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Les laurĂ©ats des Prix Comar d’Or rencontrent le public  

20. Mai 2025 um 13:46

Dans le cadre de la 29e Ă©dition des Prix Comar d’Or pour les romans tunisiens Ă©crits en langues arabe et française, une rencontre littĂ©raire sera organisĂ©e le jeudi 22 mai 2025, Ă  17h30 Ă  l’hĂŽtel Majestic au centre-ville de Tunis.

Les noms des six laurĂ©ats de cette Ă©dition ont Ă©tĂ© proclamĂ©s lors d’une cĂ©rĂ©monie officielle et d’une soirĂ©e de gala, samedi 17 mai, au Théùtre municipal de Tunis.

Pour discuter avec le public, seront prĂ©sents les membres des deux jurys et Ă  leur tĂȘte les deux prĂ©sidents (Ridha KĂ©fi pour le français et Fathi Nasri pour l’arabe) et les auteur.e.s primĂ©.e.s.  

Il s’agit de :

– Mahdi Hizaoui, laurĂ©at du Prix Comar d’Or pour le roman de langue française pour «Ecris, tu seras aimĂ© des dieux» (Editions Arabesques).  

– Chafiq Targui, laurĂ©at du Prix Comar d’Or pour le roman de langue arabe pour «Liman Tajmaa Wardak aya Makram» (Editions Mayara).  

– Abdellatif Mrabet, laurĂ©at du Prix spĂ©cial du Jury pour le roman de langue arabe pour «Le vert et le bleu» (Editions Contrastes).

– Sofiane Rejeb, laurĂ©at du Prix spĂ©cial du jury pour «Ashab Al-Hodhod» (Editions Meskiliani).

– Houda Mejdoub, laurĂ©ate du Prix DĂ©couverte du roman de langue française pour «Ecoute-moi ma fille» (Editions Arabesques).

– Balkis Khalifa, laurĂ©ate du Prix DĂ©couverte pour le roman de langue arabe pour «Nafidha Ala Chams» (Editions Mayara).

Ce sera une occasion de discuter des romans primĂ©s et d’interroger leurs auteur.e.s sur leurs dĂ©marches littĂ©raires, esthĂ©tiques et philosophiques. Il sera aussi question de la situation de la crĂ©ation littĂ©raire en Tunisie et de l’apport des prix littĂ©raires comme le Comar d’Or Ă  son dĂ©veloppement.

I. B.

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Formation de 120 soudeurs tunisiens pour travailler en Italie

20. Mai 2025 um 13:19

L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a assistĂ© Ă  la remise des diplĂŽmes Ă  des soudeurs tunisiens les habilitant Ă  travailler dans le secteur de la construction navale en Italie, et ce dans le cadre du projet pilote de Fincantieri.

C4est ce que la reprĂ©sentation diplomatique italienne Ă  Tunis a Ă©crit sur ses rĂ©seaux sociaux, ajoutant que «la formation professionnelle est au cƓur du Plan Mattei et du partenariat Italie-Tunisie».

Fincantieri a lancĂ© en Tunisie un programme de formation civique, linguistique et technique pour un premier groupe de 20 travailleurs, dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique lancĂ© en 2023 par le gouvernement italien.

Les cours, d’une durĂ©e totale d’environ 300 heures, vont de l’apprentissage de la langue et de la culture italiennes Ă  la formation technico-professionnelle, comprenant des modules sur la sĂ©curitĂ© au travail et des notions de droit contractuel italien.

À la fin du cours, les participants seront embauchĂ©s directement par Fincantieri ou par des entreprises opĂ©rant dans les secteurs concernĂ©s, avec des contrats de travail rĂ©guliers, reprĂ©sentant un canal lĂ©gal et structurĂ© de mobilitĂ© professionnelle.

D’aprùs l’agence Ansa.

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Le salon de l’eau et de l’énergie, Irrimed Expo, du 17 au 20 juin Ă  Tunis

20. Mai 2025 um 13:05

Du 17 au 20 juin 2025, le Parc des Expositions du Kram Ă  Tunis accueillera le premier Salon MĂ©diterranĂ©en de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie (Irrimed Expo), Ă©vĂ©nement de rĂ©fĂ©rence en MĂ©diterranĂ©e dĂ©diĂ© Ă  l’eau, Ă  l’irrigation et aux Ă©nergies renouvelables.

Ce salon rĂ©unira 150 exposants sur 5 000 mĂštres carrĂ©s et devrait attirer prĂšs de 15 000 visiteurs, dont des professionnels, des dĂ©cideurs politiques, des agriculteurs, des chercheurs et des chefs de file de l’industrie.

Dans un contexte de sĂ©cheresse structurelle en Tunisie, aggravĂ©e par la demande croissante en eau pour l’agriculture, le tourisme et les besoins de la population, Irrimed s’aligne sur la StratĂ©gie nationale pour une Ă©conomie durable de l’eau pour la pĂ©riode 2030-2050.

Selon le site Internet d’Irrimedexpo, le salon prĂ©sentera les derniĂšres innovations technologiques en matiĂšre de gestion de l’eau, d’irrigation intelligente et d’énergies renouvelables.

Parmi les participants figurent des entreprises de traitement et de distribution d’eau, des fabricants d’équipements d’irrigation et des opĂ©rateurs Ă©nergĂ©tiques, qui prĂ©senteront des solutions de pointe.

En parallĂšle, un riche programme de confĂ©rences et d’ateliers aura lieu, avec des experts tunisiens et internationaux qui aborderont des questions clĂ©s telles que le dessalement de l’eau, l’irrigation intelligente et la gouvernance de l’eau. Des institutions telles que la SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), l’Agence nationale de maĂźtrise de l’énergie (ANME) et l’Agence nationale de gestion des dĂ©chets (ANGed) mĂšneront des discussions concrĂštes. Irrimed invite Ă©galement les universitĂ©s, les centres de recherche et les organisations internationales Ă  participer en tant que partenaires, offrant une plus grande visibilitĂ© Ă  travers les plateformes mĂ©diatiques de l’évĂ©nement.

Des opportunitĂ©s de partenariat sont disponibles pour ceux qui souhaitent participer Ă  cette rencontre stratĂ©gique en MĂ©diterranĂ©e. Cet Ă©vĂ©nement marque une Ă©tape importante vers la sensibilisation et la mobilisation des acteurs rĂ©gionaux sur les enjeux environnementaux, la durabilitĂ© et l’innovation technologique.

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Conférence à Tunis sur «Les migrations au Maghreb»

20. Mai 2025 um 12:48

L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) annonce l’organisation d’une confĂ©rence-dĂ©bat intitulĂ©e «Migrations au Maghreb et en Afrique de l’Ouest : chiffres, mĂ©thodes et savoir-faire», le 29 mai 2025, Ă  19 heures, Ă  son siĂšge Ă  Mutuelleville, Ă  Tunis.

L’évĂ©nement, qui se tiendra en français et en anglais, rĂ©unira Mariangela Palladino, professeure d’études culturelles et postcoloniales Ă  l’UniversitĂ© de Keele au Royaume-Uni, et Issouf BinatĂ©, anthropologue Ă  l’UniversitĂ© Alassane Ouattara en CĂŽte d’Ivoire.

La confĂ©rence sera modĂ©rĂ©e par Valentina Zagaria, chercheuse Ă  l’UniversitĂ© de Manchester et chercheuse associĂ©e Ă  l’IRMC. Khaoula Matri, socio-anthropologue Ă  l’UniversitĂ© de Sousse et chercheuse associĂ©e Ă  l’IRMC, coordonnera cet Ă©vĂ©nement socioculturel.

