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Journées cinématographiques de Carthage – JCC 1966-2024 : un festival entre culture, pouvoir et résistance

Von: hechmi
15. Dezember 2025 um 19:17

Tahar Cheriaa - JCCCréées en 1966, les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) constituent la plus ancienne manifestation cinématographique du continent africain. Dès leur origine, elles se sont distinguées par une vocation politique affirmée : promouvoir les cinémas africains et arabes dans une perspective de décolonisation culturelle. Plus qu’un festival, les JCC ont été conçues comme un outil de souveraineté symbolique face à la domination des circuits occidentaux de production et de diffusion.

Une genèse militante et panafricaine

La naissance des JCC s’inscrit dans un contexte de déséquilibre structurel. Dix ans après l’indépendance tunisienne, l’absence d’une industrie cinématographique nationale structurée contrastait avec une forte tradition ciné-clubiste. À l’échelle continentale, la distribution restait dominée par des sociétés européennes et américaines. Les JCC émergent alors comme une réponse directe à cette hégémonie, dans ce qui fut qualifié de « guerre de libération cinématographique ».

Tahar Cheriaa, fondateur du festival, incarne cette orientation. À la tête de la Fédération tunisienne des ciné-clubs et responsable institutionnel du cinéma, il défend une stratégie claire : créer une compétition réservée aux cinémas africains et arabes afin d’inverser les rapports de force symboliques. Sa conviction, résumée par la formule « Qui tient la distribution, tient le cinéma », structure durablement l’identité des JCC.

Institutionnalisation et tensions

Jusqu’aux années 1970, les JCC fonctionnent sur un mode biennal et militant. Le tournant de 1978 marque une rupture. L’introduction d’un marché du film et l’ouverture accrue à des figures reconnues du cinéma arabe traduisent une volonté de professionnalisation. Cette évolution suscite des tensions avec les réseaux cinéphiles, attachés à l’idéal anti-commercial des débuts. Le festival entre alors dans une phase de compromis entre mission idéologique et contraintes institutionnelles.

Sous contrôle politique, une marge d’expression

Durant la période du régime de Zine El Abidine Ben Ali, les JCC conservent une visibilité internationale tout en évoluant dans un cadre politique contraint. Le palmarès devient un espace de négociation symbolique. Des films comme Making of, Teza ou Microphone abordent des questions sociales et politiques régionales, sans remettre directement en cause le pouvoir en place. Le festival sert à la fois de vitrine officielle et de plateforme critique limitée.

Après 2011, une nouvelle configuration

La révolution tunisienne ouvre une phase de transformation. Depuis 2015, les JCC sont devenues annuelles, avec une structure permanente et une ambition internationale renforcée. La création du Prix Tahar Cheriaa, dédié aux premières œuvres, vise à institutionnaliser l’héritage du fondateur. Toutefois, un paradoxe persiste : si les JCC offrent une visibilité essentielle aux films du Sud, la faiblesse des réseaux de distribution régionaux limite leur diffusion hors des festivals.

Le Tanit d’or, reflet des enjeux contemporains

L’édition 2024 illustre cette continuité. Le Tanit d’or attribué à Les enfants Rouges de Lotfi Achour consacre une œuvre inspirée de traumatismes nationaux récents. La dédicace du prix à la Palestine rappelle que, près de soixante ans après leur création, les JCC demeurent un espace où cinéma et géopolitique restent étroitement liés.

EN BREF

  • Festival fondé en 1966 dans une logique de décolonisation culturelle.
  • Projet porté par Tahar Cheriaa et le mouvement ciné-clubiste.
  • Tournant institutionnel en 1978 avec la création d’un marché du film.
  • Négociation constante avec le pouvoir sous le régime Ben Ali.
  • Passage à l’annualité après 2015.
  • Enjeu central toujours non résolu : la distribution des films africains et arabes.

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Omra : Dorra Zarrouk partage son voyage spirituel à La Mecque

15. Dezember 2025 um 19:59
Omra : Dorra Zarrouk partage son voyage spirituel à La Mecque

La célèbre actrice tunisienne Dorra Zarrouk a partagé récemment sur son compte Instagram des images et vidéos de son voyage spirituel au cœur du Ciel sacré. On la voit dans des moments empreints de recueillement et de sérénité au sein du prestigieux Haram de La Mecque, accomplissant les rites de la Omra avec dévotion. Ces […]

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JCC 2025 – Soirée hommage à Claudia Cardinale : la Tunisie dans le cœur

15. Dezember 2025 um 11:18

Dans le cadre de la 36ᵉ édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tient du 13 au 20 décembre 2025, une soirée particulièrement émouvante a été consacrée à la mémoire de Claudia Cardinale, « la plus belle Italienne de Tunis », disparue il y a quelques mois. Présentée par Tarek Ben Chaabane, cette soirée-hommage a réuni un très large public venu saluer une icône du cinéma mondial, profondément attachée à la Tunisie, son pays de naissance et de cœur.

La soirée s’est articulée en trois volets : Les Anneaux d’or (1956) de René Vautier et Mustapha El Fersi, le court métrage qui marqua la première apparition de Claudia Cardinale à l’écran ; Claudia Cardinale : La plus belle Italienne de Tunis (1994) de MaMahmoud Ben Mahmoud ; et enfin Claudia Cardinale : La Tunisie… splendeur et beauté (2025) de Lotfi Bahri, consacré à l’actrice. Une superbe affiche avait été conçue spécialement pour cette célébration, symbolisant la beauté, la mémoire et l’éternité d’une actrice légendaire.

JCC 2025
Claudia Cardinale

Tarek Ben Chaabane a ouvert la soirée en évoquant la singularité du parcours de Claudia Cardinale et le lien indéfectible qui l’unissait à la Tunisie. Lotfi Bahri a ensuite pris la parole pour partager un souvenir personnel : « J’ai fait la connaissance de Claudia Cardinale alors qu’elle tournait Jésus de Nazareth (1977) de Franco Zeffirelli à Monastir. Depuis, une longue amitié nous lie. J’ai voulu que mon film parle de sa relation avec la Tunisie et de l’amour profond qu’elle lui portait. » Il a également souligné qu’il fêtait ce soir-là ses cinquante ans de carrière, un anniversaire qu’il a tenu à dédier à tous ceux qui l’ont accompagné au fil des années.

JCC 2025 
Claudia Cardinale Lotfi Bahri
JCC 2025 – Tarek Ben Chaabane et Lotfi Bahri

Mahmoud Ben Mahmoud a, quant à lui, présenté son film de 1994, un documentaire essentiel consacré à la communauté italienne de Tunisie. « Cette communauté ne se trouvait nulle part, ni dans les livres d’histoire, ni dans nos archives. J’ai voulu sauver une mémoire qui allait s’effacer », a-t-il expliqué. « J’ai commencé par filmer des Italiens vivant du côté de Radès, des personnes âgées dont le témoignage était précieux et dont la mémoire aurait disparu avec leur disparition. » Il a raconté avoir contacté Claudia Cardinale à cette occasion : « Je suis allé en Italie, j’ai rencontré Bruno Cardinale et d’autres membres de sa famille. Claudia était alors en tournage à l’étranger, mais je l’ai revue à Paris. Elle devait figurer dans ce documentaire de 52 minutes. »

Ce film avait été projeté pour la première fois lors d’un hommage aux JCC de 1994, en présence de Claudia Cardinale et de sa famille. « Nous avions organisé la projection à la cathédrale de Carthage. C’était un moment fort. J’ai découvert à cette occasion que Claudia était ma voisine à l’Aéroport, dans la banlieue nord de Tunis. Nous partagions des souvenirs communs », a-t-il ajouté. Lors d’un témoignage, Claudia révéla d’ailleurs que c’est dans cette même cathédrale qu’elle avait fait sa communion !

Le documentaire, initialement prévu pour être diffusé sur RAI 3, fut finalement programmé en prime time sur RAI 1. Il demeure un travail de mémoire essentiel sur une communauté italienne de Tunis longtemps oubliée. « Heureusement que j’ai eu le temps de filmer ces anciens membres avant que leurs voix ne disparaissent », a confié Ben Mahmoud. Pour la soirée des JCC, seule la partie du documentaire consacrée à Claudia Cardinale a été présentée.

JCC 2025 Claudia Cardinale 
Mahmoud Ben Mahmoud
JCC 2025 – Mahmoud Ben Mahmoud

La salle, presque comble, témoignait de l’émotion et de l’attachement du public tunisien à celle qui n’a jamais renié ses origines. Le film de Lotfi Bahri sera d’ailleurs diffusé aujourd’hui en prime time sur la télévision nationale.

À travers les images et les témoignages projetés, transparaissait un amour profond et sincère : celui que Claudia Cardinale portait à la Tunisie, pays de sa famille depuis trois générations. Dans toutes ses déclarations, elle en parlait avec une tendresse infinie, évoquant ses souvenirs d’enfance, sa famille, ses racines et son attachement à cette terre. Née à La Goulette, à une époque où ce quartier incarnait la coexistence harmonieuse de plusieurs communautés et religions unies par leur amour du pays, elle a grandi dans cet esprit d’ouverture et de tolérance. À cette époque, personne ne demandait à l’autre sa religion ni ses croyances.

Claudia a vécu ses dix-huit premières années à Tunis. Elle parlait alors le sicilien, l’arabe et le français, mais ne parlait pas italien — un détail qu’elle rappelait souvent avec amusement, précisant d’ailleurs qu’elle avait eu, lors de son premier voyage à Venise, des difficultés de communication pour cette raison.

« Je suis née sous une bonne étoile », disait-elle, et elle avait bien raison. Vers l’âge de seize ou dix-sept ans, elle fut engagée pour un petit rôle dans Les Anneaux d’or, tourné à Mahdia. Le film remporta d’ailleurs le Youth Film Award du Meilleur court métrage pour la jeunesse au Festival de Berlin 1959. Bien que son apparition y soit brève, Claudia y bénéficie d’un gros plan sur son visage lumineux — peut-être ce sourire a-t-il convaincu Jacques Baratier et Omar Sharif d’aller l’attendre devant son lycée Paul Cambon à Tunis pour lui proposer un rôle dans Goha ? Peut-être bien !

Mais sa carrière prit véritablement son essor lorsqu’un hasard décisif changea sa vie : alors qu’elle aidait sa mère, membre d’une organisation caritative, lors d’une soirée de bienfaisance, Claudia fut poussée sur le podium et élue « la plus belle Italienne de Tunis ». Ce titre lui valut un voyage au Festival de Venise. Elle raconta plus tard qu’à Venise, elle se sentait un peu perdue, ne parlant pas encore italien, mais que ses racines tunisiennes lui avaient porté chance : elle portait alors des vêtements traditionnels tunisiens, comme un burnous, ce qui la distinguait des autres et attira l’attention des photographes. Cette visibilité lui permit d’apparaître dans plusieurs grands magazines, illustrés de magnifiques photos d’elle, qui contribuèrent à lancer son image et à attirer sur elle les regards du monde du cinéma.

