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Capital-investissement dans le sport | Une nouvelle Úre de propriété

29. MĂ€rz 2025 um 08:17

Le paysage de la propriété sportive professionnelle a radicalement changé ces derniÚres années. Les amateurs de sport en Tunisie et dans le reste du monde, qui suivent souvent les cotes sur 1xbet Tunisie, remarquent cette évolution majeure dans le financement et la gestion des équipes.

L’afflux de capitaux provenant des sociĂ©tĂ©s d’investissement privĂ© a transformĂ© non seulement la valeur marchande des franchises sportives, mais aussi leurs modĂšles opĂ©rationnels et leurs stratĂ©gies Ă  long terme. Les chiffres montrent que les investissements dans le sport professionnel ont dĂ©passĂ© 30 milliards d’euros en 2023, un record historique qui illustre l’attrait croissant de cette classe d’actif

ModĂšles de valorisation et stratĂ©gies d’investissement

Les sociĂ©tĂ©s de capital-investissement appliquent des modĂšles financiers sophistiquĂ©s pour Ă©valuer les Ă©quipes sportives. Ces modĂšles vont bien au-delĂ  des simples calculs de revenus et prennent en compte des facteurs comme la valeur de la marque et le potentiel de croissance internationale. Les analyses de valorisation des franchises sportives montrent que la valeur moyenne des Ă©quipes de football europĂ©ennes a augmentĂ© de 180% depuis 2010, surpassant largement les indices boursiers traditionnels sur la mĂȘme pĂ©riode.

Cette transformation financiÚre se caractérise par:
⊁ Application de méthodes analytiques avancées pour évaluer les actifs sportifs
⊁ Diversification des sources de revenus au-delà des billets et droits TV
⊁ Expansion internationale des marques d’équipes
⊁ Intégration verticale des opérations commerciales
⊁ Développement immobilier autour des stades
⊁ Monétisation des données des supporters
⊁ CrĂ©ation d’écosystĂšmes mĂ©diatiques propriĂ©taires

L’étude de ces facteurs rĂ©vĂšle que la valeur rĂ©elle d’une franchise sportive moderne rĂ©side moins dans ses rĂ©sultats sportifs immĂ©diats que dans son potentiel de monĂ©tisation Ă  long terme. Les groupes d’investissement Ă©valuent dĂ©sormais ces actifs comme des plateformes mĂ©diatiques multi-facettes plutĂŽt que comme de simples Ă©quipes sportives.

Cycles d’investissement et impact sur les performances

Les changements de propriĂ©tĂ© crĂ©ent des cycles d’investissement prĂ©visibles qui affectent directement les performances sportives. Les recherches de cycles d’investissement sportif rĂ©vĂšlent que 65% des Ă©quipes connaissent une augmentation significative des dĂ©penses dans les trois premiĂšres annĂ©es suivant l’acquisition par une sociĂ©tĂ© de capital-investissement, avec un pic d’investissement gĂ©nĂ©ralement observĂ© en deuxiĂšme annĂ©e.

Les donnĂ©es statistiques dĂ©montrent que ces cycles suivent souvent un modĂšle prĂ©visible: investissement initial important dans les talents, suivi par une pĂ©riode de consolidation financiĂšre, puis une optimisation des revenus. Cette connaissance permet aux analystes sportifs d’anticiper les trajectoires de performance des Ă©quipes rĂ©cemment acquises, crĂ©ant des opportunitĂ©s d’analyse pour les observateurs avertis.

Les statistiques indiquent que les Ă©quipes acquises par des fonds d’investissement voient leur masse salariale augmenter de 40% en moyenne dans les 24 mois suivant l’acquisition, un indicateur clĂ© pour prĂ©dire les performances sportives Ă  court terme.

L’avenir de la propriĂ©tĂ© sportive professionnelle

La montĂ©e des consortiums d’investissement multinationaux change fondamentalement la structure de propriĂ©tĂ© dans le sport. Les groupes financiers possĂšdent maintenant des portefeuilles d’équipes Ă  travers diffĂ©rents sports et pays, crĂ©ant des synergies opĂ©rationnelles et commerciales jamais vues auparavant.

Les statistiques montrent que les Ă©quipes appartenant Ă  des groupes d’investissement privĂ© ont augmentĂ© leurs revenus de 45% en moyenne sur cinq ans, comparĂ© Ă  28% pour les Ă©quipes Ă  propriĂ©tĂ© traditionnelle. Cette diffĂ©rence s’explique par l’application de stratĂ©gies commerciales plus agressives et l’accĂšs Ă  des capitaux plus importants.

L’analyse des donnĂ©es financiĂšres indique que cette tendance va s’accĂ©lĂ©rer dans les prochaines annĂ©es. Les valorisations des franchises sportives continuent d’augmenter, attirant davantage d’investisseurs institutionnels. Les experts prĂ©voient que d’ici 2030, plus de 70% des Ă©quipes dans les grandes ligues seront dĂ©tenues par des entitĂ©s de capital-investissement ou des consortiums financiers.

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Israël et la «solution finale» de la question palestinienne

29. MĂ€rz 2025 um 07:59

L’histoire jugera notre silence. Ce qui se passe Ă  Gaza dĂ©passe le cadre d’un simple conflit militaire : c’est une «solution finale» de la question palestinienne Ă  laquelle on tente de donner un autre nom. Une politique israĂ©lo-amĂ©ricaine d’anĂ©antissement du peuple palestinien en plusieurs Ă©tapes.

Khémaïs Gharbi *

DĂ©jĂ , depuis le 7 octobre 2023, plus de 60 000 morts et 100 000 blessĂ©s, sans compter les disparus sous les dĂ©combres et non encore dĂ©nombrĂ©s. Des quartiers entiers rasĂ©s, une population affamĂ©e et dĂ©placĂ©e sous les bombes. Des enfants meurent sous les dĂ©combres, des familles errent sans refuge, et des corps s’entassent dans des morgues de fortune.

Le mot «gĂ©nocide» n’est pas Ă  employer Ă  la lĂ©gĂšre. Mais comment qualifier autrement cette destruction systĂ©matique, cette volontĂ© affichĂ©e d’écraser une population, de rendre un territoire inhabitable?

Est-ce une sorte de «solution finale» Ă  la maniĂšre nazie exĂ©cutĂ©e cette fois par les juifs sionistes de l’Etat d’IsraĂ«l, et qui tente de s’habiller d’un autre vocabulaire.

Depuis plus de 17 mois, Gaza subit un siÚge total. Les bombardements ne laissent aucun répit, visant délibérément les infrastructures vitales.

‱ Destruction des hĂŽpitaux : mĂ©decins tuĂ©s ou arrĂȘtĂ©s, malades expulsĂ©s des blocs opĂ©ratoires.

‱ Famine organisĂ©e : IsraĂ«l bloque l’entrĂ©e de l’eau, des mĂ©dicaments et de l’aide humanitaire, condamnant la population Ă  mourir lentement.

‱ DĂ©placement forcĂ© : des centaines de milliers de personnes fuient en permanence, chassĂ©es d’un point Ă  un autre sous les bombes, sans destination sĂ»re.

Ce ne sont pas des «dommages collatĂ©raux». C’est une stratĂ©gie d’anĂ©antissement.

Des massacres à répétition

Ce qui se joue aujourd’hui Ă  Gaza n’est pas une guerre ordinaire, mais l’aboutissement d’une longue sĂ©rie d’opĂ©rations militaires oĂč les civils sont particuliĂšrement visĂ©s. Il s’agit d’une stratĂ©gie exĂ©cutĂ©e en plusieurs Ă©tapes, et qui a commencĂ© avec l’instauration de l’Etat d’IsraĂ«l sur la terre de Palestine en 1947 et le massacre du village palestinien de Deir Yassin, Ă  l’ouest de JĂ©rusalem, le 9 avril 1948.

1. **OpĂ©ration Kaddesh** – Crise du canal de Suez, 1956

2. **OpĂ©ration Tonnerre (Jonathan)** – Raid d’Entebbe, 1976.

3. **OpĂ©ration Litani** – Conflit du Sud-Liban, 1978.

4. **OpĂ©ration OpĂ©ra** – 1981.

5. **OpĂ©ration Paix en GalilĂ©e** – Intervention militaire israĂ©lienne au Liban, 1982.

6. **OpĂ©ration Jambe de bois** – Raid israĂ©lien Ă  Tunis contre le siĂšge de l’OLP, 1985.

7. **OpĂ©ration Justice rendue** – 1993.

8. **OpĂ©ration Raisins de la colĂšre** – 1996.

9. **OpĂ©ration Rempart** – 2002.

10. **OpĂ©ration Arc-en-ciel** – OpĂ©ration militaire Ă  Rafah, 2004.

11. **OpĂ©ration Jours de pĂ©nitence** – 2004.

12. **OpĂ©ration Pluies d’étĂ©** – 2006.

13. **OpĂ©ration Changement de direction** – contre le Liban, 2006.

14. **OpĂ©ration Orchard** – 2007.

15. **OpĂ©ration Plomb durci** – contre Gaza, 2008-2009.

16. **OpĂ©ration Pilier de dĂ©fense** – contre Gaza, 2012.

17. **OpĂ©ration Divulgation totale** – 2014.

18. **OpĂ©ration Bordure protectrice** – contre Gaza, 2014.

19. **OpĂ©ration Gardien de nos frĂšres** – 2014.

20. **OpĂ©ration Bouclier du nord** – 2018.

21. **OpĂ©ration Ceinture noire** – 2019.

22. **OpĂ©ration Gardien du Mur** – contre les Palestiniens de Cisjordanie, 2021.

23. **OpĂ©ration ÉpĂ©es de fer** – contre le Hamas, depuis 2023.

Peu d’armĂ©es au monde ont effectuĂ© une telle sĂ©rie discontinue d’attaques contre des peuples voisins et pendant une si longue durĂ©e (1947-2025). Ces actes ne sont pas le fruit du hasard. Ils rĂ©pondent Ă  un objectif final, une volontĂ© d’effacement d’un peuple Ă  qui on a volĂ© sa terre et qu’in tente aujourd’hui d’exterminer.

Nous n’avons plus d’excuses

L’histoire nous a appris que la dĂ©shumanisation prĂ©cĂšde toujours l’extermination. À Gaza, la communautĂ© internationale regarde ailleurs pendant que l’indicible se produit.

Si nous restons silencieux, si nous ne rĂ©clamons pas des sanctions immĂ©diates, un embargo sur les armes, si nous n’exigeons pas des gouvernements occidentaux qu’ils cessent de cautionner l’impunitĂ© israĂ©lienne, alors nous sommes complices.

Les gouvernements qui prĂ©tendent incarner la dĂ©mocratie et les droits de l’homme ne peuvent plus se cacher derriĂšre des discours vides. Leur silence, leur inaction, et pire encore, leur complicitĂ© active en armant, finançant et soutenant politiquement cette guerre, les rendent coupables. C’est le cas notamment des Etats-Unis, mais pas seulement.

Quand des civils sont massacrĂ©s sous les bombes, quand des enfants meurent de faim, quand un peuple est anĂ©anti sous nos yeux, il ne s’agit plus de gĂ©opolitique, mais d’un choix moral. Ceux qui, par intĂ©rĂȘt ou lĂąchetĂ©, refusent de condamner cette extermination seront jugĂ©s par l’histoire.

Les soi-disant dĂ©mocraties du monde entier doivent rendre des comptes. Elles ne pourront pas dire qu’elles ne savaient pas.

* Ecrivain et traducteur.

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Don allemand de 14,5 millions d’euros pour la protection du littoral en Tunisie

29. MĂ€rz 2025 um 07:22

La Bank aus Verantwortung (KfW), banque allemande de dĂ©veloppement, a signĂ© vendredi 28 mars 2025, pour le compte du Gouvernement fĂ©dĂ©ral allemand, un contrat de financement sous forme de don d’un montant de 14,5 millions d’euros avec l’Agence de protection et d’amĂ©nagement du littoral (Apal). Ce financement est destinĂ© au programme Adaptation climatique intĂ©grĂ©e dans la rĂ©gion cĂŽtiĂšre tunisienne-renforcement de la rĂ©silience, PPLT + qui fait partie du Programme de gestion intĂ©grĂ©e des ressources en eau (changements climatiques).

«ProtĂ©ger le littoral, c’est placer son Ă©cosystĂšme au cƓur d’une approche intĂ©grĂ©e et concertĂ©e essentielle pour prĂ©server l’économie locale, l’eau et l’agriculture», a dĂ©clarĂ© Dr. Nejla Ghachem, chargĂ©e de mission sĂ©nior Secteur de l’Environnement au bureau de la KfW en Tunisie. «Ce projet illustre notre volontĂ© commune de bĂątir un avenir plus rĂ©silient et durable pour le bassin mĂ©diterranĂ©en, Mare Nostrom», a-t-elle ajoutĂ©.

Le projet s’inscrit dans le cadre du programme de la coopĂ©ration tuniso-allemande en matiĂšre de gestion intĂ©grĂ©e des ressources en eau, visant Ă  contribuer Ă  l’adaptation au changement climatique.

