criminel.

Les groupes de défense des droits humains affirment que ces accusations sont motivées par des considérations politiques et visent à faire taire la dissidence.

Rtimi aurait tenté de protéger d’autres manifestants lorsque la police est intervenue violemment. Lui et deux autres personnes ont été frappés sur place, puis au poste de police, selon l’Association Intersection pour les droits et les libertés.

«Ils ont subi de nouvelles violences physiques et psychologiques», a déclaré Rami Ben Salah, porte-parole de l’association à The New Arab. Et d’ajouter : «Ils se sont également vu refuser l’accès à un avocat, ce qui constitue une violation flagrante de la loi n° 5 de 2016.»

«Le corps du jeune homme porte des traces visibles de coups», a déclaré le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) dans un communiqué, dénonçant ce qu’il a qualifié de «tentative de masquer les abus policiers et de criminaliser l’activisme».

Les avocats affirment avoir été harcelés alors qu’ils tentaient de défendre les militants. D’autres sympathisants venus à Gabès en signe de solidarité ont été arrêtés et fouillés, certains étant interrogés pour avoir porté des pancartes de protestation dans leurs voitures, selon des associations locales.

Les arrestations ont ravivé la colère à Gabès, ville côtière souvent décrite comme la zone de sacrifice environnemental de la Tunisie.

La méfiance croissante du public

La manifestation du 23 mai s’inscrivait dans le cadre de nombreuses actions menées par la jeunesse locale exigeant la démolition des usines industrielles toxiques du Groupe chimique tunisien (GCT), une entreprise publique.

Les habitants affirment que les unités de traitement du phosphate contaminent l’air, la mer et les sols de la ville depuis des décennies.

L’industrie du phosphate a longtemps été un pilier de l’économie tunisienne post-indépendance, mais à Gabès, le coût est exorbitant.

Les habitants signalent des taux élevés de cancer, d’infertilité et de maladies respiratoires, ainsi que l’effondrement des écosystèmes marins et la perte de moyens de subsistance traditionnels comme la pêche et l’agriculture.

«Juste vivre sans être empoisonnés»

Le mouvement Stop Pollution est né après la révolution de 2011, porté par une jeunesse désillusionnée face à la crise écologique que traverse le pays.

En 2017, le gouvernement s’était engagé à délocaliser les installations les plus dangereuses hors de la ville, mais ce projet n’a jamais été concrétisé.

Une explosion meurtrière dans une usine d’asphalte en 2021, qui a tué six ouvriers, a encore accru la méfiance du public, notamment après la révélation du stockage de nitrate d’ammonium – le même produit chimique à l’origine de la catastrophe du port de Beyrouth – à proximité de zones résidentielles.

De nouveaux projets industriels, notamment une usine d’ammoniac et une initiative pour l’hydrogène vert, ont suscité de nouvelles craintes.

Bien que présentés comme faisant partie de la transition énergétique verte de la Tunisie, les militants avertissent qu’ils risquent de reproduire le même modèle : des projets extractifs imposés aux communautés vulnérables sans consultation ni garanties environnementales.

«Nous voulons juste vivre sans être empoisonnés», scandaient les manifestants la semaine dernière à Gabès.

Dans un pays en proie à l’inflation, au chômage et à l’autoritarisme, la crise environnementale de Gabès a rarement fait la une des journaux nationaux.

Pourtant, pour les associations de défense des droits humains, ces arrestations s’inscrivent dans une répression plus large de la dissidence.

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La Tunisie prévoit une hausse de 64 % de la récolte céréalière

30. Mai 2025 um 12:29

Le ministre de l’Agriculture, Ezzedine Ben Cheikh, a annoncé mercredi 28 mai 2025 que la récolte céréalière de la Tunisie devrait atteindre 1,8 million de tonnes cette saison, soit une augmentation de 64% par rapport à l’année dernière. Il s’agit de la meilleure récolte depuis cinq ans, après plusieurs saisons de sécheresse qui ont fortement impacté l’agriculture nationale.

Cette hausse substantielle de la production est attribuée à l’amélioration des conditions météorologiques, notamment à des précipitations suffisantes dans les principales régions agricoles.

«C’est une bonne saison, avec environ 1,8 million de tonnes attendues», a déclaré M. Ben Cheikh. L’année dernière, la récolte céréalière tunisienne a atteint environ 1,1 million de tonnes, ce qui est insuffisant pour répondre à la demande intérieure.

La Tunisie, aux prises avec une profonde crise financière, a été gravement touchée par la hausse des prix mondiaux du blé et par les sécheresses consécutives, qui ont entravé les efforts de sécurité alimentaire. L’augmentation prévue de la production céréalière cette saison permettra au pays de réduire sa dépendance aux importations, une étape cruciale compte tenu de ses difficultés économiques.

Forte dépendance des importations de céréales

Au cours de la dernière décennie, la récolte céréalière annuelle moyenne de la Tunisie a été d’environ 1,5 million de tonnes, tandis que la consommation annuelle a atteint environ 3,4 millions de tonnes. De ce fait, le pays a fortement dépendu des importations de céréales pour combler le déficit. La hausse de la production de cette année pourrait atténuer partiellement ce problème et renforcer la sécurité alimentaire.

Cette campagne réussie devrait marquer une étape importante dans la revitalisation du secteur agricole tunisien, confronté à des défis climatiques et économiques. Le gouvernement espère que l’amélioration des rendements permettra non seulement de réduire les coûts d’importation, mais aussi de renforcer la position du pays sur le marché agricole régional.

I. B.

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Tunis accueille le 3e Camp Hydrogène Vert

30. Mai 2025 um 12:14

Le réseau Med-Gem organise la 3e édition du Camp Hydrogène Vert, du 7 au 11 juillet 2025 à l’École Polytechnique de Tunisie à Sidi Bou Saïd, sous le thème «De la théorie à l’action» avec la participation de 30 experts : 10 issus des pays de l’Union européenne (UE) et de la région Mena, et 20 de Tunisie.

Cette initiatives est financée par l’UE et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), à travers le projet «Hydrogène vert pour une croissance économique durable et une économie décarbonée en Tunisie» (H2Vert.TUN), et mise en œuvre par le ministère tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie (Mime) et l’Agence allemande de coopération (GIZ), en collaboration avec l’École nationale d’ingénieurs de Tunis (Enit), l’École polytechnique de Tunisie et avec le soutien médiatique d’EU Neighbours South.

Fort du succès des deux premiers camps au Maroc et au Liban, cette université d’été et hackathon régional exclusif UE-Sud de la Méditerranée offre aux étudiants une occasion unique d’approfondir leurs connaissances des technologies de l’hydrogène renouvelable tout en favorisant la collaboration et l’innovation transfrontalières.

Pendant quatre jours intensifs, les étudiants acquerront une expérience pratique de la production, du stockage, de la distribution et des applications de l’hydrogène dans des secteurs tels que l’énergie, les transports et l’industrie, aux côtés d’experts et de mentors de renom.

I. B.

D’après EU Neighbours South.

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Kaïs Saïed │ «Les politiques sociales vont créer la richesse»

30. Mai 2025 um 11:49

Quoi qu’en en disent certains analystes réticents et perplexes, Kaïs Saïed ne se doute pas de la réussite de la «révolution législative» qu’il est en train d’imprimer dans le domaine social, «dès lors qu’elle est un préalable nécessaire à création de la richesse».   

C’est ce que le président de la République a réitéré, en présidant, jeudi 29 mai 2025, au palais de Carthage, une réunion du Conseil des ministres, au cours de laquelle il a réaffirmé son engagement à aller de l’avant sur la voie qu’il s’était tracée à cet égard.

Nullement perturbé par les avertissements émanant de certains experts et opérateurs économiques, soulignant les impacts négatifs de certaines lois promulguées dans le cadre de la révolution législative à caractère social qu’il a mis en œuvre avec l’appui inconditionnel d’un parlement complètement acquis, Kaïs Saïed a encore défendu sa politique visant, selon ses termes, à «concrétiser les revendications du peuple».

Haro sur la sous-traitance et l’emploi précaire

Selon un communiqué rendant compte de cette réunion, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité que le projet de décret-loi portant interdiction de la sous-traitance dans les secteurs public et privé soit clair et à la hauteur des attentes populaires.

