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Le SNJT dénonce la dérive des médias publics en Tunisie

22. August 2025 um 13:11

Chassez le naturel, il revient au galop ! Les médias publics en Tunisie semblent avoir fermé la parenthèse de relative liberté et d’indépendance qu’ils ont vécue au lendemain de la révolution de 2011, pour renouer avec leurs vieilles pratiques de… médias au service du pouvoir en place.

La preuve définitive de ce retour en arrière nous a été donnée hier, jeudi 21 septembre 2025, avec le blackout que ces médias ont observé au sujet de la marche organisée à Tunis par l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour protester contre la campagne de dénigrement dont elle fait l’objet ces derniers temps de la part de cercles proches du pouvoir ou se réclamant tapageusement de la ligne politique du président de la république Kaïs Saïed. Lequel, rappelons-le, avait chargé récemment l’organisation syndicale et accusé ses dirigeants de corruption, en les menaçant de poursuites judiciaires.

Ce black-out a d’ailleurs été relevé par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) dans un communiqué publié ce vendredi 22 août, où il exprime sa «désapprobation du silence total et sans précédent observé par la majorité des médias publics à propos de la mobilisation nationale organisée par l’UGTT». «Ce comportement est inacceptable et nuit au paysage médiatique national», a souligné le SNJT.  

Le Syndicat a imputé la responsabilité de ce manquement aux médias publics qui, selon lui, ont fait fi des règles professionnelles et du droit du public à l’information. Il a aussi pointé la responsabilité de l’autorité politique qui a démantelé les mécanismes d’autorégulation médiatique, à l’instar de la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica), complètement marginalisée, permettant ainsi au pouvoir exécutif d’imposer son contrôle direct sur les médias publics.  

Le SNJT a appelé tous les journalistes à préserver leur indépendance professionnelle, à rejeter toutes les recommandations et les instructions n’émanant pas de considérations professionnelles et à respecter la déontologie du métier et le droit du public à l’information.

L’organisation professionnelle, qui compte parmi ses membres de nombreux journalistes travaillant dans les médias publics, a affirmé qu’elle assumera toute ses responsabilités pour faire face à cette grave dérive professionnelle et œuvrera avec toutes les parties concernées pour défendre l’indépendance du travail journalistique et imposer le respect de la déontologie de la presse et de l’information.

I. B.

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Bizerte accueille le 8e Forum mondial de la mer

22. August 2025 um 12:31

La huitième édition du Forum mondial de la mer, qui se tiendra à Bizerte le 12 septembre 2025, aidera à définir des stratégies pour une Méditerranée plus durable.

Sous le thème «De Nice à Bizerte : où en est la Méditerranée ?», le forum vise à sensibiliser à l’urgence de protéger l’équilibre écologique et environnemental de nos mers, conformément aux orientations définies lors du Sommet Océan de Nice, rapporte l’agence de presse Tap.

L’événement, organisé par La Saison Bleue, réunira institutions, universitaires, associations et chercheurs pour discuter de solutions et de stratégies visant à garantir une Méditerranée plus propre, protégée et plus durable.

Une attention particulière sera accordée au développement de l’«économie bleue» et à la conservation de la biodiversité marine, piliers essentiels d’un avenir équilibré pour la région.

Le Forum abordera également la question de la pollution plastique, l’un des fléaux de la Méditerranée. Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, le bassin méditerranéen reçoit environ 220 000 tonnes de déchets plastiques chaque année, un flux qui pourrait doubler d’ici 2040 si des mesures concrètes ne sont pas mises en œuvre. Cependant, le rapport de l’association souligne que l’adoption de normes internationales dans seulement 100 villes côtières de la région pourrait réduire cette pollution de 50 000 tonnes par an, offrant ainsi un espoir concret pour un avenir meilleur.

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La Tunisie lance une application pour la sélection des projets d’investissement

22. August 2025 um 12:10

Le ministère de l’Économie et de la Planification a officiellement lancé, au mois de juillet dernier, l’application logicielle Tartib 2.0, conçue pour évaluer, prioriser et sélectionner les projets d’investissement public à inclure dans le budget de l’État.

L’atelier de lancement de l’application, réalisée avec l’appui de la Banque mondiale, a été présidé par le directeur de cabinet du département de tutelle et a réuni des représentants des ministères sectoriels, ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans cette initiative.

À partir de 2026, a expliqué le ministère dans un communiqué, tous les ministères sectoriels seront tenus d’utiliser l’application Tartib 2.0 pour inscrire leurs nouveaux projets d’investissement public au budget de l’État.

Le lancement de Tartib 2.0 s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du cadre unifié d’évaluation et de gestion des investissements publics, formalisé par le décret n° 2017-394, qui a institutionnalisé un Comité national d’approbation des projets publics. Ce comité, présidé par le ministère de l’Économie et de la Planification, dispose désormais d’un outil d’aide à la décision performant et convivial pour la sélection des projets à inclure dans le budget de l’État.

Tartib 2.0 s’inscrit dans un processus de digitalisation de la gouvernance publique visant à améliorer l’efficacité et la transparence de la gestion des investissements publics. L’application fiabilise chaque étape du processus, en s’appuyant sur un flux décisionnel cohérent avec le cadre unifié d’évaluation et de gestion des investissements publics. Son objectif est de faciliter la sélection des projets offrant la meilleure qualité de préparation et le plus grand potentiel d’impact sur le développement durable de la Tunisie.

Tartib 2.0 intègre une méthode de priorisation des projets d’investissement basée sur une grille d’analyse multicritère structurée autour de différentes composantes : qualité de préparation, impact économique, impact social, impact environnemental et climatique, et impact transversal. Chaque composante est déclinée en critères et indicateurs, permettant de déterminer le potentiel du projet grâce à une note pondérée. Cette note est ensuite améliorée en fonction des priorités géographiques et sectorielles du gouvernement. Cette méthode est le fruit d’un processus participatif impliquant les principaux acteurs de la gestion des investissements publics.

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Kia EV4 fait preuve d’une endurance exceptionnelle

22. August 2025 um 11:51

Kia continue de repousser les limites d’endurance des VE avec EV4, son tout dernier modèle compact 100% électrique. Le véhicule a réalisé un essai de 10 000 kilomètres sur le Nürburgring dans des conditions d’utilisation intensives et de recharge rapides.

Conçu dans un souci de durabilité, EV4 intègre des innovations destinées à garantir des performances stables sur longues distances, dans des conditions climatiques difficiles et en cas d’utilisation prolongée.

EV4 doit principalement son endurance au système de batterie de quatrième génération de Kia. Ce dernier associe une technologie de gestion thermique avancée à un système optimisé de répartition du liquide de refroidissement sur l’ensemble des cellules de la batterie.

Une batterie hautement performante

Ces améliorations garantissent un fonctionnement de la batterie à des niveaux de température optimaux, et ce, même sous des contraintes élevées. Ainsi, le système permet d’accroître la durée de vie de la batterie, tout en conservant des performances homogènes.

Après des essais d’endurance complets, incluant un test de durabilité de 110 000 kilomètres sur les routes européennes et un essai de 10 000 kilomètres sur le Nürburgring destiné à simuler 90 à 95% des performances maximum du véhicule, EV4 présentait une usure minimale et avait su préserver l’efficacité de sa batterie.

Sur le Nürburgring, les sessions répétées de recharge rapide ont accentué les contraintes exercées sur le système de batterie. Toutefois, EV4 a réussi à maintenir des performances impressionnantes tout au long des essais.