Ce nouveau financement permet d’élargir le pĂ©rimĂštre des phases 4 et 5 du PPLT en cours. Il a pour objectif de protĂ©ger le littoral tunisien contre l’érosion, en particulier dans les zones de Bizerte et le littoral allant de Sousse Sud Ă  Monastir, tout en finançant les Ă©tudes clĂ©s nĂ©cessaires Ă  la mise en Ɠuvre des phases en cours.

L’objectif de ce projet est d’augmenter la rĂ©silience de la rĂ©gion cĂŽtiĂšre tunisienne face aux effets nĂ©gatifs des changements climatiques, notamment contre l’érosion cĂŽtiĂšre causĂ©e par l’élĂ©vation du niveau de la mer et les houles de tempĂȘte, grĂące Ă  des mesures de rĂ©habilitation et de protection. Il contribuera Ă  la valorisation Ă©cologique et Ă©conomique de ces zones cĂŽtiĂšres, ainsi qu’à l’amĂ©lioration des conditions de vie de la population bĂ©nĂ©ficiaire.

Pour la coopĂ©ration financiĂšre de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne, la KfW soutient des programmes de dĂ©veloppement dans la rĂ©gion Mena, sur le continent africain dans son ensemble, en Asie, en AmĂ©rique latine et en Europe du Sud-Est. Elle soutient les pays partenaires pour qu’ils puissent amĂ©liorer les conditions de vie de leurs populations tout en prĂ©servant le climat, les ressources rares et l’environnement.

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Gestern — 28. MĂ€rz 2025Haupt-Feeds

Présence du cinéma tunisien au PCMMO en France

28. MĂ€rz 2025 um 13:51

Le cinĂ©ma tunisien d’hier et d’aujourd’hui sera prĂ©sent Ă  la 20e Ă©dition du festival Panorama des cinĂ©mas du Maghreb et du Moyen-Orient (PCMMO), prĂ©vu du 1er au 14 avril 2025 Ă  Paris, en France, avec une programmation diversifiĂ©e comprenant des Ɠuvres emblĂ©matiques du patrimoine cinĂ©matographique tunisien et des productions contemporaines.

L’édition de cette annĂ©e sera centrĂ©e sur la Palestine, avec la projection de deux films du rĂ©alisateur Rashid Masharawi, invitĂ© d’honneur du festival et figure de proue du cinĂ©ma palestinien contemporain pour sa contribution artistique et son engagement dans la promotion du cinĂ©ma palestinien, Ă©crit l’agence Tap.

Le programme comprend une sĂ©ance spĂ©ciale intitulĂ©e «Les actualitĂ©s d’Albert Samama-Chikli, pionnier du cinĂ©ma tunisien» avec une projection de courts mĂ©trages d’archives suivie d’un concert animĂ© par le musicien Jasser Haj Youssef.

Cette projection met en valeur l’Ɠuvre d’Albert Samama-Chikli (1872-1934), qui aurait introduit le cinĂ©ma en Tunisie en 1896.

Le programme prĂ©sente une sĂ©rie de documentaires, qui offrent un aperçu unique de la Tunisie de l’époque, entre 1910 et 1920. Le long mĂ©trage ‘‘Aicha’’ de Mehdi M. Barsaoui, coproduction entre la Tunisie, la France, l’Italie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, sera projetĂ© dans la semaine du 9 au 15 avril.

Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient est un festival de cinéma organisé chaque année en France, principalement en région parisienne. Créé en 2006, il vise à mettre en valeur la richesse et la diversité des productions cinématographiques du Maghreb et du Moyen-Orient, avec des projections de longs et courts métrages, des avant-premiÚres, des débats et des rencontres avec des réalisateurs.

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Code du travail | La Tunisie va généraliser les CDI et limiter les CDD

28. MĂ€rz 2025 um 13:34

Lors d’une audition devant une commission parlementaire, le 26 mars 2025, le ministre tunisien des Affaires sociales, Issam Lahmar, a indiquĂ© que des dispositions visant Ă  rĂ©former le Code du travail, notamment pour gĂ©nĂ©raliser les contrats Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e (CDI), seront bientĂŽt prĂ©sentĂ©es.

Cette rĂ©forme, selon le ministre, vise Ă  faire du CDI la norme, en limitant les contrats Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e (CDD) Ă  trois situations exceptionnelles : l’augmentation temporaire de la charge de travail, le remplacement temporaire d’un salariĂ© permanent et le travail saisonnier, trĂšs frĂ©quent dans l’agriculture et le tourisme.

Le ministre a soulignĂ© que le principe des CDI n’est pas nouveau dans le Code du travail, mais prĂ©voit dĂ©jĂ  quelques exceptions. Cependant, la rĂ©forme vise Ă  clarifier que le recours aux CDD doit ĂȘtre l’exception et non la rĂšgle, et qu’il doit rĂ©pondre Ă  des besoins spĂ©cifiques imposĂ©s par la nature du travail plutĂŽt qu’à la volontĂ© des employeurs.

Lahmar a Ă©galement Ă©voquĂ© la question de la sous-traitance, soulignant que sa rĂ©glementation avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© prise en considĂ©ration lors de la rĂ©vision du Code du travail en 1996. Selon le ministre, la sous-traitance n’a pas rĂ©solu le problĂšme de l’exploitation du travail et la rĂ©forme en cours vise Ă  remĂ©dier Ă  cette lacune.

La loi, a indiqué le ministre, affectera principalement le secteur privé, tout en introduisant des mesures visant à régulariser la situation des travailleurs sous-traitants du secteur public, qui bénéficient actuellement de régimes spéciaux.

Cette rĂ©forme fait suite Ă  l’appel du prĂ©sident tunisien KaĂŻs SaĂŻed en mars 2024, qui insistait sur l’interdiction de la sous-traitance et la lutte contre les pratiques frauduleuses en matiĂšre de travail. L’objectif est de renforcer les droits des travailleurs et d’assurer une plus grande stabilitĂ© dans les relations professionnelles.

Reste que cette rĂ©forme ne risque pas de satisfaire les opĂ©rateurs Ă©conomiques qui se plaignent dĂ©jĂ  du manque de flexibilitĂ© du travail en Tunisie ni d’ailleurs d’impulser l’investissement, le coĂ»t du travail Ă©tant l’un des facteurs dĂ©terminants dans la dĂ©cision d’investir qu’il s’agisse de Tunisiens ou d’étrangers.

L’Utica et les autres organisations patronales n’ont certes pas encore rĂ©agi Ă  l’annonce de cette rĂ©forme du Code du travail, mais on imagine que ses membres ne partagent pas les mĂȘmes soucis que ceux des responsables du gouvernements.

I. B.     

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Tunisie | Cryobiopsie pulmonaire et cryo-debulking à l’hîpital A. Mami

28. MĂ€rz 2025 um 13:03

Une Ă©quipe mĂ©dicale l’hĂŽpital universitaire Abderrahmane Mami de l’Ariana a utilisĂ© la cryobiopsie pulmonaire pour la premiĂšre fois en Tunisie et dans les hĂŽpitaux publics, indique un communiquĂ© du ministĂšre de la SantĂ©.

Il s’agit d’une technique moderne, rĂ©alisĂ©e par endoscopie sans chirurgie, qui permet de prĂ©lever des Ă©chantillons de tissu pulmonaire de maniĂšre sĂ»re et prĂ©cise, tout en rĂ©duisant les complications et les coĂ»ts par rapport Ă  la chirurgie traditionnelle, ajoute le communiquĂ©.

La mĂȘme Ă©quipe a Ă©galement rĂ©ussi Ă  utiliser la technique de cryo-debulking pour la premiĂšre fois dans les hĂŽpitaux publics tunisiens afin d’éliminer des tumeurs pulmonaires et de corriger le rĂ©trĂ©cissement des bronches.

L’opĂ©ration a permis la rĂ©cupĂ©ration du poumon droit, qui ne respirait pas avant l’opĂ©ration. «Ces rĂ©alisations confirment le dĂ©veloppement des services de santĂ© publique en Tunisie et l’adoption de techniques innovantes au service des patients», a soulignĂ© le ministĂšre.

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Le 8e Fita se tiendra les 6 et 7 mai 2025 Ă  Tunis

28. MĂ€rz 2025 um 12:49

La 8ᔉ Ă©dition de la confĂ©rence internationale Financing Investment and Trade in Africa (Fita 2025) se tiendra les 6 et 7 mai 2025 Ă  l’hĂŽtel Radisson Blu, Ă  Tunis., sous le thĂšme ‘Impulser la transformation de l’Afrique Â».

Cette Ă©dition, qui coĂŻncide avec le 10ᔉ anniversaire du Tunisia Africa Business Council (TABC, est mise sous le haut patronage du prĂ©sident de la rĂ©publique et sera organisĂ©e en partenariat avec le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et celui de l’Economie et de la Planification. Elle sera marquĂ©e par la participation de reprĂ©sentations de trĂšs haut niveau et de dĂ©lĂ©gations de plusieurs pays subsahariens : RDC, Madagascar, Burkina Faso, SĂ©nĂ©gal, CĂŽte d’Ivoire, GuinĂ©e et le Nigeria, comme pays invitĂ© d’honneur.

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La révolution biométrique dans les stades modernes

28. MĂ€rz 2025 um 11:41

La technologie de reconnaissance faciale transforme rapidement l’expĂ©rience des supporters dans les stades du monde entier. Cette innovation technologique, comparable aux systĂšmes avancĂ©s utilisĂ©s par les plateformes comme 1xbet site officiel, change fondamentalement l’interaction entre les fans et les installations sportives. Les donnĂ©es montrent une adoption croissante de ces technologies dans les grands Ă©vĂ©nements sportifs internationaux, avec une progression annuelle de 27% depuis 2019.

Les premiers tests de ces systĂšmes ont commencĂ© dans les ligues europĂ©ennes majeures, avant de s’étendre aux championnats d’AmĂ©rique du Nord et d’Asie.

La France, l’Angleterre et l’Allemagne figurent parmi les pionniers de cette transformation technologique dans le secteur sportif, avec des investissements significatifs dans l’infrastructure biomĂ©trique.

AmĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© et rĂ©duction des temps d’attente

Les systĂšmes biomĂ©triques offrent des avantages considĂ©rables pour la gestion des foules et la sĂ©curitĂ©. Les statistiques rĂ©centes prĂ©sentĂ©es dans l’analyse des technologies de sĂ©curitĂ© dans les Ă©vĂ©nements sportifs dĂ©montrent une rĂ©duction de 65% des incidents dans les stades Ă©quipĂ©s de ces systĂšmes.

Aspects pratiques de l’identification biomĂ©trique:

  • VĂ©rification rapide et prĂ©cise de l’identitĂ© des supporters;
  • RĂ©duction significative des files d’attente aux entrĂ©es;
  • PrĂ©vention efficace de l’entrĂ©e de personnes interdites de stade;
  • Protection contre la fraude aux billets;
  • Analyse des flux de supporters pour optimiser la circulation;
  • Intervention rapide en cas d’urgence;
  • ExpĂ©rience d’entrĂ©e simplifiĂ©e pour les abonnĂ©s.

Les mesures de performance indiquent que le temps moyen d’entrĂ©e par supporter est rĂ©duit de 4 minutes Ă  moins de 30 secondes. Cette efficacitĂ© accrue permet aux organisateurs de gĂ©rer des affluences plus importantes sans compromettre la sĂ©curitĂ© ou l’expĂ©rience des fans.

Personnalisation de l’expĂ©rience des supporters

La reconnaissance faciale permet une personnalisation sans prĂ©cĂ©dent de l’expĂ©rience des supporters. Les donnĂ©es collectĂ©es par les Ă©tudes sur l’expĂ©rience client dans les grands Ă©vĂ©nements montrent que 71% des fans apprĂ©cient les services personnalisĂ©s offerts grĂące Ă  ces technologies.

La biomĂ©trie transforme l’expĂ©rience des supporters de plusieurs façons. Les stades Ă©quipĂ©s de ces systĂšmes peuvent adapter les offres de restauration aux prĂ©fĂ©rences individuelles, suggĂ©rer des produits dĂ©rivĂ©s pertinents, et crĂ©er des parcours personnalisĂ©s dans l’enceinte du stade. Les donnĂ©es indiquent une augmentation moyenne de 23% des dĂ©penses par supporter dans ces installations.

Les clubs sportifs utilisent maintenant ces données pour créer des profils détaillés des préférences de leurs supporters, permettant des campagnes marketing plus ciblées et efficaces. Cette approche a généré une augmentation de 31% du taux de renouvellement des abonnements dans les clubs pionniers.

Intégration avec les services de paris sportifs

L’intĂ©gration de la biomĂ©trie avec les services de paris sportifs reprĂ©sente une Ă©volution majeure dans l’industrie. Les bornes de paris dans les stades, connectĂ©es aux systĂšmes de reconnaissance faciale, permettent dĂ©sormais aux supporters de parier sans dĂ©marches supplĂ©mentaires d’identification, comme proposĂ© par 1xbet AlgĂ©rie dans certains marchĂ©s.

Cette intĂ©gration apporte plusieurs avantages. La vĂ©rification de l’ñge devient automatique, Ă©liminant les risques liĂ©s aux mineurs. Les limites personnelles de paris peuvent ĂȘtre appliquĂ©es automatiquement, renforçant les pratiques de jeu responsable. Les donnĂ©es montrent une satisfaction accrue des utilisateurs, avec un taux d’adoption de 45% supĂ©rieur aux mĂ©thodes traditionnelles.