Ce décret-loi devra permettre de dissoudre la société Itissalia Services et à l’intégration des agents et ouvriers y relevant qui ont été recrutés conformément à ce type de contrats. L’objectif ultime, selon le chef de l’Etat, étant de «mettre fin à jamais à cette forme déguisée d’esclavage dans le secteur public».

Lors de cette réunion, Saïed a réitéré sa ferme position de principe visant à rompre avec les «solutions en demi-teinte», soulignant que le pays mène, sous conduite, une «guerre de libération nationale» sur tous les fronts.

Il a aussi mis en avant la corrélation étroite entre la garantie des droits des travailleurs et la relance de l’investissement, dénonçant, à ce titre, l’adoption, par le passé, de textes «sur mesure» qui au lieu de contribuer à la création de la richesse, ont «favorisé l’économie rentière et les taux de croissance erronés», mettant ainsi en question les statistiques officielles régulièrement publiées par l’Institut national de la statistique (INS), accusé ainsi, à demi-mot, de participer à l’épanouissement de cette «économie rentière».

Le président Saïed a aussi évoqué la situation des ouvriers de chantiers, recommandant de trouver de nouvelles solutions aux catégories pauvres et aux jeunes désœuvrés, victimes de l’échec des politiques d’exclusion qui les ont privés de leur droit légitime à un travail décent et à une rémunération juste et équitable.

La réunion du conseil des ministres a permis également de débattre des nouveaux mécanismes visant à développer les caisses sociales afin que celles-ci retrouvent leurs équilibres financiers et puissent ainsi s’acquitter de leur mission dans les meilleures conditions.

Le chef de l’État a, en outre, réitéré son appel à réaffecter les fonds alloués à certains établissements publics qualifiés d’«inutiles» au recrutement au sein d’autres établissements plus utiles, ce qui, selon lui, profiterait aux personnes recrutées et à la patrie tout entière.

Le salut par les entreprises communautaires

Dans ce même contexte, le conseil a examiné les moyens permettant de simplifier les procédures de lancement des sociétés communautaires, dont il espère qu’elles donneront du travail aux jeunes et relanceront les dynamiques économiques dans les régions.

Le conseil a dénoncé les «cartels» qui tentent de mettre en échec l’émergence de ce type d’entreprises, précise le même communiqué, laissant ainsi entendre que les difficultés qu’éprouvent certaines entreprises communautaires à démarrer leurs activités ne sont pas dues au mauvais montage de leur business plan ou à l’incompétence de leurs promoteurs, mais à un complot ourdi contre ce projet présidentiel par des groupes d’intérêt appuyés par des agents au sein même de l’Etat.

Ces sociétés ont connu un succès retentissant dans nombre de pays et ont été bénéfiques aussi bien pour leurs promoteurs que pour la collectivité nationale, a souligné le conseil, laissant entendre qu’il n’y a aucune raison pour qu’elles ne réussissent pas aussi en Tunisie.

Au terme de cette réunion, le président de la République a réitéré son appel à poursuivre sans relâche la bataille contre la corruption, soulignant que la croissance effective ne saurait être réalisée que dans le cadre d’institutions transparentes.

Il a fustigé à ce propos ce qu’il a appelé une «pré-campagne électorale déguisée» menée dans le dessein de faire répandre, à tort, que la situation en Tunisie est «désespérée» et que le pays est en proie à des crises permanentes.

Donc, si on a bien compris, pour le président Saïed, la situation en Tunisie est bonne. Certains chiffres inquiétants relatifs à la croissance, à l’inflation, au chômage et à l’investissement sont faux, et avancés par des personnes malintentionnées sinon en campagne pré-électorale. En vérité, les richesses vont être créées par tous ces milliers de nouveaux emplois créés au sein de l’administration publique. Et par toutes ces entreprises communautaires qui vont être épaulées par l’Etat. On ne perd donc rien à attendre, et à espérer un renversement de tendance qui tarde à venir depuis.

I. B.   (avec Tap).

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Tunisie │ 3 400 migrants rapatriés depuis le début de l’année, et après ?

30. Mai 2025 um 10:31

On connaît certes le nombre de migrants irréguliers rapatriés de Tunisie avec l’aide financière et logistique de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), mais connaît-on celui de leurs semblables qui restent au pays, dans des conditions de précarité et d’insécurité, tout en caressant l’espoir de rejoindre un jour l’Europe par voie maritime ? On ne règle pas ce problème en reportant sans cesse sa solution. (Ph. Les migrants font des enfants apatrides, comme eux).

Imed Bahri   

«Quelque 3 400 migrants irréguliers ont volontairement quitté la Tunisie depuis le début de l’année», a déclaré sur Radio Sfax, jeudi 29 mai 2025, le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, qui a précisé que les autorités «organisent actuellement deux vols de rapatriement volontaire chaque semaine, en plus de nombreux départs individuels».

«Avant-hier, un vol spécial a été organisé au départ de l’aéroport de Tunis-Carthage et un autre est prévu aujourd’hui [jeudi], toujours dans le cadre des rapatriements volontaires», a indiqué M. Jebabli, ajoutant que la Tunisie a réussi à renforcer les contrôles aux frontières, contribuant à limiter l’entrée des migrants irréguliers par voie terrestre et leur départ vers l’Europe par voie maritime.

Une zone de transit vers l’Europe

Selon le porte-parole de la garde nationale, de plus en plus de migrants comprennent désormais que la Tunisie n’est pas une zone de transit vers l’Europe. Ils tentent donc d’atteindre d’autres côtes en dehors de la Tunisie pour tenter de traverser la Méditerranée, a expliqué Jebabli, en citant, également, l’opération en cours de démantèlement du camp de fortune des migrants irréguliers installé à El-Amra, à 21 km au sud de Sfax, sur un terrain appartenant à l’Etat sur un site hébergeant environ 3.000 migrants. «L’Etat agit avec fermeté pour rétablir l’ordre, récupérer les biens publics et restituer les biens privés à leurs propriétaires légitimes», a déclaré le porte-parole, soulignant que l’évacuation se déroulait pacifiquement, suite à des négociations avec les migrants. L’opération implique plusieurs agences du ministère de l’Intérieur, ainsi que le Croissant-Rouge tunisien, les Scouts tunisiens et les autorités locales de Sfax.

Cependant, les autorités tunisiennes ne disent généralement pas où les migrants expulsés des camps démantelés sont relocalisés, ni combien d’entre eux se trouvent encore sur le sol tunisien.

Elles ne communiquent pas non plus sur le nombre de migrants, subsahariens ou autres, provenant d’autres régions, résidant irrégulièrement dans notre pays, et qui continuent de vivre dans des conditions de grande précarité, à El-Amra ou Jebeniana, où ils sont très visibles, en raison de leur rassemblement dans des camps de fortune, et partout ailleurs dans le pays, où ils tentent de vivoter comme ils peuvent dans un dénuement total.

De la poudre aux yeux

Pour un camp démantelé ici, combien d’autres sont érigés aussitôt après là-bas ? Cela aussi M. Jebabli ne nous le dit pas, mais on peut aisément deviner le sort des migrants que l’on déplace sans cesse : ils vont de rassembler ailleurs.

Aussi les opérations, très médiatisées, de démantèlement des camps de migrants sont-elles de la poudre aux yeux, pour dire que les autorités font quelque chose pour calmer la colère des citoyens qui ne peuvent plus accéder à leurs champs. Sauf qu’entre une opération et une autre, rien ne change en réalité et le problème est simplement déplacé et sa solution reportée aux calendes grecques. Car que disent les migrants déplacés quand on les interroge – et on le fait rarement ? Ils demandent au gouvernement tunisien de les laisser partir en Europe, ou de leur permettre de travailler sur place, de louer des maisons, de vivre et de faire vivre leurs familles, d’autant que beaucoup d’entre eux sont en couple et ont des enfants en bas âge, pour la plupart nés sur le sol tunisien, et non enregistrés auprès des services civils.

