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Kaïs Saïed ordonne le renforcement des moyens médicaux à Mezzouna

19. April 2025 um 10:26

 Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, vendredi 18 avril 2025, au Palais de Carthage, le ministre de la Santé publique, Mustapha Ferjani, pour évoquer les réformes structurelles du secteur sanitaire en Tunisie.

Lors de cette rencontre, les discussions ont porté sur la restructuration globale du système de santé publique, avec un accent particulier sur la situation de la délégation de Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Le chef de l’État a ordonné des mesures immédiates pour renforcer les ressources humaines et les équipements médicaux dans cette région, afin d’améliorer la qualité des soins offerts aux citoyens.

Par ailleurs, le président Saïed a insisté sur l’urgence d’accélérer les travaux de construction de nouveaux établissements hospitaliers à travers le pays.

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Météo Tunisie : entre douceur printanière et instabilité nocturne

Von: hechmi
19. April 2025 um 10:50

Soleil MétéoCe samedi, les conditions météorologiques en Tunisie s’annoncent globalement agréables en journée, avant une dégradation attendue dans la nuit sur certaines régions du nord-ouest.

Les températures seront en légère hausse, avec des maximales variant entre 21 et 26°C sur le nord, le centre-ouest et les régions côtières, et entre 27 et 32°C dans les autres zones, notamment au sud et dans l’intérieur du pays.

Le temps sera partiellement nuageux sur l’ensemble du territoire, avec une accumulation progressive de nuages dans la soirée, principalement sur l’extrême nord-ouest. Ces conditions pourraient donner lieu à des pluies éparses accompagnées d’orages isolés, selon les prévisions de l’Institut National de la Météorologie (INM).

Le vent soufflera de secteur sud au nord et au centre, et de secteur est au sud. Il sera relativement fort près des côtes nord, et faible à modéré ailleurs.

En mer, la houle sera marquée dans le Golfe de Tunis, avec une mer agitée, tandis que les autres côtes connaîtront une mer peu agitée à houleuse.

Une journée de transition, donc, avant un week-end qui pourrait se montrer plus instable par endroits. Les citoyens sont invités à suivre les bulletins météo actualisés pour toute évolution.

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Cursus universitaire : Faut-il abandonner le modèle éducatif centré sur le score au profit de la motivation ?

19. April 2025 um 10:25

Mohamed Habibi est Professeur agrégé en génie mécanique et directeur de l’Équipe de Recherche en Ingénierie Mécanique Avancée (ÉRIMA) à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). Interpellé lors d’un webinaire organisé par l’Association franco-tunisienne Reconnectt sur l’enseignement de l’ingénierie en Tunisie, il tire la sonnette d’alarme : il est impératif de repenser en profondeur le système d’enseignement tunisien. Pour lui, l’éducation doit être un moteur de performance et non une contrainte qui bride les ambitions des étudiants.

« Si nous voulons voir émerger des ingénieurs compétents et innovants, nous devons cesser de réduire leur avenir à un simple score. La motivation doit primer, car sans elle, l’étudiant ne pourra jamais s’épanouir pleinement dans son parcours académique et professionnel. »

Habibi souligne que les compétences techniques sont essentielles, mais qu’elles doivent être complétées par des soft skills. La rigueur, le sens de l’organisation, la rationalité, un bon contact humain et des capacités managériales sont tout aussi cruciaux pour qu’un ingénieur puisse s’intégrer et s’adapter dans un monde en perpétuelle évolution. Mais qui est Mohamed Habibi ?

Un parcours d’exception

Chercheur et professeur reconnu dans le domaine du génie mécanique, il s’est spécialisé dans les matériaux avancés et les procédés de fabrication de pointe. Son expertise l’a conduit à occuper plusieurs postes stratégiques au Canada, à l’interface entre la recherche académique et le secteur industriel.

Un engagement fort pour l’innovation industrielle, avant son poste actuel à l’UQTR, Mohamed Habibi a été Directeur de la Valorisation de la recherche publique, de l’innovation et de l’entrepreneuriat scientifique chez Axelys, la société de valorisation de la recherche du Québec. À ce titre, il a joué un rôle déterminant dans le transfert des découvertes scientifiques vers l’industrie.

« Il est temps de dépasser la simple délivrance de diplômes pour former de véritables acteurs du développement économique. »

 

Il a également occupé la fonction d’Expert en matériaux et procédés de fabrication avancés à la direction de l’innovation industrielle d’Investissement Québec, la plus grande société d’État québécoise, affiliée au ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec (MEIE).

Son rôle ? Piloter des projets stratégiques pour favoriser l’innovation technologique et industrielle. Auparavant, il a travaillé en tant que Chercheur responsable de la bioéconomie et de l’efficacité industrielle et environnementale au Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), où il a dirigé des initiatives visant à améliorer la compétitivité des entreprises par l’adoption de technologies durables.

Changer le modèle éducatif tunisien : une nécessité absolue

Mohamed Habibi appelle à la réforme de la formation en Tunisie pour répondre aux réalités du marché du travail. Les entreprises recherchent des ingénieurs capables de s’adapter, d’innover et de maîtriser les outils technologiques les plus récents.

Le système actuel, trop rigide et centré sur le score du bac, ne favorise ni la créativité ni l’innovation en l’absence de véritables motivations s’agissant des filières de l’ingénierie ou autres. Pourquoi ne pas s’inspirer des modèles nord-américains ou européens, où la motivation et les compétences pratiques, les “soft ou behaviour skills”  sont des critères clés dans le choix d’un cursus universitaire ?