OrganisĂ©e par l’IRMC et le rĂ©seau Maghreb Action on Displacement and Rights, Maghreb Action sur les dĂ©placements et les droits (Madar), cette confĂ©rence-dĂ©bat s’inscrit dans le cadre du programme «Perspectives transversales sur les migrations au Maghreb et au-delà». Madar est un rĂ©seau collaboratif dirigĂ© par l’UniversitĂ© de Keele en partenariat avec l’IRMC, Cread (AlgĂ©rie), Ami (Maroc), l’UniversitĂ© d’Édimbourg (Royaume-Uni), l’UniversitĂ© de Liverpool (Royaume-Uni) et l’UniversitĂ© de Manchester (Royaume-Uni).

Madar vise Ă  amĂ©liorer la protection humanitaire des personnes dĂ©placĂ©es vulnĂ©rables dans les contextes de conflit dans la rĂ©gion du Maghreb, notamment en AlgĂ©rie, au Maroc et en Tunisie. Son objectif est de faciliter les collaborations de recherche et de soutenir des projets qui s’appuient sur l’expertise rĂ©gionale des chercheurs britanniques et maghrĂ©bins travaillant dans les domaines des arts, des sciences humaines et des sciences sociales et politiques. Madar combine une approche interdisciplinaire avec des mĂ©thodes participatives et collaboratives, s’appuyant sur des initiatives artistiques et crĂ©atives pour mobiliser les voix du monde entier, faciliter la participation des groupes marginalisĂ©s et sous-reprĂ©sentĂ©s et donner aux personnes dĂ©placĂ©es un rĂŽle plus actif dans le processus de recherche et ses rĂ©sultats.

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Trump au Moyen-Orient ou l’aube du crĂ©puscule 

20. Mai 2025 um 11:34

La rĂ©cente tournĂ©e de Donald Trump au Moyen-Orient n’a rien d’anodin. En Arabie Saoudite, aux Emirats et au Qatar, il dĂ©ploie une Ă©nergie presque messianique, celle des hommes qui n’ont jamais acceptĂ© la fin. Il parle, il promet, il vend. Il distribue les rĂŽles, comme s’il avait encore la scĂšne pour lui seul. Et il l’a, en partie. 

Manel Albouchi *

La levĂ©e des sanctions militaires contre la Syrie n’est pas un dĂ©tail. C’est un signal. Comme les mots d’Erdogan «mon ami Trump». Des mots lourds, doux en surface, tranchants en profondeur. Il y a lĂ  des deals anciens, des ambitions nouvelles, des intĂ©rĂȘts recomposĂ©s Ă  l’ombre des alliances. Une chorĂ©graphie huilĂ©e entre le faste et la menace. 

On parle de contrats, de milliards, de livraisons d’armes, de satellites, d’intelligence artificielle. Et, en coulisses, la promesse d’un contrĂŽle sur l’Afrique, au nom d’un Ă©quilibre fragile, face Ă  la Chine, Ă  la Russie. L’AmĂ©rique transactionnelle avance Ă  visage dĂ©couvert. L’État profond, lui, reste masquĂ©. 

Le pouvoir se donne en spectacle

Mais ce serait une erreur de lire cette visite uniquement Ă  travers les lentilles gĂ©opolitiques. Car ce qui se joue ici, c’est aussi une scĂšne intĂ©rieure. Une tentative de réécrire le rĂ©cit. Trump revient lĂ  oĂč le pouvoir se donne en spectacle, lĂ  oĂč l’autoritĂ© peut se rejouer en miroir : entre guerre et paix, entre chaos et contrĂŽle. 

Il donne, il retire. Il flatte, puis menace. Il ne nĂ©gocie pas, il dramatise. Figure paternelle autoritaire, mais instable. Charismatique, mais inquiĂ©tant. 

Et derriĂšre lui, les États-Unis continuent Ă  rejouer leur vieille piĂšce. Ils veulent encore incarner l’ordre, dicter les termes. L’espoir d’un nouvel ordre mondial, bien sĂ»r, Ă©crit selon leur syntaxe. Mais l’illusion s’effrite. IsraĂ«l, qui pariait sur la constance amĂ©ricaine, dĂ©couvre une loyautĂ© qui se renĂ©gocie au grĂ© des intĂ©rĂȘts. Une alliance historique peut devenir secondaire, quand les ambitions personnelles et les calculs l’emportent. 

Et Gaza ? Et les Palestiniens ? 

Elle disparaĂźt lentement du rĂ©cit dominant. SacrifiĂ©e sur l’autel de la normalisation. Les «deals de paix» sont devenus des marchĂ©s d’armement. La parole des peuples, elle, reste tenue Ă  l’écart. On les montre rarement. On les invite encore moins. 

Les silences trompeurs des peuples  

Pourtant, il faudrait prĂȘter l’oreille. Car c’est dans ces silences, dans ces rĂ©sistances sans camĂ©ra, que naissent les vraies alternatives. 

AprĂšs le printemps arabe, un Ă©tĂ© aride. On attend l’automne. Pour voir ce qui tombera. 

Car peut-ĂȘtre que l’histoire, la vraie, ne se joue pas lĂ  oĂč les projecteurs brillent le plus. Peut-ĂȘtre qu’elle est en train dĂ©jĂ  de s’écrire ailleurs
 dans le murmure. LĂ  oĂč l’on espĂšre sans spectacle. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Vient de paraĂźtre │ ‘‘L’OdyssĂ©e de Tamra’’ de Issam Marzouki  

20. Mai 2025 um 11:04

Issam Marzouki vient de publier un conte pour enfant intitulĂ© ‘‘L’OdyssĂ©e de Tamra’’ racontant l’histoire touchante d’une chienne arrachĂ©e Ă  sa ferme situĂ©e Ă  El Guettar, dans le sud de la Tunisie. DĂ©terminĂ©e Ă  retrouver son foyer et son ami Mouldi, Tamra entreprend un pĂ©riple semĂ© d’embĂ»ches Ă  travers forĂȘts et oueds.

Au cours de son voyage, Tamra affronte divers dangers, notamment un caracal, un porc-épic et une meute de loups, illustrant ainsi son courage et sa fidélité inébranlables.

Ce rĂ©cit de l’auteur Issam Marzouki paru aux Ă©ditions La voix du livre (Livox) destinĂ© aux enfants Ă  partir de 6 ans, dirigĂ©es par Zakia Bouassida, est disponible au format papier et audio offrant ainsi une expĂ©rience de lecture immersive grĂące aux illustrations signĂ©es Atelier Izotop et Ă  la narration d’Ahlem Ghayaza.

Docteur en littĂ©rature, ancien directeur du DĂ©partement de français Ă  l’Institut SupĂ©rieur des Langues de Tunis, Ă©crivain pour la jeunesse, cadre associatif et animateur d’ateliers de théùtre amateur. Il a enseignĂ© la littĂ©rature française et comparĂ©e, l’analyse filmique et l’histoire du cinĂ©ma dans diffĂ©rents Ă©tablissements de l’enseignement supĂ©rieur. Ancien directeur de radio, il a produit des chroniques ainsi que plusieurs piĂšces de théùtre radiophonique. Il continue Ă  animer une chronique sur les crimes cĂ©lĂšbres et des contes pour la chaĂźne internationale de Radio Tunis (RTCI).

