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Heute — 22. Dezember 2025Leconomiste Maghrebin

Afreximbank finance Heirs Energies à hauteur de 750 M$

22. Dezember 2025 um 16:48

Heirs Energies, la principale société énergétique intégrée nigériane, a signé un accord de financement de 750 millions USD avec Afreximbank pour accélérer sa croissance.

La cérémonie a eu lieu le 20 décembre 2025 à Abuja, en présence de Tony Elumelu, président de Heirs Energies, et George Elombi, président d’Afreximbank.

Ce financement est considéré de l’un des plus importants pour une entreprise énergétique africaine indigène, soutient les opérations en amont, refinancera une partie de la dette existante et financera le développement du champ OML 17.

Il permettra d’optimiser la production pétrolière et gazière, renforçant l’approvisionnement électrique dans l’est du Nigeria.

Par ailleurs, Heirs Energies, opérateur d’OML 17 depuis son acquisition, a transformé l’actif via des interventions brownfield, passant d’une phase de redressement à une croissance durable.

Afreximbank réaffirme son rôle dans le soutien aux champions africains pour la sécurité énergétique et la transformation économique. Tony Elumelu a qualifié cela d' »Afrique qui finance l’avenir de l’Afrique ».

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La Banque de Tunisie distinguée par Euromoney : « Best Transaction Bank Award 2025 »

22. Dezember 2025 um 12:27

La Banque de Tunisie (BT) a été honorée par le prestigieux magazine financier international Euromoney, en remportant le “Tunisia’s Best Transaction Bank Award 2025”. Une distinction majeure qui consacre l’excellence de ses performances en matière de transactions financières et de services bancaires spécialisés.

Décerné par Euromoney, référence mondiale dans l’analyse et l’évaluation du secteur financier; ce prix récompense les institutions qui se distinguent par leur expertise technique, leur capacité d’innovation, la qualité de leur exécution ainsi que leur contribution au développement des marchés financiers et du commerce international.

Cette reconnaissance vient saluer l’engagement constant de la Banque de Tunisie en faveur de l’excellence opérationnelle, de la fiabilité des transactions et de l’accompagnement sur mesure de sa clientèle, tant au
niveau national qu’international. Elle reflète également la montée en compétence de ses équipes, la pertinence de ses solutions financières et son alignement avec les meilleures pratiques internationales. À travers cette distinction, Euromoney souligne notamment la capacité de la Banque de Tunisie à structurer et exécuter des opérations complexes, à sécuriser les flux financiers et à soutenir efficacement les acteurs économiques dans leurs projets de développement et d’expansion.

Pour la Banque de Tunisie, ce prix constitue une reconnaissance de la stratégie menée ces dernières années, axée sur l’innovation, la proximité, la qualité de services, la conformité réglementaire et le renforcement des partenariats internationaux. Cette distinction conforte la position de la Banque de Tunisie comme un acteur bancaire de premier
plan et renforce sa visibilité sur la scène financière internationale. Tout en réaffirmant sa volonté de continuer à offrir des services à forte valeur ajoutée à ses clients et partenaires.

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Ooredoo Tunisie célèbre la CAN avec son Fan Zone Festival « DAR EL FOOT »

22. Dezember 2025 um 12:12

À l’occasion de la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, Ooredoo Tunisie donne rendez-vous aux passionnés de football pour vivre pleinement cet événement continental majeur à travers son Fan Zone Festival « DAR EL FOOT », à La Plaza – La Marsa.

Pensé comme un véritable lieu de vie, de fête et de partage, « DAR EL FOOT » accompagnera les supporters tout au long de la CAN en proposant une expérience immersive qui va bien au-delà de la simple retransmission des matchs. À chaque rencontre, l’espace se transformera en un point de ralliement incontournable pour vibrer au rythme de la compétition et soutenir la sélection nationale dans une ambiance conviviale et festive.

Une CAN à vivre intensément, match après match

Tout au long de la phase de groupes et des étapes clés de la Coupe d’Afrique des Nations, Ooredoo promet une programmation riche en animations, surprises et temps forts, permettant au public de ressentir la ferveur des grands rendez-vous africains. Jeux interactifs, quiz football, challenges ludiques, expériences digitales, gaming zones, photobooth 360°, animations pour enfants et familles, ainsi que de nombreux cadeaux viendront rythmer les soirées de match.

Un espace partenaires permettra également aux visiteurs de découvrir des offres exclusives et des expériences inédites réservées aux fans présents dans la Fan Zone.

Un temps fort attendu : le match du 23 décembre

Parmi les rencontres les plus attendues de cette phase de groupes figure le match opposant la Tunisie à l’Ouganda, prévu le mardi 23 décembre à 21h. Un rendez-vous clé que Ooredoo souhaite transformer en véritable soirée événement.

Pour cette date, des animations spéciales et des surprises exclusives sont prévues afin d’offrir aux supporters une expérience encore plus intense et mémorable.

Une organisation fluide et un accès gratuit sur inscription

Soucieuse d’offrir une expérience optimale à tous les visiteurs et d’assurer une organisation fluide, Ooredoo propose un accès gratuit au Fan Zone Festival « DAR EL FOOT » sur inscription, avec réservation préalable des places.

Les supporters sont invités à s’inscrire via le lien suivant : https://ijaapp.com/link/dMLgQ

À travers cette initiative, Ooredoo Tunisie réaffirme son engagement à accompagner les grands moments de passion collective, à renforcer sa proximité avec ses clients et à faire de la Coupe d’Afrique des Nations une fête populaire, fédératrice et inoubliable. Avec « DAR EL FOOT », la CAN ne se regarde pas seulement… elle se vit.

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2026, l’année du souffle : énergie en recul, inflation en ralentissement dans la zone euro

22. Dezember 2025 um 11:58

La baisse des prix de l’énergie devrait favoriser une légère diminution de l’inflation dans la zone euro en 2026. Et ce, pour atteindre 1,9 % contre 2,1% cette année. C’est ce que révèlent les prévisions des experts de la Banque centrale européenne (BCE) publiées dimanche 21 décembre.

Compte tenu de la situation actuelle sur les marchés à terme de l’énergie, la BCE prévoit une nouvelle baisse du prix moyen du pétrole Brent. Lequel devrait s’établir à 62,5 dollars le baril en moyenne en 2026; contre 69,2 dollars en 2025. Le prix du gaz naturel sur le marché d’Amsterdam (TTF) devrait quant à lui chuter à 29,6 euros par mégawattheure; contre 36,5 euros en 2025. Cette baisse du prix du gaz naturel devrait également entraîner une diminution des prix de gros de l’électricité, le prix moyen sur les cinq principaux marchés européens étant estimé à 75 euros par mégawattheure, contre 83,9 euros cette année.

