La Tunisie lance une application pour la sélection des projets d’investissement
Le ministère de l’Économie et de la Planification a officiellement lancé, au mois de juillet dernier, l’application logicielle Tartib 2.0, conçue pour évaluer, prioriser et sélectionner les projets d’investissement public à inclure dans le budget de l’État.
L’atelier de lancement de l’application, réalisée avec l’appui de la Banque mondiale, a été présidé par le directeur de cabinet du département de tutelle et a réuni des représentants des ministères sectoriels, ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers impliqués dans cette initiative.
À partir de 2026, a expliqué le ministère dans un communiqué, tous les ministères sectoriels seront tenus d’utiliser l’application Tartib 2.0 pour inscrire leurs nouveaux projets d’investissement public au budget de l’État.
Le lancement de Tartib 2.0 s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du cadre unifié d’évaluation et de gestion des investissements publics, formalisé par le décret n° 2017-394, qui a institutionnalisé un Comité national d’approbation des projets publics. Ce comité, présidé par le ministère de l’Économie et de la Planification, dispose désormais d’un outil d’aide à la décision performant et convivial pour la sélection des projets à inclure dans le budget de l’État.
Tartib 2.0 s’inscrit dans un processus de digitalisation de la gouvernance publique visant à améliorer l’efficacité et la transparence de la gestion des investissements publics. L’application fiabilise chaque étape du processus, en s’appuyant sur un flux décisionnel cohérent avec le cadre unifié d’évaluation et de gestion des investissements publics. Son objectif est de faciliter la sélection des projets offrant la meilleure qualité de préparation et le plus grand potentiel d’impact sur le développement durable de la Tunisie.
Tartib 2.0 intègre une méthode de priorisation des projets d’investissement basée sur une grille d’analyse multicritère structurée autour de différentes composantes : qualité de préparation, impact économique, impact social, impact environnemental et climatique, et impact transversal. Chaque composante est déclinée en critères et indicateurs, permettant de déterminer le potentiel du projet grâce à une note pondérée. Cette note est ensuite améliorée en fonction des priorités géographiques et sectorielles du gouvernement. Cette méthode est le fruit d’un processus participatif impliquant les principaux acteurs de la gestion des investissements publics.
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