«Pour proposer à nos clients un VE fiable au quotidien, il nous fallait valider la durabilité de EV4 à la fois en conditions réelles et dans des environnements extrêmes», explique

Stephan Hoferer, responsable du développement et des essais d’endurance au centre technique de Hyundai Motor Europe. Il ajoute : «Après ces tests rigoureux – allant des routes verglacées au circuit, nous sommes convaincus qu’EV4 offrira des performances fiables qui répondront parfaitement aux attentes de nos clients au quotidien

Les ingénieurs ont mesuré l’état de santé de la batterie (SOH) à 95% après 10 000 kilomètres d’essais sur circuit et 110 000 kilomètres de tests sur route.

Un système de freinage régénératif

Tout le programme d’essais d’endurance de Kia confirme donc que EV4 est un VE fiable et résistant, qui s’adresse aux clients en quête d’un véhicule adapté à un usage sur le long terme.

Outre sa batterie hautement performante, EV4 bénéficie du système de freinage régénératif. Ce système contribue à accroître l’efficience à long terme en réduisant les contraintes exercées sur la batterie et en récupérant jusqu’à 25% de l’énergie pendant les phases de décélération.

Grâce à son design robuste et à son système de gestion intelligente de l’énergie, EV4 est assurée de conserver au moins 70% de la capacité de sa batterie après 160 000 kilomètres parcourus ou huit ans d’utilisation.

Communiqué.

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Pour ou contre une «République fédérale italo-tunisienne» ?

22. August 2025 um 11:29

Le commentaire provocateur du journaliste Zied El Heni, oscillant entre ironie et scepticisme, suscite une réflexion stimulante sur la création d’une… république fédérale entre l’Italie et la Tunisie. Cette déclaration, contenue dans un poste Facebook publié le 20 août 2025, a suscité des réactions immédiates, certains y voyant un exercice de style, d’autres une occasion de mesurer une fois de plus la profondeur des liens entre les deux rives de la Méditerranée. La Tunisie qui a échoué dans son projet d’union avec son voisin du sud, la Libye, en 1975, pourrait-elle réussir une hypothétique union avec son voisin du nord, l’Italie ? Union ou absorption… de Carthage par Rome ? Simple hypothèse de travail pour un exercice de politique fiction.

Latif Belhedi (avec Ansa)

Interrogé par l’agence italienne Ansa, El-Heni, qui se dit engagé dans son projet, a commenté son message par la phrase suivante : «Une parenthèse se ferme et une autre s’ouvre pour une nouvelle ère. Nous travaillons à la rendre différente et meilleure, dans une perspective innovante.»

Sur les plateformes tunisiennes et parmi les commentateurs méditerranéens, les réactions se sont polarisées en trois camps principaux. Un camp a interprété cette proposition comme un acte délibérément provocateur, destiné à souligner l’interdépendance économique et énergétique entre l’Italie et la Tunisie et à susciter le débat public à un moment politique perçu comme «la fin d’un cycle, le début d’un autre», pour reprendre l’expression du journaliste.

Dans cet esprit, l’appel à une «perspective innovante» a été interprété comme une métaphore du processus d’intégration économique déjà en cours, plutôt que comme une proposition institutionnelle viable.

À l’appui de cette interprétation, les observateurs notent que Rome et Tunis ont intensifié, ces dernières années, les visites et la gestion des dossiers communs, notamment sur les migrations et le développement, avec des missions officielles et des initiatives du gouvernement italien dans le cadre du Plan Mattei.

Deux systèmes juridiques différends

Un deuxième argument a soulevé des objections strictement juridiques : la Constitution tunisienne de 2022 définit la Tunisie comme un «État unitaire» et interdit «toute législation susceptible de compromettre son unité», tandis que la Constitution italienne, dans son article 5, stipule que «la République, une et indivisible, reconnaît et promeut les autonomies locales». Dans ce cadre, une structure fédérale binationale serait incompatible avec les principes fondamentaux des deux systèmes juridiques et nécessiterait de profondes révisions constitutionnelles dans les deux pays.

Un troisième argument a ramené le débat sur le terrain de la coopération concrète, évoquant les dossiers qui signalent déjà une intégration «de facto» : de l’interconnexion électrique Elmed, soutenue par la Banque mondiale et des partenaires européens, aux chapitres sur la sécurité et la défense, en passant par les programmes conjoints de recherche et d’innovation lancés en 2025. Ces questions, soulignent les commentateurs, dessinent une voie réaliste d’intégration progressive, respectueuse de la souveraineté nationale.

Le profil de l’auteur de la proposition a contribué à alimenter le débat : Zied El Heni est une figure médiatique bien connue en Tunisie, souvent au cœur de débats publics et de procédures judiciaires liées à la liberté d’expression. Ces dernières années, il a été à plusieurs reprises convoqué par les juges ou poursuivi en justice, des événements documentés par les médias locaux et les organisations de défense de la liberté de la presse.

Ce contexte conduit également beaucoup à interpréter sa prise de position comme une opération intellectuelle et politique, visant à évaluer les sensibilités et les lignes de fracture dans le climat actuel.

Le sens «pragmatique» d’une provocation

Dans le même temps, les relations italo-tunisiennes restent intenses sur les plans politique et économique : des visites officielles et du dialogue sur les filières migratoires et d’emploi légal à la coopération au développement promue par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS), en passant par le renforcement des relations commerciales et les initiatives conjointes pour les startups et les chaînes d’approvisionnement stratégiques. C’est au sein de ce réseau de projets et de partenariats que de nombreux observateurs situent le sens «pragmatique» de la provocation : non pas un plan fédéral immédiatement réalisable, mais plutôt un appel à l’intégration sectorielle.

La proposition d’une république fédérale entre l’Italie et la Tunisie a agi comme un détonateur symbolique, catalysant des réactions allant de l’ironie au programme.

Les contraintes constitutionnelles en Tunisie et en Italie indiquent qu’une telle structure politique est actuellement impensable. La voie la plus probable reste celle d’une intégration par projets, déjà manifeste dans les domaines de l’énergie, de la sécurité, de la coopération et de la recherche, avec des bénéfices sociaux et économiques potentiels.

La «parenthèse finale» évoquée par El Heni, pour beaucoup, ne conduit pas à des changements institutionnels, mais plutôt à une consolidation des instruments bilatéraux qui, sans porter atteinte à la souveraineté, peuvent rendre les relations entre les deux rives de la Méditerranée plus étroites et plus prévisibles.

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Kaïs Saïed dénonce le «refus de soins» dans les hôpitaux    

22. August 2025 um 10:42

Le président de la République, Kaïs Saïed a effectué, jeudi 21 août 2025, une visite surprise à l’hôpital de La Rabta, où il a exigé que «tout patient en état d’urgence soit pris en charge immédiatement, sans condition financière ni formalité administrative préalable». Vidéo.

Durant cette visite non annoncée, le chef de l’État a inspecté le fonctionnement du service des urgences, a échangé avec le personnel médical et a écouté leurs préoccupations. Il a affirmé que «la santé humaine est une priorité» et qu’elle ne doit jamais être soumise à des contraintes matérielles ou bureaucratiques.

«Lorsqu’un citoyen arrive en état d’urgence, il est de notre devoir de l’accueillir et de le soigner immédiatement», a déclaré le président. «Il est inacceptable qu’un malade soit tenu de payer avant de recevoir des soins. C’est au médecin qu’il appartient d’évaluer l’état du patient, pas à un guichet.»

Kaïs Saïed a insisté sur le fait que les démarches administratives et les aides financières doivent intervenir après la prise en charge médicale, et non avant. Il a appelé à lutter contre les obstacles bureaucratiques qui compromettent la dignité des patients et mettent en danger leur vie.

Le président a également dénoncé des incidents récents survenus dans plusieurs régions, notamment à Gafsa, qualifiant d’«inacceptables» certaines pratiques de refus de soins. Il a affirmé que de telles situations ne doivent pas se reproduire.