Concernant les prix alimentaires, la BCE prévoit un ralentissement de la croissance à 2 % en 2026, à mesure que l’impact de la hausse des prix internationaux s’atténue. La banque concentre son attention sur la hausse des prix des services, qui s’est accélérée après septembre et a atteint 3,5 % en novembre sur un an. Cette accélération est principalement liée à des augmentations de salaires plus importantes que prévu dans de nombreux secteurs de services, pour lesquels les coûts salariaux constituent le principal poste de dépenses.

 

Lire aussi — L’UE parvient à un consensus préliminaire pour contrôler les prix de l’énergie

 

Pour l’ensemble de l’économie de la zone euro, la rémunération salariale progresse cette année à un rythme annuel moyen de 4 %. Un rythme qui devrait progressivement ralentir en 2026.

En outre, la BCE a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2026, les portant à 1,2 % contre 1 % en septembre. Les exportations ont en effet résisté à la guerre commerciale américaine et, conjuguées à une demande intérieure croissante, ont permis une croissance du PIB de 1,4 % au troisième trimestre. La consommation des ménages est soutenue par une croissance des salaires supérieure à l’inflation et un marché du travail dynamique. Le chômage se maintenant à un niveau historiquement bas, légèrement supérieur à 6 %. La baisse progressive du taux directeur de la BCE à 2 % a stimulé la demande de crédit des ménages (prêts immobiliers et crédits à la consommation) et a également contribué à la hausse de la demande intérieure.

La hausse des investissements privés constitue une bonne surprise, que l Banque centrale européenne attribue à la réduction de l’incertitude concernant les droits de douane suite à l’accord signé fin juillet entre l’UE et les États-Unis. La BCE estime que le taux tarifaire moyen sur les exportations européennes vers les États-Unis a encore baissé après cet accord – qui prévoyait un taux de 15 % pour la plupart des produits de l’UE – pour s’établir de 13,1 % à 12,1 %. Tandis que le taux tarifaire moyen sur l’ensemble des importations américaines a reculé de 20,1 % à 18,6 %.

La baisse des taux d’intérêt a également favorisé la hausse des investissements et l’intelligence artificielle en est un élément central. Selon une étude de la BCE, une part importante des investissements, non seulement des grandes entreprises mais aussi des PME, concernait l’intelligence artificielle (centres de données, recherche de nouvelles applications, etc.). La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a évoqué les mutations en cours dans les économies de la zone euro.

La croissance de la zone euro est également soutenue par les investissements publics, notamment en Allemagne, dans les secteurs de la défense et des infrastructures. Les investissements publics massifs en Allemagne, dont la mise en œuvre a débuté suite à l’adoption de la loi correspondante par le gouvernement de Friedrich Merz, devraient accroître le PIB de la zone euro de 0,5 % en cumulé d’ici 2028.

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Lotfi Riahi : « En 2026, il faut placer le consommateur au cœur de la décision »

22. Dezember 2025 um 11:25

Alors que les chiffres officiels affichent un ralentissement de l’inflation, la réalité vécue par les Tunisiens reste celle d’une érosion continue de leur pouvoir d’achat. C’est l’analyse sans concession dressée par Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne de l’information du consommateur (OTIC), qui appelle à un changement de paradigme économique pour 2026.

Interrogé par L’Economiste Maghrébin,  sur l’évolution du pouvoir d’achat, Lotfi Riahi a immédiatement nuancé les indicateurs techniques. Il a reconnu que l’INS  faisait état d’un taux d’inflation en retrait à 5,0 % en septembre 2025, son plus bas niveau depuis 2021. Cependant, il a insisté sur le fait que ces chiffres globaux masquaient les pressions quotidiennes sur les budgets. Le revenu réel, a-t-il expliqué, n’a pas suivi le rythme de la hausse des prix des produits de base comme l’alimentation, le logement, les transports et la santé. Il a révélé que les familles consacraient désormais plus de 30 % de leurs dépenses à la nourriture seule. Avec une proportion qui peut grimper à 40% pour les ménages les plus modestes. Ce qui  entame drastiquement leurs ressources financières.

Face à cette situation, Lotfi Rihi estime que l’année 2026 doit constituer un « véritable point d’inflexion ». Lequel marque le passage d’une logique de gestion de crise à une politique de réformes structurelles centrées sur le consommateur. Pour lui, l’efficacité d’une réforme se mesure à son impact concret sur la vie quotidienne des citoyens, et non à la multiplication des textes de loi.

Notre invité a ainsi émis une série de recommandations prioritaires. Il préconise d’abord de protéger le pouvoir d’achat réel en indexant les salaires et les subventions sur l’inflation tangible subie par les ménages, notamment sur les postes de dépenses essentiels, plutôt que sur des indicateurs généraux. Il appelle ensuite à une révision des politiques fiscales indirectes, jugées injustes. Et ce, afin d’alléger le fardeau qui pèse sur les classes moyennes et vulnérables et d’assurer une répartition plus équitable des charges.

En outre, l’amélioration de la qualité des services publics constitue un troisième axe majeur. M. Rihi considérant que toute baisse de qualité dans les transports, la santé ou l’administration se traduit par un coût supplémentaire supporté par le citoyen. Par ailleurs, il plaide pour un soutien efficace au produit national via des politiques stimulant la qualité, l’innovation et une concurrence loyale. Tout en limitant les importations de produits ayant un équivalent local, sans pour autant sacrifier le droit du consommateur à un prix juste.

Enfin, le renforcement d’un système de contrôle permanent et dissuasif sur les marchés, avec des inspections continues et des sanctions sévères, est présenté comme une condition sine qua non pour protéger la santé du consommateur et rétablir la discipline dans les secteurs sensibles.

Le  président de l’OTIC a averti que toute réforme qui ne partirait pas de la réalité du consommateur et ne traduirait pas la justice sociale en mesures concrètes resterait un discours théorique à l’impact limité. Il a affirmé avec force que la protection réelle du consommateur n’était pas un coût pour l’économie, mais un investissement dans la paix sociale et la justice économique. Soulignant ainsi qu’une économie incapable de protéger son consommateur ne pourrait ni générer une croissance réelle ni construire une confiance durable entre le citoyen et l’État.

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Mondher Zenaïdi condamné à 19 ans de prison

22. Dezember 2025 um 11:13

La Chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis a condamné, par contumace et en première instance, l’ancien ministre Mondher Zenaïdi à 19 ans de prison avec exécution immédiate.

Selon le dossier, le parquet du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme avait ordonné l’ouverture d’une information judiciaire à son encontre pour des faits liés notamment à la constitution d’une entente terroriste, à l’incitation à y adhérer, au complot contre la sûreté intérieure de l’État, ainsi qu’à des actes visant à changer la forme de l’État.

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Espagne : lourde défaite des socialistes de Sanchez aux élections régionales

22. Dezember 2025 um 10:30

Le Parti populaire (PP, à droite) a triomphé dimanche 21 décembre lors d’une nouvelle élection régionale en Estrémadure, dans l’ouest de l’Espagne, où les socialistes du Premier ministre, Pedro Sanchez, confrontés à une série de scandales, ont subi une lourde défaite.