« Sans motivation, l’étudiant ne pourra jamais s’épanouir pleinement dans son parcours académique et professionnel. »

 

Il appelle à une meilleure collaboration entre les universités et l’industrie afin de créer un environnement propice à l’apprentissage et à l’innovation. « Nous devons dépasser la simple délivrance de diplômes pour former de véritables acteurs du développement économique et technologique. »

Leader académique et scientifique engagé dans la transmission du savoir

Mohamed Habibi enseigne à tous les niveaux universitaires, avec un accent particulier sur les procédés de fabrication avancés. Son objectif est d’aligner la formation des ingénieurs sur les défis industriels actuels. Lauréat du Prix de la meilleure thèse et récipiendaire de nombreuses subventions du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), il a publié de nombreux articles dans des revues scientifiques de renom.

« Un bon ingénieur, ce n’est pas seulement des connaissances techniques, c’est aussi des compétences humaines. »

 

Il joue également un rôle clé en tant qu’évaluateur pour diverses revues et conférences internationales. Il est chercheur-membre du Centre industriel du manufacturier intelligent. Il collabore avec des entreprises pour transférer les découvertes académiques vers des applications concrètes.

Il est également membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec, où il encadre de futurs ingénieurs, et du Carrefour Québécois de la Fabrication Additive, contribuant à la recherche sur les tendances émergentes en impression 3D et matériaux avancés.

 Formation académique

Mohamed Habibi est détenteur d’un Post-doctorat en génie mécanique du Centre de recherche industrielle du Québec et d’un Doctorat en ingénierie de l’Université du Québec à Trois-Rivières, d’un Master en mécanique calculatoire de l’École Polytechnique de Tunisie et d’un Baccalauréat en génie mécanique de l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Tunis. Ingénieur Sénior.

« Le système éducatif tunisien bride l’innovation en réduisant l’avenir des jeunes à un score. »

 

Ses travaux de recherche sont axés sur la fabrication additive intelligente, le développement de jumeaux numériques intégrant l’intelligence artificielle pour optimiser en temps réel les paramètres des procédés de fabrication ainsi que dans la surveillance avancée des processus pour améliorer la qualité et la productivité.

Il travaille aussi sur les matériaux fonctionnels avancés, la conception et impression 3D-4D de matériaux intelligents (polymères à mémoire de forme, matériaux piézoélectriques). Mohamed Habibi a également travaillé sur les applications dans les MEMS, la robotique et les capteurs anatomiques pour des patients atteints de maladies neuro-musculo-squelettiques.

A.B.A

EN BREF

L’appel de Mohamed Habibi à réformer la formation des ingénieurs tunisiens

  • Profil : Professeur agrégé en génie mécanique à l’UQTR, expert en fabrication avancée et transfert technologique.
  • Message clé : « Il est temps de dépasser la simple délivrance de diplômes. »
  • Constat : Le système tunisien bride la motivation et la créativité des étudiants.
  • Proposition : Intégrer les soft skills, renforcer les liens université-industrie et s’inspirer des modèles nord-américains.

Objectif : Former des ingénieurs capables d’innover et de s’adapter à un monde en mutation.

 

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Derby Club Africain-EST : Le match qui peut tout changer

Von: hechmi
19. April 2025 um 10:12

À trois journées de la fin de la saison, la Ligue 1 tunisienne offre un suspense haletant. L’US Monastir et l’Espérance de Tunis partagent la première place avec 56 points, tandis que le Club Africain, 3e avec 53 points, reste en embuscade.

Le choc de la 27e journée sera le 37e derby de la capitale, entre le Club Africain et l’Espérance, dimanche à 16h au stade Hamadi Agrébi de Radès. Un duel à très fort enjeu : l’EST, privée de Youcef Belaili (suspendu), doit gagner pour rester en tête. Le CA, solide défensivement, peut se rapprocher à un point des leaders en cas de victoire.

Dans le même temps, l’US Monastir recevra l’AS Soliman. Faouzi Benzarti et ses hommes n’ont plus droit à l’erreur, mais devront se méfier d’une équipe de Soliman relancée après un succès sur Béja (1-0).

L’Étoile du Sahel (4e, 51 pts), toujours en lice pour le podium, affronte la JS Omrane. Avec un match en retard, les étoilés peuvent espérer plus en cas de faux pas en tête.

Derrière, l’ES Zarzis (5e, 47 pts) tentera de rebondir contre l’US Tataouine, tandis que le Stade Tunisien (6e, 44 pts) se déplace chez l’Olympique Béja.

En bas de tableau, la lutte pour le maintien fait rage. Ben Guerdane (13e) affronte Gabès (14e) dans un match crucial. Gafsa, 15e avec 18 points, reçoit le CA Bizertin, et l’ES Métlaoui joue face au CS Sfaxien pour s’éloigner de la zone rouge.

Entre course au titre, place en coupe et survie en Ligue 1, cette 27e journée s’annonce explosive.

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Kais Saied promet la relance de l’usine de plastique et plus de 500 emplois à Mezzouna

Von: walid
19. April 2025 um 10:51
Kais Saied promet la relance de l’usine de plastique et plus de 500 emplois à Mezzouna

Le président de la République, Kais Saied, a effectué, vendredi, à l’aube, une visite à la délégation de Mezzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid. Lors de cette visite, le chef de l’Etat a promis de concrétiser les revendications « urgentes » des citoyens de la région, dans « les plus brefs délais ». Le président Kais […]

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Kaïs Saïed salue la solidarité “historique” entre habitants et forces de l’ordre à Mezzouna

Von: walid
19. April 2025 um 10:38
Kaïs Saïed salue la solidarité “historique” entre habitants et forces de l’ordre à Mezzouna

Le président de la République, Kaïs Saïed, a salué vendredi la solidarité exemplaire entre les habitants de Mezzouna et les forces de sécurité, qualifiant cette solidarité de « moment historique » face aux tentatives de déstabilisation du pays. Lors de la cérémonie commémorant le 69e anniversaire des forces de sécurité nationale au palais de Carthage, […]

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Affaire complot contre la sûreté de l’Etat : Mise en délibéré, verdict attendu