La réforme du système de santé, a-t-il ajouté, doit reposer sur l’égalité, l’équité et la dignité du citoyen tunisien. Le droit aux soins, a-t-il conclu, est fondamental et ne saurait être conditionné.

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Kaïs Saïed dénonce la «corruption endémique» dans le secteur éducatif

22. August 2025 um 10:16

Lors de sa visite «surprise» au Centre national pédagogique (CNP), jeudi 21 août 2025, à quelques semaines de la rentrée scolaire 2025-2026, Kaïs Saïed a une nouvelle fois dénoncé la «corruption endémique» dans certains établissements éducatifs, dont se sont plaints certains agents du centre. Vidéo.

Le président de la République a aussi menacé de poursuites judiciaires «quiconque s’est rendu coupable de corruption». «Il n’y a pas de place pour les criminels au sein des institutions de l’État», a-t-il plaidé.

Il a en outre appelé à assainir le pays et à traduire en justice tous ceux qui ont commis des «forfaits contre le peuple», assurant que le processus de réforme, qu’il a initié à partir de la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, se poursuivra malgré les obstacles mis sur son chemin. «L’État ne reculera pas», a-t-il lancé, ajoutant que les responsables dignes de ce nom sont ceux qui servent l’intérêt général et n’obéissent pas à des ordres occultes.

La distribution des manuels et cahiers subventionnés ne doit pas être considérée comme une «aide» ou une «faveur», a affirmé Saïed, ajoutant qu’il s’agit d’«un droit légitime pour chaque enfant tunisien et non une charité». «Je déteste le mot ‘‘aide’’», a-t-il insisté, enadressant un message d’encouragement aux élèves et aux personnes à besoins spécifiques, saluant leurs «remarquables réalisations» et les qualifiant de «personnes exceptionnelles».

Enfin, Saïed, grand adepte de la théorie du complot, a fustigé, sans les nommer, les parties qui, selon lui, «tentent d’entraver le fonctionnement de l’État et de saboter la marche du pays». Ce sont ces ombres malfaisantes tapies au cœur de l’Etat qui, à l’en croire, l’empêchent de mettre en œuvre la grande révolution sociale dont il rêve pour la Tunisie.

I. B.

Vidéo.

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Tunisie | Kaïs Saïed occupe de terrain

22. August 2025 um 09:51

Pour le président Kaïs Saïed, la journée du jeudi 21 août 2025 a été particulièrement remplie avec des visites dans plusieurs endroits de la capitale. La volonté est évidente d’occuper l’actualité nationale, au moment où l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) organisait une grande mobilisation au centre-ville de Tunis. Vidéo.

D’ailleurs, tous les médias gouvernementaux ont largement couvert l’actualité présidentielle, tout en passant à la trappe ce qui devait être l’événement du jour, à savoir la démonstration de force de l’organisation syndicale qui est, depuis quelque temps, dans le collimateur du pouvoir.

Saïed a effectué une visite au Centre pédagogique national, avant de se rendre à pied dans plusieurs quartiers populaires à la lisière de la Médina de Tunis : Souk Al-Asr, Maâqal az-Zaïm, Al-Najah et Mellassine.

Il s’est ensuite rendu à l’hôpital de la Rabta, à Bab Saadoun, à Bab Laassal et à l’avenue Ouled Haffouz, avant de conclure sa visite par une inspection de l’état d’avancement des travaux du bâtiment qui abritera le Conseil supérieur de l’éducation, situé avenue de la Liberté, indique un communiqué publié vendredi par la présidence de la République.

Le fait que Saïed ait consacré ses visites d’hier, jour de mobilisation syndicale, à deux secteurs particuliers, l’éducation et la santé, n’est pas un hasard : ce sont les deux secteurs où l’UGTT recrute le plus gros de ses effectifs syndicaux. Et l’insistance de Saïed lors de ses visites sur le thème de la corruption n’est pas un hasard non plus : c’est une manière de rappeler les récentes critiques qu’il a récemment adressées à ce propos aux dirigeants de l’UGTT.    

I. B.

Vidéo.

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Comment Starmer a-t-il formé Zelensky à gérer Trump?

22. August 2025 um 08:53

Difficile de trouver plus pragmatiques que les Britanniques. Après la rencontre chaotique du 28 février qui avait tourné au pugilat entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer a pris les choses en main pour coacher Zelensky dans sa relation avec l’actuel président américain et son administration. L’actuel locataire du 10 Downing Street et d’autres dirigeants européens ont également décidé de ne plus laisser le président ukrainien seul à la manœuvre par crainte d’une capitulation américaine face à Poutine. 

Imed Bahri

Le journal britannique The Telegraph a révélé que le Premier ministre britannique avait joué un rôle essentiel dans la formation du président ukrainien pour maîtriser le langage du président américain et savoir le gérer.

Dans un article de Ben Riley-Smith, le journal rapporte qu’il était difficile d’exagérer l’anxiété et la frustration ressenties par le personnel de Downing Street en voyant Trump et Zelensky échanger des piques lors de leur rencontre du 28 février dans le Bureau ovale à Washington.

La veille, le 27 février, Starmer avait remporté ce que les médias et les partisans du Parti travailliste avaient qualifié de «triomphe diplomatique» lors de sa première rencontre avec le président américain. Il avait fait preuve d’un remarquable sens politique, trouvant un équilibre entre satisfaire l’ego de Trump et transmettre les points clés de la politique britannique. 

Dans un rare hommage du Telegraph, connu pour son parti pris pro-conservateur, l’issue de la rencontre entre le Premier ministre britannique et le président américain a été qualifiée de satisfaisante. Trump s’est réjoui de l’invitation officielle à se rendre en Grande-Bretagne, a soutenu l’accord de Starmer sur la restitution des Îles Chagos, contestées à Maurice et a fait des commentaires positifs sur un accord commercial conclu. 

La rencontre de M. Zelensky le lendemain s’est déroulée différemment, lorsqu’il a été sermonné par le vice-président américain J.-D. Vance pour ne pas avoir remercié l’Amérique. Une scène chaotique qui avait horrifié des alliés de l’Ukraine.

Le contraste entre ces deux rencontres –et la façon dont le clash lors de la seconde a sapé les progrès réalisés sur la question ukrainienne lors de la première– a laissé Sir Keir et son équipe s’en vouloir.

Ne pas laisser Zelensky seul face à Trump

Pourquoi n’avaient-ils pas fait davantage pour préparer le président ukrainien alors qu’ils l’avaient fait pour leur propre Premier ministre ? De hauts responsables du 10 Downing Street ont depuis confié au Telegraph avoir le sentiment d’avoir manqué leur coup.

Dès lors, Londres, comme d’autres capitales européennes, a adopté une nouvelle approche, qui semble se traduire par la rencontre qui s’est tenu lundi à la Maison-Blanche entre Zelensky et Trump avec la participation sans précédent d’éminents dirigeants européens. Ils n’ont pas voulu laisser Zelensky seul face à Trump cette fois-ci. 

Un voyage similaire avait failli avoir lieu quelques jours après l’escarmouche du Bureau ovale de février alors que Starmer, Emmanuel Macron, le président français et d’autres tentaient de réparer les dégâts. Cependant, ces tentatives pour ramener M. Zelensky à la Maison Blanche, accompagné des dirigeants européens, n’avaient finalement pas abouti à l’époque.

Le Premier ministre a finalement fait autre chose pour véhiculer un message similaire : il a serré M. Zelensky dans ses bras devant la porte noire du 10 Downing Street.

Apprendre à parler le langage de Trump

Depuis ce jour, un travail en coulisses a eu lieu pour «apprendre» au président ukrainien à «parler le langage de Trump». The Telegraph précise que Zelensky entame désormais ses discussions avec les responsables américains en remerciant les États-Unis pour leur soutien à son pays face à la Russie, en réponse directe à la demande de Vance lors de leur première rencontre il y a plus de six mois, un clin d’œil à l’escarmouche avec M. Vance.