Le PP a obtenu 43 % des voix, ce qui lui assure 29 des 65 sièges au Parlement régional; contre 28 dans le Parlement sortant. C’est ce qu’il ressort des résultats officiels quasi définitifs, après 99 % des bulletins dépouillés, dans cette région de l’Espagne.

Toutefois, ce résultat laisse penser que le parti de droite espagnol traditionnel aura besoin du soutien du parti d’extrême droite Vox pour gouverner. Ce dernier a vu son nombre de sièges passer de 5 à 11 (près de 17 % des voix).

Le PSOE a perdu 14 points et 10 sièges : avec un pourcentage légèrement inférieur à 26 %, il n’obtiendra que 18 sièges au Parlement régional qui a longtemps été considéré comme son bastion, il y a gouverné jusqu’en 2023.

Ces élections anticipées dans cette région à économie principalement agricole, qui compte environ un million d’habitants, étaient les premières du genre depuis qu’un tribunal a ordonné à l’ancien ministre des Transports, José Luis Ávalos, un proche collaborateur de Sanchez, de comparaître en justice pour corruption. En détention provisoire, M. Ávalos est accusé d’avoir perçu des pots-de-vin pour attribuer des marchés publics.

D’autres enquêtes pour corruption visent l’épouse du PM en personne, Begona Gomez, et son frère aîné, le compositeur et chef d’orchestre David Sanchez…

Le PSOE a également été critiqué ces dernières semaines pour son incapacité présumée à traiter les cas de harcèlement sexuel impliquant de hauts responsables politiques.

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Le prix de l’once d’or dépasse les 4 400 dollars pour la toute première fois

22. Dezember 2025 um 10:17

L’or et l’argent ont atteint des sommets historiques lundi 22 décembre, profitant de la faiblesse des données sur l’emploi aux États-Unis et d’un faible taux d’inflation qui ont renforcé les paris sur une baisse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale en janvier.

L’or au comptant a progressé d’environ 1,4 % pour atteindre un record historique de 4 400 dollars l’once tôt ce matin. Tandis que les contrats à terme sur l’or américain ont gagné 0,99 % à 4 430 dollars l’once.

Le cours de l’argent a bondi de 3,02 % sur le marché au comptant pour atteindre 69,41 dollars l’once, selon Reuters.

Valeur refuge traditionnelle, l’or a progressé de 67 % cette année, sous l’effet des tensions géopolitiques et commerciales, des achats massifs des banques centrales et des anticipations de baisse des taux d’intérêt l’an prochain. L’argent, quant à lui, a bondi de 125 % depuis le début de l’année.

Par ailleurs, aux États-Unis, les prix à la consommation ont augmenté de 2,7 % en glissement annuel en novembre, un chiffre inférieur aux 3,1 % prévus par les économistes interrogés par Reuters.

Les actifs non rémunérateurs comme l’or ont tendance à prendre de la valeur dans un contexte de faibles taux d’intérêt.

Quant aux autres métaux précieux, le platine a progressé de 2,6 % pour se situer à 2 028,34 dollars l’once, son niveau le plus élevé depuis plus de 17 ans.

Enfin, le palladium a progressé de 3,8 % pour atteindre 1 772,74 dollars l’once, son plus haut niveau en près de trois ans.

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Biodiversité : la Tunisie bâtit son référentiel de financement

22. Dezember 2025 um 09:00

La Tunisie avance vers l’élaboration d’un référentiel national de financement de la biodiversité, un cadre destiné à mobiliser les ressources publiques et privées pour enrayer la dégradation accélérée de ses écosystèmes, sous l’effet conjugué du changement climatique, de la surexploitation des ressources naturelles et des pressions exercées par les activités agricoles et industrielles.

Pays à la biodiversité méditerranéenne et saharienne riche mais fragile, la Tunisie fait face à des menaces croissantes. La raréfaction de l’eau, la dégradation des sols agricoles, la désertification, la pollution industrielle et urbaine, ainsi que la surexploitation des ressources marines et forestières affectent durablement les équilibres naturels. Ces pressions pèsent également sur des secteurs clés de l’économie, en particulier l’agriculture, fortement dépendante des services écosystémiques, et accentuent la vulnérabilité du pays face aux chocs climatiques.

C’est dans ce contexte que le Fonds mondial pour la nature WWF-Afrique du Nord et le Conseil bancaire et financier (CBF) sont en train de mener des démarches pour finaliser ce référentiel visant à structurer et orienter les flux financiers en faveur de la biodiversité. L’objectif est d’intégrer la protection de la nature dans les politiques économiques et financières, en couvrant, pour la première version du référentiel, le secteur agricole et le secteur industriel, selon le WWF-Afrique du Nord.

Le futur cadre doit permettre d’identifier les besoins de financement, de coordonner les interventions des différents acteurs et d’améliorer la traçabilité des ressources consacrées à la conservation et à la restauration des écosystèmes. Il ambitionne également de favoriser des investissements contribuant à des pratiques agricoles durables, à la réduction des pollutions industrielles, à la réhabilitation des sites dégradés et à une gestion plus rationnelle des ressources naturelles.

Il y a lieu de rappeler que la Tunisie s’est inscrite dans la dynamique du programme international BIODEV2030, porté par le Fonds mondial pour la nature (WWF), dans l’objectif d’engager les secteurs économiques dans la réduction de leurs impacts sur la biodiversité.

Des engagements volontaires avec plusieurs secteurs considérés comme prioritaires ont été signés dans ce cadre. Ces engagements portent notamment sur l’intégration du critère biodiversité dans les chaînes de valeur, l’amélioration des pratiques sectorielles et la mobilisation de financements à impact positif pour la nature.

Le secteur bancaire figure parmi les premiers à s’être engagé, à travers le Conseil bancaire et financier (CBF), qui regroupe les établissements financiers du pays.

Pour les promoteurs du projet, le référentiel national de financement de la biodiversité constitue un levier stratégique pour atténuer les risques écologiques et économiques auxquels la Tunisie est confrontée. En orientant les investissements vers des modèles plus durables, il vise à renforcer la résilience des filières productives et à aligner les politiques nationales avec les engagements internationaux de la Tunisie en matière de biodiversité et de développement durable.

À terme, l’enjeu est de faire de la biodiversité non plus une contrainte, mais un pilier de la stabilité économique et sociale, dans un pays particulièrement exposé aux effets du changement climatique.

Le CBF et le WWF-Afrique du Nord avaient signé, en mai 2024, une convention cadre triennale marquant un engagement commun pour la préservation de la biodiversité et visant à intégrer des pratiques financières durables et réduire l’empreinte écologique des activités financières.

Il s’agit également d’un partenariat stratégique entre le CBF et WWF-Afrique du Nord pour la protection de l’environnement et le développement d’une finance engagée dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la nature.