Mineure à l’époque, elle avait besoin de l’autorisation de son père, qui, d’abord réticent, refusa de laisser partir sa fille seule à l’étranger. Finalement, il se rendit en Italie pour signer les contrats en son nom. C’est ainsi que débuta la carrière internationale de Claudia Cardinale.

Un autre témoignage émouvant fut celui de la grande Mouna Noureddine, qui, elle aussi, avait fait ses débuts dans Les Anneaux d’or puis dans Goha, mais dont la carrière n’avait pas pris la même dimension internationale. « Chacun son étoile ! », a-t-elle confié avec émotion et sourire.

Ce qui ressort avec force des deux documentaires projetés, c’est l’attachement viscéral de Claudia Cardinale à la Tunisie, un amour qu’elle tenait de ses parents et qu’elle a transmis à ses enfants. Elle leur parlait de ses origines, les emmenait souvent en Tunisie, leur faisait visiter différentes régions, en particulier Tozeur, qu’elle affectionnait pour le silence du désert et la sérénité des palmeraies. Elle disait aimer les palmiers parce qu’ils la rattachaient à son « chez elle ». Chez ses parents, même installés en Italie, la cuisine restait tunisienne : mloukhiya, couscous et autres plats traditionnels. Les racines de Claudia étaient profondément tunisiennes, et c’est en Tunisie qu’elle venait se ressourcer chaque fois qu’elle en ressentait le besoin.

Et le destin, une fois encore, a bouclé la boucle : ses tout premiers rôles furent dans des films tunisiens, et son dernier rôle l’aura également ramenée à sa patrie d’origine, dans L’Île du pardon (2022) de Ridha Behi — une conclusion symbolique pour celle qui fut toujours une femme du monde, mais avant tout, une fille de Tunis.

Neïla Driss



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Gestern — 14. Dezember 2025Haupt-Feeds

JCC 2025 : une ouverture raffinée, hommages à Ziad Rahbani, Claudia Cardinale et Abdelaziz Ben Mlouka

14. Dezember 2025 um 21:23
JCC 2025 : une ouverture raffinée, hommages à Ziad Rahbani, Claudia Cardinale et Abdelaziz Ben Mlouka

La 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se tient du 13 au 20 décembre 2025, a été lancée hier soir au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture dans une ambiance sobre et centrée sur le cinéma. Retransmise sur la Télévision Tunisienne et les chaînes de radio nationales, la cérémonie […]

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Onze élèves primés lors de la rencontre régionale de la photographie de cinéma et d’arts visuels

Von: walid
14. Dezember 2025 um 19:25
Onze élèves primés lors de la rencontre régionale de la photographie de cinéma et d’arts visuels

Onze élèves ont été primés lors des concours artistiques de la rencontre régionale de photographie, de cinéma et d’arts visuels des collèges et lycées, pour l’année scolaire 2025-2026. La rencontre a été organisée par la Délégation régionale de l’Éducation de Tunis 1, au Centre culturel scolaire Mahmoud Messadi à Tunis. Les jurys, chargés d’évaluer les […]

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JCC 2025 – Une cérémonie d’ouverture sobre, tournée vers le cinéma et la Palestine

14. Dezember 2025 um 14:50

La 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), qui se déroule du 13 au 20 décembre 2025, a débuté hier soir au Théâtre de l’Opéra de la Cité de la Culture. Retransmise en direct sur la Télévision Tunisienne, la Radio Nationale Tunisienne et les différentes chaînes de la Radio Tunisienne, la cérémonie d’ouverture s’est distinguée par sa sobriété et son recentrage sur le cinéma. Aucun discours d’officiels n’a été prononcé, si ce n’est un mot de bienvenue du directeur général du festival, Tarak Ben Chaabane.

De nombreux invités ont d’ailleurs apprécié que la cérémonie n’ait pas duré longtemps et qu’elle ait échappé à la multitude de discours officiels habituels. Oui, c’est là un véritable atout : le cinéma devait être la seule vedette de la soirée. Par ailleurs, j’aurais personnellement aimé qu’en plus des deux chansons de Ziad Rahbani, il y ait eu une petite animation, une touche de fantaisie, comme cela avait été fait lors de la cérémonie d’ouverture des JCC 2021 — par exemple un sketch évoquant un film, ou une courte séquence humoristique. Cela aurait apporté une note de légèreté et de bonne humeur. En plus, il aurait été juste aussi d’ajouter une rubrique pour rendre hommage à tous les professionnels tunisiens du cinéma qui nous ont quittés cette année.

Une ouverture fluide et sans protocole

Confiée au maître de cérémonie Amine Ben Hamza, la soirée a été menée avec fluidité et retenue. Dès le début, le ton était donné : célébrer le cinéma, sans s’attarder sur les interventions protocolaires ou autres. Tarak Ben Chaabane n’est monté sur scène que vers le milieu de la cérémonie pour adresser un bref mot au public, fidèle à l’esprit des JCC, qui veulent remettre le film au centre de la scène.

La soirée a commencé par un hommage à Ziad Rahbani, compositeur et metteur en scène libanais disparu il y a quelques mois. Figure essentielle de la culture arabe, Ziad Rahbani laisse derrière lui une œuvre marquée par l’engagement et la modernité, que les JCC saluent à travers une programmation dédiée.

Juste après cet hommage, Amine Ben Hamza a présenté le film Palestine 36 d’Annemarie Jacir et annoncé la présence dans la salle de l’équipe, avant d’enchaîner avec la présentation des différents hommages et sections de cette 36ᵉ édition. Ce choix est rare, car lors des cérémonies inaugurales, on présente rarement le film dès le début de la soirée.

Les figures honorées de cette 36ᵉ édition

Amine Ben Hamza a annoncé les divers hommages qui viendront ponctuer la semaine. Fadhel Jaziri (1948-2025) est mis à l’honneur avec deux œuvres majeures : La Noce (1978), restauré et présenté pour la première fois en Tunisie, et Traversées (1982) de Mahmoud Ben Mahmoud, où il tient le rôle principal. Un hommage est aussi rendu à ce dernier, qui animera une master class sur son parcours et sa vision de cinéaste.

Une séquence vidéo a été consacrée à Claudia Cardinale. L’actrice sera célébrée lors d’une soirée spéciale le dimanche 14 décembre. Trois films accompagnent cet hommage : Les Anneaux d’or (1956) de René Vautier et Mustapha El Fersi, Claudia Cardinale : La plus belle Italienne de Tunis (1994) de Mahmoud Ben Mahmoud, et Claudia Cardinale : La Tunisie… splendeur et beauté (2025) de Lotfi Bahri. Trois œuvres qui racontent, chacune à leur manière, une histoire d’amour durable entre une femme et sa terre natale.

Abdelaziz Ben Mlouka a reçu le Tanit d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. Le trophée lui a été remis par le réalisateur Mohamed Dammak, précédé d’une vidéo retraçant son impressionnant parcours de producteur. Les JCC lui consacrent également un hommage à travers la projection de plusieurs films qu’il a produits, dont la version restaurée de Star Wars : Épisode I.

JCC 2025 
Ouverture
Abdelaziz Ben Mlouka
JCC 2025 – Abdelaziz Ben Mlouka et son Tanit d’Or d’honneur

Présentation des diverses sections et des jurys

La cérémonie a aussi permis de dévoiler les grandes lignes de cette édition. Carthage Pro accueille cette année vingt projets, confirmant la vocation du festival à soutenir la création arabe et africaine.

Les sections compétitives ont ensuite été introduites : quarante-deux films représentant dix-neuf pays se disputeront les Tanit dans les trois compétitions officielles.

Les membres des divers jurys ont été présentés. Ceux de la compétition des longs métrages de fiction sont montés sur scène, présidée par la réalisatrice palestinienne Najwa Najjar. Diplômée en sciences politiques et en cinéma, Najwa Najjar a signé plusieurs documentaires et longs métrages (Pomegranates and Myrrh, Eyes of a Thief, Between Heaven and Earth). À ses côtés siègent Jean-Michel Frodon, Lotfi Achour, Kantarama Gahigiri et Lotfi Bouchouchi.

JCC 2025 
Ouverture
Jury compétition Longs métrages de fiction
JCC 2025 – Les membres du Jury compétition Longs métrages de fiction

La Tunisie mise en avant comme terre de tournage

Une vidéo consacrée aux tournages réalisés en Tunisie a ensuite été projetée, mêlant extraits de films et témoignages d’artistes, dont celui d’Antonio Banderas. Le montage mettait en valeur les paysages et les atouts du pays, avant de se conclure par une mention intrigante : l’existence d’un « guichet unique » pour le cinéma. Est-ce déjà une réalité ou simplement un vœu ? La question reste ouverte.

Un film d’ouverture porteur de résistance : Palestine 36

L’équipe du film est ensuite montée sur scène pour le présenter. La réalisatrice Annemarie Jacir a raconté les conditions extrêmement difficiles du tournage : « Nous avons construit un immense décor avec des techniciens palestiniens. La guerre a commencé et tout a été détruit. Nous avons tout reconstruit, non pas pour le cinéma, mais pour montrer que nous sommes debout, que nous aimons la vie et que nous ne nous laisserons pas abattre. » Elle a conclu en remerciant la Tunisie et les JCC pour leur accueil. Palestine 36 a été choisi par la Palestine pour la représenter aux Oscars.

Le film retrace le parcours de Yusuf, un jeune homme partagé entre son village et Jérusalem en 1936, au moment où la révolte contre le mandat britannique éclate. Il interroge la mémoire et la résistance à travers un récit à la fois historique et profondément humain. Son casting réunit, autour de Dhafer L’Abidine, Hiam Abbass, Kamel El Basha, Saleh Bakri, Yasmine Al-Massri, Jeremy Irons, Liam Cunningham et Billy Howle.

JCC 2025 
Ouverture Palestine 36
JCC 2025 – L’équipe du film d’ouverture « Palestine 36 »

Un public qui reste pour le film

Fait rare : à l’issue de la cérémonie, la majorité du public est restée pour assister à la projection du film d’ouverture. Habituellement, beaucoup quittent la salle avant le début de la projection. Cette fois, presque personne n’est parti. Pourquoi ? Était-ce l’envie de découvrir un film dont on a tant parlé ? Par solidarité avec la Palestine ? Ou simplement parce qu’il n’y avait pas de soirée after party ?