Von: walid
19. April 2025 um 10:05
Affaire complot contre la sûreté de l’Etat : Mise en délibéré, verdict attendu

La 5e chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près du tribunal de première instance de Tunis a décidé, vendredi soir, de lever l’audience dans l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’Etat et de le mettre en délibéré avant de rendre son verdict dans cette affaire. La chambre a pris cette décision […]

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Affaire de “complot”: Des peines entre 13 et 66 ans de prison pour les accusés

Von: walid
19. April 2025 um 10:03
Affaire de “complot”: Des peines entre 13 et 66 ans de prison pour les accusés

Les peines de prison prononcées à l’encontre des accusés dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État varient entre 13 et 66 ans. Les jugements à l’encontre des accusés en état de fuite ont été assortis de l’exécution immédiate, selon une déclaration du premier substitut du procureur de la République auprès du Pôle […]

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Tunisie – Météo: Températures en légère hausse

Von: walid
19. April 2025 um 07:58
Tunisie – Météo: Températures en légère hausse

Les températures seront en légère hausse et les maximales oscilleront entre 21 et 26 degrés dans le nord, le centre ouest et les régions côtières et entre 27 et 32 degrés ailleurs. Le temps sera partiellement nuageux sur la plupart des régions puis les nuages seront denses, au cours de la nuit, sur les régions […]

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La traversée de la psychothérapie 

19. April 2025 um 10:51

Combien de fois m’a-t-on posé cette question «Combien de séances faut-il pour aller mieux ?» Je reste souvent silencieuse. Ce n’est pas de la réticence. C’est un respect.  Car derrière cette question, il y a une attente, un besoin de cadre, parfois même une angoisse «Est-ce que je vais m’en sortir ? Est-ce que vous pouvez me promettre que ça va aller ?» En fait, il n’y a pas de règle. Ou plutôt… il y en a, bien sûr. Mais elles ne tiennent pas longtemps face à l’expérience. 

Manel Albouchi *

Et pourtant, la psychothérapie n’est pas une promesse. C’est un processus transférentiel. Une rencontre clinique. Un espace liminal, un entre-deux. Un cadre contenant, certes, mais où les repères vacillent parfois pour mieux être reconstruits. 

L’attachement 

Au commencement, il y a le contact : fragile, timide, parfois méfiant, parfois tout-puissant. 

Le patient s’installe, parfois dans le silence. Il observe, il jauge, il projette. 

C’est là que commence le transfert : ce mécanisme inconscient par lequel le sujet réactive sur la figure du thérapeute des affects anciens, souvent liés à ses figures parentales précoces (Freud, 1912; Laplanche et Pontalis, 1967). 

Parfois il m’idéalise, parfois il m’agresse. Souvent, il ne me voit pas. Il voit quelqu’un d’autre. Et ce n’est pas une erreur : c’est une nécessité. 

Le transfert est la matière première du travail thérapeutique. Ce lien teinté d’ambivalence, de répétitions, d’affects archaïques, rend possible la réélaboration psychique. 

Bowlby parlait d’attachement : il faut d’abord pouvoir s’attacher, même maladroitement, pour commencer à penser. 

Et c’est ce que je vois, séance après séance : les liens se tissent, parfois en silence, parfois à travers un regard, une phrase anodine, un lapsus. 

Le transfert  

Ce que le patient ignore, c’est qu’il ne vient pas seulement parler. Il vient revivre. Et parfois, revivre, c’est aussi revivre la douleur. 

Il y a des jours où le cabinet devient une scène primitive : des mots qui claquent comme des coups, des absences, des silences qui hurlent. 

Mais dans cette mise en acte transférentielle, quelque chose se joue, quelque chose d’essentiel : la possibilité d’une transformation. La mise en symbolisation de l’insoutenable. 

C’est là que les théories de Bion et de Winnicott prennent tout leur sens. C’est là que l’enfant intérieur trouve enfin un lieu pour pleurer, crier, s’effondrer, sans être rejeté. 

Le processus  

Une fois la confiance installée, le travail commence vraiment, pas dans les réponses mais dans les questions, dans l’élaboration. 

Je ne propose pas une méthode unique. Je navigue entre les approches psychanalytiques, les outils de la thérapie cognitive, les techniques corporelles, les protocoles EMDR, je compose, j’écoute, je ressens. 

Chaque patient est une langue vivante, un dialecte affectif. Il faut apprendre à l’écouter dans ses mots, mais aussi dans ses silences, ses fuites, ses résistances. 

Et non, ce n’est pas du coaching. Le patient n’est pas un projet à optimiser, un fichier Excel à recalibrer pour la performance. Il ne s’agit pas de fixer des objectifs Smart, mais de laisser émerger ce qui a été longtemps tu. 

La psychothérapie ne promet pas de «réussir sa vie»; elle propose de la vivre, déjà, avec ses zones d’ombre, ses incohérences, ses douleurs… et ses petits miracles. 

Et ce n’est pas non plus de la psychiatrie. Je ne prescris pas de molécules, je n’éteins pas les symptômes à coups de neuroleptiques. Je ne ferme pas les portes de l’inconscient, j’invite à les entrouvrir. 

Le psychiatre coupe l’incendie. 

Le psychothérapeute, lui, s’assoit avec vous dans les cendres, pour comprendre comment le feu a pris et pour bâtir, ensemble, une nouvelle structure, plus souple, plus vivante, plus solide. 

Le détachement  

Puis vient un moment étrange, subtil, où je sens que le patient commence à me quitter. Il ne le dit pas toujours. Mais je le sens dans le ton, dans l’aisance, dans le regard. 

Je ne suis plus au centre. Il commence à penser par lui-même, à élaborer seul. Il s’approprie ce qu’on a construit ensemble. Il internalise l’objet. 

C’est une joie douce-amère pour le thérapeute. C’est la fin du transfert massif, le début d’une autonomie psychique. 