Avec TAP

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Analyse des indicateurs monétaires et financiers au 19 décembre 2025

22. Dezember 2025 um 09:00

À l’approche de 2026, l’environnement économique international demeure marqué par une dissymétrie profonde entre le ralentissement de l’inflation et la persistance de vulnérabilités structurelles. Les grandes banques centrales ont amorcé un infléchissement de leur discours, mais sans opérer de rupture franche avec le régime monétaire restrictif instauré depuis 2022. Cette prudence reflète moins une confiance retrouvée qu’une gestion défensive des risques systémiques.

A l’international,

Aux États-Unis, le reflux de l’inflation s’est confirmé, mais la Réserve fédérale reste confrontée à une économie encore résiliente et à un marché du travail tendu. Dans ce contexte, toute détente monétaire trop rapide serait susceptible de raviver les pressions inflationnistes, notamment via les services et les salaires. La trajectoire des taux américains reste ainsi élevée en termes réels, maintenant une forte attractivité des actifs libellés en dollars et exerçant une pression persistante sur les devises des économies émergentes.

Dans la zone euro, la situation est plus ambivalente. Le ralentissement économique est désormais tangible, avec une croissance atone, une industrie en difficulté et une demande intérieure fragilisée par plusieurs années d’érosion du pouvoir d’achat. La Banque centrale européenne (BCE) se trouve ainsi prise en étau entre la nécessité de soutenir l’activité et l’impératif de crédibilité monétaire. Cette tension explique un assouplissement extrêmement graduel, qui limite les effets positifs à court terme pour les partenaires commerciaux de l’Europe du Sud, dont la Tunisie.

Lire aussi: BCE : Lagarde veut améliorer la position mondiale de l’euro 

 

Sur le plan géopolitique, l’économie mondiale reste exposée à des foyers de tension durables. Les conflits au Moyen-Orient, la militarisation croissante des échanges commerciaux et la fragmentation des chaînes de valeur mondiales continuent d’alimenter une prime de risque élevée sur les marchés. Cette situation entretient une volatilité accrue des prix de l’énergie et des matières premières, pénalisant particulièrement les pays importateurs nets et à faible marge budgétaire.

Par ailleurs, le mouvement de reconfiguration du commerce international, souvent qualifié de friend-shoring ou de near-shoring, avance lentement et de manière asymétrique. Si certains pays émergents en tirent profit, ceux dont l’environnement institutionnel reste instable ou peu lisible peinent à capter ces flux d’investissement. La concurrence pour l’attraction des capitaux productifs s’est ainsi intensifiée, rendant les critères de gouvernance, de stabilité réglementaire et de visibilité macroéconomique déterminants.

Dans ce contexte, les conditions financières internationales demeurent restrictives malgré la détente progressive des taux directeurs. Les spreads souverains des pays à risque élevé restent sous tension, traduisant une sélectivité accrue des investisseurs. L’accès aux marchés internationaux reste coûteux, voire fermé, pour plusieurs économies en développement, renforçant la dépendance aux financements domestiques et multilatéraux.

En Tunisie,

Cet environnement international signifie que la marge de manœuvre externe reste limitée. La stabilisation récente des réserves de change et du taux de change s’inscrit davantage dans une amélioration conjoncturelle des flux qu’à la faveur d’un retournement structurel du cycle mondial. Tant que les conditions financières internationales ne se normaliseront pas pleinement, la stratégie économique nationale devra continuer à privilégier la prudence, la résilience et la consolidation interne.

La fin de l’année 2025 s’inscrit dans un contexte international marqué par une inflexion progressive mais prudente des politiques monétaires dans les économies avancées. Si la Réserve fédérale et la BCE ont amorcé un discours plus accommodant, les conditions financières mondiales demeurent restrictives, avec des taux réels encore élevés, une croissance mondiale modérée et des flux de capitaux toujours sélectifs à l’égard des économies émergentes.

 

Lire également: La BCE laisse inchangés ses taux directeurs pour la quatrième fois, mais…

 

Dans ce cadre, les pays importateurs nets d’énergie et fortement dépendants du financement extérieur, comme la Tunisie, restent exposés à une double contrainte : pression sur les finances publiques et arbitrages délicats en matière de politique monétaire.

Liquidité bancaire : détente relative mais fragile

Les indicateurs monétaires du 19 décembre confirment une stabilisation progressive de la liquidité bancaire, sans pour autant signaler un retour à une situation confortable.

Le volume global du refinancement s’établit à 11 034 MDT, en légère baisse par rapport à la veille et en net repli par rapport à 2024. Cette évolution traduit à la fois un meilleur ajustement des flux de liquidité et une action plus ciblée de la Banque centrale de Tunisie (BCT), notamment via la réduction des opérations d’open market, dont l’encours recule de plus de 2 000 MDT en glissement annuel.

Le maintien du taux directeur à 7,50 %, aligné sur le taux du marché monétaire, confirme une phase de pause monétaire. La BCT semble privilégier la stabilité des anticipations plutôt qu’un assouplissement prématuré, dans un contexte où l’inflation reste sous contrôle mais structurellement élevée.

Finances publiques : une tension persistante sur la trésorerie de l’État

Le solde du compte courant du Trésor, à 1 535 MDT, enregistre une contraction significative par rapport à la veille et surtout par rapport à 2024. Cette évolution illustre la persistance des tensions de trésorerie, liées à la rigidité des dépenses publiques et à une mobilisation encore insuffisante des ressources fiscales structurelles.

La structure de la dette intérieure confirme ce diagnostic. La forte progression de l’encours des Bons du Trésor Assimilables, désormais au-delà de 30 milliards de dinars, traduit un recours accru à l’endettement à moyen et long terme, au détriment des bons à court terme dont l’encours s’est fortement contracté. Ce basculement réduit le risque de refinancement immédiat, mais accroît la charge d’intérêts future.

Secteur extérieur : amélioration relative, mais vulnérabilité persistante

Les indicateurs du secteur extérieur apportent des signaux plus favorables. Les recettes touristiques cumulées atteignent 7,7 milliards de dinars, en progression sensible par rapport à 2024, confirmant le redressement structurel du secteur. Les revenus du travail des Tunisiens à l’étranger poursuivent également leur hausse, dépassant 8,2 milliards de dinars, jouant un rôle stabilisateur crucial pour la balance courante.

Cette dynamique se reflète dans les avoirs nets en devises de la BCT, qui s’établissent à 25,1 milliards de dinars, soit 106 jours d’importation. Bien que ce niveau reste inférieur à celui de 2024, il traduit une capacité de résistance appréciable dans un contexte international incertain.

Taux de change : une relative appréciation du dinar

Le dinar tunisien affiche une appréciation notable face au dollar et au yen, tandis qu’il reste globalement stable vis-à-vis de l’euro. Cette évolution est cohérente avec la détente relative sur le marché des changes et la consolidation des réserves. Elle contribue à contenir l’inflation importée, mais pose à moyen terme la question de la compétitivité-prix des exportations.

 

Lire : Euro en reprise, dollar affaibli : quelles implications pour le dinar tunisien ?