Les statistiques rĂ©vĂšlent que cette intĂ©gration technologique augmente l’engagement des supporters pendant les matchs. Les paris en direct deviennent plus accessibles, avec une augmentation de 37% du volume des transactions pendant les Ă©vĂ©nements sportifs dans les stades Ă©quipĂ©s.

La protection des données personnelles reste un enjeu central dans le déploiement de ces technologies. Les systÚmes modernes utilisent des protocoles de cryptage avancés pour sécuriser les informations biométriques. Les réglementations strictes imposent des normes élevées de protection, garantissant que les données des supporters restent confidentielles et sécurisées.

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MedTech cĂ©lĂšbre une dĂ©cennie d’excellence avec ses partenaires et Alumni

28. MĂ€rz 2025 um 11:28

L’école d’ingĂ©nieurs de la South Mediterranean University, MedTech, accrĂ©ditĂ©e Abet,  a cĂ©lĂ©brĂ© son 10e anniversaire. Une dĂ©cennie d’excellence acadĂ©mique et d’innovations technologiques. Cet Ă©vĂ©nement exceptionnel a rĂ©uni les membres de la communautĂ©, des partenaires et des anciens Ă©lĂšves de MedTech marquant un jalon important pour l’institution.

Depuis sa crĂ©ation, MedTech s’est engagĂ©e Ă  offrir une formation d’excellence en ingĂ©nierie avec une portĂ©e internationale, prĂ©parant ses Ă©tudiants Ă  devenir des leaders dans un monde globalisĂ©. L’accrĂ©ditation  de renommĂ©e Abet tĂ©moigne de la qualitĂ© et de la rigueur de ses programmes acadĂ©miques, alignĂ©s avec les normes internationales les plus Ă©levĂ©es.

La cĂ©lĂ©bration s’est dĂ©roulĂ©e sur deux Ă©vĂ©nements. Une soirĂ©e rĂ©unissant partenaires, staff, professeurs, reprĂ©sentants des Ă©tudiants et alumni. Au programme, des discours inspirants du prĂ©sident, du doyen, du confĂ©rencier invitĂ©, ainsi que des tĂ©moignages d’alumni et d’étudiants. La soirĂ©e a Ă©tĂ© l’occasion de mettre en lumiĂšre les rĂ©ussites de la communautĂ© MedTech et de renforcer les liens avec le rĂ©seau de partenaires et les anciens Ă©lĂšves.

Avec le deuxiĂšme Ă©vĂ©nement, sur campus, les Ă©tudiants ont cĂ©lĂ©brĂ© les dix ans de MedTech avec des activitĂ©s, des expositions de leurs projets ainsi qu’avec des animations de divers clubs de l’institution.

«Nous sommes fiers de cĂ©lĂ©brer cette dĂ©cennie de succĂšs et d’impact dans le domaine de l’ingĂ©nierie. La collaboration avec nos partenaires et le soutien de nos Alumni ont Ă©tĂ© essentiels pour atteindre ce niveau d’excellence. Nous sommes impatients de continuer Ă  innover et Ă  former des ingĂ©nieurs prĂȘts Ă  relever les dĂ©fis de demain», a dĂ©clarĂ© Hichem Kallel, doyen de MedTech.

FondĂ©e en 2014, le Mediterranean Institute of Technology (MedTech) est la premiĂšre Ă©cole d’ingĂ©nieurs anglophone en Tunisie, offrant une formation d’excellence basĂ©e sur une approche pĂ©dagogique interactive et des programmes alignĂ©s aux normes internationales. En tant qu’institution sƓur de la MSB, MedTech met un fort accent sur l’innovation et la recherche, les nouvelles technologies ainsi que le dĂ©veloppement des compĂ©tences interpersonnelles.

Hichem Kallel, le doyen.
Mahmoud Triki, president-fondateur.

HomologuĂ©e par le ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur, ses programmes de spĂ©cialisations en gĂ©nie logiciel, systĂšmes informatiques, et Ă©nergies renouvelables, se distinguent par l’engagement de MedTech Ă  la conformitĂ© aux normes tunisiennes. D’autre part, et en guise d’ouverture Ă  l’international, son accrĂ©ditation Abet ne peut que tĂ©moigner de son excellence acadĂ©mique et de la reconnaissance mondiale de ses diplĂŽmes.

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DĂ©cĂšs de l’acteur algĂ©rien Hamza Feghouli | Adieu Mama Messaouda !

28. MĂ€rz 2025 um 11:07

L’AlgĂ©rie pleure ce vendredi 28 mars 2025 la perte d’un artiste qui a marquĂ© des gĂ©nĂ©rations entiĂšres. Hamza Feghouli, l’emblĂ©matique Mama Messaouda, nous a quittĂ©s aprĂšs un long combat contre la maladie. Avec lui, c’est toute une Ă©poque qui s’efface, celle oĂč la tĂ©lĂ©vision rassemblait les familles autour de programmes d’humour simple et authentique, portĂ© par des personnages qui devenaient des amis invisibles de notre quotidien.

Qui peut oublier Mama Messaouda, cette figure maternelle et pĂ©tillante, malicieuse, dont les mimiques et rĂ©pliques rĂ©sonnaient dans les foyers algĂ©riens? DerriĂšre cette personnalitĂ© attachante se cachait un comĂ©dien de gĂ©nie, un artiste qui savait insuffler de la vie Ă  ses rĂŽles et qui, grĂące Ă  son talent, a fait de chaque apparition une occasion de rire et de rĂȘver.

Hamza Feghouli n’était pas qu’un acteur : il Ă©tait un vĂ©ritable narrateur, un transmetteur d’émotions, une voix et une prĂ©sence qui ont forgĂ© la culture populaire algĂ©rienne. Son humour accessible et bienveillant touchait tous les Ăąges, unissant les gĂ©nĂ©rations autour d’un Ă©cran, qu’il soit noir et blanc ou en couleur, mais toujours rempli de la chaleur de son talent.

L’adieu Ă  une Ă©poque d’or

La disparition de Hamza Feghouli signe la fin d’un chapitre. Celui d’un temps oĂč l’humour algĂ©rien Ă©tait ancrĂ© dans la simplicitĂ©, l’authenticitĂ© et l’amour du public. Une Ă©poque oĂč les artistes Ă©taient bien plus que des visages dans un cadre ; ils Ă©taient des compagnons de chaque instant, des figures familiĂšres inscrites dans nos souvenirs les plus chers.

Aujourd’hui, les hommages affluent de toutes parts. Sur les rĂ©seaux sociaux, les messages de condolĂ©ances, les vidĂ©os d’archive et les tĂ©moignages Ă©mouvants rappellent Ă  quel point Hamza Feghouli Ă©tait apprĂ©ciĂ© et respectĂ© par tous.

Mais malgrĂ© la tristesse, il reste une certitude : l’humour qu’il a partagĂ© ne s’éteindra jamais. Chaque rediffusion, chaque imitation, chaque mention de Mama Messaouda fait vivre son esprit encore un peu plus.

Merci Hamza Feghouli. Merci pour les rires, pour la joie que tu as semĂ©e, pour l’hĂ©ritage inoubliable que tu nous laisses. Repose en paix.

Djamal Guettala 

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Tunisie | Le dossier des biens spoliés fait du surplace

28. MĂ€rz 2025 um 10:41

Nous autres Tunisiens sommes capables de nous noyer dans un verre d’eau. Nous sommes trĂšs forts quand il s’agit de soulever les problĂšmes, mais incapables de les solutionner. Forts en thĂ©orie, nuls en pratique. Grognards Ă  souhait, mais si peu productifs. Les rĂ©alisations, les progrĂšs et les conquĂȘtes ce n’est pas pour nous. Et ce n’est surtout pas pour demain la veille.

Imed Bahri

C’est ainsi que nous ne cessons depuis la chute du rĂ©gime de Ben Ali en 2011 de crier aux voleurs, aux corrompus et aux corrupteurs, et de compter l’argent supposĂ© avoir Ă©tĂ© dĂ©robĂ© Ă  l’Etat dans des opĂ©rations illĂ©gales, sans avancer d’un iota dans le processus de restitution des avoirs ainsi spoliĂ©s.

Trois prĂ©sidents, douze gouvernements et plusieurs dizaines de rĂ©unions consacrĂ©es au sujet plus tard, nous en sommes encore presque au point de dĂ©part. Chaque nouveau chef de gouvernement tient un conseil ministĂ©riel ou deux ou trois consacrĂ©s Ă  «l’examen des mesures relatives Ă  la confiscation, Ă  la rĂ©cupĂ©ration et Ă  la gestion des biens mal acquis et issus de la corruption», des mesures sont annoncĂ©es et des promesses faites pour accĂ©lĂ©rer le processus. Et vous allez voir ce que vous allez entendre ! Puis, quelques annĂ©es plus tard, on se retrouve de nouveau au point mort
 Ă  rĂ©pĂ©ter les mĂȘmes wishful thinking.

L’art de faire du surplace

C’est ainsi donc que ce sujet a Ă©tĂ© au centre de l’un des premiers conseils des ministres prĂ©sidĂ©s par la nouvelle cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, mercredi 26 mars 2025.

Selon un communiquĂ©, la nouvelle locataire du palais de la Kasbah, «a insistĂ© sur l’urgence d’accĂ©lĂ©rer les travaux des commissions chargĂ©es de ce dossier, soulignant l’impĂ©ratif de garantir le droit de l’État Ă  rĂ©cupĂ©rer ses biens.»

«Elle a Ă©galement appelĂ© Ă  mettre en Ɠuvre les recommandations du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed en vue d’une solution dĂ©finitive et efficace concernant les fonds confisquĂ©s», a-t-elle ajoutĂ©.

Étaient prĂ©sents Ă  cette rĂ©union, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, le ministre des Domaines de l’État et des Affaires fonciĂšres, Wajdi Hedhili, ainsi que le secrĂ©taire d’État auprĂšs du ministre des Affaires Ă©trangĂšres, Mohamed Ben Ayed, indique le mĂȘme communiquĂ©. Qui ajoute : «La cheffe du gouvernement a plaidĂ© pour une mobilisation totale afin de restituer les fonds dĂ©tournĂ©s, gĂ©rer de maniĂšre optimale les biens confisquĂ©s et en maximiser l’exploitation.»

Un pays bloqué

«Ces biens appartiennent Ă  la collectivitĂ© nationale et au peuple tunisien», a-t-elle rappelĂ©, au cas oĂč nous l’aurions oubliĂ©, rĂ©affirmant que la prĂ©sidence du gouvernement et toutes les structures concernĂ©es suivent rigoureusement ce dossier.

Dire que ces propos sonnent Ă  nos oreilles comme des redites est un plĂ©onasme. On remarquera aussi qu’à l’instar de ses prĂ©dĂ©cesseurs, Mme Zaafrani Zenzeri n’a rien apportĂ© de nouveau, a rĂ©pĂ©tĂ© des propos dĂ©jĂ  entendus maintes fois, ne s’est engagĂ©e en rien, ni annoncĂ© la moindre mesure ou le moindre agenda.

Dire aussi que dans un an ou deux ou trois, le prochain chef de gouvernement reprendra la mĂȘme rengaine ne choquera personne. On ne demande d’ailleurs qu’à ĂȘtre dĂ©menti : c’est notre plus ardent souhait. Car dans un pays bloquĂ© comme le nĂŽtre, le moindre dossier qui bouge et qui connaĂźt un dĂ©but de rĂ©solution fera notre bonheur.

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RĂ©former la BCT | Jusqu’oĂč peut aller Kais SaĂŻed ?

28. MĂ€rz 2025 um 09:18

Le systĂšme bancaire, sous la houlette de Banque centrale de Tunisie (BCT), n’inspire plus la confiance des Tunisiens. Le prĂ©sident Kais SaĂŻed multiplie les injonctions et les critiques Ă  l’égard du systĂšme bancaire dans son ensemble. Il exige des rĂ©formes et ajustements structurels, le plus tĂŽt possible. Mais, jusqu’oĂč peut-il aller et quels sont les risques liĂ©s Ă  une rĂ©forme prĂ©cipitĂ©e et peu concertĂ©e ?

Moktar Lamari *

Faut-il le rappeler, la tension est Ă  son comble entre d’un cĂŽtĂ©, le pouvoir monĂ©taire et son «cartel» de banques, et d’un autre cĂŽtĂ©, le pouvoir exĂ©cutif appuyĂ© par une opinion publique qui a perdu sa confiance envers les politiques monĂ©taires et le systĂšme bancaire.

Et depuis une semaine, le duel passe Ă  la vitesse supĂ©rieure. Un duel devenant parfois Ă©motionnel et souvent erratique. La nouvelle cheffe du gouvernement (nommĂ©e depuis quelques  jours) veut accĂ©lĂ©rer le processus de la rĂ©forme de la banque centrale et du systĂšme bancaire, en impliquant uniquement les parties prenantes gouvernementales. Sans publier davantage de documents et d’études Ă©tayant les faits et les enjeux par des analyses scientifiques portant sur les dĂ©rives du systĂšme bancaire et de la Banque centrale surtout depuis la rĂ©vision de sa loi organique en 2016.