Les questions restent ouvertes. Mais ce moment inattendu — une salle pleine qui choisit de rester pour regarder un film — résume à lui seul l’esprit des JCC 2025 : un festival recentré sur le cinéma, sur la mémoire et sur la dignité.

Neïla Driss

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Les JCC renouent avec leur vocation militante

14. Dezember 2025 um 13:03

Le festival des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), doyen des festivals arabes et africains dédiés au cinéma, a ouvert hier soir, samedi 13 décembre 2025, sa 36e édition au Théâtre de l’Opéra de Tunis, en présence de cinéastes et de professionnels venus de nombreux pays arabes et africains.

La cérémonie d’ouverture s’est tenue sans tapis rouge à l’entrée de la Cité de la culture, un choix assumé pour marquer un retour à la vocation militante et engagée du festival, l’accueil des invités s’effectuant sur un tapis installé à l’intérieur du Théâtre de l’opéra.

Programmée du 13 au 20 décembre 2025, cette édition se déploie dans les espaces de la Cité de la Culture de Tunis, plusieurs salles de la capitale ainsi que dans les régions.

Le film d’ouverture a été ‘‘Palestine 36’’ (120’, 2025) de la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir, candidat de la Palestine aux Oscars, réunissant dans les principaux rôles : Hiam Abbas, Kamel El Basha et Dhafer Labidine.

Entourée de membres de son équipe, la réalisatrice a exprimé sa fierté de voir son film ouvrir le festival, qualifiant cette sélection de «reconnaissance majeure dans un contexte de travail particulièrement difficile». Elle a souligné que le film, qui revient sur la grande révolte arabe de 1936 sous mandat britannique, a été réalisé par une équipe entièrement palestinienne et «tourné malgré les interruptions liées à la guerre à Gaza».

Cinéma engagé d’auteur

Dans sa brève allocution annonçant l’ouverture du festival, son directeur, Tarek Ben Chaabane, a souligné la nécessité de protéger le cinéma face aux dérives de l’industrie et réaffirmé l’attachement des JCC au cinéma d’auteur.

La soirée a rendu hommage au disparu Ziad Rahbani à travers un intermède musical de sa composition interprété par Mariem Laabidi, accompagnée au piano par Omar Elouaer.

Un Tanit d’or honorifique a été décerné au producteur tunisien Abdelaziz Ben Mlouka et des hommages posthumes rendus aux figures disparues du cinéma tunisien, africain et arabe : Fadhel Jaziri, Souleymane Cissé, Mohamed Lakhdhar-Hamina, Claudia Cardinale, Walid Chmait et Paulin Soumanou Vieyra.

La sélection officielle comprend 42 films issus de 19 pays, dont 9 Tunisiens, répartis entre trois compétitions : longs-métrages de fiction, longs-métrages documentaires et courts-métrages. Les œuvres en lice représentent notamment l’Algérie, l’Égypte, l’Irak, la Jordanie, le Maroc, le Sénégal, le Nigeria, le Soudan, la Palestine, le Liban, l’Afrique du Sud et la Tunisie.

La plateforme professionnelle Carthage Pro (15–18 décembre) accompagne les projets du développement à la post-production, avec des ateliers dédiés à la post-production (Takmil) et au développement (Chabaka).

La compétition «Ciné Promesse» réunit douze films d’école provenant de huit pays.

Les JCC proposent enfin des focus sur les cinémas arménien, philippin, espagnol et latino-américain, tandis que la section «Cinéma vert» met en avant des œuvres consacrées aux enjeux environnementaux et climatiques.

I.B. (avec Tap).

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Institut Cervantes Tunis : quatre films documentaires pour le Jour le plus court 2025

14. Dezember 2025 um 10:40

A l’occasion du Jour le plus court, célébré le 21 décembre 2025, l’Institut Cervantes à Tunis organise un cycle de projections intitulé “Ciné rural : un outil de sagesse et de compréhension” qui met en lumière quatre films documentaires explorant, chacun à sa manière, les territoires ruraux et les savoirs qui les façonnent.

“Strata Incognita” (2023) est un court métrage expérimental porté au niveau de la réalisation par des architectes, cinéastes et directeurs de la photographie et producteurs qui ont utilisé les outils expressifs de l’audiovisuel expérimental et artistique pour projeter de nouveaux concepts spatiaux et vitaux destinés à imaginer un monde meilleur.

Le deuxième court, “Pasando Teruel” (Au delà du Teruel, 2023), est signé par Manuel Omonte, dont la carrière s’est développée entre la production cinématographique et des projets personnels aussi singuliers qu’intéressants, à l’image de ce film, lequel conçu comme un road movie, plonge dans l’Espagne rurale à travers deux personnages qui, bien que venant d’horizons différents, finissent par converger dans un dialogue autour du paysage.

“El Jable” (2024) est une œuvre de Bruno Atkinson, réalisateur naviguant entre comédie et écologie, avec une approche didactique des thématiques qui traversent la société actuelle. Le film explore un écosystème singulier : sous une apparence désertique se cache un réseau d’espèces et de traditions qui revendiquent protection et préservation.

Le dernier film “Chinámperos : maintaining ancestral farming practices” (2025), du réalisateur et photographe Rodrigo Jardón, invite à découvrir les chinampas, ces zones lacustres qui entourent Mexico. Leur tradition agricole et leur survie en tant que milieu naturel sont aujourd’hui menacées par la proximité de l’une des plus grandes métropoles du monde. A travers les récits de leurs habitants, le film montre comment cette technique ancestrale a résisté à la pénurie d’eau, aux catastrophes naturelles et aux changements climatiques, transmettant son importance de génération en génération et soulignant le rôle essentiel de la culture dans la préservation de l’environnement.

Les films seront accessibles en ligne pendant 96 heures sur la plateforme Vimeo de l’Institut Cervantes, à partir du vendredi 19 décembre 2025 à 10H00 (GMT+1).

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JCC 2025 : les 15 films tunisiens sélectionnés dans la section Panorama dévoilés

13. Dezember 2025 um 15:19

La 36ème édition des Journées cinématographiques de Carthage organisée du 13 au 20 décembre 2025, a annoncé la sélection de 15 films dans la Section “Panorama du cinéma tunisien”. Il s’agit de “L’arbre du soir” de Adel Bakri, “On rougit d’abord de son crime, puis on s’y habitue” de Mariam Al Ferjani, “Pour Ilef” de Saber Baccouch, “Le Fou” d’Akrem Adouani, “La meule” de Fredj Trabelsi, “Sur cette toile” de Younes Ben Hajria, “Poids Plume” de Ghazi Zaghbani, “Entonnoir” de Nezlie Feriel Kallel,”Les tisseuses des rimes” de Salah Jday, “Sauvez l’olivier” de Marwen Selmi, “The Box” (Le Carton) de Mohamed Amine Beldi, “Al Wadiaa” de Hedy Krissane, “Casting” de Youssef Sanheji, “Timeline” de Mohamed Bouhjar et “Une journée presque ordinaire” de Slim Belhiba.

Les long-métrages de fiction et documentaires choisis dans la Section Panorama du cinéma tunisien

“L’arbre du soir “ est long métrage tunisien de fiction de 112 mn réalisé en 2025 pour un scénario de Adel Bakri. Produit par Habib Belhedi, le casting est composé de Adel Bakri et Anita Caprioli.

Synopsis :
En 2013, Aïcha retourne à Haïdra, son village natal Héritant de terres et honorant une promesse faite à sa mère, elle redécouvre son pays après 40 et lève le voile sur un mystère longtemps resté irrésolu.

“Pour Ilef” est un long-métrage de fiction tunisien de 102mn réalisé en 2024. Le scénario est écrit par Saber Baccouch également producteur du film pour un casting composé de Samir Hajji et Siouar Ben Daamer.
Synopsis :
Né d’un drame, Ilef peine à trouver sa place. Partie à Djerba avec sa mère, elle découvre un univers où traditions et modernité se croisent. Entre passé douloureux et quête d’identité, « l’Île des rêves » devient le lieu de son émancipation.

“Le Fou” d’Akrem Adouani est un long métrage de fiction de 90 mn tunisien réalisé en 2025. Le scénario est écrit par Olivier Ross-Parent et Lorna Kidjo et produit par Rotin Production Inc.
Synopsis :
Un hippie idéaliste, brisé par l’injustice et la corruption, décide de se venger de l’élite qui monopolise la richesse et le pouvoir.

“La meule” de Fredj Trabelsi est un long-métrage de fiction tunisien de 73 mn réalisé en 2025, produit par Act Invest avec un casting composé de Bouraoui Louhichi et Hamida Guedich.
Synospis : Rachid, au seuil du troisième âge et atteint d’Alzheimer, retourne dans son village natal avec sa femme et sa fille. Entre mémoire et oubli, traditions et médecine, il affronte un passé enfoui et la fragilité des liens.

“Sur cette toile” de Younes Ben Hajria et un long métrage documentaire de 65 mn tunisien produit par Kantaoui Films
Synopsis : Un artiste plasticien tunisien quitte Paris pour revenir à sa terre natale où il crée un univers fantastique habillé de créatures hybrides et nourri par la fertilité de son inspiration.

“Poids Plume” de Ghazi Zaghbeni est un long métrage de fiction tunisien de 90 mn réalisé en 2025 Produit par Habib Bel Hedi avec un casting composé de Ghazi Zaghbani et Catia Greco.
Synopsis : Kamal, boxeur poids-plume, a toujours encaissé les coups. Par un flash-back, il revisite enfance, exil, violences, amours et pertes. Entre passé et présent, il raconte son parcours chaotique avec un humour amer.

Liste des Court-métrages et documentaires choisis dans la section Panorama du cinéma tunisien

“On rougit d’abord de son crime, puis on s’y habitue” de Mariam Al Ferjani est un court-métrage tunisien de 15 mn réalisé en 2025. Le scénario est écrit par Bartolo Casiraghi et Mariam Al Ferjani dans cette production de Berenice avec pour casting Bartolo Casiraghi et Mariam Al Ferjani.
Synopsis :
Layla arrive dans la ville où Ettore avait jadis échappé à la guerre. Devenus morts-vivants, ils errent chaque nuit à la recherche de nourriture. Leur rencontre révèle des souvenirs, peurs tendresse et désir de récupérer la jeunesse volée.

“Entonnoir” de Nezlie Feriel Kallel est un court-métrage tunisien de 14 mn produit par Leyth Prod. Le casting est composé de Mohamed Amine Hamzaoui et Mouna Chtourou.
Synopsis :
Mehdi, jeune instituteur, rejoint l’école primaire loin de sa ville natale. Il y rencontre Ahmed, élève marginalisé et récemment exclu. Bouleversé par l’indifférence générale, Mehdi mène un combat solitaire pour lui rendre sa place à l’école et dans la société.