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GĂ©nocide Ă  Gaza │La complicitĂ© active de l’Occident

20. Mai 2025 um 10:40

«L’Occident a Ă©puisĂ© son capital moral», affirmait Emmanuel Todd. À l’heure oĂč Gaza gĂźt sous les dĂ©combres, soumis aux incessants bombardement d’IsraĂ«l, surarmĂ© par ce mĂȘme Occident, cette phrase prend une rĂ©sonance tragique. Plus de dix-neuf mois de guerre, plus de 160 000 morts et blessĂ©s cĂŽtĂ© palestinien, des hĂŽpitaux bombardĂ©s, des enfants mutilĂ©s, des familles dĂ©cimĂ©es — et toujours pas l’ombre d’une sanction, d’un embargo, d’une action salvatrice. Rien. Le silence. L’Occident a tombĂ© le masque. DĂ©finitivement.

Khémaïs Gharbi

Le silence : cette complicitĂ© passive (et parfois mĂȘme active, par les livraisons d’armes Ă  l’agresseur israĂ©lien), cette abdication morale, cette reddition devant l’arbitraire. OĂč sont passĂ©s les grands discours ? OĂč est cette fameuse «communautĂ© internationale», prompte Ă  condamner, Ă  exclure, Ă  diaboliser quand cela sert ses intĂ©rĂȘts ?

TĂ©moin des grandes joutes oratoires, combien de fois ai-je entendu les dirigeants occidentaux affirmer, d’un ton ferme : «Le droit international est sacrĂ© ! La dĂ©mocratie est sacrĂ©e». Ces mots frappaient mes tympans, vibraient dans mon casque d’interprĂšte. Ils semblaient porteurs d’une vĂ©ritĂ© universelle.

Mais aujourd’hui, ces mots me blessent. Ils sonnent faux. Creux. Hypocrites.

Des mots qui sonnent faux

Car le droit international, ce prĂ©tendu rempart de la civilisation, est devenu un chiffon que l’on piĂ©tine Ă  volontĂ©. Il est brandi pour punir les faibles, jamais pour rappeler Ă  l’ordre les puissants ou leurs alliĂ©s. Gaza en est la preuve accablante.

Ce n’est pas une guerre. C’est une extermination Ă  huis clos. Un gĂ©nocide sous camĂ©ras, mais sans Ă©cho. Une tragĂ©die suivie en direct et tolĂ©rĂ©e en silence.

Et pourtant, l’Occident continue de bomber le torse, de se faire donneur de leçons, d’exiger de nos dirigeants une dĂ©mocratie exemplaire, des institutions «transparentes», une libertĂ© de presse «comme chez eux» (copier-coller) — alors que leur propre presse est muselĂ©e par l’argent, leur parole verrouillĂ©e par la peur de dĂ©plaire aux lobbies. Leur dĂ©mocratie invisible. Qu’ont-ils Ă  nous apprendre? Leur indignation est sĂ©lective, leur morale Ă  gĂ©omĂ©trie variable.

Une morale à géométrie variable

Nous avons longtemps cru qu’il nous manquait quelque chose : la rigueur, la modernitĂ©, un peu de dĂ©mocratie, la maturitĂ© politique. Mais nous rĂ©alisons aujourd’hui que l’arĂšne internationale n’est pas un lieu de justice, mais de rapports de force. Ce n’est pas notre «retard» qui nous Ă©crase, mais leur cynisme, leur hypocrisie.

Il faut cesser de se culpabiliser. Nos peuples, nos dirigeants, malgré leurs erreurs, ont agi souvent avec courage. Ce ne sont pas des «échecs civilisationnels»; ce sont des résistances asphyxiées, des volontés brisées par un ordre mondial profondément injuste.

Alors, cessons de nous quereller entre nous. Cessons de nous flageller par des critiques sans fin. Ne cherchons plus dans nos origines des raisons de nous diviser : BerbĂšres, Arabes, Africains, MĂ©diterranĂ©ens
 Encore moins dans nos sensibilitĂ©s politiques ou philosophiques : gauche, droite, centre, extrĂȘmes, modernistes, opportunistes
 Nous sommes tous tunisiens, un seul peuple, aux racines diverses mais au destin commun. Nous soutenons nos dirigeants et ne les saboterons jamais. Nous nous exprimerons Ă  leur Ă©gard uniquement dans l’isoloir des bureaux de vote. Dans les intervalles nos critiques seront toujours mesurĂ©es et constructives.

Il est temps de redresser la tĂȘte, d’unir nos forces, de bĂątir une parole souveraine et indĂ©pendante. Il est temps d’agir, de penser, de crĂ©er hors du regard de ceux qui nous mĂ©prisent.

La dignité ne se négocie pas

Ne demandons plus de reconnaissance à ceux qui nous ignorent. Cessons de quémander des droits que nous devons prendre. La dignité ne se négocie pas. Elle se conquiert.

Et que ceux qui nous traitent encore comme des Ă©lĂšves indisciplinĂ©s entendent ceci : nous avons cessĂ© d’attendre leurs fĂ©licitations. Nous Ă©crivons dĂ©sormais notre histoire, avec notre encre, sur notre papier, selon nos prioritĂ©s.

Le temps de la soumission Ă  l’étranger est rĂ©volu.

* Ecrivain et traducteur.

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Quatre artistes tunisiennes au Grand Musée égyptien

20. Mai 2025 um 09:46

Quatre artistes tunisiennes : Neila Ben Ayed, Houda Ajili, Alia Derouiche et Aziza Guermazi exposent leurs Ɠuvres au Grand MusĂ©e Egyptien au Caire, dans le cadre du Forum international Empower Her Art (Ehaf), qui se tient du 16 au 20 mai 2025.

Ehaf est un rendez-vous majeur de la scĂšne artistique fĂ©minine mondiale qui rĂ©unit 200 artistes issues de 35 pays, ainsi que des commissaires et chercheuses de tous horizons autour des pratiques de l’art contemporain.

Les quatre artistes tunisiennes dont les Ɠuvres sont rĂ©unies dans un pavillon tunisien, sont reprĂ©sentative de la vitalitĂ© actuelle de la scĂšne artistique fĂ©minine tunisienne, , Ă  la croisĂ©e de la mĂ©moire et des identitĂ©s plurielles, entre hĂ©ritage et innovation.

L’exposition s’inscrit dans la programmation officielle de la troisiĂšme Ă©dition du Forum Ehaf, qui investit le Grand MusĂ©e Ă©gyptien, un lieu emblĂ©matique, offrant un Ă©crin exceptionnel Ă  la rencontre entre hĂ©ritage millĂ©naire et visions d’avenir.
Ce projet a vu le jour grĂące Ă  l’engagement de nombreux partenaires et des Ă©quipes du Grand MusĂ©e Ă©gyptien, d’Ehaf et d’Artoday, chapeautĂ© par sa fondatrice Shereen Badr.

Neila Ben Ayed est Tuniso-canadienne, artiste, designer et commissaire d’expositions. Elle a Ă  son actif plus de 200 expositions personnelles et collectives au Canada, en Tunisie, aux États-Unis, en Italie et en France. Elle est trĂšs engagĂ©e dans la promotion de la diversitĂ© culturelle dans les arts visuels. Son travail artistique explore les identitĂ©s plurielles, l’hybriditĂ© culturelle et la mĂ©moire, en utilisant des techniques mĂȘlĂ©es de peinture, d’art numĂ©rique et de collage dans un processus de crĂ©ation en plusieurs Ă©tapes. Ses Ɠuvres, Ă  la croisĂ©e de la figuration et de l’abstraction gĂ©omĂ©trique , expriment la complexitĂ© de l’ĂȘtre, la superposition des vĂ©cus et la recherche d’harmonie dans la multiplicitĂ©.