Les dindons de la farce

Ces apatrides vivant parmi nous, qui n’ont pratiquement aucun droit et dont le nombre exact reste un secret bien gardé, ne sont pas tous candidats au rapatriement volontaire, et même s’ils l’étaient, aura-t-on sérieusement les moyens de les rapatrier tous ? Les empêcher de rejoindre l’Europe en renforçant les contrôles sécuritaires au niveau des côtes tunisiennes, tout en menaçant de sanctionner ceux qui les font travailler ou leur louent des maisons ne réglera pas le problème qu’ils posent au pays. Cela, au contraire, compliquera la situation pour eux et pour les populations locales qui sont souvent confrontées à leur présence massive, ici ou là, au gré de leurs déplacements, spontanés ou forcés.

En définitive, seuls les Européens tirent bénéfice de cette situation inextricable, puisque les flux des migrants irréguliers en provenance de la Tunisie ont fortement baissé ces deux dernières années, et ils ne cessent d’ailleurs de le crier sur tous les toits, avec force chiffres, en formant le souhait de renforcer leur coopération sécuritaire avec la Tunisie. Mais que gagne, réellement, la Tunisie au renforcement de cette coopération ? Rien, que davantage de problèmes sur les bras, tout en étant dénuée des moyens financiers et logistiques pour y faire face. Les Tunisiens sont donc, jusqu’à preuve du contraire, les dindons de cette farce, dont les premières victimes restent les migrants irréguliers : une sous-humanité abandonnée à son sort par un Nord prospère, repu et égoïste.

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Tunisie │ Hausse de 57,2% des exportations d’huile d’olive conditionnée

30. Mai 2025 um 09:25

Le volume d’huile d’olive conditionnée exportée de Tunisie jusqu’à fin avril 2025 a augmenté de 57,2%, par rapport à la même période de l’année dernière. Les principaux marchés de destination sont le Canada, les États-Unis, l’Union européenne et les pays du Golfe.

Ce chiffre a été présenté lors d’une réunion du Conseil tunisien de l’huile d’olive conditionnée, qui a porté sur les derniers développements de la saison d’exportation de ce produit spécifique 2024-2025, présidée par le chef de cabinet du ministre de l’Industrie, Afef Chachi Tayari, en présence de représentants des structures d’appui et des professionnels.

Le Conseil a également passé en revue la mise en œuvre de la campagne de promotion d’intérêt public 2025 pour l’huile d’olive conditionnée, visant à renforcer davantage le positionnement de ce produit sur les marchés étrangers prometteurs, à promouvoir l’origine tunisienne et à diversifier les destinations d’exportation, d’autant que les Etats-Unis viennent d’imposer des droits de douane de 28% aux produits en provenance de la Tunisie.

Le Centre technique de l’emballage (Packtek) est chargé de préparer le programme publicitaire et promotionnel pour la participation aux grandes foires internationales, telles que l’Exposition internationale de l’industrie alimentaire à Dubaï et le Food and Beverage Show à Londres, d’organiser un événement promotionnel pour l’huile d’olive tunisienne en l’honneur du corps diplomatique accrédité en Tunisie et d’inviter des délégations commerciales européennes en Tunisie dans le cadre du projet de coopération Exporti.

La réunion a également présenté le Guide de procédure pour l’attribution et le décaissement des subventions du Fonds de promotion de l’huile d’olive conditionnée (Foprohoc), qui vise à simplifier les procédures d’enregistrement et de décaissement des subventions. Ce guide sera adopté dans le cadre de la digitalisation des procédures d’accès aux soutiens du fonds.

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Nouvelle │ Méditations d’un homme seul

30. Mai 2025 um 08:35

L’auteure de cette nouvelle est journaliste et écrivaine. Après ‘‘Tine wa bellawr’’ (Argile et verre, 1994), Alia Rhaiem a publié ‘‘El khaïba tasbok el maout’’ (La déception devance la mort, 1997) et ‘‘Ismek la yadolou alaïk’’ (Ton nom n’informe pas sur toi, 2001), qui lui valut le Prix Zoubeïda-Bchir de création féminine la même année, et ‘‘Selfie’’ (2021). Elle anime et produit une émission à la Radio Monastir joliment baptisée ‘‘Arouss El Bahr’’ (La Sirène).

Nouvelle de Alia Rhaïem

Il s’est choisi un endroit où le soleil cogne avec ses rayons brûlants et provoque des maux de tête, tira la chaise et s’assit paresseusement comme une cigogne triste, appela le serveur, lui demanda un café express sans sucre, puis alluma une cigarette et se mit à faire, avec les volutes, des images de ce qui le tourmente et l’angoisse.

Il se mit, pris par l’évanescence qui envahissait ses yeux, à suivre la vie dense, en marche, devant lui, avec son habillement et son rythme routinier…C’est l’une des rues qui étouffent par ces foules de gens et de corps, jusqu’à mourir, quand la nuit leur apporte remède et tranquillité. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elles se libèrent des souillures de cette vie.

Il lui vint à se demander : D’où viennent tous ces gens ? Pourquoi courent-ils si vite ? Quel événement urgent les attend ? Où vont-ils ? Forcément, ce n’est pas vers chez eux ou vers leur travail, sinon, ils auraient marché plus lentement comme lui. Et tous ces moteurs qui vrombissent nerveusement et remplissent l’espace de leur fumée noire ! Ne connaissent-ils pas la panne ? Ne sont-ils pas las de fonctionner ? Ne peut-on s’en passer, ne serait-ce qu’un seul jour ? D’où viennent-ils avec toutes ces voitures ? Tiens ! Ce jeune homme, par exemple et – ils sont nombreux ses semblables -, regarde comment il s’assoit derrière le volant paisiblement, il porte des lunettes noires, pose tantôt sa main gauche sur la porte, tantôt, il la soulève pour ranger les mèches de ses cheveux que défait l’air. Sa voiture est parmi les modèles les plus récents, d’où a-t-il ça ? Est-ce un cadeau d’anniversaire ? Sans nul doute, c’est un cadeau de papa et maman.

Il ne souvient pas que sa famille ait fêté son anniversaire une fois, si elle l’avait fait, elle aurait été contrainte d’en fêter cinq autres. Et cette femme qui profite du feu rouge pour s’assurer à travers le rétroviseur que son maquillage est sauf, où va-t-elle avec cette robe déshabillée qui ne peut retenir ses seins rebelles, pendant que certains passants qui traversent, la fixent de leurs regards brûlants. Peut-être va-t-elle chez la coiffeuse ou chez un dentiste ou peut-être, a-t-elle simplement fui les murs de sa maison ?

Et ce vieillard avec sa Mercedes noire, ne craint-il pas l’assaut du policier parce qu’il a grillé le feu rouge ? Est-ce qu’il était vraiment pressé ? Peut-être a-t-il un rendez-vous avec une jolie fille de l’âge de l’une de ses filles ou peut-être une affaire commerciale l’attend, dont il va tirer des bénéfices énormes, ce qui ne signifie rien, à côté de sa fortune parsemée à travers les banques.

Quoi ! Et si le ciel répond un jour à ses supplications et lui prodigue des dons un jour ? Une voiture de luxe, de l’argent et beaucoup d’autres choses. Si cela se réalisait, il inverserait sa vie, sens dessus dessous, il commencerait par quitter la maudite Meherzia pour se chercher une épouse avec laquelle il profiterait du bien-être et du bonheur. Il répudierait aussi l’administration sinistre, avec ses bureaux et leur odeur humide et triste, il ouvrirait une agence pour import-export, il voyagerait, il créerait ce qui étonne !

Deux adolescentes qui traversaient la rue, attirèrent son attention, elles se déhanchaient toutes désirables, tuant les âmes frustrées avec leurs hauts talons et leurs robes courtes qui laissaient entrevoir au-dessus de leurs genoux une chair tendre, il les fixa du regard, les prit en pitié, car il était évident qu’elles s’efforçaient de paraître plus grandes que leur âge, il pensa leur adresser un sourire discret, mais son sourire lui échappa, rencontra l’une d’elles, elle le fusilla d’un regard méprisant et lui jeta un peu de son venin :

– La vieillesse et la malfaisance !