“Les tisseuses des rimes” de Salah Jday est un court-métrage documentaire tunisien de 24 mn réalisé en 2025 et produit par Lartisto de production et distribution artistique-Gabès.
Synopsis :
Le film explore les premières étapes pour dépoussiérer la poésie lyrique féminine dans le Sud tunisien.

“Sauvez l’olivier” de Marwen Selmi, est un court-métrage tunisien de 11 mn réalisé en 2025 produit par RH Steps Production.
Synopsis :
Le film aborde la raréfaction de l’eau et ses conséquences sur les agriculteurs et les oliviers en Tunisie. Il suit des paysans attachés aux méthodes traditionnelles de pressage des olives et montre la dureté des conditions dans lesquelles ils survivent.

“The Box” (Le Carton) de Mohamed Amine Beldi est un court-métrage de fiction tunisien de 29 mn, réalisé en 2025 et produit par Wild Wonder Production. Le casting est composé de Mhadheb Rmili et Hela Ayed.
Synopsis :
Après d’attente pour devenir père, Mohamed voit son rêve brisé : une erreur médicale coute la vie à son nouveau-né. Entre colère et chagrin et quête de justice, il affronte un système indifférent.

“Al Wadiaa” est un court-métrage tunisien de 11mn réalisé en 2025. Le scénario est de Hedy Krissane et Hedi Nenni. Il est produit par Clean film pour un casting composé de Yosr Nenni et Mohsen Ghaffari.
Synopsis :
En Cisjordanie, une jeune fille entreprend un tendre voyage pour sauver l’olivier de ses grands-parents, un symbole d’amour, de mémoire et de résistance, menacé de destruction.

“Casting” de Youssef Sanheji est un court-métrage de fiction tunisien de 26mn, réalisé en 2025 et produit par Audimage. Le casting est composé de Nejib Belkhadhi et de Sabah Bouzouita.
Synospis : Sami acteur célèbre et adulé, est recalé au casting. Déstabilisé, il demande de retenter sa chance. Jusque-là, tout semble normal. Pendant l’attente, il croise d’étranges personnages qui le forcent à affronter la vérité qui se cache derrière son image.

“Timeline” dont le scénario est écrit par Mohamed Bouhjar, est un court-métrage de fiction tunisien de 20 mn réalisé en 2025. Cette production d’Amilcar Films présente un casting composé de Mohamed Hassine Grayaa et Nadia Boussetta.
Synopsis : En 2021, lors de la deuxième vague du Covid, des robots policiers patrouillent les rues tunisiennes. Walid, victime de violences, enlève l’un d’eux pour reconstituer sa mémoire traumatique. La « Timeline » devient le chemin de sa reconstruction et de l’apaisement.

“Une journée presque ordinaire” de Slim Belhiba est un court-métrage tunisien de 30mn réalisé en 2025. Le scénario est de Adel Bakri dans ce film produit par KO Production. Le casting est composé de Nadra Achour et Ramzi Azaïez.
Synopsis : A la veille de leur voyage en France pour le mariage de leur fille unique, Fatma est confrontée à un incident humiliant provoqué par son mari, Taoufik. Ce qui semblait une journée ordinaire se transforme en un moment qui bouleverse sa vie.

 

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JCC 2025 : Panel « Le cinéma du futur » sur créativité et formation des jeunes cinéastes

13. Dezember 2025 um 13:25

“Le cinéma du futur : créativité, formation, perspectives” est le thème d’un panel de réflexion organisé dans le cadre de la 36ème édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC, 13-20 décembre 2025).

Porté par un partenariat entre l’Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma (ESAC) et la COPEAM (Conférence permanente de l’audiovisuel méditerranéen), avec l’appui de TV5 Monde, ce rendez-vous, prévu le lundi 15 décembre 2025 à 18h00 à la Cité de la culture Chedly Klibi-Tunis, propose une réflexion sur les moyens de développer les talents des jeunes cinéastes d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, en mettant en lumière l’importance de la formation dans l’émergence d’un cinéma régional innovant et compétitif.

Les discussions porteront sur les dispositifs à mettre en place pour accompagner les nouvelles générations et sur les perspectives qui s’ouvrent à elles, entre opportunités internationales et contraintes locales. Des jeunes réalisateurs tunisiens partageront leurs expériences, leur vision et les défis auxquels ils font face dans la création contemporaine.

Le débat, animé par une pléiade d’intervenants de l’ESAC, de TV5 Monde et de la COPEAM, mettra également l’accent sur le rôle des genres cinématographiques -comédie, thriller, etc- que les jeunes auteurs investissent de plus en plus au sein des écoles, ainsi que sur leur capacité à toucher un large public tout en renouvelant les formes narratives du cinéma arabe actuel.

A cette occasion, seront projetés les cinq courts métrages, entre documentaires et fictions, d’Algérie, de Palestine, du Liban, du Maroc et de Tunisie, lauréats de la quatrième édition du Prix Méditerranée du film d’école “A Première Vue” 2025, un programme de la COPEAM récompensant des réalisateurs issus d’écoles de cinéma d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

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CIFF 2025 – Le Grand Musée Égyptien et le cinéma : entre mémoire et immortalité

18. November 2025 um 18:26

Le Festival international du film du Caire (CIFF) a cette année offert à ses invités une expérience singulière : une visite du Grand Musée Égyptien, ouvert au public une dizaine de jours avant l’ouverture du CIFF. Organisée pour les journalistes, réalisateurs, acteurs et professionnels du cinéma, cette excursion n’était pas un simple à-côté, mais le prolongement naturel de la programmation du festival : célébrer la mémoire, explorer le récit, transmettre par l’image.

Dans ce musée encore neuf, où les salles colossales respirent la pierre et le silence, le lien entre l’Égypte ancienne et le cinéma s’imposait avec évidence. L’un et l’autre cherchent à rendre visible ce qui ne doit pas disparaître. Pierre gravée et pellicule filmée participent du même combat contre le temps.

Une ouverture qui annonçait déjà le musée

Dès la cérémonie d’ouverture du CIFF, cette filiation entre l’art ancien et l’art moderne était apparue clairement. La vidéo inaugurale, liée à l’affiche officielle du festival, s’ouvrait sur la surface d’un mur de temple ancien. La texture de la pierre, à la fois brute et travaillée, occupait l’écran comme une matière vivante. Peu à peu, une pellicule s’y animait, glissant sur les hiéroglyphes, donnant vie aux signes antiques. Puis une colombe traversait lentement l’image, avant que la scène entière ne se fonde dans les couleurs de l’affiche de cette édition. (cliquez pour voir la vidéo ici)

Cette séquence condensait une idée forte : l’Égypte, avant d’être un décor, est une terre d’images. Les Égyptiens anciens avaient déjà inventé le récit visuel, racontant en images ce que les mots ne suffisaient pas toujours à dire. La pierre devenait le premier écran, la gravure le premier scénario, la lumière le premier projecteur. La vidéo affirmait ainsi que le cinéma n’est pas une invention étrangère à cette terre, mais une évolution naturelle de son art millénaire. Lorsque les invités se sont retrouvés devant les murs du Grand Musée Égyptien, ce prologue visuel jouait comme une préparation du regard : passer de la pierre filmée à la pierre réelle, du temple projeté à la pierre exposée.

Le musée : une première mondiale archéologique

Le Grand Musée Égyptien se déploie comme une œuvre monumentale dont l’architecture dialogue avec les pyramides de Gizeh. Volumes vastes, lumière naturelle, perspectives calculées : tout rappelle la grandeur de la civilisation qu’il abrite et associe solennité et modernité, comme un film restauré qui retrouve sa splendeur.

La visite offrait aux invités un privilège rare : découvrir des objets jamais exposés auparavant. Des trésors enfouis depuis des siècles, exhumés des réserves, apparaissaient pour la première fois. Pour des journalistes et des cinéastes habitués aux premières mondiales de films, l’émotion était familière : ici aussi, il s’agissait d’une véritable “première mondiale”, non plus cinématographique mais archéologique. Le musée devenait un espace de révélation.

Deux regards sur la mémoire : les journalistes et les réalisateurs

Parmi les visiteurs, les journalistes étaient les plus rapides. Caméras et téléphones en main, ils filmaient sans relâche, à la recherche de matière pour leurs articles, reportages ou émissions. Leur regard était celui du documentariste : saisir, enregistrer, accumuler les instants et les images.
Les réalisateurs, eux, prenaient davantage leur temps. Ils interrogeaient les guides, observaient la lumière sur la pierre, la place d’une statue dans l’espace, la façon dont un visage gravé semblait déjà cadré. Là où les uns collectaient des séquences, les autres imaginaient des plans. Le musée devenait ainsi le lieu de rencontre de deux écritures — journalistique et cinématographique — réunies par le même désir : transformer ce qu’elles voient en récit.

La monumentalité comme langage

Au fil de la visite, la cohérence entre la forme du musée et le fond de ce qu’il expose s’imposait. Son architecture répond au langage de la civilisation qu’il célèbre : monumentalité, verticalité, hiérarchie, équilibre. Chaque salle fonctionne comme un plan séquence, imposant un rythme, une progression, une montée vers la lumière. Le musée est construit comme un film : ouverture, tension, révélation.

Cette monumentalité n’est pas un simple effet de grandeur ; elle devient une manière de raconter. Les visiteurs, marchant entre colosses et vitrines, semblaient pris dans un récit dont ils étaient les figurants. C’est là l’une des parentés les plus évidentes entre le musée et le cinéma : tous deux utilisent l’art de la mise en scène pour transmettre une émotion et inscrire le spectateur dans un mouvement. Ici, la mise en scène n’est pas une illusion mais une architecture réelle, dans le prolongement des artistes anciens qui organisaient déjà tombes et temples comme des scénographies.

L’immortalité, un fil millénaire

Peu à peu, au fil des salles, une idée s’imposait avec une clarté presque bouleversante : l’immortalité.
Tout, dans la civilisation pharaonique, tend vers cette quête. Les anciens Égyptiens gravaient leurs noms pour qu’ils ne soient pas effacés, peignaient leurs visages pour qu’ils soient reconnus, racontaient leurs vies pour qu’elles soient transmises. Leur rapport à la mort n’était pas une fin, mais une continuité. La tombe, loin d’être un lieu de clôture, était une œuvre : un livre de pierre destiné à raconter ce que fut l’existence.

Cette volonté de durer, de survivre au temps, trouve dans le cinéma un écho presque parfait.
Les cinéastes, eux aussi, cherchent à préserver. Par leurs films, ils fixent des visages, des voix, des gestes et des émotions, immortalisant ce qui, sans eux, s’effacerait. Comme les hiéroglyphes sur la pierre, les images sur la pellicule sont des messages adressés à l’avenir.