Les leçons de Starmer à Zelensky pour pouvoir gérer Trump et essayer de l’influencer reposent sur trois point :

– ne pas répondre à chaque déclaration provocatrice du président américain;

– ne pas débattre publiquement avec Trump ni l’assaillir de questions car une réaction négative peut avoir lieu de sa part s’il sent que son orgueil a été entaché;

– le couvrir d’éloges en public, tout en exerçant pression et influence en coulisses pour servir les intérêts nationaux.

Le journal britannique explique que Jonathan Powell, conseiller à la sécurité de Starmer et l’un des esprits les plus éminents de la politique étrangère britannique, était responsable de la formulation de cette approche et de son élaboration auprès de la délégation ukrainienne pour la rencontre de lundi avec Trump.

Cependant, la décision des responsables européens de se rendre à Washington n’est pas uniquement motivée par la volonté de ne pas laisser Zelensky tout seul face à Trump. C’est aussi un signe d’inquiétude. Le fait que les dirigeants les plus influents abandonnent leurs plans de vacances en plein mois d’août et se rassemblent, passant de nombreuses heures de voyage loin de chez eux, accentue le sentiment d’incertitude et de peur.

Deux anciens ambassadeurs britanniques à Washington ont déclaré au Telegraph que la ruée vers la Maison Blanche montre qu’ils savent combien il est important de décrypter ce qui s’est passé en Alaska entre Trump et Poutine.

Lord Darroch, ancien ambassadeur pendant le premier mandat de M. Trump, a déclaré : «Cette délégation européenne de haut niveau, rapidement constituée, accompagnant Zelensky à Washington témoigne d’une profonde inquiétude quant à deux aspects de l’issue du sommet en Alaska. Premièrement, l’annonce selon laquelle le président Trump estime désormais qu’un accord de paix global devrait précéder un cessez-le-feu. Et deuxièmement, les suggestions selon lesquelles la voie de la paix pourrait impliquer que l’Ukraine cède encore davantage de territoire dans le Donbass».

Sir Peter Westmacott, représentant du Royaume-Uni à Washington sous Barack Obama, a déclaré : «Cela me montre que plus ils examinent ce qui s’est passé en Alaska, plus ils se rendent compte que tout a mal tourné et que Trump s’est fait avoir. Poutine n’a rien cédé et est rentré chez lui très satisfait. Ainsi, quels que soient les arguments qu’il a fait croire à Trump concernant la responsabilité de Zelensky dans le conflit ou le droit de la Russie à reconquérir ses anciens sujets en Europe de l’Est, il faudra une riposte vigoureuse». Il ajoute : «Le président doit vraiment trouver une meilleure solution que de simplement remercier Poutine d’avoir reconnu sa victoire aux élections qu’il a perdues en 2020 et de renoncer à toutes ses menaces de sanctions contre la Russie simplement parce que Poutine dit ne pas vouloir de cessez-le-feu». Le Telegraph rapporte que les trois choses que les Européens souhaitent obtenir de Trump sont les suivantes : Premièrement, repousser l’idée de céder l’intégralité du Donbass à Poutine. Deuxièmement, exiger la fin des attaques russes avant de véritables négociations. Troisièmement, des garanties de sécurité significatives pour l’Ukraine après la paix, soutenues par les États-Unis.

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Erige Sehiri | «En Tunisie, on se définit rarement comme africain»

22. August 2025 um 08:27

La réalisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri fait partie de cette génération de cinéastes qui interrogent, par le prisme du cinéma, les identités multiples et les fractures invisibles des sociétés maghrébines. Dans un entretien accordé au ‘‘Monde’’ (19 août 2025), elle revient sur son parcours et sur sa volonté de faire dialoguer le Maghreb avec son africanité.

Djamal Guettala

Née en 1982 à Lyon dans une famille d’origine tunisienne, elle grandit aux Minguettes, à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. Très tôt, le cinéma s’impose comme un espace de passion et d’expression. Après un parcours cosmopolite – études d’anglais aux États-Unis, de finances au Canada, puis journalisme à Jérusalem –, elle choisit de s’installer en Tunisie à la suite de la révolution de 2010-2011. C’est là qu’elle décide de se consacrer pleinement au cinéma, d’abord documentaire puis de fiction.

Rapidement, ses films attirent l’attention, par leur capacité à saisir la vie quotidienne et à donner la parole à celles et ceux que l’on entend peu. Elle s’intéresse autant aux dynamiques sociales qu’aux tensions identitaires, en plaçant les personnages au cœur d’histoires où la société se reflète.

Dans cet entretien, Erige Sehiri met le doigt sur une question souvent passée sous silence en Tunisie : la difficulté à se penser comme pays africain. «En Tunisie, on se définit comme arabe, musulman, mais rarement africain», souligne-t-elle. Cette absence d’affirmation, poursuit-elle, s’explique à la fois par des héritages historiques, un système éducatif qui met surtout en avant l’arabité et l’appartenance méditerranéenne, mais aussi par des représentations collectives qui peinent à reconnaître la diversité africaine du pays.

À travers son dernier long métrage, ‘‘Promis le ciel’’, la réalisatrice entend justement briser ce tabou. Elle met en lumière la présence afro-descendante en Tunisie, souvent invisibilisée ou confinée à des stéréotypes. En donnant à voir leurs histoires, elle espère ouvrir un dialogue entre les communautés maghrébines et africaines, et montrer combien ces réalités s’entrelacent dans le quotidien.

Pour Erige Sehiri, le cinéma est avant tout un outil de transformation sociale. Il ne s’agit pas seulement de représenter, mais de permettre la rencontre, de bousculer des perceptions figées. Elle considère l’art comme un moyen privilégié de questionner l’identité tunisienne dans toutes ses dimensions, y compris celles qui ont été marginalisées.

Sa démarche s’inscrit dans un mouvement plus large de jeunes cinéastes maghrébins qui refusent les catégories réductrices et cherchent à redonner une complexité aux récits. À l’heure où la Tunisie traverse des tensions politiques et sociales, ce travail de mémoire et de reconnaissance apparaît d’autant plus nécessaire.

Au-delà de la Tunisie, le propos de Sehiri résonne avec des débats qui traversent l’ensemble du Maghreb. La relation ambiguë avec le reste du continent africain, oscillant entre proximité géographique et distance symbolique, se retrouve dans d’autres pays de la région. En revendiquant une identité pleinement africaine, elle contribue à déconstruire les hiérarchies héritées de l’histoire coloniale et à ouvrir de nouvelles perspectives.

Avec ce nouveau film, Erige Sehiri affirme une vision inclusive et plurielle de l’identité. La Tunisie, dit-elle en substance, n’est pas seulement arabe et méditerranéenne : elle est aussi africaine. En redonnant une visibilité aux communautés afro-descendantes, elle invite la société à se réconcilier avec cette dimension trop longtemps occultée.

À travers son œuvre, la réalisatrice trace une voie : celle d’un cinéma qui raconte, questionne et transforme. Son ambition dépasse la seule création artistique : elle veut contribuer à un dialogue culturel plus large, où le Maghreb se reconnaît enfin comme partie intégrante de l’Afrique.

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Gestern — 21. August 2025Haupt-Feeds

Tunis | Forte mobilisation populaire en solidarité avec l’UGTT   

21. August 2025 um 13:23

Le rassemblement des travailleurs auquel a appelé l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a eu lieu ce jeudi 21 août 2025 devant le siège de l’organisation à la Place Mohamed Ali, à Tunis, et l’imposant cortège des syndicalistes a traversé ensuite la principale avenue de la capitale en scandant des slogans sur le respect du droit syndical et l’indépendance de la centrale ouvrière.