Une opacité totale

Mercredi, la Banque centrale de Tunisie (BCT) baisse trĂšs lĂ©gĂšrement son taux directeur, mais avec beaucoup de rĂ©ticence et surtout une opacitĂ© totale sur les dĂ©libĂ©rations. On ne sait rien sur l’ordre du jour, sur les dĂ©libĂ©rations, les votes et encore moins sur les avis de ces Ă©lites prĂ©sentes au conseil d’administration et qui opĂšrent derriĂšre des portes closes, et parfois Ă  la merci des lobbyistes et de groupes d’intĂ©rĂȘts connus.

Aucune Ă©tude empirique n’est communiquĂ©e, et le gouverneur de la BCT n’est mĂȘme pas en mesure de sortir dans les mĂ©dias pour faire expliquer sa vision et articuler une logique rationnelle pour la rĂ©forme de son institution.

C’est un dĂ©ficit de leadership qui n’arrange rien Ă  la rĂ©putation et au branding de l’institut d’émission. Une institution pourtant historiquement respectĂ©e, par son histoire, ses leaders d’antan et ses positions avant-gardistes depuis sa crĂ©ation en 1958.

En cause, des taux d’intĂ©rĂȘt usuraires, un blocage de l’investissement, une institution infectĂ©e par la corruption, le blanchiment d’argent, fuite de capitaux et Ă©vasion fiscale. Un code de change qui aggrave les choses et qui incarne tous les vices cachĂ©s du monĂ©tarisme en vigueur. En cause aussi la smala qui gĂšre le systĂšme bancaire, agissant «hors la loi» et bloquant franco l’entrĂ©e de nouveaux acteurs, investisseurs et joueurs dans les marchĂ©s financier et Ă©conomique en Tunisie.

Durant les derniers mois et semaines, le président Kais Saïed a «sermonné» publiquement et à plusieurs reprises le gouverneur de la BCT, appelant les banques à «respecter la loi» et à «réformer la politique monétaire». Peine perdue.

Le prĂ©sident a visitĂ© le siĂšge de la BCT et des banques connues avec des dossiers sous les bras pour illustrer l’ampleur de la corruption et malversations au sein de certaines institutions monĂ©taires et financiĂšres.

Citoyens et Ă©lites sont laissĂ©s dans le flou total. C’est quoi le problĂšme? Pourquoi le systĂšme bancaire fait-il la sourde oreille aux injonctions du chef de l’exĂ©cutif? Es-ce un une sorte d’Etat dans l’Etat?

Des questions complexes qui taraudent les esprits des acteurs économiques et des citoyens avertis des enjeux financiers et monétaires en Tunisie.

La Loi de 2016 est anachronique et obsolĂšte

La Loi 2016 sur la BCT est devenue «anachronique», en faisant maladroitement dĂ©crocher l’institut d’émission des instances de gouvernance de la Tunisie, et en la mettant de facto aux ordres du FMI et autres influences inspirĂ©es par les accords de Bretton Woods (1944).

Une grave erreur, une telle loi a mal compris le concept de l’indĂ©pendance des banques centrales. Les Ă©conomistes liĂ©s au parti intĂ©griste de Rached Ghanouchi n’ont rien compris aux thĂ©ories et principes rĂ©gissant l’indĂ©pendance des politiques monĂ©taires.

La loi de 2016 sur la BCT a Ă©tĂ© conçue par un parlement tunisien, dominĂ© par les FrĂšres musulmans. Une Loi qui rĂ©pond aux diktats et conditionnalitĂ©s imposĂ©s par le FMI, au prĂ©texte de l’«indĂ©pendance de la BCT».

Le parlement a Ă  l’évidence voulu lĂ©gitimer son pouvoir en obĂ©issant aux impĂ©ratifs de l’orthodoxie monĂ©tariste, de plus en plus contestĂ©e en Europe et mĂȘme aux Etats-Unis, depuis le premier mandat de Trump.

Les islamistes ont volontairement centrĂ© le mandat de la BCT sur la lutte Ă  l’inflation, et donc sur l’utilisation des leviers liĂ©s aux taux d’intĂ©rĂȘt composĂ©, pourtant interdit par l’islam (al-riba). Ils ont aussi et sciemment occultĂ© le rĂŽle stratĂ©gique de la politique monĂ©taire en matiĂšre de relance Ă©conomique du PIB et de l’emploi.

Sous leur gouverne, la BCT et le systĂšme bancaire ont Ă©tĂ© mis sur des listes noires pour blanchiment de l’argent sale et des transferts de devises visant Ă  financer le terrorisme et l’enrichissement illicite d’élites politiques proches du pouvoir. En mĂȘme temps, le dinar a perdu plus de 60% de sa valeur d’échange avec les devises fortes.

Sans aucun doute, la Loi de 2016 sur la Banque centrale doit rapidement ĂȘtre repensĂ©e et rĂ©Ă©crite. Tout en favorisant l’indĂ©pendance de l’institution des pouvoirs politiques, le nouveau texte de loi doit tenir compte de la responsabilitĂ© de la politique monĂ©taire, non seulement dans la lutte contre l’inflation, mais aussi dans la promotion de la croissance et la crĂ©ation de l’emploi.

Taux d’intĂ©rĂȘt manipulĂ©s par les lobbyistes

Certes l’inflation a frĂŽlĂ© les 10% depuis 2019, annĂ©e de la Covid-19. Une inflation principalement importĂ©e et amplifiĂ©e par la rupture des chaĂźnes d’approvisionnement au niveau international, suite aux confinements et ruptures de stocks.

Depuis l’adoption de la loi de 2016, la BCT a exagĂ©rĂ©ment sur-calibrĂ© les taux d’intĂ©rĂȘt directeurs, permettant Ă  la trentaine de banques d’engranger des centaines de millions de dinars de profit net, sans encourir aucun risque. Alors que l’économie est Ă  genoux et les taux de croissance sont nuls et parfois nĂ©gatifs.

La trentaine de banques organisées en cartel, au grand jour, font payer à leurs PDG des salaires mirobolants pouvant atteindre presque 2 millions de dinars par an (salaires, actions et bonus).

Il faut dire que ces banques profitent aussi de leur engagement pour financer les déficits budgétaires à des taux qui dépassent 2 à 3 fois les taux pratiqués par le FMI, ou les autres organisations internationales. Elles sont appuyées pour ce faire par la planche à billet de la BCT.

La situation actuelle et les textes en vigueur pour gĂ©rer la BCT et la politique monĂ©taire sont devenus contreproductifs, incapables de maĂźtriser totalement l’inflation et gĂ©nĂ©rateurs de rĂ©cession, de chĂŽmage et de stagflation. La part de l’investissement dans le PIB a chutĂ© de 28% en 2010, Ă  moins de 6% en 2020-2022.

En plus des textes lĂ©gislatifs Ă  repenser, la Tunisie de Kais SaĂŻed doit inflĂ©chir les objectifs et les instruments de la politique monĂ©taire et les mettre au service de l’économie.

Des banques qui n’inspirent plus confiance

L’opinion publique tunisienne est remontĂ©e contre le systĂšme bancaire. Les citoyens ont compris les manigances et les enjeux de pouvoir financier qu’exercent les banques sur l’économie, pour s’enrichir et vampiriser aussi bien les Ă©pargnants que les investisseurs.

Plusieurs banques de dĂ©veloppement ont Ă©tĂ© dĂ©plumĂ©es ou bradĂ©es au profit d’intĂ©rĂȘt privĂ©s avant d’ĂȘtre absorbĂ©es par d’autres banques, souvent Ă©trangĂšres. On se rappelle de la Banque du Sud, et d’autres sociĂ©tĂ©s Ă  capital de risque aussi absorbĂ©es au grand mĂ©pris des rĂšgles de la concurrence et de la transparence. Les actionnaires ont Ă©tĂ© saignĂ©es Ă  blanc. Nos parents ont du temps de Bourguiba cotisĂ© par des retenus sur salaire Ă  la constitution de nombreuses banques de dĂ©veloppement liquidĂ©es depuis, par la privatisation et la corruption de l’ùre de Ben Ali.

On se rappelle aussi des cartons de liasses en devises acheminĂ©es mensuellement au dictateur Ben Ali et les membres de sa famille directe, avec Ă©videmment la complicitĂ© des autoritĂ©s supĂ©rieures de la BCT, gouverneur et membres de son conseil d’administration de l’époque.

Ces derniĂšres annĂ©es, les frais bancaires ont atteint des niveaux mirobolants. En plus, les banques limitent les montants des retraits, pour dĂ©multiplier les frais, introduisant toujours plus d’agios et de prĂ©lĂšvement pour la gestion des comptes. On dĂ©livre les cartes de crĂ©dits au compte-goutte et on limite l’ouverture de comptes bancaires aux personnes rĂ©cipiendaires de salaires rĂ©guliers.

Les sondages d’opinion confirment cette perte de confiance collective envers le systĂšme bancaire tunisien. Les bases de donnĂ©es du World value Survey (WVS) dĂ©montrent l’ampleur de l’in-confiance affichĂ©e par les Tunisiens et les Tunisiennes envers leurs banques et envers les institutions monĂ©taires internationales (FMI, Banque mondiale).

Le sondage WVS mené en 2022 montre que 75% des Tunisiens et Tunisiennes ne font pas confiance à leurs banques. Ce taux se repartit entre 27,3% de répondants qui ne font aucune confiance aux banques tunisiennes, et 47,5% déclarent ne pas faire assez confiance.

La dĂ©chĂ©ance de la confiance est rĂ©elle. Le mĂȘme sondage menĂ© en 2013 par cet organisme universitaire reconnu montre que seulement 54% des rĂ©pondants ne font pas assez ou pas du tout confiance Ă  leur systĂšme bancaire.

Risques et périls

Au sujet de l’imperfection de la gouvernance de la BCT et des comportements cartĂ©listes des banques, l’unanimitĂ© est acquise. Le prĂ©sident SaĂŻed bĂ©nĂ©ficie d’un appui total de l’opinion publique nationale. Mais, dans la prĂ©cipitation, il faut rĂ©former les comportements, sans dĂ©former les fondamentaux Ă©conomiques rĂ©gissant le rĂŽle et la valeur ajoutĂ©e du systĂšme bancaire, agent majeur de la macroĂ©conomie.

Les banques privĂ©es ou publiques ont leurs actionnaires, leurs Ă©pargnants et leurs clients. Il ne faut pas que les rĂ©formes pĂ©nalisent ces personnes (morales ou physiques). Les thĂ©ories Ă©conomiques basĂ©es sur la croissance Ă©conomique stipulent une relation nĂ©gative entre des taux d’intĂ©rĂȘt trĂšs Ă©levĂ©s d’un cĂŽtĂ© et un engagement collectif pour investir et crĂ©er la richesse par la stimulation de l’investissement.

Repenser et réécrire la Loi de 2016 sur la BCT doit impliquer plus que les membres du gouvernement et des cercles de conseillers du président ou du ministÚre des Finances.

Les universitaires doivent se prononcer explicitement et doivent sortir d’une approche girouette, fondĂ©e sur les portes tournantes, passant d’un parti Ă  un autre, d’une approche Ă  une autre, comme si de rien n’était.

Les universitaires doivent dĂ©montrer les Ă©cueils Ă  Ă©viter dans ce genre de rĂ©formes complexes et pour Ă©laborer une nouvelle loi qui fait l’unanimitĂ©, sans prendre le risque d’une autre refonte aprĂšs quelques annĂ©es, et Ă  la fin de mandat de l’actuel prĂ©sident.

Trois principes directeurs

Les institutions internationales sont aux aguets, et il ne faut pas politiser les enjeux pour décrédibiliser la Tunisie, ses élites et son systÚme bancaire. Trois principaux principes sont à faire valoir.

Un : l’indĂ©pendance doit ĂȘtre totale, et elle se doit de se doubler d’une distance officielle et franche face aux institutions de Bretton Woods, et leurs pseudos valeurs anti-État, antisocial et manipulations des taux de changes et autres conditionnalitĂ©s dites «rationnelles».

Deux : intĂ©gritĂ© des responsables agissant au sein et dans la pĂ©riphĂ©rie de la BCT et des banques qui vampirisent l’économie et qui multiplient les frais et les «rĂ©pressions financiĂšres» contre les investisseurs et les Ă©pargnants. Ces banques doivent respecter leurs clients et agir de façon Ă  insuffler la croissance Ă©conomique, l’investissement, l’emploi.

Trois : transparence et souverainetĂ© nationale sur les politiques monĂ©taires et toutes ces ententes entourant une dette toxique, qui ruine le pouvoir d’achat et obscurcit l’avenir des nouvelles gĂ©nĂ©rations. L’opinion publique mĂ©rite le respect, notamment pour savoir les curriculum-vitae des membres du Conseil d’administration de la BCT et leurs votes pour ou contre les graves dĂ©cisions liĂ©es au taux d’intĂ©rĂȘt, aux taux de change, et Ă  toutes dĂ©pendances liĂ©es aux va-et-vient au FMI, pour reprĂ©senter la BCT et la Tunisie dans son ensemble.