Dans les salles du musée, ce parallèle devenait évident. Devant une statue au sourire intact, devant un relief encore coloré, on ne pouvait s’empêcher de penser à la persistance d’un plan, à la survie d’un visage sur un écran. L’art ancien et l’art moderne partageaient le même désir : ne pas disparaître.

Les artistes d’aujourd’hui, héritiers des artistes d’hier

Cette continuité n’a rien d’abstrait. Elle se lit dans la matière même.
En observant les sculptures, les fresques, les objets, on retrouvait la même obsession du détail, la même recherche de l’expression juste, la même volonté de mise en scène.
Les artistes de l’Égypte ancienne étaient des narrateurs visuels. Ils savaient diriger le regard, composer un plan, jouer avec la lumière naturelle. Ils mettaient déjà en œuvre, avec d’autres moyens, ce que le cinéma égyptien a su perpétuer : l’art de raconter en images.

Les réalisateurs d’aujourd’hui, d’une certaine manière, sont leurs descendants.
Héritiers de cette tradition de la représentation, ils la modernisent, la transforment, mais n’en perdent jamais l’esprit. Cette filiation invisible se lit dans l’histoire même du cinéma égyptien, qui fut longtemps la capitale du cinéma arabe. Cette vocation à raconter, à transmettre, à faire image, n’a jamais quitté le pays.

La Momie : la mémoire face au pillage

S’il est un film qui éclaire de manière presque directe la visite du Grand Musée Égyptien, c’est La Momie (1969) de Shadi Abdel Salam. Chef-d’œuvre du cinéma égyptien, le film prend pour sujet central le pillage des tombes pharaoniques. Il raconte l’histoire d’une tribu vivant de la revente clandestine d’antiquités, et celle d’un jeune homme qui découvre que la survie de sa communauté repose sur le vol organisé des morts. Derrière le récit, une question lancinante traverse tout le film : que devient une civilisation quand elle laisse sa propre mémoire être dispersée, bradée, détruite ?

Ce thème, au cœur de La Momie, trouvait un écho saisissant dans les salles du Grand Musée Égyptien. Une grande partie du patrimoine pharaonique a été pillée au fil des siècles, que ce soit par des voleurs agissant dans l’ombre ou par des prélèvements plus “officiels”, à une époque où l’archéologie et l’appropriation se confondaient souvent. Les objets exposés aujourd’hui sont, pour beaucoup, ceux qui ont réussi à échapper à cette disparition, ou que l’on a pu retrouver et préserver. Là où le film de Shadi Abdel Salam met en scène la perte et la culpabilité, le musée en offrait la réponse matérielle : sauver, conserver, protéger, pour que l’histoire reste accessible à tous.

La collection consacrée à Toutankhamon rend cette tension encore plus visible. Sa tombe, l’une des plus petites de la Vallée des Rois, a donné naissance à la plus vaste collection connue. Ce paradoxe s’explique par son histoire : après avoir été fermée, la tombe a été pillée une fois. Les intrus n’ont cependant pas pu emporter grand-chose ; elle a été refermée, puis est restée scellée jusqu’à sa “redécouverte” en 1922 par Howard Carter. Si elle est aujourd’hui au cœur du musée, c’est précisément parce qu’elle a échappé, en grande partie, au sort de tant d’autres tombes vidées de leurs trésors au fil des siècles.

Face à ces vitrines, La Momie prenait une résonance nouvelle. Le film raconte la dispersion des objets, la complicité silencieuse de ceux qui profitent du pillage ; le musée, lui, est le lieu où s’exerce l’effort inverse : celui de rassembler, de restaurer, de redonner un contexte. L’un et l’autre, chacun à leur manière, parlent de la même chose : ce qui est perdu, ce qui est sauvé, et ce que signifie, pour un pays, reprendre possession de sa propre mémoire.

La malédiction et la fascination : Toutankhamon au cinéma

Au cœur du musée, la collection la plus impressionnante reste celle de Toutankhamon.
Elle fascine par sa richesse et par le mystère qui entoure son nom. Très vite après la découverte de sa tombe en 1922, la mort de plusieurs membres de l’équipe de fouilles, amplifiée par la presse internationale, a nourri ce qui deviendra la célèbre “Malédiction du Pharaon”.
L’idée qu’un pharaon défendrait sa tombe au-delà de la mort n’a aucun fondement historique, mais elle a enflammé l’imaginaire collectif.

Le cinéma s’est emparé de cette légende dès les années 1930 : films d’horreur inspirés par les momies vengeresses, aventures exotiques des années 1950, puis relectures contemporaines mêlant science-fiction, archéologie et mystère.

Le premier et le plus marquant reste The Mummy de Karl Freund (1932), avec Boris Karloff dans le rôle d’Imhotep, directement inspiré par la découverte de la tombe de Toutankhamon. Ce film a façonné pour des générations l’image de la momie ressuscitée, vengeresse et immortelle, et a donné naissance à toute une série d’œuvres, des productions gothiques britanniques des années 1960, comme The Curse of the Mummy’s Tomb, jusqu’aux superproductions hollywoodiennes modernes, telles que The Mummy de Stephen Sommers (1999) et sa relecture de 2017.

Toutes ces variations, qu’elles relèvent de l’horreur, de l’aventure ou du fantastique, témoignent d’une même fascination pour la survie des morts et la peur de profaner un monde qui devait rester scellé.

Si cette “malédiction” appartient avant tout à l’imaginaire occidental, elle révèle surtout la fascination universelle que suscite l’Égypte ancienne : le désir de percer ses secrets, mais aussi la peur de toucher à ce qui devait demeurer sacré.
Face à la salle consacrée à Toutankhamon, on ne pouvait s’empêcher de penser à cette double vie du pharaon : momie réelle et personnage de fiction.
L’histoire archéologique et l’histoire filmée se répondaient comme deux miroirs, l’une enracinée dans la terre, l’autre projetée sur l’écran.

Cleopatra et les films restaurés : la mémoire du cinéma projetée au Caire

Un autre film prolongeait ce dialogue entre l’Égypte ancienne, le musée et le festival : Cleopatra de Joseph L. Mankiewicz (1963). Cette fresque monumentale de Hollywood, longtemps associée à ses excès de production, a retrouvé une nouvelle vie grâce à sa version restaurée et rediffusée en 2024 dans la section Cairo Classics du CIFF.

Ce n’était pas un simple “coup” de programmation, mais le reflet d’une conviction : la restauration d’un film relève du même geste que celle d’une œuvre archéologique — préserver, réparer, transmettre.

En projetant Cleopatra dans une copie restaurée, le CIFF redonnait au public la possibilité de revoir l’Égypte antique telle qu’Hollywood l’a rêvée, dans des conditions respectueuses de l’œuvre originale.

Ce dialogue entre le musée et la salle de projection s’imposait avec évidence : ici comme là, il s’agit de sauver des images — qu’elles soient sculptées, peintes ou filmées — du risque d’effacement.

L’Émigré : entre foi, identité et transmission

Cette année, un autre film venait rappeler la puissance symbolique de l’Égypte ancienne : L’Émigré de Youssef Chahine, projeté dans la section Cairo Classics. Grand film sur la quête spirituelle et l’identité, L’Émigré raconte l’histoire d’un jeune homme inspiré de la figure biblique de Joseph. Youssef Chahine y met en scène l’Égypte antique non pas comme décor, mais comme miroir de la conscience moderne. À travers ce récit, il interroge la transmission, la foi, la liberté et la responsabilité des artistes face à leur héritage.

Cette redécouverte du film prenait une dimension particulière cette année : le festival rendait hommage à son acteur principal, Khaled El Nabawy, lauréat du Prix Faten Hamama d’excellence.
Lors de la rencontre avec le public, il a évoqué avec émotion ce rôle fondateur, expliquant combien il avait marqué sa carrière et sa manière d’aborder le cinéma.

Revoir L’Émigré dans Cairo Classics, puis écouter Khaled El Nabawy parler de cette expérience, prolongeait la visite du musée sous une autre forme : celle d’une transmission vivante, d’un dialogue entre passé et présent.

Dans cette filiation entre les artistes d’hier et ceux d’aujourd’hui, L’Émigré agit comme un pont. Youssef Chahine y explore avec une liberté artistique l’héritage pharaonique, prolongeant le geste des artisans pharaoniques : raconter en images, interroger le sens du monde.

Et en marchant dans les galeries du musée, où les statues semblaient regarder ceux qui les contemplaient, on percevait combien le film et le lieu dialoguaient silencieusement : là où les sculpteurs anciens façonnaient la pierre pour qu’elle survive au temps, Youssef Chahine et Khaled El Nabawy animaient ce même passé par le cinéma, lui redonnant souffle et regard.

Le festival, le musée, et l’idée d’immortalité

En sortant du musée, un sentiment d’unité s’imposait. Le Festival du Caire et le Grand Musée Égyptien semblaient liés par une même énergie : la préservation de la mémoire. L’un expose des films, l’autre des objets ; mais tous deux racontent l’histoire d’un peuple à travers ses images. Le CIFF, en organisant cette visite, affirmait que la culture n’est pas un spectacle, mais une continuité : celle d’un regard qui se transmet de génération en génération.

L’immortalité, dans ce contexte, n’est pas une abstraction métaphysique. C’est une pratique concrète : filmer, graver, exposer, transmettre.
L’art ancien et le cinéma égyptien partagent cette même obstination à durer.
Et c’est peut-être pour cela que cette excursion a tant marqué ses participants : elle leur rappelait que leur métier, au fond, consiste à faire ce que les Égyptiens faisaient déjà il y a quatre mille ans — raconter le monde pour ne pas qu’il disparaisse.

Et si un film naissait de cette visite ?

Cette visite du Grand Musée Égyptien n’était donc pas un simple événement protocolaire du CIFF. Elle s’inscrivait dans la logique profonde du festival : celle de faire dialoguer le passé et le présent, le visible et le raconté.

Et, au-delà de la découverte des trésors, elle éveillait une curiosité : parmi ces réalisateurs présents, l’un ou l’une d’entre eux aura-t-il eu l’intuition d’un film ? Une idée a-t-elle germé dans le silence d’une salle ? Quelque chose naîtra-t-il de cette rencontre entre pierre et pellicule ?

Peut-être qu’un jour, sur un écran, apparaîtra un plan inspiré de cette visite : un visage, une lumière, un souvenir. Et l’on pourra dire alors que, du musée au festival, l’histoire n’aura jamais cessé de s’écrire.