Perspectives à court et moyen terme : un équilibre précaire

À court terme, l’économie tunisienne évolue dans un équilibre fragile, reposant sur trois piliers : la stabilité monétaire, l’amélioration partielle des flux extérieurs et une gestion active de la liquidité bancaire. Toutefois, cet équilibre demeure vulnérable à tout choc externe ou dérapage budgétaire.

À moyen terme, la soutenabilité macroéconomique dépendra moins des ajustements conjoncturels que de la capacité à engager des réformes structurelles crédibles, notamment en matière de finances publiques, de gouvernance économique et de relance de l’investissement productif. Sans ces leviers, la stabilisation actuelle risque de se transformer en stagnation prolongée.

 

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Références :

(1) Sources principales consultées pour le contexte international : World Bank MENAAP (19 dec. 2025), données prix Brent / marché pétrolier (19 dec. 2025), minutes Fed / prises de position récentes, analyses Reuters sur la réaction des marchés aux tensions régionales. (Banque Mondiale)

(2) (*) https://www.bct.gov.tn/bct/siteprod/indicateurs.jsp

(**) https://www.ins.tn/

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

 

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Gestern — 21. Dezember 2025Leconomiste Maghrebin

Retour de la diaspora : les leviers d’attractivité au cœur d’un atelier à Tunis

21. Dezember 2025 um 22:32

Les principales conclusions d’une étude sur la feuille de route de l’attractivité, visant à favoriser le retour durable de la diaspora tunisienne, seront présentées et discutées lors d’un atelier prévu le mardi 23 décembre à Tunis.

Annoncé par l’Association des tunisiens des grandes écoles (ATUGE – Tunisie), l’organisateur de l’événement, sur ses réseaux sociaux, cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet THAMM-OFII, financé par l’Union européenne.

Mis en œuvre en partenariat avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), cet atelier réunira des experts, des décideurs, des représentants institutionnels et des membres de la diaspora autour de trois axes stratégiques : l’accès au marché de l’emploi, la facilitation de l’investissement, ainsi que la simplification administrative et des services dédiés.

L’objectif est triple : présenter les résultats de l’étude, identifier les obstacles au retour des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) et proposer des facteurs d’attractivité concrets, notamment en matière d’incitations fiscales, d’accès au financement, de services bancaires adaptés et de protection sociale, afin de faciliter leur réintégration professionnelle, entrepreneuriale et sociale.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique nationale visant à capitaliser sur le potentiel humain et financier de la diaspora, considérée comme un pilier du développement économique et social du pays.

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Ces cinq Tunisiens figurent parmi les 100 Africains les plus influents en 2025

21. Dezember 2025 um 19:00

Hazem Ben Gacem (investisseur), Lotfi Karoui (financier), Semia Gharbi (activiste écologiste), Myriam Ben Salah (conservatrice d’art) et Fadhel Kaboub (économiste et conseiller politique). Ce sont là les cinq Tunisiens qui figurent dans le classement annuel des « 100 Africains les plus influents en 2025 » qui vient d’être publié par le magazine New African.

Ce classement célèbre les réalisations d’Africains qui ont eu un impact positif dans plusieurs secteurs à l’échelle du continent mais aussi parfois dans le monde en 2025.

Les 100 Africains les plus influents en 2025 se répartissent en sept catégories : affaires (21 personnalités), créatifs (19 personnalités), penseurs et leaders d’opinion (15 personnalités), fonction publique (15), sports (13), acteurs du changement (9) et technologies (8).

Avec cinq Tunisiens dans le classement, la Tunisie figure dans le top 5 des pays les plus représentés après le Nigeria (21 personnalités), l’Afrique du Sud (10 personnalités), le Kenya (7), et le Ghana (7).

Harvard

Hazem Ben Gacem (Catégorie Affaires) est un investisseur tunisien qui a passé trois décennies au cœur des marchés privés mondiaux. Né en Tunisie et diplômé de Harvard, il a débuté sa carrière à New York avant de rejoindre Investcorp en 1994, où il a gravi les échelons pour devenir co-PDG du plus grand gestionnaire d’actifs non souverains du Moyen-Orient.

Fin 2024, M. Ben Gacem démissionne pour se lancer immédiatement dans la création de BlueFive Capital, un gestionnaire d’investissements mondial basé à Abu Dhabi et destiné à canaliser les capitaux du Golfe vers les régions à forte croissance du Sud de la planète. En quelques mois, la société a franchi la barre des centaines de millions d’actifs sous gestion, clôturant un tour de table sursouscrit à la mi-2025.

La société est présente à Abu Dhabi, Riyad, Singapour, Pékin et Londres, et a annoncé l’ouverture de nouveaux bureaux liés aux plans de transformation économique du Golfe. Elle se concentre sur les infrastructures, l’énergie, les nouveaux matériaux et les opportunités régionales transfrontalières.

Lotfi Karoui (Catégorie des Affaires) est un financier tunisien qui a rejoint, en octobre dernier, PIMCO, l’un des principaux gestionnaires mondiaux d’investissements à revenu fixe, en tant que directeur général et stratège en crédit multi-actifs. Il était récemment stratège en chef en matière de crédit chez Goldman Sachs, où il était responsable de la recherche et des analyses sur les marchés mondiaux du crédit. Il a rejoint la société en 2007, a été nommé directeur général en 2015 et associé en 2025.

Avant cela, M. Karoui a enseigné la finance et la recherche opérationnelle à l’université McGill et à HEC Montréal.

Né en Tunisie, M. Karoui est diplômé de l’Institut des Hautes études commerciales de Carthage, où il a obtenu une licence en finance. Il est titulaire d’un master en ingénierie financière de HEC Montréal et d’un doctorat en économie financière de l’université McGill. Il est président de l’Association américaine des affaires et des finances (American Business and Finance Association), où il défend des programmes qui mettent en relation les professionnels de la diaspora avec les réseaux financiers mondiaux, favorisant ainsi le retour des flux d’investissement vers l’Afrique. Il est également conseiller et mentor de nombreux champions du capital-risque à travers l’Afrique.

Scientifique et éducatrice environnementale, Semia Gharbi (57 ans) dispose d'une expérience de plus de 20 ans en tant qu'activiste qui lutte pour la protection de l'environnement.
Photo : Site prix Goldman pour l’environnement

Semia Gharbi (Catégorie Acteurs du changement) est une activiste écologiste qui lutte contre le « colonialisme des déchets  » en contribuant à attirer l’attention du monde entier sur cette menace et à faire reconnaître le trafic de déchets comme un scandale humain, environnemental et moral. Elle est lauréate du prix Goldman pour l’environnement 2025. Mme Gharbi, 57 ans, a commencé sa carrière comme scientifique, mais s’est fait connaître dans le monde entier en tant que militante écologiste et éducatrice.