Il maudit son geste vil, maudit les traits de la vieillesse dans sa mèche, ils déforment la vérité de son âge réel. Quarante trois ans, ça signifie quelque chose, ça ? Un âge frêle, dans lequel il n’a rien obtenu de l’expérience de la vie ni du plaisir de la jeunesse ; Il ne se souvient pas qu’il ait poursuivi les filles comme le font ses semblables, il n’a pas invité l’une d’elles à voir un film pour profiter, dans l’obscurité de la salle, de toucher ses doigts tremblants. Sa pudeur le retenait de courtiser les jeunes filles. Comme il était furieux des rires de ses camarades de lui !

Le croassement de Meherziya le poursuivait dans son refuge sous le soleil, lui gâchait son évasion. Personne d’autre comme elle, ne lui a bousillé sa vie, une femme obstinée qui ne cesse de l’épuiser par son mauvais caractère, son exigence insistante, elle l’a poussé à travailler en dehors des horaires administratifs afin de gagner plus d’argent et parvenir au rang de sa sœur, mariée à un homme d’affaires. Pourquoi n’avait-elle pas bougé elle-même et fait fonctionner son esprit stupide, alors que la machine à coudre croupit dans un coin dans la salle de séjour ? Mais pour qui laisserait-elle les réunions de femmes, comment pourrait-elle savoir qui se marie, qui divorce, qui voyage, qui décède, qui…

Sa grande méchanceté, sa ruse, l’ont poussée à chercher par tous les moyens une possibilité de se débarrasser de sa mère âgée. Elle n’était pas gênée, lui avait demandé de l’emmener à un asile de vieillards pour se reposer de son radotage qui dérangeait sa maison tranquille. Il ne peut trahir sa mère, coûte que coûte, il lui restera fidèle, jusqu’à son dernier jour, il est le fils aîné, le seul qui reste dans la ville parmi les cinq autres frères, dispersés pour leur travail à travers le vaste pays. En outre, sa mère déteste de quitter son lieu de naissance et être coupée du jardin de ses souvenirs, de cette maison qu’elle a cédée à Meherziya qui l’avait persuadée qu’elle était la belle-fille idéale.

Maudite Meherziya ! Maudite avec ses pensées malsaines, son égoïsme extrême, sa langue de vipère, ses propositions malveillantes auxquelles il se sent contraint de se soumettre pour mériter la paix de sa mère. Elle lui imposa une fois de suivre un certain régime pour maîtriser le sexe de la progéniture qui arrive.  Elle détestait que la maison se remplît de garçons. Malgré cela, un quatrième garçon est né, défiant l’insolence de la mère et toutes les ordonnances médicales.

Comme il désirait, lui aussi, avoir une jolie fille qui lui aurait procuré de la tendresse par sa douceur et sa finesse féminine, il aurait joué avec ses cheveux longs et lisses, il lui aurait acheté des robes brodées de couleurs printanières, elle aurait posé sur sa joue un baiser d’amour et de reconnaissance, il l’aurait appelée Latifa, il aurait demandé à Dieu qu’elle n’hérite rien des caractères de sa mère tyrannique.

Il se secoua à sa place, revenu à lui par l’écho de rires hystériques venant de la table à côté. Qu’est-ce qui les fait rire ? Comment trouvent-ils la voie vers ces atmosphères joyeuses si facilement ? Quand a-t-il perdu, lui, sa capacité de rire ? Les raisons du bonheur ont-elles disparu de sa vie, à cause du nombre de ses soucis et de ses problèmes ?

Il appela le serveur de nouveau, commanda un deuxième express, regarda sa montre. Il est neuf heures et demie du matin. Son chef de service accourra vers lui pour l’interpeller avec insistance, lui, qui n’a jamais été en retard, au point où ses collègues règlent leur montre sur son rythme, il inventera une mauvaise excuse comme Meherziya qu’il épousa de force, il dira : Meherzia est tombée dans le puits, s’est brûlée avec le gaz, une voiture l’a heurtée, peu importe, il trouvera l’excuse qui convienne, c’est sûr.

Quand il était petit enfant, longtemps, il désirait arriver à l’école, le matin, en retard. Parfois, il prétendait être malade afin d’attirer l’affection de sa mère, mais son père restait tout le temps aux aguets, l’attrapait et le tirait par en-dessous de la couverture et n’avait l’esprit tranquille qu’en le voyant entrer en classe. Comme il aurait aimé être l’un des costauds de sa classe, ayant leurs muscles, leur insolence et leur mode de vie ! Il les regardait d’un œil admiratif et envieux car tout dans sa vie marchait selon un rythme ordonné, il détestait que les maîtres lui tapent sur l’épaule et le considèrent comme un exemple de l’élève parfait et poli.

Il alluma sa cinquième cigarette depuis qu’il est arrivé au café, ferma les yeux, se donna l’illusion qu’il voguait dans le ciel vaste. Qu’en est-il s’il devenait deux ailes, combien il serait heureux s’il pouvait voler un jour ! Il s’enfuirait loin, se cacherait dans l’extrême pays, peut-être, atterrirait-il dans le désert. De toute façon, ce désert avec ses sables et ses dunes, serait plus clément que la maison de Meherziya.

Soudain, il sursauta, effrayé, il sentit un petit corps marcher sur son pied, fixa la terre et vit une grenouille égarée, entrant se promener dans un monde dans lequel elle n’avait rien à faire, il se mit à la fixer avec beaucoup de tendresse, aurait aimé la tenir et caresser sa peau lisse, même si cela le répugnait.

La dernière fois qu’il a eu affaire aux grenouilles, c’était quand il avait dix ans, il sortit avec les enfants du quartier par un soir d’hiver à leur recherche dans les marais, il était le seul qui a eu la chance d’en trouver une, il l’emmena, triomphant à la maison, la tête couronnée.

Son jeu enfantin morbide lui inspira de soumettre la grenouille à une expérience excitante, il la mit sous le sapin et remplit sa bouche d’eau, elle s’est mise à gonfler peu à peu, jusqu’à ce que son volume doublât et finit par éclater, les entrailles toutes dehors, son père descendit avec un gros bâton, se mit à le frapper fort et faillit lui briser le dos.

Avec les brises de l’enfance, un jet de bonheur délicieux le traversa, mais vite devint un regret enfoui, – où en–est-il de son enfance, de son jeu ? – les jours passèrent et se succédèrent sans qu’il s’en aperçoive, firent de lui cet adulte triste, posé ici lourdement, cherchant dans les rayons du soleil une quelconque  chaleur, après l’avoir perdue chez lui.

Le temps s’écoulait autour de lui, épais, s’en allait avec la moitié du matin, il ne pensait pas encore rejoindre son travail, peut-être n’y pensait-t-il plus du tout, ni même revenir chez lui. Mehreziya le recevra avec ses complaintes continuelles à propos des enfants et de sa mère, elle le harcèlera de questions, il n’aura aucune envie de lui répondre ni de parler avec qui que ce soit.

Il sortit un peu de monnaie de sa poche, la posa sur la table puis disparut dans la foule compacte de la longue avenue, se heurtant à l’un, une fois, à une autre, d’autre, s’excusant bêtement, poursuivant sa marche, de nouveau.

Nouvelle extraite de ‘‘Tine wa bellawr’’ (Argile et verre), 1994.

Traduite de l’arabe par Tahar Bekri Copyright Tahar Bekri

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La Marsa accueille le 5e Demo Day dédié aux industries culturelles

30. Mai 2025 um 08:12

Des projets dans le secteur des industries culturelles et créatives ont été présentés à la clôture de la cinquième édition de Demo Day organisée, jeudi 29 mai 2025, au pôle de créativité et des arts numériques Makan, au centre Fadhel Ben Achour pour la culture et l’art, à la Marsa.

Les projets finalistes sont Abara by Kortable de Cyrine Abidi, Ecume: digital cultural Lab de Nadia Bouzgarrou, Tripago Services d’Itimed Gachita, Aktay de Cyrine Louati, Ktebi Ktebek de Mohamed Boumaiza, Aroui de Montassar Amiri et Buildo de Yasmine Dhibi.

A cette occasion, des prix honorifiques ont été attribués à trois projets sélectionnés par un jury et le vote du public présent.

Cette sélection de projets dans le domaine des industries culturelles créatives et numériques a été présentées devant un public composé d’investisseurs, de partenaires et de décideurs, dans une perspective de mise en réseau, d’échange d’opportunités et d’ouverture de nouveaux horizons.