Neïla Driss

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Subventions cinéma : Abdelhamid Bouchnak conteste son refus pour la 5e fois

11. Dezember 2025 um 20:37
Subventions cinéma : Abdelhamid Bouchnak conteste son refus pour la 5e fois

Le réalisateur tunisien Abdelhamid Bouchnak a vivement réagi après la publication, par le ministère des Affaires culturelles, des résultats de la Commission de promotion de la production cinématographique pour la session 2025. Pour la cinquième fois consécutive, sa demande de subvention a été refusée, ce qu’il considère comme la preuve d’un système de financement inéquitable […]

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JCC 36ᵉ édition : Où et quand acheter vos tickets pour les films du festival ?

11. Dezember 2025 um 14:52
JCC 36ᵉ édition : Où et quand acheter vos tickets pour les films du festival ?

Les Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) ont dévoilé, via leur page Facebook officielle, le système complet de billetterie adopté pour la 36ᵉ édition. L’achat en ligne, disponible dès le 11 décembre 2025 sur la plateforme teskerti.tn, permet de réserver des billets pour l’ensemble des films programmés. L’achat direct aux guichets débutera à partir du 13 […]

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CIFF 2026 – Le Festival International du Film du Caire annonce les dates de sa 47ᵉ édition

11. Dezember 2025 um 15:04

Le Festival international du film du Caire (CIFF), présidé par le célèbre acteur Hussein Fahmy, a annoncé les dates de sa 47ᵉ édition, qui se tiendra du 11 au 20 novembre 2026.

Dans ce cadre, le président du CIFF, Hussein Fahmy, a exprimé sa profonde gratitude au ministère égyptien de la Culture, dirigé par le Dr Ahmed Fouad Hanno, pour son parrainage généreux et son soutien constant. Il a souligné que cet appui constitue la véritable garantie du succès du festival et de sa place de leader au sein du paysage culturel arabe et africain. Fahmy a également adressé ses remerciements à l’ensemble des partenaires stratégiques, sponsors et institutions de soutien, locaux et internationaux, ainsi qu’aux médias qui portent la responsabilité de transmettre le message culturel du festival. Il a tenu à saluer les cinéastes, réalisateurs, producteurs, équipes techniques et membres des jurys, dont les contributions ont façonné les éditions précédentes et consolidé le prestige artistique du CIFF.

De son côté, Mohamed Tarek, directeur artistique du festival, a insisté sur le rôle central du public, qu’il considère comme la véritable boussole et la finalité de tout ce que réalise l’équipe du festival. Il a adressé un salut particulier aux spectateurs et à leur passion ardente pour le cinéma. Tarek a révélé que la précédente édition avait atteint des chiffres sans précédent, avec 45 000 billets vendus, soit une progression de 5 000 tickets par rapport à l’année précédente. L’équipe artistique ambitionne désormais de doubler ce nombre et d’accueillir un public encore plus large lors de la 47ᵉ édition.

Le Festival international du film du Caire se prépare ainsi à accueillir ses invités et son public pour une nouvelle édition placée sous le signe du partage et de la créativité, poursuivant sa mission de carrefour du cinéma mondial depuis sa création en 1976.

À propos du Festival international du film du Caire

Fondé en 1976, le Festival international du film du Caire est l’un des plus anciens festivals du monde arabe et d’Afrique, et figure parmi les rares festivals reconnus par la Fédération internationale des associations de producteurs de films (FIAPF). Organisé chaque année sous le patronage du ministère égyptien de la Culture, le CIFF s’attache à allier exigence artistique et dimension professionnelle, faisant de chaque édition une plateforme essentielle pour renforcer la présence du cinéma arabe sur la scène internationale.

D’après communiqué

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JCC 2025 : Gros plan sur le cinéma espagnol

11. Dezember 2025 um 09:49

La trente-sixième édition des Journées cinématographiques de Carthage proposera un gros plan sur le cinéma espagnol. Cinq films inédits seront au programme de cette section.

  • MORLAIX de Jaime Rosales. Un film où le silence devient un langage, révélant l’invisible et l’intranquillité du quotidien.
  • ROMÉRIA de Carla Simón. Une exploration intime de la mémoire, des racines et des liens familiaux.
  • LA CASA de Álex Montoya. Une œuvre qui interroge ce que nous gardons, ce que nous laissons derrière nous, et ce que disent les maisons de nos vies.
  • EL 47 de Marcel Barrena. Un récit où la réalité sociale s’impose comme matière vivante, urgente et profondément humaine.
  • SORDA de Eva Libertad. Un film qui bouleverse nos certitudes et propose une autre manière de « écouter le monde ».

Une plongée dans la richesse, la sensibilité et la diversité du cinéma espagnol. Les JCC auront lieu du 13 au 20 décembre.

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Golden Globes – Hend Sabry reçoit le Prix Omar Sharif, Alia Bhatt le Prix Horizon

11. Dezember 2025 um 08:17

Le Festival International du Film de la Mer Rouge (RSIFF) a été le théâtre d’un moment fort pour le monde arabe : la remise du Prix Golden Globes Omar Sharif à Hend Sabry et du Prix Golden Globes Horizon à Alia Bhatt. Deux distinctions attribuées par les Golden Globes®, dans le cadre d’un partenariat inédit avec le festival saoudien, qui reflète l’ouverture croissante du cinéma mondial aux voix venues du monde arabe, d’Afrique et d’Asie, et consacre la place centrale prise par ces talents dans le paysage contemporain.

Organisée à Jeddah, lors de la cinquième édition du RSIFF, la cérémonie a réuni représentants des Golden Globes, responsables du festival et invités internationaux. Au cœur de cette soirée : la Tunisienne Hend Sabry et l’Indienne Alia Bhatt, deux actrices dont les trajectoires, différentes mais complémentaires, symbolisent la puissance de récits ancrés dans leurs cultures et capables de toucher un public mondial.

Un partenariat stratégique entre les Golden Globes et le RSIFF

En créant le Prix Golden Globes Omar Sharif et le Prix Golden Globes Horizon, les Golden Globes rappellent qu’ils ne se limitent pas à Hollywood, mais entendent saluer les contributions de créateurs et créatrices du Moyen-Orient, d’Asie et d’Afrique du Nord. Le choix de remettre ces distinctions au RSIFF n’est pas anodin : le festival s’est imposé, en quelques éditions, comme l’un des lieux où se pense et se montre l’avenir du cinéma arabe et régional.

La présidente des Golden Globes, Helen Hoehne, a résumé l’esprit de cette collaboration en rendant hommage aux deux lauréates. À propos de Hend Sabry, elle a déclaré qu’ils étaient « honorés de remettre le Prix Golden Globes Omar Sharif à Hend Sabry, une interprète iconique et une humaniste dont l’œuvre reflète la profondeur, la puissance et l’impact global du cinéma arabe, tout en rendant hommage à l’héritage d’Omar Sharif, pionnier égyptien du septième art sur la scène internationale ».

Elle a également salué Alia Bhatt en soulignant « ses contributions exceptionnelles au cinéma international » et en inscrivant cette reconnaissance dans « la montée en puissance du Moyen-Orient comme centre dynamique et influent du film et de la télévision sur la scène mondiale ».

De son côté, Jomana Al-Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a insisté sur la portée de ce partenariat pour le festival : célébrant les cinq ans de la fondation, elle a rappelé la volonté de « consolider la position du RSIFF comme plateforme pour une reconnaissance mondiale ». Elle a insisté sur le fait que ce premier partenariat avec les Golden Globes permettait de renforcer la visibilité internationale « des talents remarquables issus du monde arabe, d’Asie et d’Afrique », et qu’il traduisait un engagement commun à faire en sorte que ces cinéastes obtiennent à la fois « la reconnaissance et la portée » que leurs œuvres méritent. Le lancement du Prix Golden Globes Horizon, destiné à reconnaître les talents émergents, s’inscrit dans cette même logique.

Le Prix Golden Globes Omar Sharif : un héritage et une filiation

Le Prix Golden Globes Omar Sharif porte le nom de l’une des figures les plus emblématiques du cinéma arabe. Premier acteur égyptien à avoir remporté un Golden Globe, Omar Sharif est devenu un visage mondial grâce à ses rôles dans Lawrence d’Arabie (1962) et Docteur Jivago (1965), qui lui ont valu trois Golden Globes au cours d’une carrière restée comme un jalon de l’histoire du cinéma.

Ce prix rend hommage à cette trajectoire, tout en la prolongeant vers le présent. Il distingue des artistes dont le travail a un impact profond sur le cinéma de la région et au-delà. En l’attribuant aujourd’hui à Hend Sabry, les Golden Globes établissent clairement une filiation : d’un côté, un acteur qui a ouvert la voie à une présence arabe forte sur la scène internationale ; de l’autre, une actrice qui, par ses choix artistiques et son engagement, incarne une nouvelle manière de raconter le monde arabe.

Le fait que le Prix Golden Globes Omar Sharif ait été successivement attribué à Yousra et Hussein Fahmy, puis à Hend Sabry, dit quelque chose de la manière dont les Golden Globes écrivent, année après année, une histoire où le cinéma arabe est reconnu comme un partenaire à part entière, et pas seulement comme une périphérie exotique.

Hend Sabry, une star tunisienne au rayonnement arabe et international

Hend Sabry n’a plus besoin d’être présentée au public tunisien ni aux cinéphiles de la région. Depuis ses débuts, elle s’est imposée comme l’une des voix les plus fortes et les plus respectées du cinéma arabe. Révélée par Les Silences du palais (1994) de Moufida Tlatli, elle remporte pour ce rôle un premier prix de meilleure actrice, qui ouvre la voie à une carrière jalonnée de distinctions.

Parmi ses films les plus importants, on peut citer Le citoyen, l’indic et le voleur (2001), Poupées d’argile (2002), Malek wa ketaba (2006), L’Immeuble Yacoubian (2006), El-Gezirah (2007), Asmaa (2011), Noura rêve (2019), ou encore dernièrement Les Filles d’Olfa (2023) de Kaouther Ben Hania, œuvre hybride, intime et politique, nommée à l’Oscar du meilleur documentaire en 2024. Chacun de ces rôles témoigne de son intérêt constant pour des personnages féminins à la fois vulnérables et dignes, pris dans des systèmes sociaux et politiques qui les dépassent.

Son travail a été récompensé par de nombreux prix de meilleure actrice dans de grands festivals arabes. À ces distinctions s’ajoute le Prix d’Excellence Faten Hamama au Festival international du film du Caire, qui salue l’ensemble de sa carrière et sa contribution au cinéma arabe contemporain. Hend Sabry a également marqué l’histoire de la Mostra de Venise en 2019 en devenant la première femme arabe à siéger au jury d’une section, celui du Prix Luigi De Laurentiis pour la meilleure première œuvre, un moment célébré comme historique pour le cinéma arabe.