Myriam Ben Salah (Catégorie Créatifs) est conservatrice d’art, écrivaine et éditrice. Elle a terminé ses études à Paris et a effectué un stage au Palais de Tokyo, le plus grand centre d’art contemporain de France, où elle s’est vu proposer en 2009 le poste de conservatrice des programmes publics et des projets spéciaux. Sept ans plus tard, elle est devenue rédactrice en chef du magazine d’art avant-gardiste italien très réputé, Kaléidoscope.

Parmi ses projets artistiques récents, elle a notamment dirigé la 10e édition du prix Abraaj Group Art Prize à Dubaï. Depuis 2020, elle est directrice du musée d’art contemporain indépendant « The Renaissance Society » à l’université de Chicago. En 2026, Mme Ben Salah sera la commissaire d’exposition de la célèbre artiste visuelle et cinéaste franco-marocaine Yto Barrada à la Biennale de Venise.

Fadhel Kaboub (Catégorie Penseurs et leaders d’opinion) est un économiste et conseiller en politique mondiale connu pour ses travaux sur la finance, la transition énergétique équitable et la souveraineté économique dans les pays du Sud.

Professeur associé d’économie à l’Université Denison et président du Global Institute for Sustainable Prosperity, il plaide en faveur de politiques climatiques qui privilégient l’équité, la résilience et la justice réparatrice, en particulier pour les pays les plus touchés par le changement climatique mais les moins responsables de celui-ci. Il milite également en faveur de cadres politiques qui aident les pays du Sud à réduire leur dépendance à l’aide et à la dette extérieure.

M. Kaboub est coauteur de Just Transition: A Climate, Energy, and Development Agenda for the Global South (Transition juste : un programme pour le climat, l’énergie et le développement dans les pays du Sud). Il a pris la parole lors de nombreux forums, notamment les sommets de la COP, les panels des Nations unies et les conférences africaines sur le climat.

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L’année 2025: Une résilience en trompe-l’oeil?

21. Dezember 2025 um 17:47

L’année 2025, qui prend fin dans quelques jours, fut pleine de surprises et de chamboulements alimentés par les tensions géopolitiques et les fréquents volte-face du locataire de la Maison Blanche. Contre toute attente, l’économie mondiale s’est révélée résiliente. Sur le front de la croissance économique, qui reste assez faible malgré les révisions à la hausse des perspectives par les principales institutions internationales, le simple fait qu’il n’y ait pas de récession est considéré comme un signe de résistance. De son côté, l’inflation a suivi son trend baissier dans la plupart des grandes économies, même si elle n’a pas toujours atteint sa cible. Quant aux marchés financiers, malgré la volatilité observée durant l’année, la plupart des indices clôturent en vert. L’indice S&P 500 et l’Euro Stoxx 50 ont tous deux progressé de plus de 16 % depuis le début de janvier, sans oublier la super performance de 27% enregistrée par l’indice japonais le Nikkei 225.

Dans son rapport publié le 2 décembre, l’OCDE attribue cette solidité à la convergence de plusieurs dynamiques : la proactivité des acteurs face aux éventuels relèvements des droits de douane qui a stimulé les échanges commerciaux, l’essor des investissements liés à l’intelligence artificielle et le soutien de la demande grâce à des politiques budgétaires expansionnistes et des politiques monétaires accommodantes émanant des principales banques centrales.

Cette résilience, cependant, demeure précaire. Les finances publiques croulant sous le poids de la dette suscitent des inquiétudes croissantes sur la viabilité budgétaire à long terme. Le risque de nouvelles restrictions au commerce et le déclin des valeurs technologiques et des cryptoactifs plane toujours. Dans ce contexte, le revirement de la situation est un scénario fort probable.

Au niveau national, la Tunisie n’est pas en marge à cette dynamique. La croissance économique de 2,4% sur les 9 premiers mois de l’année, le recul de l’inflation à 4,9% et l’amélioration de la notation de la dette souveraine, révèlent certes, une forme de résilience. Toutefois, la détérioration historique du solde commercial, comme le montrent les derniers chiffres publiés le 12 décembre par l’INS et le lourd fardeau des emprunts publics prévu par la loi des finances 2026, rappellent que le défi n’est pas encore relevé.

Par Lamia-Jaidane-Mazigh

Si l’année économique 2025 a atterrie en douceur, celle de 2026 marcherait sur les œufs.

Cet article est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n 934 du 17 au 31 décembre 2025

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Pourquoi les diplômés peinent-ils à répondre aux attentes du marché du travail ?

21. Dezember 2025 um 15:14

Le chômage des diplômés en Tunisie découle principalement d’un décalage entre la formation universitaire et les attentes du marché du travail. Ce constat a été formulé par Walid Mchirgui, enseignant-chercheur à l’Université de Carthage, lors de son intervention sur les ondes de RTCI le 19 décembre 2025. Selon lui, de nombreux employeurs peinent à recruter, non par manque de postes, mais par absence de profils suffisamment préparés.

Les diplômés et les étudiants tunisiens maîtrisent globalement les savoirs académiques fondés sur la mémorisation et la restitution. En revanche, ils éprouvent des difficultés dans l’analyse, la réflexion critique et la résolution de problèmes. Ces compétences relèvent du savoir-faire et du savoir-être, désormais essentiels dans le monde professionnel. Les recruteurs accordent une importance croissante aux comportements. Une lacune technique peut se corriger. Un déficit comportemental beaucoup moins.

Les enquêtes internationales, notamment PISA, mettent en évidence des faiblesses en autonomie, discipline et coopération. Le système éducatif valorise principalement la note et la conformité aux consignes. Il accorde peu de reconnaissance à l’effort, à l’initiative et à la capacité à développer une méthode de travail personnelle.

Une culture scolaire peu favorable à l’autonomie

Le parcours scolaire reste fortement encadré. L’enseignant indique souvent chaque étape à suivre. Cette approche limite l’apprentissage de l’autonomie et de la prise d’initiative. Les étudiants apprennent à appliquer des consignes plutôt qu’à construire leur propre raisonnement. L’innovation et les approches alternatives sont rarement encouragées.

L’intervenant estime que cette organisation nourrit également une forte peur de l’erreur. L’échec est perçu comme une faute et non comme une étape d’apprentissage. Cette perception freine la prise de risque, l’innovation et l’esprit entrepreneurial. Elle limite aussi la capacité à assumer des responsabilités dans le monde professionnel.

Des difficultés persistantes en communication et en travail d’équipe

Les employeurs signalent régulièrement des lacunes en communication orale chez les jeunes diplômés. Les cursus universitaires accordent peu de place à l’expression, à l’argumentation et à la prise de parole. Or, le diplôme ne suffit pas à convaincre. Le candidat doit savoir présenter ses compétences, défendre ses idées et interagir efficacement.

Le travail en équipe pose également problème. Le système éducatif privilégie le travail individuel. Cette approche complique l’apprentissage de la coopération. Dans le monde de l’entreprise, cette difficulté se traduit par des tensions, une mauvaise répartition des tâches et un manque de coordination.