Comme dirait Winnicott, le patient peut enfin être seul, en présence de soi.  

Le thérapeute devient un objet interne, un miroir stable, non plus pour refléter, mais pour rappeler ce qui a été traversé. 

En guise d’écho  

La psychothérapie, ce n’est pas un produit. Ce n’est pas un service. C’est un espace-temps sacré, où deux inconscients se rencontrent, où le sujet peut enfin relier les fragments de lui-même. 

Et si je devais traduire cela dans un langage de machine, je dirais : 

1. le patient s’attache à son rythme; 

2. le processus se déploie parfois lentement, parfois dans une fulgurance; 

3. le patient se détache pour redevenir sujet. 

Mais ce serait trop simple. Car parfois, on revient, on replonge, on se ré-attache, on re-symbolise. 

C’est ça, la vie psychique : un mouvement en spirale, Jamais linéaire, Jamais figé. 

La complexité du soin psychique 

Ce que j’apprends chaque jour en séance, c’est à penser la complexité. À me méfier des modèles figés, des diagnostics totalisants, des recettes rapides. 

Comme l’écrit Edgar Morin, «il faut penser la pensée» et accueillir l’incertitude comme une condition du vivant. Le psychisme humain n’est pas un programme à corriger. C’est un univers, un chaos habité, un palimpseste d’expériences, de souvenirs, de fantasmes, de douleurs. 

Le transfert, justement, en est l’un des témoins les plus vivants : il vient bousculer, déstabiliser, mais aussi relier. Il oblige le thérapeute à une présence fine, engagée, parfois inconfortable. Il fait de chaque rencontre une co-création. 

La psychothérapie, c’est peut-être ça au fond : un endroit où l’on peut tomber sans se briser, un espace où l’on réapprend à se penser vivant. Et parfois… à aimer. 

À aimer autrement. À aimer mieux. 

Psychiatre et psychanalyste.

Sources :

Freud, S. (1912). La technique psychanalytique. Paris : PUF, 2013. 

Laplanche, J. & Pontalis, J.-B. (1967). Vocabulaire de la psychanalyse. PUF, 2007. 

Bowlby, J. (1969). Attachement et perte. Tome 1 : L’attachement. PUF, 2002. 

Fonagy, P. & Bateman, A. (2019). La mentalisation et trouble de la personnalité limite. DeBoek, 2019. 

Bion, W. R. (1962). Aux sources de l’expérience. PUF, 2003. 

Winnicott, D. W. (1958). La capacité d’être seul. Payot, 2015. 

Green, A. (1983). Le discours vivant. PUF, 2015. 

Jung, C. G. (1961). Ma vie : Souvenirs, rêves et pensées. Folio, 1991. 

Ferenczi, S. (1932). L’enfant dans l’adulte. Payot, 2016. 

Dolto, F. (1985). La cause des enfants. Pocket, 2007. 

Roussillon, R. (2007). Manuel de la pratique clinique en psychologie et psychopathologie. Masson, 2018. 

Morin, E. (2005). Introduction à la pensée complexe. Points. 

André, C. (2006). Imparfaits, libres et heureux. Odile Jacob. 

Tisseron, S. (2014). Petit traité de vie intérieure. Albin Michel. 

Halmos, C. (2001). Pourquoi l’amour ne suffit pas. Fayard. 

Filliozat, I. (1999). Au cœur des émotions de l’enfant. Marabout. 

Cyrulnik, B. (2001). Les vilains petits canards. Odile Jacob. 

De Hennezel, M. (2008). La chaleur du cœur empêche nos corps de rouiller : vieillir sans être vieux. Pocket. 

Midal, F. (2017). Foutez-vous la paix ! Flammarion. 

Von Franz, M.-L. (1980). L’ombre et le mal dans les contes de fées. Dauphin, 2018.  

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EcoTous, une plateforme dédiée de vulgarisation économique

19. April 2025 um 09:37

L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) et l’Institut arabe des droits de l’homme (IADH) ont lancé, vendredi 18 avril 2025, une plateforme dédiée à la valorisation et à la diffusion des savoirs économiques en langue française. Vidéo.

Baptisée EcoTous, cette plateforme s’inscrit dans le cadre du projet Savoirs Éco, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par Expertise France pour soutenir les Structures productrices de savoirs à vocation économique (SPSE) en Tunisie.

La plateforme en question vise à rendre l’économie claire, accessible et utile à tous, quel que soit le niveau de connaissance. Il s’agit, également, de vulgariser et de diffuser la production économique nationale, en offrant aux contributeurs une meilleure visibilité, une accessibilité renforcée et un impact élargi, selon les porteurs de l’initiative.

EcoTous propose une grande variété de contenus ; working papers, articles scientifiques, notes d’analyse, travaux de recherche et études de cas ou rapports produits par des chercheurs issus du monde universitaire, de l’administration publique, de la société civile (think tank) ou des médias.

Les jeunes récemment diplômés ou en formation peuvent contribuer également à l’alimentation de la plateforme.

Six grandes thématiques qui permettront d’explorer les enjeux économiques majeurs, tout en restant accessibles grâce à un langage scientifique clair et rigoureux, ont été identifiées.

Il s’agit de la macroéconomie, de l’économie sociale, la mondialisation, la gouvernance, l’économie environnementale et le développement durable, ainsi que l’économie numérique.

Ces thématiques permettront d’explorer en profondeur les enjeux économiques majeurs, tout en restant accessibles grâce à un langage scientifique clair et rigoureux.

Pour le directeur exécutif de l’IACE, Majdi Hassen, la plateforme se veut un outil pour la vulgarisation de la production économique et un catalyseur de débats, et ce, via le sujet du mois auquel peut participer le grand public.

Il a fait savoir qu’EcoTous est pilotée par un comité scientifique composé de huit experts de renom qui veilleront à s’assurer de la qualité scientifique et de la pertinence de chaque contribution.