Dans une déclaration à Diwan FM en marge du rassemblement, Sami Tahri, secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UGT, a indiqué que l’organisation syndicale «combat le pouvoir à visage découvert» et exprime ses positions politiques à travers des communiqués officiels et des déclarations publiques.

«Nous sommes attachés à notre indépendance et personne ne nous dictera nos positions et nos décisions», a-t-il lancé.

Tout en déplorant que le pouvoir actuel refuse le dialogue, Tahri a indiqué que «l’UGTT reste attachée aux négociations sociales, à l’augmentation des salaires et à l’amélioration des conditions de travail des ouvriers.»

En, cas de refus de la reprise des négociations par le pouvoir, la grève générale sera décidée, a-t-il averti.

«Les menaces de nous font pas peur et les campagnes de dénigrement ne nous dérangent pas», a déclaré de son côté le secrétaire général Noureddine Taboubi, qui s’adressait aux militants syndicaux venus de tout le pays pour prendre part au grand rassemblement de ce jour.

«Nous ne sommes pas au-dessus de la critique. Nous pouvons commettre des erreurs. Et nous sommes tenus de 0rendre des comptes. Mais nous ne nous tairons pas face à la poursuite des campagnes de dénigrement contre les syndicalistes, qui mettent leur vie en danger», a ajouté Taboubi, déplorant ce qu’il a appelé «le harcèlement des syndicalistes et les attaques dont ils sont l’objet pour nuire à leur image auprès des Tunisiens, asphyxier davantage la société civile et vider totalement a scène vie politique, qui est en passe de devenir un désert.»  

Les négociations sociales dans le secteur public, qui ont été stoppées à la mi-mai dernier, devront reprendre et décider des augmentations salariales justes pour les agents du secteur et de la fonction publics, ainsi qu’une majoration du Smig et une amélioration des conditions des retraités affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), a encore souligné Taboubi.

Il reste cependant à savoir si le bras-de-fer qui dure depuis quelque temps entre la centrale syndicale, dernier bastion de l’opposition dans le pays, et le président de la république Kaïs Saïed, qui semble déterminé à en finir avec une centrale syndicale forte, va se poursuivre ou si les deux parties vont revenir à de meilleurs sentiments.

I. B.

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Football | Kouceila Bouâlia à Tunis pour intégrer l’Espérance

21. August 2025 um 12:38

Lailier droit explosif algérien de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) Kouceila Bouâlia, 24 ans, est arrivé ce jeudi 21 août 2025 à Tunis pour régler les derniers détails de son intégration de l’Espérance sportive de Tunis.  

Il devra subir aujourd’hui les examens médicaux nécessaires avant de signer officiellement son contrat avec l’équipe championne de Tunisie de football.  Il sera le troisième international algérien de l’effectif entraîné par Maher Kanzari avec Amine Tougai et Youcef Belaili.  

Depuis son accession à l’équipe séniors en 2020, Bouâlia a a joué 117 rencontres avec la JSK et a marqué 36 buts.

L’opération de transfert coûtera au total à l’Espérance 620 000 euros, soit environ 2 millions de dinars tunisiens, un investissement jugé stratégique par la direction pour redonner de l’impact à une attaque en manque d’efficacité depuis le début de saison.

«Après plusieurs saisons à la JSK, j’ai ressenti le besoin d’un nouveau défi. L’Espérance m’a présenté un projet ambitieux, difficile de refuser », a déclaré le joueur.

I. B.

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Ooredoo Music Fest by Oppo 3.0

21. August 2025 um 11:47

Ooredoo revient en force avec la 3ᵉ édition de Ooredoo Music Fest by Oppo, un événement exceptionnel où musique, lumière et innovation ne font qu’un. Et une immersion spectaculaire avec “Ragouj” au cœur de la musique et de la technologie. Vidéo.

Cette année, le rendez-vous est fixé au mercredi 27 août 2025 au Théâtre plein air de Sidi Mansour à Sfax, dans un cadre unique à une expérience inoubliable alliant art et technologie.

La soirée s’ouvrira sur un spectaculaire show holographique, qui donnera le ton d’une nuit placée sous le signe de l’innovation et de l’émotion.

Sur une scène monumentale dotée d’écrans géants de 100 m², de jeux de lumière éblouissants et de projections laser, le public vivra une immersion totale où la technologie sublime l’art et la culture.

Le moment fort de la soirée sera la prestation tant attendue de “Ragouj”, réunissant plus de 120 artistes tunisiens dans une production vibrante et inédite. L’acteur Nabil Ben Mesmia, avec son humour et son charisme, transformera ce spectacle en un véritable moment de communion et de joie partagée.

Pour prolonger la fête, les spectateurs pourront profiter d’un concours de karaoké, d’une tombola avec de superbes lots et d’un festival de street food — l’occasion de passer, entre amis ou en famille, une soirée festive et conviviale.

L’accès est gratuit. Les billets sont disponibles dans les boutiques Ooredoo de Sfax : Gremda Palace, Beb Bhar, Sakiet Ezzit et Mall of Sfax.

Avec Ooredoo Music Fest by OPPO, Ooredoo continue d’enrichir la vie culturelle tunisienne en offrant des expériences uniques où se rencontrent technologie et art.

Vidéo.

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Deux poids, deux mesures | Tout pour l’Ukraine, rien pour la Palestine 

21. August 2025 um 09:40

Tous les spots de l’actualité sont braqués sur l’Ukraine. Tout le monde veut sauver Volodymyr Zelensky, dont une partie du pays est occupée par la Russie, alors que son ami israélien, Benjamin Netanyahu continue d’occuper Gaza et des pans entiers de Cisjordanie et de tuer en masse les Palestiniens… La mentalité coloniale occidentale a encore de beaux jours devant elle…

Abdelaziz Dahmani *

Ces derniers temps, toutes les lumières sont braquées sur la guerre d’Ukraine, et l’urgence de l’arrêter, pour empêcher un désastre, la chute de l’ami Zelensky, «Sauver le Soldat Zelensky» et  empêcher Vladimir Poutine d’affirmer plus de puissance et prétention… Les dernières images des principaux dirigeants européens assis docilement, à la Maison Blanche, à Washington, comme dans une salle d’attente d’un médecin, avant qu’ils ne soient reçus, sont humiliantes, mais que ne feraient-ils pas, pour sauver le régime du président ukrainien, après avoir admis que ses anciennes prétentions d’adhérer à l’Otan et à l’Union européenne, et devenir le poste le plus avancé de l’Occident face à Poutine et sa Sainte Russie sont irréalisables…

Toutes ces chimères se sont en effet fracassées sur le mur de ka réalité, et il ne s’agit plus que de sauver Zelensky et son régime… Il faut dire que ce régime fait pièce d’une cohérence européenne, américaine et pro-israélienne.

C’était avant le 7 Octobre 2023… La paix israélo-américaine roulait sur un boulevard dégagé. La cause palestinienne oubliée et même l’Arabie Saoudite était presque prête à adhérer aux Accords d’Abraham. Zelensky n’est qu’un pion dans tout cela. Et lui, l’ancien acteur professionnel était prêt à ce jeu. BHL est même devenu l’un de ses mentors, et il le couvait de mille grâces. Souvenons-nous de ses exaltations de la Place Maidan… Et des affirmations de Zelensky sur la grande démocratie israélienne de… Netanyahu.

