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Gestern — 21. Januar 2025Haupt-Feeds

Kaïs Saïed dénonce l’hypertrophie des institutions « inutiles » et rassure sur la non cession des entreprises publiques

21. Januar 2025 um 08:14

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé, dans l’après-midi du lundi 20 janvier 2025 au Palais de Carthage, une réunion. Y ont pris part : le chef du gouvernement, Kamel Maddouri; la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia; et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar.

Le chef de l’Etat a réitéré son appel incessant à la nécessité d’aller de l’avant sur la voie de la restauration du rôle social de l’Etat dans les plus brefs délais. Tout en soulignant que ce rôle a été sciemment abandonné depuis début les années 1990 jusqu’au lendemain de 2011. Alors que le peuple tunisien n’a cessé de revendiquer son droit à l’emploi, à la liberté et à la dignité nationale, indique un communiqué de la présidence de la République.

Il a saisi l’occasion pour dénoncer la profusion injustifiée des institutions et la dilapidation de l’argent public qui en découle. Citant en exemple nombre d’agences et d’organismes relevant de l’un des départements ministériels et dont les fonds affectés s’élèvent excessivement à plus de 500 millions de dinars.

Dans ce contexte, le président de la République a vivement critiqué la structure tentaculaire des agences et structures liées à l’investissement. Tout en soulignant que ni l’investissement escompté n’a été réalisé, ni les fonds de la collectivité nationale n’ont profité au peuple tunisien. Ce dernier se trouvant assujetti à l’obligation de payer des impôts pour les financer.

Les entreprises publiques ne seront pas cédées

Face à une telle situation, le chef de l’Etat a estimé qu’il serait plus judicieux et opportun que cet argent public soit bien exploité et qu’il profite en premier lieu aux démunis et aux pauvres.

« Contrairement à ce que certains tentent de faire répandre, il n’est plus question de procéder à la cession des établissements et des entreprises publics. Mais plutôt de veiller à préserver l’argent public, à éviter que cette hypertrophie délétère des institutions fasse obstacle à la réalisation des projets déjà entamés ou suspendus ou ceux non encore réalisés », a tenu à préciser le chef de l’Etat.

Hypertrophie des institutions liées à l’investissement

« Alors que dans certains pays il n’y a qu’un seul et unique interlocuteur, en Tunisie l’investisseur est contraint de traiter avec un Conseil supérieur de l’investissement, une Instance tunisienne de l’investissement et un Fonds tunisien d’investissement. Autant de structures auxquelles s’ajoutent quatre autres agences liées à l’investissement extérieur, à l’investissement agricole, à la promotion des exportations et la promotion de l’investissement industriel et la cinquième pour la promotion de l’industrie et de l’innovation », a fait remarquer le chef de l’Etat.

Cette profusion institutionnelle procède d’un raisonnement à l’envers qui fait que l’investissement provient de l’hypertrophie des institutions et non de la création de la richesse et sa distribution juste et équitable entre tous les citoyens, a déploré Saïed.

« J’ai promulgué la LF 2025 pour garantir la continuité de l’Etat »

Le président de la République a, par ailleurs, tenu à souligner qu’il a promulgué le texte de la loi de finances dans la seule perspective de garantir la continuité de l’Etat, mettant en exergue la nécessité de revoir plusieurs choix et orientations pour que les objectifs de la révolution soient bel et bien concrétisés.

« La révolution doit nécessairement faire table rase de l’ancien régime tout comme elle doit rompre irréversiblement avec les institutions et les législations confectionnées « sur mesure » qui ont contribué à faire répandre la corruption dans le pays », a insisté le chef de l’Etat.

Austérité

Sur un autre plan, le président Saïed a réitéré son appel à l’austérité et à la nécessité de faire prévaloir l’esprit du compter sur soi. Tout en réaffirmant qu’il n’y pas plus de solutions en demi-teinte au sujet du dossier de la sous-traitance. Outre l’impératif de mettre fin au règne des contrats à durée déterminée (CDD).

« Que l’on soit clair, quiconque s’acharne à refuser cette nouvelle orientation sera considéré comme s’opposant volontairement au processus de la révolution. Plus question de voir l’histoire se reproduire de nouveau sous une quelconque appellation. L’esclavage demeure toujours un esclavage même s’il change d’apparence et de posture », a prévenu le président Saïed. Affirmant encore que « seule la justice est en mesure de garantir la stabilité, préalable nécessaire à un investissement générateur d’une croissance nationale effective ».

Avec TAP

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