Le choc de l’entrée dans le monde professionnel

Le passage de l’université à l’entreprise constitue souvent une rupture brutale. Le cadre académique repose sur des consignes claires et des évaluations prévisibles. Le monde professionnel impose l’imprévu, l’analyse et la prise de décision rapide. De nombreux jeunes diplômés se retrouvent démunis face à ces exigences.

Le diplôme demeure un atout important, notamment pour l’accès à l’emploi et la négociation salariale. Toutefois, il ne garantit plus l’employabilité à lui seul. Les entreprises évaluent désormais les compétences techniques et comportementales de manière indissociable.

Face à ce constat, Walid Mchirgui appelle à une réforme en profondeur des méthodes d’enseignement et d’évaluation. Il plaide pour des approches pédagogiques qui valorisent l’analyse, l’apprentissage par l’erreur et le développement des compétences transversales. Il encourage également les étudiants à adopter une démarche proactive. Les stages, l’engagement associatif et les formations complémentaires constituent des leviers essentiels pour renforcer l’employabilité. Selon lui, l’adaptation au marché du travail repose sur un équilibre entre qualification académique et savoir-être. Cet équilibre conditionne désormais l’insertion et l’évolution professionnelles.

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Mauritanie : les usagers de l’électricité peuvent désormais tout gérer en ligne

21. Dezember 2025 um 14:30

La Société mauritanienne d’électricité (Somelec) – l’équivalent de la Steg en Tunisie – vient de lancer une nouvelle plateforme de services en ligne, marquant ainsi une étape importante dans la transformation numérique de la Mauritanie. L’annonce a été faite à Nouakchott, en présence des ministres de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration, Ahmed Salem Ould Bode, et de l’Énergie et du Pétrole, Mohamed Ould Mohamed Melainine Ould Khaled.

Cette plateforme, explique afriqueitnews.com, permet aux usagers d’accéder à plusieurs services liés à l’électricité sans se déplacer. Ils peuvent désormais souscrire ou résilier un abonnement, transférer un contrat, consulter et payer leurs factures, signaler des pannes et suivre leur consommation en temps réel. Vous avez compris maintenant pourquoi nous avons évoqué le nom de la Steg, mais malheureusement qui est à des années lumières de son homologue mauritanienne.

Les services de Somelec sont intégrés au portail national des services publics Khidmaty, offrant ainsi une interface unique pour les démarches administratives en ligne. Cette intégration vise, ainsi, à faciliter l’accès aux services essentiels et à améliorer l’efficacité de l’administration. Suivez notre regard !

Les autorités de tutelle assurent également que « cette digitalisation permettra de réduire les délais de traitement, d’assurer une disponibilité continue des services et d’améliorer le confort des citoyens grâce à un accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ».

Selon le ministre Ahmed Salem Ould Bode, ce lancement s’inscrit dans un vaste programme gouvernemental de digitalisation sectorielle et dans une stratégie plus large de modernisation de l’administration publique. La Mauritanie poursuit ainsi ses efforts pour renforcer l’inclusion numérique et faire de la numérisation un levier de développement socio-économique.

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La BERD et l’UE appuient un financement vert et inclusif en Tunisie

22. Dezember 2025 um 17:06

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) accorde un prêt de premier rang non garanti de 10 millions d’euros à l’Union Bancaire pour le Commerce et l’Industrie (UBCI), l’une des principales banques privées tunisiennes. Cet accord marque l’un des premiers prêts signés dans le cadre du Programme de financement d’une économie verte (GEFF) de la BERD en Tunisie.

L’UBCI prêtera ces fonds au secteur privé tunisien, prioritairement aux micro, petites et moyennes entreprises (MPMME), pour réduire les inégalités de genre en matière d’accès au financement vert. Le programme soutient la transition vers une économie verte via le financement de technologies et services bas carbone, résilients au changement climatique.

Un programme complet de coopération technique, financé par la BERD et l’Union européenne (UE), assistera l’UBCI dans l’élaboration, la mise en œuvre, la vérification et le suivi des projets. Il formera le personnel et renforcera les capacités pour promouvoir l’égalité d’accès des femmes et des hommes au financement climatique.
L’UE octroiera des subventions incitatives aux sous-emprunteurs éligibles ayant réalisé et vérifié leurs investissements verts, encourageant les MPME à adopter des technologies de pointe.
Le Currency Exchange Fund (TCX), soutenu par l’UE, couvre les risques de change à prix réduit pour les banques tunisiennes.

Mark Davis, directeur principal de la BERD (partie méridionale et orientale du bassin méditerranéen) a déclaré: « Avec ce nouveau prêt au titre du GEFF accordé à l’UBCI, nous célébrons une étape importante dans notre promotion des investissements verts aux côtés de TCX et de l’UE, conformément à notre approche de transition vers une économie verte. Nous sommes fiers de renforcer notre partenariat de longue date avec l’UBCI en appuyant les petites entreprises et en accroissant le financement de projets plus verts ».
Mohamed Koubaa, DG de l’UBCI a ajouté: « En rejoignant le programme GEFF de la BERD, l’UBCI réaffirme sa détermination à appuyer l’économie verte et les entreprises tunisiennes. Ce partenariat stratégique nous permettra de mieux aider nos clients à répondre à leurs besoins de financement pour des projets portant sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la conservation de l’eau, devenue si précieuse dans le contexte mondial actuel ».

Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’UE en Tunisie a déclaré: « L’Union européenne se félicite de la signature de cette nouvelle opération dans le cadre du GEFF, qui illustre notre engagement fort à accélérer la transition verte de la Tunisie en réduisant les risques liés aux investissements et en élargissant l’accès des entreprises locales à un financement durable. Avec la BERD, l’UE reste déterminée à aider la Tunisie à traduire ses ambitions climatiques en projets susceptibles de bénéficier d’un concours financier, appuyant concrètement les PME, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la résilience hydrique ».

Contexte de l’UBCI et de la BERD en Tunisie

Fondée en 1961, l’UBCI siège à Tunis avec 102 agences nationales. Cotée à la Bourse de Tunis, elle dessert particuliers, professionnels et entreprises.

Depuis 2012, la BERD a investi plus de 2,9 milliards d’euros dans 83 projets tunisiens, dont 65% dans le secteur privé.

L’UE, premier investisseur et partenaire commercial de la Tunisie (soutien à 400 000 emplois), célèbre en 2025 les 30 ans de l’Accord d’association. Depuis le Protocole d’accord de 2023, elle a mobilisé 600 millions d’euros de subventions, levant 5 milliards d’euros d’investissements en énergie, transports et PME.

D’après communiqué

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Pouvoir d’achat en Tunisie : aux limites des indicateurs en 2025, l’urgence de mesures concrètes pour 2026

22. Dezember 2025 um 16:58

Le pouvoir d’achat des Tunisiens subit une érosion structurelle, a affirmé Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne de l’information du consommateur (OTIC). Il a déclaré que malgré un ralentissement officiel de l’inflation en 2025, les pressions quotidiennes sur les budgets des ménages ne se relâchent pas.