Ce n’est pas simple, et il faudra associer toutes les parties prenantes dans ce processus fort dĂ©licat, qui demande autant de mobilisation que d’adhĂ©sion. La consultation et l’utilisation des donnĂ©es probantes doivent guider la rĂ©forme du systĂšme bancaire et comprendre les dĂ©terminants de l’efficience des politiques monĂ©taires en Tunisie.

D’ici trois semaines auront lieu les Spring meeting du FMI Ă  Washington, faut-il que la Tunisie s’y rende, pour quelle finalitĂ© et avec quelle dĂ©lĂ©gation? Sachant que notre pays a officiellement rĂ©itĂ©rĂ© plusieurs fois des fins de non recevoir aux diktats au FMI


* Economiste universitaire.

Blog de l’auteur : Economics for Tunisia, E4T.

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Signal, l’application prĂ©fĂ©rĂ©e des narcotrafiquants et des responsables amĂ©ricains!

28. MĂ€rz 2025 um 07:37

La Maison-Blanche a confirmĂ© en dĂ©but de semaine qu’un journaliste amĂ©ricain avait Ă©tĂ© inclus par erreur dans un groupe de discussion ultraconfidentiel sur l’application Signal avec accĂšs Ă  des plans militaires top secrets. Cette faille de sĂ©curitĂ© a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme l’une des plus retentissantes de l’histoire militaire amĂ©ricaine rĂ©cente mais au-delĂ  de cette erreur, c’est l’utilisation mĂȘme de Signal qui a nourri la polĂ©mique Ă©tant donnĂ© que cette application Ă©tait critiquĂ©e pour son utilisation par les rĂ©seaux de terrorisme et de crime organisĂ©. Sauf que le directeur de la CIA a rĂ©vĂ©lĂ© dans une audition devant le CongrĂšs qu’elle est utilisĂ©e par les responsables amĂ©ricains, par la CIA et par lui-mĂȘme. 

Imed Bahri

Les responsables amĂ©ricains ont longtemps diabolisĂ© les applications en ligne cryptĂ©es comme Signal, les considĂ©rant comme un refuge pour les criminels et les terroristes et une menace pour la sĂ©curitĂ© nationale mais dĂ©sormais ils les utilisent, a indiquĂ© Matt Sledge dans une enquĂȘte publiĂ©e par le magazine d’investigation The Intercept.

En pleine polĂ©mique concernant la fuite des plans de guerre au YĂ©men via l’application Signal, le directeur de la CIA John Ratcliffe a, en effet, rĂ©vĂ©lĂ© lors d’une audition devant la commission du renseignement du SĂ©nat mardi 25 mars 2025 que l’application est approuvĂ©e pour les communications officielles et est mĂȘme installĂ©e sur les ordinateurs de l’agence.

«Pour les AmĂ©ricains ordinaires, cela peut sembler une erreur involontaire mais c’est une puissante approbation de la valeur de cybersĂ©curitĂ© et de confidentialitĂ© que reprĂ©sente Signal», a dĂ©clarĂ© Shawn Vitka, directeur exĂ©cutif du groupe progressiste Demand Progress.

Deux membres du groupe sur Signal ont confirmĂ© avoir discutĂ© de la frappe au YĂ©men et du moment exact de l’attaque lors de l’audience de ladite commission.

Matt Sledge remarque qu’il y a une certaine ironie dans la prĂ©sence du directeur du FBI Kash Patel Ă  l’audience du CongrĂšs Ă  laquelle ont  assistĂ© la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard et le directeur de la CIA Ratcliffe.

L’espionnage cybernĂ©tique

Pendant des annĂ©es, les directeurs du FBI, de Christopher Wray Ă  James Comey, ont attaquĂ© les applications cryptĂ©es. C’est le FBI qui a rĂ©pandu l’idĂ©e que les terroristes et les cartels de la drogue opĂšrent dans l’ombre et que les forces de l’ordre devaient intervenir et faire quelque chose. L’idĂ©e du FBI Ă©tait de crĂ©er une porte dĂ©robĂ©e sur les applications permettant au gouvernement d’écouter les conversations.

La porte dĂ©robĂ©e (backdoor) est une expression utilisĂ©e pour qualifier toute fonctionnalitĂ© inconnue de l’utilisateur qui donne un accĂšs secret Ă  l’application et permettant ainsi l’espionnage cybernĂ©tique. 

Dans un discours prononcĂ© en 2014, James Comey a dĂ©clarĂ© que «le pendule post-Snowden s’est inversĂ© en faveur de la vie privĂ©e». Et d’ajouter que «sans prĂ©texte, les affaires de meurtre peuvent ĂȘtre entravĂ©es, les suspects peuvent Ă©chapper Ă  la sanction et les victimes d’exploitation d’enfants peuvent ne jamais ĂȘtre identifiĂ©es ou retrouvĂ©es».

Cependant, le FBI n’a fait aucune dĂ©marche au CongrĂšs pour obtenir une porte dĂ©robĂ©e. De l’autre cĂŽtĂ© de l’Atlantique, les attaques contre le chiffrement de bout en bout se poursuivent avec des informations selon lesquelles la Grande-Bretagne aurait secrĂštement ordonnĂ© Ă  Apple de crĂ©er une porte dĂ©robĂ©e. La semaine derniĂšre, l’AssemblĂ©e nationale française a votĂ© contre le mandat secret demandĂ© par le ministĂšre français de l’IntĂ©rieur. Des pirates informatiques prĂ©tendument liĂ©s Ă  la Chine auraient ciblĂ© les tĂ©lĂ©phones de Donald Trump, J.D. Vance et Kamala Harris lors de la campagne prĂ©sidentielle de l’annĂ©e derniĂšre. Dans certains cas, ils ont pu obtenir le contenu de conversations textuelles.

En dĂ©cembre, le FBI continuait de promouvoir ces vulnĂ©rabilitĂ©s sous la banniĂšre de ce qu’il appelle un «chiffrement gĂ©rĂ© de maniĂšre responsable». En mĂȘme temps, l’Agence de cybersĂ©curitĂ© et de sĂ©curitĂ© des infrastructures recommande des applications de messagerie cryptĂ©es de bout en bout telles que Signal, comme moyen de dĂ©fense contre les pirates informatiques chinois.

Signal est construit sur un protocole open source gĂ©rĂ© par une organisation Ă  but non lucratif pour minimiser la quantitĂ© d’informations auxquelles l’application peut accĂ©der. Seuls les utilisateurs participant Ă  la conversation disposent de clĂ©s de dĂ©chiffrement ce qui rend impossible pour Signal de visualiser les conversations non chiffrĂ©es. L’organisation ne peut pas non plus afficher les mĂ©tadonnĂ©es telles que les contacts des utilisateurs.

Un niveau élevé de protection

Mardi, Ratcliffe a rĂ©vĂ©lĂ© que le gouvernement avait adoptĂ© Signal aux plus hauts niveaux, dĂ©clarant: «L’une des premiĂšres choses qui se sont produites lorsque j’ai Ă©tĂ© confirmĂ© comme directeur de la CIA a Ă©tĂ© que Signal a Ă©tĂ© installĂ© sur mon ordinateur Ă  l’agence comme c’est le cas pour la plupart des officiers». Ratcliffe a rĂ©vĂ©lĂ© que cette tradition avait commencĂ© sous l’administration de Joe Biden qui avait obtenu l’approbation officielle de la Direction des archives de la CIA Ă  condition que toutes les dĂ©cisions prises soient enregistrĂ©es par les canaux officiels. Les critiques ont Ă©tĂ© immĂ©diatement alarmĂ©s par la possibilitĂ© que des fonctionnaires du gouvernement tentent d’éviter de laisser des documents soumis Ă  la loi sur la libertĂ© d’information ou Ă  la loi sur les archives prĂ©sidentielles en utilisant des dispositifs spĂ©ciaux contenant des messages Ă©phĂ©mĂšres.

Cependant, les discussions de groupe soulĂšvent des problĂšmes de sĂ©curitĂ© car elles ne sont pas Ă  l’abri du piratage malgrĂ© le niveau Ă©levĂ© de protection offert par le cryptage de bout en bout. MĂȘme les applications de messagerie sĂ©curisĂ©es ne peuvent pas rĂ©soudre le problĂšme des pirates informatiques qui s’introduisent dans l’appareil en les utilisant. Il ne peut pas non plus prĂ©server la confidentialitĂ© des informations en cas d’erreur humaine, par exemple lorsqu’un journaliste est ajoutĂ©e accidentellement Ă  une discussion sensible sur des frappes militaires.

La directrice du renseignement national Gabbard a refusĂ© de rĂ©pondre Ă  une question du sĂ©nateur dĂ©mocrate de Rhode Island, Jack Reed, lui demandant si elle avait utilisĂ© son tĂ©lĂ©phone personnel ou un tĂ©lĂ©phone fourni par le gouvernement pour la discussion de groupe. Le sĂ©nateur rĂ©publicain du Colorado Michael Bennet a demandĂ© au directeur de la CIA Michael Bennet s’il Ă©tait au courant que Steve Witkoff, l’envoyĂ© de Trump au Moyen-Orient, Ă©tait en voyage Ă  Moscou pendant les pourparlers, ce qui a accru les inquiĂ©tudes.

L’un des avantages de l’application Signal est qu’elle permet Ă  ses utilisateurs de synchroniser les messages sur plusieurs appareils. Si les fonctionnaires du gouvernement synchronisent des messages avec des appareils privĂ©s et vulnĂ©rables, cela soulĂšve de nombreuses questions, explique Shawn Vitka. «Cet appareil personnel pourrait ĂȘtre responsable. Si l’un de ces appareils est compromis, la conversation entiĂšre est compromise, tout le fil de discussion est compromis et toutes les informations qu’il contient sont alors compromises», a-t-il dĂ©clarĂ©.

Les rĂ©publicains du SĂ©nat ont largement tentĂ© d’éviter les questions sur le groupe de discussion sur le YĂ©men lors de l’audition du comitĂ© mais les dĂ©mocrates Ă©taient unis dans leurs critiques. «C’est embarrassant et totalement non professionnel et il n’y a eu aucune excuse ni reconnaissance de la gravitĂ© de l’affaire», a commentĂ© le sĂ©nateur dĂ©mocrate de GĂ©orgie Jon Ossoff.

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Bacs Ă  sable rĂ©glementaires | L’innovation contrĂŽlĂ©e dans l’iGaming

27. MĂ€rz 2025 um 14:11

Les bacs Ă  sable rĂ©glementaires transforment le secteur des jeux en ligne en crĂ©ant des espaces sĂ©curisĂ©s pour tester les innovations. Ces zones permettent aux dĂ©veloppeurs d’applications comme le 1x apk Android de vĂ©rifier leurs produits dans un cadre contrĂŽlĂ© avant leur lancement officiel. Cette approche, adoptĂ©e par plusieurs juridictions, offre un Ă©quilibre entre innovation technologique et conformitĂ© rĂ©glementaire.

La mise en place de ces environnements de test représente une avancée significative dans la maniÚre dont le secteur des jeux en ligne évolue face aux défis réglementaires.

Zones de test réglementaires à travers le monde

Les zones rĂ©glementaires varient selon les pays et leurs cadres juridiques spĂ©cifiques. Le Royaume-Uni figure parmi les pionniers avec la crĂ©ation d’un systĂšme qui permet aux opĂ©rateurs de tester leurs innovations sous supervision. Les modĂšles rĂ©glementaires innovants montrent comment ces structures stimulent l’innovation tout en maintenant la protection des consommateurs.

À Malte, l’autoritĂ© des jeux a mis en place un programme similaire qui a attirĂ© de nombreux opĂ©rateurs internationaux. Les donnĂ©es montrent que 65% des innovations testĂ©es dans ce cadre ont Ă©tĂ© approuvĂ©es pour un lancement commercial complet. L’üle de Man et Gibraltar ont Ă©galement dĂ©veloppĂ© leurs propres modĂšles, adaptĂ©s Ă  leurs contextes rĂ©glementaires spĂ©cifiques.

Les bacs à sable réglementaires présentent plusieurs caractéristiques clés:
⊁ PĂ©riodes d’essai limitĂ©es dans le temps
⊁ ClientÚle restreinte et contrÎlée
⊁ Surveillance renforcée des autorités
⊁ Exigences strictes de reporting
⊁ Protection accrue des joueurs participants
⩁ Évaluation continue des impacts
⊁ Analyse détaillée des données collectées

Impact sur le développement des applications mobiles

Le dĂ©veloppement d’applications mobiles pour les jeux en ligne bĂ©nĂ©ficie particuliĂšrement de ces environnements de test. Les statistiques montrent que 76% des innovations testĂ©es dans ces zones concernent les interfaces mobiles et les fonctionnalitĂ©s des applications. Tendances technologiques dans les jeux en ligne dĂ©montrent l’importance de ces zones pour le dĂ©veloppement technique du secteur.

Les données indiquent que les applications testées dans ces environnements contrÎlés obtiennent 42% moins de signalements de problÚmes aprÚs leur lancement officiel. Cette amélioration de la qualité se traduit par une expérience utilisateur supérieure et une meilleure conformité aux exigences réglementaires.