Houda Ajili est une artiste peintre tunisienne de la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Elle vit et travaille Ă  Paris. Elle enseigne les arts plastiques et participe Ă  des expositions personnelles et collectives en Tunisie, en Égypte, au Maroc, en Italie et en France, notamment au Salon d’Automne de Paris en 2014.

Alia Derouiche est une artiste visuelle nĂ©e et ayant grandi Ă  Tunis. Professeure de design de mode, elle enseigne Ă  Tunis depuis plus de vingt ans. Et a Ă  son actif plusieurs expositions personnelles et collectives en Tunisie et Ă  l’étranger.

Tableau de Aziza Guermazi.

Aziza Guermazi, passionnĂ©e par l’architecture, s’est entiĂšrement consacrĂ©e Ă  la peinture Ă  partir de 2018, en participant Ă  des expositions en Tunisie, au Liban, en Jordanie, en Italie et Ă  DubaĂŻ. Elle explore l’essence de l’ĂȘtre, expĂ©rimentant la relation entre le corps et l’esprit Ă  travers ses personnages, tout en mettant en lumiĂšre le rĂŽle puissant de la femme dans son Ɠuvre. Son style onirique, parfois enfantin, transcende les frontiĂšres et invite les spectateurs Ă  explorer leurs propres souvenirs et rĂȘves.

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Gaza │ IsraĂ«l condamne Ă  mort les malades de cancer palestiniens

20. Mai 2025 um 09:04

DĂ©jĂ  que la vie Ă  Gaza est un enfer Ă  cause du gĂ©nocide qu’y perpĂštre IsraĂ«l depuis octobre 2023, ĂȘtre en plus atteint d’un cancer est bien plus qu’une Ă©preuve, un supplice et une mort lente surtout que l’armĂ©e israĂ©lienne a mis sciemment hors service les deux Ă©tablissements qui pouvaient assurer des soins aux malades. (Ph. Des patients atteints de cancer ont quittĂ© l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza aprĂšs sa mise hors service en raison des bombardements israĂ©liens.)

Imed Bahri

L’armĂ©e israĂ©lienne a d’abord dĂ©truit entiĂšrement l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© palestino-turque intĂ©gralement dĂ©diĂ© Ă  la cancĂ©rologie et qui soignait plus de 10 000 Gazaouis atteints de la maladie. Elle a ensuite bombardĂ© l’hĂŽpital europĂ©en qui disposait d’un service d’oncologie. Et comme si tout cela ne suffisait pas, les malades sont empĂȘchĂ©s de quitter Gaza et de se soigner Ă  l’étranger. En dĂ©finitive, IsraĂ«l condamne Ă  mort les Gazaouis atteint de cancer.

Al Jazeera Net a recueilli des tĂ©moignages de jeunes mĂšres atteintes de cancer. Des mĂšres qui luttent Ă  la fois contre une terrible maladie, qui ne sont plus soignĂ©es et qui souffrent psychologiquement en pensant Ă  leurs enfants qui seront orphelins le jour oĂč elles ne seront plus de ce monde.

Hadil Shahadeh, 35 ans, dĂ©crit son Ă©tat d’esprit quand elle a appris que l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza Ă©tait devenu hors service : «Je me suis sentie Ă©touffĂ©e et submergĂ©e par des sentiments nĂ©gatifs comme si la mort Ă©tait sur le point de m’emporter». C’est par ces mots que le patiente qui souffre d’un lymphome depuis huit ans a rĂ©sumĂ© la situation tragique Ă  laquelle elle doit faire face. 

Hadil ne dort plus aprĂšs les violents tirs de l’aviation israĂ©lienne sur cet hĂŽpital situĂ© au sud-est de la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 mai. C’est le seul hĂŽpital Ă  fournir des soins mĂ©dicaux aux patients atteints de cancer aprĂšs que l’occupation a dĂ©truit l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© palestino-turque de la ville de Gaza et l’a mis hors service.

Suite Ă  cette attaque, le ministĂšre de la SantĂ© a dĂ©clarĂ© l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza hors service. Selon l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), cela a entraĂźnĂ© la suspension de services vitaux notamment la neurochirurgie, les soins cardiaques et le traitement du cancer, des services non disponibles ailleurs dans la bande de Gaza.

Ali Hamed veille sur sa femme, Mona, atteinte d’un cancer, et s’inquiĂšte pour elle depuis que l’hĂŽpital europĂ©en a Ă©tĂ© mis hors service.

Des services vitaux hors service 

«C’est une condamnation Ă  mort pour des milliers de patients», explique Hadil Ă  Al Jazeera Net en regardant par un trou créé par les frappes aĂ©riennes israĂ©liennes sur un poste de police dĂ©truit dans le quartier de Nasr, au nord de la ville de Gaza, oĂč elle et ses parents ĂągĂ©s ont trouvĂ© refuge. Le terrain est devenu trop Ă©troit pour eux suite au rĂ©cent dĂ©placement de la population de la ville de Beit Lahia dans le nord de l’enclave palestinienne.

Hadil a dĂ©couvert qu’elle avait un cancer en 2017 et, dĂšs lors, elle Ă©tait rĂ©guliĂšrement suivie Ă  l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© palestino-turque, bombardĂ© par les forces d’occupation israĂ©liennes il y a quelques semaines. L’hĂŽpital Ă©tait le seul Ă  fournir des services mĂ©dicaux Ă  environ 10 000 patients atteints de cancer et de tumeurs dans la bande de Gaza.

Suite au dĂ©clenchement de la guerre israĂ©lienne sur la bande de Gaza en 2023, Hadil et sa famille ont Ă©tĂ© contraints de fuir le nord de la bande de Gaza vers le sud, se dĂ©plaçant Ă  plusieurs reprises d’un endroit Ă  un autre. Atteindre l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© est devenu impossible et dangereux.

«La guerre est plus dĂ©vastatrice pour nous, les malades, car nous sommes confrontĂ©s Ă  la mort sous toutes ses formes», dit-elle. Les soins mĂ©dicaux prodiguĂ©s Ă  l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza, qui servait de substitut Ă  l’AmitiĂ©, ont Ă©tĂ© de courte durĂ©e et maintenant qu’il est hors service, les malades du cancer sont menacĂ©s de mort. 

Tahani Abu Mustafa, une patiente atteinte d’un cancer, craint pour ses six enfants aprùs le martyre de son mari.

25 000 malades et blessées en attente

Hadil a reçu une autorisation pour un traitement Ă  l’étranger depuis octobre dernier mais elle n’a pas pu voyager en raison des restrictions israĂ©liennes sur le passage de Karam Abou Salem que l’occupation israĂ©lienne utilise pourtant Ă  titre exceptionnel pour que les personnes gravement malades puissent quitter Gaza et ce, en remplacement du passage terrestre de Rafah.

Hadil fait partie des quelque 25 000 personnes malades et blessĂ©es figurant sur les listes d’attente pour ĂȘtre soignĂ©s Ă  l’étranger. Elle dit que son traitement n’est pas disponible dans la bande de Gaza. Elle survit grĂące aux analgĂ©siques qu’elle reçoit de l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza mais elle ne sait pas ce qu’elle va faire maintenant que l’hĂŽpital est fermĂ©. Le traitement n’est pas disponible dans les quelques pharmacies encore en activitĂ© dans l’enclave palestinienne et en plus, elle n’a pas les moyens financiers de l’acheter mĂȘme s’il devient disponible.