Le comité validera les publications et choisira également le sujet du mois ; à savoir une thématique économique d’actualité qui devrait être sélectionnée pour sa pertinence et son lien direct avec les enjeux du moment.

Il a souligné que la plateforme mise en ligne en langue française, sera bientôt disponible en arabe et en anglais.

Les initiateurs du projet ont dans ce cadre rappelé que la plateforme ne manquera pas de répondre à un besoin urgent de démocratisation de l’information économique, en particulier pour les jeunes, les femmes et les citoyens des régions intérieures, souvent éloignés des grands centres d’information.

Alexis Ghosn, chef du projet Savoirs Eco à Expertise France, a souligné que des études de préfaisabilité ont fait ressortir une demande croissante pour des contenus économiques accessibles et de qualité sur des sujets qui touchent le quotidien des Tunisiens.

Il a mis l’accent sur la nécessité de développer la plateforme de manière pérenne en alimentant le débat public sur les questions économiques de manière simple et rigoureuse concernant des notions très souvent débattues entre experts.

Pour sa part, Abdelbasset Ben Hassen, président du conseil d’administration de l’IADH, a fait remarquer que les enjeux économiques déterminent les destins des peuples, notamment, en matière d’endettement, de chômage, outre les crises climatiques ou l’impact de la transition numérique.

La compréhension de l’économie est un impératif démocratique, mais l’accès à l’information demeure profondément inégal vu que les rapports, les analyses et les données sont souvent inaccessibles au plus grand nombre, soit parce qu’ils sont rédigés dans un langage technique ou vu qu’ils restent dans des espaces fermés réservés aux experts ou aux décideurs, a-t-il indiqué. Et d’ajouter que la plateforme vient justement basculer cet ordre établit en permettant un partage du savoir économique dans une langue simple respectueuse de l’intelligence de chacun.

EcoTous est une plateforme vivante, évolutive et ouverte qui ne se contente pas de diffuser l’information mais permet aux citoyens, aux jeunes aux associations, aux entreprises et aux décideurs de comprendre, de questionner et de contribuer.

De son côté, Maher Gassab, professeur en sciences économiques et membre du comité scientifique Eco tous a rappelé que le nombre des publications des économistes tunisiens demeure faible. Sur 1347 économistes tunisiens, seulement 331 documents traitant des problèmes économiques tunisiens ont été publiés, a-t-il affirmé.

Ces publications portent sur la croissance économique (184), l’environnement (107), la politique monétaire (67), l’évaluation des options (51), la gouvernance d’entreprise (50), le commerce international (42), la microfinance (31), les salaires (22), la mondialisation (15) et la responsabilité sociale des entreprises (15), a-t-il indiqué, déplorant, dans ce cadre, l’inadéquation entre ce qui ce fait au niveau des laboratoires de recherches et les attentes des décideurs.

Lancé en octobre 2023, le projet «Savoirs Eco en Tunisie» est financé par l’UE à hauteur de 4,5 millions d’euros sur une durée de 36 mois. Il a pour objectif d’appuyer le débat public sur les enjeux économiques en Tunisie à travers le renforcement des structures productrices de savoirs à vocation économique (SPSE).

Le projet qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la gouvernance économique (Page) en Tunisie et mis en œuvre par Expertise France.

Tap.

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Le Tunindex clôture la semaine sur une note légèrement haussière

19. April 2025 um 09:07
L’hésitation a prévalu sur la place de Tunis. Le Tunindex a clôturé la semaine du 14 au 18 avril courant, sur une note légèrement haussière, progressant de 0,3 %, à 11 059,55 points. Il a affiché une performance positive de +11,1 % depuis le début de l’année 2025, selon l’intermédiaire en bourse, Tunisie Valeurs.Sur le […]

Tunisie | Kaïs Saïed dénonce la «conspiration» de Mezzouna

19. April 2025 um 09:13

Kaïs Saïed corrige ce qu’il considère comme une fake new rapportée par les médias et les réseaux sociaux : il n’y a pas eu d’affrontements nocturnes à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, entre les citoyens et les forces de l’ordre, mais une «solidarité exemplaire» entre eux.  Vidéo.

Ces affrontements rapportés par plusieurs vidéos tournées par des citoyens et diffusées sur Facebook ont suivi les mouvements de protestation déclenchés par le décès de trois élèves de 18 et 19 ans après l’effondrement d’un mur d’enceinte de leur lycée, lundi 14 avril, et cela malgré les nombreux avertissements au sujet de ce mur adressés par la population aux autorités locales, régionales et nationales.     

Lors de la cérémonie commémorant le 69e anniversaire des forces de sécurité nationale, vendredi 18 avril, au palais de Carthage, le président de la République, a cru devoir saluer ce qu’il a appelé «la solidarité exemplaire entre les habitants de Mezzouna et les forces de sécurité», qualifiant celle-ci de «moment historique» face aux tentatives de déstabilisation du pays. Cette cohésion sera «gravée dans l’histoire en lettres d’or», a-t-il affirmé, faisant allusion au fait que, dans la nuit ayant précédé sa visite à Mezzouna, le jour même, vers 4h30 du matin, les forces de l’ordre et certains habitants ont joints leurs forces pour effacer les traces des troubles survenus les nuits précédentes.

Le président a aussi dénoncé ce qu’il a appelé une «conspiration» financée depuis l’étranger visant à porter atteinte à l’unité nationale, accusant certains médias de diffuser des images trompeuses de confrontations. «Des enfants, certains âgés de seulement 8 ans, ont été manipulés et payés», a-t-il affirmé, promettant de révéler la vérité sur ces manœuvres.