Mais voilà, et cela s’est énormément aggravé avec Gaza, devenu le plus grand cimetière du monde, après en avoir été la plus grande prison, avec ses assassinats en masse, vieux, femmes et enfants, par dizaines et dizaines de milliers, et destructions de crèches, écoles et hôpitaux sauvagement bombardés …

Et voilà Zelensky, l’Européen, le pro-israélien, le fidèle ami de Netanyahu, l’assassin, l’occupant, le colon, le tueur sans état d’âme, condamne l’occupation de territoires ukrainiens par la Russie de Poutine. Mais ne condamne pas l’occupation de territoires Palestiniens par Israël. De la même façon, il reconnaît à Israël le droit de défendre sa sécurité contre le Hamas en allant occuper Gaza, tout en reniant ce même droit à la Russie, laquelle n’acceptera jamais de voir les fusées de l’Otan installés en Ukraine et s’approcher ainsi  dangereusement de Moscou ou de Saint-Pétersbourg, ex-Leningrad, ville d’élection de Poutine.

Trump, qui cherche à peaufiner sa vaniteuse gloire, veut trouver solution au drame ukrainien, sans désobliger… Poutine, et avant-hier, il l’a dit, ce règlement lui permettrait, peut-être, d’accéder au Paradis (sic !), comme il l’a déclaré à Fox News. Celui des chrétiens et des juifs, bien entendu.

Et les Palestiniens ? Quels Palestiniens ?

Regardez, la photo, ci-jointe… En janvier 2020, Zelensky, chemise blanche et cravate, kippa sur la tête, plein de dévotion, posant la main sur le Mur des Lamentations à Jérusalem. Il était venu, ce jour-là, pour exprimer son soutien et sa solidarité à Netanyahu, soutien et solidarité qu’il lui renouvelé en pleine occupation de Gaza et du génocide perpétré contre les Palestiniens… Et, en journalisme, une photo parle parfois mieux que dix mille mots.

* Journaliste.  

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FMI et Afrique | La Tunisie n’est pas le seul pays récalcitrant

21. August 2025 um 08:48

La Tunisie n’est pas le seul pays africain confronté à des retards prolongés dans les consultations économiques obligatoires au titre de l’article IV avec le Fonds monétaire international (FMI). Quatre autres pays du continent sont dans la même situation, le Soudan, l’Érythrée, le Libéria et le Sénégal, parmi les 13 États membres à travers le monde. (Ph. Siège du FMI à New York).

Latif Belhedi

Les consultations au titre de l’article IV sont des évaluations économiques annuelles menées par les services du FMI pour évaluer les politiques macroéconomiques, la stabilité financière et la gouvernance d’un pays. Ces examens sont essentiels pour maintenir l’accès aux financements concessionnels, inspirer la confiance des investisseurs et soutenir les efforts de viabilité de la dette.

39 mois de retard

Le retard de la Tunisie s’élève à 39 mois. Les autorités ont officiellement demandé un report en raison de difficultés politiques et économiques nationales. En fait, le président de la république Kaïs Saïed redoutent les impacts socio-économiques des réformes structurelles convenues par son pays avec l’institution financière internationale, notamment la révision du système de subventions, la réduction de la masse salariale du secteur public et l’assainissement des entreprises publiques déficitaires ou en difficulté. Il a aussi affirmé à plusieurs reprises qu’il rejetait les diktats du FMI, en mettant fin, dès octobre 2022, aux négociations pour un prêt de 1,9 milliard de dollars, estimant que les Tunisiens doivent compter sur leurs propres ressources qui sont immenses, mal exploitées et mal distribuées.  

Pour le Soudan, la dernière consultation a eu lieu en février 2020. Le retard de 34 mois est attribué à la poursuite du conflit civil et à l’instabilité politique.

L’Érythrée, pour sa part, n’a pas contacté le FMI depuis juillet 2019, ce qui a entraîné un retard de 45 mois. Les raisons sont classées comme «diverses», sans aucune explication formelle fournie.

Suite à un changement de gouvernement, le Libéria a subi un retard de 20 mois. Cependant, une mission du FMI a été menée du 4 au 17 juin 2025, et les discussions du Conseil sont prévues pour le 8 septembre.

Ajouté à la liste en 2025, le Sénégal est confronté à un retard de 18 mois. Le FMI a suspendu son programme de soutien après qu’un audit a révélé une dette de 7 milliards de dollars jusque-là non déclarée sous l’administration de l’ancien président Macky Sall.

Entrave à l’accès aux financements

Le FMI souligne que de tels retards peuvent entraver l’accès à ses instruments financiers et à ceux d’autres institutions comme la Banque mondiale. Ils peuvent également compliquer les efforts de restructuration de la dette et révéler des problèmes plus généraux de gouvernance économique. Cependant, la liste n’est pas punitive : elle sert de mesure de transparence et incite à un réengagement.

Trois pays – l’Égypte, l’Éthiopie et le Malawi – ont été retirés de la liste des consultations différées en 2025 après avoir repris avec succès les engagements au titre de l’article IV.

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Les syndicats français solidaires avec l’UGTT

21. August 2025 um 08:14

Dans le communiqué ci-dessous, «Tunisie : après la démocratie, les libertés syndicales dans le viseur», les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU, «condamnent la campagne d’intimidation menée par les autorités tunisiennes et expriment leur solidarité avec leurs homologues de l’UGTT.»

Depuis début août 2025, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est la cible d’attaques frontales par le président tunisien Kaïs Saïed et ses partisans. Le 7 août, des manifestants ont attaqué le siège de la Centrale tunisienne. Cette tentative d’assaut de son siège a été suivie par une déclaration du président tunisien en soutien aux manifestants, avec une menace à peine voilée, visant à criminaliser l’action syndicale et à affaiblir l’UGTT. Ces attaques interviennent dans un contexte où le dialogue social est très dégradé, marqué par une rupture quasi totale et une confrontation ouverte. 

Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU dénoncent ces attaques, condamnent la campagne d’intimidation menée par les autorités tunisiennes et expriment leur solidarité avec leurs homologues de l’UGTT. 

Depuis son «coup de force constitutionnel» le 25 juillet 2021, qui s’apparente de plus en plus à un coup d’État au fur et à mesure que Kaïs Saïed s’arroge les pleins pouvoirs, ce dernier a progressivement mis en place une présidence autoritaire, affaiblissant les piliers de la démocratie tunisienne.

Kaïs Saïed, qui ne cache pas son hostilité aux corps intermédiaires, gouverne par décrets présidentiels, sans contre-pouvoirs institutionnels. Après le démantèlement du pluralisme politique avec l’arrestation d’opposants sous prétexte de «complot contre la sûreté de l’État», l’intimidation et la criminalisation des voix dissidentes et l’attaque contre la liberté d’expression avec le harcèlement et même l’emprisonnement de journalistes pour leurs critiques du régime, Kais Saïed s’attaque désormais au syndicalisme.   

Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, Unsa, Solidaires et FSU appellent le gouvernement français, et plus largement les décideurs européens, à condamner les dérives autocratiques du régime de Kaïs Saïed et à dénoncer le mémorandum Union Européenne-Tunisie.  

L’UGTT, fondée en 1946, est un acteur historique majeur en Tunisie, ayant joué un rôle central pour l’indépendance de la Tunisie. L’UGTT est co-lauréate, en 2015, du Prix Nobel de la Paix pour son rôle dans le processus de transition démocratique en Tunisie, après la révolution de 2011. La CFDT, la CGT, l’Unsa, Solidaires et FSU réaffirment leur soutien à l’UGTT et au rassemblement organisé par le syndicat ce jeudi 21 août.

Les organisations syndicales françaises joignent leur voix à l’appel du mouvement syndical mondial aux autorités tunisiennes pour garantir la sécurité des membres des syndicats et respecter leurs obligations internationales en vertu des Conventions 87 «Liberté syndicale et protection du droit syndical» et 98 «Droit d’organisation et de négociation collective» de l’OIT. 

Communiqué.