Demo Day est un programme d’incubation de projets est un événement annuel organisé par le Centre international de Tunis pour l’économie culturelle numérique (TICDCE) relevant du ministère des Affaires Culturelles.

A cette occasion, la directrice du TICDCE, Salwa Abdelkhalek, a présenté ce programme couronnement de six mois de formation durant lesquels de jeunes startuppeurs ont bénéficié d’un accompagnement spécifique.

Elle a souligné que ces projets finalistes «constituent des modèles pour la valorisation du patrimoine et des arts à travers la technologie à même de contribuer à la promotion de la culture nationale et générer la richesse dans l’économie circulaire». Ce concept encourage notamment le recyclage des biens de consommation.

Depuis sa création en 2019, le Ticdce a œuvré à soutenir les jeunes porteurs de projets en vue de transformer leurs idées créatives, en des projets économiques durables grâce à un accompagnement total sur le plan scientifique, technologique et juridique ainsi que le marketing, a-t-elle indiqué.

La directrice du TICDCE a fait savoir que l’accompagnement du Centre consiste à connecter les startuppeurs avec les mécènes et bailleurs de fonds en plus de leur accorder un soutien logistique constant qui les aiderait à se positionner sur la scène économique et culturelle.

La cérémonie était marquée par la présentation de trois projets lauréats du récent hackathon immersif visant à valoriser le patrimoine par le biais du numérique : Explorer, Minerva et Salakta art story.

Tenu du 15 au 18 mai, ce hackathon a eu lieu à l’occasion de la clôture la 34e édition du Mois du Patrimoine au Musée archéologique de Salakta, près de Mahdia. Cet évènement est une initiative de trois établissements publics relevant du ministère des Affaires Culturelles, à savoir le TICDCE, la Cité de la Culture et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (AMVPPC).

Dans la continuité du partenariat du TICDCE avec les anciens startuppeurs, il y a eu la présentation d’un nouveau projet de Vegabook, une start-up soutenue lors de la deuxième édition du Demo Day.

Le TICDCE est un Incubateur des projets innovants et des startuppeurs actant dans le domaine de la culture. Il s’agit d’un Centre technique de développement de la culture et des nouvelles technologies qui s’y attachement et un espace de formation et de promotion de la culture par la technologie.

Son programme Demo Day offer de larges perspectives pour le développement des idées innovantes et la concrétisation de projets en lien avec le patrimoine et les arts, par le biais de technologies numériques de pointe.

D’après Tap.

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Enquête │ Les ratés de la nouvelle réglementation sur les chèques

30. Mai 2025 um 07:48

Depuis la mise en application de la nouvelle réglementation sur les chèques, l’espèce reste le mode de paiement privilégié des Tunisiens, avec un pourcentage de 47%, c’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), dont les résultats ont été publiés le 27 mai 2025.

Les virements et lettres de change occupent la deuxième place (16% chacun), indique l’IACE dans son enquête dédiée à l’évaluation de cette nouvelle réglementation des chèques auprès des consommateurs. 

Menée un mois après l’entrée en vigueur de la réforme (2 février 2025), auprès de 1100 utilisateurs réguliers de chèques majoritairement âgés de 30 à 50 ans, avec une prédominance de revenus situés entre 1000 et 3000 dinars (61%), l’enquête a mis en lumière le faible recours au nouveau chèque (7%).

Selon l’IACE, ce constat souligne le besoin d’accompagnement pédagogique, de simplification des procédures, voire d’incitations concrètes pour favoriser l’adoption du nouveau système de chèque.

Il révèle, également, un temps d’adaptation incompressible entre le changement réglementaire et sa réelle appropriation par les usagers.

Enfin, la quasi-inexistence de la domiciliation (0,4%) dans les réponses suggère une absence de culture de l’automatisation des paiements, alors même que ces derniers offrent des avantages en termes de régularité et de traçabilité.

Avant la mise en application de la nouvelle réglementation sur les chèques, les paiements scripturaux étaient dominés par le virement bancaire, suivi du chèque, puis du prélèvement automatique et enfin de la lettre de change.

Bouleversement des habitudes de paiement scriptural

Selon les résultats de l’enquête, le classement des paiements scripturaux s’est inversé aujourd’hui. Ainsi, les lettres de change et les virements (16%) partagent, désormais, la première place, devant la carte bancaire (14%), le nouveau chèque (7%) et la domiciliation (0,4%). Pour l’IACE, ce changement témoigne d’un bouleversement des habitudes de paiement scriptural suite à la réforme.

Par ailleurs, la part relativement élevée des virements et effets de commerce suggère que, dans les milieux professionnels, des mécanismes de substitution au chèque ont été intégrés, souvent par nécessité. 

S’agissant de difficultés rencontrées par les consommateurs depuis l’introduction de la nouvelle réglementation encadrant l’usage des chèques, une part significative des répondants déclare avoir rencontré des difficultés pour effectuer certains paiements. Ainsi, 47% des personnes interrogées indiquent qu’elles ont rencontrées «parfois» des difficultés. Seuls 27% déclarent n’en avoir jamais rencontré, dans ce contexte.

Ces chiffres montrent que, bien que la réforme soit récente, elle a déjà un impact tangible sur les habitudes de consommation et la fluidité des transactions, estime l’Institut.

29% des consommateurs ont renoncé ou reporté un achat prévu

Au-delà des choix de moyens de paiement, l’enquête a, également, porté sur l’impact de la nouvelle réglementation sur les intentions d’achat des consommateurs ainsi que sur l’évolution des prix des produits particulièrement sensibles à l’achat par chèque.

L’objectif était de comprendre si la mise en place de la nouvelle réglementation avait eu pour effet de freiner certains actes de consommation, notamment dans les cas où les chèques étaient auparavant utilisés pour faciliter ou planifier des achats.

Il en ressort qu’une part significative des répondants, soit 29%, souligne avoir renoncé ou reporté un achat prévu depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi.

L’IACE estime que ce chiffre traduit «un effet dissuasif non négligeable», possiblement lié à l’incertitude ou à la complexité perçue des nouvelles modalités d’utilisation du chèque.

L’analyse croisée des données révèle que la réforme, bien qu’uniforme dans son application, produit des effets différenciés selon les niveaux de revenu, affectant particulièrement les classes moyennes dépendantes des paiements à crédit.

En fait, 88% des consommateurs aux revenus moyens (1000–3000 D), ont renoncé à un achat, révélant leur forte dépendance au chèque comme moyen de paiement différé.

À l’inverse, les autres tranches de revenu semblent moins affectées, bien que les plus aisés (43%) expriment, aussi, une certaine réticence, probablement liée à des changements dans les pratiques commerciales. Cette évolution risque d’impacter directement des secteurs clés tels que l’électroménager, l’ameublement ou la santé, historiquement soutenus par la souplesse du paiement par chèque, un levier qui contribuait à maintenir la dynamique de la demande.

En effet, lorsqu’il s’agit d’achats à montant élevé (ameublement, électroménager, voyage, soins…), seuls 21% des sondés déclarent avoir réalisé ce type d’achat au cours du mois écoulé. Plus de 50% d’entre eux ont eu recours au paiement en espèces, ce qui confirme encore une fois, la prédominance du cash, même pour des montants importants.

Interrogés sur leurs références en matière de paiements futurs, 58% des répondants déclarent opter pour les paiements par téléphone mobile. Vient ensuite la carte à débit différé (34%), perçue comme un bon compromis entre maîtrise budgétaire et souplesse dans les paiements. Enfin, 2% des sondés veulent revenir à l’ancien chèque.

Selon l’IACE, cette enquête révèle une transition «rapide» mais «contrastée» des habitudes de paiement. «Si une majorité de consommateurs semble s’adapter en recourant à des solutions alternatives, une partie de la population éprouve des difficultés d’adaptation, voire manifeste un désengagement économique temporaire, révélateur d’un risque d’exclusion financière».

Il a, dans ce contexte, mis l’accent sur l’importance de réviser la réglementation encadrant les moyens de paiement de substitution, en tenant compte des évolutions technologiques et des standards internationaux.

L’Institut a, aussi, souligné l’impératif d’accompagner toute réforme par des mesures d’inclusion numérique, des campagnes pédagogiques ciblées et des dispositifs transitoires adaptés, pour garantir une adoption équitable et éviter l’exclusion de publics fragiles.