Initialement prévu pour aborder les efforts des forces de sécurité dans la lutte contre la criminalité, l’allocution du chef de l’Etat a été recentrée sur le drame de Mezzouna qui a provoqué une vive émotion dans le pays et une vague de colère parmi la population sur les manquements de l’Etat.«À l’issue de son intervention, le président a remis des médailles et des galons à plusieurs officiers et agents des forces de sécurité intérieure. La cérémonie a été ponctuée par un hommage solennel au drapeau national et aux détachements représentant toutes les unités des forces de sécurité tunisiennes, notamment la garde nationale, la sécurité nationale, la protection civile, et la garde présidentielle», a indiqué l’agence Tap.

I. B. (avec Tap).

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Entretien avec Tahar Bekri | Évocations poétiques et espaces numériques

19. April 2025 um 08:18

Entretien avec le poète Tahar Bekri réalisé en marge du colloque international «La littérature et les arts à l’ère du numérique» organisé par le Département de français de la Faculté des lettres et sciences humaines de Kairouan, les 10, 11 et 12 avril 2025.** Bekri joint poésie et prose, carnets de voyage, réflexions, livres d’art, traductions, continue à multiplier les médiums et utiliser des voi(x)es diverses pour dépasser les frontières et élargir le champ géopoétique de l’œuvre.

Entretien réalisé par Mohamed Amine Kacem * 

Considérez-vous le réseau social Facebook comme «baromètre» permettant de mesurer l’ampleur de ce que vous écrivez sur cet espace virtuel ou encore de votre œuvre poétique par les lecteurs ?

Non, plutôt comme écriture de l’urgence, être dans l’actualité, avoir une emprise sur les événements comme auteur, citoyen du monde, cela ne m’empêche pas d’écrire l’œuvre ailleurs, réécrite, qui sera publiée, imprimée sur papier, mais un recueil c’est tous les deux ou trois ans, mon mur sur Facebook, me permet un contact direct avec certains lecteurs, réduit l’isolement du poète, sa solitude. J’ajoute que je publie également et presque régulièrement des textes et des poèmes dans des médias numériques, magazines d’actualité ou revues littéraires.

Choisir un format bref, abrégé, parfois intime ou amical est-il un moyen de joindre le poétique au numérique, à l’instantané qui est le propre de la poésie, mais aussi de se contenter du «Comment» puisqu’elle (la poésie) ne cherche pas le «Pourquoi» ?

J’écris sans me soucier du format, c’est le genre qui l’exige, je joins aussi bien la poésie que la prose, toutes sortes d’écritures littéraires, évocations, souvenirs, réflexions théoriques, carnets, commentaires sur l’actualité, liens à d’autres événements littéraires, à des articles, il en est ainsi de mon activité quotidienne d’écrivain, écrire est une charge, parfois lourde, en partager une partie, allège. Rien n’est instantané. Chaque mot est réfléchi, chaque métaphore, chaque allusion, je ne m’oublie pas sur Facebook, qui exerce sa censure. Je m’arrange pour que mes textes gardent leur éthique et déontologie, avec la responsabilité morale et surtout ne pas accepter les commentaires excessifs ou qui versent dans le discours haineux. Ce qui semble intime est mon visage humain, dans un monde brutal et chaotique que je refuse.  

Y a-t-il un projet ou une proposition de publication qui regroupe une partie ou la totalité de ce que vous produisez sur les réseaux sociaux ? Si oui, ce sera quel format ; numérique ou version papier, chez le même éditeur et en gardant cet art de l’illustration qui traverse vos recueils de poésie, peut-être ?

Il ne s’agit pas de proposition, mais comme je l’ai dit au début, un manuscrit sera soumis à un éditeur deux ou trois ans après, en vue d’une publication papier. Certains textes sur Facebook, seront choisis, retravaillés, en fonction de la thématique du projet. Malheureusement pour les illustrations, cela rendrait la publication impossible, tant cela deviendrait onéreux pour l’éditeur, mais cela n’est pas impossible pour les livres d’art…

Avez-vous pensé à une mauvaise parodie, au plagiat ou encore au détournement de votre pensée au moment où vous créez votre contenu digital. Un contenu faisant le cœur d’une pensée qui puise non seulement dans l’histoire littéraire mais aussi dans l’héritage tunisien, maghrébin, méditerranéen, dans un croisement de cultures, de traditions, de rives ?

Oui, cela n’est pas sans risque, mais cela arrive aussi dans la version papier, il y a même un site pour les plagieurs, grâce aux logiciels et l’IA, il est facile de déceler le vrai du faux mais ceci revient aux chercheurs, aux critiques, je ne peux pas m’appliquer à créer un contenu et perdre mon temps à contrôler les faussaires. C’est déjà laborieux de pouvoir écrire dans des conditions de santé bien fragiles ! Pour les dimensions géographiques dont vous parlez, j’y adhère de toutes mes forces et m’y emploie. 

 «Que peut la littérature» à l’ère des réseaux sociaux, surtout pour un poète et ancien professeur de lettres, contraint de quitter sa terre natale, s’éloigner de sa famille, de son «réseau» d’amis et de son cercle de militants et activistes ?

Il ne me revient pas à moi de répondre à cette question, me concernant d’un livre à l’autre, je tente de dire mon être, ma liberté, mon exil, mon amour pour ma terre natale, à laquelle j’ai consacrée au moins trois recueils, Je te nomme Tunisie (Al Manar, 2011), Chants pour la Tunisie (Al Manar, 2023), Mon pays, la braise et la brûlure (2025). Mais elle traverse presque toute l’œuvre. C’est aux lecteurs de trouver, ou le contraire, dans l’œuvre, ce qui leur parle, ce qui fait que la littérature reste digne, parole haute et crédible, émotionnellement et intellectuellement. La question que vous posez est importante mais on ne peut s’atteler à une œuvre littéraire et s’arrêter à la question «qu’est-ce que la littérature» ou «que peut la littérature» car il faut la faire la littérature, réseaux sociaux ou pas. L’écriture est en elle-même une réponse. 