Selon Riahi, les données de l’Institut National de la Statistique, qui font état d’un taux d’inflation d’environ 5,3% en juillet et 5,0% en septembre – son plus bas depuis 2021 –, ne reflètent pas avec précision la réalité vécue par les familles. Le revenu mensuel réel n’a pas suivi la hausse des prix des produits de base comme l’alimentation, le logement, le transport et la santé. En conséquence, une grande partie des ménages consacre désormais plus de 30% de ses dépenses à la nourriture seule, un chiffre pouvant atteindre 40% pour les foyers à faible revenu.

Le « déficit réel » du pouvoir d’achat, une réalité comportementale

Le président de l’OTIC a précisé que le point de « déficit réel » du pouvoir d’achat est atteint lorsque le revenu mensuel devient incapable de couvrir les besoins fondamentaux sans compromettre d’autres droits essentiels. Ce déficit se manifeste par des choix contraints, comme opter entre une alimentation équilibrée et des soins médicaux, ou entre les frais de transport et l’éducation des enfants.

Il a indiqué que ce phénomène se mesure désormais à travers le comportement de consommation lui-même. Le recul vers des alternatives alimentaires de moindre qualité, le report de soins médicaux ou la réduction des dépenses d’éducation et de culture sont des signes clairs de déséquilibre financier. Il a alerté sur le fait que ces pratiques, autrefois cantonnées aux catégories vulnérables, touchent désormais des segments de la classe moyenne, historiquement élément d’équilibre économique et social.

Riahi a ajouté que ce déficit apparaît aussi quand le revenu perd sa flexibilité, faisant qu’une augmentation minime des prix ou un imprévu devient une cause directe de recours à l’endettement. Il a qualifié cette situation d’érosion structurelle ayant des effets directs sur la stabilité familiale, la cohésion sociale et la confiance dans l’avenir économique.

Pour 2026 : une réforme structurelle axée sur le consommateur

Face à cette situation, Lotfi Riahi a appelé à faire de l’année 2026 un véritable point d’inflexion, passant d’une logique de gestion de crise à une politique de réforme structurelle centrée sur le consommateur.

Il a plaidé pour une protection du pouvoir d’achat réel via l’indexation des salaires et des subventions sur l’inflation tangible vécue par les ménages, notamment pour l’alimentation, le transport et la santé. Une révision des politiques fiscales indirectes est également impérative, selon lui, pour alléger le fardeau pesant sur les classes moyennes et vulnérables et assurer une répartition plus équitable des charges.

L’amélioration de la qualité des services publics (transports, santé, administration) constitue un autre pilier essentiel, tout recul se transformant en coût supplémentaire pour le citoyen. Il a également souligné la nécessité de soutenir le produit national par des politiques stimulant la qualité, l’innovation et la concurrence loyale, tout en limitant l’importation de produits ayant un équivalent local.

Enfin, le renforcement d’un système de contrôle permanent, dissuasif et transparent sur les marchés, en particulier dans les secteurs sensibles, demeure indispensable.

La protection du consommateur, un investissement pour la paix sociale

Lotfi Riahi a conclu en affirmant que toute réforme qui ne part pas de la réalité quotidienne du consommateur restera un discours théorique à l’impact limité. Il a insisté sur le fait que la protection réelle du consommateur n’est pas un coût pour l’économie, mais un investissement dans la paix sociale et la justice économique. Une économie qui ne protège pas son consommateur, a-t-il averti, ne sera pas capable d’une croissance réelle ni de construire une confiance durable entre le citoyen et l’État.

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Samir Jiab engage une conciliation financière, son procès reporté au 15 janvier 2026 

21. Dezember 2025 um 10:32

Poursuivi dans le cadre d’un dossier de corruption financière et administrative, l’homme d’affaires Samir Jiab a comparu, vendredi 19 décembre, devant la sixième chambre correctionnelle, spécialisée dans les affaires de corruption financière au Tribunal de première instance de Tunis. 

Mais aussitôt l’audience ouverte, la chambre a décidé de reporter le procès au 15 janvier 2026, accédant ainsi à la demande de l’avocat de l’accusé, et ce afin que son client puisse engager des démarches de conciliation concernant le dossier et attendre l’issue de cette procédure.

A rappeler que le Pôle judiciaire économique et financier avait précédemment émis un mandat de dépôt à l’encontre de Samir Jiab, lequel a été renvoyé devant la chambre d’accusation, aux côtés d’autres prévenus laissés en liberté, pour des charges portant sur quatre faits, à savoir : 

  • le blanchiment d’argent,
  • l’abus de fonction par un agent public pour obtenir un avantage injustifié pour lui-même ou pour autrui, le préjudice causé à l’administration,
  • la violation de la réglementation en vigueur afin de réaliser un profit illicite.

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Tunisie – Industrie automobile : le vent en poupe jusqu’en Espagne

21. Dezember 2025 um 09:08

La Tunisie intensifie ses efforts de promotion auprès des équipementiers automobiles espagnols, s’appuyant sur un secteur qui compte plus de 280 entreprises et occupe le deuxième rang africain en matière d’exportation de composants.

Le représentant de FIPA-Tunisia en Espagne a récemment rencontré la directrice des marchés de SERNAUTO, l’Association espagnole des équipementiers automobiles. Cette structure regroupe des membres représentant près de 85% du chiffre d’affaires du secteur automobile espagnol, deuxième producteur européen avec une production estimée à plus de 2,3 millions de véhicules, derrière l’Allemagne.

La réunion a permis de présenter le positionnement de la Tunisie dans l’industrie des composants automobiles. Les deux parties ont convenu de poursuivre les discussions en vue d’organiser, en 2026, des actions de sensibilisation destinées aux équipementiers espagnols, notamment une journée d’information pour les membres de SERNAUTO sur l’écosystème tunisien. Les échanges ont également porté sur le dialogue public-privé  concernant l’innovation, les investissements en recherche et développement, et la transition vers des modèles bas-carbone.

Un secteur en pleine expansion

Sur un autre plan, selon Slim Ferchichi, ingénieur général et directeur des industries métalliques, mécaniques, électriques et des matériaux de construction au ministère de l’Industrie, le secteur des composants automobiles figure parmi les plus développés du pays. Les plus de 280 entreprises actives dans ce domaine placent la Tunisie au deuxième rang africain en matière de fabrication et d’exportation de composants automobiles.

Il a indiqué que ce secteur se caractérise par une forte valeur ajoutée et s’appuie sur des compétences humaines spécialisées. Il a souligné que l’industrie automobile constitue un levier pour l’économie nationale, contribuant à la création d’emplois et au soutien des exportations.

Le responsable du ministère a ajouté que la Tunisie dispose des atouts nécessaires pour développer davantage ce secteur et renforcer sa présence sur les marchés mondiaux. Il a évoqué la possibilité d’implantation d’un site de montage automobile dans le pays, citant l’expertise et les compétences techniques disponibles.

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