L’hĂŽpital europĂ©en Ă©tait le dernier espoir de vie pour Mona Agha alors qu’elle attendait l’opportunitĂ© de voyager Ă  l’étranger pour se faire soigner d’un cancer de l’estomac, diagnostiquĂ© cinq mois plus tĂŽt et qui s’était propagĂ© dans tout son corps.

ÉpuisĂ©e, Mona qui est ĂągĂ©e de 30 ans est allongĂ©e sur un lit du service de mĂ©decine interne du complexe mĂ©dical Nasser depuis que des ambulances l’ont transportĂ©e avec d’autres malades de l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza dont l’administration avait dĂ©cidĂ© son Ă©vacuation aprĂšs son bombardement. 

Articulant trĂšs difficilement et parvenant Ă  peine Ă  parler car essoufflĂ©e, Agha confie Ă  Al Jazeera Net : «La situation ici est trĂšs mauvaise. Hier, j’avais l’impression de mourir en attendant les analgĂ©siques pour soulager cette douleur intense».

En l’absence de centre d’oncologie au Complexe Nasser, Ali Hamed ĂągĂ© de 37 ans s’inquiĂšte pour sa femme Mona en raison du manque de traitement et de soins. Il a dĂ©clarĂ© Ă  Al Jazeera Net : «À l’hĂŽpital europĂ©en, il existe un centre d’oncologie spĂ©cialisĂ© et malgrĂ© la guerre et le siĂšge, les soins et les services mĂ©dicaux sont bien meilleurs pour les patients atteints de cancer».

Mona est mĂšre de quatre enfants et vit dans une tente Ă©rigĂ©e sur les dĂ©combres de sa maison dĂ©truite dans la ville de Bani Suhaila, Ă  l’est de Khan Yunis. Elle dit ĂȘtre profondĂ©ment inquiĂšte pour elle-mĂȘme et ses enfants si l’hĂŽpital europĂ©en reste hors service pendant une pĂ©riode prolongĂ©e et que les soins mĂ©dicaux qu’elle y a reçus au centre d’oncologie sont interrompus.

Tahani Abu Mustafa, 38 ans, se trouve sur un lit voisin dans un Ă©tat d’épuisement extrĂȘme Ă  cause d’un cancer de l’abdomen qu’elle a dĂ©couvert aprĂšs la mort de son mari lors de la premiĂšre annĂ©e de la guerre. Supportant la douleur extrĂȘme, Tahani Abu Mustafa a indiquĂ© Ă  Al Jazeera Net qu’elle Ă©tait profondĂ©ment inquiĂšte de ce qui arriverait Ă  ses six enfants si elle mourait. Elle a ajoutĂ© que son anxiĂ©tĂ© s’était accrue aprĂšs que l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza ait Ă©tĂ© mis hors service et que le traitement dont elle avait besoin n’était plus disponible ailleurs dans la bande de Gaza.

La patiente Hadeel Shahada a Ă©tĂ© orientĂ©e vers un traitement Ă  l’étranger, mais elle attend depuis octobre dernier.

Augmentation significative des décÚs par cancer

Tarek Al-Mahrouq, directeur des soins infirmiers au Centre de cancĂ©rologie de Gaza, relevant du ministĂšre de la SantĂ©, affirme que des milliers de patients atteints de cancer et de tumeurs sont en rĂ©el danger aprĂšs que l’occupation a ciblĂ© l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza causant des dommages importants Ă  ses infrastructures et Ă  ses services, le forçant Ă  cesser ses activitĂ©s.

Al-Mahrouq a dĂ©clarĂ© Ă  Al Jazeera Net que le transfert forcĂ© de ces patients vers le complexe mĂ©dical Nasser reprĂ©sente un risque rĂ©el pour leur vie car l’établissement n’est pas qualifiĂ© pour traiter le cancer et les tumeurs.

Le responsable de la santĂ© note qu’il y a eu rĂ©cemment une augmentation significative des dĂ©cĂšs par cancer en raison des restrictions israĂ©liennes sur l’importation de mĂ©dicaments et de fournitures mĂ©dicales.

Il a dĂ©clarĂ© que 10 000 personnes atteintes de cancer Ă©taient traitĂ©es Ă  l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© avant qu’il ne soit dĂ©truit et qu’il cesse complĂštement ses activitĂ©s. Le sort des malades est incertain car il n’existe actuellement aucun Ă©tablissement mĂ©dical fournissant les services et les soins nĂ©cessaires dans toute la bande de Gaza.

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Ooredoo Tunisie │Rechargez, jouez et gagnez avec Mfawla !

20. Mai 2025 um 06:51

Ooredoo Tunisie a lancé, depuis le 6 mai, Mfawla 2025, un programme inédit et festif qui transforme chaque recharge en une occasion de gagner, sur-le-champ ou à travers de grands tirages mensuels.

Les clients qui effectuent une recharge de 2 DT ou plus, via n’importe quel canal, pourront accĂ©der instantanĂ©ment au jeu Mfawla. En fonction de leur montant de recharge, ils pourront gagner des bonus attrayants : du volume internet, des minutes d’appels ou encore des points de fidĂ©litĂ©. L’expĂ©rience est fluide et accessible Ă  tous, que ce soit via l’application MyOoredoo ou par SMS en composant le *3333# pour les utilisateurs de tĂ©lĂ©phones classiques.

Et ce n’est que le dĂ©but. Plus les clients rechargent, plus ils augmentent leurs chances de remporter des cadeaux exclusifs chaque mois, en lien avec les temps forts de l’annĂ©e.

En mai, Mfawla commence avec un prix en argent de 5 000 DT pour la fĂȘte des mĂšres. En juin, un autre prix de 5 000 DT sera attribuĂ© Ă  l’occasion de l’AĂŻd.

Juillet rĂ©serve une double surprise estivale : 5 000 DT et un voyage de rĂȘve aux Maldives pour deux personnes.

En août, un heureux gagnant repartira avec 5 000 DT et le tout nouvel iPhone 16.

En septembre, pour la rentrĂ©e, 5 000 DT et trois smartphones 5G seront mis en jeu. Octobre apportera un souffle d’automne avec encore 5 000 DT Ă  gagner.

Enfin, novembre clÎturera en beauté avec un tour du monde, une voiture neuve et un dernier prix en argent spectaculaire.

Avec plus de 120 000 gagnants attendus chaque mois et 14 grands prix à décrocher durant toute la période des jeux

Mfawla 2025 promet d’apporter sourire et Ă©motion aux quatre coins du pays.

«Cette initiative vise Ă  offrir de la joie, de la reconnaissance et des moments inoubliables Ă  nos clients», a dĂ©clarĂ© Sunil Mishra, CMO de Ooredoo Tunisie. Et d’ajouter : «C’est notre façon de dire merci et de renforcer le lien avec notre clientĂšle Ă  chaque recharge.»

Plus qu’un simple programme de rĂ©compenses, Mfawla 2025 est une invitation Ă  cĂ©lĂ©brer les petits gestes du quotidien qui peuvent crĂ©er de grandes Ă©motions.

Communiqué.

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Gestern — 19. Mai 2025Haupt-Feeds

ConfĂ©rence Ă  Carthage │ 95 % des activitĂ©s du cerveau sont encore mĂ©connues

19. Mai 2025 um 13:11

L’AcadĂ©mie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (BeĂŻt Al-Hikma) a organisĂ©, le vendredi 16 mai 2025, Ă  son siĂšge Ă  Carthage-Hannibal, une confĂ©rence sur le thĂšme «Interfaces conscient-inconscient et indiffĂ©rence de l’univers, absurdisme et vivant, et notre refuge dans la nĂ©gation et la sublimation».