«Il est essentiel d’assurer un suivi continu de l’évolution des usages, afin d’évaluer à moyen et long termes les effets de cette transformation réglementaire sur l’économie et la société», a conclu l’IACE.

D’après Tap.

Lire l’enquête sur le site de l’IACE.

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Emira Dakhlia en demi-finale du concours “La route vers Yalta” 2025 à Moscou

30. Mai 2025 um 06:54

Lors du prestigieux festival-concours international de chant “La route vers Yalta” 2025 à Moscou, la mezzo-soprano tunisienne Emira Dakhlia a brillamment représenté son pays.

Face à une concurrence acharnée de 160 participants issus de 55 pays, Emira Dakhlia, déjà lauréate de plusieurs concours internationaux de chant, a su se distinguer dès les ph ases préliminaires.

La finale, qui s’est déroulée au sein du majestueux Palais d’État du Kremlin devant plus de 6 000 spectateurs, a été un moment d’exception. Emira Dakhlia a partagé la scène avec le célèbre basse Askar Abdrazakov, offrant une interprétation inoubliable qui a conquis le public et le jury.

Le jury, composé d’éminentes personnalités de la culture russe, a salué l’exceptionnelle performance d’Emira Dakhlia, soulignant sa capacité à «remplacer un chœur entier» et à interpréter l’œuvre «d’une manière inédite et bouleversante». Cette prestation lui a valu une seconde place, un exploit remarquable pour une première participation tunisienne à cette compétition. Au même moment, à Paris, une de ses élèves, Iris Hayouni, âgée de 18 ans, et également lauréate de concours internationaux, remportait un prix spécial lors du concours international de chant lyrique ‘‘Africa Lyric’s Opera’’. Ce n’était pas la première participation de la Tunisie à ce concours mais le premier succès qui illustre l’excellence de l’enseignement vocal.

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Les lauréats des Prix Comar rencontrent le public à la Fnac La Marsa

30. Mai 2025 um 06:26

La Fnac, en partenariat avec les Assurances Comar, organise une rencontre littéraire à l’occasion de la 29ᵉ édition des Prix littéraires Comar d’Or, le samedi 31 mai 2025 à partir de 16h00, à la Fnac La Marsa.

Rappelons que les lauréats de cette édition, quii ont été couronnés lors d’une cérémonie le 17 mai au Thépatre municipal de Tunis : Chafik Targui (Comar d’or), Sofiene Rejeb (Prix spécial du jury), Balkis Khalifa (Prix Découverte), pour la langue arabe, et Mahdi Hizaoui (Comar d’or), Abdellatif Mrabet (Prix spécial du jury) et Houda Mejdoub (Prix Découverte) pour la langue française.

Seront également présents des membres des deux jurys ayant décerné les prix pour échanger autour des œuvres primées et de la littérature tunisienne écrite dans les deux langues.

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Gestern — 29. Mai 2025Haupt-Feeds

Le CRLDHT appelle à la cessation des poursuites contre Samir Taieb

29. Mai 2025 um 13:40

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) a publié ce jeudi 29 mai 2025, à Paris, un communiqué où il «exprime sa profonde indignation et sa solidarité pleine et entière avec M. Samir Taieb, ancien ministre de l’Agriculture et enseignant universitaire, poursuivi dans une affaire politico-judiciaire».

Pour l’association de défense des droits humains, ce procès «illustre, de manière éclatante, la dérive autoritaire et l’instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes.»

«Depuis sa mise en garde à vue en novembre 2024, aux côtés de son ancien chef de cabinet, dans le cadre de l’affaire dite de l’exploitation agricole Henchir Chaâl, Samir Taieb subit une campagne de persécution orchestrée autour d’accusations floues et sans fondement», note le CRLDHT.

L’association explique : «L’enquête, initiée par le Pôle judiciaire économique et financier, fait suite à une plainte déposée par une responsable régionale de la police, dans la foulée d’une visite du président Kaïs Saïed sur le site agricole, au cours de laquelle des accusations de corruption ont été proférées contre les responsables de l’exploitation.

«Devant le juge d’instruction, on reproche à M. Bettaieb une simple note d’observation formulée en 2019 au président-directeur général de l’Office des terres domaniales (OTD) – un établissement public autonome – relative à la politique de recouvrement des dettes pour la saison de l’olive 2017/2018. Cette note, conforme à la mission de supervision politique et à la conjoncture économique du moment, ne portait sur aucun cas particulier, mais sur une orientation globale formulée après consultation des cadres de l’office.

«Malgré ces explications limpides, le parquet et le juge d’instruction ont opté pour une escalade répressive : blanchiment d’argent dans le cadre d’une entente criminelle; exploitation de facilités administratives; atteinte aux biens publics; faux et usage de faux; et même des infractions relevant de la loi antiterroriste.»

L’avocate Saïda Garrache a dénoncé un dossier vide : «Samir Taieb n’a obtenu aucun avantage personnel, ni dilapidé de fonds publics. Le contrat cité a été conclu avant sa prise de fonction ministérielle, et les actes ultérieurs relèvent de la gestion courante.»

«Malgré cela, le parquet a fait appel de sa mise en liberté provisoire, témoignant d’une volonté politique de maintenir la pression judiciaire», souligne le CRLDHT, qui «appelle à la cessation immédiate des poursuites [contre Samir Taieb], à l’abandon de toutes les charges infondées et à la restitution de sa liberté pleine et entière».

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Forum à Tunis sur «Les migrations : réalités et défis»

29. Mai 2025 um 13:13

Les Tunisiens résidant à l’étranger représentent aujourd’hui 1,4 million de personnes, selon les données du ministère des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Tunisiens à l’étranger. Le forum international intitulé «Migrations entre réalité et défis», qui se tiendra le 30 juin 2025 à la Cité de la Culture à Tunis, vise à comprendre les besoins et les aspirations de cette population représentant 10,4% de la démographie globale du pays.

Les parties organisatrices, notamment la Fédération des travailleurs tunisiens à l’étranger (FTTE) relevant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), ont déclaré à l’agence de presse Tap que l’événement sera axé sur la question de la migration entre la Tunisie, d’un côté, et la France, l’Italie et l’Allemagne de l’autre, et les différents accords en la matière.

Selon Hassen Laribi, syndicaliste franco-tunisien, président de la FTTE, le forum vise à promouvoir une culture de migration organisée comme moteur clé du développement humain et de la croissance économique et sociale.

Le forum, a-t-il dit, représente «une opportunité importante pour renforcer davantage les liens entre les Tunisiens du pays et de l’étranger, soutenir le progrès social, économique et culturel de la communauté, défendre leurs droits, écouter leurs préoccupations et aspirations, et établir une coopération avec les associations actives dans ce domaine».

Le forum verra la participation de représentants de divers ministères et institutions tunisiens impliqués dans les affaires des communautés tunisiennes à l’étranger, ainsi que de sociologues, de psychologues et de diverses associations actives dans le domaine de la migration dans le but d’approfondir le concept de migration et de passer en revue ses différentes formes, notamment juridiques.

Laribi a expliqué que le thème de la migration a été choisi pour comprendre ses causes profondes et anticiper des solutions qui équilibrent le droit de l’individu à la mobilité avec le droit de la société à la stabilité, soulignant le rôle important que joue l’université dans la sensibilisation aux questions liées à la migration, en particulier la migration organisée qui se produit dans des cadres juridiques.

I. B.

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Restauration │ Opportunités d’emploi en Italie pour des Tunisiens

29. Mai 2025 um 12:37

Un nouveau projet est à l’étude pour offrir des opportunités d’emploi en Italie aux travailleurs tunisiens du secteur de la restauration. Il a été au centre de discussions entre les responsables des deux pays, à Tunis.

Les discussions ont eu lieu, le mercredi 28 mai 2025, entre une délégation de la Fédération italienne des établissements publics (Fipe), conduite par le directeur général Roberto Calugi, accompagné de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et les ministres tunisiens de l’Emploi Riadh Chaoued et du Tourisme Sofiene Tekaya.