Les dĂ©veloppeurs d’applications mobiles pour Android rapportent que ce processus leur permet d’affiner leurs produits avant le dĂ©ploiement Ă  grande Ă©chelle. Les tests montrent que les applications ayant suivi ce parcours obtiennent des notes moyennes 23% plus Ă©levĂ©es sur les plateformes de tĂ©lĂ©chargement.

Équilibre entre innovation et protection des joueurs

L’équilibre entre innovation technologique et protection des joueurs reste un dĂ©fi central pour les rĂ©gulateurs. Les bacs Ă  sable permettent d’observer comment les nouvelles fonctionnalitĂ©s affectent le comportement des joueurs dans un environnement contrĂŽlĂ©.

Les statistiques montrent que les produits ayant réussi les phases de test présentent un taux de conformité aux normes de jeu responsable 35% supérieur aux produits lancés sans cette phase préliminaire. Cette amélioration provient de la capacité à identifier et corriger les problÚmes potentiels avant le lancement commercial.

L’analyse des donnĂ©es issues de ces zones de test rĂ©vĂšle Ă©galement des tendances intĂ©ressantes concernant l’adoption des technologies. Les fonctionnalitĂ©s dĂ©veloppĂ©es dans ces environnements contrĂŽlĂ©s montrent un taux d’acceptation par les utilisateurs 28% supĂ©rieur Ă  celles dĂ©veloppĂ©es par les mĂ©thodes traditionnelles.

Les rĂ©gulateurs utilisent les rĂ©sultats de ces tests pour affiner leurs cadres rĂ©glementaires. Cette approche basĂ©e sur les donnĂ©es permet d’adapter la rĂ©gulation aux rĂ©alitĂ©s technologiques sans compromettre les objectifs de protection des consommateurs.

La création de ces environnements contrÎlés a transformé la relation entre régulateurs et opérateurs, établissant un modÚle plus collaboratif. Les statistiques indiquent que 67% des participants à ces programmes rapportent une amélioration significative de leur compréhension des exigences réglementaires.

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Condamnation de Boualem Sansal | Signal inquiĂ©tant pour la libertĂ© d’expression en AlgĂ©rie

27. MĂ€rz 2025 um 12:46

Le 27 mars 2025, l’écrivain et intellectuel algĂ©rien Boualem Sansal a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dar El Beida Ă  Alger, suite Ă  des accusations portant sur des atteintes Ă  la sĂ©curitĂ© de l’État. Cette condamnation intervient aprĂšs plusieurs mois de tensions politiques et culturelles dans le pays, et met en lumiĂšre une problĂ©matique alarmante : la rĂ©pression croissante de la libertĂ© d’expression en AlgĂ©rie.

Boualem Sansal, figure de proue de la littĂ©rature francophone et auteur de romans emblĂ©matiques comme ‘‘Le Serment des Barbares’’ et ‘‘2084 : La Fin du Monde’’, est reconnu pour ses prises de position courageuses sur la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne, ses critiques sur le pouvoir en place, ainsi que ses rĂ©flexions sur les dĂ©rives de l’intĂ©grisme religieux. Son arrestation en novembre 2024, suivie de cette lourde peine de prison, suscite une vive inquiĂ©tude au sein de la communautĂ© littĂ©raire et intellectuelle internationale.

Un Ă©crivain dans la tourmente

La situation de Sansal fait Ă©cho Ă  celle de nombreux Ă©crivains et intellectuels algĂ©riens qui, au fil des annĂ©es, ont Ă©tĂ© contraints de faire face Ă  la rĂ©pression et Ă  la censure. Son cas soulĂšve des questions cruciales sur l’espace de la libertĂ© d’expression dans le pays. Sa condamnation, qui n’a fait qu’exercer son droit Ă  la parole, marque un recul significatif pour une sociĂ©tĂ© qui, jadis, a Ă©tĂ© nourrie par les Ă©crits de figures emblĂ©matiques comme Mouloud Mammeri, Assia Djebar, Kateb Yacine, ou encore Tahar Djaout.

Ces Ă©crivains ont, chacun Ă  leur maniĂšre, façonnĂ© la mĂ©moire de l’AlgĂ©rie, apportant une richesse intellectuelle et culturelle inestimable. L’AlgĂ©rie, terre de rĂ©flexion et de lutte, est aussi la terre de la pensĂ©e libre, de la rĂ©sistance littĂ©raire et de l’engagement. Des voix comme celles de Mammeri, Djebar ou Yacine, qui ont contestĂ© les normes Ă©tablies et ont dĂ©fiĂ© les rĂ©gimes en place, ont marquĂ© l’histoire contemporaine du pays. La rĂ©pression de Sansal s’inscrit dans cette longue tradition de lutte des Ă©crivains algĂ©riens pour la libertĂ© de penser et d’écrire.

Un carrefour littéraire en danger

L’AlgĂ©rie est un carrefour littĂ©raire et intellectuel, marquĂ© par une longue tradition de rĂ©flexion philosophique, historique et culturelle. Figures comme ApulĂ©e, philosophe et Ă©crivain romain nĂ© Ă  Madaure, ont Ă©tabli des bases solides pour la transmission des savoirs. ApulĂ©e, Ă  travers son Ɠuvre ‘‘Les MĂ©tamorphoses (ou L’Âne d’or)’’, a incarnĂ© la fusion de la culture africaine, latine et grecque, une combinaison qui a forgĂ© une identitĂ© littĂ©raire unique. Il a inspirĂ© des gĂ©nĂ©rations de penseurs, soulignant le rĂŽle de la littĂ©rature comme outil de rĂ©flexion et de libĂ©ration.

Des Ă©crivains comme ApulĂ©e ont montrĂ© que la pensĂ©e et la parole libres ne connaissent pas de frontiĂšres. L’AlgĂ©rie, de ses racines antiques Ă  sa pĂ©riode coloniale, a toujours Ă©tĂ© un terrain de dĂ©bats et d’échanges intellectuels. Les Ă©crivains contemporains, dont Sansal, ont hĂ©ritĂ© de cette tradition, mais aujourd’hui, leurs voix sont Ă©touffĂ©es par un rĂ©gime qui semble redouter la pensĂ©e critique.

La libertĂ© d’expression en danger

La condamnation de Sansal n’est pas un incident isolĂ©. Elle fait partie d’une tendance inquiĂ©tante observĂ©e en AlgĂ©rie, oĂč la rĂ©pression des voix dissidentes s’intensifie, y compris dans le domaine littĂ©raire et intellectuel. Au moment oĂč le pays est confrontĂ© Ă  des dĂ©fis Ă©conomiques et sociaux majeurs, la censure devient une arme pour maintenir l’ordre Ă©tabli. Cependant, cette politique ne peut que nuire Ă  l’avenir du pays. La littĂ©rature, le dĂ©bat intellectuel et l’échange d’idĂ©es sont les pierres angulaires d’une sociĂ©tĂ© libre et dĂ©mocratique.

Le cas de Sansal est aussi un appel Ă  l’action. La communautĂ© internationale, les organisations de dĂ©fense des droits de l’homme et les Ă©crivains du monde entier doivent se mobiliser pour soutenir les Ă©crivains algĂ©riens, et pour faire pression sur le gouvernement afin de garantir la libertĂ© d’expression.

Alors que Sansal purge sa peine, il est crucial d’espĂ©rer qu’il bĂ©nĂ©ficiera d’une amnistie, comme cela a Ă©tĂ© le cas pour d’autres Ă©crivains et intellectuels dans des situations similaires. Il est impĂ©ratif que des efforts soient dĂ©ployĂ©s pour garantir la libertĂ© d’expression et permettre aux voix dissidentes de s’exprimer sans crainte de rĂ©pression.

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Tunisie | Le taux directeur fixĂ© Ă  7,5% (-50 points de base)  

27. MĂ€rz 2025 um 08:49

Comme attendu et revendiquĂ© depuis deux ou trois ans par les opĂ©rateurs Ă©conomiques et financiers, le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a enfin dĂ©cidĂ©, lors de sa rĂ©union du 26 mars 2025, de rĂ©duire son taux d’intĂ©rĂȘt directeur de 50 points de base Ă  7,5%.

Cette dĂ©cision, qui reflĂšte l’engagement du conseil de la BCT en faveur de la stabilitĂ© des prix, sans nĂ©gliger le soutien Ă  la croissance, entrera en vigueur Ă  partir du 27 mars 2025, indique la BCT dans son communiquĂ© publiĂ© hier.

A cet effet, les facilitĂ©s de dĂ©pĂŽt et de prĂȘt Ă  24 heures ont Ă©tĂ© ramenĂ©es respectivement Ă  6,5% et 8,5%.

Le Conseil a, Ă©galement, dĂ©cidĂ© d’abaisser Ă  6,5% le taux minimum de rĂ©munĂ©ration de l’épargne.

«Au vu des incertitudes grandissantes, le Conseil continuera de surveiller de prĂšs les risques aussi bien internes qu’externes entourant les perspectives d’inflation et se tiendra prĂȘt Ă  prendre les dĂ©cisions nĂ©cessaires», a encore prĂ©cisĂ© l’institut d’émission.

Lors de la rĂ©union, le Conseil a passĂ© en revue les rĂ©cents dĂ©veloppements Ă©conomiques et financiers aussi bien Ă  l’échelle internationale que nationale, ainsi que les perspectives de l’inflation.

Croissance en hausse : sur le plan national, la croissance Ă©conomique s’est maintenue sur une tendance haussiĂšre au dernier trimestre 2024 pour atteindre 2,4% (en glissement annuel) contre 1,8% le trimestre prĂ©cĂ©dent et ce, grĂące, notamment, au renforcement de l’activitĂ© dans le secteur des services et de l’agriculture.

Hausse du dĂ©ficit courant : au niveau du secteur extĂ©rieur, le dĂ©ficit courant s’est situĂ© Ă  1 654 MDT (ou 0,9% du PIB) au terme du mois de fĂ©vrier 2025, contre 113 MDT (ou 0,1% du PIB) un an auparavant, en raison, notamment, du creusement du dĂ©ficit commercial (-3 518 MDT contre -1 780 MDT Ă  fin fĂ©vrier 2024), et ce, en dĂ©pit de la bonne tenue des recettes touristiques et des revenus de travail.

Baisse des avoirs en devises : Ă  la date du 25 mars 2025, les avoirs nets en devises se sont Ă©levĂ©s Ă  22,9 milliards de dinars (ou 100 jours d’importation), contre 27,3 milliards (ou 121 jours) Ă  fin dĂ©cembre 2024. Le taux de change du dinar reste rĂ©silient vis-Ă -vis des principales devises.

Ralentissement de l’inflation : l’inflation continue Ă  montrer des signes de ralentissement pour s’établir Ă  5,7% au mois de fĂ©vrier 2025 contre 6% le mois prĂ©cĂ©dent.

Cette attĂ©nuation a Ă©tĂ© favorisĂ©e, particuliĂšrement, par la dĂ©tente de l’inflation des produits Ă  prix administrĂ©s (2,2% contre 3,8%) en relation avec la rĂ©duction de la TVA sur les prix Ă  la consommation de l’électricitĂ© et le maintien du gel des prix des principaux produits et services.

En revanche, l’inflation sous-jacente «hors produits alimentaires frais et produits Ă  prix administrĂ©s» a lĂ©gĂšrement augmentĂ© pour s’établir Ă  5,1% en fĂ©vrier 2025 contre 5,0% le mois prĂ©cĂ©dent.

De leur cĂŽtĂ©, les prix des produits alimentaires frais continuent Ă  Ă©voluer sur un palier relativement Ă©levĂ©, soit 13,3% contre 13,2% en janvier 2025. La BCT a notĂ© que les rĂ©alisations rĂ©centes de l’inflation ont engendrĂ© une rĂ©vision Ă  la baisse des perspectives de l’inflation au cours de la pĂ©riode Ă  venir.

Toutefois, les augmentations des salaires, aussi bien dans le secteur privĂ© que public, devraient occasionner des pressions Ă  la hausse sur les coĂ»ts de production et stimuler davantage la demande dans un contexte des capacitĂ©s de production moins dynamiques, en relation particuliĂšrement avec le stress hydrique persistant et le rythme lent dans la mise en place des rĂ©formes stratĂ©giques. Cette situation pourrait entraver, selon la BCT, une baisse plus sensible de l’inflation Ă  court terme.

En termes de moyennes annuelles, le taux d’inflation devrait revenir de 7% en 2024 à 5,3% en 2025.

Selon l’institut d’émission, la trajectoire future de l’inflation reste entourĂ©e de plusieurs risques haussiers. Elle serait particuliĂšrement tributaire de l’évolution des prix internationaux des principaux produits de base et des matiĂšres premiĂšres, de la dynamique de la demande et de la capacitĂ© de gĂ©rer le dĂ©sĂ©quilibre du budget de l’Etat.