La confĂ©rence a Ă©tĂ© donnĂ©e par le mĂ©decin, membre de l’AcadĂ©mie, Pr Rafik Boukhris, qui a traitĂ© dans son intervention du conscient et de l’inconscient humains dont l’apparition est un Ă©vĂ©nement trĂšs rĂ©cent datant de seulement 2 millions d’annĂ©es environ.

Pour y arriver, il a fallu que soient remplies plusieurs conditions physiques étranges car le conflit entre déterminisme physique et hasard biologique en ont été les acteurs principaux.

Il a fallu d’abord l’apparition de notre univers (probablement parmi de nombreux autres) il y a 13,8 milliards d’annĂ©es.

Il a fallu, quelques milliards d’annĂ©es aprĂšs, celle de la vie sur notre Terre, un minuscule grain de sable perdu parmi des milliards de milliards d’autres et cela il y a 4,6 milliards d’annĂ©es.

Il a fallu ensuite d’autres Ă©vĂ©nements essentiels : la grande oxydation de notre planĂšte, il y a 2,3 milliards d’annĂ©es; l’apparition du premier cerveau animal, il n’y a que 600 millions d’annĂ©es; pour arriver enfin Ă  la conscience humaine, hier, il y a 2 millions d’annĂ©es.

Ces différentes notions ont été revues, enchaßnant sur le substrat anatomique et le processus fonctionnel qui sous-tendent ce qui constitue notre «Moi».

Un intĂ©rĂȘt particulier a Ă©tĂ© accordĂ© aux derniĂšres donnĂ©es sur les activitĂ©s de notre cerveau, dont 95% sont encore mystĂ©rieuses (celles de notre inconscient) et seulement 5% sont de notre conscient et, en tant que tels, nous y avons accĂšs.

La dĂ©marche scientifique du Pr Boukhris est claire, un chemin fascinant, celui de l’émergence du «Moi» humain au sein de l’univers, dont les lois sont, Ă  la fois, d’une rigueur implacable et d’une complexitĂ© vertigineuse.

Le sujet traitĂ© invite Ă  prendre de la hauteur Ă  travers ces milliards d’annĂ©es d’évolution cosmique, biologique et cognitive pour mieux comprendre l’émergence du conscient et de l’inconscient.

C’est un voyage qui part de l’origine de l’univers pour atterrir dans les replis de notre systĂšme nerveux et qui n’est pas un simple retour vers le passĂ©; c’est une projection vers l’avenir, car, comprendre ce que nous sommes, c’est aussi entrevoir ce que nous pourrions devenir.

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Tendance haussiĂšre des tempĂ©ratures en Tunisie  

19. Mai 2025 um 12:47

L’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie (INM) prĂ©voit pour mai, juin et juillet des tempĂ©ratures au plus haut des moyennes saisonniĂšres dans toutes les rĂ©gions de la Tunisie, traduisant une tendance vers un climat de plus en plus chaud.

Le bulletin de l’INM relatif aux prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques saisonniĂšres ne prĂ©voit pas de prĂ©cipitations notables durant cette mĂȘme pĂ©riode. Des pluies restent cependant possibles, notamment au nord et au centre du pays, mais elles seront rares et en dessous des moyennes saisonniĂšres.

I. B.  

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Le moteur d’un train assurant la liaison Sousse-Tunis prend feu  

19. Mai 2025 um 12:42

Le moteur d’un train de la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) assurant la desserte Sousse – Tunis a pris feu, ce matin, lundi 19 mai 2025, au niveau de la zone industrielle de KalĂąa Kebira.

Selon MosaĂŻque FM, qui a rapportĂ© cette information, l’incendie a Ă©tĂ© rapidement maĂźtrisĂ© sans faire de blessĂ©s et la locomotive endommagĂ©e a Ă©tĂ© remplacĂ©e pour assurer le transport des passagers vers Tunis.

I. B.

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Tunis │ La grĂšve gĂ©nĂ©rale des taxis individuels observĂ©e Ă  hauteur de 95%  

19. Mai 2025 um 12:04

Le président du syndicat de base des chauffeurs de taxis individuels, Nader Kazdaghli, a déclaré que la grÚve générale de ses collÚgues dans les gouvernorats du Grand-Tunis (Ariana, Manouba, Ben Arous et Tunis) a atteint, ce lundi 19 mai 2025, vers 10 heures du matin, le taux de 95%.

Dans une dĂ©claration Ă  Diwan FM, Kazdaghli a indiquĂ© que cette grĂšve gĂ©nĂ©rale a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e suite Ă  l’absence de rĂ©action des autoritĂ©s aux revendications des taxistes, dont l’augmentation du tarif affichĂ© par les compteurs, et ce malgrĂ© les nombreux courriers envoyĂ©s Ă  cet effet aux services compĂ©tents.

Kazdaghli a ajoutĂ© que les taxistes grĂ©vistes observent aussi un sit-in de protestation devant le siĂšge du ministĂšre des Transport Ă  Tunis et que leurs mains sont tendues pour d’éventuelles nĂ©gociations sur les diffĂ©rentes dolĂ©ances du secteur.

Ce secteur est en crise et le dernier communiqué du ministÚre des Transports ne répond pas aux attentes des professionnels, a souligné Kazdaghli.

I. B.

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Tunisie │ Report du procĂšs du prĂ©sumĂ© terroriste Bilel Chaouachi

19. Mai 2025 um 11:42

La chambre pénale spécialisée dans les affaires terroristes a décidé de reporter au mois de juin 2025 le procÚs du terroriste présumé Bilel Chaouachi, et ce à la demande de ses avocats.

Diwan FM, qui a rapportĂ© l’information ce lundi 19 mai 2025, en citant une source bien informĂ©e, a indiquĂ© que le ministĂšre de l’IntĂ©rieur avait inscrit Bilel Chaouachi sur la liste des Ă©lĂ©ments terroristes en 2019, pour avoir fait partie des organisations jihadistes Jibhat Al-Nosra et Etat slamique (DaĂȘch) en Syrie.     

La Commission nationale de la lutte contre le terrorisme avait de son cÎté gelé ses biens et avoirs financiers.

I. B.

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Xinhua : «PĂ©kin s’apprĂȘte Ă  approfondir sa coopĂ©ration avec Tunis»

19. Mai 2025 um 11:00

«La Chine est disposĂ©e Ă  approfondir sa coopĂ©ration avec la Tunisie dans les domaines culturel, universitaire, touristique, mĂ©diatique et autres, Ă  renforcer les Ă©changes et l’apprentissage mutuel entre les civilisations, Ă  coordonner et coopĂ©rer Ă©troitement dans les affaires internationales et rĂ©gionales, et Ă  promouvoir le dĂ©veloppement stable et durable des relations bilatĂ©rales».

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© Li Shulei, membre du Bureau politique du ComitĂ© central du Parti communiste chinois et chef du DĂ©partement de l’information du ComitĂ© central du PCC, qui a conduit une dĂ©lĂ©gation du PCC en visite en Tunisie de mercredi 14 Ă  samedi 17 mai 2025 et a rencontrĂ© plusieurs responsables tunisiens et Ă  leur tĂȘte le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed.