Enfin, peut-on parler d’un prolongement poétique, d’idées et de traces nostalgiques de ce que vous avez nommé «Tunisie» à travers vos publications récentes sur Facebook, notamment les «Digressions littéraires» ?

Les digressions me permettent une liberté thématique et formelle, sans entraves, sans frontières, elles portent mes préoccupations, mes soucis, mes vœux, mes sentiments, mes émotions, mes idées, certaines, en effet, sont marquées par la nostalgie mais aussi le regard critique, il y a un va-et-vient permanent, entre le pays de résidence et le pays natal. Les temps et les espaces se mélangent et s’enchevêtrent, parce que l’être est ainsi, objet de conflits intérieurs, d’intensité ontologique. 

Cette Tunisie plurielle, méditerranéenne, africaine, nourricière d’avant, de l’instant présent est-elle omniprésente dans votre espace virtuel ou vous essayez parfois d’y échapper, de prendre du recul par rapport à tout ce qui se passe actuellement dans ce pays et partout dans les régions qui l’entourent ?

Non, pas de recul, du tout, au contraire, l’espace virtuel, pour moi, est réel, je ne le prends pas à la légère. Les mêmes préoccupations que je développe dans l’œuvre se retrouvent sur mon mur. Mes lecteurs ne sont pas que des Tunisiens, ou arabes, ils sont d’autres pays et j’essaie de leur porter une parole de paix, de fraternité, où qu’ils soient, déjouant le discours guerrier, la brutalité des agresseurs, l’arrogance des puissants, dénoncer l’injustice, où qu’elle soit.  Je suis habité par la Tunisie, mais je suis aussi citoyen du monde et le poème ne se limite pas à un espace, fût-il le sien, mon désir de dépasser les frontières, de me mêler à la condition humaine est une volonté d’être du côté de respect de la vie humaine, contre la volonté de mort et ceux qui la donnent.

* Titulaire d’un doctorat en littérature française moderne et contemporaine et actuellement médiathécaire à l’Institut français de Sfax, s’est

** Cette manifestation scientifique se voulait une réflexion sur les enjeux et les nouvelles perspectives de l’introduction des formes littéraires et artistiques sur les réseaux sociaux. Elle a suscité différentes interrogations sur les changements apportés par ces réseaux en ligne, le digital, ou encore l’IA dans les domaines de la littérature et des arts.

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Anava investit de 3,5 millions d’euros dans New Era Fund I

19. April 2025 um 07:40

Anava, le fonds de fonds soutenu par la Banque mondiale, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et la banque de développement allemande KfW, annonce son engagement à hauteur de 3,5 millions d’euros dans New Era Fund I, un fonds d’investissement Early Stage géré par UGFS-VC.

New Era Fund I est un fonds pionnier sur la scène tunisienne, avec une taille cible de 15 millions d’euros et un premier closing à 7 millions d’euros. Il est spécialement conçu pour soutenir les startups technologiques en phase Série A, en se concentrant sur trois secteurs stratégiques à fort impact : l’intelligence artificielle (IA), la biotechnologie (biotech) et les technologies vertes (green tech).

Ces domaines sont considérés comme essentiels pour catalyser l’innovation, répondre aux enjeux de demain et positionner la Tunisie sur la carte mondiale des technologies émergentes.

Anava poursuit, ainsi, sa mission de structuration de l’écosystème du capital-risque en Tunisie.

Anava est le premier fonds de fonds libellé en euros en Tunisie. Il constitue l’un des piliers de l’initiative nationale Startup Tunisia, qui ambitionne de faire de la Tunisie un hub régional de l’innovation, à la croisée de l’Europe, du monde arabe et de l’Afrique.

Doté d’un objectif initial de 100 millions d’euros, il a réalisé un premier closing de 40 millions d’euros grâce à un prêt de la BM souscrit par la CDC, ainsi qu’un apport complémentaire de 20 millions d’euros souscrit par la KfW.

Le fonds vise à renforcer les capacités des fonds sous-jacents à investir dans les startups tunisiennes, tant localement qu’à l’international, en leur fournissant les ressources nécessaires à leur croissance et leur expansion mondiale.

Anava est géré par Smart Capital, société agréée par le Conseil du marché financier (CMF) et mandatée par le gouvernement tunisien pour mettre en œuvre le programme Startup Tunisia, en conformité avec les meilleures pratiques internationales.

UGFS-VC, filiale de UGFS-NA fondée en 2008, bénéficie de plus de 15 ans d’expérience dans la gestion d’actifs et le capital-risque. Acteur historique de l’écosystème tunisien, elle gère aujourd’hui 20 fonds, représentant un portefeuille de 240 millions de dinars tunisiens. Elle a déjà investi dans plus de 100 startups, jouant un rôle actif dans leur développement. Elle s’est distinguée comme l’une des premières sociétés de gestion à intégrer une approche écosystémique dans la structuration de ses fonds, renforçant ainsi un environnement favorable à l’innovation et à l’entrepreneuriat.

Communiqué.

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Affaire du complot | Des peines allant de 13 à 66 ans

19. April 2025 um 07:18

Le verdict dans l’affaire dite de complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat a été annoncé par une dépêche publiée par l’agence officielle Tunis Afrique Presse ce samedi 19 avril 2025 à 04h55, après un procès mené à pas de charge et en l’absence des principaux accusés.

Citant le premier substitut du procureur de la république auprès Pôle judiciaire antiterroriste, l’agence Tap a annoncé que la chambre pénale spécialisée dans les affaires terroristes a prononcé des peines allant de 13 à 66 ans, sans entrer dans les détails, ajoutant que le verdict concernant les accusés en fuite a été assorti de l’application immédiate.

Rappelons que la troisième audience du procès s’était ouverte vendredi matin en l’absence de l’écrasante majorité de la quarantaine d’accusés, activistes politiques, hommes d’affaires et militants de la société civile, qui ont refusé de comparaître à distance, comme l’a imposé l’autorité judiciaire.