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AprĂšs la reprise de Khartoum par l’armĂ©e, le Soudan menacĂ© de partition  

27. MĂ€rz 2025 um 08:24

L’armĂ©e soudanaise menĂ©e par Abdelfattah Al-Burhan a pu aprĂšs deux ans d’une atroce guerre civile reprendre le contrĂŽle de Khartoum et des institutions officielles Ă  leur tĂȘte le Palais prĂ©sidentiel mĂȘme s’il reste quelques poches Ă  reconquĂ©rir dans la capitale. Un revirement de taille car l’armĂ©e soudanaise revient de loin. Il n’y a pas encore longtemps, elle essuyait dĂ©faite sur dĂ©faite et les Forces d’intervention rapide, la milice menĂ©e par Mohamed Hamdan Daglo, Ă©taient en position de force.

Imed Bahri

Que la capitale revienne dans le giron de l’armĂ©e est une bonne chose cependant le spectre d’une nouvelle scission du pays pointe de nouveau. AprĂšs le sud perdu Ă  l’époque d’Omar Hassan El-Bechir, voilĂ  qu’aujourd’hui le Darfour, fief de Daglo, pourrait ne plus faire partie du Soudan.

Le Financial Times (FT) a rapportĂ© dans une enquĂȘte de William Wallis que la bataille actuelle pour la capitale soudanaise Khartoum indique que la fin de la guerre civile au Soudan pointe. La guerre est revenue lĂ  oĂč elle a commencĂ© en l’occurrence dans le cƓur de la capitale.

AprĂšs des jours d’affrontements, les forces fidĂšles au prĂ©sident de facto, le gĂ©nĂ©ral Abdelfattah Al-Burhan, ont repris vendredi le palais prĂ©sidentiel Ă  leurs anciens alliĂ©s des Forces de soutien rapide, une organisation paramilitaire. L’armĂ©e soudanaise a Ă©galement repris le contrĂŽle d’autres bĂątiments officiels dont la banque centrale marquant un tournant potentiel dans la guerre.

La reprise du Palais prĂ©sidentiel marque l’aboutissement de plusieurs mois de changements dĂ©cisifs dans l’équilibre de la guerre civile en faveur de l’armĂ©e soudanaise. Si l’armĂ©e parvient Ă  consolider son contrĂŽle sur Khartoum, cela permettra au gĂ©nĂ©ral Al-Burhan de nommer un gouvernement de transition et de tenter d’obtenir une plus grande reconnaissance internationale.

Le risque d’une partition de facto

Cependant, le FT affirme que les rĂ©cents dĂ©veloppements reprĂ©sentent un moment trĂšs dangereux pour le Soudan et le gĂ©nĂ©ral Al-Burhan lui-mĂȘme car la victoire des Forces de soutien rapide ce week-end dans la rĂ©gion occidentale du Darfour met en Ă©vidence le risque d’une partition de facto. «La valeur symbolique et l’élan politique que l’armĂ©e pourrait gagner en reprenant le contrĂŽle de la capitale sont importants», a dĂ©clarĂ© Suleiman Baldo, expert en rĂ©solution des conflits et directeur du Centre de recherche sur la transparence et les politiques au Soudan.

Des soldats ont Ă©tĂ© vus en train de cĂ©lĂ©brer l’évĂ©nement devant des vitres brisĂ©es et des entrĂ©es de bĂątiments incendiĂ©es rĂ©vĂ©lant le terrible impact sur la capitale. «Il n’y a plus rien vers quoi les gens puissent retourner», a ajoutĂ© Baldo.

La guerre a Ă©clatĂ© au Soudan Ă  la mi-avril 2023 dans la capitale Ă  la suite d’une lutte de pouvoir entre l’armĂ©e soudanaise et le commandant des Forces de soutien rapide, Mohamed Hamdan Daglo communĂ©ment appelĂ© Hemetti, accusĂ© par les États-Unis de gĂ©nocide au Darfour.

Avant la confrontation militaire entre les deux camps, ces derniers s’étaient unis pour renverser le gouvernement de transition formĂ© aprĂšs la chute du rĂ©gime d’Omar Hassan El-Bechir en 2019. Au cours des premiers mois de la guerre, l’armĂ©e soudanaise a subi dĂ©faite sur dĂ©faite dĂ©plaçant finalement son centre de commandement Ă  Port-Soudan sur la mer Rouge. Mais depuis septembre dernier, l’armĂ©e a repris de vastes Ă©tendues de territoire et la majeure partie de la capitale. Un vrai revirement de situation. 

Les combats loin d’ĂȘtre terminĂ©s

Le FT considĂšre que les facteurs qui ont fait pencher la balance en faveur des forces armĂ©es soudanaises comprenaient le soutien qu’elles ont reçu des brigades islamistes, la rĂ©ception par l’armĂ©e de fournitures d’armes lourdes, la dĂ©fection de bataillons au sein des Forces de soutien rapide et le dĂ©clin du moral de leurs combattants.

Cameron Hudson, expert de la Corne de l’Afrique et chercheur principal au sein du programme Afrique du Centre d’études stratĂ©giques et internationales de Washington, commente: «Ils ont remarquablement bien rĂ©armĂ© leurs forces aĂ©riennes en les rĂ©approvisionnant avec des drones turcs et des avions de chasse chinois et russes. ParallĂšlement, les Forces de soutien rapide ont peinĂ© Ă  maintenir leurs lignes d’approvisionnement en provenance des Émiratis via le Tchad et la Libye».

Cependant, les combats Ă  Khartoum sont loin d’ĂȘtre terminĂ©s. Une attaque des Forces de soutien rapide vendredi a tuĂ© un porte-parole de l’armĂ©e et des soldats au Palais prĂ©sidentiel tandis que la rĂ©sistance se poursuit dans certaines parties du sud de la capitale. Les forces de soutien ont pris le contrĂŽle d’un avant-poste dans le dĂ©sert du Nord-Darfour coupant l’approvisionnement de l’armĂ©e Ă  la ville assiĂ©gĂ©e d’El Fasher soulignant la difficultĂ© Ă  laquelle les dirigeants soudanais seront confrontĂ©s pour unifier le pays.

«Si l’armĂ©e reprend le contrĂŽle de tout Khartoum, ce n’est pas forcĂ©ment de bon augure pour l’avenir du Soudan car elle ne se soucie pas du Darfour», a dĂ©clarĂ© Nour Babiker, un homme politique soudanais du Parti du CongrĂšs vivant en exil. Il a exprimĂ© des inquiĂ©tudes quant Ă  la rĂ©ticence ou l’incapacitĂ© de l’armĂ©e Ă  poursuivre les combats dans les provinces occidentales aprĂšs la prise de Khartoum. La motivation des forces armĂ©es soudanaises Ă  nĂ©gocier pourrait diminuer augmentant ainsi le risque que le pays reste divisĂ©. L’avancĂ©e de l’armĂ©e sur Khartoum est un moment dangereux pour les civils. Plus de 12 millions des 50 millions d’habitants du Soudan ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s par la guerre et la famine se propage dans certaines rĂ©gions.

Une capitale vidée de ses habitants

Les deux camps ont commis des atrocitĂ©s. Ces derniers mois, les forces armĂ©es soudanaises et leurs milices alliĂ©es ont Ă©tĂ© accusĂ©es d’avoir commis des assassinats ethniques ciblĂ©s dans les zones reconquises. Les Forces de soutien rapide, issues des milices arabes Janjaweed accusĂ©es de crimes de guerre lors des prĂ©cĂ©dentes guerres du Darfour, ont infligĂ© de lourdes pertes lors de leur retrait. «C’est leur habitude de se venger des habitants lorsqu’ils se retirent», a dĂ©clarĂ© Hudson.

Le dĂ©fi immĂ©diat auquel est confrontĂ© le gĂ©nĂ©ral Al-Burhan est de rĂ©tablir l’ordre et les services dans une ville vidĂ©e de ses habitants et d’assurer l’approvisionnement en nourriture, en eau et autres produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© Ă  mesure que les rĂ©sidents dĂ©placĂ©s commencent Ă  revenir. L’autre dilemme rĂ©side dans la nĂ©cessitĂ© de regagner le soutien international nĂ©cessaire Ă  la reconstruction tout en maintenant la cohĂ©sion de toutes les forces disparates sous sa banniĂšre.

Les rĂ©centes victoires d’Al-Burhan n’auraient pas Ă©tĂ© possibles sans le soutien des partisans islamistes de l’ancien rĂ©gime qui continuent de bĂ©nĂ©ficier du soutien de certains segments de la population. Cependant, ni les gouvernements occidentaux ni les alliĂ©s des forces armĂ©es soudanaises au Moyen-Orient, l’Égypte et l’Arabie saoudite, ne souhaitent leur retour au pouvoir. En mĂȘme temps, les rejeter pourrait entraĂźner une rĂ©action violente.

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Aflam 2025 | Écrans d’exil, miroirs de rĂ©voltes

27. MĂ€rz 2025 um 07:40

Dans les salles obscures de Marseille, carrefour des mĂ©moires et des rĂ©sistances, des images surgissent du passĂ© et du prĂ©sent, Ă©clairant les fissures et les fulgurances d’un monde arabe en perpĂ©tuel bouleversement. Du 19 au 27 avril 2025, la 12ᔉ Ă©dition du festival Aflam sera comme une fenĂȘtre sur les rĂ©volutions avortĂ©es, les exils contraints et les hĂ©ritages persistants, offrant une programmation vibrante oĂč se croisent cinĂ©ma d’archives et crĂ©ations contemporaines.

Djamal Guettala, Ă  Marseille.

De la Syrie qui vacille entre chute et renouveau, Ă  la Tunisie et l’AlgĂ©rie qui interrogent leurs mĂ©moires collectives, en passant par l’Égypte, le Liban, la Palestine, ou encore le Maroc, chaque film est un fragment de l’histoire, un cri ou un murmure. Images d’un monde bouleversĂ©, qui capturent l’intime pour rĂ©vĂ©ler l’universel.

La Tunisie à l’honneur

Pour incarner cette Ă©dition, une femme, une prĂ©sence, Fatma Ben SaĂŻdane. Actrice et rĂ©alisatrice tunisienne, elle est l’ñme d’un cinĂ©ma qui interroge, qui rĂ©siste et qui inspire. Figure incontournable du cinĂ©ma maghrĂ©bin, elle incarne des personnages puissants et des rĂ©cits oĂč la rĂ©volte est souvent tapie sous la peau du quotidien. À Marseille, elle sera cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  travers une masterclass et une sĂ©lection de films retraçant son parcours, oĂč l’engagement artistique se mĂȘle au combat social.

Cette annĂ©e, la Tunisie fait une apparition forte, avec des films qui explorent l’histoire et les luttes contemporaines du pays. ‘‘La TĂ©lĂ© arrive’’ de Moncef Dhouib, qui sera projetĂ© le 25 avril au Mucem, raconte comment un village du Sud tunisien, avec l’arrivĂ©e d’une Ă©quipe de tĂ©lĂ©vision allemande, se voit contraint de jouer un rĂŽle, manipulant la rĂ©alitĂ© pour masquer ses vĂ©ritables problĂšmes. Ce film dĂ©nonce la superficialitĂ© des images vĂ©hiculĂ©es par les mĂ©dias et les illusions qu’elles crĂ©ent.

Le soir mĂȘme, au CinĂ©ma L’Alhambra, ‘‘El Jaida’’ de Selma Baccar offrira une immersion dans l’histoire tunisienne en suivant quatre femmes emprisonnĂ©es en 1955, une Ă©poque marquĂ©e par la lutte pour l’indĂ©pendance. Les conditions sociales, les injustices et la rĂ©pression sont au cƓur de ce rĂ©cit poignant de solidaritĂ© fĂ©minine.

Le 25 avril, ‘‘DerriĂšre le soleil’’ de Dhia Jerbi nous invitera Ă  une quĂȘte personnelle et intime, un film oĂč le rĂ©alisateur tunisien, exilĂ© en France, explore le lien familial et la transmission de l’hĂ©ritage culturel. La projection sera accompagnĂ©e d’une rencontre avec le rĂ©alisateur.

À travers des documentaires et des fictions, la Tunisie s’impose cette annĂ©e comme un pays de mĂ©moire, oĂč les questions de l’indĂ©pendance, de la dictature et de la transition restent des sujets brĂ»lants.

L’AlgĂ©rie : hĂ©ritage colonial et mĂ©moire des luttes

Aflam 2025 mettra Ă©galement en lumiĂšre l’AlgĂ©rie, avec des films puissants qui revisitent les luttes et les mĂ©moires du pays. ‘‘Amsevrid (The Outlandish)’’ de Tahar Kessi, qui sera projetĂ© le 20 avril au Polygone Ă©toilĂ©, nous plongera au cƓur de l’arriĂšre-pays algĂ©rien et de ses fantĂŽmes. À travers le parcours de trois personnages Ă  diffĂ©rentes Ă©poques, ce film interroge la maniĂšre dont l’histoire se tisse et se perpĂ©tue Ă  travers la mĂ©moire, la rĂ©volte et la rĂ©sistance.

Le 23 avril, ‘‘Fanon’’ d’Abdenour Zahzah (qui sera projetĂ© au Mucem), nous plongera dans l’AlgĂ©rie colonisĂ©e de 1953, avec Frantz Fanon, jeune psychiatre noir qui lutte contre l’aliĂ©nation culturelle des AlgĂ©riens tout en Ă©tant pris dans la tourmente de la guerre. Un film qui revient sur l’impact du colonialisme et l’essor de la rĂ©volution algĂ©rienne.