Sa stature dépasse le seul cadre du cinéma : en 2004, la BBC l’a classée parmi les femmes les plus influentes au monde, soulignant l’impact de sa présence à l’écran et son rôle de figure publique dans le monde arabe. Depuis, elle est régulièrement citée comme l’une des personnalités culturelles les plus importantes de la région.

Au-delà des récompenses, Hend Sabry est aussi connue pour son engagement social et humanitaire. Ambassadrice régionale du Programme alimentaire mondial des Nations unies, elle utilise sa visibilité pour attirer l’attention sur des questions de justice, de faim et de dignité. Cette dimension renforce la portée du Prix Golden Globes Omar Sharif : ce n’est pas seulement l’actrice que l’on distingue, mais aussi la femme qui assume sa responsabilité publique.

Lors de la cérémonie, Hend Sabry a résumé ce lien entre parcours artistique et héritage d’Omar Sharif. Elle a confié être « profondément honorée » de recevoir un prix qui porte le nom « d’une légende du cinéma de notre région », rappelant que sa carrière a toujours été « dédiée à raconter les histoires des femmes, à explorer leurs complexités, leurs forces et leurs silences ». Elle a aussi exprimé sa joie de partager cette reconnaissance avec Alia Bhatt, « une artiste brillante et inspirante », et souligné qu’il s’agissait d’un « moment important pour les femmes » de l’industrie et d’une fierté de « faire partie de l’histoire durable des Golden Globes ».

Golden Globes 
Alia Bhatt et Hend Sabry
Alia Bhatt et Hend Sabry lors du dîner de gala des Golden Globes au Red Sea International Film Festival, le 10 décembre 2025.

Alia Bhatt, le Prix Golden Globes Horizon et la nouvelle génération indienne

Le Prix Golden Globes Horizon distingue Alia Bhatt, actrice et productrice devenue en quelques années l’une des figures les plus influentes du cinéma indien et mondial. Depuis ses débuts, elle s’est imposée par la diversité de ses rôles et son audace artistique, passant du cinéma populaire aux œuvres les plus exigeantes.

Parmi ses films les plus marquants figurent Highway (2014), Kapoor & Sons (2016), Udta Punjab (2016), Dear Zindagi (2016), Raazi (2018), Gully Boy (2019), Gangubai Kathiawadi (2022) – rôle qui l’a propulsée au rang de star internationale – et L’Histoire d’amour de Rocky et Rani (2023). Dans Gangubai Kathiawadi, réalisé par Sanjay Leela Bhansali, elle incarne une femme issue des bas-fonds de Bombay devenue figure de pouvoir et d’émancipation, un personnage emblématique qui lui a valu les éloges de la critique et du public à travers le monde.

Lauréate de plusieurs Filmfare Awards et citée par Time parmi les 100 personnalités les plus influentes au monde, elle incarne une génération qui n’hésite pas à engager sa notoriété dans des projets qui questionnent la société indienne, tout en s’ouvrant à des collaborations internationales. Le Prix Golden Globes Horizon, destiné à saluer « une force créative émergente dont l’ascension rapide a un impact significatif sur la culture régionale et internationale », trouve en elle un profil évident.

Dans son discours, Alia Bhatt a dit mesurer l’importance d’une telle distinction à ce moment précis : être reconnue par les Golden Globes est pour elle un honneur, mais aussi une responsabilité, celle de parler « au nom d’une nouvelle génération de femmes qui font la différence dans le cinéma et la télévision à travers le monde ». Elle a insisté sur le fait qu’à une époque où « les voix du monde se rassemblent pour raconter des histoires plus inclusives et plus fortes », cette reconnaissance prenait une résonance particulière, et a exprimé son désir de continuer à raconter « des histoires de femmes puissantes et méritantes ».

Jeddah, Al-Balad et le rôle du Red Sea International Film Festival

Le choix de Jeddah et du RSIFF comme cadre de ces distinctions s’inscrit dans une stratégie culturelle plus large. Le festival, organisé dans le quartier historique d’Al-Balad, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, se veut un lieu de rencontre entre les cinémas du monde et les cinémas du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie. Pendant dix jours, projections, rétrospectives, classes de maître et rencontres professionnelles transforment la vieille ville en espace entièrement dédié au septième art.

En s’associant aux Golden Globes, le festival renforce cette dimension internationale : ces prix ne sont pas seulement des trophées, mais des signes envoyés à toute une génération de cinéastes et d’acteurs de la région, les assurant que leurs œuvres peuvent circuler, être vues, discutées et reconnues à l’échelle mondiale.

Les Golden Globes, entre Hollywood et le reste du monde

Enfin, cette soirée de Jeddah s’inscrit dans le calendrier d’une institution bien rodée. La 83e édition des Golden Globes, première cérémonie majeure de la saison des prix, sera animée par la comédienne et actrice Nikki Glaser, nommée aux Golden Globes, aux GRAMMY et aux Emmy. La cérémonie aura lieu le 11 janvier 2026, diffusée sur CBS et en streaming sur Paramount+ aux États-Unis, et suivie dans plus de 185 pays et territoires.

Depuis 1944, les Golden Globes récompensent le meilleur du cinéma et de la télévision, et plus récemment du podcast, tout en revendiquant une dimension philanthropique : plus de 55 millions de dollars ont été consacrés à des bourses, à la restauration de films et à des actions humanitaires.

Cette ouverture vers Jeddah et vers les cinémas du monde s’inscrit d’ailleurs dans la même dynamique que celle du nouveau corps électoral international des Golden Globes, désormais composé de 399 électeurs issus de plusieurs pays à travers le monde. Une évolution qui reflète la volonté de l’organisation d’élargir sa perspective, de diversifier les voix qui votent et de mieux représenter la richesse du cinéma mondial.

Que ces mêmes Golden Globes choisissent aujourd’hui de s’installer, le temps d’une soirée, à Jeddah pour remettre le Prix Golden Globes Omar Sharif à Hend Sabry et le Prix Golden Globes Horizon à Alia Bhatt, n’est pas un geste anecdotique. C’est une manière de reconnaître que les histoires qui comptent, les visages qui comptent, les femmes qui comptent ne se trouvent plus seulement à Hollywood, mais aussi à Tunis, au Caire, à Mumbai, à Jeddah et dans toute une constellation de villes où le cinéma se réinvente.

Neïla Driss

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JCC : le cinéma palestinien illumine la 36ᵉ édition

10. Dezember 2025 um 21:41
JCC : le cinéma palestinien illumine la 36ᵉ édition

La 36ᵉ édition des Journées cinématographiques de Carthage, prévue du 13 au 20 décembre à Tunis, met à l’honneur la cause palestinienne à travers une programmation riche et diversifiée. La réalisatrice palestinienne Najwa Najjar préside le jury des longs métrages de fiction, entourée de cinéastes et experts internationaux. Le festival présente notamment le film « […]

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Golden Globes 2026 : “La Voix de Hind Rajab” de Kaouther Ben Hania nommé Meilleur film en langue non anglaise

Von: walid
09. Dezember 2025 um 16:44

Le film tunisien “La Voix de Hind Rajab” (The Voice of Hind Rajab) a été nommé dans la catégorie “Meilleur film – Langue non anglaise” des 83e Golden Globe Awards, dévoilés lundi. Ce docufiction réalisé par Kaouther Ben Hania fait ainsi partie d’une sélection prestigieuse, aux côtés de cinq autres films : It Was Just an Accident (France), lauréat de la Palme d’or au 78e Festival de Cannes, No Other Choice (Corée du Sud), Sentimental Value (Norvège), Sirāt (Espagne) et The Secret Agent (Brésil).

Les nominés ont été annoncés lors d’une conférence de presse au Beverly Hilton. Les Golden Globes 2026, diffusés en direct sur CBS Television Network et en streaming sur Paramount+ le dimanche 11 janvier 2026, récompenseront le meilleur du cinéma, de la télévision et des podcasts.

“Une bataille après l’autre” (One Battle After Another) de Paul Thomas Anderson se positionne comme le film le plus nominé avec neuf nominations, incluant meilleur film, meilleur réalisateur et scénariste.

La Voix de Hind Rajab est distribué aux États-Unis par Willa, une société indépendante. Sa première américaine est prévue le 17 décembre 2025 à New York et Los Angeles. Produit par Tanit Films (Tunisie), Film4 Productions et Film Four (France), le film a bénéficié du soutien du Fonds d’encouragement à la création littéraire et artistique du ministère des Affaires culturelles tunisien, ainsi que du programme de bourses de l’Institut du Film de Doha (Qatar).

Présenté en première mondiale à la 82e Mostra de Venise, La Voix de Hind Rajab a remporté le Lion d’argent – Grand Prix du jury, et le prix du public au 73e Festival de San Sebastián. Ce drame, inspiré de faits réels, raconte l’histoire de Hind Rajab, une fillette palestinienne de six ans, retrouvée piégée dans une voiture à Gaza après avoir perdu sa famille lors des bombardements.

Le film est également le candidat officiel de la Tunisie pour les 96e Academy Awards et figure parmi les films sélectionnés pour la 38e édition des European Film Awards. Les European Film Awards, qui récompenseront les meilleures productions européennes, seront remis le 17 janvier 2026 à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin.

En plus de son succès en festivals, La Voix de Hind Rajab a reçu une standing ovation de 23 minutes lors de sa projection à la Mostra de Venise. Il est porté par un casting palestinien composé de Amer Hlehel, Clara Khoury, Motaz Malhees et Saja Kilani.

Les Golden Globes récompensent le meilleur de l’année dans 27 catégories, avec des distinctions dans le cinéma, la télévision et, désormais, le podcasting. En plus des prix de meilleur film et de meilleure série télévisée, des prix d’interprétation, de réalisateur et de scénario sont attribués.

Les Golden Globes 2026 seront animés par Nikki Glaser et diffusés en direct le 11 janvier sur CBS et Paramount+.

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CIFF 2025 – L’art de l’image : master classe avec Mahmoud Abdelsamie

15. November 2025 um 09:37

Le Festival international du film du Caire, dont la 46ᵉ édition se déroule du 12 au 21 novembre 2025, a rendu hommage à Mahmoud Abdelsamie, l’un des plus grands directeurs de la photographie égyptiens, en lui décernant la Pyramide d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, distinction qui récompense une vie entière consacrée à l’image et à la transmission du savoir. Dans le cadre de cet hommage, le festival a organisé une master classe intitulée « L’art de l’image : master classe avec Mahmoud Abdelsamie », animée par le critique et programmateur Ramy Metwally, en présence de Hussein Fahmy, président du CIFF et surtout grand ami et d’un large public composé d’étudiants, de techniciens, de réalisateurs et de journalistes venus écouter un maître du regard revenir sur plus d’un demi-siècle de pratique.