Selon l’agence chinoise Xinhua, lors de cette rencontre, qui eut lieu jeudi au Palais de Carthage, M. Li a transmis les salutations cordiales du prĂ©sident Xi Jinping Ă  M. SaĂŻed et a rappelĂ© qu’en mai 2024, les deux chefs d’État avaient annoncĂ© conjointement l’établissement du partenariat stratĂ©gique sino-tunisien, traçant ainsi un nouveau cadre pour le dĂ©veloppement des relations bilatĂ©rales.

Il a soulignĂ© que la Chine Ă©tait prĂȘte Ă  travailler avec la Tunisie pour mettre en Ɠuvre l’important consensus atteint par les deux dirigeants, faire progresser l’amitiĂ© traditionnelle des deux pays, consolider la confiance politique mutuelle, renforcer les Ă©changes d’expĂ©riences en matiĂšre de gouvernance et d’administration, et promouvoir conjointement la construction de haute qualitĂ© de l’initiative «la Ceinture et la Route» pour des rĂ©sultats mutuellement bĂ©nĂ©fiques, a ajoutĂ© Xinhua.

SaĂŻed a demandĂ© Ă  M. Li de transmettre ses sincĂšres salutations et ses meilleurs vƓux Ă  M. Xi, affirmant que la Tunisie attache une grande importance au dĂ©veloppement de ses relations avec la Chine. Il a Ă©galement saluĂ© les rĂ©alisations de la Chine en matiĂšre de dĂ©veloppement et son rĂŽle crucial dans les affaires internationales, remerciant la Chine pour son soutien au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la Tunisie, prĂ©cise encore l’agence.

I. B.

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Programme des demi-finales de la Coupe de Tunisie de football

19. Mai 2025 um 10:23

Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe de Tunisie de football (2024-2025) a Ă©tĂ© effectuĂ© dimanche 17 mai 2025, au cours de l’émission ‘‘Dimanche Sport’’, sur Al Watania 1.

Le tirage au sort a donné lieu aux confrontations suivantes :

Samedi 24 mai à Monastir (16h00): US Monastir – Stade Tunisien.

Dimanche 25 mai Ă  Ben Guerdane (16h00): US Ben Guerdane – EspĂ©rance de Tunis.

En quart de finales, les quatre Ă©quipes s’étaient qualifiĂ©es face, respectivement, au Club africain, l’Etoile du Sahel, El-Qawafel de Gafsa et l’EspĂ©rance de Zarzis.

I. B.  

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Quand le systĂšme tue l’ñme â”‚ Ce que nous avons perdu et ce que nous pouvons retrouver

19. Mai 2025 um 09:16

Aujourd’hui, face aux guerres, aux bouleversements climatiques, Ă  la montĂ©e du dĂ©sespoir intĂ©rieur, je ne peux m’empĂȘcher de me demander : oĂč avons-nous dĂ©sappris Ă  vivre ? Est-ce que, quelque part, le monde extĂ©rieur n’est-il pas le reflet d’un dĂ©sĂ©quilibre profond entre nos polaritĂ©s intĂ©rieures ?  (Ph. « One of a kind Â», aquarelle sur papier de Natacha St-Amand, Canada).

Manel Albouchi *

Masculin et fĂ©minin : non pas en tant que genres, mais en tant que forces symboliques; principes qui cohabitent, s’opposent, se cherchent en chacun de nous. 

Le dĂ©sĂ©quilibre entre ces deux pĂŽles semble ĂȘtre devenu une norme. Et peut-ĂȘtre est-ce lĂ  que se niche une part de notre mal-ĂȘtre collectif, de notre violence quotidienne, de notre perte de sens. 

Le patriarcat n’est pas qu’une affaire de genre 

Le principe masculin : maĂźtrise, rationalitĂ©, performance, conquĂȘte a pris le dessus, non pas sur les hommes ou les femmes, mais sur la dimension symbolique du fĂ©minin : accueil, rĂ©ceptivitĂ©, Ă©coute, lenteur. 

Dans une sociĂ©tĂ© qui valorise le contrĂŽle, la rentabilitĂ©, la domination, oĂč trouve-t-on encore la place pour l’intĂ©rioritĂ©, le soin, l’intuition ? 

Carl Gustav Jung appelait ces deux polaritĂ©s l’anima et l’animus : les deux pĂŽles Ă©nergĂ©tiques de notre psychĂ©. L’équilibre entre ces deux polaritĂ©s est la clĂ© de la santĂ© psychique. Mais aujourd’hui, nous sommes poussĂ©s Ă  nier notre anima intĂ©rieure, Ă  fuir le silence et l’introspection, engluĂ©s dans l’overthinking ** et la course Ă  la performance. 

La violence comme symptĂŽme 

On peut voir aussi dans le dĂ©sĂ©quilibre de ces polaritĂ©s une explication, peut-ĂȘtre partielle, des violences qui se manifestent autour de nous. Prenons la violence verbale, banalisĂ©e dans nos rues, dans nos maisons, dans nos gestes, dans notre langage et dans les insultes sexistes qui tournent inlassablement autour du sexe, du phallus, du pouvoir de dominer. 

Cette violence symbolique, sourde, qui ne laisse pas de bleus mais qui sape la confiance, dĂ©truit l’estime de soi et creuse les fractures sociales, est trop souvent banalisĂ©e. 

Et moi, en tant que femme, psychologue, citoyenne : je refuse cette banalisation. Je crois que la dignitĂ© commence par le respect de la parole, et que le changement commence par une nouvelle Ă©thique de la relation. 

La blessure Ă©cologique  

Mary Douglas, dans ‘‘De la souillure’’, nous montre comment les notions de propre et d’impur ne relĂšvent pas seulement de l’hygiĂšne, mais de la structure mĂȘme de nos reprĂ©sentations culturelles. 

Le fĂ©minin, comme la Terre, est souvent perçu comme trouble, impĂ©nĂ©trable, ambigu, et donc potentiellement dangereux. Cette peur de l’indistinct, de l’organique, du cycle, justifie l’exclusion, le contrĂŽle, la violence symbolique et matĂ©rielle. 

Et cette logique a des consĂ©quences tragiques. Le dĂ©sĂ©quilibre entre le masculin et le fĂ©minin se manifeste aujourd’hui dans l’effondrement de notre monde. La Terre, principe fĂ©minin par excellence, fĂ©conde, enveloppante, nourriciĂšre est blessĂ©e. 

À GabĂšs, les nappes phrĂ©atiques sont saturĂ©es de produits chimiques. Les palmeraies, jadis luxuriantes, Ă©touffent sous les rĂ©sidus industriels. 

Le stress hydraulique devient chronique, les sources se tarissent, les riviĂšres sont dĂ©tournĂ©es ou bĂ©tonnĂ©es. 

Les terres se craquellent, mais la sĂ©cheresse est aussi intĂ©rieure. Nous vivons une sĂ©cheresse des affects. Nos cƓurs, Ă  force de surmenage, de performance, d’isolement, se dessĂšchent. 

Nous n’osons plus pleurer, plus Ă©couter, plus sentir. L’émotion devient une faiblesse, l’introspection une perte de temps, la tendresse un luxe. 

L’air, la mer, les sols portent les stigmates d’un systĂšme fondĂ© sur l’exploitation, la performance, la domination. 

Ce que nous faisons Ă  la planĂšte, nous le faisons aussi Ă  notre psychĂ©. 

En coupant les arbres, nous avons aussi coupĂ© les liens symboliques, les racines profondes, nous avons stĂ©rilisĂ© l’imaginaire. 

En empoisonnant la terre, nous avons empoisonnĂ© les mĂ©moires affectives, les rĂ©cits fondateurs. 