À travers ses films, l’AlgĂ©rie se fait tĂ©moin de son passĂ© et de ses luttes, et Aflam nous invite Ă  revisiter ses combats pour la libertĂ© et l’émancipation.

Cartographies de la douleur et de l’espoir

Le cinĂ©ma arabe d’aujourd’hui, c’est l’histoire en marche, captĂ©e Ă  hauteur d’homme et de femme. C’est aussi la question lancinante de l’exil, des appartenances mouvantes, du lien brisĂ© et rĂ©inventĂ© avec la terre natale.

Dans ‘‘Les Miennes’’ de Samira El Mouzghibati, le dĂ©racinement se dĂ©cline au fĂ©minin, tandis que ‘‘The Roller, the Life, the Fight’’ d’Elettra Bisogno et Hazem Alqaddi interrogera la lutte comme un mode d’existence, tandis que ‘‘2G’’ de Karim Sayad nous plongera dans un voyage sensoriel en Libye, pays rarement captĂ© par la camĂ©ra.

Dans un monde oĂč les rĂ©volutions sont souvent trahies, le cinĂ©ma syrien tentera de recomposer une mĂ©moire disloquĂ©e. ‘‘Chasing the Dazzling Light’’ et ‘‘My Memory is Full of Ghosts’’, qui seront projetĂ©s au Mucem, tĂ©moignent de ce passage fragile entre les tĂ©nĂšbres du passĂ© et la lueur incertaine de l’avenir.

Et alors que la Palestine brĂ»le sous les regards impuissants du monde, Aflam rappellera combien les images peuvent devenir des armes, des archives vivantes d’une lutte que l’on voudrait faire taire.

L’archive Ă©claire le prĂ©sent : voir, entendre, comprendre

Le cycle Vives Archives, fil rouge du festival, interrogera la mĂ©moire du cinĂ©ma arabe, son rapport aux luttes passĂ©es et Ă  la construction des rĂ©cits historiques. Les Ă©coles de cinĂ©ma de l’Europe de l’Est, qui ont formĂ© nombre de cinĂ©astes arabes sous la guerre froide, seront explorĂ©es, tout comme l’hĂ©ritage colonial Ă  l’écran, Ă  travers notamment une rĂ©trospective dĂ©diĂ©e au cinĂ©aste palestinien Kamal Aljafari.

En parallÚle, la Plateforme internationale de Médiation proposera deux journées de réflexion sur la médiation culturelle décoloniale, entre balades urbaines, ciné-débats et rencontres-laboratoires.

Car rĂ©sister, c’est aussi cĂ©lĂ©brer, Aflam s’ouvrira Ă  la nuit avec deux grandes fĂȘtes, oĂč les rythmes d’hier et d’aujourd’hui viendront prolonger les projections dans le tumulte de la danse. Entre concerts et DJ sets, la ville de Marseille rĂ©sonnera des pulsations d’un monde en mouvement, d’une diaspora qui refuse l’oubli.

Avec 52 films, 30 invité·es et 40 Ă©vĂ©nements, cette 12ᔉ Ă©dition d’Aflam affirmera une fois encore que le cinĂ©ma n’est pas un simple divertissement, mais un outil de comprĂ©hension du rĂ©el, une passerelle entre les rives et les mĂ©moires, un acte de rĂ©sistance en soi.

Dans un monde oĂč l’image est parfois vidĂ©e de sens, ici, Ă  Marseille, chaque plan est un cri, chaque film un territoire Ă  dĂ©fricher. Un festival comme un combat, une cĂ©lĂ©bration, une invitation Ă  voir autrement.

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L’historien Rashid Khalidi dĂ©nonce la dĂ©rive vichyste de l’UniversitĂ© de Columbia

27. MĂ€rz 2025 um 07:03

L’historien amĂ©ricano-palestinien Rashid Khalidi, titulaire de la chaire Edward SaĂŻd d’études arabes modernes Ă  l’UniversitĂ© de Columbia et longtemps chef de son dĂ©partement Moyen-Orient, s’est demandĂ© si le terme universitĂ© sied encore Ă  Columbia et a dĂ©noncĂ© une dĂ©rive vichyste.

Imed Bahri

Ces critiques sont intervenues aprĂšs que la cĂ©lĂšbre universitĂ© de l’Ivy League ait acceptĂ© la mise sous la tutelle fĂ©dĂ©rale de son dĂ©partement Moyen-Orient ce qui fait qu’elle a perdu de facto son indĂ©pendance et que le lobby sioniste a fini par mettre sa main dessus.

L’administration Trump avait menacĂ© Columbia de lui retirer les 400 millions de dollars que lui alloue chaque annĂ©e l’État fĂ©dĂ©ral si elle refusait la tutelle sur le dĂ©partement Moyen-Orient.

Dans une tribune publiĂ©e dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian, Khalidi a soulignĂ© que la cĂ©lĂšbre universitĂ© new-yorkaise a toujours Ă©tĂ© gĂ©rĂ©e comme un empire financier et non comme une institution Ă©ducative et qu’aujourd’hui elle agit comme Â«Vichy sur l’Hudson» en rĂ©fĂ©rence au gouvernement pronazi de Vichy en France pendant la Seconde Guerre mondiale. 

Khalidi a Ă©crit au dĂ©but de son article: «Il n’a jamais Ă©tĂ© question d’éradiquer l’antisĂ©mitisme. Il a toujours Ă©tĂ© question de rĂ©duire la Palestine au silence. C’est ce Ă  quoi aboutirait la rĂ©duction au silence des manifestants Ă©tudiants et maintenant celle des professeurs.» Il a ajoutĂ© que de beaucoup des Ă©tudiants lourdement sanctionnĂ©s pour avoir soutenu Gaza et que nombreux membres du corps enseignant qui perdront leur libertĂ© acadĂ©mique et leur droit de diriger l’universitĂ© et qui risquent d’ĂȘtre expulsĂ©s sont eux-mĂȘmes juifs et mĂȘme pour certains d’entre eux Ă©tant IsraĂ©liens. Il a Ă©galement pointĂ© du doigt la partialitĂ© des dirigeants de l’universitĂ©: «S’il s’agissait rĂ©ellement de discrimination, l’universitĂ© aurait pris des mesures contre le harcĂšlement continu des Ă©tudiants et des professeurs palestiniens, arabes et musulmans ainsi que de leurs alliĂ©s et sympathisants plutĂŽt que de soutenir leur harcĂšlement et de le permettre».

Justifier les massacres des Palestiniens

Le cƓur du problĂšme n’est pas la discrimination mais plutĂŽt la protection des mensonges Ă©vidents selon lesquels la guerre israĂ©lo-amĂ©ricaine en cours depuis 17 mois et le gĂ©nocide contre l’ensemble du peuple palestinien n’étaient rien de plus qu’une guerre contre le Hamas ou que tout ce qui s’est passĂ© le 7 octobre 2023 peut justifier les massacres en cours d’au moins 50 000 personnes Ă  Gaza principalement des femmes, des enfants et des personnes ĂągĂ©es ainsi que le nettoyage ethnique dont sont victimes les Palestiniens dans leur patrie.

Ces mensonges, fabriquĂ©s par IsraĂ«l et imprĂ©gnĂ©s par le systĂšme politique et les Ă©lites riches ont Ă©tĂ© rĂ©pĂ©tĂ©s sans relĂąche sous les administrations Biden et Trump et dans des mĂ©dias comme le New York Times et Fox News et bĂ©nĂ©ficient dĂ©sormais de l’approbation officielle d’une universitĂ© autrefois grande.

Khalidi ajoute que ces mensonges sont enracinĂ©s dans un racisme flagrant. Frantz Fanon Ă©crivait que le dualisme du colonisateur atteint parfois «sa conclusion logique, dĂ©pouillant l’indigĂšne de son humanitĂ© ou le transformant simplement en animal».

En effet, l’ancien ministre israĂ©lien de la DĂ©fense Yoav Galant a dĂ©clarĂ© en octobre 2023 que les Palestiniens Ă©taient des «animaux humains». Benjamin Netanyahu a dĂ©clarĂ© Ă  leur sujet: «Je ne les dĂ©crirais pas comme des animaux humains car ce serait une insulte aux animaux».

Khalidi soutient que dans le cadre de cette guerre coloniale et Ă  travers ces prismes, la vie des Palestiniens –ainsi que celle des personnes de couleur et des Noirs– devient une masse sans valeur, sans identitĂ©, dĂ©pouillĂ©e d’humanitĂ© tandis que la vie des autres se voit confĂ©rer saintetĂ© et pathĂ©tique.

Un monde cauchemardesque

L’historien souligne la nĂ©cessitĂ© de s’accrocher Ă  ces faits le plus longtemps possible car dans ce monde cauchemardesque dans lequel nous sommes entrĂ©s mĂȘme faire rĂ©fĂ©rence Ă  la race et au racisme est, ou deviendra bientĂŽt, une violation de la lecture dĂ©formĂ©e actuelle de la loi fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine.

Une fois que les traĂźtres qui dirigent l’UniversitĂ© Columbia auront exĂ©cutĂ© les ordres de leurs maĂźtres Ă  Washington et de «son Conseil des rĂ©gents» et que ces actions se seront propagĂ©es Ă  d’autres universitĂ©s menacĂ©es, enseigner ou mĂȘme simplement citer un texte juridique deviendra risquĂ© tout comme mentionner la race et le racisme sans parler d’autres questions comme le genre et le handicap.

Khalidi estime que les universitĂ©s amĂ©ricaines se rapprochent d’une situation similaire Ă  celle des universitĂ©s chiliennes Ă  l’époque de Pinochet oĂč les idĂ©es et les livres Ă©taient interdits, les Ă©tudiants expulsĂ©s et arrĂȘtĂ©s, les dĂ©partements universitaires saisis par les autoritĂ©s et les professeurs et le personnel licenciĂ©s tout cela Ă  la demande d’un gouvernement autoritaire.

Khalidi commente: «Nous ne devrions pas ĂȘtre tristes de ce qu’est devenue l’UniversitĂ© Columbia. Aussi formidable qu’elle ait Ă©tĂ©, ce qui se passe aujourd’hui n’est pas nouveau».

Avant la vague actuelle d’expulsions et de suspensions, Columbia n’avait expulsĂ© qu’une seule fois un Ă©tudiant pour avoir manifestĂ© pacifiquement dans son histoire. C’était en 1936, lorsqu’un Ă©tudiant avait Ă©tĂ© expulsĂ© pour avoir protestĂ© contre le fait de donner une tribune aux Nazis. En 1953, le prĂ©sident de l’universitĂ© a signĂ© une lettre dĂ©clarant que les communistes n’étaient pas qualifiĂ©s pour enseigner. Les administrateurs de l’UniversitĂ© de Columbia ont Ă©galement renvoyĂ© deux membres du corps enseignant pour s’ĂȘtre opposĂ©s Ă  la PremiĂšre Guerre mondiale pour des raisons pacifistes tandis que les Ă©tudiants qui refusaient de participer Ă  la guerre pour des raisons de conscience ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et mĂȘme emprisonnĂ©s.

Une longue tradition de répression

L’UniversitĂ© Columbia a longtemps Ă©tĂ© gĂ©rĂ©e davantage comme un vaste et riche empire commercial et immobilier que comme un Ă©tablissement d’enseignement. C’est un endroit oĂč les politiques sont imposĂ©es par les administrateurs, les donateurs et les instituts professionnels influents et non par le corps universitaire.

Au printemps 2024, les deux tiers des professeurs du CollĂšge des arts et des sciences ont votĂ© pour destituer la prĂ©sidente de l’universitĂ© qui avait cĂ©dĂ© Ă  la pression extĂ©rieure, abdiquĂ© ses responsabilitĂ©s et mĂȘme appelĂ© le dĂ©partement de police de New York sur le campus pour la premiĂšre fois depuis 1968. Cependant, celle qui lui a succĂ©dĂ©e l’a dĂ©passĂ©e, renforçant la longue tradition de rĂ©pression de l’universitĂ© et sa soumission humiliante aux diktats du gouvernement, promue et soutenue avec enthousiasme par des collaborateurs au comportement honteux au sein de l’institution.

Pour Rashid Khalidi, aprĂšs sa reddition vendredi dernier, Columbia ne mĂ©rite guĂšre d’ĂȘtre appelĂ©e une universitĂ©. Son enseignement et ses recherches sur le Moyen-Orient –et bientĂŽt sur d’autres domaines– seront Ă©troitement surveillĂ©s par un «vice-prĂ©sident principal pour l’éducation inclusive», qui est en fait un vice-prĂ©sident principal pour la propagande israĂ©lienne.

Les partisans d’IsraĂ«l, irritĂ©s par la prĂ©sence de recherches sur la Palestine Ă  l’UniversitĂ© de Columbia, ont surnommĂ© cette initiative «Birzeit sur l’Hudson» par rĂ©fĂ©rence Ă  l’universitĂ© palestinienne de Birzeit en Cisjordanie. Mais si elle mĂ©rite encore d’ĂȘtre appelĂ©e une universitĂ©, elle devrait plutĂŽt s’appeler «Vichy sur l’Hudson» et non «Birzeit sur l’Hudson».

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