Un pionnier du regard et de la lumière

Mahmoud Abdelsamie, né au Caire au début des années 1940, est diplômé de la Faculté des arts appliqués (promotion de 1966). Dès la fin de ses études, il s’oriente vers la direction de la photographie et signe, au fil des décennies, la lumière et le cadre de plus de deux cents films et documentaires.

Il est considéré comme le premier directeur de la photographie égyptien à être entré sur le front, caméra à la main, pendant la guerre d’usure de 1969 puis la guerre d’octobre 1973. Ces expériences de guerre ont profondément marqué son rapport à la lumière, à la vérité visuelle et à la mémoire du réel.

Très tôt, il s’oppose aux pratiques rigides de tournage. Alors que la tradition égyptienne imposait les caméras sur rails et un éclairage statique, il choisit le mouvement libre : la caméra sur l’épaule, le plan respirant, le cadre vivant. Cette approche novatrice, d’abord mal comprise, deviendra l’un des fondements du réalisme moderne dans le cinéma arabe.

En parallèle, il consacre une grande partie de sa vie à l’enseignement à l’Institut supérieur du cinéma du Caire, où il forme plusieurs générations de chefs opérateurs et de réalisateurs. Il préside également la Société du film du Caire, qui contribue à préserver la mémoire du patrimoine cinématographique égyptien.

Une master classe tournée vers la transmission

Lors de cette rencontre intitulée « L’art de l’image », Mahmoud Abdelsamie a longuement évoqué son parcours et sa manière de penser l’image. La séance s’est déroulée sous la forme d’une discussion ouverte, au cours de laquelle le chef opérateur a revisité des souvenirs de tournage et des expériences fondatrices de sa carrière.

CIFF 2025
Mahmoud Abdelsamie

Hussein Fahmy, un réalisateur perdu, un grand acteur né

Il a d’abord évoqué un épisode méconnu de ses débuts :
En 1968, un homme l’appelle et se présente : « Je m’appelle Hussein Fahmy. » Il devait alors réaliser un film et voulait que Mahmoud Abdelsamie en soit le directeur de la photographie. Tous deux commencent à préparer le projet, mais un jour, Hussein Fahmy l’informe qu’il abandonne la réalisation : on vient de lui proposer un rôle d’acteur, et il a accepté. « Nous avons perdu un réalisateur en devenir qui avait un point de vue différent, a raconté Abdelsamie, mais nous avons gagné un très grand acteur. »

La caméra à l’épaule, la liberté retrouvée

Il est ensuite revenu sur son goût du mouvement et sa volonté d’expérimenter :
« J’ai été parmi les premiers à manier la caméra mobile, sur l’épaule. On nous avait appris que la caméra devait être fixée sur un travelling… Mais j’en ai eu assez. Un jour, j’ai décidé de changer tout cela : j’ai filmé avec une caméra mobile et un certain éclairage. Le réalisateur m’a renvoyé. Mais un professeur a vu les images, m’a félicité et les a montrées à ses étudiants. »

La lumière comme première curiosité

Il a rappelé que sa fascination pour la lumière remonte à l’enfance : « Jeune, je regardais les films et je voulais comprendre chaque image, comment elle avait été faite. » Il a bricolé une boîte pour projeter des images, et un oncle lui avait trouvé un bout de négatif qu’il projetait sur un mur. Cette curiosité ne l’a jamais quitté. « Avec le temps, j’ai appris qu’il fallait photographier un sujet en comprenant pourquoi on le faisait. À chaque fois que je lisais un scénario, je devais saisir son sens. Et si je ne le comprenais pas seul, j’en parlais avec le réalisateur. »

Il a évoqué un projet qui lui tenait particulièrement à cœur : un film sur la Palestine. Le réalisateur, a-t-il raconté, était à moitié égyptien et à moitié saoudien. « On lui avait conseillé de me confier le scénario, se souvient-il. Je l’ai lu attentivement, et j’en ai longuement discuté avec lui. J’ai trouvé qu’il y avait des scènes qui ne produisaient pas le sens qu’il voulait transmettre. »

Mahmoud Abdelsamie explique qu’il ne s’agissait pas seulement de remarques techniques, mais d’une réflexion sur la manière dont l’image peut exprimer ou trahir une idée. « Je lui ai montré que certaines séquences perdaient leur force parce qu’elles étaient tournées au mauvais endroit ou au mauvais moment du jour. Le lieu de tournage, c’est une part du sens, tout comme la lumière. La lumière du matin n’est pas celle du soir, et la même scène, filmée sous un angle différent, raconte une autre histoire. »

Le réalisateur, conscient de la pertinence de ces remarques, accepta de modifier son scénario : « Il a changé plusieurs choses pour les conformer à ce que je lui avais dit. C’était principalement des ajustements liés aux lieux et aux moments de la journée. Ce sont ces détails qui font la différence : la lumière change, et cela doit se voir à l’écran. »

Mahmoud Abdelsamie ajoute qu’il a toujours abordé les scénarios de cette manière, en cherchant à les traduire en images avant même le tournage. « Quand je lis un scénario, j’essaie de l’imaginer plan par plan, de voir dans ma tête les mouvements de la caméra, la texture de la lumière, les ombres qui vont se poser sur les visages. C’est pour cela que je ne peux pas être un simple exécutant. »

Mais cette approche, aussi passionnée que rigoureuse, n’a pas toujours été comprise : « Certains réalisateurs ont aimé cela, ils ont apprécié qu’un directeur photo participe à la construction du sens du film. D’autres, au contraire, l’ont mal pris. Ils voulaient que je fasse ce qu’on me disait, sans discuter. Ceux-là ne m’ont plus jamais rappelé. »

Mahmoud Abdelsamie a expliqué qu’il allait souvent voir les films en salle pour observer la réaction du public : « Je voulais comprendre comment les spectateurs percevaient certaines scènes et images, comment ils ressentaient la lumière, pour comprendre ce qui les touche. Cela m’a aidé à améliorer mon travail. »

Une femme rebelle (1986) : la lumière comme langage intérieur

En évoquant Imra Motamarrida (Une femme rebelle, 1986), Mahmoud Abdelsamie a expliqué comment la lumière, pour lui, doit toujours correspondre à la logique du moment vécu par le personnage. Il a donné un exemple simple mais révélateur : « Celui qui se lève la nuit pour aller dans la salle de bain ou la cuisine doit être enveloppé d’une lumière douce, parce qu’il va se rendormir. Il ne faut pas que cette lumière le réveille. Mais si le personnage se réveille en sursaut parce qu’on frappe à la porte, il faut une lumière vive, tranchée. »

Pour lui, la lumière n’est jamais une question décorative ou esthétique. Elle dépend de l’endroit, du moment de la journée, de la situation émotionnelle. « La lumière dépend de l’endroit et du temps », a-t-il insisté. « Elle ne se choisit pas au hasard. Elle accompagne le rythme du corps, la tension du geste, l’état d’esprit. »

Cette réflexion, dit-il, vient de sa pratique quotidienne : « Je ne décide jamais de la lumière avant de comprendre la scène. Je regarde d’abord le lieu, la source de lumière naturelle, le moment où le personnage agit. Ensuite, j’adapte. »

La Faim (El Gou, 1986) : inventer la lumière

Abdelsamie a ensuite évoqué un tournage dont il garde un souvenir très fort : El Gou (La Faim, 1986).
Ce film, réalisé dans des conditions techniques précaires, fut pour lui un véritable laboratoire de création. « L’éclairage des petites boutiques était essentiel, raconte-t-il. Mais nous n’avions pas les projecteurs nécessaires. Alors j’ai décidé d’enlever les plafonds et de les remplacer par des draps blancs. La lumière du jour se reflétait, se diffusait, créant cette clarté naturelle qui baignait les visages. »

Cette idée, née d’un besoin pratique, est devenue une signature esthétique. Le résultat impressionna le grand critique français Marcel Martin qui, après la projection du film, demanda à le revoir immédiatement et à rencontrer le directeur photo et la jeune actrice. « Il m’a dit qu’il ne comprenait pas ce que disait l’actrice Souad Hosny, mais ses yeux parlaient. » Puis il m’a félicité et a ajouté qu’il était rare de ressentir à ce point le temps et la nuit. »

Ce souvenir, simple et sincère, exprime à lui seul la philosophie de Mahmoud Abdelsamie : faire naître la beauté de la contrainte, transformer la pénurie en invention. « Ce jour-là, j’ai compris que la lumière n’est pas seulement un outil. C’est une émotion. »

L’expérience comme apprentissage

Il a insisté sur l’importance de l’expérimentation et du savoir empirique :
« Le plus important n’est pas ce qu’on apprend à l’Institut supérieur du cinéma. Le plus important, c’est l’expérience qu’on accumule au fil des années, en cherchant des solutions et en inventant de nouvelles méthodes. Il faut beaucoup d’imagination, de passion et une bonne connaissance de la lumière et des mouvements de caméra. »

Il a raconté comment, sur plusieurs tournages, il avait dû improviser des solutions techniques avec des moyens rudimentaires : de simples bricolages qui finissaient par fonctionner parfaitement.

Filmer la guerre

L’un des moments les plus marquants de la rencontre a été le récit de son expérience sur le front, avec l’un de ses amis :
« Nous avons été les premiers à aller tourner pendant la guerre. Nous avons pris une caméra et nous sommes allés au front. Nous avons vu des scènes horribles. Nous étions dans les tranchées souterraines. La terre tremblait sous les explosions et les bâtiments s’effondraient. Les soldats israéliens étaient tout près. J’ai filmé le canal, les soldats, les blessés, les morts. »

Puis, d’une voix plus posée :
« Je tournais ce que je voyais, bien sûr sans réalisateur, sans plan, sans rien de préparé. L’essentiel était de tourner et de documenter. »

Une leçon de persévérance et de transmission

En clôturant la rencontre, Mahmoud Abdelsamie a prononcé une phrase qui résume à elle seule toute sa vie de chef opérateur : « Je tourne quoi ? Où ? Pourquoi ? »
Ces questions, qu’il dit s’être posées trop tard, sont devenue le fil conducteur de sa réflexion sur le cinéma. « C’est lorsque j’ai commencé à enseigner, a-t-il expliqué, que j’ai compris tout ce que j’avais fait pendant mon parcours. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé toutes les avancées et tout ce que j’avais accompli. »

Cette réflexion simple et lucide résume l’essence d’un parcours bâti sur la recherche, l’expérimentation et la transmission. Pour Mahmoud Abdelsamie, la lumière n’est pas un simple outil technique : elle est langage, pensée et émotion. En lui décernant la Pyramide d’or pour l’ensemble de sa carrière, le Festival international du film du Caire a salué un artiste qui, toute sa vie, a cherché à filmer avec vérité et à transmettre ce regard à ceux qui viendront après lui.

Neïla Driss

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