En maĂźtrisant les cycles naturels, nous avons niĂ© nos propres rythmes internes. Nous avons oubliĂ© la lenteur, la respiration, l’écoute. 

Et dans ce saccage, nous avons rendu nos enfants orphelins, orphelins de la Terre, orphelins des grands-mĂšres conteuses, des chants sacrĂ©s, des rites de passage, orphelins de l’ñme du monde, cette Ăąme nourriciĂšre, enveloppante, fĂ©minine. 

Alors ils partent. Ils partent Ă  la recherche de ce qu’on ne leur a pas transmis. 

Ils fuient, parfois, dans des ailleurs numĂ©riques ou gĂ©ographiques. Ils errent, dĂ©connectĂ©s, car le tissu symbolique est trouĂ©. Et dans cette errance, ils cherchent des repĂšres, un sol, une parole, un sens. 

Une sagesse perdue 

Mona Chollet, dans ‘‘SorciĂšres. La puissance invaincue des femmes’’, nous rappelle combien la modernitĂ© s’est construite sur l’exclusion de figures fĂ©minines libres et puissantes. Les guĂ©risseuses, les sage-femmes, les femmes qui vivaient sans l’ombre du mari, qui n’attendaient pas d’autorisation, ces femmes qui dĂ©tenaient un savoir ancestral, transmis de bouche Ă  oreille, de ventre Ă  main, ont Ă©tĂ© systĂ©matiquement persĂ©cutĂ©es. 

Ces femmes incarnaient une autre maniĂšre d’ĂȘtre au monde : en lien avec la terre, les cycles, les rĂȘves, les intuitions. Elles reprĂ©sentaient une autonomie qui faisait peur, car elle Ă©chappait au contrĂŽle des dogmes religieux, mĂ©dicaux ou patriarcaux. 

Le fĂ©minin qui soigne a Ă©tĂ© rĂ©duit au silence, au mieux folklorisĂ©. 

Pierre Bourdieu, dans ‘‘La domination masculine’’, montre comment cette logique d’infĂ©riorisation du fĂ©minin s’est institutionnalisĂ©e. Elle est devenue une norme invisible mais structurante, inscrite dans les lois, les langages, les postures, les imaginaires. Le masculin y est vu comme universel, lĂ©gitime, objectif; le fĂ©minin comme particulier, subjectif, secondaire. 

Le corps des femmes est alors codifiĂ©, contrĂŽlĂ©, rĂ©duit Ă  sa fonction reproductive ou sĂ©ductrice, mais jamais reconnu comme source de savoir ou de puissance intĂ©rieure. 

Et puis il y a Carlos Castaneda et ses enseignements. Il a introduit une autre grille de lecture avec la distinction entre le tonal : le monde visible, rationnel, organisĂ©, et le nagual : l’invisible, le rĂȘve, l’énergie subtile, il nous invite Ă  redonner place Ă  l’intuition, Ă  l’écoute des signes, Ă  l’expĂ©rience directe du mystĂšre. 

Cette vision rejoint celle des traditions mystiques orientales et soufies, oĂč la connaissance passe aussi par le ressenti, le corps, l’expĂ©rience de l’inconnu. 

Aujourd’hui, cette sagesse ancestrale est Ă  peine audible. Mais elle survit dans les mĂ©moires silencieuses, dans les gestes oubliĂ©s, dans les contes, les plantes, les rĂȘves. 

Elle attend que nous la reconnaissions Ă  nouveau, non pas comme folklore, mais comme chemin de connaissance, voie de soin, et rĂ©ponse Ă  la crise du sens. 

Et maintenant ? 

Je ne prĂ©tends pas avoir de solution miracle, mais peut-ĂȘtre pouvons-nous commencer par rĂ©apprendre Ă  Ă©couter, Ă  accueillir le silence, Ă  nous reconnecter Ă  la lenteur, Ă  reconnaĂźtre la puissance de la vulnĂ©rabilitĂ© et Ă  oser dire que le fĂ©minin en nous, autour de nous, n’est pas une faiblesse, mais un chemin de guĂ©rison. 

Ce n’est pas une guerre des sexes. Ce n’est pas un appel Ă  renverser le masculin. C’est un appel Ă  l’équilibre. Une invitation Ă  une transmutation intĂ©rieure, Ă  une transformation collective. 

Car c’est lĂ  que, peut-ĂȘtre, se trouvent les rĂ©ponses durables Ă  la violence, aux conflits, et Ă  la crise Ă©cologique : dans ce subtil dialogue entre nos polaritĂ©s, entre la voix qui affirme et celle qui Ă©coute, entre l’esprit qui contrĂŽle et l’ñme qui ressent, entre ce que nous avons perdu
 et ce que nous pouvons encore retrouver. 

Je nous invite donc Ă  rĂ©flĂ©chir, Ă  sentir, et Ă  dialoguer autour de cette question essentielle : comment retrouver cette harmonie en nous et autour de nous ? 

* PsychothĂ©rapeute et psychanalyste.

** Littéralement le «penser trop», entendu comme la propension à ressasser en boucle, de façon obsessionnelle, un certain nombre de pensées ou sentiments négatifs

Sources : 

M. Douglas. De la souillure. Essai sur la notion de pollution et de tabou, La dĂ©couverte. 

P. Bourdieu. La domination masculine, Points. 

C-G. Jung. L’ñme et la Vie, Le livre de poche. 

Mona Chollet. SorciĂšres. La puissance invaincue des femmes, Zones. 

C. Castaneda. Histoires de pouvoir, Folio.  

Carol Gilligan. Une voix diffĂ©rente. Pour une Ă©thique du care, Champs. 

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L’humanitĂ© menacĂ©e d’un Tchernobyl moral

19. Mai 2025 um 08:30

A l’ùre de la communication tous azimuts, nous assistons, impuissants, au rĂšgne des mensonges, bobards, infox et autres fake news, porteurs de haines croisĂ©es, de dĂ©magogie assumĂ©e et de violence latente. Et l’avenir de l’humanitĂ© n’a jamais Ă©tĂ© aussi prĂšs d’une nouvelle dĂ©flagration mondiale. OĂč allons-nous ?

Fathi Bchir *

Jamais sans doute l’humanitĂ© n’a eu Ă  sa disposition autant de moyens de communication. La rĂ©volution numĂ©rique est passĂ©e par lĂ  : smartphones, internet, email et autres rĂ©seaux sociaux sont des passerelles extraordinaires pour faire passer les idĂ©es. On en attendait un surcroĂźt d’actions pour l’éducation, pour l’explication didactique ou la dĂ©monstration pĂ©dagogique et argumentaire, pour la vulgarisation scientifique et les Ă©changes d’idĂ©es et d’informations. Il en est malheureusement autrement.

Les bobards et infox sont partout et s’étalent sur des pages et des pages. La dĂ©magogie est reine, le populisme en toile de fond gĂ©nĂ©rale. On peut l’observer, un Tchernobyl moral et informationnel est en cours de rĂ©alisation. Le risque d’abĂȘtissement gĂ©nĂ©ral et patent. Le tout nourrit un Ă©veil identitaire malsain qui se bĂątit sur une trame de haines croisĂ©es.

En arriverons-nous un jour au point oĂč il faudra interdire les rĂ©seaux sociaux pour sauver les dĂ©mocraties, les rapports humains et la saine pensĂ©e ? Cela ne sera probablement que par une dĂ©cision individuelle de chacun, de rester ou non sur ces rĂ©seaux maudits. Sachant qu’il est toutefois difficile de s’en passer.

* Journaliste.

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