Selon l’ambassade d’Italie à Tunis qui l’a annoncé sur ses réseaux sociaux, à l’issue de la réunion, «il a été convenu d’élaborer un programme conjoint de coopération tuniso-italienne dans les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration, de commencer à identifier les besoins du marché du travail italien en termes de compétences et d’expertise spécialisée dans le secteur et d’élaborer les lignes directrices d’un accord-cadre de coopération qui définit ces besoins en compétences et la méthodologie pour y répondre», lit-on dans un communiqué du ministère tunisien de l’Emploi.

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Défense │ Le Dôme d’or de Trump est-il réalisable?

29. Mai 2025 um 12:18

Il y a plus de quarante ans, le 23 mars 1983, Ronald Reagan annonce l’Initiative de défense stratégique (IDS) communément appelée «Guerre des Étoiles» pour protéger les États-Unis des armes nucléaires adverses par un bouclier spatial qui détecterait et détruirait les missiles balistiques ennemis dès leur lancement. Aujourd’hui, Donald Trump veut doter son pays d’un système de défense baptisé le Dôme d’or, encore plus efficace que le Dôme de fer israélien, et qui protégerait les États-Unis à 100%. Cependant, la faisabilité du projet est sérieusement questionnée pour son coût, sa durée d’exécution et les défis techniques qu’il pose. Il suscite également des inquiétudes au sein de la communauté internationale.

Imed Bahri  

Selon le Wall Street Journal (WSJ), le plan de défense du président Donald Trump visant à créer ce qu’il a surnommé Golden Dome (Dôme d’or) est difficile à mettre en œuvre en seulement trois ans.

Le projet vise à protéger le territoire américain de toute attaque potentielle de missiles provenant de n’importe quelle source dans le monde. Trump espère achever le projet au cours de son mandat actuel. Il avait précédemment révélé que le coût estimé du projet était de 175 milliards de dollars mais les analystes militaires affirment que cette estimation est trop basse.

Intégration de plusieurs couches de défense

Le concept du Golden Dome, tel que rapporté par le WSJ, repose sur l’intégration de plusieurs couches de défense: des missiles intercepteurs basés au sol, un réseau de capteurs spatiaux et des satellites d’attaque capables d’abattre les missiles dès leur lancement. Mais si certains de ces éléments existent déjà, de nombreuses technologies requises sont encore immatures ou nécessitent des années de développement et les systèmes existants doivent être intégrés sous un commandement et un contrôle unifiés.

«Tous les systèmes qui constitueront l’architecture du dôme doivent être parfaitement intégrés», a déclaré le ministre de la Défense Pete Hegseth, faisant référence aux complexités techniques et structurelles auxquelles le projet est confronté. Un directeur spécial a été nommé pour superviser le plan en coordination avec le Bureau de la gestion et du budget.

L’enquête du WSJ explique que le projet nécessite le déploiement de milliers de nouveaux satellites pour intercepter les missiles au début de leur trajectoire ce qui demanderait des années de travail et des centaines de milliards de dollars.

Parmi les entreprises désignées pour participer à la mise en œuvre figurent SpaceX d’Elon Musk, la société d’analyse de données Palantir et le fabricant de drones Anduril ainsi que des géants de la défense tels que Lockheed Martin et RTX. Le rapport s’attend à ce que le vaisseau spatial expérimental Starship de SpaceX joue un rôle dans les futurs lancements, en plus des contributions attendues de United Launch Alliance et d’autres.

Pression sur les chaînes de production

Le rapport révèle que le projet du dôme d’or est confronté à un défi immédiat: une pénurie de systèmes de défense terrestres. La forte augmentation de la demande mondiale de missiles Patriot et Thaad en raison des conflits en Ukraine et au Moyen-Orient a exercé une pression considérable sur les chaînes de production.

«La construction de missiles prend du temps et même les produits finis peuvent ne pas être livrés avant deux ou trois ans», a déclaré l’expert militaire Todd Harrison.

Bien que Trump ait annoncé que le projet coûterait 175 milliards de dollars, le Congressional Budget Office a estimé le coût total à 831 milliards de dollars tandis que le sénateur républicain Tim Sheehy estime que le chiffre pourrait dépasser les milliers de milliards de dollars à long terme.

Les républicains de la Chambre des représentants ont alloué 25 milliards de dollars comme acompte sans préciser clairement quels systèmes seront financés par ce montant.

Cadeau en or pour les entreprises de défense

    En revanche, le sénateur démocrate Ed Markey a décrit le projet comme un «cadeau en or pour les entreprises de défense et économiquement dévastateur», appelant à se concentrer sur le contrôle des armements plutôt que sur l’expansion de la course à l’espace.

    Malgré tous ces défis, le WSJ rapporte que certains partisans du projet croient que certains systèmes de défense existent déjà et qu’un développement et une intégration rapides de ses composants pourraient permettre d’atteindre les objectifs souhaités à un coût inférieur à celui anticipé par les sceptiques.

    Le projet de Trump inquiète et la course à l’armement dans l’espace est dénoncée.

    Le ministère des Affaires étrangères nord-coréen a publié un communiqué informant la communauté internationale que la mise en place par les États-Unis d’un nouveau système de défense antimissile est une initiative menaçante et extrêmement dangereuse visant à menacer la sécurité stratégique des États dotés de l’arme nucléaire. Pyongyang accuse Washington de vouloir militariser l’espace.

    La Corée du nord estime que le projet américain de construire un nouveau système de défense antimissile est la cause profonde du déclenchement d’une course mondiale aux armements nucléaires et spatiaux et transformant l’espace extra-atmosphérique en une zone de guerre nucléaire potentielle.

    La Chine a également exprimé sa ferme opposition au projet, accusant les États-Unis de porter atteinte à la stabilité mondiale. Quant à la Russie, qui est en phase de négociation concernant sa guerre avec l’Ukraine où les Américains sont les médiateurs, sa réaction est bien plus timorée et a considéré que c’est une question relevant de la souveraineté.

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    France │ Sonia Dahmani nommée membre d’honneur de la Fnuja

    29. Mai 2025 um 12:09

    La Fédération nationale des unions de jeunes avocats (Fnuja) a rendu un hommage à l’avocate et chroniqueuse tunisienne Sonia Dahmani, emprisonnée en Tunisie depuis un an et poursuivie en justice dans des affaires d’opinion.

    La Fnuja, qui tenait son 82e congrès à Bordeaux, en France, a fait cette annonce, par la voix de son président, Niels Bernardini, avocat au Barreau de Paris depuis 2018 (Photo).

    «Un geste puissant, porteur de sens», a commenté Ramla Dahmani Accent, la sœur de sonia, sur sa page Facebook, ce jeudi 29 mai 2025, ajoutant : «Merci pour ce soutien. Merci pour cet engagement. Merci pour ce combat en faveur de la liberté d’expression, des droits humains, et pour cette défense inlassable… de la Défense.»

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    L’OIT revoit à la baisse la croissance mondiale de l’emploi

    29. Mai 2025 um 11:01

    L’Organisation internationale du Travail (OIT) a révisé, mercredi 28 mai 2025, ses prévisions de croissance de l’emploi au niveau mondial de 1,7% à 1,5% cette année, en raison de la dégradation des perspectives économiques mondiales et des tensions commerciales.

    Quelque 53 millions d’emplois seront créés cette année, soit 7 millions de moins que ce que l’on pensait précédemment, les prévisions de croissance économique ayant été ramenées de 3,2% à 2,8%, a indiqué dans un rapport l’institution onusienne basée à Genève.

    «L’incertitude économique a été élevée en 2025, en raison des conflits en cours, des réalignements géoéconomiques et des perturbations liées au commerce», souligne le rapport.

    L’OIT estime que près de 84 millions d’emplois dans 71 pays sont directement ou indirectement liés à la demande des consommateurs américains. Certains de ces emplois risquent de plus en plus d’être perturbés par les tensions commerciales.

    Tensions géopolitiques et guerre commerciale

    Si la région Asie-Pacifique concentre la plupart de ces emplois (56 millions), c’est au Canada et au Mexique (17,1%) que la proportion d’emplois exposés est la plus élevée, ajoute le rapport.