Les avocats ont, pour leur part, exigé la présence de leurs clients dans la salle d’audience, garantie élémentaire, selon eux, d’un procès transparent et équitable. La cour a passé outre cette exigence.

Rappelons que cette affaire a impliqué une quarantaine d’accusés. Notamment Ridha Belhadj, ancien directeur de cabinet de l’ancien président Beji Caïd Essebsi, Ghazi Chaouachi, ancien secrétaire général du parti Attayar et ancien ministre, Issam Chebbi, secrétaire général du Parti républicain, Abdelhamid Jelassi, ancien dirigeant (démissionnaire) du mouvement Ennahdha, Sayed Ferjani, dirigeant du même parti, Jawher Ben Mbarek, professeur universitaire et activiste politique, ainsi que les hommes d’affaires et activistes politiques Kamel Eltaief, Khayam Turki et Ridha Charfeddine. Tous ces prévenus sont en prison. D’autres sont en liberté, notamment l’ancienne députée Bochra Belhaj Hmida, l’activiste Chayma Issa, l’ancien ministre Lazhar Akremi et le philosophe français Bernard-Henri Lévy, lui aussi cité dans le dossier.

I. B.

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Ons Jabeur honorée par la Fédération tunisienne de tennis

Von: Yusra NY
19. April 2025 um 00:02

Ce vendredi 18 avril 2025, la Fédération tunisienne de tennis a eu l’immense honneur d’accueillir notre icône nationale et championne mondiale, Ons Jabeur, accompagnée de son staff technique, Issam Jellali et Karim Kamoun.

Reçue par le président provisoire de la FTT Lotfi Chelly, les membres du bureau provisoire, le Directeur Technique National Wahid Alioua, ainsi que le staff administratif et technique de la Fédération, cette visite a été l’occasion de saluer l’impact exceptionnel de Ons sur l’image de la Tunisie à l’échelle mondiale, ainsi que son rôle moteur et inspirant auprès de la jeunesse du tennis tunisienne, arabe , africaine et mondiale .

À cette occasion, le bureau provisoire de la FTT a exprimé à Ons ses meilleurs vœux de réussite pour ses prochaines échéances sportives, tout en lui réaffirmant le soutien total de la grande famille du tennis tunisien.

Communiqué

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Affaire de « complot» | Communiqué de la Coordination des familles des détenus

Von: Yusra NY
18. April 2025 um 23:24

La Coordination des familles des détenus dans l’affaire de complot contre la sûreté de l’État a publié un communiqué à l’issue de l’audience tenue ce vendredi 18 avril 2025 .

Qualifiant l’audience de ce jour de « dernier acte d’une mascarade judiciaire », la Coordination a affirmé que l’audience a été expéditive et tenue en l’absence des détenus, ajoutant que « le juge s’est contenté de lire quelques lignes de la décision de clôture de l’instruction avant de lever la séance pour délibérer ».

La même source considère par ailleurs que tout le processus de cette affaire a été entaché d’irrégularités citant notamment « l’interdiction faite aux médias de couvrir l’affaire ce jour, le refus d’accès à la salle d’audience pour les familles, les ONG et les journalistes, l’absence des accusés, et le rejet systématique de toutes les demandes formulées par la défense ».

Dans con communiqué, la coordination pense même que « les jugements attendus sont déjà prêts, dictés par des parties politiques sans lien avec le pouvoir judiciaire » .

« Quelles que soient les peines prononcées, nous ne renoncerons pas. Nous continuerons à défendre les dirigeants politiques et à exiger la vérité », lit-on encore dans le communiqué de la Coordination des familles des détenus, qui a exprimé sa reconnaissance envers les avocats qui ont défendu les droits des accusés « et révélé les irrégularités du dossier et tout ceux qui se sont montrés solidaires ».

Y. N.

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Gestern — 18. April 2025Haupt-Feeds

Kaïs Saïed à Mzouna : priorité à l’emploi et règlement des dossiers négligés

18. April 2025 um 22:58

Le président de la République  Kaïs Saïed a annoncé lors de sa visite à la délégation de Mzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid) qu’il œuvrerait à satisfaire « les demandes urgentes et réalisables à court terme » des habitants. Parmi les priorités figure la réouverture de l’usine de plastique, un projet « capable de créer 500 emplois » et susceptible de devenir une entreprise citoyenne bénéfique pour la région.

 
Kaïs Saïed a fustigé « les obstacles artificiels créés par certains administrateurs » pour entraver les initiatives privées. Il a aussi condamné « les traîtres et une presse étrangère qui instrumentalise la misère des Tunisiens ». Par ailleurs, il a salué la coopération entre les forces de sécurité et les habitants, soulignant que les émeutiers récents étaient « des jeunes manipulés ».

Santé et infrastructures : un héritage de corruption

Face aux demandes pour un hôpital équipé, Saïed a reconnu des carences généralisées depuis « 1986, date du début des privatisations frauduleuses ayant détruit les services publics ». Il a accusé « les mafias d’avoir sapé l’État », mais assuré que « la reconstruction avançait malgré les obstacles ».

Drame du lycée : des responsabilités engagées
À propos de l’effondrement mortel d’un mur au lycée de Mazouna (3 élèves tués), le président a promis des sanctions contre les responsables négligents, affirmant : « Soit ils servent la Tunisie avec intégrité, soit ils quittent leur poste. » Il a déploré que ce mur « n’ait pas été démoli plus tôt, alors que les habitants auraient pu contribuer bénévolement ».

Visites sur place et réformes annoncées
Saïed s’est rendu sur les lieux de l’accident pour présenter ses condoléances, avant d’inspecter un poste de la Garde nationale. Il a insisté sur « une révolution administrative pour accélérer les projets, sans tolérer les blocages bureaucratiques ».

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