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Come-back du mercenaire Erik Prince, ancienne «gloire» de Blackwater

21. August 2025 um 07:55

Fini la traversée du désert pour le sulfureux Erik Prince, le fondateur et ancien patron de la société de mercenaires la plus connue au monde Blackwater. Suite à des exactions commises en Irak, il avait démissionné et vendu sa société. Il avait déclaré à l’époque : «Je me suis mis, moi et mon entreprise, à la disposition de la CIA pour des missions très risquées. Mais lorsqu’il est devenu politiquement opportun de le faire, quelqu’un m’a jeté sous le bus». Aujourd’hui Prince se refait une virginité avec sa nouvelle société Victus Global profitant de son appartenance au Parti républicain et de sa proximité avec les milieux trumpistes notamment le secrétaire d’État à la Défense Pete Hegseth. 

Imed Bahri

Selon le Wall Street Journal, Erik Prince opère actuellement avec une nouvelle entreprise dans plusieurs pays d’Amérique latine et d’Afrique. 

Dans une enquête menée par Benoit Faucon et Vera Bergengruen, le journal américain explique que les services du mercenaire controversé sont désormais convoités après avoir rétabli l’ordre public dans les montagnes de la région de Puno, riche en or au Pérou.

Edwin Ajawana, propriétaire d’une mine d’or dans les Andes, a parcouru 23 heures de route pour rencontrer Erik Prince, espérant protéger ses employés et ses biens. Se joignant à d’autres entrepreneurs, il a déclaré à Prince: «Des morts continuent de joncher les routes, les décharges et les poubelles. Pour nous, l’État est quasiment inexistant. Nous avons été abandonnés»

Prince, qui a vendu Blackwater en 2010, a lancé sa nouvelle société, Victus Global, en tant que marque mondiale pour un réseau de sociétés qu’il a fondées pour mener des opérations de sécurité en Équateur, en République démocratique du Congo et en Haïti, et est désormais à l’avant-garde d’une industrie émergente bénéficiant des réductions de l’aide étrangère de Trump.

Le journal a indiqué que l’ancien des forces spéciales des Marines était prêt à offrir ses services, exhibant des images de drones montrant ses mercenaires en Haïti aidant à traquer et à éliminer des membres présumés de gangs dans le cadre d’un contrat gouvernemental signé en mars. Ce contrat, d’un minimum de 10 millions de dollars par an, payé par le gouvernement ou une coalition d’intérêts privés, était disponible.

Combler le vide dans les emplois de sécurité

Prince estime que ses mercenaires peuvent combler le vide dans les emplois de sécurité internationale que l’administration Trump préfère ne pas financer. Il affirme vouloir réaliser des profits dans les pays qui ont désespérément besoin de l’aide américaine.

L’ancien candidat à la présidentielle Hernando de Soto, qui a reçu Prince, a déclaré à Lima que le fondateur de Blackwater «est dans l’œil de Trump», offrant au Pérou la meilleure chance d’être dans le radar de la Maison Blanche pour une assistance en matière de sécurité et d’attirer l’attention des investisseurs américains préoccupés par les problèmes de sécurité à l’étranger.

Pour a part, Prince a déclaré : «Je ne suis pas proche de Trump mais je suis proche de son équipe». Il l’est notamment du secrétaire à la Défense Pete Hegseth, avec qui il a nagé dans l’Hudson et qui avait déjà sollicité la clémence pour quatre sous-traitants de Blackwater condamnés pour le meurtre de 14 civils en Irak.

Le journal a rapporté que Blackwater, autrefois la plus grande force mercenaire des États-Unis, avait perdu sa réputation aux États-Unis après les révélations de violences commises pendant la guerre contre le terrorisme de l’ancien président George W. Bush. Cependant, Prince, 56 ans, a amassé une fortune en fournissant une assistance en matière de sécurité dans le monde entier, parfois en marge la loi, a précisé le WSJ.

Bien que la Maison Blanche ait refusé de commenter les liens de Prince avec l’administration, l’homme d’affaires tente de combler le vide laissé par la politique sélective «America First» de Trump en Amérique latine et en Afrique. La nouvelle entreprise de Prince emploie des dizaines de personnes mais ses ambitions sont grandes et la devise de Victus Global est : «Nous ne nous contentons pas de conseiller, nous agissons».

Accompagner les entreprises américaines à l’étranger 

Interrogé sur l’identité de l’homologue américain des mercenaires russes du groupe Wagner, Prince a répondu que ce serait lui et son entreprise. Il a ajouté : «Alors que les entreprises américaines commencent à se tourner vers l’étranger pour des projets dans les domaines de l’énergie, des mines et des infrastructures, je serai là avec elles»

Sous pression, Victus a initialement concentré son marketing sur l’Amérique latine, reflétant la position intransigeante de l’administration Trump sur la sécurité des frontières, les gangs et le trafic de drogue. Prince a en effet renforcé ses liens avec le président salvadorien Nayib Bukele ainsi qu’avec le président équatorien Daniel Noboa avec qui il a un contrat. 

Le Département d’État américain a déclaré : «Nous comprenons que Prince se soit rendu en Équateur à titre privé. Le gouvernement des États-Unis n’est pas impliqué dans les opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants menées par des sociétés de sécurité privées dans le pays».

Parmi les initiatives les plus récentes de Prince, le contrat de sécurité d’un an en Haïti où les gangs sèment la terreur. Selon le WSJ, Prince a engagé des mercenaires salvadoriens pour aider la police locale à cibler les gangs avec des drones standard chargés d’explosifs, en utilisant des techniques développées pendant la guerre en Ukraine.

Le WSJ cite les Nations Unies qui ont déclaré ce mois-ci que des drones avaient tué au moins 233 membres de gangs et trois civils. Il ajoute qu’une femme avait été tuée lorsque deux membres de gangs se sont réfugiés chez elle et qu’un drone qui les poursuivait a explosé.

«Les drones ont stoppé l’hémorragie», a déclaré pour sa part le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-Aimé ajoutant que les chefs de gangs se vantaient auparavant de leurs crimes sur les réseaux sociaux mais qu’ils se cachent désormais. Il a expliqué que le montant qu’Haïti versera à Prince dans le cadre du contrat équivaut à environ 1% du milliard de dollars que les Nations Unies et les gouvernements précédents ont consacré à la sécurité ces dernières années. Autrement dit, c’est moins cher et plus efficace. 

Cependant, Dan Foote, diplomate américain ayant été envoyé spécial en Haïti en 2021, a déclaré que l’approche de Prince risquait d’exacerber l’instabilité. Il a ajouté que l’intervention de la sécurité privée en Haïti échouerait si elle était menée par des étrangers qui ne sont pas responsables devant les lois et le peuple haïtiens.

Le gouvernement canadien a exprimé son inquiétude face aux «rapports d’exécutions extrajudiciaires» en Haïti et un groupe de sénateurs démocrates a demandé aux départements d’État et de la Sécurité intérieure des précisions sur les opérations de Prince.

Des mercenaires salvadoriens à Kinshasa

Selon le journal, le président congolais Félix Tshisekedi a choisi Prince en décembre pour protéger les collecteurs d’impôts responsables de près de 40 mines, dont des minerais essentiels aux industries automobile et électronique américaines, comme le cobalt.

Le contrat de Prince comprend une deuxième mission visant à mettre fin à la contrebande de minerais et à aider les autorités à sécuriser les frontières de la RDC. Des rumeurs circulent également concernant des discussions avec Prince concernant l’envoi de mercenaires salvadoriens pour sécuriser le palais présidentiel à Kinshasa, la capitale.

Pour maintenir les bonnes relations de Victus avec l’administration Trump, Prince entretient des relations étroites avec les alliés du président, au sein et en dehors de l’administration. Depuis l’élection de Trump, il a visité la résidence de Mar-a-Lago appartenant au président et a déclaré qu’il tenait les membres des équipes de sécurité nationale et diplomatique de Trump informés de ses projets en Afrique et en Amérique latine.