    «Nous savons que l’économie mondiale croît à un rythme plus lent que prévu. Notre rapport nous dit maintenant que si les tensions géopolitiques et les perturbations commerciales se poursuivent, et si nous n’abordons pas les questions fondamentales qui remodèlent le monde du travail, elles auront très certainement des répercussions négatives sur les marchés du travail dans le monde entier», a déclaré, dans un communiqué, le directeur général de l’OIT, Gilbert F. Houngbo.

    Les faibles taux de chômage, associés à des indicateurs avancés tels que les offres d’emploi et la confiance des entreprises, tous deux inférieurs à la tendance, peuvent suggérer que les employeurs sont plus prudents quant à l’embauche de nouveaux travailleurs pendant cette période d’incertitude, bien qu’ils conservent leurs employés actuels.

    Plus globalement, les changements de tarifs douaniers perturbent les chaînes d’approvisionnement et augmentent les attentes en matière d’inflation.

    Europe, monde arabe et Asie centrale très affectés

    Dans les Amériques, la croissance du PIB devrait ralentir à 1,8% en 2025, contre une prévision précédente de 2,3% à partir d’octobre 2024, avec des prévisions revues à la baisse pour les États-Unis et les économies voisines. Les marchés du travail dans les Amériques ont fait preuve de résilience, les taux de chômage restant faibles par rapport aux normes historiques malgré une augmentation au cours des deux dernières années.

    L’Asie et le Pacifique restent parmi les régions à la croissance la plus rapide au monde, avec une croissance prévue de 3,8% en 2025, tirée par la forte croissance de l’Asie du Sud. Toutefois, les vents contraires s’intensifient, les tensions commerciales pesant sur les perspectives régionales, en particulier en Chine, au Viêt Nam, au Sri Lanka et au Cambodge.

    La région Europe et Asie centrale reste très affectée par les perturbations géoéconomiques, avec une croissance qui devrait rester faible (1,5 % en 2025) et un sentiment des consommateurs en baisse.

    L’IA pourrait affecter un emploi sur quatre

    Pour le continent africain, la croissance économique devrait passer de 3% en 2024 à 3,8% en 2025. Malgré cette amélioration, les progrès restent fragiles. Les taux d’inflation élevés, la vulnérabilité de la dette et l’instabilité régionale continuent de freiner la reprise.

    En outre, le climat commercial actuel a engendré de nouveaux défis pour cette région, qui bénéficie généralement de droits de douane moins élevés sur les marchés des pays développés en raison d’accords commerciaux préférentiels.

    Du côté des États arabes, il faut s’attendre à une croissance de 2,3% en 2025 (contre une prévision précédente de 4,1%). «Si la détente des prix mondiaux de l’énergie améliore la dynamique de l’inflation, les retombées des conflits continuent de miner la confiance», précise toutefois le rapport.

    Sur un autre plan, le rapport aborde également les effets des nouvelles technologies sur le monde du travail. Il constate que près d’un travailleur sur quatre pourrait voir son emploi transformé par l’intelligence artificielle (IA). Une plus grande proportion d’emplois dans les professions moyennement qualifiées sont plus ou moins exposés, mais un plus grand pourcentage d’emplois dans les professions hautement qualifiées sont très exposés, les tâches existantes pouvant potentiellement être automatisées par l’IA.

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    Gaza │ Les actes des Occidentaux ne suivent pas leur parole

    29. Mai 2025 um 10:21

    Les pays occidentaux donnent l’impression de s’être enfin réveillés en changeant leur ton avec Israël concernant sa guerre génocidaire livrée aux Palestiniens à Gaza depuis octobre 2023 sauf qu’il y a un fossé entre les paroles et les actes.

    Imed Bahri

    Les États-Unis prétendent agir pour mettre fin à la guerre mais pas plus tard qu’hier, mercredi 28 mai 2025, ils ont livré la 800e cargaison d’armes à Israël portant l’aide militaire totale de Washington depuis le début de la guerre de Gaza à plus de 90 000 tonnes, selon les responsables israéliens.

    Les Européens n’ont pas suspendu, eux non plus, leurs exportations d’armes vers Israël. Ils poursuivent une collaboration étroite et refusent catégoriquement qu’Israël soit accusé de génocide. 

    Dans une enquête de son correspondant Patrick Kingsley, le New York Times (NYT) a évoqué la vague de condamnations des puissants alliés d’Israël qui est intervenue sur la tard alors que la guerre dévastatrice contre Gaza dure depuis plus d’un an et demi. Ils donnent l’impression de vouloir que cette guerre prenne fin. 

    Cependant, et en dépit des déclarations teintées d’embarras et de vague colère, ces pays continuent de soutenir Israël militairement, économiquement et en matière de renseignement, ce qui incite le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à poursuivre les massacres des civils à Gaza. 

    Au cours de plus de 18 mois de guerre, Israël a fait face à d’intenses critiques de la part des dirigeants étrangers et des organisations humanitaires mais a rarement fait face à une condamnation publique de la part de ses alliés, encore moins suivies par des menaces de conséquences tangibles.

    L’aide militaire occidentale à Israël se poursuit

    Ces dernières semaines, des partenaires tels que les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont exprimé une forte volonté d’exercer une pression publique sur Israël aboutissant à l’appel du président Trump dimanche à une désescalade de la guerre.

    «Nous avons parlé avec eux (les Israéliens, Ndlr) et nous voulons voir si nous pouvons mettre fin à toute cette situation le plus rapidement possible», a déclaré Trump aux journalistes dans le New Jersey avant de monter à bord d’Air Force One. Il parle de «situation» mais pas de guerre ou de massacres, et encore moins de génocide. Ce qui aurait été plus juste.

    Ces commentaires contrastent cependant avec la position publique de Trump lors de sa prise de fonction en janvier lorsqu’il a accusé le Hamas plutôt qu’Israël d’être responsable de la guerre en cours. Il a également tenu à présenter un front uni avec le Premier ministre israélien.

    La dernière déclaration de Trump intervient quelques heures avant que le gouvernement allemand, habituellement grand partisan d’Israël (pour se faire pardonner ses massacres de juifs sous le régime nazi), n’exprime des critiques inhabituellement fortes à l’égard des attaques massives d’Israël contre Gaza. «Je ne comprends pas franchement le but de causer de telles souffrances à la population civile», a déclaré lundi Friedrich Merz, le nouveau chancelier allemand, lors d’une interview télévisée.

    Ce changement de position allemand intervient quelques jours après une intervention similaire du gouvernement italien de droite, un autre allié d’Israël qui avait jusqu’alors évité une condamnation aussi forte. «Netanyahu doit cesser ses raids sur Gaza. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages détenus par le Hamas qui doivent quitter Gaza», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, dans une interview publiée sur le site internet de son ministère.

    Ces commentaires font suite à un effort coordonné de la Grande-Bretagne, du Canada et de la France pour critiquer la décision d’Israël d’étendre ses opérations à Gaza. Dans une déclaration commune publiée la semaine dernière, les trois pays, qui ont largement soutenu le droit d’Israël à répondre à l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023, ont estimé que l’expansion de la guerre était totalement disproportionnée. Les trois pays ont mis en garde contre de graves conséquences si Israël ne changeait pas de cap.

    Les intérêts israéliens passent avant toute autre chose

    La Grande-Bretagne a depuis suspendu ses négociations commerciales avec Israël. Elle a également imposé des sanctions aux extrémistes israéliens qui cherchent à forcer les Palestiniens à quitter leurs terres en Cisjordanie occupée. C’est l’une de ses mesures les plus radicales contre les intérêts israéliens depuis qu’elle a abandonné son opposition l’année dernière au mandat d’arrêt émis contre Netanyahu par la Cour pénale internationale (CPI).

    Par ailleurs, la France organise en juin une conférence en partenariat avec l’Arabie saoudite pour discuter de la création d’un État palestinien, ce que Netanyahu refuse catégoriquement, en menaçant de rattacher la Cisjordanie à Israël si la France venait à reconnaître un État palestinien. 

    Cependant, tous ces pays continuent de soutenir Israël de nombreuses manières concrètes notamment par le biais de partenariats militaires, économiques et en matière de renseignement. Leurs déclarations vaguement critiques à l’égard d’Israël se sont si vite évaporées que l’on se demande pourquoi ils les ont faites, d’autant qu’ils ont presque tous poursuivi leurs livraisons d’armes à l’Etat hébreu.

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