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Les cicatrices encore ouvertes de la décolonisation

21. August 2025 um 07:26

Une balle dans la nuque. Un cadavre sur les quais de la Seine. Des secrets d’État longtemps enfouis surgissent brutalement. C’est la trame de ‘‘L’odeur de la Sardine’’, dernier roman de Serge Raffy, à paraître le 3 septembre 2025 chez Fayard France.

Djamal Guettala

Dans ‘‘L’odeur de la Sardine’’, Serge Raffy met en scène la mort de Charles Bayard, ancien policier et figure discrète de l’État profond, retrouvé assassiné à Paris. Cette disparition tragique n’est pas un simple fait divers : elle ouvre sur un labyrinthe de dossiers confidentiels, de réseaux parallèles et de zones d’ombre liées à la guerre d’Algérie et aux affaires internationales.

Raffy transforme le polar en prisme pour explorer la mémoire enfouie de l’État et les non-dits de l’Histoire, offrant au lecteur une plongée dans les tensions politiques, sociales et morales d’une époque tourmentée.

Le commissaire Julien Sarda, chargé de l’enquête, est confronté à un passé tentaculaire où se mêlent luttes de pouvoir, secrets d’État et alliances opaques. Avec l’aide d’un journaliste, dernier confident du défunt, il navigue entre documents classés, dossiers oubliés et révélations inattendues, découvrant la face cachée du gaullisme et les mécanismes subtils du pouvoir. Chaque avancée dans l’enquête révèle la manière dont les décisions et les silences d’hier continuent de résonner dans le présent.

Les dettes de l’Histoire

Pour le lecteur franco-algérien ou maghrébin en général, ce roman résonne particulièrement. Raffy restitue les cicatrices encore ouvertes de la décolonisation et les tensions persistantes entre Paris et l’Afrique du Nord. Il ne se contente pas de reconstituer un fait historique : il propose une véritable réflexion sur l’influence du passé, sur les dettes de l’Histoire et sur la manière dont les secrets d’État façonnent les sociétés contemporaines.

‘‘L’odeur de la Sardine’’ est à la fois enquête, fresque historique et réflexion politique. Entre intrigue haletante et analyse fine, Serge Raffy confirme son talent pour combiner rigueur documentaire et narration captivante. Son roman rappelle avec force que certaines vérités, même enfouies, finissent toujours par refaire surface, et que comprendre l’Histoire implique de confronter les silences et les zones d’ombre laissés par les hommes au pouvoir.

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Trump, l’Europe et le mythe de l’Occident

21. August 2025 um 07:02

Les humiliations que Trump ne cesse de faire subir aux Européens en négociant derrière leur dos, et à leurs dépens, avec la Russie, la Chine et l’Inde, c’est-à-dire avec ceux qui comptent, vont-elles réveiller l’Europe et l’inciter à accélérer sa construction politique pour ne plus être un appendice négligeable des politiques américaines ?  (Les Etats-Unis et l’Union européenne : Quand le «grand» parle, les «petits» n’ont qu’à bien se tenir.)

Cherif Ferjani *

En adepte du néolibéralisme et de la révolution conservatrice, Trump mène une politique identitaire –America First, voire Only America ! – appliquant la conception politique du conservateur Carl Schmitt fondée sur l’opposition «ami/ennemi», les rapports de force et la loi du plus fort – ou de la jungle –, et nullement sur le droit, la délibération, la concertation rejetés comme entraves à l’exercice de la «souveraineté» de celui qui a le pouvoir. 

L’Etat de droit, la démocratie, le respect des institutions sont balayés aussi bien au niveau de la politique intérieure que sur le plan des relations internationales.

Trump, depuis sa réélection, se comporte comme les cowboys qui ne tiennent compte que de ceux qui ont la force de se faire respecter et de rendre coup pour coup. On l’a vu, à titre d’exemple, aussi bien à travers sa politique douanière, concernant les taxes, que dans ses rencontres au sujet la guerre en Ukraine. Volodymyr Zelensky a été humilié ouvertement lors de sa première rencontre avec Trump, retransmise en direct, contrairement à Poutine pour qui le tapis rouge fut déroulé et avec qui l’échange se déroula à huis clos, pour ménager les susceptibilités des protagonistes.

Les «petits» n’ont qu’à bien se tenir

Lors de la dernière réunion à la Maison Blanche avec Volodymyr Zelensky, à laquelle les dirigeants européens se sont invités pour ne pas laisser celui-ci tout seul face au cowboy, les entretiens étaient entrecoupés de coups de fil entre le patron de la Maison Blanche et le Maître du Kremlin, comme pour lui dire que tout se passait conformément à leurs accords en Alaska et que les «petits» ont été bien roulés dans la farine. Il en est de même pour les taxes : avec les puissants, Trump négocie et cherche des compromis; avec les «petits» – dont l’Europe paralysée par ses divisions, son incapacité à parler d’une seule voix, et sa difficulté à rompre les liens de soumission aux Etats-Unis – Trump passe en force et impose ses décisions.

L’Europe n’a pas compris que pour Trump et les isolationnistes américains de l’AFC (America First Comittee) qui l’ont porté au pouvoir, l’Occident ne veut rien dire, sinon un moyen pour imposer l’hégémonie des Etats-Unis à ceux qu’ils ont maintenus, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, dans la peur d’un Orient à géométrie variable, selon l’ennemi du moment.

L’Occident devenu un fardeau pour les Etats-Unis

Pour l’AFC inspirant la politique de Trump, l’Occident est devenu un fardeau pour les Etats-Unis qui ne leur apporte plus rien, ou pas autant qu’ils le souhaitent.

Les Européens n’ont pas encore compris que l’Occident, comme l’a bien montré Georges Corm (‘‘L’Europe et le mythe de l’Occident’’, Paris, La Découverte, 2009), n’est qu’un mythe battu en brèche par l’évolution du monde à l’ombre du triomphe de la mondialisation du néolibéralisme et de la révolution conservatrice. Seules les victimes de cette mondialisation, au Nord, dont l’Europe, et au Sud, croient encore en cette chimère. L’Europe a encore du mal à réaliser que ce mythe ne correspond plus à aucune réalité; c’est cette illusion qui la fait encore courir derrière les Etats-Unis, malgré toutes les humiliations qu’ils lui font subir, en croyant qu’ils peuvent la protéger dans le cadre d’un Otan qui n’a plus aucune raison d’être depuis la disparition du Pacte de Varsovie et l’implosion de l’Union Soviétique. 

Les humiliations que Trump ne cesse de faire subir aux Européens en négociant derrière leur dos, et à leurs dépens, avec Poutine, la Chine et l’Inde, c’est-à-dire avec ceux qui comptent, vont-elles réveiller l’Europe et l’inciter à accélérer sa construction politique pour ne plus être un appendice négligeable des politiques américaines ?  Pour cela, il faut beaucoup de conditions dont la première est de renoncer au dollar comme monnaie d’échange internationale à l’instar du choix des pays du Brics; car le dollar était le principal moyen de domination des Etats-Unis depuis la fin de la Deuxième guerre mondiale et, surtout, depuis 1971, suite à la décision unilatérale de la Maison Blanche mettant fin à sa convertibilité en or, condition de son adoption comme monnaie internationale à Bretton Woods, en 1944. Les dirigeants qui continuent à se faire humilier par la Maison Blanche auront-ils le courage de prendre une telle décision ? Espérons-le, pour l’intérêt de leur pays et, surtout, pour renforcer la lutte contre l’hégémonisme et l’arrogance des Etats-Unis.  

* Professeur honoraire de l’Université Lyon2.

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